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  • Maroc: Des faux prix pour embellir l’image du roi

    Maroc: Des faux prix pour embellir l’image du roi

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    El Confidencial met en exergue la fausseté du prix Jean Jaurès prétendument octroyé au roi du Maroc Mohammed VI.

    Dans son édition de ce mardi, il indique aue « le prix « prestigieux » Jean Jaurès est en réalité un faux ». « Malgré les restrictions à la liberté de la presse, deux journaux numériques marocains, « Le Desk » et « Yabiladi », ont osé enquêter sur qui l’a accordée. Ils sont tous les deux arrivés à la conclusion qu’il s’agit d’une imposture. « Prix Jean Jaurès attribué à Mohamed VI : autopsie d’une défaillance des médias », titre son article ‘La Desk’, attaquant les journaux qui reproduisaient le communiqué de la CEPRC sans enquêter », ajoute-t-il.

    El Confidencial affirme que le site « Yabiladi » assure que le CEPRC est un « centre fictif ». « Il suffit de passer quelques minutes sur le site du Centre européen pour la paix et la résolution des conflits pour douter du sérieux de cette institution », souligne, pour sa part, ‘Le Desk’.

    Selon le média espagnol, « Mohamed Ouamoussi, journaliste d’origine marocaine qui préside la CEPRC, « est une personnalité aussi sulfureuse qu’intrigante », écrit ce journal après avoir pris connaissance de son curriculum vitae ».

    « Parmi les conférences et débats organisés par le centre, ‘Le Desk’ analyse celle qui aurait eu lieu en mai 2020 sur le covid-19 et les intervenants qui y ont participé. « D’après nos recherches, il s’agit de mannequins : la photo du premier intervenant a été prise sur le site d’un institut de formation aux métiers de la filière aéronautique », précise-t-il. « Pire encore, les affiches de l’événement ont été grossièrement déformées pour donner l’impression qu’elles ont été organisées par le Centre », ajoute-t-il ».

    « Ni « Le Desk » ni « Yabiladi » n’ont demandé qui réellement, au-delà d’une toile parsemée de faussetés, inspire ces récompenses probablement parce qu’il est impossible d’enquêter au Maroc. L’hypothèse la plus plausible est qu’elles sont incitées par le propre environnement du monarque pour montrer à l’opinion publique marocaine – à l’étranger cette nouvelle passe inaperçue – l’estime dont le roi jouit au-delà des frontières du Maroc et aussi pour faire plaisir au souverain en lui annonçant les récompenses qu’il reçoit », conclue la même source.

  • Un organisme fictif octroie un faux prix au roi du Maroc

    Maroc, Mohammed VI, Centre européen pour la paix et la résolution des conflits, CEPRC,
     

    Propagande: Un organisme européen fictif attribue un faux Prix pour la paix au roi du Maroc
    Un faux Prix pour la paix a été attribué dernièrement au roi du Maroc par un centre européen fictif appuyé par un «réseau entier de faux sites d’information», révèle le site marocain Yabiladi qui a enquêté sur cette affaire.
    Par Moncef D.
    «Un mystérieux Centre européen pour la paix et la résolution des conflits (CEPRC) avait attribué lundi un prix nouvellement créé, nommé Prix Jean Jaurès pour la paix, au roi du Maroc, Mohammed VI», indique le site marocain, évoquant une «tromperie qui ne s’est pas arrêtée à la création d’un centre fictif puisqu’un réseau entier de faux sites d’information a été mis en place pour servir de caisse de résonance à la propagande».
    «Pour donner du crédit et de l’écho à cet obscur prix de la Paix, le centre européen a, en plus du communiqué de presse, utilisé une constellation de sites d’information clonés et aux noms proches de médias connus (France25, Canal_75 ou LatribuneI,…)», explique le site Yabiladi.
    «Parmi l’ensemble des internautes et des journaux qui ont relayés l’information, on retrouve sur Twitter au moins huit comptes de sites d’informations, tous créés en août 2021.
    Sur tous les sites, les pages d’accueil sont identiques dans le contenu, avec des chiffres de fans sur les réseaux sociaux gonflés, alors qu’aucune des pages ne dépasse 1 ou 2 likes, si ce n’est 0», ajoute-t-il.
    «Un bref aperçu du contenu des sites permet de remarquer que tous partagent les mêmes informations, écrites de manière identiques, mais aucun parmi eux ne donne les noms d’auteurs des articles, tous plagiés. France 24 notamment s’est vu voler son travail pour les articles de la crise des sous-marins, ce qui se vérifie ici ou là. Ce contenu plagié n’est que prétexte pour mettre en avant l’article de propagande du fameux centre, en l’occurrence le prix Jean Jaurès attribué au roi Mohammed VI», assure la même source.
    «Sur Twitter, aucun des articles partagés par les sites n’a provoqué d’interactions, aucun sauf cette annonce et les interactions ont été faites par les mêmes comptes, qui ressortent inlassablement sur chacune des pages Twitter des faux médias. Trois comptes ressortent sur chaque annonce en partageant le post du CEPRC, tous les comptes sont détenus par des Marocains et sont très actifs», constate l’auteur de l’enquête.
    Par ailleurs, «en retraçant les propriétaires des sites Internet en question, on remarque que tous ont été enregistrés par le même hébergeur et à la même date, le 15 juillet 2021. Encore plus troublant, lorsque l’on prend connaissance de l’identité du propriétaire, un certain Centre Européen dont l’adresse e-mail de contact est celle renseignée sur le site du CEPRC. Accablant, l’adresse de correspondance des sites est une adresse bien connue, car c’est celle qui ressortait logiquement du Journal officiel lors de la création de l’association du CEPRC», indique encore Yabiladi.
    «Une fois le lien entre le cen-tre et les faux sites établi, Yabiladi s’est de nouveau penché sur la seule personne qui présentait de manière crédible un lien avec le CEPRC, étant déclarée comme son président sur le site : Mohamed Ouamoussi. En creusant, il ressort que le journaliste franco-marocain avait, en 2004, créé en son nom une société en renseignant une adresse qui se trouve être la même que celle des sites et du centre.
    Levant tout doute possible, nous avons pu établir que son épouse avait renseigné cette même adresse en 2018 pour créer en son nom une société, révèle le site.
    «Toute cette galaxie pour mener la propagande n’est pas désintéressée. Le CEPRC propose à ses internautes de faire un don pour les soutenir. Sur leur site, on peut lire : «Donner à une association, c’est donner du sens à son engagement. En 2018, vos dons à notre association ont permis à nos équipes de venir en aide à 800 000 personnes dans 38 pays», signale l’article. «Pourtant, rien dans le reste des travaux ne parlent d’aide, et c’est le seul rappel de l’objet légal de l’association : l’aide humanitaire, dont la propagande menée par le responsable est bien éloignée», conclut le site.
    M. D.

  • Le fake-prix du roi du Maroc dénoncé

    Maroc, prix Jean Jaurès, Mohammed VI, #Maroc,

    Un organisme européen fictif fait dans la tromperie : Le fake-prix du roi du Maroc Le palais sombre dans le ridicule

    «Ils donnent un prix bidon au roi du Maroc et les premiers qui applaudissent sont les Israéliens (…). Désespérés à ce point pour tomber dans cet excès ? Moi, je donnerais ce prix à Israël pour avoir foutu la… au Maghreb.» Journaliste iconoclaste, pourfendeur du monarque prédateur et de son incorrigible makhzen, Ali Lmerabet a mis un point d’honneur à dénoncer la vulgaire supercherie. Sur son Twitter, il met à nu la royale arnaque… au prix bidon.

    Aussitôt pondu, aussitôt repris par une myriade de sites abusés et/ou créés pour la circonstance et pour les besoins de la propagande makhzenienne. De grands titres de la presse marocaine reprennent, conscients ou à l’insu de leur plein gré, la fausse information : l’Économiste, Courrier de l’Atlas, Maroc Diplomatique, etc., machinalement, en ordre de bataille, feront dans le recel de fausses nouvelles. A contrario, d’autres médias comme Le Desk et Yabiladi feront tôt de dénoncer la fake-news : le Roi est nu !

    Un faux prix pour la paix a été attribué dernièrement au roi du Maroc par un centre européen «fictif» appuyé par un «réseau entier de faux sites d’information», révèle le site marocain Yabiladi, qui a enquêté sur cette affaire.

    «Un mystérieux Centre européen pour la paix et la résolution des conflits (CEPRC) avait attribué lundi un prix nouvellement créé, nommé prix Jean Jaurès pour la paix, au Roi du Maroc Mohammed VI», indique le site marocain, évoquant une «tromperie qui ne s’est pas arrêtée à la création d’un centre fictif, puisqu’un réseau entier de faux sites d’information a été mis en place pour servir de caisse de résonance à la propagande».

    «Pour donner du crédit et de l’écho à cet obscur prix de la Paix, le centre européen a, en plus du communiqué de presse, utilisé une constellation de sites d’information clonés et aux noms proches de médias connus (France25, Canal_75 ou LatribuneI… )», explique le site Yabiladi. «Parmi l’ensemble des internautes et des journaux qui ont relayé l’information, on retrouve sur Twitter au moins 8 comptes de sites d’informations, tous créés en août 2021.

    Sur tous les sites, les pages d’accueil sont identiques dans le contenu, avec des chiffres de fans sur les réseaux sociaux gonflés, alors qu’aucune des pages ne dépasse 1 ou 2 likes, si ce n’est 0», ajoute-t-il.

    «Un bref aperçu du contenu des sites permet de remarquer que tous partagent les mêmes informations, écrites de manière identiques, mais aucun parmi eux ne donne les noms d’auteurs des articles, tous plagiés. France 24, notamment, s’est vu voler son travail pour les articles de la crise des sous-marins, ce qui se vérifie ici ou là. Ce contenu plagié n’est que prétexte pour mettre en avant l’article de propagande du fameux centre, en l’occurrence le prix Jean Jaurès attribué au roi Mohammed VI», assure la même source.

    «Sur Twitter, aucun des articles partagés par les sites n’a provoqué d’interactions, aucun sauf cette annonce et les interactions ont été faites par les mêmes comptes, qui ressortent inlassablement sur chacune des pages Twitter des faux médias. Trois comptes ressortent sur chaque annonce en partageant le post du CEPRC, tous les comptes sont détenus par des Marocains et sont très actifs», constate l’auteur de l’enquête.

    Par ailleurs, «en retraçant les propriétaires des sites internet en question, on remarque que tous ont été enregistrés par le même hébergeur et à la même date, le 15 juillet 2021. Encore plus troublant, lorsque l’on prend connaissance de l’identité du propriétaire, un certain Centre Européen dont l’adresse e-mail de contact est celle renseignée sur le site du CEPRC. Accablant, l’adresse de correspondance des sites est une adresse bien connue, car c’est celle qui ressortait logiquement du journal officiel lors de la création de l’association du CEPRC», indique encore Yabiladi.

    «Une fois le lien entre le centre et les faux sites établi, Yabiladi s’est de nouveau penché sur la seule personne qui présentait de manière crédible un lien avec le CEPRC, étant déclarée comme son président sur le site : Mohamed Ouamoussi. En creusant, il ressort que le journaliste franco-marocain avait, en 2004, créé en son nom une société en renseignant une adresse qui se trouve être la même que celle des sites et du centre. Levant tout doute possible, nous avons pu établir que son épouse avait renseigné cette même adresse en 2018 pour créer en son nom une société», révèle le site.

    «Toute cette galaxie pour mener la propagande n’est pas désintéressée. Le CEPRC propose à ses internautes de faire un don pour les soutenir. Sur leur site, on peut lire : « Donner à une association, c’est donner du sens à son engagement. En 2018, vos dons à notre association ont permis à nos équipes de venir en aide à 800.000 personnes dans 38 pays »», signale l’article. «Pourtant, rien dans le reste des travaux ne parle d’aide, et c’est le seul rappel de l’objet légal de l’association : l’aide humanitaire, dont la propagande menée par le responsable est bien éloignée», conclut le site. Humaniste, pacifiste, antimilitariste, Jean Jaurès est le grand timonier du courant socialiste français.

    Assassiné à la veille de la Première Guerre mondiale, Jaurès n’aurait sans doute pas apprécié que son nom soit associé aux bourreaux de Tazmamarth et\ou de Gdeim Izik.

    APS

  • Média allemand: Akhannouch, au service de Sa Majesté

    Maroc, Mohammed VI, monarchie, Aziz Akhannouch, #Maroc,

    LE NOUVEAU CHEF DU GOUVERNEMENT DU MAROC : Au service de sa majesté

    La proximité avec la famille royale a aidé Aziz Akhannouch à devenir l’un des hommes les plus riches du Maroc. Maintenant, il doit diriger le destin du pays – la proximité avec le roi demeure.

    Le futur chef du gouvernement marocain n’a pas à se soucier de sa notoriété. Les stations-service Afriquia d’Aziz Akhannouch font partie du paysage urbain du pays d’Afrique du Nord que l’homme d’affaires de 60 ans est désormais censé promouvoir. le roi Mohammed VI embauché le directeur de Sa Majesté, comme l’appelait le journal français Libération, pour former le nouveau gouvernement. Après le monarque lui-même, son confident Akhannouch est considéré comme le deuxième homme le plus riche du royaume.

    Le magazine Forbes a estimé à plus de cinq milliards de dollars la fortune du « roi des pauvres », auquel Mohammed aime s’adresser comme, à plus de cinq milliards de dollars, celle d’Akhannouch à deux milliards de dollars. Son épouse Salwa Idrissi, qui détient une participation dans l’un des plus grands centres commerciaux du pays, figure sur la liste Forbes des femmes d’affaires les plus prospères du Moyen-Orient. Depuis l’indépendance, une cinquantaine de familles contrôlent en grande partie l’économie du pays maghrébin, qui a reçu une importante aide au développement de l’Allemagne.

    Les bonnes relations avec la famille royale l’ont aidé

    Le 8 septembre, l’« Assemblée nationale indépendante » (RNI) économiquement libérale d’Akhannouch est devenue le parti le plus puissant du nouveau parlement lors des élections. Auparavant, il avait été ministre de l’Agriculture et de la Pêche pendant quatorze ans. Il a désormais jusqu’à début octobre pour constituer sa propre coalition gouvernementale. Akhannouch s’est retiré de la direction de son groupe Akwa. Il détient la majorité des actions du conglomérat que son père a fondé en 1932, qui faisait d’abord le commerce de l’essence. Son fils formé au Canada s’est lancé dans les secteurs de l’immobilier et des médias.

    Aujourd’hui, près de 70 entreprises appartiennent à l’empire du chef du gouvernement désigné, dont des éditeurs de journaux et un complexe touristique de luxe et de golf. Les bonnes relations avec la famille royale qu’il avait avec le père de Mohammed Hassan II l’ont aidé dans son ascension. Le monarque actuel aurait été plusieurs fois invité au domaine d’Akhannouch à Casablanca.

    Le journal français Le Monde a comparé l’accession d’Akhannouch au sommet du gouvernement à une sorte de rachat d’entreprise – dans l’esprit du monarque, qui a le dernier mot au Maroc sur toutes les questions importantes, notamment en matière de politique intérieure et étrangère. Le roi était le grand vainqueur électoral, car ses amis et confidents donnaient enfin le ton au parlement et non plus les islamistes modérés qui avaient dominé la politique marocaine pendant une décennie.

    L’« Assemblée nationale indépendante » d’Akhannouch, économiquement libérale, a été fondée autrefois en tant que « parti du palais » par un beau-frère du roi Hassan II. Il l’a modernisé de fond en comble avec son propre argent et l’aide de conseillers étrangers. Le RNI a recherché avec succès les jeunes Marocains et les personnes en dehors des grandes villes ; environ 300 000 $ auraient coulé dans la campagne sur les réseaux sociaux, ce qui était particulièrement important pendant la pandémie.

    Retraite des islamistes modérés

    Le RNI est devenu la force la plus puissante non seulement lors des élections législatives, mais aussi lors des élections locales et régionales qui ont eu lieu en même temps. Akhannouch lui-même a également été élu maire d’Agadir. Avec 102 membres, le RNI est le plus grand groupe parlementaire du nouveau parlement. Il est suivi par le « Parti de l’authenticité et de la modernité » (PAM) de gauche laïc avec 82 mandats, qu’un conseiller du roi Mohammed a fondé il y a 13 ans.

    Cependant, le succès du RNI d’Akhannouch marque un tournant bien plus important pour la politique marocaine, puisqu’il s’est accompagné de la chute du Parti de la justice et du développement (PJD) : les islamistes modérés ont remporté à deux reprises les élections législatives en 2011 et 2016 et le président du gouvernement a posé. Au lieu des 195 précédents, le parti ne comptait plus que 13 des 395 députés. Le Premier ministre Saad Eddine Othmani et tous les ministres ont perdu leur siège.

    Jusqu’à présent, le PJD a eu une position particulière dans la région : alors que l’Arabellion en 2011 a balayé les anciens régimes dans d’autres pays et a amené les islamistes au gouvernement pour une courte période au mieux, le PJD marocain était deux fois la force la plus puissante dans le domaine pacifique. élections au Maroc. Une réforme constitutionnelle prudente par le roi les a amenés au pouvoir. Tout d’abord, elle était la voix des Marocains mécontents qui ont manifesté dans les rues en 2011.

    Mais au parlement et au gouvernement, ils devinrent bientôt les loyaux administrateurs du roi. Les critiques ont accusé les islamistes d’être plus royaux que le roi. De nombreux électeurs ont récemment été déçus par les politiques sociales et pandémiques du PJD. Le gouvernement a relevé l’âge de la retraite peu avant les élections. Lorsque le parti a également soutenu la normalisation des relations avec Israël et la légalisation du cannabis, de nombreux électeurs conservateurs lui ont apparemment tourné le dos. Il ne reste pratiquement plus rien d’islam politique au Maroc.

    Frankfurter Algemeine Zeitung, 21/09/2021

  • WikiLeaks : Ce que pense Bouteflika de Mohammed VI

    Maroc, Algérie, Bouteflika, Mohammed VI, Wikileaks, Sahara Occidental,

    Les télégrammes divulgués par WikiLeaks sont révélateurs du fossé existant entre l’Algérie et le Maroc. Pour le président algérien, le roi du Maroc est un «homme non ouvert, qui manque d’expérience et n’a même pas le sens de l’humour». Pour le problème du Sahara occidental, il pense que le souverain alaouite fait fausse route avec son histoire d’autonomie.
    Un fossé d’incompréhension et de préjugés sépare les dirigeants algérien et marocain. Les télégrammes révélés par le site WikiLeaks montrent à quel point les divergences sont profondes. En plus du conflit sur le Sahara occidental qui empoisonne les relations entre Alger et Rabat, les deux dirigeants ne s’apprécient guère. 
    Le président algérien voit en Mohammed VI un homme non ouvert et qui manque d’expérience.
    L’aversion de Abdelaziz Bouteflika pour le roi marocain est telle qu’il promet, dans une confidence à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, de ne pas «lui serrer la main».
    Le président algérien dit avoir une préférence pour le frère du roi, Moulay Rachid, avec lequel il affirme avoir «plaisanté et discuté agréablement» lors d’une rencontre à Séville, en Espagne, selon un autre mémo américain. 
    «Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour», a-t-il déploré. Concernant le Sahara, le chef de l’Etat algérien assure que s’il pouvait résoudre le problème, il le ferait. 
    «Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis», dit-il. «Ce qu’il faut c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains», aurait ajouté le président algérien.
    En février 2008, selon un autre télégramme émis après un entretien avec un diplomate américain, Abdelaziz Bouteflika a jugé qu’au lieu de faire preuve d’une approche «élégante» en acceptant une indépendance du Sahara occidental qu’ils auraient pu «contrôler» ou «superviser», les Marocains souhaitent en réalité « un «anschluss» (un rattachement) comme Saddam Hussein avec le Koweït». 
    Le «plan d’autonomie» voulu par Rabat à la place du référendum d’autodétermination n’offre, d’après Bouteflika, qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes en ont davantage vis-à-vis d’Alger, soutient-il.
    Les visées malsaines de Paris
    A en croire les mémos diffusés par WikiLeaks, le président algérien rumine sa rancune auprès de la France qui n’aurait, selon ses mots repris par Le Monde, «jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne» et tente de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc».
    Les Français, «du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit» du Sahara, a-t-il aussi estimé lors d’une rencontre avec Frances Fragos Townsend, conseillère du président George W. Bush pour les affaires de sécurité, selon ces mémos rendus publics par Le Monde. 
    Il semble que le président français a été assez maladroit dans sa diplomatie envers les pays du Maghreb. Alors que le président algérien lui attribue des visées malsaines, le Maroc s’est senti «trahi» par le fait qu’il ait réservé son premier déplacement hors d’Europe à l’Algérie.
    Si le président critique sans ménagement le royaume chérifien, les proches du roi lui rendent la pareille. Ils expliquent, en juin 2009, au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, que «le pouvoir est toujours entre les mains de généraux dogmatiques», «pétrifiés» à l’idée du plan d’autonomie pour le Sahara présenté par Rabat. 
    L’Algérie est décrite comme une «menace», un pays qui ferait barrage au Maroc pour lutter efficacement contre le terrorisme et qui chercherait à se doter de l’arme nucléaire.
    Dans la note du 31 juillet 2007, Fouad Ali Himma, adjoint du ministre de l’Intérieur, souligne, après un voyage effectué à Alger, que «les efforts marocains répétés pour réduire le fossé diplomatique ont été rejetés». 
    «Nous avons dit aux Algériens que le Maroc était prêt à rouvrir sa frontière et à prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance, mais les Algériens ne nous ont jamais dit ce qu’ils voulaient», prétend-il. 
    Les Américains jugent, eux aussi, sévèrement le Maroc.
    Un câble diplomatique daté du 4 août 2008 et provenant de l’ambassade américaine à Rabat, répercuté par El Pais, Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc de 2003 à 2009, est longuement revenu sur la «coopération exemplaire» entre les armées des deux pays. Mais il insiste également sur la corruption au sein de l’armée marocaine en citant nominativement un général.
    D’autres mémos évoquent des pratiques frauduleuses dans le secteur immobilier au Maroc.
    Source: El Watan, 05/10/2010

  • Bouteflika : Je ne serrerai jamais la main du roi du Maroc

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    Bouteflika méprise Mohamed VI à qui il ne serrera jamais la main

    Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais.

    Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Saharaoccidental, a expliqué le président Bouteflika.    

    « Je ne serrerai pas la main du roi  ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger.

    Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert  » et « sans expérience  », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, sont plus ouverts.

    Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour  », a-t-il déploré.  

    Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.

    Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du Premier ministre à Rabat. « Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue », avait alors déclaré Bouteflika.  

    samir allam

    Kabyles.net, 21/12/2010

  • BBC: Comment le roi du Maroc a porté un coup à l’islam politique

    BBC: Comment le roi du Maroc a porté un coup à l’islam politique

    Maroc, PJD, élections, islamistes, Mohammed VI, #Maroc,

    Par Magdi Abdelhadi*

    Le parti islamiste au pouvoir au Maroc a subi une défaite choquante lors des récentes élections – une tournure des événements qui se répercute dans toute l’Afrique du Nord, compte tenu du rôle pionnier de l’islam politique dans le cadre du printemps arabe.

    Le Parti du développement et de la justice (PJD), qui a été le premier parti islamiste à arriver au pouvoir lors d’une élection dans la région et au Moyen-Orient élargi, a vu sa part des voix décimée, passant de 125 à seulement 12 sièges.

    En 2011, le sentiment d’un nouveau départ pour beaucoup au Maroc était réel.

    L’ascension du PJD correspondait à l’air du temps.

    Les protestations qui ont d’abord éclaté en Tunisie, connues plus tard sous le nom de Printemps arabe, battaient leur plein. Zine al-Abidine Ben Ali en Tunisie, Hosni Mubarak en Égypte et Muammar Gaddafi en Libye ont tous été renversés cette année-là.

    Les partis islamistes étaient sur le point de remporter les élections en Égypte et en Tunisie et de changer le cours de l’histoire, comme beaucoup l’avaient espéré.

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, a vu où le vent soufflait et a agi rapidement pour prévenir tout bouleversement similaire qui pourrait menacer son trône.

    Il a limogé le cabinet et dissous le parlement. Pour endiguer la vague de protestations, il a annoncé son intention de rédiger une nouvelle constitution afin d’engager le Maroc sur une nouvelle voie.

    Des changements cosmétiques

    La Constitution, approuvée par 98,5 % des voix, a été saluée comme un changement de cap et a contribué à faire du roi un autocrate bienveillant désireux de partager le pouvoir avec le peuple.

    Mais les réformes promises par le roi ont été jugées superficielles par le Mouvement du 20 février pour le changement, la bannière sous laquelle les manifestations ont été organisées pendant le printemps arabe.

    Ce mouvement était descendu dans la rue pour réclamer une réforme radicale visant à faire du Maroc une monarchie constitutionnelle, où le roi « régnerait mais ne gouvernerait pas », un symbole de la nation – plus conforme aux monarchies européennes du Royaume-Uni ou de la Scandinavie.

    En fait, le roi a conservé dans la nouvelle constitution presque tous les pouvoirs qu’il détenait par le passé. Il a continué à contrôler la politique étrangère, de défense et de sécurité.

    Il a également conservé sa position de chef spirituel de la nation – il est officiellement le « commandant des croyants », une description historique utilisée nulle part ailleurs aujourd’hui, et qui repose sur l’affirmation que sa dynastie est une descendante directe du prophète Mahomet.

    Cependant, la nouvelle constitution a fait miroiter un nouveau départ à une partie de la classe politique, dont le PJD.

    Le parti a saisi l’occasion et a surfé sur la vague de mécontentement généralisé à l’égard des anciens partis politiques.

    Et le roi et ses courtisans – qui avaient toléré les islamistes à contrecœur – n’ont pas bloqué leur ascension pour compléter la façade démocratique, tout en gardant les ficelles du pouvoir réel sous sa coupe.

    Le PJD a encore augmenté sa part de voix lors des élections suivantes, en 2016, pour atteindre 125 sièges et passer encore cinq ans au pouvoir.

    Un calice empoisonné

    Bien que presque tout le monde s’attendait à ce que le parti perde quelques voix lors des élections de la semaine dernière, personne n’avait prévu cette défaite écrasante – même le chef du parti et son adjoint ont perdu leurs sièges, ce qui a entraîné leur démission immédiate.

    Il est peut-être trop tôt pour expliquer pleinement les raisons de cette chute spectaculaire. Mais les observateurs s’accordent à dire que le PJD n’a tout simplement pas réussi à tenir ses promesses électorales.

    Un parti qui a pour nom « justice » et « développement » n’a pas réussi à tenir ses promesses, affirment-ils.

    Il avait, par exemple, promis de sortir davantage de Marocains de la pauvreté, d’améliorer l’éducation et la santé publiques, mais n’a rien fait de tout cela. Au contraire, le fossé entre les riches et les pauvres s’est tout simplement creusé.

    En outre, le parti s’est aliéné une partie de sa base en approuvant une loi controversée introduisant des contrats de deux ans pour les enseignants, ce qui les prive de la sécurité de l’emploi et est considéré par certains comme la première étape de la privatisation du système éducatif.

    Sur la question du statut de la langue française dans l’éducation – un sujet particulièrement sensible pour un parti qui défend l’identité arabo-islamique dans l’ancienne colonie française – il n’a pas réussi à bloquer une loi qui faisait du français la langue d’enseignement des sciences dans les écoles.

    Les détracteurs du parti affirment qu’une fois au pouvoir, il est devenu plus royaliste que le roi, prenant le parti du « makhzen » – le terme utilisé par les Marocains pour désigner le roi, les puissants courtisans et les agences de sécurité – contre le peuple dans les principaux conflits de droits et de travail.

    Certains commentateurs estiment que la plus grande erreur du parti a été d’assumer la responsabilité du gouvernement sans détenir le véritable pouvoir, qui appartenait au roi.

    C’était comme un calice empoisonné.

    Cela dit, la modification de la loi électorale, qui n’avait pas été proposée par le PJD mais qui a été adoptée par le Parlement en mars, a également porté un coup décisif aux chances du parti de remporter une autre grande victoire électorale.

    L’abaissement du seuil de référence pour les petits partis et le décompte des voix sur la base de tous les électeurs éligibles plutôt que sur les seuls bulletins valides ont contribué à la défaite du parti.

    Le parti avait contesté ces changements, les qualifiant d’inconstitutionnels, mais n’avait pas réussi à les bloquer au Parlement.

    En apparence, ces changements visaient à permettre une plus grande pluralité, mais en réalité, ils n’ont fait que fragmenter davantage le paysage politique, une tactique utilisée depuis longtemps par le makhzen, selon les analystes, pour miner les partis politiques.

    Une mascarade électorale ?

    Au niveau régional, la nouvelle de l’échec a été accueillie avec jubilation.

    En Égypte et dans le Golfe, le parti est considéré comme la version marocaine des Frères musulmans, un mouvement politico-religieux national et transnational qui a été désigné comme « terroriste » dans certains pays.

    Les commentateurs ont considéré la chute du PJD comme le dernier clou du cercueil de l’islam politique.

    Au Maroc, on peut affirmer sans risque de se tromper que la marginalisation du PJD suggère que le makhzen a désormais complètement traversé la tempête du printemps arabe et de ses suites immédiates.

    Mais les tensions sous-jacentes, nées de la quête d’un gouvernement véritablement représentatif et responsable, ou du désir de contrôler les pouvoirs du roi, n’ont pas disparu.

    L’homme désigné par le roi pour former le nouveau gouvernement, Aziz Akhannouch, le leader milliardaire du Rassemblement national des indépendants (RNI), qui a remporté le plus grand nombre de voix, a déclaré que son gouvernement s’emploiera à « mettre en œuvre la stratégie du roi ».

    Commentant cette déclaration, le journaliste marocain chevronné, Hamid Elmahdaouy, a écrit que tous les candidats précédents au poste de Premier ministre avaient dit la même chose.

    Il s’est demandé quel était l’intérêt de l’élection, estimant que « le vote et toute l’élection n’étaient qu’une mascarade ».

    *Analyste de l’Afrique du Nord

    BBC, 16/09/2021

  • Où est passée la reine du Maroc?

                                               Maroc, Lalla Salma, Mohammed VI,

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, est un grand adepte du selfie. Sur les réseaux sociaux, le souverain se veut très proche de ses compatriotes, alors que la contestation sociale grandit. 
    Il compte plus de 3,6millions de followers sur son compte Facebook. D’ailleurs, il semble être surtout occupé à prendre des selfies avec tout ce qui bouge. 
    Le voici dans une boutique de souvenirs en Tanzanie vêtu d’un short, de baskets et d’une chemise à imprimé «ethnique». 
    Là, il est photographié avec un groupe de rock portant un pantalon sans manches de marque. Une fois il est dans une robe marocaine traditionnelle dans une variété de couleurs et une fois dans une veste en cuir. 
    Mais ce qui n’est pas clair, c’est l’absence totale de la reine, Lalla Salma. Selon un journal israélien, Lalla Salma, Salma Bennani de son vrai nom, n’a pas été vue depuis bientôt 4 ans. De nombreuses rumeurs courent à propos de sa disparition.
    L’Expression, 14/09/2021
  • Journal israélien: Où est la Reine du Maroc?

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    Roi du Maroc sur Facebook, ce qui n’est pas clair, c’est où est la reine

    Ces derniers mois Muhammad VI le roi du Maroc n’a passé que 20 jours dans son royaume, le reste passé dans le monde avec des officiels et des célébrités.

    Pendant ce temps, chez nous, la contestation sociale grandit, et au-dessus d’elle un point d’interrogation – où est la reine ?

    Muhammad VI, roi du Maroc, compte plus de 3,6 millions de followers sur son compte Facebook. Le roi aime distribuer des photos et des publications qui décrivent où il séjourne, avec qui il rencontre et surtout, il semble être surtout occupé à prendre des selfies avec tout ce qui bouge.

    Le voici dans une boutique de souvenirs en Tanzanie vêtu d’un short, de baskets et d’une chemise à imprimé « ethnique ».

    Là, il est photographié avec un groupe de rock portant un pantalon sans manches de marque.

    Une fois il est dans une robe marocaine traditionnelle dans une variété de couleurs et une fois dans une veste en cuir.

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  • « Roi des pauvres »? La riche vie du roi du Maroc

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    Muhammad VI a promis de gouverner le Maroc comme l’un du peuple. Un nouveau livre révèle maintenant: Le roi vit dans 12 palais et dépense un million de dollars par an en nourriture.

    Il aime que ses jouets préférés soient bien entretenus. En fait, Muhammad VI, roi du Maroc, est connu comme celui qui a fait voler son Aston Martin sur un avion Hercules vers un constructeur au Royaume-Uni, juste pour le faire dépanner. Plus de cinq millions de ses sujets vivent avec un dollar pendant environ une journée.

    Mais « Sa Majesté », comme même les membres de sa famille immédiate doivent l’appeler, ne devrait pas se ménager ou lésiner sur lui-même, car la générosité de son peuple est sans limite. Il reçoit 40 millions de dollars par an de fonds publics sous forme de menues dépenses, qu’il dépense comme bon lui semble, selon les auteurs du livre « Le Roi Predateur ».

    Le livre, publié à Paris, offre un rare aperçu de la vie extravagante de l’un des derniers rois absolus du monde. Il dépense un million de dollars par an en nourriture pour animaux et deux fois plus pour sa garde-robe.

    Ses membres du personnel restent tout le temps dans ses 12 palais, s’assurant que la température est de 17 degrés et équipant l’endroit de tout type de délicatesse connue de l’homme, au cas où le roi voudrait passer pour une visite. Les palais coûtent au contribuable 1,5 million de dollars par jour, mais le roi n’en utilise que quatre.

    Cette ostentation souligne le mystère du printemps arabe : comment les monarchies corrompues et libertines du Moyen-Orient ont-elles réussi à survivre à l’outrage qui s’est abattu sur d’autres régimes de la région ? De Bahreïn à la Jordanie, les émirs et les rois ont fait face à des protestations.

    Aucun d’entre eux n’a cependant été contraint de fuir, comme le fils tunisien d’Ali, ou contraint à la démission, comme l’Egyptien Hosni Moubarak, ou capturé et tué comme Mouammar Kadhafi, l’ancien dictateur libyen. Les Marocains adorent leur roi de 48 ans, très différent des figures gériatriques et détachées qui ont gouverné l’Egypte et la Tunisie.

    Un choix assez impressionnant de voitures

    En 2002, il a épousé la princesse Lala Selma, qui a assisté au mariage du prince William l’année dernière et est la première épouse d’un roi marocain à être reconnue publiquement et à recevoir un titre royal. Mais la tolérance à l’égard des déchets royaux diminue, déclarent Catherine Gersite et Eric Laurent, les journalistes auteurs du livre, qui affirment avoir eu accès aux sources de la maison royale.

    La cérémonie de couronnement du roi en 1999, au cours de laquelle il a été présenté au public comme « le roi des pauvres », semble être un lointain souvenir. Le « roi Midas », qui ne se contente pas de vider les caisses de l’État, domine également l’économie. Aujourd’hui, ses détracteurs l’appellent « le PDG de Morocco Ltd ». parce qu’il contrôle une si grande partie de l’agriculture et de l’industrie du pays par le biais de sociétés de portefeuille royales.

    Fortune

    Évalué à plus de trois milliards de dollars, il est plus riche que les dirigeants de nombreux pays pétroliers. « Il a pris le contrôle de tous les principaux secteurs de l’économie », a déclaré le livre. « Il contrôle les banques, les assurances, les exportations et la production agricole.

    Son amour du luxe est évident dans sa collection de voitures scintillantes. « Presque chaque matin, il exige qu’on lui montre une douzaine de voitures de la collection pour qu’il puisse choisir celle qu’il veut utiliser. Ferrari, Aston Martin, Maybach… Il a une sélection assez impressionnante. »

    Même dans le domaine de l’habillement, seuls les meilleurs le fournissent. Selon les rapports, il a déjà dépensé 55 000 $ pour un manteau en cachemire à Londres. Lors d’un voyage à l’étranger, il n’est pas rare de le trouver en compagnie de 300 invités éparpillés sur plusieurs avions. Dans son avion privé, il a sa propre salle de gym.

    Tempérament instable

    Le style de vie ostentatoire s’accompagne d’un tempérament instable et capricieux. Le roi, dont le père, le roi Hassan, le battait sévèrement, est connu pour ses crises de colère, au cours desquelles il maltraite ses assistants. Rien de tout cela n’empêche les personnalités françaises de lui plaire : beaucoup d’entre elles, comme Dominique Strauss-Kahn, l’homme politique socialiste impliqué dans des scandales, ont des appartements de vacances à Marrakech. Jacques Chirac, ancien président français et ami du père de Mahomet, se trouve souvent au bord de la piscine de l’hôtel Gazelle d’Or à Tarudant.

    Le soutien français, cependant, n’a pas adouci les masses, et Mahomet, subtilement, a précédé la médecine dans les manifestations du printemps arabe en rédigeant la constitution de son pays et en donnant plus de pouvoir aux élus. En vertu des nouvelles lois, il a maintenu le contrôle de la sécurité, de l’armée et des affaires religieuses. Il sait que son peuple est en colère.

    Selon des télégrammes de l’ambassade américaine révélés dans WikiLeaks, la corruption rampante a également pénétré le palais. Un ambassadeur s’est plaint dans un télégramme à Washington de la « cupidité repoussante des associés du roi ».

    « L’Etat utilise d’importantes institutions étatiques pour extorquer des pots-de-vin dans le secteur immobilier », a déclaré un homme d’affaires marocain cité dans l’un des télégrammes. Inutile de dire que le palais rejette ces allégations et prétend qu’il s’agit de mensonges flagrants.

    NRG, 12/03/2021