Étiquette : Mohammed VI

  • Accord de normalisation: C’est pas moi, c’est le roi – Othmani-

    Accord de normalisation: C’est pas moi, c’est le roi – Othmani-

    Tags : Maroc, Israël, normalisation, Mohammed VI, Saadeddine El Othmani,

    L’ancien Premier ministre marocain Saadeddine Othmani a répudié la démarche de normalisation avec l’apartheid israélien, affirmant qu’il y avait été contraint en tant que politique d’État et par décision du roi. Il a également ajouté que ce moment était « douloureux et difficile ».

    Deux ans après avoir signé de ses propres mains l’accord de normalisation avec l’entité sioniste, l’ancien chef du gouvernement marocain Saad Eddine El Othmani fait son mea culpa tout en tentant de se dédouaner assurant avoir été contraint de le faire car c’était selon lui la volonté du roi.

    Interrogé lors d’une interview accordée à El Arabi Al Jadid si ce qu’il a fait n’était pas contraire aux principes qu’il défendait concernant la question palestinienne et le rétablissement des relations avec Israel et les positions de son parti d’obédience islamique, El Othmani dira: “le moment était douloureux et difficile”, avant de relativiser: “Mais c’était la décision de l’Etat et j’étais alors chef du gouvernement”.

    “Le plus important était la reconnaissance par Washington de la souveraineté du Maroc sur le Sahara…”, a-t-il ajouté.

    El Othmani qui prétend que son pays avait certes signé un accord avec Tel Aviv dans le but d’envoyer d’ouvriers pour construire de nouvelles colonies mais “cela ne signifie en rien que l’on renonce au droit du peuple palestinien d’édifier son Etat avec El Qods comme capitale”.

    Ainsi donc, l’ancien chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El Othmani, a avoué qu’il fut forcé de signer cet accord, alors qu’il était le principal chef de file du courant islamiste au royaume. Il a tenté de se dédouaner, assurant avoir été contraint de signer cet accord avec les sionistes. Selon ses déclarations, c’était la volonté du roi Mohamed VI.

    #Maroc #Israël #Normalisation

  • Maroc: L’ancien ministre Mohamed Ziane interdit de quitter le pays

    Maroc: L’ancien ministre Mohamed Ziane interdit de quitter le pays

    Tags : Maroc, Mohamed Ziane, Mohammed VI,

    L’ancien ministre marocain des Droits de l’Homme Mohamed Ziane, connu pour ses critiques du système, a dénoncé ce lundi que les autorités marocaines lui interdisaient de quitter le pays, une mesure qui selon lui « n’a pas de base juridique », a rapporté l’agence EFE lundi.

    « Je ne connais pas les raisons de cette mesure, la police m’a informé qu’il y a une enquête judiciaire ouverte contre moi, mais cela ne devrait pas m’empêcher de quitter le pays », a déclaré Ziane à EFE, ajoutant qu’il dénoncera la mesure devant le Tribunal Administratif.

    Ziane – avocat de profession – a expliqué que le 4 novembre il s’apprêtait à prendre un vol partant de Tanger (nord) lorsque la police l’a informé de l’empêchement. Il a déclaré qu’il prévoyait de se rendre en Espagne et de là à Genève pour assister à la session de l’Examen périodique universel du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

    L’empêchement intervient un mois après que Ziane (79 ans) ait publié une vidéo sur les réseaux sociaux fin septembre dernier dans laquelle il critiquait « l’absence du roi Mohamed VI pour cause de maladie » et appelait à l’abdication du monarque en faveur de son fils, le Prince héritier Moulay El Hassan, 19 ans.

    Quelques jours plus tard, l’avocat a de nouveau répété les mêmes critiques au monarque dans une interview avec le portail espagnol « El Independiente ».

    Ziane – qui a été ministre des Droits de l’Homme entre 1995 et 1996 – a été condamné en février dernier à trois ans de prison par le tribunal de première instance de Rabat pour onze chefs d’inculpation dont, entre autres, « insulte à des institutions organisées », « outrage à des décisions judiciaires » et « diffusion de fausses informations pour diffamation de personnes par voie électronique », « harcèlement sexuel ».

    Son affaire est actuellement devant la cour d’appel de Rabat et devait être prononcée le 21 novembre.

    #Maroc #Mohamed_Ziane #MohammedVI

  • Sahara : Le triple engagement de Mohamed VI devant Obama

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Etats-Unis, Barack Obama, droits de l’homme, Mohammed VI,

    Lors de sa visite de travail à Washington en 2013, le roi Mohamed VI du Maroc a pris un triple engagement discret auprès de son amphitryon, le président Barack Obama, sur le Sahara occidental. Le communiqué officiel n’a pas repris cela.

    L’accord signé a été mis à la lumière grâce à Chris Coleman, un profil Twitter anonyme qui a divulgué des dizaines de documents confidentiels de la diplomatie marocaine. L’accord est défini par un câble que l’ambassadeur adjoint du Maroc auprès de l’ONU, Abderrazzak Laassel, a envoyé le 1er Août dernier à son ministre en lui rendant compte de la conversation avec son homologue américaine Rosemary DiCarlo.

    Un an plus tôt, en Avril 2013, l’ambassadrice américaine à l’ONU, Susan Rice, a tenté de modifier la résolution que le Conseil de sécurité vote chaque année au mois d’Avril sur le Sahara prorogeant le mandat de la MINURSO, le contingent de casques bleus déployés dans l’ancienne colonie espagnole. Rice a proposé d’amplifier ses compétences pour qu’elle puisse surveiller la situation des droits de l’homme, mais Rabat, soutenue par plusieurs capitales européennes, l’a rejeté.

    Sept mois après, l’administration Obama est revenu à la charge avec d’autres idées et a arraché un triple engagement au monarque. Le roi accepta d’établir un programme de visites sur le Sahara du Haut Commissariat des Nations Unies pour les droits de l’homme; légaliser un grand nombre d’ONG sahraouies et renoncer à faire juger les civils sahraouis, et les marocains, par des tribunaux militaires.

    Dans quelle mesure Mohamed VI a respecté son engagement? Eric Goldstein, qui est le directeur adjoint pour la région de l’ONG Human Rights Watch (HRW) et qui a une grande connaissance du Maroc, répond à la question. « Le bilan des événements depuis lors par rapport aux visites pour enquêter sur les droits de l’homme est positif», répond-il. « Rapporteurs spéciaux et délégations ont pu s’y rendre et travailler dans de bonnes conditions», dit-il.

    Le deuxième point, cependant, n’a pas été accompli. Le Maroc n’a légalisé au Sahara occidental qu’une seule association : l’ASVDH.

    Le dernier grand procès de civils par des militaires a eu lieu en Février 2013. Vingt-cinq Sahraouis ont été condamnés à des peines allant de deux ans de prison á la perpétuité. Le tribunal les a reconnus coupables de la mort d’onze policiers antiémeutes marocains lors du démantèlement du camp de protestation sahraoui de Gdim Izik en Novembre 2010, près de El Aaiún. Amnesty International et HRW ont violemment critiqué le manque de garanties procédurales pour les accusés.

    Les exigences formulées par l’administration Obama au souverain alaouite peuvent apparaître, du point de vue des droits humains, petites ou timides, mais aucun pays européen, parmi ceux qui entretiennent des relations étroites avec le Maroc, a osé les faire.

    #Maroc #Etats-Unis #Sahara_Occidental #Obama #MINURSO

  • Sommet arabe d’Alger: Les pitoyables errements de la diplomatie du Makhzen

    Tags : Maroc, Algérie, Nasser Bourita, Mohammed VI,

    L’une des causes de nanisme politique marocain tient dans la désastreuse prestation du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Ce dernier a multiplié les tentatives clownesques de faire dévier le Sommet de son tracé. Et la dernière de la série a été cette prétendue invitation adressée par le roi du Maroc au président Tebboune pour effectuer une visite au Maroc.

    Le Sommet d’Alger, clos depuis quatre jours est, de l’avis de tous, un authentique succès algérien et arabe. La cause palestinienne s’est trouvée confortée par les résolutions du Sommet et surtout grâce à la réconciliation entre les 14 factions palestiniennes scellée à Alger. Un acte majeur qui fait dire à tous les observateurs que tout le monde est sorti gagnant de cette rencontre, notamment la Syrie, le Liban et d’autres nations dont les problématiques ont été soulevées et des pistes de solutions préconisées. La vérité est qu’aucun pays arabe n’a été frustré. Tout le monde a gagné au change lors du Sommet d’Alger, à l’exception d’un seul pays qui se trouve être le Maroc qui aura été le grand perdant de cet épisode historique de la vie de la nation arabe. Même pas évoqué lors des réunions ministérielles et au niveau des chefs d’Etat, le royaume de Mohamed VI était le présent-absent, une sorte de quantité négligeable, sans intérêt pour l’ensemble des délégations.

    L’une des causes de nanisme politique tient dans la désastreuse prestation du ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Ce dernier a multiplié les tentatives clownesques de faire dévier le Sommet de son tracé. Et la dernière de la série a été cette prétendue invitation adressée par le roi du Maroc au président Tebboune pour effectuer une visite au Maroc. Une fake news qui ne peut qu’inspirer un éclat de rire, tant les circonstances qui ont présidé à son invention relèvent du film politique de série B. Comment un roi qui décline l’invitation à assister à un Sommet, sans apporter aucun argument, peut-il prendre ce genre d’initiative ? La réponse est que ce roi doit être simple d’esprit ou alors, c’est le ministre qui a inventé la blague qui l’est. On ne peut raisonnablement pas oser pareille propagande autour d’un sujet aussi sérieux qui implique un protocole précis et un processus politique et diplomatique pré-défini et qui relève des us internationaux. On sent bien là une pirouette destinée à faire oublier les inconséquences diplomatiques de Rabat.

    Il faut savoir à ce propos que la confirmation de la participation du monarque marocain au Sommet arabe d’Alger a été notifiée par note verbale adressée au ministère algérien des affaires étrangères et confirmée par le canal de la Ligue arabe. On en veut même pour preuve que le Maroc avait introduit des demandes de survol et d’atterrissage pour 10 aéronefs devant transporter le roi, le prince héritier ainsi que le reste de la délégation royale. Cette façon, faut-il le souligner, plutôt idiote, d’impressionner les autorités algériennes n’avait évidemment aucune chance de concrétisation. Et Bourita lui-même le savait. A son arrivée à l’aéroport d’Alger, il a commencé à se plaindre du « peu d’égard » qui lui aurait été réservé alors que le même traitement protocolaire a été accordé à tous ses homologues arabes.

    Cela au plan de la forme. Dans le fond, il était clair que la centralité de la question palestinienne au cours du sommet historique d’Alger a mis le ministre marocain dans une posture très indélicate. Il lui était difficile de justifier la normalisation honteuse du Makhzen opérée sur le dos du peuple palestinien pour mieux servir ses vils desseins expansionnistes. N’ayant pas été à la hauteur de l’événement, le ministre marocain s’est adonné à son jeu puéril favori, en essayant de convaincre le Secrétaire général de la ligue arabe de la présence d’un représentant du Front Polisario parmi les participants au Sommet. Face à une telle énormité qui a fait rire, sous cape, de nombreux participants, ce même ministre a fini par reconnaître, la queue basse, que sa fine équipe s’était trompée. Ce comportement irresponsable, dont est coutumier le chef de la diplomatie marocaine, explique les turpitudes et les errements du Makhzen qui collectionne les revers.

    Anissa Mesdouf

    Ouest Tribune, 06/11/2022

  • Echourouk : Le Maroc n’a pas réussi à perturber le sommet d’Alger

    Tags : Maroc, Algérie, Sommet arabe, Ligue Arabe, Nasser Bourita, Mohammed VI,

    Selon le journal Echourouk, depuis qu’il a mis les pieds en Algérie, le ministre marocain des Affaires étrangères n’a ménagé aucun effort en vue de provoquer le pays hôte. D’abord, en soulevant la question du protocole à l’aéroport, affirmant qu’il n’a pas été reçu par son homologue algérien, Ramtane Lamamra. Ensuite, en avançant l’histoire de la carte du monde arabe diffusée par un média algérien. Puis, en accusant l’Algérie de ne pas tenir en compte les conditions fixées par le roi du Maroc pour participer au sommet.

    « Tout ce que Bourita avait fait dans les quelques heures précédant le rendez-vous du sommet n’était qu’un prélude à ce qui allait suivre. Au moment où il devait être présent avec les ministres arabes des Affaires étrangères dans leur réunion préparatoire du Sommet et présenter des propositions à cet égard, il a passé son temps à parcourir les couloirs de la Salle des Conférences à la recherche d’une mêche à allumer ou une crise à alimenter. Cependant, les autorités algériennes ont gardé leur calme, évitant même de répondre à ces provocations pour assurer l’organisation et le succès du sommet », a indiqué le média algérien.

    D’après l’agence de presse algérienne, citée par Echourouk, parmi les conditions fixées par le Maroc, l’allocation d’une salle pour le vol et l’atterrissage d’au moins dix avions dédiés au transport du roi, du prince héritier et du reste de la délégation qui allait accompagner le roi en Algérie. Malgré le fait que le manque de déleégations diplomatiques entre les deux pays et la fermeture de l’espace aérien algérien aux aéroneufs marocaines.

    #Maroc #Algérie #Sommet_arabe

  • Sommet arabe d’Alger : Le Maroc au siège du chahuteur

    Sommet arabe d’Alger : Le Maroc au siège du chahuteur

    Tags : Algérie, Maroc, Nasser Bourita, Mohammed VI, Ligue arabe, sommet arabe,

    Le concept le plus efficace du mensonge ne consiste pas simplement à dire le contraire de la vérité, mais plutôt à mentir en attribuant à votre ennemi vos propres faiblesses et notamment d’inverser l’ordre de la séquence. Pour bien comprendre le Maroc, en tant que royaume et aussi en tant qu’État en faillite, ce qu’il est réellement à ce stade, il est utile de saisir un fait essentiel : l’ensemble de sa population est un exercice d’ironie tragique, un pays en reste infecté par la corruption et le trafic de drogue industriel. Le Roi ne dirige plus le pays réellement, il n’a presque plus d’activités diplomatiques contraignantes et d’envergure depuis plus d’une année, cependant par des hommes de main, il gère et suit ses affaires personnelles qui prospèrent à haut niveau comme la pauvreté de ses concitoyens.

    Par coup de poker dans un argument politique ou un simple alibi mobilisé, le souverain avait affirmé dans un récit radiotélévisé à la nation lors du discours traditionnel marquant l’anniversaire de son accession au trône. Un argument politique ou un simple alibi mobilisé.

    « Nous aspirons à œuvrer avec la présidence algérienne pour que le Maroc et l’Algérie puissent travailler, main dans la main, à l’établissement de relations normales entre deux peuples frères»,

    «Je souligne une fois de plus que les frontières qui séparent le peuple marocain et le peuple algérien frères ne seront jamais des barrières empêchant leur interaction et leur entente», a-t-il souligné, en exhortant les Marocains à «préserver l’esprit de fraternité, de solidarité et de bon voisinage à l’égard de nos frères algériens»

    L’objectif étant évidemment de promouvoir les pires horreurs avec la plus parfaite courtoisie, cultivé et habile, la parfaite incarnation de l’idéal du Royalement, de leurs ruses, de leur perversité et de leurs aspirations totalitaires.

    Aujourd’hui, il est tout à fait compréhensible que l’on soit en droit de se demander pourquoi le Souverain n’a pas purement et simplement assisté au sommet en question et ainsi tendre sa main aux Algériens devant l’assistance complète du monde Arabe. Pourtant, selon certaines sources, le souverain marocain avait donné son aval probable à une participation personnelle au sommet Arabe et l’absence de Mohamed VI au sommet d’Alger n’est pas de nature à arranger les choses puisque il s’agit d’un scénario préétabli.

    Cependant, lors de la préparation de cette participation, le makhzen avait communiqué la liste des personnes accompagnant le souverain, entres autres l’habilleuse du Roi, un compagnon du Roi, et le conseiller du Roi, André Azoulay. Aussi, les autorités Algériennes avaient signifiés leur refus à recevoir, la nouvelle famille du Roi, comme trop souvent nommé par la presse étrangère, d’abord le Conseiller sioniste, ainsi que le fidèle Azaitar compagnon du Roi.

    Ainsi, il est assez important de noter que pour l’ensemble des Algériens confrontés aux hostilités du Maroc, envers l’Algérie, la présence du souverain Marocain aurait en tout cas été un événement triste et insupportable, une présence en somme toute banale qui aurait eu des allures de tragicomédie, tellement que le ridicule est à l’hauteur de la sottise, car il s’agirait de recevoir un pire ennemi du peuple Algérien. En tout état de cause, le Maroc est embarqué dans des trajectoires et des engrenages totalement contraires.

    En guise de provocation et par scénario préétabli, la délégation marocaine s’est plainte de ne pas avoir été reçue par les autorités algériennes de la même manière que les autres délégations et pourtant toutes les délégations ont été reçues cordialement conformément aux protocoles, aux normes internationales en matière de relations et a se fier aux préparatifs, rien n’a été laissé au hasard, jusqu’au petit détail pour faire barrage à toutes ces tentatives mesquines pour tirer à boulets rouges sur ce sommet, son organisation et naturellement sur l’Algérie. Une deuxième pierre d’achoppement est apparue lors de la réunion des ministres, lorsque les envoyés du makhzen se sont rendus compte que la carte présentée par la chaîne d’information algérienne collaborant avec la Ligue arabe ne montrait pas les frontières reconnues par le Maroc en ce qui concerne le Sahara. L’objectif serait de chicaner, même superficiellement.

    Le flop du Maroc au sommet de la Ligue arabe dont les responsables du Makhzen sont allés jusqu’à voir dans les relations qu’entretiennent Alger et Téhéran une alliance anti-arabe et qui pourrait, selon eux, pousser certains ennemis de l’Iran à vouloir perturber l’esprit unificateur du Sommet. Pourtant l’alliance entre le Maroc et l’entité sioniste est nettement une coalition Anti-arabe, puisque même le Peuple Marocain manifeste contre cette alliance. Le Maroc chercherait ainsi à manifester durablement sa colère envers des États dont les positions diplomatiques sur le conflit du Sahara occidental n’épousent pas ses intérêts.

    Le Maroc a en fait cherché à mettre le sommet arabe à l’heure des différends algéro-marocains, où Alger se transforme chaque jour, avec une vitesse vertigineuse, en un viscéral ennemi, d’où des lancements de campagne très virulente avec toutes sortes d’accusations avec une nécessité pour le Maroc d’opérer un aggiornamento.

    N’en déplaise au Makhzen Marocain partisan du statut quo, la volonté algérienne était bien parti pour faire du sommet Arabe d’Alger le premier sommet de consensus Arabe.

    N’en déplaise aussi à Israël, et ses relais normalisateurs qui ne veulent pas voir les Palestiniens renforcer leur union à l’occasion de ce Sommet d’Alger. L’union des États arabes était l’objectif premier de ce sommet, en dépit de quelques hostilités inter-arabes qui demeurent encore.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargné de sa visite en Algérie dont on peut exceptionnellement dire du mal, car nous ne sommes pas en mesure d’économiser notre indignation, il fallait s’indigner chaque fois qu’on trouve une énormité, que le groupe du Makhzen Marocain nous insulte et nous menace. Autre ineptie.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargner de sa visite car avec la prétendue main tendue nous trouvons que cette main cache dans son dos un couteau bien aiguisée.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargné de cette visite dont le tapage médiatique de la récupération serait assez fort à supporter.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargné de cette visite, car vous illustrez admirablement la métaphore lune/doigt.

    Grand merci au Monarque Marocain de nous avoir épargné de cette visite, alors que le Maroc est gouvernée par un maffieux vieillissant, qui ne pourra pas organiser sa succession. On sera dès lors à même de comprendre cette haine de l’Algérie et l’étonnement douloureux qu’elle suscite chez les Algériens ceux qui détestent encore plus les brassards aux couleurs arc en ciel.

    Kader Tahri, 03/11/2022

    #Algérie #Maroc #Sommet_arabe #Ligue_arabe #Nasser_Bourita #MohammedVI

  • Algérie- Maroc : Le dialogue de l’absent !

    Algérie- Maroc : Le dialogue de l’absent !

    Tags : Algérie, Maroc, Mohammed VI, Ligue arabe, sommet arabe, Nasser Bourita, Maghreb,

    Après avoir acté l’absence de son roi au Sommet d’Alger, dans ce qui est synonyme d’une occasion ratée pour un début de décrispation dans les relations avec l’Algérie, le Maroc fait diversion au second et dernier jour du sommet de la ligue arabe.

    PAR NAZIM BRAHIMI

    Par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, repris par l’AFP, le roi du Maroc Mohammed VI invite le président Tebboune «à venir dialoguer» et de surcroit au «Maroc», une pseudo invitation au relent d’une vraie fuite en avant.

    «… Sa Majesté a donné ses instructions pour adresser une invitation ouverte au président Tebboune, puisque ce dialogue n’a pas pu avoir lieu à Alger», a déclaré le ministre des Affaires étrangères qui représente le Maroc au sommet de la ligue arabe.

    La démarche du Maroc ne renseigne pas moins sur les vraies intentions du Royaume visiblement gêné par l’invitation assumée et rendue publique que les autorités algériennes ont adressée au roi Mohamed VI pour venir prendre part aux travaux du Sommet de la ligue arabe abrité par Alger les 1er et 2 novembre en cours.

    La démarche du Maroc signifie également que la rupture des relations diplomatiques entre Alger et Rabat est partie pour durer et que la tension ne s’estompera pas dans l’immédiat.

    D’autant plus qu’il est raisonnablement difficile d’imaginer le président Tebboune répondre favorablement à «l’invitation» du roi du Maroc qui a préféré tourner le dos à cette opportunité qu’offrait le sommet d’Alger et à l’invitation des autorités algériennes.

    A ce titre, le diplomate Abdelaziz Rahabi a considéré qu’il s’agit d’une «erreur diplomatique» du souverain marocain en refusant de se rendre à Alger.

    «Je pense que c’est une erreur diplomatique qui va rompre les derniers liens possibles entre les deux pays», a estimé l’ancien ambassadeur d’Algérie en Espagne dans un entretien accordé au quotidien El Watan.

    «Il y a une tradition qui vient d’être rompue. Même dans les périodes de rupture des relations, les dirigeants algériens et marocains participaient aux sommets organisés dans l’un ou l’autre pays», a fait remarquer M. Rahabi.

    Pour lui, il s’agit d’un «scénario préétabli», relevant que les «Algériens auraient compris que l’absence du roi avait été motivée par des raisons de santé puisqu’il n’a presque plus d’activités diplomatiques contraignantes et d’envergure depuis plus d’une année».

    Mais pour le diplomate et par ailleurs ancien ministre, le Maroc a cherché à mettre le sommet arabe «à l’heure des différends» algéro-marocains en activant les trois leviers de sa «stratégie de la tension permanente avec l’Algérie».

    Il s’agit, selon Abdelaziz Rahabi, de tenter de créer des tensions avec l’Egypte et le Soudan en accusant l’Algérie de prendre le parti de l’Ethiopie dans le litige autour du barrage sur le Nil.

    «Cette question n’est par ailleurs pas sans lien avec les obstructions égyptiennes contre la démarche algérienne en Libye», fait-il observer, ajoutant dans le même registre que le Maroc «a aussi tenté de vendre l’idée que l’Iran soutient militairement le Front Polisario».

    Pour Rahabi, le royaume invoque également, dans sa propagande contre Alger, les relations de l’Algérie avec la Russie pour la présenter comme un pays «hostile à l’Occident».

    Il faut noter que le ministre marocain des Affaires étrangère a tenté par un argument bancal de justifier la non-venue du roi à Alger en déclarant qu’«aucune confirmation n’est venue (de la partie algérienne) à travers les canaux disponibles» après que la délégation marocaine à Alger se soit enquise des dispositions prévues pour accueillir le souverain chérifien, déplorant ce qu’il a considéré comme l’absence de «réponse via les canaux appropriés» de la partie algérienne.

    Or, le président Tebboune «comptait recevoir Sa Majesté le roi personnellement à l’aéroport et s’entretenir avec lui sur place, comme il l’a fait avec tous les chefs d’État qu’il a accueillis», a expliqué Ramtane Lamamra.

    Ce dernier a estimé, de manière allusive, que la responsabilité de Rabat est entière en fermant la voie à une nouvelle prise de contact entre les hauts responsables des deux pays voisins, considérant qu’«il revient aux historiens de rendre leur jugement dans le futur» et «s’il y avait eu une occasion de perdue pour le Maghreb, et pour le travail arabe commun».

    A l’évidence et au-delà du fait que la démarche de Rabat prolonge la durée des tensions entre l’Algérie et le Maroc, il se trouve que cette séquence n’arrangera pas l’Espagne dans le sens où un apaisement entre les deux pays du Maghreb aurait pu avoir un effet d’assouplissement sur le bilatéral algéro-espagnol altéré par le ralliement de Madrid aux thèses marocaines sur la question du Sahara occidental.

    Reporters, 03/11/2022

    #Maroc #Algérie #Sommet_arabe #Maghreb #Mohammed_VI

  • Maroc : Le Roi que ne voulait plus etre roi #5

     

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, bande dessinée

  • Avant le roi du Maroc, Sarkozy avait loué aussi Ben Ali

    Il est vrai que Sarkozy, ainsi que d’autres lobbystes du Makhzen ont beaucoup à perdre avec des changements véritablement démocratiques dans les » pays du sud » dont les peuples luttent entre autres, pour une véritable indépendance, une démocratie respectable.

    Pour les français, l’Etat marocain est un véritable relais dans la région. Un fidèle gendarme. Un Maroc national, démocratique et populaire c’est, entre autres, une mamelle perdue pour la françafrique

    De la même manière que Nicolas Sarkozy avait loué en 2008 son homologue Ben Ali pour les progrès accomplis en matière de libertés en Tunisie, Nicolas Sarkozy a fait le choix de s’engager aux côtés du roi Mohammed VI et n’hesite pas à afficher son soutien inconditionnel à la monarchie médiévale marocaine. Pourtant on est encore loin des réformes nécessaires pour engager le Maroc sur le chemin de la démocratie et d’un état de droit.

    Le roi continue de garder l’essentiel des pouvoirs politique, judiciaire et militaire. Par ailleurs aucune annonce n’est faite contre la corruption et les inégalités sociales qui minent la société marocaine. Le peuple marocain ne demande qu’un petit geste du roi pour appaiser ses souffrances quotidiennes.

    La jeunesse marocaine, les associations de défense des droits humains, les partis de la gauche démocratique dénoncent l’alignement de l’Elysée avec le pouvoir corrompu de Rabat.

    Tags : Maroc, Sarkozy, France, Mohammed VI, dictature,

  • Maroc : Mohamed Yassine Mansouri, le nouvel homme fort

    Maroc : Mohamed Yassine Mansouri, le nouvel homme fort

    Topics : Maroc, Yassine Mansouri, DGED, Mohammed VI, services secrets, renseignement,

    Sa discrétion n’a d’égale que sa puissance. Renseignement intérieur, lutte anti-terroriste, affaires étrangères…
    L’ombre du patron de la DGED est partout.

    Voilà un personnage mystérieux. Depuis son passage au collège royal aux côtés du futur Mohammed VI, on sait que Mohamed Yassine Mansouri est extrêmement réservé, voire timide. Le genre à rougir légèrement les rares fois où il lui arrive de prendre la parole. Ses amis parlent d’un homme pieux (c’est un habitué de la Omra aux lieux saints de l’islam), attaché à ses origines. Lors de ses apparitions publiques, plutôt fréquentes pour un patron de services secrets, il étonne par sa simplicité et sa disponibilité. Ne l’a-t-on pas vu, par exemple, marcher lors de manifestations pro-palestiniennes, ou jouant des coudes lors de funérailles de grands hommes d’Etat ?

    Ceux qui l’ont pratiqué s’arrêtent sur son flegme et sa prudence, parfois exagérée. “Il lui arrive de ne pas trancher sur des questions cruciales tant qu’il n’a pas reçu un feu vert d’en haut lieu”, se rappelle l’un de ses anciens collaborateurs au ministère de l’Intérieur. A la DGED (Direction générale des études et de la documentation, renseignements extérieurs ou contre espionnage), Mansouri n’a pas changé. Travailleur infatigable, il reste malgré tout proche de sa famille et de ses amis. Vaguement, on sait qu’il a rajeuni les équipes de l’agence et élargi son champ d’action, aussi bien au Maroc qu’à l’international. On sait aussi qu’il a fini par imposer la DGED comme une super-agence, qui semble de plus en plus, et c’est une grande nouveauté, coordonner l’action de tous les autres services de renseignement. Vrai ou faux ? Difficile de trancher, ou de confirmer cela auprès du premier intéressé, totalement injoignable. Mais une chose reste sûre, toutes les grandes affaires du royaume, ou presque, portent aujourd’hui l’empreinte de l’agence dirigée par l’enfant prodige de Bejaâd, son fief natal.

    Il a surfé sur l’affaire Mustapha Salma

    Dernier cas en date, celui de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. L’affaire de l’ex-policier indépendantiste n’a pas encore livré tous ses secrets. Il y a quelques semaines, le Front Polisario a certes annoncé sa libération. Mais Mustapha Salma demeure introuvable. Sa famille, aussi bien à Tindouf qu’au Maroc, n’a pas encore réussi à le localiser, encore moins à lui parler. Le Polisario aurait-il “bluffé” pour contenir la pression (grandissante) à l’international ? “Cela reste possible, analyse ce militant de gauche à Laâyoune. Mais alors, ils ont mal calculé leur coup parce que la mobilisation pour le cas Mustapha Salma a repris de plus belle. Parfois même avec plus d’intensité”. En fin de semaine dernière en effet, Human Rights Watch et Amnesty International ont fait part de leur “préoccupation” quant au cas du dissident sahraoui. “Le Polisario est dans une situation pour le moins inconfortable, poursuit notre militant. Le Front a d’abord abusivement arrêté un Sahraoui qui n’a fait qu’exprimer une opinion politique. Aujourd’hui, les responsables de l’organisation indépendantiste sont, de plus, soupçonnés d’avoir menti à la communauté internationale. De toute évidence, le Maroc marque des points dans la guerre médiatique et politique qui l’oppose au Polisario”. Derrière ce “coup”, se cache un homme : Yassine Mansouri, patron de la DGED.

    Selon plusieurs sources qui suivent de très près l’affaire du Sahara, il a pris le temps de “travailler son dossier”. Avant d’organiser sa conférence de presse à Smara et de proclamer ouvertement sa préférence pour le plan d’autonomie marocain, Mustapha Salma a en effet tranquillement traversé le Maroc, du nord au sud. L’ex-responsable sahraoui aurait-il réussi à déjouer “la vigilance” des autorités marocaines ? La question fait sourire ce journaliste sahraoui. “Il a évidemment été fiché dès son entrée au Maroc, peut-être même avant, mais on l’a laissé tranquille. C’est lors de son deuxième séjour au royaume (en août) que les services de sécurité sont entrés en contact avec lui. Ils sont tombés sur une perle rare. Un Sahraoui suffisamment souple pour accepter de dialoguer, mais assez têtu pour tenter le diable, et revenir à Tindouf”, conclut le journaliste.

    Dans cette affaire, comme dans plusieurs autres, difficile d’évaluer la part d’intervention de chaque service. Néanmoins, sur le terrain, le lobbying discret mais insistant et l’influence grandissante de la DGED ne font aucun doute. L’agence, théoriquement dédiée au renseignement à l’international, a peu à peu élargi son périmètre d’intervention à l’intérieur du territoire. “Il n’y a pas de mystère à cela, confie cet officier. Les thématiques sur lesquelles travaille la DGED, comme le Sahara, le terrorisme ou la lutte contre le trafic de drogue, ont des implications aussi bien au Maroc qu’à l’étranger”.

    Ce n’est pas tout. Depuis le départ de Fouad Ali El Himma, confie-t-on, Mohamed Yassine Mansouri est devenu le nouvel homme fort de l’ensemble de l’appareil sécuritaire marocain. Une sorte de coordinateur général des différents services même si, selon certains de ses proches, l’ancien camarade de classe de Mohammed VI n’aime pas ce genre de classification. “En fait, explique notre source, c’est un poste qui n’existe pas officiellement. Fouad Ali El Himma l’a incarné au lendemain des attentats du 16 mai, le général Laânigri l’a certainement convoité en secret. Aujourd’hui, c’est au tour de Mansouri d’en hériter. Et force est de reconnaître qu’il a la tête de l’emploi”.

    Il a un accès direct au roi

    Réservé et discret, Mohamed Yassine Mansouri a d’abord toujours su se préserver des guerres secrètes, et souvent violentes, qui secouent le premier cercle royal. Il continue donc d’avoir un accès direct au monarque, ce qui lui confère une crédibilité certaine auprès de ses différents interlocuteurs. “Qu’ils soient acteurs politiques, dissidents sahraouis ou partenaires sécuritaires internationaux, tous savent qu’ils ont en face d’eux un émissaire privilégié et personnel du roi. Cela fait souvent la différence”, affirme un proche du patron de la DGED.

    C’est ensuite un travailleur qui a patiemment fait son apprentissage du “métier”. D’abord aux côtés de Driss Basri puis sous Mohammed VI. Il a successivement été patron de la Direction des affaires générales (DAG) au ministère de l’Intérieur, puis directeur général de l’agence MAP avant d’atterrir dans la forteresse de la route de Rommani (siège de la DGED à Rabat). “Il a même effectué un stage au FBI sur recommandation personnelle de Hassan II”, confie un vieil ami de Mohamed Yassine Mansouri.
    La carrière makhzénienne n’a pas empêché le fils de Bejaâd d’entretenir un vaste réseau politique. On le dit ainsi proche de plusieurs figures de la gauche marocaine comme Bensaid Aït Idder, dirigeant de l’OADP puis du PSU. L’homme dispose également de relais solides dans sa région natale, ainsi qu’au Sahara, voire même à Tindouf. Pour entretenir ce réseau, Mansouri n’hésite pas à s’offrir quelques “bains de foule politiques” à l’occasion d’évènements spéciaux, comme ce fut le cas lors des funérailles de Abdallah Ibrahim ou de Abdelaziz Meziane Belfqih.

    Car contrairement à ce qu’on pourrait penser, sa nomination à la tête du contre-espionnage marocain ne l’a pas rendu invisible. Bien au contraire. Il est ainsi l’un des principaux négociateurs marocains dans l’affaire du Sahara. Il pose, sans complexes, aux côtés du secrétaire général de l’ONU et s’affiche publiquement lors des points de presse et des séances de briefing qui suivent les rounds de négociations entre le Maroc et le Polisario. “Mais alors, raconte un journaliste qui s’est déjà retrouvé à sa table, impossible de lui extirper la moindre information ou le moindre commentaire. Il arrive toujours à changer de sujet ou à vous retourner votre question, tout en restant poli et cordial”.

    Au lendemain du putsch qui a renversé le président mauritanien Ould Cheikh Abdellahi en 2008, c’est encore lui que Mohammed VI dépêche officiellement à Nouakchott afin de sonder les intentions du nouveau chef de l’Etat. La capitale mauritanienne est d’ailleurs une véritable plaque tournante pour le renseignement marocain à l’étranger. Une sorte de hub africain de première importance. “Les agents de la DGED y ont d’ailleurs leurs habitudes depuis plusieurs années, confie cet entrepreneur mauritanien. Ils résident toujours dans le même hôtel, vont au même restaurant et gardent un œil sur tout ce qui se passe dans le pays. Mansouri se rend souvent sur place également”. Depuis 2005, le pays de Mohamed Ould Abdelaziz est, de plus, devenu une véritable tour de contrôle pour les équipes de la DGED, sérieusement préoccupées par les activités d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) dans la région du Sahel.

    Il dialogue avec les Européens et les Américains

    Si l’Algérie a fait le choix des armes pour lutter contre le réseau terroriste, le Maroc a privilégié, quant à lui, le renseignement. Une mission qui échoit naturellement à la DGED, dont les agents sont devenus habitués aux réunions sécuritaires mondiales au Mali ou au Niger. “Mansouri est fier que la DGED ait exprimé, la première, son inquiétude face aux risques terroristes dans cette région du monde, explique ce cadre au ministère de l’Intérieur. A l’époque, le Maroc a discrètement partagé les informations en sa possession avec les grandes puissances mondiales. Mansouri ne voulait pas trop en faire pour ne pas être taxé de chercher simplement à déstabiliser le Polisario et légitimer, d’une nouvelle manière, la souveraineté marocaine sur le Sahara”.

    Aujourd’hui encore, l’intervention de la DGED dans ce dossier relève du secret-défense. En août 2010 par exemple, le ministre espagnol de l’Intérieur nous apprenait, presque par hasard, que le Maroc a fourni “une précieuse assistance” au royaume ibérique afin de libérer deux otages détenus par AQMI. “L’enjeu est important pour le royaume, analyse cet observateur sahraoui. D’un côté, ses services secrets donnent la preuve de leur efficacité. Les fichiers de combattants jihadistes qu’ils ont constitués au fil des années s’avèrent grandement utiles. De l’autre, le Maroc semble affirmer qu’AQMI ne pourra pas élargir ses activités au Sahara tant que ce dernier est sous souveraineté marocaine”. Au passage, Mohamed Yassine Mansouri devient un interlocuteur incontournable dans la région auprès des Européens et des Américains. On dit que ses visites sont assez fréquentes à Washington, où il disposerait d’entrées privilégiées au sein d’agences de renseignement de premier plan.

    Et cela ne plaît pas forcément à tout le monde. L’Algérie ne rate par exemple aucune occasion de rappeler que le royaume ne dispose pas de frontières avec la région du Sahel. Il y a quelques semaines, le pays de Abdelaziz Bouteflika a même refusé de prendre part à une réunion de coordination sécuritaire au Mali pour protester contre la présence marocaine autour de la table de discussions. Une première ! “En fait, analyse notre observateur, l’Algérie n’arrive pas à digérer le fait que le Maroc, essentiellement à travers la DGED, soit devenu incontournable dans la gestion de dossiers sécuritaires régionaux et continentaux, après avoir sérieusement renforcé sa coopération économique et diplomatique avec plusieurs pays africains”.

    Il partage, il fédère, il rassure

    Reste une question : dans quelle mesure la DGED chapeaute-t-elle réellement, aujourd’hui, le travail des autres services de renseignement ? Difficile de répondre avec précision. Certes, chacun des services a ses propres prérogatives et son domaine d’intervention bien précis, “mais il n’est pas interdit de travailler ensemble. C’est même souhaitable”, ironise un proche de Mansouri.
    Avec Si Yassine, comme certains l’appellent désormais, la guerre des services n’est (apparemment) plus qu’un lointain souvenir. “Du fait de sa proximité avec le roi et de la complexité des dossiers qu’il gère, il a souvent des informations à partager avec les autres. Le travail de la DAG ou de la DST n’a plus de secrets pour lui du fait de son long passage au ministère de l’Intérieur”, explique une source proche du milieu du renseignement. “Il n’est ni cassant ni rancunier, surenchérit ce journaliste qui l’a côtoyé à la MAP. Lorsqu’il a atterri à l’agence de presse, on avait tous parié sur un changement radical, des mises au placard à la pelle, etc. Il n’en fut rien. Il s’est installé dans le même bureau que son prédécesseur et a travaillé avec le même staff. C’est un homme qui déteste la brutalité et les règlements de compte”. Très vite, nous a-t-on assuré, les autres services ont compris qu’avec un profil pareil à la tête de la DGED, “ils gagneraient en efficacité sans perdre en indépendance”.

    Autre avantage pour Mansouri : l’absence de concurrents influents ou charismatiques. A la DST par exemple, le général Laânigri, professionnel du renseignement, a été remplacé par Abdellatif Hammouchi, spécialiste de l’antiterrorisme. Capable de reproduire, de mémoire, l’architecture complexe de tous les groupuscules terroristes marocains, le numéro 1 de la DST reste néanmoins presque exclusivement concentré sur l’opérationnel et les actions de terrain. Ce n’est donc pas lui qui risque, vraiment, de voler la vedette au nouvel homme (de l’ombre) fort du royaume.

    De plus, Mansouri a su entretenir des relations assez bonnes avec les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Avec lui, visiblement, les services, tous les services de Sa Majesté, gagnent visiblement en sérénité. “Lorsqu’on ne se marche pas dessus, l’efficacité suit toujours”, nous confie ce proche de Mansouri.

    Perso. Un vrai chef de clan

    Mohamed Yassine Mansouri a, depuis toujours, fui les mondanités et les endroits publics. Dès que son emploi de temps le lui permet, le chef de la DGED préfère plutôt rejoindre son épouse et ses quatre enfants. “Il lui arrive de passer les voir quelques minutes entre deux déplacements. C’est important pour son équilibre”, confie l’un de ses proches. Lors des grandes fêtes religieuses, c’est également chez lui que se réunit la grande famille. Durant ses déplacements à l’étranger, il lui arrive régulièrement de faire un saut chez ses nièces et neveux installés en Europe et aux Etats-Unis. Mohamed Yassine Mansouri reste, par ailleurs, très attaché à sa région natale (Bejaâd) et celle de son père (Bzou dans le Moyen-Atlas) qu’il visite au moins une fois par an et où il supervise plusieurs actions caritatives.
    Chaque année, l’homme tient plus que tout à deux rendez-vous devenus incontournables sur son agenda : la Omra à La Mecque et la commémoration, à Bejaâd, de l’anniversaire du décès de son père, Lhaj Abderrahmane Mansouri, un érudit qui a fréquenté les plus grands alems comme Mokhtar Soussi ou Ahmed Alami. En 1957, il a même été nommé grand juge de Bejaâd.

    Tel Quel, novembre 2010