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  • Maroc : le goût du luxe de Lalla Salma vue par la presse grecque

    Topics : Maroc, Lalla Salma, Mohammed VI,

    Athens Magazine

    Maroc : le goût du luxe de Lalla Salma vue par la presse grecque

    « Poor »: Un palais de 3,8 millions € pour la reine marocaine à Jia!

    La spectaculaire femme rousse du roi marocain a une nouvelle fois manifesté son amour pour la Grèce et ses îles.

    Lala Salma, qui n’a plus d’argent quand elle veut quelque chose, a fait son premier investissement généreux dans les terres grecques en achetant une villa de luxe à Jia il y a quelques jours. La maison de rêve, d’esthétique unique, avec une toile de fond bleue sans fin, est située dans la région de Koundouros, qui préfère la jet-set internationale et est entourée d’un jardin de 5 hectares. Le bâtiment est unique car il combine originalité architecturale et luxe. Les chiffres sont renversants: il compte sept chambres – dont 4 principales – neuf salles de bain et une piscine presque olympique, ce qui est rendu encore plus impressionnant par le débordement et les veilleuses. De petits détails témoignent de la douceur de cette maison.

    La maison de campagne de rêve, d’esthétique unique, avec une toile de fond bleue sans fin, est située dans la région de Koundouros, qui est préférée par la jet-set internationale et est entourée d’un jardin de 5 hectares.

    Toutes les cloisons extérieures sont en pierre. La pierre a également été utilisée pour les cheminées, les barbecues, les terrasses et la chapelle. Un détail important de la maison qui témoigne d’un style de vie de luxe est l’excavatrice de spa située entre le salon et le garage souterrain. Des salles de relaxation, des massages et un sauna ultramoderne sont creusés dans la roche. Avec des vues spectaculaires sur la mer Égée, à l’intérieur et à l’extérieur, le paysage naturel de Kéa est combiné à des installations et des équipements ultramodernes. Le chalet choisi par la femme du roi du Maroc s’impose par sa vue et sa haute esthétique. C’est l’une des plus belles maisons de l’île et a été construite en 2008.

    La fille orpheline devenue épouse royale

    La vie de la reine marocaine rappelle un conte de fée. Née dans une famille de classe moyenne, Salma Benani, comme le nom de son père, perd sa mère à l’âge de 3 ans. Cependant, sa famille va se tenir à ses côtés et l’élever avec un grand amour. Salma fréquente des écoles privées et est ingénieur en informatique et analyste de programmes. Elle apprend les langues étrangères et quand elle rencontrera le roi marocain à 21 ans, sa vie changera pour toujours.

    Ses cheveux roux inhabituels, son intelligence et son tempérament la font tomber amoureuse d’un éclair. En 2001, ils se marient, ce qui a fait l’objet d’un débat dans la presse internationale sur son coût et son importance. Salma devient non seulement la première dame de son pays, mais aussi une femme symbole que le peuple marocain adore. C’est la première fois qu’un titre royal est attribué à un commun mortel et même à une femme. De Salma Benani, elle est renommée princesse Lala Salma, car elle préfère rester non conventionnelle en matière de morale royale. La simple fille qui a obtenu un titre royal et une place au cœur du monde arabe devient un modèle. Elle est impliquée dans des œuvres caritatives, a mis en place un club de prévention du cancer et lutte contre le sida qui sévit en Afrique.

    Un amoureux du luxe

    Luxury et Lala Salma sont des concepts identiques. La reine du Maroc est la meilleure clientèle des maisons de couture parisiennes haut de gamme. Les magasins Harrods UK lui disent quelle nouvelle haute couture ils obtiennent et elle a toute une collection de chaussures Zanotti, de sacs Hermès et de bijoux Cartier, Chopard et Harry Winston. Chaque fois que son personnel appelle Hermès et Gucci pour une visite, la fête des dirigeants car ils savent que les chiffres d’affaires vont monter en flèche.

    Lala Salma recycle de l’argent. Il est extrêmement gentil, exigeant mais aussi généreux. Son séjour à l’hôtel Astera a coûté une petite fortune. Elle y était depuis de nombreuses années avec son bateau et un garde de 100 personnes qui faisaient des factures folles. La même chose s’est produite pendant le reste de l’été quand elle s’est rendue sur son île bien-aimée, Corfou, mais aussi à Kyllini. Il a été rapporté que pour seulement une semaine de séjour, il avait dépensé 5 millions d’euros. Lorsque le numéro a été révélé à la direction de l’entreprise, certains se sont serré la main avec surprise.

    Lala Salma aime la Grèce et en bateau depuis de nombreuses années, a découvert les beautés évidentes mais aussi cachées de notre pays. Les gens de son environnement disent qu’elle cherchait un investissement. Et dans un endroit qui lui procure intimité et sécurité. Jia, cette belle île abritant des personnes influentes et prospères du monde entier, était considérée comme le choix idéal. La villa de luxe conçue et construite par l’architecte Christos Vlachos l’a tellement appréciée qu’elle a été vendue sans hésiter.

    Le chalet aux lignes minimales qui impressionne, car il combine le moderne avec la pierre traditionnelle, maîtrisé par l’ancien propriétaire, un banquier italien bien connu. Les rumeurs veulent que le milliardaire italien n’apparaisse pas sur le papier, car l’immeuble appartenait apparemment à une société suisse mise en vente.

    Avec une somme astronomique de 3,8 millions d’euros, Lala Salma est maintenant un résident naturalisé de Jia en été. La luxueuse maison située dans la région de Kundouros est déjà en train d’être légèrement modifiée afin de pouvoir bientôt s’accueillir, le roi marocain et leurs deux enfants. De solides systèmes de sécurité sont en place et les gardes de sécurité auraient installé des gardes de sécurité dans un rayon d’un kilomètre pour protéger la maison et ses locataires aux yeux bleus. Le fait que Jia ait acquis son roi est maintenant un secret commun.

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    Athens Magazine, 26 juillet 2015

    Pauvreté maudite: Vacances spéciales de la princesse du Maroc à Rhodes – Voyez ce qu’elle a amené avec elle!

    La princesse âgée de 23 ans a loué 4 villas VIP à l’hôtel Rhodes, où elle passe ses vacances d’été …
    Au luxueux hôtel « La Marquise » à Kallithea, elle est décédée hier et restera jusqu’au 2 août, princesse Lala Nouhaila, une nièce du roi du Maroc. La princesse est la fille de Lalla Asma, deuxième fille et troisième enfant le plus âgé de Hassan II du Maroc et deuxième épouse de Lalla Latifa Hammou.

    La princesse âgée de 23 ans, qui a opté pour des vacances à Rhodes cette année, a loué quatre villas VIP à l’hôtel, selon les rapports, pour accueillir 12 personnes.

    Selon les mêmes informations, la princesse est accompagnée d’hommes de sa garde personnelle, de cuisiniers, d’un médecin et même de son personnel. Pour des raisons évidentes dans les hôtels de luxe, les mesures de sécurité sont renforcées et la présence d’officiers de police est évidente.

    Il est à noter que la famille royale marocaine a choisi la Grèce ces dernières années pour ses vacances et principalement le roi marocain Mohammed VI et son épouse la princesse Lala Salma.

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    Athens Magazine, 7 juin 2017

    Conte de fées: Le « palais de pierre » que la reine marocaine a acheté à Jia! Il en coûte 3,8 millions … (photos)
    7 juin 2017

    Une villa de luxe a été achetée dans la belle ville de Jia par la reine marocaine Lala Salma, qui adore la Grèce et la visite souvent pendant ses vacances.

    L’épouse du roi du Maroc, Mohammed VI, a choisi une maison de vacances impressionnante offrant esthétique et vue sur la mer dans la région de Kundouros.

    La villa dispose, entre autres, de sept chambres à coucher, de neuf salles de bains, d’une grande piscine et d’un jardin de 5 hectares.

    Le spa est abandonné, les salles de relaxation et de massage sont creusées dans la roche, avec un sauna sur place.

    Avec le matériau de base, la pierre s’harmonise parfaitement avec l’environnement naturel de Kea et offre une vue à couper le souffle sur la mer Égée.

    La luxueuse villa appartenait à un banquier italien bien connu, avec des rumeurs voulant qu’elles n’apparaissent pas du tout sur papier et l’immeuble appartenait apparemment à une société suisse qui avait réalisé la vente.

    Lala Salma a donné 3,8 millions d’euros pour acquérir l’une des plus belles maisons de l’île construite en 2008 par l’architecte Christos Vlachos, et des rapports disent qu’elle l’aimait tellement qu’elle l’acheta sans hésiter.

    Fait de pierre, il combine les techniques de construction traditionnelles avec un dessin abstrait moderne. La maison est entièrement intégrée à l’environnement naturel, ce qui lui permet de pénétrer même à l’intérieur et de profiter de la vue de chaque pièce.

    La maison disposera de systèmes de sécurité, et selon des rumeurs, à moins d’un kilomètre du site, des agents de sécurité auraient été mis en place pour protéger le ciel bleu et la maison.

    #Maroc #Lalla Salma

  • L’Islam au Maroc, démagogie ou esclavage?

    Topics : Maroc, monarchie, Mohammed VI, Hassan II, despotisme, répression, torture,

    • Maroc politique – Religion / article de Mourad Degaulle alias Kaddour Errami (il se définit comme écrivain journaliste marocain réfugié politique en Algérie) / www.arabtimes.com
    • Le régime tortionnaire et totalitaire du Roi despote du Maroc l’utilise (l’Islam) souvent comme moyen de manipulation pour sacraliser son pouvoir politique.

    L’ISLAM AU MAROC, LA DÉMAGOGIE OU L’ESCLAVAGE ?

    La religion est ce qui donne la vie, et ce qui plaît et est le refuge des âmes accablées, l’esprit d’un monde sans esprit est le cœur d’un monde sans cœur, c’est l’opium du peuple. Le bourreau du régime du despote totalitaire, roi du Maroc, l’utilise toujours comme moyen de manipulation pour la sacralisation de son pouvoir politique. La religion peut être utilisée et transférée suite aux cas et problèmes à résoudre, soit comme moyen de chantage, diffamation, ethnocentrisme, confusion, intimidation, mystification, obéissance, préjugé, conformisme de pression, la propagande, le terrorisme intellectuel, contre l’information ou la vengeance.

    Il y a un lien très fort entre le discours politique du roi et le discours religieux, pas un rapport de voisinage, mais un rapport d’héritage commun, dans le sens et la lettre, le contenu et la forme.

    Les deux discours, le totalitaire politique et religieux du roi, choisissent de créer un soulagement injonctive langage de conception; discours religieux n’est pas un objectif pour nous convaincre, mais nous soumettons, et si vous ne le faites pas, vous devenez désobéissant (païen); de la même manière, le discours politique s’inspire de l’autorité totalitaire fondée sur le silence et la stigmatisation, et non sur le dialogue. Les deux discours autoritaires sont basés sur des structures socio-politiques (conceptions humaines subjectives) de même conception, c.-à-d. qu’ils montent et descendent et ne permettent aucun mouvement dans la direction opposée, sauf que la politique est un être humain qui tombe dans l’intérêt d’une minorité au pouvoir, et la religion est divine, et rendue dans l’intérêt de la société dans son ensemble.

    En effet, le Roi et tous les chefs d’Etat arabo-islamiques, qui monopolise l’autorité principalement pour l’exercice physique de la répression et il jugera et punira, qui interdit l’assassinat et impose l’ordre, l’ordonner plus important que le peuple.
    Ce n’est pas cette dualité qui établit une certaine alliance entre la politique et le sacré?

    Tout comme le sacré réprime l’imagination et garantit l’obéissance à tout ordre, la politique est l’aspect sacré au point que toute attaque contre l’autorité du roi passe pour une forme d’incrédulité par la répression politique, économique, intellectuel et gnostique ou agnostique. Et vous pouvez décider avec certitude qu’il n’y a pas de régime croyant ou incroyant, mais l’entêtement de certains régimes, comme le despote du Maroc, vu comme un régime religieux, ce qui ne signifie pas qu’il est basé et manipule la religion qui est la force organisationnelle de l’entreprise (dans son intérêt) i.e. il utilise la religion pour profiter de sa force criminelle et l’hégémonie de ses représentants dans la société

    Ainsi, le roi sert les personnes de religion de la même façon qu’il traite les intellectuels, les démocrates, les journalistes laïques, les écrivains, la police et l’armée pour perpétuer l’ordre établi, contrôler les libertés et contenir l’opposition politique. Le profane n’est pas quelqu’un qui méprise les dieux des autres, mais le méchant est celui que Dieu donne aux opinions des autres.

    En défendant la religion, le roi veut prouver sa crédibilité, et il a besoin de l’approbation parce qu’il doutait de sa propre crédibilité ou de ce qu’il est sûr que sa crédibilité est douteuse ou remise en question.

    Le roi n’a pas de potentiel intellectuel de ses compagnons de confiance et de ses fonctionnaires, mais il est plus intéressé par les gens qui ont une influence sur la société et les ignorants Plebs; pourquoi il préfère embaucher des noms connus, qui ont une bonne réputation et religieux qui pourraient se soumettre ou du moins ne pas s’opposer à son despotisme radical, afin de se vanter de biens alignés. Pour cela le roi préfère engager les hommes de religion (c’est le cas du parti islamique marocain PJD) parmi son arsenal et son appareil de propagande et la politique répressive, i.e. qu’il préfère le rôle politique doit être assumé par les hommes de religion. Ainsi, la relation entre le roi et les hommes de religion devient une relation enrichissante et des échanges d’intérêts mutuels. Et ceux qui refusent ce jeu sont martyrisés (c’est le cas des islamistes détenus : Kettani, Rafiki, Fizazi…)
    Tout au long de l’histoire, il y a des cas où la religion est l’homme lui-même despote ou conseiller du despote, ce qui est le cas des cours d’inquisition. Mais dire qu’un parti politique est un parti d’opposition religieuse, cela n’a jamais existé dans l’histoire, et cela devient une comédie plutôt comique.

    Les chefs des Etats arabes veulent par les hommes de religion, suggérer la profondeur de leurs autorités populaires par la bénédiction de la religion de leurs pouvoirs. Soit dit en passant, dans les sociétés islamiques, tout au long de l’histoire, il y a toujours eu un lien très fort entre le pouvoir et la religion, l’imam du calife. Et si les deux derniers sont distincts, il doit d’abord déterminer l’allégeance du second, et le second est de s’assurer que nous faisons le discours le vendredi et décider des sermons dans les mosquées en son nom.

    De là apparaît le besoin des hommes de religion qui sont conscients de leur utilité au point où ils portent parfois le chantage politique contre le pouvoir politique qui veut donner une fausse image de la laïcité et de l’ouverture aux étrangers, et les mêmes spectacles de temps pour les Plebs comme protecteur de la religion, célébrant devant les caméras les fêtes religieuses, les transmettant par les mass media, et forçant la cérémonie tous ses ministres et compagnons de confiance, même les méchants. En partie contre le roi ne demande pas de grandes choses aux hommes de religion, sauf le discours du vendredi qui émane des autorités, la signature de pétitions et quelques actes de foi, sermons et quelques utilité aléatoire.

    Il n’y a pas de destinée fatale pour changer l’être humain tortureurs et victimes, mais ce sont les régimes arabes totalitaires qui veulent nous garder à ce stade et primate instinctif. Et quand ces êtres humains veulent sortir de cette phase, le roi les oblige à rester ou réduits à un niveau inférieur aux animaux par la répression et par des outils, y compris la religion, encore plus bas. Puis il prouve son statut supérieur à la violence de ces animaux humains qui n’ont pas passé le stade animal. Et comme l’être humain est la créature de la plus noble de Dieu, alors la répression du Roi adopte un dessein religieux.

    Le roi du Maroc, ainsi que les chefs des Etats arabes pour maintenir son hégémonie et sa dictature sur le peuple marocain, il a besoin de deux fonctions sociales : le tortionnaire (policier, policier, soldat…) et religieux (Imam prêcheur, parti politique religieux.)

    Il n’y a pas de différence entre le prêtre, le sorcier et le démagogue politique parce qu’il n’y a pas de différence entre la religion, la sorcellerie et l’idéologie, qui ont un seul objectif : la manipulation des autres, réorientation et contrôle de ses actions.

    Et il faut consommer des drogues victimes de l’injustice du roi, qui ne pouvait pas sortir de cette injustice, pour les dédommager psychologiquement pour accepter leur mode de vie. Et cette compensation est ce que l’attente après la mort : l’au-delà. La religion leur enseigne cela, et ils sont engagés dans cette idée parce que c’est leur seul conciliateur et baume. Aussi, ils ne doivent pas se sentir victimes, ils doivent être convaincus que c’est la volonté de Dieu.

    La religion du roi nous croyons que le génie créateur n’est pas parce que le monde a été créé en six jours, et rien de plus ne sera créé ou inventé. En bref, nous devenons une société de contemplation, de sommeil et d’obéissance.

    Encore une fois, cela prouve que l’idéologie politique mythologique et l’esprit sont la même pièce de Janus. Par la suite, la politique détermine la conduite des autres et leur contrôle.

    By Mourad DEGAULLE aka ERRAMI KADDOUR
    Writer freelancer journalist
    Moroccan asylum seeker in Algeria

        e-mail: degaullema@yahoo.fr

        site web: www.mouradegaulle.unblog.fr

  • Maroc : Mohamed Yassine Mansouri, le nouvel homme fort

    Maroc : Mohamed Yassine Mansouri, le nouvel homme fort

    Topics : Maroc, Yassine Mansouri, DGED, Mohammed VI, services secrets, renseignement,

    Sa discrétion n’a d’égale que sa puissance. Renseignement intérieur, lutte anti-terroriste, affaires étrangères…
    L’ombre du patron de la DGED est partout.

    Voilà un personnage mystérieux. Depuis son passage au collège royal aux côtés du futur Mohammed VI, on sait que Mohamed Yassine Mansouri est extrêmement réservé, voire timide. Le genre à rougir légèrement les rares fois où il lui arrive de prendre la parole. Ses amis parlent d’un homme pieux (c’est un habitué de la Omra aux lieux saints de l’islam), attaché à ses origines. Lors de ses apparitions publiques, plutôt fréquentes pour un patron de services secrets, il étonne par sa simplicité et sa disponibilité. Ne l’a-t-on pas vu, par exemple, marcher lors de manifestations pro-palestiniennes, ou jouant des coudes lors de funérailles de grands hommes d’Etat ?

    Ceux qui l’ont pratiqué s’arrêtent sur son flegme et sa prudence, parfois exagérée. “Il lui arrive de ne pas trancher sur des questions cruciales tant qu’il n’a pas reçu un feu vert d’en haut lieu”, se rappelle l’un de ses anciens collaborateurs au ministère de l’Intérieur. A la DGED (Direction générale des études et de la documentation, renseignements extérieurs ou contre espionnage), Mansouri n’a pas changé. Travailleur infatigable, il reste malgré tout proche de sa famille et de ses amis. Vaguement, on sait qu’il a rajeuni les équipes de l’agence et élargi son champ d’action, aussi bien au Maroc qu’à l’international. On sait aussi qu’il a fini par imposer la DGED comme une super-agence, qui semble de plus en plus, et c’est une grande nouveauté, coordonner l’action de tous les autres services de renseignement. Vrai ou faux ? Difficile de trancher, ou de confirmer cela auprès du premier intéressé, totalement injoignable. Mais une chose reste sûre, toutes les grandes affaires du royaume, ou presque, portent aujourd’hui l’empreinte de l’agence dirigée par l’enfant prodige de Bejaâd, son fief natal.

    Il a surfé sur l’affaire Mustapha Salma

    Dernier cas en date, celui de Mustapha Salma Ould Sidi Mouloud. L’affaire de l’ex-policier indépendantiste n’a pas encore livré tous ses secrets. Il y a quelques semaines, le Front Polisario a certes annoncé sa libération. Mais Mustapha Salma demeure introuvable. Sa famille, aussi bien à Tindouf qu’au Maroc, n’a pas encore réussi à le localiser, encore moins à lui parler. Le Polisario aurait-il “bluffé” pour contenir la pression (grandissante) à l’international ? “Cela reste possible, analyse ce militant de gauche à Laâyoune. Mais alors, ils ont mal calculé leur coup parce que la mobilisation pour le cas Mustapha Salma a repris de plus belle. Parfois même avec plus d’intensité”. En fin de semaine dernière en effet, Human Rights Watch et Amnesty International ont fait part de leur “préoccupation” quant au cas du dissident sahraoui. “Le Polisario est dans une situation pour le moins inconfortable, poursuit notre militant. Le Front a d’abord abusivement arrêté un Sahraoui qui n’a fait qu’exprimer une opinion politique. Aujourd’hui, les responsables de l’organisation indépendantiste sont, de plus, soupçonnés d’avoir menti à la communauté internationale. De toute évidence, le Maroc marque des points dans la guerre médiatique et politique qui l’oppose au Polisario”. Derrière ce “coup”, se cache un homme : Yassine Mansouri, patron de la DGED.

    Selon plusieurs sources qui suivent de très près l’affaire du Sahara, il a pris le temps de “travailler son dossier”. Avant d’organiser sa conférence de presse à Smara et de proclamer ouvertement sa préférence pour le plan d’autonomie marocain, Mustapha Salma a en effet tranquillement traversé le Maroc, du nord au sud. L’ex-responsable sahraoui aurait-il réussi à déjouer “la vigilance” des autorités marocaines ? La question fait sourire ce journaliste sahraoui. “Il a évidemment été fiché dès son entrée au Maroc, peut-être même avant, mais on l’a laissé tranquille. C’est lors de son deuxième séjour au royaume (en août) que les services de sécurité sont entrés en contact avec lui. Ils sont tombés sur une perle rare. Un Sahraoui suffisamment souple pour accepter de dialoguer, mais assez têtu pour tenter le diable, et revenir à Tindouf”, conclut le journaliste.

    Dans cette affaire, comme dans plusieurs autres, difficile d’évaluer la part d’intervention de chaque service. Néanmoins, sur le terrain, le lobbying discret mais insistant et l’influence grandissante de la DGED ne font aucun doute. L’agence, théoriquement dédiée au renseignement à l’international, a peu à peu élargi son périmètre d’intervention à l’intérieur du territoire. “Il n’y a pas de mystère à cela, confie cet officier. Les thématiques sur lesquelles travaille la DGED, comme le Sahara, le terrorisme ou la lutte contre le trafic de drogue, ont des implications aussi bien au Maroc qu’à l’étranger”.

    Ce n’est pas tout. Depuis le départ de Fouad Ali El Himma, confie-t-on, Mohamed Yassine Mansouri est devenu le nouvel homme fort de l’ensemble de l’appareil sécuritaire marocain. Une sorte de coordinateur général des différents services même si, selon certains de ses proches, l’ancien camarade de classe de Mohammed VI n’aime pas ce genre de classification. “En fait, explique notre source, c’est un poste qui n’existe pas officiellement. Fouad Ali El Himma l’a incarné au lendemain des attentats du 16 mai, le général Laânigri l’a certainement convoité en secret. Aujourd’hui, c’est au tour de Mansouri d’en hériter. Et force est de reconnaître qu’il a la tête de l’emploi”.

    Il a un accès direct au roi

    Réservé et discret, Mohamed Yassine Mansouri a d’abord toujours su se préserver des guerres secrètes, et souvent violentes, qui secouent le premier cercle royal. Il continue donc d’avoir un accès direct au monarque, ce qui lui confère une crédibilité certaine auprès de ses différents interlocuteurs. “Qu’ils soient acteurs politiques, dissidents sahraouis ou partenaires sécuritaires internationaux, tous savent qu’ils ont en face d’eux un émissaire privilégié et personnel du roi. Cela fait souvent la différence”, affirme un proche du patron de la DGED.

    C’est ensuite un travailleur qui a patiemment fait son apprentissage du “métier”. D’abord aux côtés de Driss Basri puis sous Mohammed VI. Il a successivement été patron de la Direction des affaires générales (DAG) au ministère de l’Intérieur, puis directeur général de l’agence MAP avant d’atterrir dans la forteresse de la route de Rommani (siège de la DGED à Rabat). “Il a même effectué un stage au FBI sur recommandation personnelle de Hassan II”, confie un vieil ami de Mohamed Yassine Mansouri.
    La carrière makhzénienne n’a pas empêché le fils de Bejaâd d’entretenir un vaste réseau politique. On le dit ainsi proche de plusieurs figures de la gauche marocaine comme Bensaid Aït Idder, dirigeant de l’OADP puis du PSU. L’homme dispose également de relais solides dans sa région natale, ainsi qu’au Sahara, voire même à Tindouf. Pour entretenir ce réseau, Mansouri n’hésite pas à s’offrir quelques “bains de foule politiques” à l’occasion d’évènements spéciaux, comme ce fut le cas lors des funérailles de Abdallah Ibrahim ou de Abdelaziz Meziane Belfqih.

    Car contrairement à ce qu’on pourrait penser, sa nomination à la tête du contre-espionnage marocain ne l’a pas rendu invisible. Bien au contraire. Il est ainsi l’un des principaux négociateurs marocains dans l’affaire du Sahara. Il pose, sans complexes, aux côtés du secrétaire général de l’ONU et s’affiche publiquement lors des points de presse et des séances de briefing qui suivent les rounds de négociations entre le Maroc et le Polisario. “Mais alors, raconte un journaliste qui s’est déjà retrouvé à sa table, impossible de lui extirper la moindre information ou le moindre commentaire. Il arrive toujours à changer de sujet ou à vous retourner votre question, tout en restant poli et cordial”.

    Au lendemain du putsch qui a renversé le président mauritanien Ould Cheikh Abdellahi en 2008, c’est encore lui que Mohammed VI dépêche officiellement à Nouakchott afin de sonder les intentions du nouveau chef de l’Etat. La capitale mauritanienne est d’ailleurs une véritable plaque tournante pour le renseignement marocain à l’étranger. Une sorte de hub africain de première importance. “Les agents de la DGED y ont d’ailleurs leurs habitudes depuis plusieurs années, confie cet entrepreneur mauritanien. Ils résident toujours dans le même hôtel, vont au même restaurant et gardent un œil sur tout ce qui se passe dans le pays. Mansouri se rend souvent sur place également”. Depuis 2005, le pays de Mohamed Ould Abdelaziz est, de plus, devenu une véritable tour de contrôle pour les équipes de la DGED, sérieusement préoccupées par les activités d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) dans la région du Sahel.

    Il dialogue avec les Européens et les Américains

    Si l’Algérie a fait le choix des armes pour lutter contre le réseau terroriste, le Maroc a privilégié, quant à lui, le renseignement. Une mission qui échoit naturellement à la DGED, dont les agents sont devenus habitués aux réunions sécuritaires mondiales au Mali ou au Niger. “Mansouri est fier que la DGED ait exprimé, la première, son inquiétude face aux risques terroristes dans cette région du monde, explique ce cadre au ministère de l’Intérieur. A l’époque, le Maroc a discrètement partagé les informations en sa possession avec les grandes puissances mondiales. Mansouri ne voulait pas trop en faire pour ne pas être taxé de chercher simplement à déstabiliser le Polisario et légitimer, d’une nouvelle manière, la souveraineté marocaine sur le Sahara”.

    Aujourd’hui encore, l’intervention de la DGED dans ce dossier relève du secret-défense. En août 2010 par exemple, le ministre espagnol de l’Intérieur nous apprenait, presque par hasard, que le Maroc a fourni “une précieuse assistance” au royaume ibérique afin de libérer deux otages détenus par AQMI. “L’enjeu est important pour le royaume, analyse cet observateur sahraoui. D’un côté, ses services secrets donnent la preuve de leur efficacité. Les fichiers de combattants jihadistes qu’ils ont constitués au fil des années s’avèrent grandement utiles. De l’autre, le Maroc semble affirmer qu’AQMI ne pourra pas élargir ses activités au Sahara tant que ce dernier est sous souveraineté marocaine”. Au passage, Mohamed Yassine Mansouri devient un interlocuteur incontournable dans la région auprès des Européens et des Américains. On dit que ses visites sont assez fréquentes à Washington, où il disposerait d’entrées privilégiées au sein d’agences de renseignement de premier plan.

    Et cela ne plaît pas forcément à tout le monde. L’Algérie ne rate par exemple aucune occasion de rappeler que le royaume ne dispose pas de frontières avec la région du Sahel. Il y a quelques semaines, le pays de Abdelaziz Bouteflika a même refusé de prendre part à une réunion de coordination sécuritaire au Mali pour protester contre la présence marocaine autour de la table de discussions. Une première ! “En fait, analyse notre observateur, l’Algérie n’arrive pas à digérer le fait que le Maroc, essentiellement à travers la DGED, soit devenu incontournable dans la gestion de dossiers sécuritaires régionaux et continentaux, après avoir sérieusement renforcé sa coopération économique et diplomatique avec plusieurs pays africains”.

    Il partage, il fédère, il rassure

    Reste une question : dans quelle mesure la DGED chapeaute-t-elle réellement, aujourd’hui, le travail des autres services de renseignement ? Difficile de répondre avec précision. Certes, chacun des services a ses propres prérogatives et son domaine d’intervention bien précis, “mais il n’est pas interdit de travailler ensemble. C’est même souhaitable”, ironise un proche de Mansouri.
    Avec Si Yassine, comme certains l’appellent désormais, la guerre des services n’est (apparemment) plus qu’un lointain souvenir. “Du fait de sa proximité avec le roi et de la complexité des dossiers qu’il gère, il a souvent des informations à partager avec les autres. Le travail de la DAG ou de la DST n’a plus de secrets pour lui du fait de son long passage au ministère de l’Intérieur”, explique une source proche du milieu du renseignement. “Il n’est ni cassant ni rancunier, surenchérit ce journaliste qui l’a côtoyé à la MAP. Lorsqu’il a atterri à l’agence de presse, on avait tous parié sur un changement radical, des mises au placard à la pelle, etc. Il n’en fut rien. Il s’est installé dans le même bureau que son prédécesseur et a travaillé avec le même staff. C’est un homme qui déteste la brutalité et les règlements de compte”. Très vite, nous a-t-on assuré, les autres services ont compris qu’avec un profil pareil à la tête de la DGED, “ils gagneraient en efficacité sans perdre en indépendance”.

    Autre avantage pour Mansouri : l’absence de concurrents influents ou charismatiques. A la DST par exemple, le général Laânigri, professionnel du renseignement, a été remplacé par Abdellatif Hammouchi, spécialiste de l’antiterrorisme. Capable de reproduire, de mémoire, l’architecture complexe de tous les groupuscules terroristes marocains, le numéro 1 de la DST reste néanmoins presque exclusivement concentré sur l’opérationnel et les actions de terrain. Ce n’est donc pas lui qui risque, vraiment, de voler la vedette au nouvel homme (de l’ombre) fort du royaume.

    De plus, Mansouri a su entretenir des relations assez bonnes avec les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères. Avec lui, visiblement, les services, tous les services de Sa Majesté, gagnent visiblement en sérénité. “Lorsqu’on ne se marche pas dessus, l’efficacité suit toujours”, nous confie ce proche de Mansouri.

    Perso. Un vrai chef de clan

    Mohamed Yassine Mansouri a, depuis toujours, fui les mondanités et les endroits publics. Dès que son emploi de temps le lui permet, le chef de la DGED préfère plutôt rejoindre son épouse et ses quatre enfants. “Il lui arrive de passer les voir quelques minutes entre deux déplacements. C’est important pour son équilibre”, confie l’un de ses proches. Lors des grandes fêtes religieuses, c’est également chez lui que se réunit la grande famille. Durant ses déplacements à l’étranger, il lui arrive régulièrement de faire un saut chez ses nièces et neveux installés en Europe et aux Etats-Unis. Mohamed Yassine Mansouri reste, par ailleurs, très attaché à sa région natale (Bejaâd) et celle de son père (Bzou dans le Moyen-Atlas) qu’il visite au moins une fois par an et où il supervise plusieurs actions caritatives.
    Chaque année, l’homme tient plus que tout à deux rendez-vous devenus incontournables sur son agenda : la Omra à La Mecque et la commémoration, à Bejaâd, de l’anniversaire du décès de son père, Lhaj Abderrahmane Mansouri, un érudit qui a fréquenté les plus grands alems comme Mokhtar Soussi ou Ahmed Alami. En 1957, il a même été nommé grand juge de Bejaâd.

    Tel Quel, novembre 2010

  • La vie de château de Nicolas Sarkozy dans son palais de Marrakech

    La vie de château de Nicolas Sarkozy dans son palais de Marrakech

    Topics : Maroc, Mohammed VI, Nicolas Sarkozy,

    Bouté hors de son palais élyséen par le peuple souverain, on se doutait bien que l’ex-capitaine omnipotent du radeau France à la dérive se chercherait d’autres enceintes somptueuses pour couler des jours heureux, sous des cieux plus cléments, et en l’occurrence d’une indulgence inouïe envers le naufragé de la présidentielle 2012.

    Déchu de son trône de la désunion nationale et de la stigmatisation anti-musulmans, Nicolas Sarkozy a décidé d’aller voir au Maroc si l’herbe est plus verte, et surtout si les riyads sont plus hospitaliers et enchanteurs. La vie emprunte de bien curieux détours, mais il est vrai que Marrakech est la voie royale pour mener la vie de château…

    Bienheureux Nicolas Sarkozy qui, après avoir squatté dans les édens majestueux de Mohammed VI, pourra désormais fêter les Iftar et même les organiser dans son luxueux palais Antérès, idéalement situé dans le triangle d’or de Marrakech, une petite folie de 1 500 m² habitables qu’il s’est offerte jeudi pour la modique somme de cinq millions d’euros ! (source bladi.net).

    C’est prodigieux comme l’acquisition d’une forteresse dorée en terre musulmane dissipe tout racisme… Les huit suites princières, le spa bouillonnant, la vaste salle de séjour avec vue imprenable sur les montagnes de l’Atlas, la piscine bleu azur à débordement de 21 mètres de long, la salle de cinéma, sans oublier le terrain de pétanque, auraient-ils donc métamorphosé celui qui voyait des « moutons dans la baignoire » dans chaque foyer de Français musulmans, et qui avait le kärcher qui le démangeait dès qu’il était en territoire inconnu, la banlieue ?

    On ne sait pas qui est le plus à plaindre : nous, pauvre de nous, qui réalisons, une fois encore, que l’argent n’a pas d’odeur, ou le Maroc, dont le monarque et commandeur des croyants déroule le tapis rouge devant un hôte qui restera dans les annales comme le président le plus islamophobe de la cinquième République.

    Le blog El Khadra, 4 août 2012

  • Maroc : Le Roi que ne voulait plus etre roi #5

     

    Tags : Maroc, Makhzen, Mohammed VI, bande dessinée

  • Les looks du roi Mohammed VI

    Les looks du roi Mohammed VI

    Tags : Maroc, Mohammed VI, look, style, vêtements,

    #Maroc #MohammedVI #Look #Style

  • Maroc : A qui profite l’ouvrage « Le Roi prédateur »?

    Maroc : A qui profite l’ouvrage « Le Roi prédateur »?

    Tags : Maroc, Mohammed VI, Le Roi prédateur, Eric Laurent, Catherine Graciet, DGED,

    Le quotidien espagnol a publié, dans son édition du dimanche 26 février 2012, un article évoquant la prochaine parution d’un livre intitulé « Le Roi prédateur » coécrit par les journalistes français Eric Laurent et Catherine Graciet. Un livre qui se veut, selon ses auteurs, révélateur de la fortune du Roi du Maroc et de ses investissements au Maroc.

    Sans chercher à verser dans la polémique avec ces journalistes français, chacun étant libre d’écrire ce qu’il veut, je ne peux m’empêcher de me poser la question sur le timing de la publication de cet écrit, sans parler, bien sûr, du fait qu’un tabloïd espagnol du genre « El Pais », apte à tirer sans vergogne et sans gêne sur le Maroc, se soit précipité pour soi-disant publier les « bonnes feuilles » de ce livre pamphlet.

    Aussi, mon article prendra la forme qu’un questionnaire à ces journalistes en espérant qu’ils prendront la peine, le moment opportun, d’y répondre en leur âme et conscience.

    En premier lieu, je ne peux m’empêcher de me demander, bien que je n’ai pas encore compulsé cet ouvrage censé sortir le 1er mars prochain, pourquoi les journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet, celle qui, pour rappel, avait travaillé pendant un laps de temps dans le périodique marocain « Le journal hebdomadaire », ont choisi cette période pour publier un livre qui, ma foi, ne manquera sûrement pas de puiser ses informations de ce même périodique qui avait distillé des inepties de ce type à l’époque où il était dirigé par les Boubker Jamaï, Ali Amar et Ali Lemrabet (!!!), ceux-là même qui sont réputés pour leurs positions foncièrement hostiles à la monarchie marocaine. Aussi, suis-je curieux de voir si M. Eric Laurent s’est basé sur une référence aussi douteuse et partiale ?

    Toujours dans le cadre de mon questionnement, somme toute légitime, sur le timing de la publication de cet ouvrage, n’est-ce pas étrange que ces journalistes qui se disent des journalistes d’investigation aient choisi la date du 1er mars 2012 ? Soit à quelque jour du 1er anniversaire du fameux discours du Roi Mohammed VI, du 09 mars 2011, qui a vu l’annonce des réformes constitutionnelles ayant révolutionné le champ politique marocain et ayant donné lieu à des élections libres et transparentes couronnées par le succès des islamistes du PJD.

    En agissant de la sorte, Eric Laurent et Catherine Graciet se sont placés dans une bulle et se sont donc coupés du monde extérieur et des mutations vécus depuis l’année dernière par le Maroc et la région du Maghreb dans le sillage du « printemps arabe ». C’est, à mon sens, faire preuve d’une cécité outrageante ou, dans le pire des cas, d’une mauvaise volonté manifeste. La question reste posée aux auteurs de l’ouvrage.

    En publiant ce livre, ces auteurs se posent également en parfaits récipiendaires de certains arguments fallacieux avancés par des milieux ayant cherché et cherchant toujours à nuire à l’image du Maroc et aux relations franco-marocaines. N’est-ce pas Ali Amar, vous l’auteur de l’ouvrage publié en 2009 sous le titre « Mohammed VI : le grand malentendu » ? A voir cette profusion de livres dont le dernier en date est signé par l’un des affidés de cette nébuleuse anti-marocaine, Jean-Pierre Tuqoi avec encore le même Ali Amar avec pour titre « Paris Marrakech, sexe, fric et réseaux », on ne peut que s’interroger sur l’acharnement de ces personnes sur un pays qui a la simple singularité d’avoir franchi l’épreuve du « printemps arabe » avec brio et réussite.

    Au registre des relations franco-marocaines, que cherchent ces personnes, sinon à nuire à la bonne entente et à la franche cordialité qui existe entre nos deux pays ? Ceux qui ont intérêt à le faire ne sont pas nombreux. Chez nos voisins ibériques, par exemple, certains pourraient être, en effet, animés par une volonté ridicule de torpillage de ces relations franco-marocaines privilégiées. Certains pourraient ainsi mal concevoir le soutien inconditionnel de la France à l’accord agricole récemment approuvé par le Parlement Européen. D’autres pourraient être dérangés par la construction de la plus grande usine du constructeur français Renault à Tanger qui se trouve à vue d’œil de l’Espagne ou encore de la mise en œuvre du chantier de construction des lignes ferroviaires du TGV au moment même où l’Espagne endure une crise économique qui a placé son taux de croissance au dessous la barre du zéro.

    En somme, à qui profite ce livre ? Tout d’abord à personne au Maroc à l’exception de quelques caciques qui tardent à digérer les avancées de notre pays et qui restent sur les lustres et le mirage d’une idéologie communiste écrasée et renvoyée aux calendes grecques par la machine de l’histoire ou à certains personnages roulant pour d’autres agendas diamétralement opposés aux intérêts politiques et géostratégiques du Maroc.

    C’est ces questions que j’adresse aux journalistes Eric Laurent et Catherine Graciet avant la parution de ce livre qui, j’en reste convaincu, sera jeté aux poubelles de l’histoire à l’image des écrits du même genre publiés dans le passé.

    Envoyé par Tarik Mohammed

    #Maroc #Le_roi_prédateur #MohammedVI #Eric_Laurent #Catherine_Graciet

  • Roi du Maroc: 12 palais, 600 voitures de luxe et 1100 domestiques

    Roi du Maroc: 12 palais, 600 voitures de luxe et 1100 domestiques

    Maroc, Mohammed VI, richesses, fortune, Belgique, Vlaams Belang, Flandre, parlement flamand,

    12 palais, 600 voitures de luxe et 1100 domestiques : l’immense richesse des rois au Maroc

    Selon HLN.BE, « le roi du Maroc Mohammed VI (58 ans) a connu un bon parcours. Cette semaine, il a annoncé qu’il injectait pas moins de 3 milliards de dirhams (plus de 280 millions d’euros) dans l’économie marocaine, alors qu’une grave sécheresse sévit dans le pays ».

    « L’argent provient d’un fonds royal, bien qu’avec sa fortune personnelle de 7,2 milliards d’euros, le roi ait évidemment beaucoup d’argent à dépenser. Par exemple, il possède pas moins de 12 palais dans son pays et à l’étranger, il a plus de 600 voitures de luxe à son nom et il porte les montres les plus exclusives de tout le continent africain », a indiqué le média belge dans on édition du 19 février 2022.

    Ces informations ont été citées par Sam Van Rooy pour exprimer l’opposition du Vlaams Belang aux aides de la province de Flandre destinées au Maroc. « L’argent des impôts flamands sera utilisé pour subventionner deux projets au Maroc pour un total de 2 millions d’euros. Sur ce montant, 1 million d’euros est destiné à – je cite – « l’augmentation de la capacité de production d’énergie dans les campagnes marocaines » et un autre million d’euros à – je cite – « le développement des PME marocaines dans le cadre de l’économie verte ». Apparemment, le laborieux Flamand doit maintenant aussi payer pour – je cite pour la troisième fois – « la protection de l’environnement, le renforcement de l’économie locale et l’emploi durable au Maroc », a-t-il déclaré dans une séance du parlement flamand. « Savez-vous quelle est la fortune du roi du Maroc ? 6 milliards d’euros ! 6 milliards d’euros ! », a-t-il ajouté.

    Selon le responsable du parti d’extrême droite, le roi du Maroc possède 2 avions privés, 600 voitures – ce qui est beaucoup plus que vous possédez, je l’admets – et un million de montres. Et il y a tout juste deux ans, ce roi a acheté une maison de 1000 mètres carrés à Paris, près de la Tour Eiffel.

    « Deux millions d’euros, Monsieur Jambon, c’est le montant de la subvention que vous accordez au Maroc, c’est donc le montant que le roi du Maroc dépense pour ses 1100 domestiques dans ses 12 palais mégalomanes en deux jours seulement », martèle-t-il.

    #Maroc #Belgique #Vlaams_Belang #Flandre #Parlement_flamand #MohammedVI #Fortune

  • Maroc: On ne peut pas diriger le pays avec Zoom -Ziane-

    Maroc, Mohamed Ziane, Mohammed VI, Makhzen, Abdellatif Hammouchi, Pegasus,

    Il s’inquiète de la dérive de son pays, avec un roi absent qui semble se dessaisir de ses pouvoirs étendus. Et il dirige ses fléchettes, sans crainte de représailles, vers le cercle qui entoure le monarque, à commencer par le tout-puissant chef de la police et des renseignements, Abdellatif Hammouchi. Mohamed Ziane (Malaga, 1943) ne s’inquiète pas des conséquences de ses paroles, les plus dures exprimées de l’intérieur du Maroc, où la censure et la répression ont tout dépouillé.

    Ziane connaît bien les tenants et les aboutissants du makhzén – l’entourage de Mohammed VI – car il en a fait partie pendant des décennies. Il a servi Hassan II et dans la première phase du règne de son fils jusqu’à ce qu’il prenne ses distances et devienne un oiseau rare, un opposant singulier. Ziane était ministre des droits de l’homme, député et fondateur du parti libéral marocain. Il affirme à ce jour être le premier et le seul haut fonctionnaire marocain à avoir démissionné de son plein gré, devant les caméras de la télévision locale.

    Né d’un père marocain et d’une mère espagnole, Ziane se targue d’avoir combattu le franquisme, mais affirme avoir « choisi d’être marocain ». « Je me sens très espagnol, c’est sûr. J’ai choisi d’être marocain. C’est mon souhait », répond-il en espagnol avec une touche du sud. « Au milieu des années 1950, il y avait les révolutions d’indépendance et un romantisme révolutionnaire et j’ai choisi d’être marocain parce que cela signifiait construire un nouveau pays, lutter contre l’impérialisme et le colonialisme, croire en des valeurs universelles auxquelles je continue de croire », argumente-t-il. « Aujourd’hui, je peux me demander si j’ai pris la bonne décision. Je ne sais pas, mais je ne vais pas le changer à 80 ans. Je ne vais pas changer le fusil de chasse sur mon épaule ou mon parcours », ajoute-t-il.

    Ziane, avocat connu et infatigable, aime perdre les batailles, les affaires difficiles. Il fait partie des dissidents victimes de l’espionnage de Pegasus, dont la vie privée constitue un chantage permanent pour Rabat, et a récemment été condamné à trois ans de prison après avoir été reconnu coupable de 11 chefs d’accusation. Au cours du long entretien accordé à The Independent, il parle librement et ne s’effondre qu’au souvenir de son fils, actuellement derrière les barreaux dans ce qu’il considère comme un complot. « Il a emprisonné mon fils au motif stupide qu’il a fabriqué des masques pour les vendre dans une clinique », se plaint-il alors que des larmes coulent sur son visage.

    Question : Comment se présente le Maroc depuis Rabat ?

    Réponse : Il y a un malaise généralisé. Tout le monde se demande ce qui se passe dans le pays et qui le dirige. Et c’est très grave. Quand la réponse des responsables est que le roi peut diriger un pays depuis l’étranger, je leur dis : un roi peut diriger un pays depuis l’étranger quand il est un roi qui n’a pas de pouvoir exécutif. Cependant, lorsque vous avez les pouvoirs dont dispose le roi Mohammed VI, il est difficile de comprendre qu’un dirigeant puisse se permettre le luxe de vous dire : je peux gérer 40 millions de Marocains de l’étranger en utilisant le zoom, comme nous le faisons maintenant, ou WhatsApp. Je trouve la blague très forte.

    On se demande où est le roi et pourquoi il est hors du Maroc, et aussi pourquoi les hauts fonctionnaires veulent nous convaincre que c’est normal, alors que c’est totalement anormal. Vous pouvez diriger un pays de l’extérieur, du moins d’une manière très artificielle et formelle, mais si vous devez prendre des décisions alors qu’il y a une guerre en Europe et un conflit au Sahara, avec l’Algérie comme voisin… Vous devez trouver une solution avec la Tunisie, parce qu’elle n’est pas un voisin mais elle est si proche qu’elle semble l’être. Quand il y a un problème comme la reconnaissance de l’État d’Israël, qui est très dur pour le peuple marocain, et qu’il se permet la fantaisie ou le luxe de ne pas être présent pour décider concrètement de ce qui doit être décidé, je vois qu’il y a un malaise général dans le pays et honnêtement, je ne sais pas comment cela va se terminer.

    Il y a un vide de volonté d’exercer le pouvoir, ce qui est pire qu’un vide de pouvoir.

    Q.- Y a-t-il une vacance du pouvoir au Maroc ?
    R.- Plus qu’un vide de pouvoir, il y a un vide de volonté d’exercer le pouvoir. Ce qui est encore pire. Vendredi prochain, la Constitution prévoit que le Roi doit se présenter et inaugurer la session d’automne des deux chambres, qui est la plus importante. Le budget de l’État est présenté. En octobre et novembre, il doit y avoir des réunions et des arbitrages sur le budget et la situation est très difficile avec les prix actuels du pétrole, avec le fait que l’Algérie a fermé le gazoduc qui passait par le Maroc et dont nous profitons. Que tout cela se passe et que le roi est absent, aujourd’hui nous ne savons pas s’il va y avoir une augmentation des impôts ou s’il va y avoir un apport de crédits étrangers ou de crédits internationaux et s’il va y avoir une augmentation des salaires pour répondre à cette augmentation du coût de la vie. Mais ce sont des problèmes très difficiles.

    C’est une façon très cool de gouverner un pays qui est à deux pas de l’Europe et qui a des problèmes avec une frontière à Ceuta et Melilla.

    Q.- Qui gouverne effectivement le pays ?
    A. – Probablement les amis du roi. Il y a un responsable de la vie économique, en collaboration avec le chef du gouvernement, qui est responsable parce qu’il est un ami du roi. Ce sont deux personnes qui vont décider, je ne sais pas si c’est sous le contrôle ou la présidence effective du roi ou, selon eux, dans leur propre intérêt. Sur le plan politique, il y a aussi un autre qui se dit ami du roi, celui qui s’occupe des problèmes avec les partis politiques, et il est probablement accompagné du chef de la police et du chef du contre-espionnage pour ce qui est de la sécurité intérieure de l’État.

    Mais il me semble difficile que l’arbitrage du budget se fasse en dehors d’un Conseil des ministres et en dehors de la présence du Roi, qui gouverne. Si l’on présume que le roi règne et qu’il y a un gouvernement qui dispose effectivement du pouvoir exécutif, alors que l’on sait d’avance que ce n’est pas le cas, il est difficile d’accepter que la loi de finances soit présentée dans une situation internationale comme celle que nous connaissons actuellement. C’est une façon très cool de gouverner un pays qui est à deux pas de l’Europe et qui a des problèmes avec une frontière à Ceuta et Melilla, et aussi avec l’Union européenne. Tout cela est très complexe et très délicat.

    Q.- Quelle serait la solution ? Faut-il envisager une abdication et une transition rapide vers votre fils ?
    R.- Je ne sais pas si c’est une solution constitutionnelle. Si c’est le cas, le fils aura bientôt 19 ans. Comme il aura 18 ans, il existe un conseil de régence qui a un pouvoir consultatif, mais il disparaît lorsqu’il a 19 ans. Le conseil de régence durerait trois ou quatre mois en tant que conseiller. Ce serait une bonne chose, car cela permettrait que pendant les quatre ou cinq mois où ils sont maintenant sous la tutelle de certaines personnes qui, au Maroc, n’ont aucune légitimité ou popularité pour dire qu’ils représentent le peuple. Ce sont des gens fidèles à un État qui est plus passé que futur. La situation sociale et économique du pays est si grave qu’informer le peuple que nous allons vivre une transition dans la succession au trône est capable de faire descendre les masses dans la rue et de servir d’impulsion. Et cela serait très difficile à supporter pour le Maroc.

    Le pouvoir au Maroc est composé de personnes fidèles à un État qui est plus passé que futur. La situation sociale et économique du pays est très grave.

    Q.- Je comprends que vous penchez vers une transition immédiate ?
    R.- En tout cas, on ne peut pas continuer ainsi, parce qu’aujourd’hui il y a une agitation qui ne donne pas confiance. Ce n’est pas la confiance des étrangers pour venir investir au Maroc, c’est la confiance d’un peuple qui sent qu’il a des institutions ou un roi qui prend ses responsabilités. Qui prend ses responsabilités au Maroc ? Quand un peuple ressent une telle inquiétude, je pense que le risque est très grand.

    Qui assume la responsabilité au Maroc ? Quand un peuple ressent une telle agitation, le risque est très grand.

    Q.- Le risque de révoltes ?
    R.- Les masses ne sont généralement pas intelligentes, mais elles sont dangereuses. Dans la situation actuelle, je ne pense pas qu’il soit approprié de déclencher des émeutes et une révolte de masse. D’abord, parce que les masses ne sont pas intelligentes et que nous ne savons pas où elles peuvent nous mener. Et deuxièmement, parce que croire que les choses peuvent être résolues par la répression est une folie au 21ème siècle. Mais, en fin de compte, il y a des imbéciles partout dans le monde, malheureusement. Et le problème n’est pas qu’au XXe siècle, il y avait moins d’imbéciles, mais qu’ils avaient du mal à atteindre les postes de décision. Aujourd’hui, ils y parviennent très facilement, non seulement au Maroc mais aussi dans de nombreux pays européens.

    Q.- Que sait-on au Maroc de l’activité quotidienne de Mohammed VI ?
    R.- Au Maroc, nous ne savons rien. Nous ne savons pas s’il est malade, s’il est hospitalisé, s’il s’occupe de sa mère, s’il se promène dans les rues, s’il fait des courses, s’il rencontre quelqu’un… Nous ne savons rien. Nous attendons comme des bohémiens vendredi prochain pour savoir comment il va, comment il se porte et s’il vient au Maroc ou s’il va faire son discours au parlement sur internet. L’ignorance est la pire chose qui puisse arriver à une personne. Et cela arrive avec une personne qui prétend être le peuple et que le peuple vit émotionnellement. La situation n’est pas très agréable.

    Q.- Je ne sais pas si vous lisez le Maroc d’aujourd’hui comme un pays dans lequel une partie de la population veut fuir, y compris le monarque…
    R.- Que la majorité des gens veulent émigrer, c’est sûr. Vous pouvez voir ce que les conseillers municipaux d’une municipalité très importante comme Berkane ont fait, ils sont allés à une réunion en Hollande et là ils ont dit : au revoir, je ne retourne pas dans ce pays parce que je n’ai rien à y faire. Le système judiciaire a abandonné la rectitude. Je n’ai aucun doute là-dessus. Les tribunaux ne vont pas fonctionner d’une manière indépendante du pouvoir. Ils n’appliquent même pas la loi de nos jours. Et c’est très grave.

    L’ignorance est la pire chose qui puisse arriver à une personne. Et cela arrive à une personne qui prétend être le peuple et que le peuple vit émotionnellement.

    Q.- Cela donne l’impression que le roi veut aussi fuir…
    R.- Le plus grave est que le roi ne pense pas à retourner au Maroc. Et s’il n’y pense pas, nous voulons savoir pourquoi. S’il veut aussi fuir. S’il ne veut pas être roi, c’est son problème. S’il n’en peut plus, s’il n’est pas intéressé, s’il ne veut pas ou ne se voit pas continuer à être monarque sous cette pression pour des raisons de santé ou pour des raisons de fantaisie ou de romantisme, c’est son problème. S’il ne veut pas être roi, qu’il ne le soit pas. Personne ne peut forcer une autre personne à faire ce qu’elle ne veut pas être. Nous sommes totalement d’accord sur ce point, mais il faut l’expliquer et convaincre les gens que la bonne personne a été choisie pour endurer ce que le Maroc et le monde entier vont endurer au cours de la prochaine décennie.

    Q.- Comment voyez-vous les relations hispano-marocaines aujourd’hui ?
    R.- Il y a eu un changement dans la politique marocaine, qui était la fermeture des frontières de Ceuta et Melilla. C’est une décision très difficile qui a été endurée par le peuple marocain, par le covid. S’il n’y avait pas eu le coronavirus, il aurait été la mèche qui aurait déclenché l’explosion sociale. C’est ce que subit le Nord, mais je ne pense pas que la solution soit de continuer à fermer les frontières. Je suis d’avis que les zones autour de Ceuta et Melilla doivent être développées. Ce serait la solution idéale pour l’Europe en termes d’émigration. Le plus important serait qu’au lieu d’aller fabriquer en Chine, l’Europe vienne fabriquer dans le nord du Maroc, notamment dans les zones de Ceuta et Melilla, où nous devrions trouver une solution qui offre des garanties aux investisseurs et aux habitants des deux zones.

    Q.- Le Maroc va-t-il continuer à revendiquer Ceuta et Melilla ?
    R.- Je pense que c’est une chose du passé. Ce que nous devons trouver, ce sont des solutions intelligentes. Notre avenir est en Europe. C’est pourquoi je crois à la souveraineté partagée. Ce que nous devons faire, c’est créer de grandes zones internationales intégrées où nous pouvons investir et concurrencer la Chine. Le Maroc doit faire un effort en matière d’indépendance de la justice et de respect des valeurs universelles communes. L’homme vit de rêves, car s’il avait cru que se poser sur la lune n’était pas possible, il n’y serait jamais parvenu.

    Q.- En Espagne, nous ne connaissons toujours pas les véritables raisons du changement de position de l’Espagne sur le conflit du Sahara. On a parlé de chantage marocain ?
    R.- Si vous faites référence à Pegasus, j’en ai moi-même été victime. Ce que la police politique marocaine m’a fait est absurde et criminel. Du point de vue de la déontologie, c’est très amer. Ce en quoi je crois, ce sont les déclarations de l’Espagne aux Nations unies et c’est la même chose que celle de l’ensemble de l’Union européenne. Il faut convaincre les deux parties, le Polisario et le Maroc, pour ne pas dire l’Algérie et le Maroc, même si aujourd’hui le Polisario est plutôt l’ »Argelsario ».

    Ce n’est pas Pedro Sánchez qui pourrait changer les choses entre le Maroc et le Sahara.

    Une solution doit être trouvée et le Conseil de sécurité des Nations unies est le cadre approprié pour trouver une solution à ce problème. L’Espagne peut aider à trouver la solution, mais croire qu’elle peut être résolue en dehors du cadre des Nations unies est impossible. Dire des choses, c’est une chose. Il est vrai que la proposition marocaine est un grand effort et il doit y avoir un effort de l’autre côté et ensemble nous devons trouver la bonne solution. Il serait sage de pouvoir résoudre cette question, ce différend très amer, car nous devons nous dépêcher de nous développer, non seulement sur le plan économique et social, mais aussi sur le plan culturel, moral et des valeurs. Nous devons trouver des valeurs communes. Je connais un peu le fonctionnement de l’Espagne et ce n’est pas Pedro Sánchez qui pourrait changer les choses. Nous serons toujours à l’écoute du Conseil de sécurité.

    Q.- Vous êtes très critique à l’égard d’Abdellatif Hammouchi, le chef de la quasi-totalité de la police marocaine, de la police nationale (DGSN) et des services secrets (DGST). Ne craignez-vous pas ses représailles ?
    A.- Il a emprisonné mon fils au motif stupide qu’il a fabriqué des masques pour les vendre dans une clinique. Nous avons apporté la preuve que la clinique n’existe pas. Ils ont dit que mon fils avait fait des masques dans une entreprise et l’entreprise dit qu’ils n’ont jamais vu mon fils. Et pourtant, il est en prison depuis trois ans et demi. Et c’est très difficile à supporter. Ensuite, un jour, il m’a fait chanter avec une vidéo dans laquelle il dit que je suis nue et que ce que vous pouvez voir est mon dos.

    Face à toute l’humanité, je suis le seul à ne pas pouvoir reconnaître que la forme de son postérieur est moi, mais une personne qui le connaît bien est ma femme et elle dit que ce n’est pas moi. Imaginez que ça ne me fait pas parler avec sympathie de ce type. C’est quelqu’un qui n’a jamais rien défendu, qui n’a aucune légitimité et aucune popularité. Il y a l’histoire à dormir debout selon laquelle il est très important parce qu’il a facilité la lutte contre le terrorisme, dites-le à son frère ou à son cousin. C’est faux. Un effort mondial a été déployé, tant par les sociétés civiles que par les gouvernements, et il nous a permis d’arrêter une folie. Nous devons être fiers de ce que nous avons accompli. Aujourd’hui, le terrorisme n’existe peut-être plus sous la forme sous laquelle il a triomphé à l’origine.

    Q.- Pourquoi le Maroc a-t-il fait de l’espionnage une arme non seulement contre le monde extérieur, mais aussi contre son propre peuple ? Tant de limites ont été franchies…
    R.- C’est pourquoi nous voulons savoir où se trouve le Roi et depuis combien de temps il est malade et qui décide aujourd’hui et depuis combien de temps il est malade ; nous devons savoir quand cette situation de maladie du Roi a commencé, s’il est malade. Il a été signalé qu’il a contracté le covid. Je l’ai eu trois fois et je suis vivant et je vous parle. Covid n’est pas un gros problème. C’est pourquoi il est important de savoir qui est responsable des décisions prises au Maroc. Ce que le peuple marocain demande est clair.

    Le ministère des affaires étrangères marocain, se battre avec ses voisins, est une chose puérile à faire.

    Q.- Êtes-vous inquiet de la vision agressive que le monde extérieur a du Maroc ? Pour l’instant, Rabat a des problèmes avec la France, l’Algérie et la Tunisie……
    A.- Cela m’inquiète beaucoup. Nous avons oublié les pays scandinaves, la Belgique et l’Allemagne, alors il vaut mieux s’arrêter et ne pas chercher plus loin, car nous allons atteindre les cinq continents. Quand on commence à perdre la sympathie du monde, on se demande qui est responsable. Ce sont des enfantillages, car je n’ai aucune raison de me battre avec un étranger alors que ce que je veux, c’est le convaincre qu’aussi mauvais que je sois, nous devons avoir des relations humaines. Sinon, personne ne nous aimera.

    Le peuple marocain est bien conscient de cette situation et c’est pourquoi nous ne pouvons pas supporter plus longtemps de ne pas connaître la vérité, car tout le monde finira par quitter le Maroc, et c’est ce qui va se passer. Ce que l’on a appelé le printemps arabe s’est très mal terminé, pour de nombreuses raisons. Cela signifie que les gens ne veulent plus changer la nature ou la forme des régimes ; ce qu’ils veulent, c’est partir une fois pour toutes. Au Maroc, nous ne croyons plus à la possibilité de changer le pays. Et cela ne peut pas être. L’Europe et l’Occident doivent changer leur mentalité à l’égard de l’immigration et des peuples du tiers monde, et ils doivent nous aider à récupérer nos richesses et à mettre au pouvoir des personnes qui veulent les valoriser pour le développement des peuples. Sinon, il n’y a pas d’autre solution.

    Les gens ne veulent pas changer la nature et la forme des régimes ; ce qu’ils veulent, c’est en sortir une fois pour toutes.

    Q.- Considérez-vous que le Maroc est une dictature ?
    A.- Le Maroc est un pouvoir personnalisé et absolu. Ce n’est pas Saddam Hussein ou Kadhafi ou Hitler ou Staline, mais c’est un pouvoir très personnel et absolu.

    Q.- Une société peut-elle vivre du patriotisme ?
    R.- Non. Ni par patriotisme, ni par expansionnisme. C’est une absurdité du 19ème siècle. Ce n’est même pas au 20ème siècle que cela a été accepté. Au 21e siècle, ne pas croire à l’universalisme est une folie.

    Q.- Mais n’est-ce pas la recette suivie au Maroc ?
    R.- C’est ce qu’ils croient inculquer et c’est ce sur quoi le régime marocain s’appuie. Je peux assurer au régime marocain que croire au patriotisme en 2022, c’est croire aux dents d’une dinde. Cela me semble totalement absurde.

    Ni le patriotisme ni l’expansionnisme ne sont nécessaires pour vivre. C’est une absurdité du 19ème siècle.

    Q.- Vous étiez un fidèle serviteur du majzem de Hassan II et de Mohammed VI. Aujourd’hui, vous êtes un farouche opposant…
    R.- J’ai travaillé avec Hassan II et Mohammed VI pour imposer mes idées et réussir à les convaincre d’appliquer mes objectifs, mes projets et ma façon de voir les choses. Je ne me suis pas mis au service d’un quelconque pouvoir économique, policier ou politique. J’ai été ministre et j’ai démissionné lorsqu’il y a eu une folle campagne contre la contrebande de marchandises et de drogues, parce que ce n’est pas la façon d’agir et parce que c’est contraire aux droits de l’homme. J’avais également de nombreux conflits à cette époque. Il ne faut pas se laisser emporter par l’aventurisme ni sacrifier un peuple, mais il ne faut pas non plus s’accommoder de ce qui existe aujourd’hui.

    Q.- Vous étiez ministre des droits de l’homme et vous avez démissionné. Un cas unique dans votre pays…
    A.- Il y avait aussi un conseiller du roi qui a démissionné quand ils ont voulu nationaliser le commerce agricole. Et il y a eu un ministre qui a démissionné, accusé d’être guidé par ses intérêts personnels. J’ai été le seul à aller à la télévision et à dire que je partirais s’ils ne changeaient pas leur politique.

    Q.- Les hommes politiques espagnols et marocains se ressemblent beaucoup à cet égard. A Madrid, comme à Rabat, même Dieu ne démissionne pas…
    A.- [rires] Vous devez comprendre que la sphère qui entoure les personnes au pouvoir facilite l’enrichissement et qu’il y a beaucoup d’avantages. Les êtres humains sont très stupides, malheureusement, c’est le moins que l’on puisse dire.

    El Independiente, 09/10/2022


  • Maroc : Mohamed Ziane appelle à l’abdication du roi

    Maroc : Mohamed Ziane appelle à l’abdication du roi

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    Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, l’ancien ministre marocain des droits de l’homme Mohamed Ziane a appelé à l’abdication du roi Mohammed VI au profit du prince héritier Hassan III, agé actuellement de 20 ans.

    L’ancien ministre s’interroge sur la personne qui dirige actuellement le Maroc indiquant que cette situation est inacceptable dans laquelle « le roi est en colère ou malade. En tout cas, absent. »

    « Le roi est absent, dit-il, mais il y a le prince héritier, tout est clair. Cela permettra au roi de se reposer et à la monarchie d’assumer ses responsabilités. Si le roi a envie de vivre sa vie, c’est son droit.. Nous voulons sortir de l’ambigüité et nous voulons savoir qui gouverne le Maroc. Ce n’est pas Moulay Rachid parce que ce dernier se trouve aux Etats-Unis et en Angleterre».

    « Est-ce que vous nous considérez comme des bêtes ? Quelle considération avez-vous pour nous ? Dites-nous ce qui se passe ! », se révolte-t-il.

    S’adressant à ceux qui dirigent le pays à la place du roi, Mohamed Ziane dit : « Voulez-vous nous prouver que la monarchie n’est pas indispensable ? Est-ce l’idée que vous voulez véhiculer ?. C’est ainsi que je vois les choses ! ».

    « Pour l’instant, je ne souhaite pas donner des noms, je ne veux pas dire qui dirige le pays, l’économie, le sécurité, la politique…, a-t-il ajouté.

    Pour rappel, le roi Mohammed VI se trouve en France depuis le 1er juin et de nombreuses interrogations se posent sur les raisons d’une absence si longue du souverain marocain.

    #Maroc #MohammedVI #Mohamed_Ziane #Monarchie

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=64TQrQoVCVk&w=560&h=315]