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    Maroc-Algérie: Nouveau livre sur le Makhzen

    Tags : Maroc, Algérie, Makhzen, Mahdi Boukhalfa, monarchie alaouite,

    «El Makhzen»… de Mahdi Boukhalfa : Portrait en plomb de la monarchie au Maroc

    Par Farid Ainouche

    Le journaliste Mahdi Boukhalfa vient de publier un nouveau livre. Cet ouvrage est différent de celui qu’il a écrit en 2021 sur un ton évocateur et mémoriel sur la «Cantera» et sur le Bab-El-Oued de son enfance et de jeunesse dans les années soixante et soixante-dix – avec des remontées dans l’histoire de ce quartier algérois mythique. Il se distingue également de «Khaouty, avancez l’arrière. Bons baisers d’Algérie», par lequel il a rassemblé, en 2022, sous le regard du journaliste de terrain et observateur de sa société quelques-unes de ses chroniques de presse qu’il a publiées entre 2015 et 2017 dans les différents journaux où il a travaillé. Il se rapproche davantage des textes de témoignage, d’information et d’analyse qu’il a publiés en 2019 sur le «Hirak, révolution du 22 février» puis en 2022, toujours sur le mouvement populaire pour le changement, «Sociologie d’une révolution inachevée». Il affiche, enfin, l’ambition de porter un regard sur l’histoire politique tourmentée du Maroc contemporain : du protectorat jusqu’à celui du roi Mohamed VI, en ayant une «focale» comme on dit aujourd’hui sur son père, le défunt monarque Hassan II qui aura marqué durant ses années de règne son pays d’une empreinte à la fois impitoyable et fascinante.

    Sur son héritage, notamment répressif des revendications politiques, économiques et sociales au Maroc et, particulièrement, dans le Rif.

    L’ouvrage est édité par la maison El Kobiya. Il est constitué de quatorze chapitres sans l’avant-propos, le prologue et l’épilogue : un texte de 280 pages dont le fil conducteur apparait dès son titre et ses deux sous-titres : «El Makhzen, Maroc retour aux années de plomb (D’El Khettabi, Ben Barka à Zefzafi», descendant d’une famille de militants et figure centrale de la contestation populaire dans le Rif en 2016-2017, torturé, condamné en 2019 à une peine de vingt ans de prison pour «atteinte à la sûreté de l’Etat».

    Le récit qui porte également sur la question du Sahara occidental – une «plaie ouverte» – se caractérise par les avantages et les défauts de l’écriture journalistique et, celle en particulier, de l’agencier, le métier que l’auteur exerce depuis des décennies et qui l’a vu occuper le poste de correspondant de l’APS à Rabat dans le milieu des années 2000.

    Les avantages sont qu’«El Makhzen», intitulé fortement suggestif de son contenu à charge sur le système monarchique marocain, regorge d’une somme d’informations historiques et factuelles sur les réalités socioéconomiques du royaume, sur de grands évènements vécus par le Maroc contemporain – de la période du protectorat jusqu’à l’arrivée au pouvoir du roi Mohamed VI – et le système tyrannique du Palais contre tous ses opposants. Les défauts sont ceux d’un pamphlet qui, en plus de quelques répétitions, reprend des faits le plus souvent connus sans l’effort de les soumettre à la réflexion et l’analyse d’un Maroc, certes inquiétant, très sombre par certains aspects, au pouvoir liberticide, mais qui n’est pas exclusif d’un Maghreb en mauvais état. D’où l’impression, peut-être voulue, d’un manque de distance et d’une énonciation militante ; mais à travers laquelle l’auteur court le risque de se voir taxé de faire du «Maroc bashing» en ces temps où la relation entre Alger et Rabat, rompu depuis août 2021, est propice dans une partie de notre presse à des attaques sans réel intérêt éditorial ni, à plus forte raison, pour le débat. Il n’empêche que le livre de Mahdi Boukhalfa, qui sera dans les librairies demain jeudi, reste d’une motivation louable et d’un abord aisé et utile.

    Mahdi Boukhalfa, «El Makhzen, Maroc, retour aux années de plomb…», El Kobiya, Alger 2022

    Reporters, 02 nov 2022

    Mahdi Boukhalfa, journaliste et écrivain : «Avec Rabat, c’est jouer à la Roulette russe que de vouloir entretenir des relations politiques durables»

    propos recueillis par Nordine Azzouz

    Reporters : Vous avez été correspondant de l’APS à Rabat, on attendait de vous un livre sur le Maroc au moment où vous le quittiez, mais vous avez préféré attendre longtemps après. Pourquoi ?
    Mahdi Boukhalfa :
     Sincèrement, à la fin de mon séjour professionnel au Maroc, où j’ai laissé beaucoup d’amis et de mélomanes du chaabi, de «fans» du MCA et de la JSK, je ne pensais pas que ma carrière basculerait vers l’écriture. Cela ne m’a jamais traversé l’esprit. Non, sincèrement, écrire un livre sur le Maroc, à la fin des années 2000, cela n’était pas dans mon agenda immédiat et particulier. Par contre, écrire quelque chose sur les relations algéro-marocaines, là, oui, j’y avais pensé. C’est durant les derniers jours à Rabat, plus exactement lors de ma dernière entrevue avec feu Larbi Belkheir, alors ambassadeur d’Algérie au Maroc. Durant les deux à trois années que j’ai passées avec lui dans l’ancienne capitale mérinide, une sorte de franche amitié s’était installée entre nous et nous évoquions dans nos longues conversations autant les dossiers politiques sensibles entre l’Algérie et le Maroc, que celui particulier des solutions.

    Même à aller les chercher dans les étoiles, pour ouvrir la voie à une réconciliation – durable et sincère – entre les deux Etats. Cela sera-t-il un jour possible ?

    Je ne sais pas. Toujours est-il que lors de notre avant-dernière rencontre dans son bureau de Rabat, sur les hauteurs du quartier diplomatique de Hassan, face à la nécropole de Chellah, j’avais proposé à l’ambassadeur d’Algérie «d’écrire ses mémoires», de mettre sur papier une riche carrière, politique et militaire. On disait, à tort ou à raison, qu’il était à la source de beaucoup d’initiatives de rapprochement entre l’Algérie et certains pays, dont la France socialiste, sous le mandat de François Mitterrand ; avec le Maroc au plus fort de l’ère glaciaire des années 1980, de chefs d’Etat arabes, dont Hosni Moubarak, avec lequel il avait fait dans les années 1960 l’école d’état-major soviétique de Frountze… ou Driss Basri, ministre de l’intérieur de Hassan II… Mais, il a répondu par la négative – en dépit de mon insistance – que le volet politique sensible ne sera jamais évoqué dans ces mémoires durant ses longues années de présence au plus haut sommet de l’Etat algérien. Sa réponse sibylline (sic) était étonnante ! Je la divulguerai dans mon prochain livre qui lui sera dédié, qui sortira si Dieu le veut, avant la fin de 2022 ou début 2023. Et l’idée donc d’écrire un livre n’avait pas le Maroc comme objectif, mais, bien sûr, le personnage de Larbi Belkheir, et, en particulier sa «mission» à Rabat, à un moment où tous les clignotants entre Alger et Rabat n’étaient pas au rouge, non, mais à l’orange. Autrement dit, on pouvait à la fois espérer des retrouvailles avec la fin de tous les compromis, y compris les dossiers qui fâchent avec au premier plan celui de la décolonisation au Sahara occidental ; comme constater une brusque détérioration de leurs relations. Tous les experts des grands dossiers du Maghreb contemporain vous diront qu’avec Rabat, ce sera jouer à la «Roulette russe» que de vouloir entretenir des relations politiques durables. On se rappelle le projet du Maghreb arabe du temps de Hassan II et Kadhafi, l’UMA… Des vœux pieux dans l’océan des incertitudes d’un Maghreb à l’arrêt. Le livre sur Larbi Belkheir est prêt, il faut juste quelques actualisations par rapport au Sommet arabe d’Alger ; mais il a été à plusieurs reprises revu, corrigé et sa parution retardée au gré des événements régionaux. Mon premier livre a été consacré au Hirak (La révolution du 22 février), qui a eu un écho très positif auprès du lectorat, et dont votre publication avait annoncé la parution. Et, cela est devenu une sorte de mécanique, écrire m’a donné une seconde jeunesse professionnelle. Je suis à mon dixième titre, et l’avant-dernier (Bab El Oued), après avoir connu un franc succès à Alger, a été primé dimanche 23 octobre comme Lauréat du prix du Savoir de la 10e JDMF 2022 à Paris. Une petite fierté personnelle pour le «peuple merveilleux» de Bab El Oued.

    Avant d’ouvrir votre livre, on s’attend à un récit de votre seule expérience de journaliste – qui a dû être intéressante et pleine d’anecdotes – dans ce pays. Pourtant, vous avez opté pour une écriture de l’essai sur une longue période, d’El Khettabi à Zefzafi, à partir de faits qui sont connus. Un choix périlleux, non ?

    Ecoutez, il y a la question particulière du respect des droits de l’Homme au Maroc, un pays éclaboussé par tant de violences et de crimes contre l’humanité durant le long règne de Hassan II. Avant que Gilles Perrault, sur dénonciation de la femme d’Abraham Serfaty et une enquête sur le terrain minutieuse – et périlleuse comme vous le dites – n’écrive son fameux «Notre Ami le Roi», personne en France, au Maroc comme au Maghreb et à Washington ne savait vraiment qu’il y avait des bagnes au Maroc. Que dans ce pays, les prisons étaient des bagnes construits sous terre, comme Tazmamart, Agdz, Kelaat M’gouna… Qui sait vraiment où est le corps de Mehdi Ben Barka, et les dizaines d’opposants disparus pendant les années de plomb, cette période terrible entre 1959 et 1999, c’est-à-dire avec la mort de Hassan II ? Avec l’arrivée de Mohamed VI, beaucoup de Marocains avaient espéré un réel changement, des réformes politiques qui mettent fin à l’hégémonie du Makhzen dans le traitement (politique) des affaires du pays, que la monarchie alaouite change de fusil d’épaule et laisse le peuple gouverner, comme cela se fait en Suède, en Belgique, aux Pays-Bas. Et M6 avait un moment joué au «roi des pauvres» avec la Moudawana en 2005, la clôture du sombre dossier des années de plomb avec la restitution des corps des disparus et enterrés dans des fosses communes durant les manifestations du pain de 1980 à Casablanca, Fès, Nador, Al Hoceima ou Koutama en 1984…

    Tout le monde avait pensé que le pays avait tourné cette page sombre de son histoire, avec un roi qui se pavane sur les grands boulevards des grandes villes du pays à bord de ses «chars». Jusqu’à ce Printemps arabe en 2011, qui a montré la vraie nature du régime qui règne au Maroc : le Makhzen, un appendice administratif et politique de la monarchie marocaine. M6 a mis sous le boisseau ses promesses politiques, emprisonné les militants du mouvement du 20 février, embrigadé le parti islamiste du PJD et concocté une nouvelle Constitution. Résultat : le pays sombre de nouveau dans les années de plomb. La longue période revisitée par «El Makhzen, Maroc, retour aux années de plomb» est essentielle pour comprendre l’ouvrage. Dans ce pays, le citoyen marocain n’est jamais un véritable citoyen au sens que l’on donne dans les démocraties occidentales à ce terme. Un «sujet» serait plus juste, un «serf», également, car dans ce pays les droits de l’homme sont une simple marchandise que négocie le roi avec les partis politiques. Ni plus, ni moins, à mon sens.

    A quel lecteur vous adressez-vous dans votre livre ?

    Ce livre s’adresse à tous ceux qui veulent avoir un tant soit peu quelques repères sur le Maroc politique d’hier et d’aujourd’hui, sans prétention aucune, cependant, à être une œuvre pédagogique. C’est juste des événements factuels que j’ai rapportés par rapport à cette inquiétante réalité du retour des «années de plomb» au Maroc.

    Qu’on se le dise, «El Makhzen» est un pamphlet anti-monarchie. Vous le publiez à l’heure où la relation entre Alger et Rabat est rompue depuis août 2021. Une coïncidence ?

    Absolument pas ! Mais alors, pas du tout ! Avec mon éditeur, nous avions même décidé de ne pas le publier, alors qu’il était prêt, pour ne pas gêner, ici et là, l’organisation et la tenue du Sommet arabe d’Alger. Tout le monde est pour l’apaisement, et nous le sommes encore plus. Nous n’avons donc pas voulu être le grain de sable dans la machine. Mon pays a mis tous les moyens dont il dispose pour la réussite de cet important rendez-vous politique, comme il est partant pour un grand Maghreb des peuples. Malheureusement, les agendas politiques ici et là restent sur des trajectoires différentes… «El Makhzen» sera dès jeudi dans les librairies algéroises, et quelques exemplaires ont été déjà vendus mardi, à la veille du Sommet arabe, dès l’annonce de la composante de la délégation marocaine présente à ce sommet. Sinon, ce livre n’est pas aussi «anti-monarchie» qu’il est pour un Maroc débarrassé de «la Hogra» du Makhzen. Toute monarchie n’est pas mauvaise en soi, et vous avez des exemples vivants de par le monde. Mieux, le titre initial du document était «le roi oppresseur», pour montrer que le «roi des pauvres» du début du règne de M6 est devenu, après le Printemps arabe et la répression des jeunes du M20, le «roi oppresseur». Or, comme tout est réglé comme du papier à musique dans ce pays par le Makhzen, il était plus logique d’en attribuer le titre du livre. Si les Marocains, nos frères, sont satisfaits de leur «monarchie», Allah Ibarek, grand bien leur fasse… Ils sont chez eux. Dénoncer l’injustice au Maroc ou ailleurs, est-il en soi «anti-monarchie» ? Large débat…

    Reporters, 2 nov 2022

    #Maroc #Algérie #Makhzen

  • Maroc : Quelques frasques du palais royal

    Maroc : Quelques frasques du palais royal

    Maroc, Mohammed VI, monarchie alaouite, espionnage, Pegasus, France, Algérie, Lalla Salma,

    On se rappelle en 2015, le déplacement du président français et de son ministre des Affaires étrangères au Maroc les 19 et 20 septembre. L’ACAT, Euromed Droits – REMDH, la FEMED, la FIDH, la LDH et Survie avaient alors exprimé leur préoccupation devant la possibilité qu’à cette occasion Abdellatif Hammouchi, directeur de la DGST marocaine, malgré qu’il soit soupçonné de complicité de torture, soit élevé au grade d’officier de la Légion d’honneur.

    Le communiqué d’un collectif dont la LDH fait partie avait alors dénoncé ce fait en précisant qu’il est «inacceptable que la Légion d’honneur qui distingue des personnalités ayant rendu des services à la France ou encouragé des causes qu’elle défend (défense des droits de l’homme, liberté de la presse, causes humanitaires…) soit remise à une personnalité mise en cause pour complicité dans une affaire de torture». Des plaintes ont été déposées par l’ACAT aux côtés de victimes alléguant avoir été torturées au Maroc avait requis l’audition de M. Hammouchi. Le Tribunal de grande instance de Paris a fait suite à la délivrance par le parquet d’une dénonciation officielle aux autorités marocaines à l’encontre de M. Hammouchi. C’est alors qu’à la suite de ces procédures, les autorités marocaines, «fâchées» avec leurs amis français, ont interrompu toute coopération judiciaire avec la France, et adopté des mesures de rétorsion.

    Autres frasques royales :

    Christine Daure-Serfaty qui s’est très tôt intéressée au peuple marocain dont elle avait épousé le destin, restera comme l’une des héroïnes de son inlassable combat pour les droits humains. Elle s’en souviendra quand, devenue professeur d’histoire et géographie, elle part en 1962 enseigner au Maroc. Tombée sous le charme du pays, elle en épouse les résistances et les espérances, face à la monarchie absolue de Hassan II. Au début des années 1970, elle accepte de cacher l’homme qui dit non à ce roi despote, le clandestin Abraham Serfaty. En vain. Il est arrêté, torturé, condamné. Elle est inquiétée, interrogée, expulsée. Christine Daure-Serfaty n’eut de cesse de révéler au grand jour l’histoire si cruelle du bagne de Tazmamart, cette prison de la mort où, pendant dix-huit ans, des hommes vécurent l’enfer pour assouvir la vengeance d’un seul, le Roi. Dans un livre paru chez Stock en 1992, elle raconta son enquête minutieuse pour réussir à localiser et à dévoiler ce trou noir du pouvoir absolu, hantée par cette horreur dès qu’elle en reçut les premiers témoignages. « Tazmamart, écrivait-elle, m’a habitée, envahie si longtemps. Tout au fond, il rejoignait le cauchemar qu’ont fait tous les enfants : seuls dans le noir, enfermés, ils appellent leur mère et personne ne vient car personne ne les entend ».

    Puis cela continue avec l’arrivée de Mohammed VI à la tête du royaume.

    Très vite au Maroc et dans le monde, s’est posée la question de la filiation du nouveau souverain marocain. De sources des proches du Palais, il semble que le père biologique de Mohammed VI serait Mohamed Mediouri, ancien chef de la sécurité de Hassan II. La mère de Mohammed VI, Lalla Latifa (veuve de Hassan II) et son amant Mohamed Mediouri (père biologique de Mohammed VI) a décidé d’émigrer à Paris pour fuir tout ce qui se raconte çà et là sur ses amours avec Mediouri, son amant lors du règne de Hassan II. Et alors que Mohamed Mediouri et Lalla Latifa partagent leur temps entre leurs deux appartements de la rue de Berry à Paris et du boulevard Maurice Barrès à Neuilly, le roi Mohammed VI n’a pas apprécié d’être contrarié lorsque Mediouri a décidé d’émigrer à Paris avec Lalla Latifa. On les voit parfois rue Winston à la Résidence royale, ce que le nouveau souverain considérait comme un affront, un crime de lèse-majesté. C’est sans doute pour cela que Mohamed Mediouri a été agressé à Marrakech. Alors que son chauffeur a été tabassé par un groupe de 7 personnes dont au moins 1 était armé, l’ancien chef de la sécurité personnelle de Hassan II s’en est sorti indemne. Mohamed Mediouri a été victime d’une «agression» par des hommes armés, dans des circonstances « mystérieuses », ont rapporté mardi des médias marocains. Tous les commentaires sont unanimes : il s’agit d’opération qui visait à le dissuader de se rendre au Maroc, où il n’est pas apprécié par le pouvoir, le roi Mohammed VI en premier !

    Relations tendues avec l’Algérie :

    Le vacarme soulevé par le Maroc contre une décision de la Cour européenne de justice prise le 10 décembre 2015 sur la non-reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental a énervé les Marocains parce qu’ils n’ont pas eu ce qu’ils voulaient : ils auraient voulu que l’instance européenne décrète que le Front Polisario n’est pas digne d’être une personnalité morale pour avoir le droit à solliciter la justice européenne.

    Des vrais rêveurs, ces sujets de Mohammed VI ! Ce qu’ils ont obtenu, c’est l’effet inverse, étant donné que la Cour européenne de justice est un organe indépendant des institutions politiques européennes (PE, CE et Commission européenne). Les responsables marocains ne sont pas près de comprendre cette indépendance de la justice dans les pays réellement démocratiques, puisqu’au Maroc, la justice est utilisée comme arme pour soumettre tous les individus qui osent lever la voie contre la répression et la corruption dans le royaume de Mohammed VI.

    La gifle donnée par l’Europe au Makhzen s’ajoute à celle qui vient d’être assénée par les Pays-Bas qui ont refusé la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental. Ils imputent ces déboires aux Algériens qui soutiennent le Polisario. Les autorités marocaines ont beau courir à gauche et à droite, mais la communauté internationale refuse de leur accorder le statut de propriétaire de l’ancienne colonie espagnole.

    Alors, le Maroc s’en prend à l’Algérie qui soutient le processus d’autodétermination des peuples. Ceci s’est manifesté encore une fois lorsque le consul général du Maroc à Oran avait osé qualifier l’Algérie de «pays ennemi» alors qu’il s’adressait à des ressortissants marocains qui demandaient à leur représentation d’agir pour leur permettre de rentrer au pays suite à la fermeture des frontières conséquemment à la crise sanitaire mondiale.

    S’agissant de sa gestion du royaume, Mohammed VI ne se refuse rien ! Il semblerait que d’accablantes révélations se font ici et là sur les frasques du roi marocain. En effet, Mohammed VI serait le monarque le plus corrompu du monde selon un journal français.

    Une fausse légende lui avait été attribuée, faisant de lui le « roi des pauvres ». Mais, au fil des ans, cette fausse image a vite fait de s’effilocher avant de se dissoudre totalement dans les orgies de luxe et de luxure dans lesquelles se complait à s’avachir ce souverain aux frasques désormais tonitruantes et légendaires. Des révélations qui nous sont faites à propos de son intimité évoquent son fol amour pour la France. Pourtant il ne se gênera pas d’espionner le téléphone personnel d’Emmanuel Macron et d’autres personnalités politiques françaises comme nous le démonterons ci-dessous.

    Pour revenir à ce roi corrompu, qualifié de « milliardaire ostentatoire » et « provocateur », il faut savoir qu’au plus fort de la pandémie de coronavirus, Mohammed VI, qui a appauvri et réduit au chômage près de la moitié de ses sujets, a acquis pour la bagatelle de 80 millions d’euros un hôtel particulier en plein VIIe arrondissement parisien, un des plus onéreux de la capitale française. La propriété en question s’étend sur 2.145 mètres carrés, sur trois niveaux, piscine couverte avec des terrasses et des jardins à couper le souffle. Loin de s’arrêter en si «mauvais chemin » dans sa fièvre acheteuse, nous apprenons également qu’il a également procédé à l’acquisition d’un jet privé Gulf-Stream d’une valeur de pas moins de 60 millions d’euros au profit de son fils Moulay Hassan, âgé de 18 ans à peine.

    La fortune globale de Mohammed VI et de sa proche famille « donne mal à la tête. En effet, elle est estimée à pas moins de 6,97 milliards d’euros, dont 4,85 milliards d’euros appartiendraient à Mohammed VI en personne, ce qui en fait le cinquième monarque le plus riche du monde.

    Vie publique, vie privée

    Qu’est devenue la princesse Lalla Salma épouse de Mohammed VI ?

    Sous le titre de «Secrets de la maison royale marocaine: le roi gay et la princesse invisible», le média people espagnol Monarquias. com s’est posé la question suivante au sujet de la disparition de la princesse Lalla Salma : s’agissait-il d’une séparation conjugale tout à fait normale ou d’un contrat qui a maintenant pris fin ? Mystères et révélations. Lire les détails ici.

    Pendant 14 ans, Lalla Salma a été le visage beau et amical de la maison royale alaouite. En 2002, elle a donné naissance à son premier enfant, le prince héritier Moulay Hassan, et peu après à sa deuxième fille, la princesse Lalla Khadija. Lorsque la fillette atteint l’âge de 10 ans, sa mère disparaît du palais et de l’agenda officiel, son nom ne figure plus sur la liste des participants aux grandes pompes de la cour et les sœurs du roi la remplacent comme « premières dames ». Certains disent que Lalla Salma n’est plus de ce monde, d’autres prétendent qu’elle vit confortablement dans une villa de l’île grecque de Kea après avoir rempli la mission pour laquelle elle a été engagée : donner des héritiers à un roi gay.

    L’espionnage, une spécialité marocaine

    Le Maroc et ses services espionnent, grâce à un maliciel, des personnalités politiques et des médias à travers le monde. C’est ainsi que le président français Emmanuel Macron et d’autres personnalités en furent les victimes ciblées par un logiciel espion, actionné par le Maroc pour prendre le contrôle des téléphones portables de leurs cibles, en extraire des mails, leur répertoire, les localiser, accéder à leurs photos. Même leurs messageries chiffrées ne lui échappent pas. Et, plus grave, il peut activer leurs micros et leurs caméras. Le royaume marocain n’en est pas à ses premières frasques dans ses relations avec ses « amis français » qui lui permettaient tout ! Même la famille et l’entourage du roi Mohammed VI ne sont pas épargnés. Des numéros de téléphone de plusieurs personnalités politiques du monde ont été sélectionnés pour un éventuel ciblage par le logiciel espion Pegasus, employé par le Maroc pour espionner même les dirigeants de pays dits amis !

    Les nouveaux rapports de la France suite à l’élection présidentielle et l’installation d’un nouveau président en Algérie en 2019, après l’éviction de Bouteflika, une hypothèse, seraient l’une des causes de cet espionnage. Il est désormais établi que le chef de l’État français Emmanuel Macron a été inscrit, en 2019, sur une liste de personnalités à placer sous surveillance, établie par un service de sécurité du royaume marocain. Les informaticiens du Security Lab d’Amnesty International ont pu déterminer que son téléphone portable avait été visé à trois reprises en juillet 2019 par Pegasus. Si l’on venait à énumérer tous les dépassements du royaume marocain de Hassan II à Mohammed VI, il nous faudrait plusieurs volumes.

    Mohammed VI ivre dans les rues de Paris

    La dernière des dernières. Le « Commandeur des croyants » s’est avéré un ivrogne qui titube dans les rues de Paris alors qu’il est censé séjourner à l’Hexagone pour soigner sa maladie dont personne ne connaît la nature. Une vidéo dans laquelle on voit le roi du Maroc Mohammed VI en état d’ébriété dans les rues de Paris circule sur les réseaux sociaux depuis mercredi dernier. Les images, capturées par deux citoyens depuis l’intérieur d’une voiture, montrent le roi trébuchant alors qu’il est accompagné de plusieurs personnes, dont les frères Azaitar .

    « Nom de Dieu, c’est bien Mohammed VI-là ! », dit la personne qui filme la scène. A ce moment, l’un des gardes du corps du roi intervient pour mettre fin à l’enregistraient.

    Il y a lieu de rappeler que l’Islam n’autorise en aucun cas la consommation d’alcool. Sa consommation et sa vente sont pénalisées. A cela s’ajoute le fait que Mohamed VI est le plus haut chef religieux de son pays et détient le titre de Commandeur des Croyants.

    #Maroc #Mohammed_VI #Makhzen #Algérie #Pegasus


  • Le verset du Coran que le clergé marocain n’ose pas chanter

    Le verset du Coran que le clergé marocain n’ose pas chanter

    Maroc, monarchie alaouite, histoire, protectorat, France, Lyautey,

    Le Makhzen maintient une vieille antienne contre le peuple Marocain ! Elle dit : « En vérité, quand les rois entrent dans une cité ils la corrompent, et font de ses honorables citoyens des humiliés. Et c’est ainsi qu’ils agissent.. Qur’an (S. 27-34)

    Du point de vue religieux, le principe monarchique par un système de l´héritage du pouvoir personnel est incompatible avec l’islam surtout avec l’incorporation d’un régime de gouvernance aux valeurs décadentes non islamiques, la corruption des esprits ou l’occidentalisation des mœurs dépassant le seuil de l’admissible.

    En revenant tout simplement au système féodal marocain «Makhzen» juste une survivance et une friperie automatisée, qui datait de bien avant l’époque coloniale et convenait à une société tribale et féodale et en lui donnant aujourd’hui une forme moderne. Le système «Makhzen» reposait sur le principe que les serviteurs du monarque, caïds, chefs des tribus, gouverneurs des provinces imposés dans une société moderne, dirigent «le peuple»par procuration royale, ce concept ne peut qu’engendrer une corruption démesurée, sans compter sur quelques autres particularités du système inspiré par des conseillers juifs avec un axiome de base «Diviser pour régner».

    Ce qui est triste pour le système du Makhzen, c’est que tout un peuple qui est loin de partager les options de ces laquais crapuleux, sombrer dans une aventure effrayante, historiquement le régime du Makhzen Marocain s’est servi du Sahara Occidental pour régler ses problèmes intérieurs, comme dérivatif alors que la révolte sociale grondait dans tout le territoire Marocain.

    Si on se raccroche à Donald Trump et aux dirigeants sionistes, qui ont changé le cours de ces mêmes projets de cinglés, pour venir jouer au troc avec un territoire autonome, pas encore décolonisé. Une vieille revendication marocaine et qui se trouve exaucée d’où le troc de Donald Trump : les Etats-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, disputé par le Front Polisario ; en échange, le Maroc reconnaît Israël pleinement et normalise ses relations et établit des liens de coopération…

    C’est qu’on y voit un exemple qui pourrait servir d’échappatoire au régime du Makhzen, mais aujourd’hui, capituler devant l’arrogance juive n’est pas une solution. C’est trahir les générations futures du peuple Marocain, c’est agaçant, le fait sioniste persiste, ce gredin, sale voyou de l’histoire. Du coup le Makhzen pense qu’une aide d’Israël serait plus utile que des imprécations à distance dans la colonisation du Territoire Sahraoui qui n’en finissent pas de se déliter et de se rapprochent du Palais Royal.

    L’Etat Sioniste d’Israël et tous ses propagandistes dans le monde occidental, y compris au Maroc, se rendent coupables envers les Palestiniens d’un génocide sournois, mais réel parce qu’ils anéantissent leur personnalité. Ils réduisent les Palestiniens, par leur propagande médiatique à une masse impersonnelle au sein de laquelle il est impossible de discerner l’âme de personnalités fortes et puissantes, représentatives de leur peuple.

    Cela explique l’impuissance du système marocaine, qui entrevoit la possibilité d’échapper à une certaine domination en s’ouvrant un peu plus aux Palestiniens, mais il se voit rappeler à l’ordre au moindre pas dans cette direction par l’utilisation de la question Sahraouie, des problèmes sociaux, voire sociétaux catastrophiques internes au Maroc.

    D’être conscient du sens de l’Histoire quelques vérités à ne pas oublier, une méconnaissance de l’histoire est présente chez certains marocains, qui propagent selon le très officiel manuel d’histoire le mythe du Royaume du Maroc qui existerait depuis 11 siècles.

    Selon les livres d’histoire, le Maroc au début du XVIIe siècle, était morcelé en plusieurs petits États indépendants. La dynastie régnante des Saadiens est en déclin et le royaume n’a plus d’autorité centrale. Au Tafilalet, dans le sud-est, les descendants de Hassan Addakhil, les Alaouites, se distinguent en défaisant deux puissantes confréries : la zaouïa d’Illigh, qui contrôle le Souss et le Drâa, et celle de Dila, qui tient le nord et est sur le point de s’emparer de Fès.

    Moulay Ali Chérif, 7e descendant de Hassan Addakhil, est promu chef de la famille et devient le nouvel homme fort du Tafilalet. Ce dernier est décrit par les hagiographes comme un “lion magnanime, le pôle de tous les chevaliers de l’islam, le brave audacieux, le lion hardi, le grave, le pieux, l’éclaireur de la milice des guerriers de la foi, le glorieux des glorieux”.

    Malgré ces qualificatifs élogieux, Moulay Ali Cherif n’arrive pas à étendre son pouvoir aux autres provinces du Maroc et abdique en faveur de son fils, Moulay Mohammed. Ce dernier, que les historiens dotent d’une puissance physique hors du commun, multiplie les guerres contre les tribus voisines. L’une d’entre elles, la zaouïa d’Illigh, prend en otage son père, Moulay Ali Chérif. Il sera finalement libéré en 1640 par son fils, qui sera proclamé sultan du Tafilalet et régnera sous le nom de Mohammed 1er.

    Fils de Moulay Ali Chérif, Moulay Ismaïl doit batailler dur contre plusieurs de ses frères pour asseoir son pouvoir sur le trône du Maroc. Une guerre civile fratricide qui s’achève par une victoire définitive.

    Si Moulay Ismaïl choisit Mekhnès pour capitale, ce n’est pas seulement pour son climat qu’il affectionne tout particulièrement, mais surtout pour en faire “la Bourse” du commerce des esclaves. “C’est Moulay Ismaïl qui décide, pour des raisons politiques et surtout économiques, de regrouper à Meknès, la nouvelle capitale, tous les captifs pris en mer ou sur les côtes européennes”, écrit Ahmed Farouk, chercheur rattaché à l’Institut méditerranéen à Paris.

    C’est que le Sultan Moulay Ismaïl contrôle l’ensemble du circuit des captifs, en commençant par une flotte de corsaires basée à Salé, qui fut cinquante ans auparavant la “république des corsaires”, et c’est cette flotte qui l’approvisionne en esclaves chrétiens. La vente de captifs détenus dans les geôles du sultan constitue une ressource non négligeable pour le Makhzen.

    De nombreuses ambassades et missions religieuses européennes sont envoyées à Mekhnès pour négocier leur rachat. Parmi elles, les Pères de la rédemption, religieux de l’ordre de la Trinité ou de l’ordre de la Merci, fondés pour le rachat des captifs, avaient effectué plusieurs voyages au Maroc et “doivent négocier avec le sultan, et uniquement avec lui”, précise Ahmed Farouk. Le sultan Moulay Ismaïl est présenté par plusieurs historiens, contrairement à la version officielle, comme un souverain ayant des penchants sadiques. Il aurait tué 127 détenus de ses propres mains, selon l’historien Henri Terrasse.

    Le sultan Moulay Ismail, un père le plus prolifique de la famille des Alaouites, est considéré comme le véritable fondateur de la dynastie alaouite. Ce mégalomane avait mis sa main sur le Maroc pendant cinquante-cinq ans : un record de longévité pour un monarque absolu. Mais, ce dictateur, qui ne tarda pas à se voir affublé du surnom de l’ «Assoiffé de sang», détient un autre record selon le Guinness Book : celui d’avoir engendré 888 enfants.

    Mais cela est-il seulement possible ou est-ce une pure légende ?

    L’entrée des Français au Maroc avait été facilitée par une guerre fratricide. Le Sultan Moulay Abdelaziz nommé par ses détracteurs de “sultan des Européens”, avait du mal à maintenir son autorité intacte. Le 16 août 1907, son frère aîné Moulay Hafid, est proclamé sultan à Marrakech grâce à l’appui des grands caïds, dont Madani El Glaoui, grand frère de Thami, le futur pacha de Marrakech. Le 4 janvier 1908, c’est au tour de Fès de se révolter contre Moulay Abdelaziz et de se rallier à Moulay Hafid. Mais le sultan refuse d’abdiquer et rejoint Rabat, alors sous contrôle européen. Ses adversaires le raillent et le traitent de sultan des “enclaves européennes posées sur le littoral”. Mais le Sultan Moulay Abdelaziz, tenace, continue à résister et réussit à réunir une Mahalla pour combattre l’armée de son frère, autoproclamé sultan du Djihad.

    Par une après-midi suffocante, un 19 août 1908, les deux armées se rencontrent à Tamelelt, une petite localité proche de Kelâat Sraghna. La bataille ne dure pas plus d’une journée et le sultan Moulay Abdelaziz est battu à plate couture par son frère. Cette dernière défaite militaire devait sonner le glas du règne du jeune sultan. D’ailleurs, toute l’élite marocaine ainsi que les Européens présents au Maroc prennent acte de l’issue de la bataille. Mais, contre toute attente, le sultan Moulay Abdelaziz ne s’avoue pas vaincu. Le lendemain de sa défaite, il est à Casablanca et s’apprête, dans une dernière tentative désespérée, de rejoindre Settat pour rassembler une nouvelle armée.

    Alfred G. Paul Martin, un officier-interprète français de l’armée d’Afrique, écrit à ce sujet : “Il (Abdelaziz) n’avait plus rien, il sollicita tout : de l’argent, des armes, des hommes”. Une dernière tentative couronnée d’échec. Le sultan défait se réfugie finalement à Tanger où il finira sa vie. Ironie de l’histoire, son frère le sultan Moulay Hafid mourra, lui, en France où il a vécu en exil après 1912.

    Le 30 mars 1912, Moulay Hafid signa le traité de « protectorat » de Fez, qui consacrait officiellement l’occupation Française du Maroc par l’instauration d’un « Protectorat » placé sous la direction du Commissaire Résident Général français, pourvu des pouvoirs du gouvernement français. C’est au nom de ce pouvoir que le maréchal Lyautey va détrôner Moulay Hafid qui a signé ce traité, pour désigner Moulay Youssef à sa place!

    Le maréchal Lyautey entend ainsi renforcer sa monarchie coloniale et la confectionner à sa guise! Le nouveau Sultan du Maroc ainsi que tous ses héritiers alaouites qui l´ont suivi, jusqu´à Mohamed V ne font alors que signer tout ce que prépare l´autorité de l´occupation.

    Cette dépendance politique est encore en application dans le Royaume du Maroc d’aujourd’hui. Pour le peuple marocain, le traité de « Protectorat » était un acte de vente.

    18 novembre 1927 Mort du Sultan Moulay Youssef, Les Français imposent comme Sultan son 3ème fils Mohammed Ben Youssef, âgé de 17 ans, jugé trop libertin et censé être plus larbin.

    Le sultan Moulay Youssef qui a régné sur le Maroc de 1912 à 1927 avait rendu visite le 18 juillet 1926 au maréchal Lyautey dans sa résidence à Thorey. Le futur Roi Mohammed V, ne manque jamais de venir saluer le Maréchal lorsqu’il se déplace en France ou lors de ces visites à la Station thermal de Vittel. En 1934, dernière visite du Sultan, il est accompagné du jeune prince héritier, le futur Roi Hassan II.

    Pour renforcer leur contrôle sur le Maroc, les autorités françaises renversent le sultan Mohammed Ben Youssef, considéré comme trop nationaliste et trop mou lors des émeutes de 1952. Cette décision est supportée par El Glaoui, un riche entrepreneur marocain, allié des Français, qui descend des collines vers Rabat à la tête de cavaliers berbères. Le 20 août 1953, Mohammed Ben Youssef déchu, est envoyé en exil en Corse, puis à Madagascar. Il est remplacé par Mohammed Ben Moulay, un dirigeant âgé et faible que la population considère comme un usurpateur. Car le Protectorat veillait et les Français y ont exporté la règle de primogéniture qui avait, malgré quelques bavures, fait merveille chez eux pour appesantir le pouvoir royal et briser toute résistance populaire et aristocratique à l’État fiscal qu’il voulait absolument puissant et personnel, reposant sur une bourgeoisie avide qui deviendra une ruche d’essaims coloniaux et expansionnistes!

    La France par conséquent n’avait occupé et soi-disant restitué à lui-même qu’un petit Maroc amoindri par l’impérialisme colonial.

    L’histoire du Royaume du Maroc démontre que ce sont les sultans alaouites, qui ont exploités pleinement les richesses du peuple Marocain. Ils ont soumis les populations au colonialisme et ils ont ouvertement et officiellement fait appel aux puissances coloniales pour qu’ils soient protégés des révoltes du peuple marocain ou mieux encore pour vaincre leurs querelles et guéguerre fratricides pour le maintien du trône.

    Les paysans Marocains n’avaient jamais accepté la présence alaouite, et ils avaient que très de moyens de se défendre. Ils ont toujours refusé l’établissement d’un système « monarchique » tout à fait étranger et contraire à l’esprit de l’Islam. Les Alaouites constamment repoussés useront de leurs malheureuses troupes égarées dans une sale guerre en les envoyant à l’assaut des résistants pour tenter d’affirmer leur pouvoir personnel autocratique et illégitime.

    Les paysans du peuple Marocain fermement motivées, ne rompront jamais compte tenu du passé révolutionnaire du peuple marocain qui a des antécédents résistants dans la mémoire collective comme l’extraordinaire épopée de la République du Rif, sous la direction d’Abdelkrim El Khattabi dans sa lutte contre l’Espagne et le France de 1921 à 1926.

    Totalement falsifiée par la propagande mensongère du régime dictatoriale stupide l’histoire du Royaume du Maroc contemporain demeure méconnue des Marocains, au point de devenir un ensemble de grandes énigmes et de nombres évènements importants de l’histoire du Royaume du Maroc sont restés trop longtemps tabous par un régime du Makhzen féodal.

    Le Maroc est celui de tous les paradoxes. Il est enlisé par une tension sociale extrême (soulèvement du Rif, en 2017, plusieurs centaines de manifestants ont été condamnés, pour certains à vingt ans de prison ferme), un taux de chômage urbain de l’ordre de 40 pour cent et des décennies d’absolutisme monarchique. Au point que se pose de manière lancinante la question de son abdication en faveur de son fils, âgé de 17 ans.

    De surcroît, le royaume chérifien, un pays «patrimonialisé» est au bord de l’apoplexie, pour reprendre l’expression la plus courante en pareille situation, en proie à une ébullition permanente, conséquence de l’autoritarisme du Makhzen, de l’arbitraire, du népotisme et de la corruption qui y règne.

    Dans l’histoire du Royaume du Maroc, les différents Sultans n’ont rien apporté à la population, sauf la dépossession des richesses et surtout l’humiliation de la femme Marocaine pour en avoir posséder des dizaines, des centaines et même des milliers en vue de garnir leur harem, cette attitude des Sultans ne peut que qualifier le régime du Makhzen de féodal qui nie toute personnalité ou aspiration outre que celle du Sultan.

    La grande faute du Marocain, c’est de ne pas accepter de mourir, d’être fier de son origine, de son passé, de ses croyances etc. Dans cet optique, nous sentons bien la haine et la hargne de ses figures de cire du Makhzen qui s’arrogent le droit de ce qui doit être dit ou pas, de ce qui est correct ou pas, de s’asseoir comme il se doit, et de répondre toujours dans un langage déjà codé et rodé depuis des décennies, leurs objectifs était de servir une puissance étrangère et de se gaver sur le dos du peuple Marocain.

    Source : Islam, une voie de vérité, 29/01/2022

    #Maroc #Monarchie_alaouite #Makhzen #Protectorat #

  • Lyautey, toujours vénéré au Maroc

    Lyautey, toujours vénéré au Maroc

    Lyautey, toujours vénéré au Maroc – Protectorat, Makhzen, Hubert Lyautey, Colonialisme, monarchie alaouite,

    Lyautey, c’est surprenant pour un colonisateur, est toujours vénéré au Maroc. Un grand immeuble d’habitation du centre de Casablanca porta longtemps son nom, il y eut une rue Lyautey derrière la Grande Poste, et sa statue, édifiée dans les jardins du Consulat général de France, est en plein centre-ville, entre la préfecture et le Palais de Justice !

    PROTECTORAT AU MAROC UNE POLITIQUE COLONIALE
    En 1912, la France signe avec l’Empire chérifien le traité de Fès qui établit son protectorat au Maroc, régime qui promeut une politique coloniale particulière tout en permettant à ce pays de vivre selon ses traditions. Une conception que le général Lyautey incarne jusqu’au lendemain de la Première Guerre mondiale.
    Le 30 mars 1912 est une date clé de l’histoire du Maroc. Pour la première fois, ce vieil empire dont l’État fut fondé au VIIIe siècle après J.C par la dynastie Idrisside, cède les attributs essentiels de sa souveraineté à une puissance étrangère, la France, qui ne partage ni sa religion, ni ses mœurs. Salué comme une victoire à Paris, cet événement est ressenti comme une humiliation par beaucoup de Marocains qui y voient une forme intolérable d’ingérence. Il faudra tout l’intelligence politique et le tact du général Hubert Lyautey, nommé résident général du Maroc en avril 1912, pour restaurer, non sans soubresaut, ni conflits un climat d’amitié entre la France et le Maroc, qui malgré les aléas et les violences de la décolonisation, perdure encore aujourd’hui. Historiquement, il est incontestable que cette relation de confiance a été facilitée par le caractère original d’un protectorat qui, s’il institue une situation coloniale de fait, en évite les aspects les plus brutaux en permettant à la monarchie marocaine de maintenir sa personnalité. Comme le stipule l’article 1re du traité signé entre le gouvernement français et le sultan du Maroc Maoulay Abdel Hafid : Le gouverneur de la République française et sa Majesté le Sultan sont d’accord pour instituer au Maroc un nouveau régime comportant des réformes administratives, judiciaires, scolaires, économiques, financières et militaires que le Gouvernement Français jugera utile d’introduire sur le territoire marocain.

    Mais l’article précise aussitôt : Ce régime sauvegardera la situation religieuse, le respect et le prestige traditionnel du Sultan, l’exercice de la religion musulmane. L’article II stipule que sa majesté le Sultan admet dès maintenant que le Gouvernement Français procède après avoir prévenu le Maghzen (l’administration marocaine), aux occupations militaires du territoire marocain qu’il jugerait nécessaires au maintien de l’ordre et de la sécurité des transactions commerciales et ce qu’il exerce toute action de police sur terre et dans les eaux marocaines. En outre, et c’est ici que la notion de protectorat prend son sens, l’article III affirme Le Gouvernement de la République prend l’engagement de prêter un constant appui à sa majesté Chérifienne contre tout danger qui menacerait sa personne ou son trône ou qui compromettrait la tranquillité de ses États. En réalité ce protectorat, qui perdure jusqu’en 1956, est l’aboutissement d’une longue évolution qui va faire de ce pays un enjeu entre des puissances européennes qui considèrent leur expansion en Afrique comme légitime.

    L’Angleterre et l’Espagne, tout au long du XIXe siècle, mais aussi la France et l’Allemagne, vont exercer leur influence sur un Maroc tiraillé entre un désir d’ouverture, en particulier à travers les villes côtières ou le commerce avec l’Europe se développe, et à une aspiration à préserver son identité Berbère traditionnelle nourrie d’un islam rigoriste. La signature du protectorat avec la France intervient donc dans la durée. Depuis la conquête de l’Algérie, la France considère que l’Afrique du Nord est sa zone d’influence naturelle. Ainsi, n’hésite-t-elle pas à combattre l’émir Abdel Kader, qui fut le fer de lance de la rébellion contre la colonisation.

    C’est dans le cadre de cette pacification qui a aussi pour vocation de protéger l’Algérie des prétentions hégémoniques du Maroc que le général Bugeau écrase les troupes marocaines lors de la fameuse bataille de l’Isly en 1844. Initiée sous la monarchie de Juillet, la politique de la France au Maroc se poursuit et même s’intensifie sous la IIIe République, comme l’illustre la conférence de Madrid qui en 1880, voit l’Espagne, la France et l’Angleterre convenir de leurs prérogatives respectives dans cette région. Alors que l’Angleterre concentre ses ambitions sur l’Égypte, la France et l’Espagne, laquelle exerce sa souveraineté sur une partie du Nord marocain, affirment leur volonté de s’implanter dans un pays de plus en plus indépendant économiquement d’une Europe dont il a besoin pour des produits qui, tel le sucre et le café, sont devenus consommation courante. Au début du siècle dernier, le sultan Abdel Aziz voit son pouvoir se restreindre. Sa légitimité est contestée par les secteurs les plus traditionnels de la société marocaine qui le mettent en garde contre les dangers de la pénétration occidentale.

    C’est dans ce contexte tourmenté qu’intervient la célèbre crise de Tanger. Celle-ci éclate le 30 mars 1905 quand Guillaume II envoie sa flotte devant le port et traverse la ville à cheval pour se poser en défenseur de l’intégrité marocaine. Provoquant ainsi la réaction indignée d’une France désireuse d’instaurer son protectorat au Maroc, comme elle l’a fait en Tunisie, avec le traité de Bardo en 1881. Après une forte tension, où certains voient poindre la menace de guerre, la crise se conclut par le traité d’Algésiras, signé en août 1906, qui promeut les bases d’un protectorat français au Maroc. Il institue la surveillance, par la France et l’Espagne, de la sécurité urbaine des ports marocains, la création d’une banque d’État, dans laquelle les banques françaises détiennent un tiers des fonds, l’établissement à Tanger d’une commission nationale chargée notamment de la construction des nouveaux ports de Casablanca et de Safi qui vont être financés par des entreprises françaises. En 1908, écrit Michel Abitbol, orientaliste et auteur d’une Histoire du Maroc, qui fait référence, plus de 50% des échanges extérieurs du Maroc s’effectuaient déjà avec la France qui dépassait ainsi pour la première fois l’Angleterre et les autres puissances européennes commerçant avec le royaume chérifien. Approuvé le 18 juin 1906 par le sultan Abdel Aziz, l’acte d’Algésiras provoque l’émoi d’une population qui considère celui-ci comme indigne de porter le titre de Prince des Croyants!

    Il est accusé par les nationalistes de livrer son pays aux étrangers, Ironie de l’histoire, à la tête de ce courant se trouve son demi-frère Moulay Abdel Hafid qui quelques années plus tard signe le traité de protectorat avec la France! Peu de temps avant sa signature, l’Allemagne provoque un incident en envoyant devant le port d’Agadir, en juillet 1911, une canonnière pour exprimer son refus de se voir évincée des affaires marocaines. Après que la crise se soit résorbée et en compensation de son renoncement à exercer son influence sur le Maroc, l’Allemagne obtient un accroissement de son domaine colonial au Congo. Si la France a la voie libre au Maroc, elle n’a pas la partie facile. Quelques jours après la signature du protectorat entérinant la domination française sur le Maroc, des émeutes éclatent, notamment à l’encontre des communautés juives, accusées d’être favorables à la tutelle française. C’est dans un pays en ébullition que Lyautey va devoir gouverner. S’il n’hésite pas à réprimer les fauteurs de troubles il se met à l’écoute des autorités traditionnelles à commencer par celle du Sultan Moulay Youssef qui comprend que le catholique fervent qu’est Lyautey n’est pas un ennemi de l’islam. « J’ai écarté soigneusement de lui toutes les promiscuités européennes, les automobiles et les dîners en campagne », affirme celui-ci. « Je l’ai entouré de vieux marocains rituels. Son tempérament de bon musulman et d’honnête homme a fait le reste, il a restauré la grande prière du vendredi, il a célébré les fêtes de l’Aïd Seghir avec une pompe et un respect des traditions inconnus depuis Moulay Hassan ».

    Tout à coup; il prend une figure de vrai sultan. Mais l’action de Lyautey, résident jusqu’en 1925, n’est pas que symbolique. Elle s’accompagne d’une œuvre considérable, aussi bien sur le plan économique et social que sur celui des infrastructures et des communications, notamment ferroviaires. Mais aussi au niveau du développement de villes, comme Rabat ou Casablanca dont Lyautey met en valeur l’architecture originale. Le Résident général marque ainsi de son œuvre un pays qui, aujourd’hui encore, cultive sa mémoire, comme le montrent les statues et effigies qui lui sont consacrées.

    #Maroc #Hubert_Lyautey #Protectorat #Monarchie_Alaouite

  • Maroc : Moulay Hassan, le prince qui préfère sa mère (El Correo)

    Habitué depuis son enfance à s’asseoir à la table des plus puissants de ce monde, l’héritier du royaume du Maroc atteint sa majorité en pleine crise avec l’Espagne. Le divorce traumatisant de ses parents l’a conduit à prendre parti pour elle, condamnée à l’ostracisme.

    Difficile de reconnaître dans ce jeune homme longiligne, taciturne et aux cheveux coupés, le fils de Mohammed VI, le monarque marocain, friand de papier-couche et de résidences de rêve. Ceux-là mêmes avec lesquels l’Espagne entretient des relations toujours tendues, soit à cause du conflit sahraoui, soit à cause de l’éternelle dispute sur les villes autonomes de Ceuta et Melilla, soit les deux à la fois, comme c’est le cas depuis que la frontière de Tarajal est devenue une passoire. Moulay Hassan, l’aîné et héritier du trône alaouite, vient d’atteindre sa majorité, ce qui lui donne théoriquement le droit de diriger les destinées d’un pays de 36,5 millions d’habitants qui garde la frontière sud de l’Europe et était l’un des dix premiers partenaires commerciaux de l’Espagne avant la pandémie.

    Inutile de dire que Moulay n’est pas un adolescent ordinaire. Et pas parce qu’il a 258 000 followers sur son compte Instagram, ni en raison du niveau de vie qu’il affiche lorsqu’il est en compagnie de son père. Ce jeune homme, aux traits délicats et d’une taille plus que remarquable, que l’on voit vêtu du typique tarbush (fes) et de l’impeccable djellaba qu’avec l’uniforme de l’armée ou dans un costume trois pièces, a fait son premier discours à 8 ans et est habitué à dispatcher avec les rois et les chefs d’État depuis l’âge de 11 ans. Il a même remplacé son père lors d’inaugurations comme celle de Tanger Med 2, la plus grande infrastructure portuaire du pays voisin, appelée à rivaliser dans une lutte acharnée avec Algésiras pour l’hégémonie dans le détroit.

    Moulay est le dernier maillon d’une dynastie qui remonte au 17ème siècle et lorsqu’il montera au pouvoir, il le fera sous le nom de Hassan III. Jusqu’à présent, en cas de décès de son père, il devait se soumettre aux diktats du Conseil de régence conformément à la Constitution, dont le travail n’est plus que consultatif et ce, jusqu’à ses 20 ans. Cela ne signifie pas que Moulay régnera bientôt, ni que son père pense à abdiquer, bien que la santé du monarque ne soit pas bonne et lui ait déjà valu plusieurs frayeurs, la dernière en date étant qu’il a dû subir une intervention chirurgicale au bloc opératoire du Palais royal de Rabat pour une arythmie cardiaque. Ce n’est pas son principal problème de santé. Il souffre d’une maladie pulmonaire obstructive chronique (MPOC), qui entraîne généralement un emphysème pulmonaire ou une bronchite chronique. Les sifflements et la toux qui ponctuent ses discours en sont la preuve.

    La vie de Moulay et celle de sa sœur Khadija, de quatre ans sa cadette, ont toutefois pris un tournant inattendu en mars 2018, lorsque leur père a décidé de divorcer de la princesse Lalla Salma, qu’il avait épousée en 2002 (et qui n’a jamais reçu le titre de reine). Non pas que cette nouvelle situation représente un changement substantiel du statu quo pour le couple royal, qui n’a jamais partagé un toit. Mais l’ouverture des hostilités, qui avait trouvé un écho dans les médias pro-gouvernementaux comme Le Crapouillot Marocain, ainsi que sur les réseaux sociaux, a fini par se transformer en une campagne de harcèlement et de démolition dans laquelle aucun prisonnier n’a été fait, et où les enfants ont pris parti pour celle qui avait été la seule constante dans leur vie : la mère.

    « Colérique », « agressif », « dédaigneux »… Les critiques lancées à l’encontre de la princesse, dont certaines sont signées par ses trois belles-sœurs – dont la présence est plus courante à Paris qu’à Rabat – ont réussi à véhiculer l’image d’une peste. Du jour au lendemain, Lalla est passée d’un voyage avec ses enfants à New York, Cuba ou Istanbul, à l’obligation de demander à la Maison royale la permission de les emmener au cinéma. Au cours de ces années, Moulay n’a pas été insensible au mépris dont sa mère faisait l’objet et, loin de céder, il a montré des signes d’indépendance. Le même caractère qu’il a déjà montré lorsque, à l’âge de trois ans, il a refusé de se faire baiser la main lors d’une réception royale par les militaires et les chefs militaires, conformément au protocole.

    Bien que des publications telles que Jeune Afrique s’efforcent de souligner la complicité entre le père et le fils sous la forme « d’étreintes, de regards tendres, de selfies sans cérémonie, de rires et de moments de complicité », ceux qui le connaissent s’empressent de souligner que la façon dont il traite sa mère n’a fait que renforcer leur relation et que, lorsqu’il deviendra roi, l’influence qu’elle exerce sur lui pourrait réserver des surprises au palais.

    S’il y a une chose que Moulay n’a pas négligée, c’est sa présence dans les plus hautes instances. Il a représenté son père aux funérailles de Pompidou ou à celles d’Henri d’Orléans, et a partagé une table avec le président de la Banque mondiale ou le secrétaire général des Nations unies. Sa présence est encore plus fiable que celle du monarque. Lorsqu’il y a trois ans, la France a commémoré le 100e anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale, Moulay a suivi avec attention la cérémonie présidée par Macron, tandis que son père s’assoupissait. Sans parler de ses démonstrations d’informalité. Mike Pompeo, Erdogan ou Medvedev sont quelques-unes des personnes illustres auxquelles il a posé un lapin.

    À l’Institut Cervantes

    Comme son père, il parle arabe, français, anglais et espagnol (il a suivi des cours à l’Institut Cervantes de Rabat). Ils aiment tous deux Maître Gims, un rappeur congolais installé en France. Mais c’est là que s’arrêtent les similitudes. Alors que Mohamed VI a montré dès le début sa prédilection pour la littérature – il a choisi la littérature à l’école et le droit à l’université – son fils est plus intéressé par les sciences économiques et sociales. Si le premier a souvent été vu dans ses beaux jours sur un jet ski, le second aime le basket, l’équitation et le football, un sport dans lequel il ne cache pas sa préférence pour le Barça et Messi en particulier. Il a également fréquenté l’école aéronautique de Marrakech pendant un certain temps pour se préparer à devenir pilote, une décision que son père a respectée tant qu’elle n’interférait pas avec sa formation de roi.

    Lorsque l’été dernier, il a passé le baccalauréat international avec mention très bien, son père s’est arrangé pour l’envoyer à l’université polytechnique Mohammed VI, un centre pour l’élite avec deux campus, l’un à Rabat et l’autre à Benguerir, une ville du sud du pays où un chalet écologique a été aménagé pour lui. Après avoir passé quelques jours avec son père à Al Hoceima, le prince a de nouveau montré des signes de sa rébellion. Il a clairement indiqué qu’il étudierait dans la capitale, aux côtés de sa mère. Il n’y a qu’une seule mère pour une raison.

    El Correo, 30 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Moulay El Hassan, Lalla Salma, Mohammed VI, princé héritier, monarchie alaouite, royaume du Maroc, royaume chérifien,

  • Impossible mais vrai: Le roi Mohamed 6 du Maroc le premier homme qui a marché sur la lune

    Par : Bahia Orilio

    Une grande injustice planétaire a eu lieu en ce moment sans que les autorités marocaines daignent élever la voix pour tenter de rectifier l’information.

    Après le décès de l’astronaute américain Neil Armstrong, les média du monde entier certifient que c’est lui le premier homme à avoir marché sur la lune. Or, si on est Marocain, sain de corps et d’esprit et ayant un minimum de connaissances de l’histoire de son pays on sait parfaitement que c’est faux, totalement faux.

    C’est le sultan Mohamed V qui est le premier homme à avoir marché sur la lune et non le gentil amerloque qui vient de mourir. C’est nos parents et grands-parents qui nous ont raconté cette histoire. Et comme ils ne peuvent pas mentir, l’histoire est donc vraie.

    C’était en 1953, c’est-à-dire 16 ans avant l’imposteur qui vient de mourir. Moi même j’ avais émis des doutes et des critiques sur cette apparition et c’est une liesse des chefs de l’armée, de la police, de renseignements secrets, les gouvernements, les chefs des partis politiques et syndicaux, l’ex 1er ministre l’islamiste Benkirane, le chef de gouvernement actuel el Ottmani et autres notables en colère, m’ont dressés leurs troupeaux de mouches de net à mes rédactions, dont certains continuaient à manifester leur mécontentement et à déclarer : Et les témoignages sont unanimes : le roi a été vu sur la lune.

    On se souvient : “on a était là, sur les lieux de l’événement, place de grand plat de couscous de monde à Agadir. On a était jeune à l’époque. Tout à coup, nous avons entendu “regardez la lune, le roi Sidi Mohammed y est visible !”. On est tous vu, tous les gens se trouvant sur la place l’ont vu, Agadir l’a vu, le Maroc entier l’a vu” sauf l’Amérique, Israël, l’Europe et la Russie !

    Ces témoins les chefs de l’armée, la police, les gouvernements, les chefs des partis politiques et syndicaux, l’ex 1 er ministre l’islamiste Benkirane, le chef de gouvernement actuel el Ottmani et autres notables tout à fait crédible aucun jusqu’à présent à démentir. Certains racontent qu’il était à pied et d’autres qu’il était monté sur son cheval.

    Mais, et c’est un autre exploit extraordinaire, il ne portait ni scaphandre ni combinaison spatiale. Rien sauf son djellaba et son chapeau fassi. 16 ans plus tard, en 1969, Neil Armstrong, le prétendu « premier homme sur la lune » portait une tenue lourde qui lui permettait de marcher, très lentement, sur le sol lunaire, mais sans laquelle il serait mort asphyxié.

    N’est pas le roi Mohamed V de Maroc descendants du prophète Mahomet et élu par dieu à gouverné le Maroc qui veut ! Voilà donc pourquoi nous sommes toujours les derniers de la classe et que nous serons toujours les derniers à nous rendre compte que nous sommes des « troupeaux de moutons » qui ont la tête dans les nuages.

    Un tout petit peu en dessous de la lune. Et comme l’ignorance et les analphabètes étaient grands tout le monde croyait au miracle. Propagande rien de plus de la monarchie issue par la France, tous n’ont rien vu du tout et n’ont entendu cette histoire à dormir debout que bien des années plus tard. Ça les faisaient bien rigoler ou les mettaient en colère qu’on prenne les gens comme ça pour « des bourricots ».

    Après le roi Mohamed 5 sur la lune, le roi Hassan 2 dans les nuages maintenant le roi Mohamed 6 dans l’espace. Un chiffre énorme de 5 milliards de dirham, On parle de satellite marocain nommé (Mohamed 6 – A), fabrication Française par la société « Airbags défense and space », lancé à l’espace à une hauteur de 695 km, ce dernier pour s’espionner sur le peuple et les opposants, les activistes politiques, les militants de droits de l’homme, les manifestations sociales et politiques!

    Plus de 500 milles images vont être enregistrés par jour. Que les français chargés pour le lancement, normal tous nos roi (chef d’État) issu de protectorat française. Ceci est un satellite militaire d’espionnage.

    C’était en 1955, le peuple marocain était sous l’emprise d’une hallucination collective en ayant vu l’image du roi Mohammed V sur la lune. Souvenez vous aussi que quand le roi Mohammed VI était arrivé sur le trône en 1999, il avait annoncé au peuple marocain que le sol marocain regorgeait de pétrole et que l’exploitation pétrolière débuterait en 2003, tous les marocains s’imaginaient déjà en dans la peau de riches saoudiens et depuis plus rien.

    Encore actuellement, quand la monarchie marocaine est en danger, la presse de galaxie royale évoque des découvertes d’uranium, ou de gaz au Maroc.

    Nombreux sont encore au Maroc des esclaves, des troupeaux de moutons et des mouches digitales qui croient encore en 2011 à cette imagerie légendaire de feu Mohamed V sur la lune et Mohamed VI regorgeait de pétrole!

    Source : La face cachée du Maroc

    Tags : Maroc, Mohammed V, Mohammed VI, sultan, Makhzen, monarchie alaouite,

  • Wikileaks : La « mafia Fassi » contrôle l’économie de Casablanca

    Un câble envoyé par le Consulat américain à Casablanca fait état de la prospérité de Casablanca, la capitale économique du Maroc.

    Après avoir cité les recettes des MRE, du tourisme et investissements étrangers, le diplomate américain cite des sources d’enrichissement illicites, notamment notamment le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et la corruption endémique.

    « Le phénomène facilement observable de la richesse à Casablanca soulève la question de savoir d’où vient cet argent. Beaucoup de Casablancais citent l’argent de la famille comme l’un des principaux facteurs ayant contribué à l’affluence de la ville. D’après Samir Benmakhlouf, président de Century 21 Maroc, l’Assemblée de l’industrie textile, basée à Fès, a traditionnellement conduit l’économie de l’industrie textile marocaine. Dans les années 70 et 80, les producteurs de textile se sont installés dans les années à Casablanca pour les opportunités du commerce de détail, créant une dynamique économique et apportant de l’argent à la ville », souligne le câble.

    « Un article paru dans le Middle East Report sur la bourgeoisie marocaine soutient ce point de vue historique, malgré qu’il mentionne des dates reléguant à la fin de la Seconde Guerre mondiale : « Le centre de gravité économique s’est déplacé vers les villes côtières, en particulier Casablanca. Les hommes d’affaires ont quitté Fès pour Casablanca, où ils ont continué à être connus en tant que Fassis. » Encore aujourd’hui, les natifs de Fès gardent leur réputation de membres d’une élite avisée en affaires. Un des hommes les plus riches du Maroc, Othman Benjelloun, originaire de Fès, est Président Directeur Général de BMCE, Troisième banque du Maroc. Selon les employés de BMCE, la « mafia de Fès » domine la culture de la banque. Benjelloun et d’autres comme lui appartiennent à une élite argentée de longue date qui contribue à la prospérité de Casablanca », ajoute-t-il.

    « La plupart des Casablancais reconnaissent qu’au moins une partie de la richesse de Casablanca provient d’activités illicites telles que le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Selon Khalid Belyazid, PDG du groupe d’édition Eco-Medias, « Nous avons de l’argent sale. Le problème, c’est qu’on ne sait pas combien ».

    « Il n’existe pas de statistiques permettant de quantifier la part de la richesse de Casablanca qui peut être attribuée à des activités illicites. Toutefois, une indication peut être trouvée dans le rapport 2007 de l’USG sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants : « Le Maroc est le plus grand producteur mondial de résine de cannabis (haschisch) et se classe régulièrement parmi les plus grands producteurs mondiaux de cannabis. Le rapport estime que le commerce de la drogue au Maroc (principalement vers l’Europe) rapporte environ 13 milliards de dollars par an, soit plus de deux fois les revenus du tourisme en 2007. Une partie de cet argent se retrouve à Casablanca, où il est soit dépensé en bijoux, voitures, maisons et autres articles, soit blanchi. Se référant à l’utilisation des cafés comme façade pour des activités commerciales illégitimes, un professionnel de la finance a plaisanté en disant que « le blanchiment d’argent crée une belle culture de café à Casablanca ».

    « La corruption représente également une partie de la richesse de Casablanca. « Vous ne pouvez pas imaginer l’ampleur de l’impact « , a déclaré un résident de longue date après avoir expliqué le phénomène des responsables qui exploitent de l’information privilégiée et/ou du pouvoir à des fins lucratives. Dans un cas notoire, un policier a créé une entreprise pour importer des motos BMW après avoir appris que la police avait l’intention d’équiper une brigade de motocyclistes. Benmakhlouf, de Century 21, a noté que les permis de construire pour les terrains mis de côté par la ville deviennent parfois disponibles pour les promoteurs qui paient des pots-de-vin. Cette corruption permet à ceux qui en bénéficient d’accumuler des richesses importantes, même si elles ne sont pas déclarées».

    Tags : Maroc, mafia fassi, fassis, économie, monopole, Makhzen, monarchie alaouite,

  • Maroc : Les dérives du Roi Mohammed VI

    Vidéo: documentaire de France 3

    *Un portrait très peu flatteur du royaume marocain

    *La fortune du roi Mohamed VI ne cesse d’augmenter tandis que la population du pays ne cesse de s’appauvrir

    *Le roi exige l’obéissance aveugle de ses sujets, qui l’élèvent au rang de dieu parmi les Hommes

    Le documentaire « Roi du Maroc, le règne secret » diffusé jeudi soir sur la chaîne françaiseFrance 3, dresse un portrait très peu flatteur du royaume marocain ainsi que de son souverain, Mohammed VI. Derrière le masque d’un roi progressiste et tourné vers la modernité, se cacherait, selon le documentaire, un homme tourné vers les affaires et qui exige l’obéissance aveugle de ses sujets, qui l’élèvent au rang de dieu parmi les Hommes en se prosternant devant lui chaque année telle une divinité lors du rituel de la Bay’a.

    Le documentaire parle de ce qu’il décrit comme « l’appétit pour les affaires » de Mohamed VI. Le développement de la Holding Royale, espérée par le peuple comme pouvant servir de locomotive à l’économie nationale, a laissé place à la « dérive affairiste ».

    Des sujets devenus clients

    « À la fin des années 2000, les sujets de sa Majesté sont devenus ses clients », explique le documentaire. « Le sucre que vous mettez dans votre café c’est le roi (cosumar), le lait que vous mettez dans votre café c’est la Centrale laitière où le roi était associé à Danone, la voiture que vous prenez vous l’avez probablement achetée à Autoaule qui appartient à la famille royale. Vous avez financé votre voiture en prenant un prêt à Tijara Wafa Bank, vous l’avez assurée à Tijari Wafa Assurance… Vous pouvez vivre pratiquement en consommant des produits qui sont vendus par les entreprises du roi », détaille Aboubakr Jamaï, journaliste en exil en France.*cliquer ici: Maroc,un royaume en déclin

    **autre vidéo: Le Maroc La Face Cachée Du Paradis Documentaire 2016

    Tags : Maroc, Mohammed VI, dictature, monarchie alaouite, monopole, prédation économique,