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  • Aucun président africain au Sommet France-Afrique

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    Le président français Emmanuel Macron reconnaît le passé colonisateur de la France en Afrique, mais n’engage pas son pays dans un repentir sans équivoques envers les peuples autrefois colonisés.

    C’est en substance, le message qu’il a transmis via les ressortissants du continent noir invités au Sommet France-Afrique, qui se tient aujourd’hui dans la ville de Montpellier sans la participation d’un seul chef d’Etat d’un pays africain.

    « Je ne crois pas en une politique de pardon dans la relation entre la France et l’Afrique, je crois en une politique de reconnaissance » a-t-il répondu au bloguer et cyber activiste sénégalais Cheikh Fall, lequel lui a requis de « prendre ici et maintenant des décisions fortes pour demander pardon au continent africain ».

    Du début du XIXème siècle au milieu du XXème, la présence imposée de la France en Afrique était hégémonique.

    Elle couvrait le Niger, la Haute Volta (actuellement le Burkina Faso), le Dahomey (aujourd’hui le Bénin), le Togo, la Cote D’Ivoire, la Guinée, la Mauritanie, le Soudan, le Sénégal, le Cameroun, le Tchad, le Maroc, la Tunisie et bien entendu l’Algerie.

    C’est particulièrement contre le peuple algérien, qu’elle a colonisé pendant 132 ans, que la France a commis les pires crimes, provoquant des blessures pas tout à fait pansées et les rancœurs jamais totalement transcendées.

    Lors de sa campagne électorale pour la présidentielle de 2017, Emmanuel Macron avait pourtant, prôné une approche réconciliatrice sur la question du passé commun entre les deux nations.

    Lors d’un déplacement préélectoral à Alger, il est allé au-delà de ses prédécesseur en admettant clairement que « la colonisation est un crime contre l’humanité ».

    A mi-mandat, il a chargé Benjamin Stora de « dresser un état des lieux juste et précis du chemin accompli en France sur la mémoire de la colonisation et de la guerre d’Algérie ».

    L’historien lui a remis, il y a quelques mois, un rapport dans lequel il décline 20 propositions, à même d’apaiser les esprits de part et d’autre de la Méditerranée.

    Au lieu d’œuvrer à rapprocher les visions entre Alger et Paris sur le dossier mémoriel, le président français, en quête d’un second quinquennat à l’Elysée, a forcé sur le point d’achoppement : les harkis auxquels il a consenti son pardon, le 20 septembre dernier.

    Il y a quelques jours, il s’est carrément aux symboles de l’Algérie en tentant de déformer une part de son histoire.

    Soulef Biskri

  • Les enfants musulmans isolés aux écoles françaises: Une femme voilée interpelle Macron

    Lors d’un échange avec des habitants a Montpellier, le Président a été interpellé sur le manque de mixité dans un quartier difficile.

    Tournée des «points chauds» en voiture banalisée, visite sur un ancien «point de deal», rencontre avec des policiers, bain de foule improvisé… Dans une visite a tiroirs digne des débuts du quinquennat, Emmanuel Macron est venu a Montpellier montrer son engagement pour une «sécurité du quotidien» mais a été aussi interpellé sur le manque de mixité dans un quartier difficile.

    Au-dela de la question des trafics, les résidents l’ont alerté sur le manque de mixité de ce «quartier de reconquête républicaine» (QRR), qui a accueilli de nombreux immigrés depuis sa création et dont 58% des 22.000 habitants vivent sous le seuil de pauvreté. Le 1er novembre, une fusillade y a éclaté en plein jour.

    «Mon fils m’a demandé si le prénom de Pierre existait vraiment. Cela m’a vraiment choquée. Il faut davantage de mixité dans le collège de ce quartier. C’est vraiment grave», a déploré une habitante voilée, membre du conseil de quartier, un témoignage frappant qui a surpris Emmanuel Macron.

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    «On veut changer l’image de La Mosson. Que tout le monde retrouve la dignité», a renchéri une déléguée de parents d’élèves.

    Visite dans un centre social

    Emmanuel Macron, qui était accompagné du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin et du maire socialiste de Montpellier Michael Delafosse, a conclu sa visite par une table ronde dans le centre social de la Caisse d’allocations familiales de la Mosson, avec des acteurs de terrain qui luttent contre la délinquance.

    «Quand on habite des quartiers comme celui-ci, le premier droit c’est de vivre dans le calme et la quiétude», «dès qu’on abandonne ce combat, la mixité n’est plus possible», a-t-il dit. Mais «on n’aide pas les gens en leur donnant un chèque. On les aide en donnant une dignité pleine et entière.»

    Le Premier ministre doit prolonger mardi cette séquence sécuritaire en inaugurant le nouveau centre pénitentiaire de Lutterbach, dans le Haut-Rhin, où il annoncera les sites retenus pour la construction de nouvelles prisons, alors que M.Macron a promis 15.000 nouvelles places d’ici 2027.

    Echourouk online, 20 avr 2021

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