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  • Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Maroc, Israël, Mossad, Palestine – Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Le Maroc et Israël ont signé hier, un accord-cadre de coopération sécuritaire « sans précédent » lors d’une visite à Rabat du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz. Gantz, un ancien chef de l’armée israélienne, a été reçu en début de matinée par le ministre délégué chargé de l’administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi.

    Ils ont signé un protocole d’accord qui lance formellement la coopération sécuritaire « sous tous ses aspects » (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc.) entre les deux pays, un an à peine après la normalisation de leurs relations, face aux « menaces et défis dans la région », selon la partie israélienne. « Il s’agit d’une chose très importante qui nous permettra aussi d’échanger nos opinions, de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici », a souligné Gantz.

    Si les experts du Mossad cherchaient surtout un effet d’annonce par le biais de coopération sécuritaire « sans précédent », l’objectif recherché aura été nul. La France perd pied au sahel, les Russes gagnent la confiance des maliens et l’Algérie ne démord pas quant à l’appui des causes sahraouie et palestinienne, les deux épines dans les pieds du duo maroco-israélien.

    Ce partenariat maroco-israélien, annoncé de longue date, condamne en fait les Marocains à s’attendre à des retombées préjudiciables pour le royaume, en ce sens où les populations locales, si elles dénonçaient en sous-sol, le compromis « incestueux » entre l’Emir des croyants et les bourreaux des palestiniens, elles vont avoir tous les motifs pour tempêter, avant qu’une déflagration finale ne mette tout cet accommodement à terre.

    Les Marocains mettront probablement du temps à comprendre que les Israéliens se servent de la coquille vide marocaine pour avancer en terrain hostile, car il est de notoriété que là où les israéliens sont dominants, ils poussent les dirigeants des pays mis sous influence à sous-traiter un bras-de-fer qui n’est pas le leur. Cela a été vérifié au Soudan, au Ghana, au Sénégal, jusque dans les instances dirigeantes de l’Union Africaine, etc.

    Encouragé par les avancées faites au Maghreb arabe grâce au Maroc, ainsi que la sous-région sahélienne, le nouveau patron du Mossad, David Barnea, a préparé tout un plan pour l’Afrique et le renseignement israélien travaille en sous-sol, là où le Maroc met les pieds : écoutes, armement et coopération sont les trois outils qui permettent à Israël de tisser sa toile en Afrique.

    L’Express, 24/11/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Défense #Palestine #Afrique #Mossad #Union_Africaine

  • Maroc: Il y a 56 ans, l’enlèvement et assassinat de Ben Barka

    Il y a 56 ans, l’enlèvement et assassinat de Ben Barka – Malgré d’innombrables théories tentant d’expliquer ce qui lui est réellement arrivé, les circonstances exactes de sa disparition n’ont jamais été établies.

    Mehdi Ben Barka était un homme politique marocain, chef de l’Union nationale des forces populaires (UNPF), parti de gauche, et secrétaire de la Conférence tricontinentale. Opposant à Hassan II, il a « disparu » à Paris en 1965. Malgré d’innombrables théories tentant d’expliquer ce qui lui est réellement arrivé, les circonstances exactes de sa disparition n’ont jamais été établies et, depuis 2009, les enquêtes se poursuivent.

    Historique
    Né à Rabat, au Maroc, d’une famille de fonctionnaires, Ben Barka est devenu le premier musulman marocain à obtenir un diplôme de mathématiques dans une école française officielle en 1950. Il devient un membre éminent de l’opposition marocaine au sein du parti nationaliste de l’Istiqlal, mais se sépare après des affrontements avec des opposants conservateurs en 1959 pour fonder l’Union nationale des forces populaires (UNFP), un parti de gauche.
    En 1962, Ben Barka est accusé de comploter contre le roi Hassan II. Il est exilé du Maroc en 1963, après avoir appelé les soldats marocains à refuser de combattre l’Algérie lors de la guerre des sables de 1963.

    Le 29 octobre 1965, Mehdi Ben Barka a été enlevé (« disparu ») à Paris par des policiers français et n’a jamais été revu. Le 29 décembre 1975, le magazine Time a publié un article intitulé « The Murder of Mehdi Ben Barka », affirmant que trois agents marocains étaient responsables de la mort de Ben Barka, dont l’ancien ministre de l’Intérieur Mohammed Oufkir. Les spéculations persistent quant à l’implication de la CIA. Des agents des services de renseignement français et le Mossad israélien étaient également impliqués, selon l’article.

    L’exil et la signification politique globale
    Ben Barka s’est exilé en 1963, devenant un « vendeur ambulant de la révolution », selon l’historien Jean Lacouture. Il part d’abord à Alger, où il rencontre Che Guevara, Amílcar Cabral et Malcolm X. De là, il se rend au Caire, à Rome, à Genève et à La Havane pour tenter d’unir les mouvements révolutionnaires du tiers-monde en vue de la Conférence tricontinentale qui se tient en janvier 1966 à La Havane, où il affirme dans une conférence de presse que « les deux courants de la révolution mondiale y seront représentés : le courant issu de la Révolution d’Octobre et celui de la révolution de libération nationale ».

    En tant que dirigeant de la Conférence tricontinentale, Ben Barka était une figure majeure du mouvement tiers-mondiste et soutenait l’action révolutionnaire anticoloniale dans divers États, provoquant la colère des États-Unis et de la France. Juste avant sa mort, il préparait la première réunion de la Tricontinentale, prévue à La Havane, à Cuba – l’OSPPAAAL (Organisation de solidarité avec les peuples d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine) a été fondée à cette occasion.
    Présidant la commission préparatoire, il en définit les objectifs : aide aux mouvements de libération, soutien à Cuba soumis à l’embargo des Etats-Unis, liquidation des bases militaires étrangères et de l’apartheid en Afrique du Sud. Pour l’historien René Galissot, « la raison profonde de l’éloignement et de l’assassinat de Ben Barka est à chercher dans cet élan révolutionnaire de la Tricontinentale. »

    Victoria Brittain, écrivain pour The Guardian, a qualifié Ben Barka de « théoricien révolutionnaire aussi important que Frantz Fanon et Che Guevara », dont « l’influence s’est répercutée bien au-delà de leur propre continent ». Ses écrits ont été rassemblés et traduits en français par son fils Bachir Ben Barka et publiés en 1999 sous le titre Écrits politiques (1957-1965).

    Théories sur la disparition de Ben Barka

    Le procès français
    Dans les années 1960, la disparition de Ben Barka est un scandale public suffisant pour que le président De Gaulle déclare officiellement que son gouvernement n’est pas responsable. Après un procès en 1967, deux officiers français ont été envoyés en prison pour leur rôle dans l’enlèvement. Cependant, le juge a estimé que le principal coupable était le ministre marocain de l’Intérieur, Mohamed Oufkir. Georges Figon, un témoin aux antécédents criminels qui avait déclaré plus tôt qu’Oufkir avait poignardé Ben Barka à mort, a été retrouvé mort plus tard, officiellement un suicide. Le préfet de police Maurice Papon (1910-2007), condamné plus tard pour crimes contre l’humanité pour son rôle sous Vichy, est contraint de démissionner après l’enlèvement de Ben Barka.

    Ahmed Boukhari
    Ancien membre des services secrets marocains, Ahmed Boukhari a affirmé en 2001 que Ben Barka était mort pendant un interrogatoire dans une villa au sud de Paris. Il a déclaré que le corps de Ben Barka avait ensuite été ramené au Maroc et détruit dans une cuve d’acide. En outre, il a déclaré que cette cuve d’acide, dont les plans ont été reproduits par les journaux, avait été construite sur les instructions de l’agent de la CIA « Colonel Martin », qui avait appris cette technique pour faire disparaître les cadavres lors de son affectation dans l’Iran du Shah dans les années 1950.

    Ali Bourequat
    Le dissident franco-marocain et ancien prisonnier d’opinion de Tazmamart, Ali Bourequat, affirme dans son livre « Dans le jardin secret du roi du Maroc » avoir rencontré un ancien agent secret marocain dans une prison près de Rabat en 1973-74. L’homme, Dubail, a raconté comment lui et quelques collègues, menés par le colonel Oufkir et Ahmed Dlimi, avaient assassiné Ben Barka à Paris.
    Le corps a ensuite été encapsulé dans du ciment et enterré en dehors de Paris, mais sa tête a été apportée par Oufkir au Maroc dans une valise. Elle a ensuite été enterrée sur le terrain de la prison où Dubail et Bourequat étaient détenus.

    Documents de la CIA
    En 1976, le gouvernement des États-Unis, suite à des demandes formulées dans le cadre de la loi sur la liberté d’information, a reconnu que la Central Intelligence Agency (CIA) était en possession de quelque 1 800 documents concernant Ben Barka, mais ces documents n’ont pas été rendus publics.

    Documents français
    Certains documents secrets français sur l’affaire ont été rendus publics en 2001, provoquant un tollé politique. La ministre de la défense Michèle Alliot-Marie a accepté en 2004 de suivre les recommandations d’une commission de la défense nationale et a rendu publics les 73 documents classifiés supplémentaires sur l’affaire. Cependant, le fils de Mehdi Ben Barka s’est indigné de ce qu’il a appelé une « pseudo-divulgation de dossiers », insistant sur le fait que des informations avaient été retenues qui auraient pu impliquer les services secrets français (SDECE), et peut-être la CIA et le Mossad, ainsi que la responsabilité ultime du roi Hassan II, qui a commodément pu rejeter la faute sur Oufkir après son coup d’État manqué en 1972.

    Driss Basri
    Driss Basri, ministre de l’Intérieur d’Hassan II et son bras droit du début des années 1980 à la fin des années 1990, a été entendu par le juge Patrick Ramaël en mai 2006, en tant que témoin, au sujet de l’enlèvement de Ben Barka. Basri a déclaré au magistrat qu’il n’avait pas été lié à l’affaire Ben Barka. Il a ajouté qu’ »il est possible que le Roi ait été au courant. Il est légitime de penser que de Gaulle possédait des informations… »

    Source : Scam Leaks

  • Maroc : L’affaire Ben Barka, un scandale d’Etats

    Maroc, Mehdi Ben Barka, France, Hassan II, Mossad, israël,

    A qui profite le silence ? 44 ans après l’assassinat politique de Mehdi Ben Barka, l’obstruction franco-marocaine de l’enquête judiciaire continue. Décryptage du scandale, depuis la raison d’Etat qui a conduit au kidnapping, en plein Paris, du leader internationaliste au maintien d’un véritable secret d’Etat sur les commanditaires du crime.
    Un partie de poker menteur. L’objectif ? Gagner du temps. Vendredi 2 octobre, le Parquet de Paris a finalement demandé la suspension des mandats d’arrêts internationaux lancés la veille par Interpol et signés deux ans auparavant par le juge d’instruction Patrick Ramaël. Les personnes recherchées : quatre Marocains, dont deux officiers haut gradés, suspectés d’avoir participé à l‘enlèvement, le 29 octobre 1965, au cœur de Paris, de l’opposant Mehdi Ben Barka. Prétexte invoqué par le Ministère public : Interpol aurait requis des « précisions » supplémentaires pour appliquer les mandats d‘arrêts. Une nouvelle péripétie, qualifiée de « mascarade » par Bechir Ben Barka. Le fils en quête de vérité est indigné par le revirement, en à peine 24 heures, de la place Vendôme. Il est vrai que le ministère de la Justice, sous tutelle du pouvoir politique, sait comment verrouiller et temporiser. Dans la pratique, pour être exécutable, un mandat d’arrêt international impliquant la France a besoin de son feu vert. Disposant depuis deux ans des mandats, la Chancellerie les avait transmis au ministère de l’Intérieur qui les a remis par la suite à Interpol pour les besoins d’une diffusion internationale. Heureuse coïncidence : mardi dernier, Brice Hortefeux, ministre de l’Intérieur, revenait précisément de Rabat où il s’est entretenu avec son homologue marocain.
    A l’annonce de cette énième chicanerie administrative, Maurice Buttin, l’avocat historique de la famille Ben Barka, a soupçonné, à voix haute sur France Info, l’Elysée d’être responsable de l‘obstruction judiciaire par la probable instruction de consignes adressées, via Michèle Alliot-Marie, au Parquet de Paris. L’avocat a tiré les leçons de la parodie de procès de 1967, qui s’acheva sur l’incrimination insuffisante de seconds couteaux, au profit de l’appareil d’Etat français, qui fut préservé, et la condamnation, par contumace, du général Oufkir, protégé au Maroc. En 1975, le dépôt d’une nouvelle plainte pour assassinat a inauguré une procédure judiciaire, longue, sinueuse et bien embarrassante pour l’amitié franco-marocaine. La levée du secret-défense s’est faite progressivement en France ces dernières années (2000, 2004 et 2008) sans pour autant apporter au dossier les pièces nécessaires à la résolution du crime. Pour le tandem Paris-Rabat, le tabou majeur se résume depuis près d’un demi-siècle à trois mots, formant un patronyme : Mehdi Ben Barka.
    VRP de la Révolution
    Avant de devenir un thriller judiciaire, l’affaire Ben Barka, non élucidée à ce jour, est d’abord un roman noir, entre tragédie grecque et film d’espionnage. C’est l’histoire d’un brillant mathématicien devenu le chantre du socialisme révolutionnaire. C’est aussi l’ascension d’un nationaliste combattant pour l’indépendance de son pays et bientôt propulsé dans l’arène mondiale pour insuffler aux peuples du Sud l’espérance de l‘émancipation. C’est surtout l’odyssée d’un ancien détenu contraint à l’exil qui sera finalement rattrapé par une conjuration d’Etats. C’est enfin, ironie du sort, le drame d’un professeur qui sera condamné à mort par son ancien élève devenu souverain, le roi Hassan II.
    Figure intellectuelle de la gauche panafricaniste, Ben Barka a été abattu en plein vol, à l’âge de 45 ans, alors que son charisme s’étoffait sur la scène internationale. 1965 : la Guerre froide se déploie sur les cinq continents. Alors que la décolonisation se généralise, les Etats refusant la mainmise des empires américain et soviétique se sont regroupés sous la bannière des non-alignés. Dans la frénésie idéologique de l’époque, certains rêvent du Grand Soir pour les populations victimes des « séquelles du colonialisme traditionnel », selon les termes de Ben Barka, engagé dès l’âge de 14 ans dans la lutte pour l’indépendance nationale. Cette première bataille aboutit en 1956 quand la France renonça au « protectorat » du Maroc. Mais déjà, ailleurs, sur tout le continent africain comme au-delà des rives, d’autres combats restent à mener, sur une plus grande échelle. Durant le début des « années de plomb », qui verront les autorités marocaines pratiquer une répression impitoyable à l’encontre des dissidents du royaume, le leader socialiste va devoir rapidement, pour sa propre sûreté, quitter le pays et devenir, selon l’expression employée par Jean Lacouture, historien et journaliste engagé dans l’anti-colonialisme, « le commis-voyageur de la révolution ». Il lui restera alors neuf années à vivre, pour se plonger corps et âme dans le tumulte révolutionnaire et devenir un leader du tiers-monde, à la manière de Patrice Lumumba et Che Guevara, tous deux également assassinés durant cette palpitante décennie.
    La mort comme une équation à x inconnues
    Il est environ midi, ce 29 octobre 1965. Des hommes ont rendez-vous à Saint-Germain-des-Prés pour discuter cinéma. Le producteur Georges Figon, escroc mythomane, proche à la fois des milieux littéraires et des truands parisiens, a proposé à Mehdi Ben Barka, avec la complicité du journaliste Philippe Bernier et sous la direction de mystérieux intermédiaires, de financer la réalisation d’un film documentaire, intitulé Basta ! et consacré aux mouvements de libération nationale. Croyant au rôle de l’image comme instrument d’éducation populaire, le Marocain est séduit par l’aventure, d’autant plus que des artistes prestigieux ont confirmé leur participation au projet, parmi lesquels Marguerite Duras et le réalisateur Georges Franju. Ces derniers seront par la suite effarés d’apprendre que cette production était un leurre uniquement destiné à piéger physiquement Mehdi Ben Barka. La venue du leader politique sur les lieux du rendez-vous sera rapidement suivie de son embarquement par deux policiers accompagnés d’un informateur de la SDECE, le contre-espionnage français. Direction : Fontenay-le-vicomte, dans la villa de Georges Boucheseiche, militant du Service d’Action Civique et barbouze notoire. La suite du kidnapping demeure nimbée de mystère. Des témoignages disparates relateront la détention, la torture et le meurtre de Ben Barka, dont le corps disparaîtra tout aussi mystérieusement.
    La France, embarrassée par l’assassinat d’une figure politique internationale sur le sol de son territoire, laissera entendre que les autorités marocaines seules sont responsables, qu’il s’agisse d’une décision souveraine prononcée par le roi Hassan II ou d’un acte réalisé indépendamment par le général Oufkir, surnommé le « Boucher » pour ses féroces répressions des insurrections populaires. Commentant l’incident diplomatique, de Gaulle aura ces mots : « Rien, absolument rien, n’indique que le contre-espionnage et la police, en tant que tels et dans leur ensemble, aient connu l’opération, a fortiori qu’ils l’aient couverte » Le président de la République ment, par impuissance : au cœur de l’appareil sécuritaire français, une frange anti-gaulliste, autonome, issue en partie de l’OAS et en contact direct avec des services secrets étrangers, perdure et s’active à chaque opportunité, quitte à mettre dans l’embarras le chef de l’Etat. Ce sont des policiers français qui feront monter dans leur voiture Mehdi Ben Barka et c’est un « honorable correspondant » du SDECE, Antoine Lopez, qui chapeautera le début de l’opération en supervisant le rapt.
    Même si la piste la plus probable dans la genèse du crime aboutit au Maroc, sa réalisation matérielle a nécessairement bénéficié d’un assistance étrangère. Eliminer Ben Barka était devenu un objectif commun à certaines puissances occidentales, et leurs alliés, dans la répression des mouvements de libération du tiers-monde.
    Rallier le dissident ou l’éliminer
    De nombreux Etats avaient un intérêt particulier à voir disparaître l’agitateur. En premier lieu, le Maroc : après avoir tenté de rallier l’intraitable opposant en lui promettant son intégration à un futur gouvernement d’union nationale, le nouveau roi Hassan II passera rapidement d’une cordiale amitié envers son ancien professeur de mathématiques à une farouche détermination à le supprimer, politiquement puis physiquement. Le 22 novembre 1963, alors que le monde a les yeux braqués sur Dallas où l’on vient d’annoncer l’assassinat de Kennedy, le souverain alaouite condamnera à mort le leader de la gauche marocaine, coupable de conspiration à l’encontre de la monarchie. Moins de deux ans plus tard, la sentence sera appliquée, par des voies détournées. Certains, comme le chroniqueur de Jeune Afrique, Béchir Ben Yahmed, verront dans les causes de l’acharnement du roi un fait méconnu du grand public : la prise de position inattendue de Ben Barka durant la « Guerre des sables » qui vit en octobre 1963 s’opposer militairement le Maroc et l’Algérie. L’internationaliste préféra soutenir alors l’Algérie, plaque tournante à l’époque des groupes révolutionnaires, plutôt que son propre pays d’origine. Une insolence de trop pour le monarque chérifien.
    « Notre mouvement constitue une partie d’une lutte mondiale qui va de la Chine à Cuba » : quand il prononce ces mots au Congrès du parti socialiste marocain en 1962, Mehdi Ben Barka affiche clairement la couleur. Rouge vif. Sans s’aligner expressément sur le bloc communiste, restant fidèle en cela à l’esprit des non-alignés, le Marocain prend position, quitte à s’attirer l’irritation du gendarme mondial, les Etats-Unis, à l’affût permanent des contestataires.
    Président du comité préparatoire de la Conférence Tricontinetale, qui s’ouvrira à La Havane le 3 janvier 1966, Mehdi Ben Barka participait, de facto, à la convergence des mouvements indépendantistes. Son programme de lutte contre l’analphabétisme et le sous-développement avait fait des émules. Etendre à l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine le projet commun de résister à l’emprise du Nord : cela procure indéniablement quelques inimitiés tenaces, surtout quand l‘intéressé se consacre en particulier à démasquer ce que l‘on commence alors à nommer le « néo-colonialisme ». A cela s’ajouta un cocktail détonant, composé d’une dénonciation des bases militaires étrangères, d’une condamnation sans équivoque du nucléaire et de la solidarité revendiquée avec les luttes armées. Evoquant la rencontre historique qui aura lieu à Cuba, Ben Barka devient lyrique, dans un esprit prônant la symbiose idéologique : « Les deux courants de la révolution mondiale y seront représentés : le courant surgi avec la révolution d’Octobre et celui de la révolution nationale libératrice ». Si certains voudront voir en lui un précurseur visionnaire de l’altermondialisme, d’autres décèleront, au contraire, dans son discours une radicalité plus proche de celle des futurs groupuscules armés d’extrême-gauche qualifiés, par la suite, de terroristes. Le but ultime, déclaré par l’impétueux utopiste : la « libération totale ».
    Traqué par la CIA et le Mossad
    Les officiels américains, séduits par son aura particulière, auraient d’abord tenté de récupérer le leader. Mais sa radicalisation rapide dans les années 60/63, aussi bien à l’encontre des intérêts de Washington à travers le monde qu’envers le régime marocain, aura tôt fait de le transformer en ennemi public à surveiller. De près. Ainsi, la CIA avait collecté environ 1800 documents, de trois ou quatre pages chacun, sur l’opposant marocain. En 1976, la famille Ben Barka a demandé la déclassification de ces archives mais le principe de la sécurité nationale des Etats-Unis a été invoqué, bloquant toute procédure dans ce sens. Des organisations de défense des droits de l’homme ont adressé aux autorités américaines une requête similaire en 2002, en vain.
    Si l’implication des Etats-Unis ne provoque plus la controverse, tant la collaboration entre Rabat et Washington était déjà réputée pour sa qualité unique dans le monde arabe, il en va différemment de la piste israélienne. A l’instar de l’Egypte et de la Jordanie, le Maroc a développé des liens étroits avec Tel Aviv, mais beaucoup plus tôt, dès les années 60. Le roi Hassan II était fasciné en privé par la domination militaire d’Israël sur la région, en dépit de son affichage public pro-palestinien. La communauté juive marocaine, dont une grande partie a émigré en Israël, entretiendra longtemps une relation d’admiration et de vénération pour le souverain alaouite. Elle n’a pas oublié que le père de celui-ci avait explicitement protégé les Juifs marocains de toute persécution lors de la période pétainiste. Dans cette bienveillance de Tel Aviv envers Rabat, un organisme jouera un rôle fondamental : le Mossad. Le service d’espionnage apportera ses compétences au profit de la monarchie marocaine, en toute loyauté, en échange d‘informations confidentielles sur les autres chefs d‘Etat de la Ligue arabe. Cette contribution sera d’autant plus aisée qu’elle favorisera à la fois les intérêts marocains et américains. Ainsi en va-t-il de l’épineux cas Ben Barka.
    En 1966, deux journalistes israéliens, Maxim Ghilan et Samuel Mhor, ont révélé dans le magazine Bul la participation active du Mossad à l’enlèvement de Ben Barka, par l’entremise d’un homme d’affaires, juif marocain, basé en Europe. L’article donne les détails de l’opération, qui devait inclure faux passeports, planques et administration de poison. La fuite de cette information explosive découla d’un conflit entre deux chefs rivaux du service secret. Scandale à Tel Aviv et mesures immédiates de rétorsion : le magazine fut saisi des kiosques et les deux journalistes ont été jugés et condamnés à deux mois de prison pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». La reprise du scoop par les confrères étrangers, dont Time magazine et le Monde, provoqua une crise politique en Israël, divisant le Parti travailliste et embarrassant considérablement le Premier ministre Levi Eshkol.
    L’assistance logistique israélienne au kidnapping de Ben Barka ne devrait pourtant pas surprendre les connaisseurs des relations diplomatiques occultes entre Rabat et Tel Aviv. Même l’historien Alexandre Adler, qu’il serait délicat d’accuser d’anti-sionisme primaire, a reconnu à maintes reprises, notamment sur France Culture et Arte, la réalité de la troublante connexion attestée, à nouveau, par Time en 1975. Comme l’ont précisé les chercheurs Ian Black et Benny Morris, dans leur ouvrage, paru en 1991 et consacré à l’histoire secrète d‘Israël, cette implication est le résultat direct de la requête formulée en 1965 par le général Oufkir à David Kimche, du Mossad, de venir en aide au Maroc afin de capturer le premier opposant à Sa Majesté. Le Maroc, les Etats-Unis, Israël, et la France comme théâtre des opérations : une conjuration inédite mais efficace, dont le déroulement exact de la trame demeure inconnu. Une disparition brutale pour Mehdi Ben Barka qui explique la ténacité de ceux qui ont décidé, par la suite, de comprendre et de relater ce qui s’est réellement passé.
    Révélations, faux scoops et désinformation
    Alors que c’est le goût pour le 7ème Art qui avait causé la perte de Ben Barka, le cinéma reprendra l’histoire de sa fin tragique, digne du grand écran, avec l’Attentat, polar sec et nerveux réalisé par Yves Boisset en 1972, durant l’âge d’or des films politiques. Plus récemment, un téléfilm de Jean-Pierre Sinapi, diffusé sur France 2, sera accusé de déformer la réalité des faits au profit du Maroc.
    A côté des œuvres de fiction, la traque judiciaire comme journalistique de la vérité suppose de dissocier les pistes essentielles des hypothèses superflues, mais aussi, et surtout, de démêler le vrai du faux. Comme le remarque la journaliste Zakya Daoud, certaines parties prenantes à l’affaire ont tout intérêt à orchestrer une « surabondance de détails » pour rendre plus complexe la résolution de l’équation. L’affaire Ben Barka sera inaugurée par l’Express ,en janvier 1966, à la veille du suicide, bien accommodant,de Georges Figon, organisateur du traquenard et à partir duquel le scandale va éclater.
    La presse à sensation rebondira à plusieurs reprises sur le sujet, allant de pseudo-révélations fournies par de mystérieux initiés à des tentatives évidentes de désinformation opérées en amont. Quand l’ancien membre des services secrets marocains, Ahmed Boukhari, publie en 2002 son livre Le Secret , dont les extraits les plus croustillants seront dévoilés dans la revue Maroc Hebdo et dans Le Monde, beaucoup y verront une accumulation suspecte de faits relatés, comme le récit pittoresque de la dissolution du corps de Ben Barka dans une cuve d’acide. Quelques années plus tard, c’est l’Express qui tentera de refaire le joli coup médiatique de 1966 en dévoilant, grâce à l’historien tchèque Petr Zidek, le rôle imputé au leader marocain en tant qu’agent du KGB.
    Enfin, dans une énième « découverte » qui n’a pas manqué de faire sourire ou s’indigner ceux qui ont connu intimement Ben Barka, aussi bien ses proches que ses ennemis, un journaliste israélien, Shmouel Seguev, reprenant en cela la thèse audacieuse de l’historien Yigal Bin-Nun, a publié en 2008 « Le lien marocain », ouvrage consacré aux liens secrets entre le Maroc et Israël. Le livre, préfacé par l’ancien chef du Mossad Ephraïm Lévy, contient une stupéfiante assertion : l’opposant marocain, piégé, en autres, par des espions israéliens, avait requis en 1960 l’aide financière du Mossad pour renverser la monarchie alaouite. David Ben Gourion, le fondateur d‘Israël, en aurait alors immédiatement averti le roi Hassan II. De même que les Etats-Unis auraient tenté d’amadouer Ben Barka, avant de le considérer comme une menace pour leurs intérêts et ceux de leurs alliés, Israël aurait donc, dans un premier temps, été sollicité par le socialiste révolutionnaire avant de prendre définitivement parti pour son ennemi juré, le monarque absolu Hassan II, « despote éclairé » et conciliant. Quoiqu’il en soit de la véracité de ces affirmations, une leçon ultime ressort de la tragédie. Les deux « démocraties-phares » ont donc jugé plus utile, in fine, de soutenir le tyran diplomate et de faciliter, au passage, l’élimination du combattant pour les libertés fondamentales. Message à l’attention de l’Axe du Mal et autres Etats voyous : « Faites ce que je dis mais ne faites pas ce que je fais ».
    Le temps presse. Comme le souligne Bechir Ben Barka, « des témoins potentiels ont disparu ces dernières années, d’autres sont au soir de leur vie. Nous n’aimerions pas que la vérité parte au fond d’une tombe ». Dévoiler le canevas de l’affaire consistera à chercher toutes les responsabilités, en dedans comme au-delà de l’axe franco-marocain.
    Interpol, organisation dirigée par l‘Américain Ronald K. Noble, serait-elle la mieux placée pour demander, également, des comptes à l’appareil d’Etat français et aux services secrets des Etats-Unis et d’Israël pour les graves présomptions qui pèsent sur eux ? En droit pénal international comme en Realpolitik , la réponse est, évidemment, négative.
    Cependant, malgré la chape de plomb, certains continuent d’honorer sa mémoire et de se battre pour connaître un jour la vérité. Depuis Belfort, où il enseigne, à son tour, les mathématiques, Bechir Ben Barka s’efforce de déchiffrer l’énigme. En mémoire de son père comme envers tous ceux qui, jadis, Marocains et étrangers de par le monde, ont cru en l’espérance révolutionnaire globale, incarnée et défendue avec ardeur par Mehdi Ben Barka. Le communiste libertaire Daniel Guérin, enquêteur inlassable et spécialiste de l’affaire, avait prédit, au sujet de leader internationaliste, la conclusion inéluctable d’un destin héroïque : « Ce mort aura la vie dure, ce mort aura le dernier mot ».
  • Marruecos: el Rey no parece estar interesado por la gestión política (Wikileaks)

    Marruecos, Wikileaks, Mossad, Israël, Mohammed VI, pouvoir, #Marruecos,

    Mossad: Marruecos se está adaptando mejor a las cuestiones relacionadas con el terrorismo, aunque el Rey parece desinteresado en la gobernanza
    Una correspondencia diplomática clasificada de EEUU ha revelado que Dagan. M, que días antes fue jefe de la inteligencia exterior israelí « Mossad », dijo en una reunión sobre terrorismo con Francis Fragos, vicepresidente de EEUU para asuntos de seguridad nacional y contraterrorismo, que « Marruecos está haciendo un mejor trabajo de adaptación a los temas relacionados con el terrorismo, incluso si el Rey parece desinteresado en la gobernanza ».
    Los documentos oficiales informan de que « Marruecos cortó las relaciones con Irán a mediados de 2009 a petición de Arabia Saudí ».
    Los documentos publicados por el sitio web Wikileaks sobre los archivos del Reino de Marruecos indicaron que Marruecos se opone totalmente a que Irán adquiera armas nucleares, y pidió a la comunidad internacional que utilice todos los medios posibles y necesarios para impedir que Irán adquiera una bomba nuclear « porque esto animaría a Argelia a tenerla también » (..)
    De hecho, el documento reveló que el Secretario General del Ministerio de Asuntos Exteriores marroquí, Hallal, informó al embajador estadounidense de que « si Irán consigue un arma nuclear, sería una catástrofe para la región de Oriente Medio, especialmente para Marruecos, porque abriría la carrera armamentística » y aceleraría, lo que el funcionario describió como « el programa nuclear militar argelino ».
    En otro documento, de los archivos de Wikileaks, que se refieren a los escándalos en el reino marroquí, la embajada de Estados Unidos en Rabat dijo que el juicio de Belaâredj no fue justo. Otro documento reveló que Níger pidió a Marruecos en 2007 armas y equipos para hacer frente a los grupos terroristas en la región del Sahel.
  • Post scriptum : Contresens

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Israël, Mossad, #Maroc, #Algérie, #SaharaOccidental, #Israël,

    Par B. Chellali
    En quoi les réalités des faits sociopolitiques fourniraient-elles des arguments aux opinions politiques qui naviguent à contresens des aspirations du peuple ? Elles ne peuvent, au contraire, que valoriser aux yeux de tous les Algériens une culture nationaliste dont certains ont sûrement beaucoup à apprendre.
    Les fausses valeurs, si propices aux spéculations démagogiques, prennent comme toujours racine dans l’animosité et l’ignorance de ces réalités. Ceux qui désirent occulter les mutations profondes enregistrées par le pays au lendemain du 22 février 2019 le savent. Mais ils s’entêtent à verser dans leurs illusions.
    Le hasard serait-il seul responsable de la  » bonne  » coordination de certains politicards et leurs relais visant des événements nuisibles qu’ils osent faire subir à la société algérienne, à l’instar de la récente tragédie en kabylie et l’assassinat du jeune Djamel Bensmaïn.
    Cette tragédie reflète en réalité celle des ennemis internes et externes de l’Algérie qui tentent et estiment qu’il faut mettre un terme ou freiner considérablement le redressement du pays, son expérience démocratique, détourner les efforts et les énergies de l’État vers des problèmes où pourraient s’épuiser ses ressources et les capacités créatrices du peuple.
    Des ennemis pilotés par le Makhzen et le Mossad qui souhaitent relever le courageux défi que l’Algérie lance à ceux qui cherchent sa déstabilisation, qui cherchent à maintenir le Maghreb arabe et l’Afrique, sources inépuisables de richesses naturelles, sous la domination des monopoles et des multinationales.
    Un sionisme  » fleuri  » par le colonialisme marocain qui veut que soit réduite au silence l’une des rares voix qui reste pour soutenir la résistance palestinienne et s’opposer à sa liquidation graduelle.
    Un sionisme qui est également en soutien à son allié marocain pour que soit éliminé un important bastion de défense des droits du peuple du Sahara occidental.
    Le Maroc en normalisant ses relations avec l’État hébreu est devenu une  » pandémie  » permanente pour toute la région alors qu’Israël essaie de faire avancer par l’intermédiaire de son allié (Maroc) son plan géostratégique pour son incursion en Afrique, à l’image de son admission en tant qu’observateur au sein de l’Union africaine (UA).
    Makhzen et Mossad profitent d’un continent fragile et qui est en période de saturation et de conflits pour répandre leur manière la plus terrible et la plus sordide de déstabilisation.
    Dans cet esprit, la politique du Maroc et ses mandataires est de multiplier les brèches et les conflits au sein du Maghreb arabe et de l’Afrique. Une philosophie choisie par le palais royal et un moyen qui détournerait l’opinion internationale de la colonisation du Sahara occidental où le Maroc bafoue sans impunité les résolutions et les recommandations des Nations Unies quant à l’organisation d’un référendum et cela en commun silence de certaines capitales occidentales dont les États sont membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU.
    Alger se positionne en permanence contre les faits accomplis et persiste encore pour la confirmation du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, vigilance à l’égard des menées de déstabilisation venant du Makhzen et du Mossad, y compris dans la région visant à attiser la panique pour mieux faire sentir la poigne d’Israël et torpiller les efforts de rapprochements entre les États du continent.
    Cela étant, il n’est point possible aujourd’hui pour l’Algérie de se taire ou d’ignorer ce qui se trame à ses frontières Ouest et de se tenir prête à mettre en valeur une légitime défense de son intégrité territoriale si elle venait à être menacée.
    La nécessité s’en faisait sentir, des mises au point ont été annoncées par la récente réunion extraordinaire du Haut conseil de sécurité (HCS) dont le ton contraste avec les tentatives de déstabilisation du pays orchestrées par le Maroc et Israël avec la complicité de traîtres algériens.
    B. C.
    Le Maghreb, 25/08/2021
  • Le nº2 du Mossad pourrait-il être un arabe israélien ?

    Le nº2 du Mossad pourrait-il être un arabe israélien ?

    Israël, Mossad, #Israël, #Mossad,

    ALLEZ SAVOIR CE QUI SE PASSE DANS LA TÊTE D’UN YIDDISH

    Selon le média israélien « IsraëlValley », le député Ram Ben-Barak (Yesh Atid), ancien n°2 du Mossad et président actuel de la commission des Affaires étrangères et de la Défense, a donné une réponse au journaliste Kalman Liebeskind.

    Ce dernier lui a demandé s’il accepterait qu’un Arabe israélien, même membre du parti islamique Ra’am devienne un jour n°2 du Mossad ? Réponse de Ram Ben Barak : « Je n’aurais rien contre je dirais même que j’attends ce jour avec impatience ! »

    Le Mossad est l’une des trois agences de renseignement d’Israël, avec le Shabak (plus connu sous le nom de « Shin Bet », qui est le service de sécurité intérieure) et l’Aman (chargé de la sécurité militaire).

    Contrairement au gouvernement, au parlement (Knesset), à l’Armée de défense d’Israël (Tsahal) et à l’agence de sécurité intérieure (Shin Bet), les objectifs, la structure et les pouvoirs du Mossad sont exemptés des lois constitutionnelles de l’État.

    Son activité est soumise à des procédures secrètes qui n’ont jamais été révélées.

    Son directeur (appelé le Ramsad, abréviation de « Rosh Ha-Mosad »), actuellement Yossi Cohen, relève directement et uniquement du Premier ministre.

    L’Express, 19/08/2021

  • Maroc-Algérie: Nous n’avons pas les mêmes valeurs

    Il y a des incompatibilités de caractère qu’aucun mariage de raison ne saurait surmonter. Et il est peu probable que la demande que vient de nous faire la monarchie voisine dans un discours déconcertant de faux angélisme rencontre bonne fortune. Car ce n’est pas seulement une frontière, c’est un monde qui nous sépare.

    1) Une mémoire courte

    D’aucuns s’interrogent sur cette sortie lénifiante du roi du Maroc qui évoque longuement l’Algérie, laissant penser que notre pays représente désormais l’unique préoccupation et priorité nationale de sa politique extérieure et intérieure.

    Ainsi, au-delà de cet intérêt (re)marqué à notre endroit, beaucoup se demandent à quelle fin et à qui était destinée l’allocution de Mohamed 6, mais surtout si ce dernier souffre d’amnésie (sélective) ou de déni de la réalité. Certains vont jusqu’à conjecturer qu’il est déconnecté de la réalité et qu’il n’est pas au courant de ce qu’il se passe dans son pays. D’autres encore durent, sans doute, guetter des excuses qui ne viendront jamais.

    Quid en effet du Pegasusgate, de la question palestinienne, de la perfidie et de la bassesse des manœuvres du représentant du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, etc ?

    À cette occasion, nous rappellerons à ce cher monsieur que nos fiers compatriotes kabyles avaient déjà adressé une fin de non-recevoir en répondant à l’infamante et sournoise agression de 1963. Harassés, les armes encore fumantes d’une longue et terrible guerre pour la libération de TOUT le pays, ils n’hésitèrent pas à voler à l’appel du devoir pour la défense de notre intégrité territoriale et portèrent notre étendard jusqu’à l’intérieur des terres marocaines.

    Et, durant le jour historique de la déclaration d’indépendance, dans l’immense joie d’un peuple célébrant sa liberté et sa souveraineté enfin recouvrées, l’on recherchera en vain, dans toutes les régions du pays au million et demi de chahids, un autre drapeau que celui qui cause une réaction épidermique et suscite tant d’acrimonie au royaume chérifien : le drapeau vert et blanc flanqué de l’étoile et du croissant.

    En effet, l’autre « drapeau », celui de Jacques Benêt, n’apparaissait nulle part car il n’existait tout bonnement pas. Il ne verra le jour que dans les années 70 à Paris, en représailles à la nationalisation des hydrocarbures par Boumediene, une autre bête noire dont la simple évocation donne encore des sueurs froides à nos ennemis classiques. Osera-t-on la comparaison avec le drapeau de la république du Rif, proclamée dès 1921… en terre rifaine ?

    2) La liberté et la souveraineté, priorités d’un peuple fier

    Quant à nos dotations militaires qui mettent tant en émoi, quoi de plus naturel qu’un peuple guerrier qui s’arme. Chacun se souviendra de l’exercice tragi-comique de ce brave sujet de sa majesté présentant des photos de quelques armements en service dans notre ANP et commentant leurs prix respectifs. Comment pourrait-il saisir cette fierté farouche de l’algerien(ne) qui lui fait chérir sa liberté et sa souveraineté bien plus qu’une assiette bien garnie, car à quoi bon une bedaine pleine si l’on n’est pas maître en sa demeure ? Le peuple algérien sait le prix de la lutte et des sacrifices pour son indépendance (contrairement au royaume du Maroc à qui il fut accordé l’interdépendance) et il mettra tout en œuvre pour conserver et consolider cet acquis.

    Que n’a-t-il appliqué la grille de sa comparaison sur son propre pays au lieu du nôtre (où notre politique économique relève d’une décision souveraine qui ne regarde que les Algérien(ne)s et où nulle partie extérieure n’a le droit de s’ingérer) ? Il y aurait sans doute ici bien plus matière à s’offusquer du comportement d’un émir el mouhminin qui s’octroie toutes les libéralités (montres de plusieurs millions de dollars, châteaux à l’étranger, etc) alors que la majeure partie de son peuple vit sous le seuil de la pauvreté.

    Dans une autre intervention, Omar Hilale pensait dénoncer : « L’Algérie arme, l’Algérie soutient, l’Algérie finance le Polisario ». Nous répondrons que nous en sommes fiers, car non seulement il s’agit d’une cause juste et noble au même titre que la question palestinienne mais c’est également un devoir, moral et civil. En effet, transposé dans le code pénal, l’abstention de lui porter secours serait considéré comme une non-assistance à personnes en danger.

    3) La Palestine, une cause consacrée

    Pour ce qui est des relations avec la Palestine, le monde entier pourra témoigner de la constance de la position de l’Algérie. Le peuple palestinien pourra toujours compter sur le soutien inconditionnel de son plus grand et fidèle défenseur, et se rassurer de ne jamais assister un jour à la trahison de l’Algérie (comme il a vu celle de certains pays dont le Maroc qui vit une parfaite idylle avec le sionistan), car la cause palestinienne (ainsi que celle du Sahara Occidental) a été inscrite dans la constitution. De ce fait, toute velléité de normalisation devient mécaniquement inconstitutionnelle, voire passible de sanctions pénales.

    D’ailleurs les palestiniens ont rendu hommage à notre pays en élisant le président Abdelmadjid Tebboune, Personnalité de l’Année 2020. Quant au Maroc, c’est le sionistan qui lui a rendu ses civilités et a donné le nom de Hassan 2 à une de ses rues, certainement pour services rendus, notamment pour sa scélérate trahison des pays arabes à la veille de la guerre des 6 jours, où le roi du Maroc avait placé des micros pour le Mossad durant la réunion des pays arabes à Casablanca. Cela leur coûtera la défaite.

    4) Le Maroc, un ami qui vous veut du bien

    Comme on aura pu le constater, l’histoire du Maroc est jalonnée par une succession de traîtrises, aussi loin que l’on porte le regard. Dès lors, quel accueil faut-il réserver à la proposition de Mohamed 6 de rouvrir la frontière ? Une ligne poreuse dans les années 90, où l’implication du Maroc est avérée aujourd’hui dans les événements de la décennie noire et dans le trafic de drogue. A ce propos, par quel mystère, quel lien logique le royaume, tout en prétendant placer la lutte contre la drogue au centre de ses priorités, en demeure-t-il le 1er exportateur mondial ?

    A l’évidence, la façade avenante que l’on a fabriquée pour le Maroc est en train de se fissurer de toute part et laisse paraître son vrai visage. Et l’Algérie n’est pas totalement étrangère à cette tombée de masque. En reprenant la place qui lui est due dans le continent, elle offre le contraste saisissant entre un Etat qui agit pour la paix et combat l’impérialisme et un pays qui contribue à déstabiliser d’autres nations aux côtés des impérialistes.

    C’est pourquoi la frontière entre nos deux pays est fermée et le restera probablement pour longtemps encore, car manifestement nous n’avons pas les mêmes valeurs.

    Miloud Boumaza

    La Patrie News, 05/08/2021

    Etiquettes : Maroc, Algérie, Palestine, Israël, Mossad, Sahara Occidental, #Maroc #Algérie

  • Pegasus a coûté 55 millions de dollars aux saoudiens

    Les révélations concernant des personnalités politiques mettent Israël sous une pression croissante quant à l’étendue de la surveillance.

    En 2017, peu de gens auraient contesté le fait qu’Israël et l’Arabie saoudite étaient des ennemis régionaux. Officiellement, les pays n’avaient pas de liens diplomatiques. Pourtant, pour un petit groupe d’hommes d’affaires israéliens participant à des réunions secrètes avec des responsables saoudiens à Vienne, à Chypre et à Riyad cet été-là, il y avait des signes de réchauffement des relations.

    Les hommes d’affaires représentaient le groupe NSO. Leur mission consistait à vendre aux Saoudiens le système d’espionnage de qualité militaire de NSO, Pegasus.

    Selon une personne qui a assisté à la réunion en juin 2017 à Chypre, un haut responsable du renseignement saoudien a été « stupéfait » par ce qu’il a vu. Après une longue discussion technique, l’espion saoudien, qui avait apporté un nouvel iPhone, s’est vu montrer comment Pegasus pouvait infecter le téléphone et être ensuite utilisé pour actionner à distance sa caméra.

    « Vous n’avez pas besoin de comprendre la langue pour voir qu’ils étaient stupéfaits et excités et qu’ils ont vu ce dont ils avaient besoin », a déclaré la personne.

    NSO Group affirme qu’il ne vend des logiciels espions qu’à des organismes gouvernementaux agréés.

    Le gouvernement israélien avait donné à NSO Group l’autorisation explicite d’essayer de vendre des outils de piratage de fabrication locale aux Saoudiens. Il s’agissait d’un arrangement confidentiel qui a abouti à la conclusion d’un accord à Riyad d’une valeur d’au moins 55 millions de dollars.

    « En Israël, il existe un fort mouvement politique visant à faire de la diplomatie par le biais des affaires », a déclaré cette personne, sous couvert d’anonymat. « Les affaires d’abord, la diplomatie ensuite. Lorsque vous concluez un accord ensemble, cela ouvre beaucoup de portes à la diplomatie. »

    Il est courant que les gouvernements aident les entreprises à exporter leurs produits. NSO, après tout, emploie d’anciens responsables du cyberespionnage israélien et conserve des liens avec le ministère de la défense.

    Mais les révélations sur la façon dont des États répressifs tels que l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Azerbaïdjan et d’autres ont utilisé la technologie de NSO pour cibler des avocats, des militants et des journalistes spécialisés dans les droits de l’homme soulèvent des questions pour Israël et ont placé le problème sous un nouvel éclairage.

    Ces révélations menacent d’exercer une pression diplomatique sur Israël, qui se demande s’il n’utilise pas la licence du logiciel espion de NSO pour exercer une influence politique et s’il ne permet pas que le logiciel soit vendu à des pays non démocratiques susceptibles d’en faire un mauvais usage.

    Un récent rapport de transparence publié par NSO Group reconnaît que la société est « étroitement réglementée » par les autorités de contrôle des exportations en Israël. La Defense Export Controls Agency (DECA) du ministère israélien de la défense « restreint strictement » l’octroi de licences pour certains produits de surveillance en se basant sur sa propre analyse des clients potentiels du point de vue des droits de l’homme, a déclaré la société, et a rejeté les demandes de licences d’exportation de NSO « dans un certain nombre de cas ».

    En outre, NSO a également été soumis à un examen réglementaire « approfondi » par Israël, en plus de son propre « cadre interne robuste ».

    Au sein du NSO, le processus utilisé par Israël pour déterminer si les pays peuvent se voir vendre la technologie est considéré comme un « secret d’État ». Une personne au fait du processus a déclaré que des responsables du conseil de sécurité nationale et du bureau du premier ministre israéliens étaient connus pour donner leur avis.

    Dans le cas de l’Arabie saoudite, des sources familières avec la question ont déclaré que le royaume a été temporairement coupé de l’utilisation de Pegasus en 2018, pendant plusieurs mois, suite au meurtre de Jamal Khashoggi, mais a été autorisé à recommencer à utiliser le logiciel espion en 2019 suite à l’intervention du gouvernement israélien.

    On ignore pourquoi le gouvernement israélien a exhorté l’ONS à reconnecter l’outil de surveillance pour Riyad.

    Cependant, les 10 pays dont l’analyse médico-légale pour le projet Pegasus suggère qu’ils ont effectivement abusé de la technologie jouissent tous de relations commerciales avec Israël ou ont des liens diplomatiques avec le pays qui se sont nettement améliorés ces dernières années.

    Dans deux pays clients de NSO, l’Inde et la Hongrie, il semble que les gouvernements aient commencé à utiliser la technologie de la société dès ou après la rencontre de leurs premiers ministres respectifs avec le premier ministre israélien de l’époque, Benjamin Netanyahu, lors de rencontres très médiatisées destinées à stimuler la coopération en matière de commerce et de sécurité. Il est entendu qu’aucun pays considéré comme ennemi d’Israël – comme la Turquie – n’a été autorisé à acheter les produits de NSO.

    « Les marchés dictent ce qui fonctionne, je ne dicte pas … le seul endroit où je suis réellement intervenu … est la cybersécurité », a déclaré Netanyahu lors d’une conférence de presse en Hongrie en 2017 alors qu’il se tenait à côté du premier ministre du pays, Viktor Orbán.

    Ce qui n’est pas clair, c’est si les agences de renseignement israéliennes pourraient avoir des privilèges spéciaux avec NSO, tels que l’accès aux données de surveillance recueillies à l’aide de ses logiciels espions. Une personne proche de la société, qui a demandé à rester anonyme, a déclaré que c’était un sujet de spéculation fréquent. A la question de savoir si Israël pouvait accéder aux renseignements recueillis par les clients de NSO, ils ont répondu : « Les Américains le pensent. »

    Ce point de vue a été soutenu par des responsables actuels et anciens des services de renseignement américains, qui ont déclaré au Washington Post, partenaire du projet Pegasus, qu’il y avait une présomption qu’Israël avait un certain accès – via une « porte dérobée » – aux renseignements découverts grâce à ces outils de surveillance.

    John Scott-Railton, chercheur principal au Citizen Lab de l’Université de Toronto, a déclaré qu’il serait « irresponsable » pour un État d’autoriser la distribution à grande échelle d’un puissant outil de surveillance tel que Pegasus sans pouvoir surveiller ce qui en est fait.

    Il a déclaré que les dossiers judiciaires avaient révélé que NSO utilisait des serveurs qui n’étaient pas toujours situés dans les locaux du client. « Ce que cela signifie, c’est qu’il y a un potentiel de visibilité. Et il serait fou pour eux [les Israéliens] de ne pas avoir de visibilité », a-t-il déclaré.

    NSO a fermement démenti qu’Israël ait eu un quelconque accès aux systèmes de ses clients.

    « NSO Group est une entreprise privée. Ce n’est pas un « outil de la diplomatie israélienne », ce n’est pas une porte dérobée pour les services de renseignement israéliens et elle ne reçoit de directives d’aucun chef de gouvernement », a déclaré l’avocat de NSO.

    Dans un communiqué, le ministère israélien de la Défense a déclaré qu’Israël commercialisait et exportait des produits cybernétiques conformément à sa loi de 2007 sur le contrôle des exportations de défense et que les décisions politiques tiennent compte de « considérations stratégiques et de sécurité nationale », qui incluent l’adhésion aux accords internationaux.

    « Par principe, l’État d’Israël approuve l’exportation de cyberproduits exclusivement à des entités gouvernementales, pour un usage légal, et uniquement dans le but de prévenir et d’enquêter sur la criminalité et le contre-terrorisme, en vertu de certificats d’utilisation finale/utilisateur final fournis par le gouvernement acquéreur », a déclaré le ministère.

    Il a ajouté que des « mesures appropriées » étaient prises dans les cas où les articles exportés étaient utilisés en violation des licences d’exportation.

    Le ministère a ajouté : « Israël n’a pas accès aux informations recueillies par les clients de NSO ».

    Pour Israël, peu de clients qu’il a approuvés pour utiliser Pegasus ont été aussi problématiques que les Saoudiens. Il y a quelques semaines, NSO a coupé les vivres au royaume une fois de plus, suite à des allégations selon lesquelles l’Arabie saoudite avait utilisé Pegasus pour pirater des dizaines de journalistes d’Al Jazeera.

    L’Arabie saoudite s’est refusée à tout commentaire.

    The Guardian, 20/07/2021

    Etiquettes : NSO Group, Israël, Mossad, Espionnage, logiciels espions, Pegasus,

  • Pegasus, au service du Maroc, et du Mossad

    Pegasus, au service du Makhzen, et du Mossad

    Il a fallu attendre que le site d’information français Médiapart dépose plainte à Paris contre le Maroc, pour se rendre à l’évidence que les services marocains ne lésinent pas sur les moyens pour maintenir sa Majesté au pouvoir, en faisant alliance même avec le diable.
    Le diable s’avère être l’entité sioniste, bien introduite dans l’Establishment marocain, via André Azoulay, le puissant conseiller des monarques Hassan II et Mohamed VI.
    Nous avons tout le temps alerté l’opinion publique algérienne sur les desseins du Makhzen, et ses intentions de mettre une élite algérienne à son service. Une élite composée d’intellectuels, politiques, économistes, hommes de lettres et bien entendu des journalistes et les exemples n’en manquent pas. A travers le logiciel espion fourni par la société de l’entité sioniste NSO, le Makhzen a réussi à espionner les marocains hostiles à sa politique de soumission au diktat des puissances néocolonialistes et sionistes, et à la revendication du peuple marocain de vivre en dignité, et à la revendication légitime du peuple sahraoui d’accéder à l’indépendance.
    En Algérie, certaines sources avancent le chiffres de 6000 téléphones d’algériens,espionnés par le Mossad au profit du Makhzen.
    Le ministre algérien de la Communication Ammar Belhimer en a fait l’écho avant même d’être nommé ministre, dans un article publié par nos confrères du Soir d’Algérie, le 26 novembre 2019, sous le titre » L’œil du Mossad »
    Aujourd’hui, il est clair et évident que le Palais royal et son Makhzen ,sont des carpettes commode. Des tuyaux percés de tous les côtés qui servent à masquer les vrais décideurs. De l’offshore.
    Aujourd’hui, il est clair que ces révélations du site dirigé par Edwy Plenel ne sont nullement le fruit d’un réveil de conscience, mais d’une opération médiatique aux dividendes connues.
    Les médias de la Mainstream comme Médiapart ne se soucient guère de la vie des peuples opprimés par ces nations dites démocratiques.
    Algérie54, 19/07/2021
    Etiquettes : Maroc, Mossad, Israël, Pegasus, NSO Group, espionnage, logiciels espions, 
  • L’Agence juive marque les 60 ans du naufrage d’un bateau de migrants du Maroc

    Pour Yom HaZikaron, l’Agence juive a commémoré les 60 ans du naufrage du bateau Egoz qui devait amener des immigrants juifs marocains en Israël

    Agissant pour le compte du Mossad, le navire avait effectué de nombreux voyages secrets pour transporter des immigrants du Maroc à Gibraltar. De là, ils se rendaient en Israël.

    Quarante-quatre personnes sont mortes dans le naufrage de 1961, dont 43 immigrants. On pense que le bateau a heurté un rocher. Vingt-deux corps ont finalement été repêchés et enterrés en Israël.

    « Nos cœurs sont lourds de chagrin pour chaque homme, femme et enfant qui sont morts simplement parce qu’ils ont osé faire partie du miracle qu’est Israël », a déclaré mercredi Isaac Herzog, président de l’Agence juive.

    « Nous rendons hommage aux victimes du navire Egoz et [de l’agent du Mossad à bord] Haim Tzarfati. Ils ont quitté le Maroc par une nuit d’hiver orageuse il y a 60 ans et n’ont jamais atteint leur destination… Le navire a coulé mais n’a pas fait disparaître la nostalgie de Sion. »

    The Times of Israel, 14 avr 2021

    Etiquettes : Israël, Maroc, Yom HaZikaron, Agence juive, Egoz, migrants juifs, Mossad,