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  • Sahara Occidental : Guéguerre entre Hach Ahmed et Cembrero

    Sahara Occidental : Guéguerre entre Hach Ahmed et Cembrero

    Sahara Occidental, Maroc, MSP, Hach Ahmed, Ignacio Cembrero, Conférence internationale pour la paix et la sécurité, Mouvement Sahraouis pour la paix,

    Le groupe dénommé « Sahraouis pour la paix » organise à Las Palmas de Grande Canarie le 22 et 23 septembre un coloque sous le titre de « Conférence internationale pour la paix et la sécurité » qui comptera avec la participation de personnalités du PSOE tel que l’ancien Chef de Gouvernement José Luis Zapatero. Selon son porte-parole officiel, Bahia Baali « le MSP présentera aux Canaries son approche et ses recommandations sur la solution de compromis ».

    Un article signé par Ignacio Cembrero et paru sur les colonnes d’El Confidencial rappelle que l’organisation présidée par l’ancien responsable sahraoui Hach Ahmed a été créée et financée par les services secrets marocains selon une notre diffusée par le CNI, le service de renseignement espagnol. « L’ex-chef socialiste du gouv espagnol, Zapatero, inaugure aux Canaries un congrès sahraoui convoqué par un groupe engendré par les services secrets du Maroc. Le Mouvement Sahraouis pour la Paix est un création de la DGED marocaine, selon le CNI espagnol », indique Cembrero.

    L’article du journaliste espagnol, ex-correspondant d’El Pais au Maghreb, a suscité la colère de Hach Ahmed qui a répliqué accusant Cembrero d’utiliser la cause sahraouie pour régler ses compters personnels ». « Lorsqu’il était correspondant d’El País à Rabat, Cembrero n’avait aucune sympathie pour le Polisario et les Sahraouis. Depuis qu’il a été licencié par le journal en raison de ses relations avec les autorités de Rabat, il est devenu un « épéiste » de la cause sahraouie et l’utilise pour régler ses comptes personnels », a-t-il écrit dans un twit.

    « Au lieu de me critiquer, il serait préférable que vous expliquiez comment un groupe aussi petit que le vôtre va financer un congrès de l’ampleur de celui que vous organisez aux Iles Canaries. C’est le CNI, pas moi, qui dit que votre groupe a été créé par la DGED. Je n’ai pas été renvoyé de El País, mais j’ai été forcé de partir », réponde Cembrero.

    « Ce n’est pas une critique, j’ai simplement souligné un remarquable changement à 180 degrés qui a marqué votre point de vue sur le Sahara depuis que vous êtes devenu un loup solitaire en dehors des bureaux de la rédaction d’El País. Ce qui n’est pas non plus dans l’intérêt de votre prestige, c’est d’être le porte-parole de la ECS » (un portal sahraoui, ndlr), réplique Hach Ahmed.

    #Sahara_Occidental #Maroc #MSP #Hach_Ahmed #Ignacio_Cembrero

  • Le Maroc finance des groupes anti-Polisario en Espagne-CNI-

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    La pression exercée par le Maroc après la réception du chef du Front Polisario, Brahim Ghali, en Espagne, est passée par deux canaux, l’un judiciaire et l’autre médiatique. Un rapport « confidentiel » du Centre National d’Intelligence (CNI) indique que durant les relations tendues entre Madrid et Rabat, les services de renseignement marocains ont « harcelé » Ghali afin d’ »entraver sa mobilité » et de « créer dans la presse un état d’esprit conforme à leurs intérêts ». Le document, auquel El País a eu accès, affirme que le Maroc a alloué « des ressources considérables, y compris des ressources économiques » pour réactiver les procès en cours contre le Front Polisario en Espagne et pour harceler le gouvernement de Pedro Sánchez afin qu’il prenne parti pour le Maroc dans la résolution du conflit sahraoui.

    Dans le dossier annexé au rapport, le CNI inclut une liste d’associations et de groupes qui collaboreraient avec la Direction générale des études et de la documentation (DGED), c’est-à-dire le service de renseignement extérieur marocain. Le document affirme que Rabat fournit des fonds à certains groupes opposés au Front Polisario en Espagne et indique, entre autres, l’Association canarienne des victimes du terrorisme (Acavite), le Mouvement sahraoui pour la paix (MSP) et l’Association sahraouie pour la défense des droits de l’homme (Asadedh).

    Selon le rapport des services secrets espagnols, la présidente d’Acavite, Lucía Jiménez, a demandé une aide financière au Maroc en 2012 pour « dénoncer le Front Polisario pour les crimes commis contre les Espagnols entre 1973 et 1988 ». Mme Jiménez dément catégoriquement ces propos et nie que l’association ait « jamais » reçu de l’argent du Maroc. « C’est une intoxication fausse et nuisible pour les victimes », se défend la présidente d’Acavite, qui affirme ne pas savoir pourquoi le CNI a pu les mêler à Rabat. Elle estime également « indécent » que les victimes soient utilisées dans des stratégies géopolitiques. Mme Jiménez, qui rejette catégoriquement toute relation avec le pays voisin, annonce qu’elle intentera une action en justice contre ceux qui prétendent qu’Acavite est financée par le Maroc ou lié à lui de quelque manière que ce soit.

    Hach Ahmed impute la rédaction du rapport à un « loup solitaire » du service de renseignement espagnol.

    Le secrétaire général du Mouvement sahraoui pour la paix, Hach Ahmed Baricalla, s’étonne de la « pauvreté » du rapport du CNI, car selon lui, il ne comprend qu’une liste de personnes qui se sont montrées opposées au Front Polisario. « Il s’agit d’un travail d’archives de journaux, ce n’est pas une enquête de renseignement », déclare Baricalla, qui souligne que le contenu « n’est pas très sérieux et ne correspond pas au prestige d’une institution comme le CNI ». Il estime que ce document pourrait avoir été produit par « un loup solitaire » du CNI et doute qu’il s’agisse d’un rapport authentique du service de renseignement espagnol, car « il n’apporte rien de nouveau ».

    Le rapport précise que le MSP agit comme une « façade » pour les services secrets marocains. Hach Ahmed, qui est un ancien représentant du Front Polisario en Espagne, reconnaît qu’ils ont pu infiltrer son organisation, ce qui ne veut pas dire qu’elle soit « la façade de qui que ce soit ». Il exprime également sa préoccupation quant à la possibilité que derrière le document se trouvent « des secteurs conservateurs qui sont mal à l’aise avec la nouvelle position du gouvernement espagnol et la possibilité de résoudre le conflit au Sahara Occidental », parce qu’ils veulent que le Maroc « continue à être impliqué dans une guerre avec les Sahraouis ».

    Le CNI rappelle que Fadel Breica, blogueur et militant sahraoui appartenant au MSP, a dénoncé avoir été torturé par le Front Polisario en juin 2019 dans les camps de réfugiés de Tindouf. Selon le rapport, Breica a effectué ce voyage sur instructions du Maroc dans le but de « provoquer » la direction du Polisario et de forcer son arrestation. En outre, le document affirme que les « seuls revenus » de l’activiste proviennent du service de renseignement extérieur marocain. Le secrétaire général du MSP précise que ces événements ont eu lieu un an avant la création de son organisation, il ne peut donc y avoir de lien entre les deux événements.

    #Maroc #Espagne #SaharaOccidental #FrontPolisario #BrahimGhali #CNI #MSP #ASADEH

  • Espagne: Les services secrets déchaînés contre le Maroc

    Espagne: Les services secrets déchaînés contre le Maroc

    Maroc, Espagne, Front Polisario, Brahim Gali, Mouvement Sahraoui pour la Paix, MSP, Hach Ahmed, Sahara Occidental, Fadel Breica, ASADEH, DGED,

    Gonzalez Laya affirme que tout a été utilisé dans la crise avec le Maroc : les écoutes, les dénonciations et les campagnes de presse.

    -Un rapport du CNI révèle les manœuvres du Maroc en Espagne pour encourager une offensive judiciaire et médiatique visant à harceler Brahim Ghali et à créer un état d’esprit dans la presse favorable à ses intérêts.
    -Rabat a utilisé des ressources économiques pour réactiver toutes les plaintes et les procès intentés devant les tribunaux espagnols contre le Front Polisario et son leader.
    -L’ancien ministre des affaires étrangères insiste sur le fait que l’Espagne, qui doit avoir la capacité d’exercer une politique étrangère autonome, a été claire dans la recherche d’une solution pour le Sahara Occidental en accord avec le droit international.

    L’ancienne ministre des Affaires étrangères, Arancha González Laya, qui a été démise de ses fonctions au lendemain de la crise avec le Maroc après que le leader du Front Polisario, Brahim Gali, ait été accueilli pour un traitement Covid-19 en Espagne, affirme que tous les moyens ont été utilisés à l’époque.

    L’ancienne ministre, dans des déclarations à El Periódico de España sur la question de savoir si l’Espagne a cédé au Maroc, d’abord dans son licenciement et ensuite avec le soutien au plan d’autonomie pour le Sahara occidental, n’entre pas dans des considérations et dit seulement qu’elle est « extrêmement respectueuse du principe de loyauté » envers le gouvernement dans lequel elle a servi. En ce qui concerne ce que Pedro Sánchez lui a dit quand il l’a licenciée, elle répond que « c’est une question de discrétion entre le président et ses ministres », et en ce qui concerne la possibilité que l’espionnage de son téléphone ait été fait avec Pegasus, un système dont dispose le Maroc, que « cette question doit être adressée à la personne appropriée ».

    Arancha González Laya a fait cette déclaration le jour même où El País a révélé un rapport du Centre national d’intelligence qui a averti le gouvernement des manœuvres du Maroc en Espagne après l’accueil du leader sahraoui, contre lequel il a encouragé une offensive « judiciaire et médiatique » dans le but de « harceler » Ghali, « d’entraver sa mobilité et de « créer un état d’opinion dans la presse conforme à ses intérêts ».

    Le document du CNI, daté du 24 juin 2021, indique que Rabat a utilisé « des ressources considérables, y compris financières » pour « réactiver toutes les plaintes et actions en justice » déposées devant les tribunaux espagnols contre le Front Polisario et son chef, « ainsi que de nouvelles plaintes et actions », et pour « mobiliser la colonie marocaine » afin qu’elle manifeste contre la décision de prendre Gali, dans le but de « faire pression sur le gouvernement espagnol pour obtenir une position favorable au Maroc dans le conflit du Sahara occidental ».

    Collaborateurs des services secrets marocains

    Le document comprend une annexe avec l’identité de personnes et d’organisations qui collaboreraient en Espagne avec la DGED, le service de renseignement extérieur des forces armées marocaines, parmi lesquelles l’Association Sahraouie pour la Défense des Droits de l’Homme (ASADEDH), qui en 2007 a déposé une plainte contre Ghali et d’autres dirigeants du Polisario pour « génocide ». Le CNI affirme que cette association est dirigée par la DGED via son président, Ramdan Mesaud Larbi ». Ce dernier a tout démenti à El País.

    Le rapport cite également l’Asociation Canarienne de Victimes du Terrorisme (Acavite), dont la présidente, Lucia Jiménez, nie ces faits, ainsi que d’autres personnes qui auraient collaboré avec les services secrets marocains, dont plusieurs avocats.

    Un autre des collaborateurs présumés mentionnés dans le rapport d’El Pais est Fadel Breica, membre du Mouvement sahraoui pour la paix (MSP), fondé par l’ancien responsable du Polisario Hach Ahmed, que le CNI désigne comme une « façade » pour les services secrets marocains. Ce mouvement a été décrit par l’ancien Premier ministre José Luis Rodríguez Zapatero – défenseur de la thèse marocaine sur le Sahara occidental -, qui a participé par vidéoconférence à son congrès en octobre 2020, comme le grand espoir du peuple sahraoui. Breica et Ahmed nient tous deux tout lien avec la DGED.

    Le même média a révélé un jour plus tôt que les services de renseignement avaient conclu que l’entrée de milliers d’immigrants clandestins à Ceuta en mai de l’année dernière faisait partie de la stratégie de « pression » du Maroc pour amener Madrid à reconnaître sa souveraineté sur l’ancienne colonie.

    Cependant, le journaliste Ignacio Cembrero, spécialiste du Maghreb, affirme sur son compte Twitter que le CNI n’a pas informé correctement le gouvernement de Pedro Sánchez de la crise migratoire à Ceuta et des relations avec le Maroc, puisque la crise avec le Maroc n’a pas commencé en avril 2021 avec l’accueil de Ghali en Espagne. Il affirme que « cela a commencé le 10/12/2020 lorsque Rabat a annulé le sommet avec le gouvernement espagnol et a laissé partir des milliers de migrants vers les îles Canaries ».

    Écoutes, plaintes et campagne de presse

    Lorsqu’on a demandé à González Laya si le Maroc avait transformé l’accueil de Ghali en un élément de confrontation contre l’Espagne et contre elle, alors que le problème était le manque de soutien du gouvernement au changement de position de Donald Trump sur le Sahara, l’ancienne ministre a déclaré que « tout a été utilisé à l’époque pour brouiller une décision humanitaire envers un citoyen espagnol, qui avait besoin d’une aide immédiate ». « Et quand je dis tout, il y a eu tout : écoutes, plaintes, campagnes, y compris de presse. C’était évident », dit-il.

    Elle ajoute que cette aide humanitaire a une longue tradition dans la politique étrangère espagnole « aux Sahraouis et à de nombreuses autres nationalités », et que « nous devons la défendre bec et ongles car elle fait partie de notre identité en tant que pays ».

    Sur la question de savoir si l’accueil de Ghali était une erreur et si le Maroc aurait dû être prévenu, étant donné qu’il y avait déjà eu des troubles au sujet du Sahara, elle a déclaré que « l’Espagne a toujours été très claire sur la nécessité de rechercher une solution concertée, ce qui est très important, conformément au droit international et en apportant un soutien maximal aux Nations unies », ce à quoi elle a ajouté que « l’Espagne doit avoir la capacité d’exercer une politique étrangère autonome, en recherchant toujours les meilleures relations avec ses voisins ».

    En ce qui concerne le plan marocain d’autonomie pour le Sahara occidental, elle affirme qu’ »il n’y aura de stabilité à long terme que s’il y a un accord entre les parties » et que « ce pacte ne peut être réalisé que par l’intermédiaire de l’envoyé spécial des Nations unies ». Si c’est plus difficile aujourd’hui, alors que l’Espagne a opté pour une seule option, elle affirme que « c’est plus nécessaire que jamais ».

    En ce qui concerne le non-lieu prononcé à l’encontre de l’ancienne ministre pour l’entrée de Ghali, l’intervieweuse, Marisol Hernández, demande à González Laya si elle pense que Rabat en est à l’origine, en raison de deux circonstances : « Il y avait au moins une accusation avec des intérêts marocains et les actions du juge ont été très frappantes. Il n’a jamais accepté aucun des arguments du ministère des affaires étrangères et a complètement changé d’avis juste une semaine avant l’annonce de l’accord avec le Maroc sur le Sahara. L’Audiencia a annulé toute son enquête ».

    L’ancienne ministre a répondu que face à cet épisode, « certainement un peu curieux », il lui restait la décision de l’Audience provinciale de Saragosse, qui, selon elle, était une décision humanitaire, prise conformément à la loi, et a opiné : « Nous avons un problème très grave dans notre pays, qui est une judiciarisation de la politique et la politisation croissante de la justice ».

    À la question de savoir si, après le Sahara, la prochaine revendication de Mohammed VI sera Ceuta et Melilla, la réponse est catégorique : « Nous devons être très clairs avec tous ceux qui ont des doutes : Ceuta et Melilla font partie de l’Espagne et, par conséquent, de l’UE ».

    #Espagne #Maroc #SaharaOccidental #Frontpolisario #BrahimGhali #GonzalezLaya #MSP

  • Algérie: Makri accuse le pouvoir

    Tags: Algérie, MSP, Abderrazak Makri, Rachad – Algérie: Makri accuse le pouvoir

    Le président du MSP, mouvement de la secrété de paix, Abderrezak Makri, a accusé aujourd’hui des parties au pouvoir de ne pas croire au multipartisme et d’avoir donné des directives à des partis politiques.

    Dans un meeting qu’il a animé à Annada, Makri a appelé l’ensemble des forces et institutions officielles du pays à collaborer pour l’intérêt du peuple et d’éviter les conflits qui bloquent le développement. Il a, dans ce cadre, indiqué que son parti ne s’aventure pas en présentant des candidats avant de s’assurer de leur compétence et intégrité.

    Makri a, enfin, indiqué que le MSP veut bâtir un Etat démocratique et social dans e cadre des principes islamiques. Il veut, également, former une société stable et développée et oublier le désespoir des citoyens au changement.

    El Khabar, 12/11/2021

    Une cellule de « Rachad » démantelée à Médéa

    Les services de la gendarmerie nationale ont annoncé aujourd’hui vendredi le démantèlement d’une cellule appartenant au mouvement Rachad dans la wilaya de Médéa.

    Les membres de cette cellule terroriste ont été présentés devant le procureur de la république près le tribunal de Sidi M’hamed à Alger.

    18 individus appartenant à ce mouvement été placés sous mandat de dépôt alors que trois autres ont été mis sous contrôle judiciaire.

    El Khabar, 12/11/2021

    #Algérie #Rachad #MSP #Abderrazak_Makri

  • Algérie. Élections locales: Le FFS emboîte le pas au MSP

    Algérie. Élections locales: Le FFS emboîte le pas au MSP. Des candidats qui disposent d’un poids politique et au fort potentiel concurrentiel ont été écartés des listes électorales présentées par le FFS.

    Des partis de l’opposition ne cachent plus leur courroux suite au refus d’un nombre important de leurs candidats aux élections locales anticipées du 27 novembre prochain.

    Leur colère est d’autant plus grande qu’ils laissent clairement planer la menace de se retirer du prochain rendez- vous électoral. En effet, quelques jours seulement après la montée au créneau du Mouvement de la société pour la paix (MSP) pour dénoncer la disqualification de ses candidats, c’est au tour du Front des forces socialistes (FFS) d’en faire de même. Avec presque les mêmes propos, le plus vieux parti d’opposition a fait montre de sa colère en fustigeant cette attitude qu’il n’a pas manqué d’assimiler à un « grave dérapage ». Le FFS a, dans un communiqué signé de la main de son premier secrétaire national, Youcef Aouichiche, dénoncé « ces dépassements et cette excessive gestion sécuritaire de l’opération électorale qui est une action politique et c’est en tant que telle qu’il faut la regarder ». Le FFS, à l’instar d’ailleurs du MSP, pointe du doigt l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie), qui « s’est fiée exclusivement aux rapports émanant des services de sécurité sans preuves avérées, ni jugements de justice définitifs, ce qui est contraire aux dispositions de l’article 184 de la loi électorale ».

    Selon le FFS les raisons invoquées par l’Anie pour rejeter ces dossiers de candidature restent ambiguës et ne s’appuient sur aucun argument juridique. Tout comme elles sont dénuées de toute objectivité. Pour le FFS ce sont « surtout des candidats qui disposent d’un poids politique et au fort potentiel concurrentiel qui ont particulièrement été écartés des listes électorales présentées par le parti ». Il va sans dire que Youcef Aouichiche impute toute la responsabilité à « l’Anie et aux décideurs » en estimant que cette « attitude est contraire aux principes de la démocratie ».

    Le FFS, qui a rappelé les circonstances difficiles de l’annonce de sa participation à ces élections afin notamment de préserver l’unité nationale, a indiqué qu’il « ne va pas se taire et qu’il utilisera toutes les voies de recours ». Le communiqué du parti n’a pas donné de details chiffrés sur le nombre de candidats disqualifiés, mais, au vu de cette colère, l’on imagine aisément qu’il est important. Par cette réaction le FFS emboîte le pas au MSP qui a, lui aussi, dénoncé la disqualification d’un grand nombre de ses candidats par l’Anie.

    Le mouvement islamiste est allé jusqu’à laisser entendre qu’il n’écarterait pas l’éventualité de se retirer de la course électorale à cause de ces « injustices ». Il a en effet assimilé ces rejets des candidatures de ses militants par l’Anie à une véritable « boucherie ». Comme il s’est aussi élevé contre les raisons avancées par l’autorité électorale pour justifier ces disqualifications.

    Face à ces graves accusations l’Anie, à tout le moins pour le moment, reste silencieuse. Pour rappel tous les partis politiques, qui ont déposé des listes électorales, ont subi le même sort à l’exemple du FLN et du RND. Mais ces deux derniers partis gardent étrangement le silence.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 21/10/2021

  • Algérie : Le grand chantier de la confiance

    Le prochain gouvernement devra songer à lancer une véritable opération marketing politico-sociale.

    Mohamed OUANEZAR

    Le gouvernement sera-t-il entièrement partisan? Les indépendants seront-ils intégrés dans la prochaine équipe gouvernementale? Autant de questions qui restent sans réponses, en tout cas pour le moment? Mais pour d’autres concitoyens, plus portés par l’analyse de la chose politique, les préoccupations sont ailleurs. En effet, ils sont de plus en plus nombreux ces Algériennes et Algériens à exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de la manière dont sont gérés nombre de portefeuilles ministériels. Les réseaux sociaux sont saturés de critiques, de vidéos, de scènes mettant en exergue des ministres en visites ratées, de walis furieux contre des femmes revendiquant des logements, des jeunes réclamant davantage de dignité, du travail, un mariage, etc. Ou encore des déclarations de hauts commis de l’Etat, perçues par le commun des mortels comme étant provocantes. Des faits qui renvoient à un seul constat.

    L’une des grandes priorités du prochain gouvernement sera de rétablir les ponts avec le citoyens, reconstruire la confiance avec les Algériennes et les Algériens. Oeuvrer à dépasser le seuil des 23% du taux de participation. Ce sera «la priorité» du prochain gouvernement, qui devra prendre en considération les aspects d’une démocratie participative à ériger en véritable mode de gestion future, comme cela est le cas dans plusieurs pays de l’Occident et au Canada, notamment. Bien évidemment, le rétablissement de la confiance réclame un travail en résilience et en systémique, impliquant une stratégie globale avec une feuille de route claire et hardie.

    Les nouveaux ministres dont les profils seront, souhaitons-le, pointus et adaptés aux attentes actuelles ne doivent pas craindre le citoyen, s’ils veulent réussir dans leurs secteurs respectifs. D’où l’impératif de développer une meilleure communication sociale et politique et d’en maîtriser les contours. Pour ce faire, le prochain gouvernement doit réfléchir à élaborer et à lancer une véritable opération marketing politique et sociale en direction de la société algérienne, noyée dans des difficultés, somme toute, surmontables au demeurant. Quitte à organiser des assises citoyennes autour de différentes problématiques considérées, à juste titre, comme primordiales aux yeux des citoyens.

    Ce sont là quelques pistes à suivre, en guise de contribution citoyenne, loin des surenchères politiciennes, des vendeurs de désespoir, et ces intellectuels qui broient du noir partout, sans pouvoir assumer leur rôle d’élite, censée mener à bon port une société en proie à des vicissitudes et des menaces bien réelles. Mais en attendant, on devra se contenter des volte-face de Makri et de sa formation.

    S’il est vrai qu’en exercice démocratique, le MSP a parfaitement le droit de se positionner en dehors de la cohésion politique parlementaire. Seulement, en temps de guerre, l’on se doit d’enterrer sa hache de guerre et de partir en patrouille les rangs serrés. Dans ce cas de figure, le MSP donne le mauvais exemple. Tel un enfant gâté, il réclame plus et mieux, sinon il ne mange pas, ne s’assied pas, ne révise pas ses leçons. Et c’est le cas de le dire. Après avoir «cautionné» une opération politique, assurément déterminante et décisive, il change encore le fusil d’épaule. Une surenchère politicienne qui n’est pas étrangère au parti islamiste de Makri qui, sans doute, visait plus haut et plus grand. Mais, la situation politique étant telle, que le parti islamiste doit faire prévaloir les intérêts de la nation, sur ceux de sa formation politique. Car, en définitive, personne n’est dupe, encore moins le citoyen. Faut-il le rappeler, l’ex- Hamas est l’une des formations qui a été au centre de vives critiques et appréhensions, de la part du Hirak.

    Aux yeux de millions d’Algériens sortis protester contre le régime d’alors, le MSP constitue l’un des symboles de l’ancien système, puisqu’ayant contribué à différents gouvernements sous Bouteflika. Makri lui-même avait été chahuté et évincé des marches du Hirak à Alger. Cherche-t-il alors à offrir une nouvelle virginité politique à sa formation, en boudant le nouveau gouvernement? Pourquoi avoir accepté de se rendre à El Mouradia alors, tout en laissant planer le suspense autour de sa participation au prochain gouvernement?

    D’aucuns demeurent convaincus que le flambeau doit être remis à qui de droit, sinon on serait encore face à cette phrase cinglante du Hirak «tout ça, pour ça»? À bon entendeur…

    L’Expression, 01/07/2021

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  • Algérie : “Nous voulons être au pouvoir, pas sa façade” (Makri)

    Arrivé troisième derrière le FLN et les indépendants, lors des dernières législatives, et tout auréolé de ses 68 députés, le MSP vient de valider officiellement son refus d’intégrer le nouveau gouvernement qui sera dirigé par l’ex ministre des Finances Aymen Benabderhamane.

    Cette décision prise par le Conseil consultatif, lors d’une session extraordinaire, ce mardi, a été largement explicitée par le président du parti, Abderrezak Makri, lors d’une conférence de presse tenue ce mardi en fin de matinée.

    « Notre option, au début, était de participer au prochain gouvernement, mais en cas de majorité parlementaire et non pas en cas de majorité présidentielle », a déclaré Makri. « Nous avons compris que les autres partis qui ont gagné ces législatives vont finalement former une majorité présidentielle », a indiqué le président du MSP, qui au passage n’a pas manqué de souligner que les quatre partis en question, le FLN et le RND ont “soutenu un autre candidat rival à Tebboune lors des présidentielles de 2019″ , alors que El Bina et Moustakbel avait leur propre candidat.

    Pour le patron du plus grand parti islamiste, le MSP visait la majorité dans le Parlement, mais il a été victime de fraude. Il évoquera ainsi « la double fraude électorale, celle de certains partis qui ont bourré les urnes et qui se sont accaparés des bureaux de vote, et celle, systématique, de certaines forces et des résidus, au sein du système, de la ‘’issaba’’ ».

    Makri estime que le refus d’intégrer ce gouvernement est motivé par le fait que les propositions ou les offres du président Tebboune ne ” nous permettait pas d’influer sur les processus politiques et économiques ». Il dira que « le président tient à son programme, qu’une majorité présidentielle va appliquer. Nous avons proposé de créer un mécanisme concernant la question du programme du prochain gouvernement pour trouver des éléments communs entre le programme du président et celui du MSP. Mais celle ci n’a pas eu de suite ».

    Plus explicite, Makri lâchera cette phrase lapidaire, mais pleine de sens: « nous voulons être dans le pouvoir, pas dans sa façade ».

    Selon lui, la présidence a réclamé 27 noms parmi lesquels quatre ou cinq devaient être retenus pour des postes de ministres. Cependant, le chef du MSP a indiqué que son parti restera dans l’opposition, mais soutiendra le président Tebboune sur quatre axes « prioritaires », selon ses termes : le développement socio-économique, la résistance aux « forces étrangères » et « colonialistes », l’unité nationale et la « défense de l’identité nationale ».

    Cette position de refus de la part du MSP de faire partie d’un cabinet exécutif s’explique par la doctrine idéologique de cette formation de l’Internationale des Frères musulmans. Une doctrine qui alterne entre deux concepts propres à leurs démarches selon des rapports de force politique: la “moucharaka” et la “moughalaba”, entre l’entrisme ou participationnisme et l’opposition. Le chef spirituel du MSP, le défunt Mahfoudh Nahnah, fut le premier à développer cette stratégie, durant les années 90 du siècle dernier, alors que le pays vivait une situation tragique. Nahnah y amena son mouvement à participer pratiquement à toutes les élections présidentielles, législatives et locales, et à tous les gouvernements successifs depuis 1995. Le fameux entrisme a trouvé toute sa plénitude avec la nomination des touts premiers ministres islamistes BCBG, dont Bengrina l’actuel patron du mouvement El Bina, dans le gouvernement de Abdelaziz Bouteflika durant son premier mandat en 1999.

    Quand la situation politique et économique est favorable, le MSP ne crache pas sur un ou deux porte-feuilles, quitte à prendre les moins influents, les moins valorisants, comme le Tourisme ou l’Artisanat, voire l’Industrie ou la Solidarité nationale.

    Cependant, le refus de l’entrisme dure depuis déjà huit ans au moins. Avec Makri comme chef de parti, le MSP lâche d’abord la fameuse Alliance présidentielle qui soutenait l’ancien régime, alors que soufflait sur le monde arabe les premiers vents de la révolte et de la contestation, dite du “printemps arabe”. A l’époque, les émeutes de l’huile et du sucre étaient perçues comme des indices d’un imminent effondrement du système. Makri voulait justement en profiter de ce contexte avec l’usage de sa “moughalaba”, choisissant de basculer vers l’opposition, d’abord feutrée, puis directe.

    Aujourd’hui, avec une conjoncture économique et financière inextricable, des défis majeurs sur le plan social, le MSP ne veut surtout pas prendre de risque politique, ni vouloir endosser les probables échecs des futures réformes que Tebboune et son tout nouveau Premier ministre veulent lancer dans l’immédiat.

    Le Jeune Indépendant, 30 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, MSP, gouvernement, crise économique, réformes, Abdelmadjid Tebboune,

  • Algérie : En attendant le gouvernement

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le tour est-il fait sur la question de la formation du prochain gouvernement après les rencontres organisées par le président de la République dans le cadre des consultations politiques avec les représentants des partis et les indépendants, qui ont obtenu le plus grand nombre de sièges à l’Assemblé populaire nationale (APN) à l’issue du vote du 12 juin dernier ? Peu ou pas du tout habitué à ce genre de tractations politiques qui précèdent la constitution d’un nouveau gouvernement, dont les critères de choix des femmes et des hommes qui le composent obéissaient jusque-là à la cooptation, les chefs des partis concernés par ces rencontres étaient très avares sur les discussions qu’ils ont eues avec le président de la République.

    C’est à peine si l’opinion a eu droit à des généralités sur le sujet dans les déclarations des chefs de partis et du représentant des indépendants à leur sortie de la rencontre avec le président de la République. Globalement, loin des résultats décrochés aux dernières législatives, tous semblaient adopter un discours d’humilité qui les prédispose à composer les uns avec les autres dans l’union. Le FLN, qui veut avoir du poids dans le prochain gouvernement, a souligné à l’issue de la rencontre avec le président de la République l’importance de la participation des partis vainqueurs aux législatives du 12 juin pour «l’avenir du pays sur tous les plans».

    Alors que ce dernier parti, qui est arrivé en tête avec 98 sièges, a seulement précisé dans ce cadre qu’il n’exclut aucune partie dans la formation du nouveau gouvernement, le représentant des indépendants a vaguement indiqué que le président de la République était attentif à leurs propositions, le MSP y voit à l’issue de la rencontre en question que le débat a été «bénéfique et riche», le parti El Moustakbal a estimé pour sa part que les défis socioéconomiques exigent l’unité de toutes les forces politiques nationales, le RND veut «un gouvernement de compétences et non pas un gouvernement de partage de butin» et El Bina a carrément évoqué la nécessité de former un gouvernement de «commando politique» dans les plus brefs délais.

    En somme, l’opinion n’est pas plus avancée sur les têtes et leurs couleurs politiques qui vont entrer dans ce nouveau gouvernement. Les concernés n’ont-ils pas essayé d’introduire ou de proposer des noms de leurs députés «ministrables» ? La teneur du débat lors de ces rencontres a-t-elle été, à ce point, superficielle ou cache-t-on le jeu et les ambitions des uns et des autres ? Pourtant, au vu des urgences qui attendent le nouveau gouvernement, il est utile d’aller droit au but dans cette courte période pour aborder les choses plus sérieuses. Mais, dans ce brouillard, on voit bien que le programme du président de la République trouvera écho favorable au sein d’une large majorité des députés. Cela, sans qu’on voit se dessiner une quelconque alliance présidentielle, puisque des partis et les indépendants soutiennent ouvertement ce programme indépendamment les uns des autres, pour le moment. Dans cette logique, on aura un Premier ministre choisi par le président de la République à la tête du gouvernement et non un Chef de gouvernement issu d’une majorité qui aura son propre programme à appliquer, comme le stipule la Constitution. C’est ce qu’on ne sait pas sur ce nouveau gouvernement, dont le choix de sa composante n’arriverait certainement pas à contenter tout le monde. Et de là naîtrait une «opposition» de ceux qui refuserait d’y faire partie, pour ne pas de faire de la «figuration» dans des ministères de moindre importance que leur ambition politique ?

    Le Quotidien d’Oran, 30 juin 2021

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  • Algérie : Le profil bas du FLN

    Le parti du FLN ne semble pas avoir la grosse tête, loin s’en faut. En effet, malgré sa victoire lors des élections législatives anticipées du 12 juin dernier puisqu’il est arrivé en tête en obtenant 98 sièges à la future APN devançant ainsi tous ses rivaux, l’ex-parti unique fait profil bas en ne criant pas victoire sur tous les toits.

    Il ne se montre pas ambitieux outre mesure, non plus. Ainsi, alors qu’il a tout a fait le droit de revendiquer le poste de Premier ministre du fait de la première place décrochée aux législatives, le parti du FLN se montre plutôt modeste. Au sortir de l’audience accordée par le président de la République avant-hier samedi dans le cadre des consultations en vue de former le prochain gouvernement, le secrétaire général de l’ex-parti unique, Abou El Fadl Baadjhi, n’a pas en effet revendiqué le poste de Premier ministre pour son parti. Dans une déclaration à la presse il dit n’avoir proposé aucun nom pour ce poste. Par contre il a bien souligné que son parti compte avoir le plus grand nombre de ministres au sein du futur cabinet. « Le Président nous a fait la proposition de participer au prochain gouvernement (…) Nous avons présenté la nôtre pour participer au gouvernement. Les contacts entre nous et le Président sont maintenus dans les prochains jours en vue de participer », a indiqué Abou Fadl Baadji.

    « La désignation du poste de chef de l’exécutif est une prérogative du président de la République, la Constitution ne l’oblige pas à choisir tel ou tel autre parti. Le président de la République a sa vision, et ses prérogatives sont définies par la Constitution », a précisé Baadji lorsque il a été interrogé sur l’ambition du FLN d’occuper le palais du Docteur-Saâdane. Cette posture est somme toute logique, estiment de nombreux observateurs eu égard, à l’évidence, au contexte politique général que traverse le pays. Le parti du FLN, que d’aucuns veulent bannir totalement de la scène politique nationale en le « mettant au musée » étant donné qu’il représente un patrimoine pour tous les Algériens, a été vertement honni par les manifestants durant le hirak, au même titre d’ailleurs que son frère ennemi le RND. D’aucuns le croyaient totalement discrédité, ce d’autant que son ex-secrétaire général, Djamal Ould Abbès, est en prison, condamné pour des faits liés à la corruption. Or, après avoir attendu que passe l’orage, le FLN a surpris tout ce monde en obtenant la première place lors des législatives anticipées du 12 juin. Le RND, qui est arrivé en quatrième position avec 58 sièges, a lui aussi sauvé la mise.

    Ces deux partis ont confirmé qu’ils « disposent d’une base sociale qui leur est fidèle. Mais cette donne est à même de fausser les calculs de ceux qui voulaient donner une autre image du pays ». Un pays totalement rivé vers le changement réclamé à cor et à cris par le hirak. Certains pensent que même le Président Tebboune est quelque peu embarrassé par ces résultats. Et c’est pourquoi aussi il serait très réticent à l’idée de nommer un Premier ministre issu du FLN et ce serait le même scénario pour le poste de président de l’APN. On comprend dès lors mieux pourquoi les élus indépendants ont manifesté l’ambition d’avoir le poste de Premier ministre. Et ce sont toutes ces données qui expliqueraient aussi ce profil bas du FLN.

    Par : PAR KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 28 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, formation du gouvernement, élections législatives, élus, indépendants, FLN, RND, MSP, APN, députés,

  • Algérie : le MSP «revendique» sa place dans la prise de décision

    Consacré 2e parti politique en Algérie : le MSP «revendique» sa place dans la prise de décision

    Propulsé à la deuxième place des partis vainqueurs des législatives après l’annonce officielle des résultats, le Mouvement de la société pour la paix (MSP) se donne les moyens de jouer les premiers rangs dans la prochaine législature.

    Avant l’annonce de la composition du prochain gouvernement, le parti de Abderrazak Mokri choisit un sémantique très clair, quoique diplomatique, en revendiquant sa pleine place dans la prise de décision.

    Pour lui, les résultats officiels des législatives du 12 juin 2021 sont « un fait accompli ». Traduction : la victoire est la nôtre, mais nous acceptons la décision de nous reléguer au second plan.

    Toujours est-il que le MSP s’est réjoui « des résultats qu’il a obtenus et qui l’ont propulsé à l’avant-garde et mis en exergue sa place dans la classe politique », a-t-il indiqué dans une communiqué.

    A partir de là, le parti a appelé les autorités « à un dialogue stratégique et à œuvrer d’arrache-pied à réaliser le consensus national et former un gouvernement d’union nationale ». Faut-il interpréter cet appel comme une offre de service, ou même d’une «revendication», au nom de ses 65 sièges, d’une participation au prochain gouvernement. Sans oublier le fait qu’il postule clairement à la présidence de l’Assemblée.

    En revanche, le MSP appelle les partis vainqueurs à « s’engager dans un dialogue transparent au mieux des intérêts du pays ».

    Il s’agit, là encore, d’un message au FLN, RND, El Moustakbal, leur indiquant de ne pas tenter le diable et de jouer sans lui.

    Sid Ali

    La Nation, 26 juin 2021

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