Étiquette : Nasser Zefzafi

  • Ah, qu’est-ce qu’il est fou notre ami le Roi !

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Congrès Amazigh Mondial, Algérie, Hirak, Nasser Zefzafi, Gaza, Palestine,

    Le Maroc qui soutient le congrès Amazigh mondial et se pose, faussement et insidieusement comme le défenseur de l’amazighité et le porte étendard du combat pour identitaire. Quelle belle farce ! Quel doux leurre ! Que l’on ne s’y trompe pas.

    Le Maroc est un royaume de l’intrigue. Tout ce qu’il fait est très souvent sujet à caution. Difficile de croire un roi qui a pitoyablement rabaissé ses fidèles sujets au rang de vulgaire objets obéissants qui n’ont plus de voix au chapitre.

    Que ceux qui portent la cause amazighe dans leur cœur au Maroc comme ailleurs, se méfient des trompeuses professions de foi d’un roi bonimenteur qui brandit la carotte, pour cacher le bâton. Juste le temps de faire passer cette dernière pilule décidément bien grosse d’être un soutien du congrès mondial amazigh.

    Eh oui ! L’histoire du royaume des alaouites est là pour nous rappeler la longue série noire des répressions parfois inhumaines des militants de la culture et langue amazigh.

    L’oppression, la déportation, l’exil, l’assassinat et l’emprisonnement des symboles du combat amazigh au royaume de M6 s’hérite, à ce jour, de père en fils. La famille royale se transmet la haine de ces amazigh rebelles et allergiques à son régime moyenâgeux, depuis plus de cent ans.

    De Abdelkrim El Khattabi, fondateur de la république du RIF en 1921 à Nasser Ezzafzafi qui avait mené le Hirak du RIF, les militants de l’amazighité au Maroc ont connu les pires souffrances, sous les coups de boutoirs d’une monarchie sectaire, arrogante et surtout, sans pitié.

    Qui ne se souvient pas du bombardement de la région amazighophone du RIF en 1959 par le prince héritier Hassan II pour tuer dans l’œuf le soulèvement appelé à l’époque «la révolte du RIF » ?

    La série noire
    Pourtant, les rifains avaient seulement protesté contre la violence du makhzen, la pauvreté et la marginalisation. Mais la monarchie alaouite adore s’abreuver de sang. Le RIF fut l’épicentre d’une répression sauvage dans la mémoire collective garde le terrible souvenir du bain de sang commis à Beni Ourighel avec plusieurs milliers morts.

    Quelques années plus tard, l’icône du combat amazigh du RIF a dû se résigner à mourir dans son lointain exil au Caire plutôt que de revenir dans un Maroc privatisé par la famille royale et où il ne faisait plus bon vivre qui plus est.

    Depuis, les rifains sont quasiment soumis à un état de siège par le royaume du Hassan le terrible et aujourd’hui aussi par son fils Mohamed. Ils sont surveillés comme du lait sur le feu ! Pas de quartier pour ces révoltés du RIF empêcheurs de gouverner en rond au sein d’une monarchie qui veut absolument tout régenter.

    Appréciez donc cette menace sentencieuse et gorgée de haine de feu Hassan II prononcée en 1984 à l’endroit des rifains après une énième révolte : « Si ces Awbach (déchets de la société) ont oublié le personnage du roi Hassan II qu’il se rappellent celui du prince héritier Hassan de 1959 ! » Sans commentaires.

    Le Maroc qui réprime et massacre les rifains porte-flambeau de l’amazighité ne peut raisonnablement se prévaloir d’être un soutien au congrès mondial Amazigh ! La prétention frise le ridicule.

    A vrai le royaume de M6 désormais «sionisé» ne supporte pas que l’on ose ne serait-ce qu’une critique au régime du makhzen.

    La preuve ? Il y a quelques jours seulement un ancien médecin militaire déserteur chef des FAR (Forces armées royales), un certain Mourad Sghir a été retrouvé mort dans des circonstances bizarres à Tanger. Pour le journaliste opposant Ali Lamrabt, le crime porte une irréfutable signature : les services de Sa majesté.

    Ils sont des centaines d’opposants à finir comme ce malheureux Mourad Sghir au Maroc du baisemain et des présentations.

    Du Rif à Ghaza, même combat !

    Les sbires du makhzen sont vraiment culottés de prétendre soutenir l’amazighité et ses défenseurs. Notre «ami» le roi serait mieux inspiré de ne d’abord pas couper les vivres aux rifains Rifains et leur assurer des logements décents et de quoi survivre à la veille de l’hiver trois mois après un séisme dévastateur.

    La réalité est que la monarchie impose une double peine aux habitants du Rif comme ce fut le cas en 2004, lors du séisme qui avait frappé la région d’Al Hoceima qui avait fait des centaines de morts et de sans-abris notamment dans les villages d’Ait Kamra et d’Imzouren.

    Les malheureux habitants de ces localités Amazigh avaient été abandonnées à leur sort. Souvenons-nous que l’Algérie à travers la Sonelgaz assurait chaque semaine l’alimentation de cette région en bonbonne de gaz en ouvrant exceptionnellement la frontière de Ouajda !


    Le mensonge n’est pas une politique encore moins une bonne stratégie. Qui peut être un fieffé crédule pour croire le Maroc est sincère dans sa célébration « verbale » de l’amazighité et de son congrès ?

    La réalité est que ces galéjades royales s’apparentent au baiser de Judas. Ce sont des mystifications destinées à justifier à posteriori une répression ou un coup tordu à venir contre le RIF et son combat.

    Faut-il rappeler ici le martyre que subissent les palestiniens sous les bombardements de l’armée d’occupation sioniste ayant reçu la baraka du « Emir Al Mouaminin» (commandeur des croyants) via son label de «président du Comité Mondial El Qods» ? Incroyable !

    Ce royaume normalisateur et normalisé sert, ironie du sort, de chair à canon à l’entité sioniste à Ghaza et à laquelle elle ne peut rien refuser. Les soldats des FAR prêtent même main forte à l’armée génocidaire sioniste à Ghaza.

    Mais à bien y réfléchir, on s’aperçoit que le Maroc et Israël sont liés par un pacte génocidaire : l’un veut exterminer les Amazigh du RIF, et l’autre exterminer les Palestiniens.

    Question à un Dirham dévalué : A quoi bon glorifier l’amazighité quand on est à ce point allergique à ceux qui s’en réclament ? Faites vos jeux…d’échec au roi !

    Hakim Merabet

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  • Maroc: L’acharnement contre l’historien Maâti Monjib dénoncé

    Tags : Maroc, Maati Monjib, Nasser Zefzafi, Toufik Bouachrine, Soulaiman Raissouni, Omar Radi,

    Des militants des droits de l’homme marocains ont dénoncé, vendredi, les restrictions imposées par le régime du Makhzen contre l’historien et défenseur des droits de l’homme Maâti Monjib, frappé d’une interdiction de voyager.

    La Commission nationale de soutien aux prisonniers d’opinion et aux victimes de violation de la liberté d’expression au Maroc a indiqué que le militant des droits de l’homme, Maâti Monjib, était « interdit de voyager depuis l’automne 2020 sans aucune justification légale ».

    Dans un communique rendu publique, la commission a souligné que cette mesure constitue « une violation manifeste de ses droits fondamentaux ».

    L’historien et militant des droits de l’homme a déclaré, jeudi, qu’ »il faisait l’objet de persécutions politiques depuis 2015″. Il est visé par un certain nombre de décisions illégales prises à son encontre, dont la dernière en date est sa suspension officielle de son travail de professeur d’université.

    Monjib qui observe depuis mercredi, 8 mars, une grève de la faim d’avertissement et qui se poursuivra jusqu’à ce vendredi, a évoqué aussi la suspension de son salaire et le gel de son compte bancaire.

    Il a averti qu’ »il n’était pas le seul à souffrir de persécutions et a appelé les familles des personnes persécutées à lutter et à ne pas avoir peur des sanctions plus sévères pour leurs enfants, et à rester fermes contre l’usurpation des libertés et l’atteinte aux droits ».

    Le militant a affirmé qu’il était ciblé en raison de ses écrits et activités en matière des droits de l’Homme, et de sa critique des autorités devant les médias internationaux, notamment en ce qui concerne les violations flagrantes des droits de l’Homme.

    A l’origine de cette cabale contre le militant, sa dénonciation de la détention des militants du mouvement de protestation du Rif, de la torture du leader de ce mouvement Nasser Zefzafi et de son intimidation ainsi que de la condamnation des journalistes qui ont dénoncé la corruption et la tyrannie du régime en l’occurrence, Toufik Bouachrine, Soulaiman Raissouni et Omar Radi.

    Le 29 décembre 2020, Monjib est arrêté à Rabat. Après une grève de la faim, il a obtenu une libération conditionnelle le 23 mars 2021.

    Plusieurs groupes et organisations internationales ont dénoncé son arrestation et fait campagne contre le « harcèlement » auquel il était confronté, notamment Amnesty International et le Parlement européen.

    #Maroc #Maati_Monjib

  • Erdogan, Zefzafi et le BBB halal: des poids, combien de mesures?

    Erdogan, Zefzafi et le BBB halal: des poids, combien de mesures?

    Tags : Belgique, Maroc, Turquie, Nasser Zefzafi, Erdogan,

    Candice VANHECKE

    Beaucoup, en Belgique et ailleurs en Europe, espéraient un camouflet pour Recep Tayyip Erdogan aux élections présidentielle et législative du 24 juin dernier. Le ralentissement économique et les dérives autoritaires de l’AKP suite au putsch manqué de l’été 2016 auraient pu avoir raison de l’actuel président turc.

    Il n’en fut rien. Celui que certains médias occidentaux se plaisent à qualifier de dictateur1, a été réélu directement au premier tour avec 53% des voix. Un chiffre qui monte à 75% si l’on s’en tient aux votes des Turcs de Belgique. Depuis, ces derniers sont pointés du doigt.

    Dans son éditorial du 26 juin, L’Echo, par exemple, demandait aux «vibrants soutiens de l’autocratie turque qui vivent en Europe – et donc en Belgique – de limiter leurs effusions. Éviter de couvrir des quartiers entiers de leurs tracts nationalistes et de réserver leurs klaxons et drapeaux pour les victoires de leur équipe préférée au Mondial (…). Oui, la Belgique reste une démocratie où l’expression est libre, mais cette liberté-là est stérile sans le respect des valeurs qui la portent. Et c’est une leçon de démocratie qu’il faut malheureusement répéter.» On passera sur cette notion de liberté d’expression qui commence sérieusement à se réduire à peau de chagrin si des citoyens n’ont même plus le droit de se manifester en faveur d’un dirigeant de leur patrie d’origine.

    La fierté retrouvée du peuple turc

    Concentrons-nous plutôt sur cette notion de «valeurs» (qui devient hautement comique à l’heure où l’Europe s’apprête à réinstaurer des camps d’enfermement à ses frontières) et de «leçon de démocratie qu’il-faut-malheureusement -répéter». En quoi des hommes et des femmes qui soutiennent un politicien réélu à 53% des suffrages – on est quand même loin du score stalinien – n’auraient-ils pas intégré les bases de la démocratie ? Certes, depuis deux ans, la Turquie d’Erdogan a pris, sur certains aspects, comme la liberté de la presse ou d’association, un tournant dangereux. Mais il est impossible de comprendre le vote des Turcs d’ici et de là-bas en se focalisant sur ces seules questions, car elles ne sont en rien utiles pour comprendre le succès de l’AKP dans les urnes.

    Pour les citoyens de nationalité turque, Erdogan est surtout l’homme qui a rendu à la Turquie sa superbe sur la scène internationale, en lui permettant d’intégrer le G20 et en l’affranchissant de sa condition d’État mendiant son ticket d’entrée à une Union européenne à l’attitude invariablement hautaine, pour ne pas dire humiliante. Erdogan, c’est aussi celui qui ose dénoncer les crimes d’Israël à Gaza, au contraire des États arabes qui ont depuis longtemps tourné le dos aux Palestiniens. Erdogan, c’est enfin le président qui a fini par endiguer la série de putschs qui, jusqu’à l’arrivée de son parti au pouvoir, avaient rythmé l’histoire de la Turquie, sans que, en Occident, cela émeuve les défenseurs autoproclamés de la démocratie.

    Qu’on ne s’y trompe pas. Le présent billet ne se veut nullement une ode au président islamo-conservateur. Bien sûr, il existe une foule de reproches à formuler à la Turquie de l’AKP sur le plan des droits humains. On se dispensera cependant d’en faire ici la litanie, puisqu’il suffit d’ouvrir n’importe quel journal mainstream de ces dernières semaines, voire de ces dernières années, pour en prendre connaissance de manière détaillée.

    Mais passer sous silence le talent qui fut et qui demeure celui d’Erdogan à rendre sa fierté au peuple turc, c’est se priver d’une clé de compréhension fondamentale des résultats électoraux du 24 juin.

    Maroc-Belgique, un partenariat privilégié

    Enfin, et surtout, quelle crédibilité peuvent encore avoir certains médias et politiques en Belgique lorsque, la même semaine, ils s’époumonent d’indignation suite à la victoire d’Erdogan, puis se taisent dans toutes les langues nationales quand tombent les condamnations des manifestants du Hirak, le mouvement de contestation sociale au Maroc ? Où sont nos défenseurs des droits humains lorsque de simples citoyens qui, en 2016, réclamaient pacifiquement du travail, des hôpitaux et des écoles pour leur région en état de sous-développement chronique, se voient infligés des peines allant jusqu’à 20 ans de prison ferme, comme dans le cas de Nasser Zefzafi, le leader de la contestation rifaine ?

    Cité par Baudouin Loos dans Le Soir du 28 juin, le journaliste marocain Omar Radi résume très bien la situation : «lI n’y a jamais eu de volonté de transition démocratique. Il n’y a eu que des trahisons politiques de la part de pseudo-démocrates qui ont soutenu et ont tiré profit d’un régime despotique qui, dès 2002, a montré tous les signes de réticence à tout passage à plus de démocratie. Un régime dont la survie repose sur l’écrasement de la population, sur un État policier dont l’action conduit indéniablement au creusement des inégalités et à la dépossession économique. Ça fait trop longtemps que cela dure. Vous voudriez bien le croire, mais non, ce n’est pas un excès de zèle de la Justice. Ce n’est pas une architecture institutionnelle qui ne fonctionne pas. Ce n’est pas non plus que le Roi est mal entouré. C’est juste le fonctionnement normal et naturel d’une dictature.»

    Si les lourdes condamnations des Indignés du Rif ont scandalisé une grande partie de la communauté belgo-marocaine, elles n’ont, au contraire, pas réussi à émouvoir le moins du monde notre classe politique nationale. Même l’activiste belgo-marocain Wafi Kajoua, arrêté le 10 juin dernier au Maroc pour «atteinte à la sûreté de l’État, incitation à la rébellion et atteinte à l’intégrité territoriale du royaume» ne devra probablement pas trop compter sur le soutien de la Belgique. Jusqu’à présent, seuls les sites Rif Online et Maroc Leaks ont évoqué son incarcération et les Affaires étrangères belges se refusent à communiquer sur son cas, ce qui, comme le démontre l’histoire d’Ali Aarrass, autre Belgo-marocain emprisonné au Maroc, peut être interprété comme une volonté d’enterrer l’affaire, de façon à ne pas froisser le régime chérifien, ce précieux allié géopolitique dans la lutte contre le terrorisme et l’immigration clandestine.

    Précieux allié géopolitique, mais aussi partenaire économique chouchou. Ironie des croisements de l’actualité, le jour où tombaient les condamnations de Nasser Zefzafi et de ses compagnons de lutte, on apprenait la signature d’un accord de partenariat entre la Wallonie et le Maroc, qui devrait aider nos entreprises à exporter… des produits halal vers les pays d’Afrique francophones, en ce compris, bien sûr, de la viande halal. Quand on sait que l’interdiction de l’abattage rituel entrera normalement en vigueur en Wallonie après les élections de 2019, voilà un accord de partenariat en forme de pied de nez assumé, tant à la face des communautés musulmanes de Belgique que des défenseurs des droits humains d’ici et du Maroc.

    Voir, à cet effet, le numéro du Point du 24 mai 2018, qui titrait en couverture : «Erdogan: jusqu’où ira le dictateur?». ↵

    Source : Politique, 12 juillet 2018

    #Maroc #Turquie #Belgique #Nasser_Zefzafi #Erdogan

  • Maroc: Le Makhzen continue de s’acharner sur Nasser Zefzafi

    Maroc: Le Makhzen continue de s’acharner sur Nasser Zefzafi

    Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, Ahmed Zefzafi

    Pour avoir demandé un minimum de vie décente pour sa région qui vit dans le dénuement total,le leader du Rif Nasser Zefzafi et ses compagnons sont murés dans un bagne de sa majesté. 5 ans déjà en prison pour exiger des améliorations pour un Rif qui reste dans l’attente d’une réparation historique juste et méritée.

    Maroc/Détenus du Rif: Ahmed Zefzafi alerte sur la dégradation de l’état de santé de son fils

    Le père du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, en prison depuis six ans, a alerté sur la dégradation de l’état de santé de son fils en raison des conditions inhumaines de sa détention, appelant les autorités marocaines à le libérer en urgence.

    «L’état de santé de mon fils s’est gravement détérioré. Il souffre de trois maladies chroniques dont l’asthme et l’allergie. Il ne doit sa survie désormais qu’aux médicaments qu’il prend», a déclaré Ahmed Zefzafi dans une vidéo. «Mon fils ne souffrait avant son arrestation à la suite des évènements du Rif d’aucune maladie. Les maladies dont il souffre, il les a attrapées en raison des conditions inhumaines de sa détention à la prison de Casablanca depuis 15 mois maintenant», a fait remarquer Zefzafi père, appelant les autorités marocaines à libérer son fils et tous les détenus d’opinion. «J’appelle les autorités marocaines à mettre fin à la souffrance de nos enfants et la nôtre aussi. Cela fait six ans que nos enfants souffrent et nous aussi», a-t-il indiqué.

    Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Ahmed Zefzafi dénonce la condamnation et les conditions inhumaines de détention de son fils et celles des autres détenus du Hirak du Rif. Dans une précédente déclaration au journal espagnol «El Pais», Ahmed Zefzafi a sévèrement dénoncé les peines prononcées par la justice marocaine à l’encontre des leaders du Hirak du Rif, dont son fils qui a été condamné à 20 ans de prison ferme, soulignant qu’elles étaient «les pires que le monde ait jamais connues, y compris à l’époque du dictateur espagnol Franco».

    Pour rappel, la justice marocaine a, après huit mois de jugement de Nasser Zefzafi et 52 de ses compatriotes, prononcé des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme à leur encontre. Nasser Zefzafi et l’autre leader, Nabil Amhajik, ont chacun écopé de 20 ans de prison ferme.

    Le Hirak du Rif a éclaté après la mort, en 2016, du poissonnier Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    #Maroc #Rif #Hirak #Zefzafi

  • Maroc : La tourmente des détenus du Rif

    Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi, prisonniers politiques,

    Le père du leader du Hirak du Rif, Nasser Zefzafi, en prison depuis six ans, a alerté sur la dégradation de l’état de santé de son fils en raison des conditions inhumaines de sa détention, appelant les autorités marocaines à le libérer en urgence.

    « L’état de santé de mon fils s’est gravement détérioré. Il souffre de trois maladies chroniques dont l’asthme et l’allergie. Il ne doit sa survie désormais qu’aux médicaments qu’il prend », a déclaré Ahmed Zefzafi dans une vidéo. « Mon fils ne souffrait avant son arrestation à la suite des évènements du Rif d’aucune maladie. Les maladies dont il souffre les a attrapées en raison des conditions inhumaines de sa détention à la prison de Casablanca depuis 15 mois maintenant », a fait remarquer Zefzafi père, appelant les autorités marocaines à libérer son fils et tous les détenus d’opinion. « J’appelle les autorités marocaines à mettre fin à la souffrance de nos enfants et la notre aussi. Cela fait six ans que nos enfants souffrent et nous aussi », a-t-il indiqué.

    Il est à rappeler que ce n’est pas la première fois qu’Ahmed Zefzafi dénonce la condamnation et les conditions inhumaines de détention de son fils et celles des autres détenus du Hirak du Rif.

    Dans une précédente déclaration au journal espagnol « El Pais », Ahmed Zefzafi a sévèrement dénoncé les peines prononcées par la justice marocaine à l’encontre des leaders du Hirak du Rif, dont son fils qui a été condamné à 20 ans de prison ferme, soulignant qu’elles étaient « les pires que le monde ait jamais connues, y compris à l’époque du dictateur espagnol Franco ».

    Pour rappel, la justice marocaine a, après huit mois de jugement de Nasser Zefzafi et 52 de ses compatriotes, prononcé des peines allant de 1 à 20 ans de prison ferme à leur encontre. Nasser Zefzafi et l’autre leader, Nabil Amhajik, ont chacun écopé de 20 ans de prison ferme. Le Hirak du Rif a éclaté après la mort en 2016 du poissonnier Mohsen Fikri, broyé dans une benne à ordures en tentant de s’opposer à la saisie de sa marchandise.

    APS

    #Maroc #Rif #Hirak

  • Nouveau coup de poignard du Maroc dans le dos de l’Algérie

    Nouveau coup de poignard du Maroc dans le dos de l’Algérie

    Le Makhzen marocain a poignardé l’Algérie dans le dos après que le plan agressif qui se prépare dans les coulisses ait éclaté au grand jour avec la reconnaissance d’un témoin de son peuple ayant rang d’ambassadeur auprès des Nations Unies nommé Omar Hilale, qui a appelé publiquement à l’indépendance de la région de Kabylie de l’Algérie.

    Contrairement à toutes les attentes du Makhzen, la tentative de déstabilisation de l’Algérie à travers le projet de division de la nation, a contribué à unir les Algériens et à renforcer plus que jamais leur unité, tout comme ce fut le cas lorsque le Maroc a tenté d’exploiter les divergences des Moudjahidines et a lancé une attaque contre l’Algérie lors de la guerre des Sables en 1963.

    Les rêves du royaume se sont évaporés, et la manœuvre de partition s’est transformée en un motif de réunification des partis algériens qui, malgré leurs divergences politiques internes, n’ont pas hésité à rejoindre le front de bataille sur les frontières occidentales, comme les soldats du FFS.

    Les poisons que le Maroc veut planter en Algérie pour diviser le pays peuvent renverser le trône du royaume car le peuple algérien, qui est considéré par le Makhzen « sous occupation en Algérie », est le même peuple qui constitue un grand pourcentage de la société marocaine qui souffre d’abus et de toutes les formes d’oppression dans la région du RIF. Comme à Al Hoceima, où plusieurs militants amazighs sont détenus dans les prisons marocaines, comme le leader du mouvement du Rif, Nasser Zefzafi, qui a été condamné à 20 ans de prison.

    La tentative de Rabat de promouvoir un projet séparatiste en Algérie, pourrait d’abord prendre d’assaut les frontières internationalement reconnues du Royaume du Maroc et faire renaître le projet de République du Rif fondé par Abdelkrim el-Khattabi sous le nom de République fédérale des tribus du Rif.

    La machination malveillante qui se préparait contre l’Algérie, dénoncée par les autorités civiles et militaires, s’est avérée ne plus être des mots visant à intimider les Algériens, mais un véritable projet qui s’inscrit dans un agenda étranger, surtout après la normalisation sioniste-marocaine.

    Echourouk online, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Makhzen, Kabylie, Rif, Nasser Zefzafi, Omar Hilale,

  • Maroc : Zefzafi, hospitalisé d’urgence à Tanger

    Le leader du Rif emprisonné, Nasser Zefzafi, admis d’urgence à l’hôpital de Tanger.

    Le leader du soulèvement du Rif a fait un malaise jeudi. C’est la troisième fois qu’il est traité à l’hôpital depuis février.

    Nasser Zefzafi, prisonnier politique du Mouvement populaire du Rif (Hirak), a été admis mardi matin dans un hôpital de Tanger après avoir été victime d’un évanouissement et d’une aggravation de son état de santé jeudi dernier, selon des sources du Hirak. Ce jour-là, Zefzafi s’est plaint d’uriner du sang. Personne ne sait ce qui pourrait être à l’origine de l’hémorragie qui l’a obligé à être transféré de la prison à l’hôpital.

    C’est la troisième visite dans un centre de santé depuis qu’il s’est évanoui en février. Le prisonnier politique rifain a été retrouvé par les geôliers inconscient sur le sol de sa cellule autour d’une mare de sang après s’être frappé lui-même suite à une baisse considérable du taux de sucre dans le sang (hypoglycémie), causée par la grève de la faim qu’il menait alors avec d’autres prisonniers. En mai, la famille de Zefzafi a signalé que le militant détenu à la prison de Tanger avait été emmené dans un hôpital extérieur à la prison pour y subir des examens médicaux, après quoi il avait été renvoyé à l’hôpital de la prison. À cette époque, on lui a diagnostiqué une paresthésie, une sensation anormale de picotement et de fourmillement accompagnée de froid et de chaleur dans certaines parties du corps. Ces symptômes sont compatibles avec un trouble du système circulatoire et peuvent être dus aux conditions de vie difficiles auxquelles il est soumis en prison.

    La famille et les avocats du leader rifain continuent de dénoncer le fait que les autorités pénitentiaires marocaines ne fournissent pas les rapports permettant d’établir sa situation médicale.

    Les tortures et les humiliations subies après son arrestation, son maintien à l’isolement pendant 18 mois et les grèves de la faim qu’il a menées ont pu réduire la condition physique du prisonnier politique rifain.

    Tout cela se passe après la sentence de la Cour de cassation la semaine dernière, où elle rejette le recours de la défense pour revoir les peines des principaux leaders qui ont mené les protestations dans le Rif en 2016, qui ont été durement réprimées par l’État marocain, conduisant à l’arrestation de plus de 800 militants rifains.

    Zefzafi a déclaré dans une interview à ce média qu’il avait subi des tortures et des humiliations lors de son arrestation puis de son emprisonnement, comme l’a ratifié son compagnon de cellule, Jamal Mouna, dans un témoignage publié par ELMUNDO.es après avoir fui le Maroc et obtenu l’asile politique en Espagne.

    D’autre part, une déclaration de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH) publiée à l’occasion de la Journée internationale des Nations unies pour le soutien aux victimes de la torture, qui est célébrée le 26 juin de chaque année, a révélé que « la pratique de la torture ou d’autres traitements cruels, inhumains ou dégradants est encore courante et est largement pratiquée dans plusieurs centres de détention au Maroc ».

    Dans la déclaration, l’association note que « les services de sécurité recourent à ces pratiques lors d’arrestations et de détentions arbitraires, que ce soit en garde à vue, dans les prisons ou dans les hôpitaux psychiatriques, et lors de la répression de manifestations pacifiques avec l’usage excessif de la force pour les disperser ».

    Les militants rifains ont dénoncé le fait qu’ils ont été victimes de torture et d’humiliation lors des arrestations, comme l’a exprimé Nasser Zefzafi dans l’interview accordée à ce média : « Ils m’ont demandé de dire vive le roi d’une voix forte pour que la torture cesse. Tout cela s’est passé pendant qu’ils filmaient avec un téléphone. Mon corps ne pouvait pas le supporter et j’ai dit « Longue vie au roi ».

    El Mundo, 29 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Rif, Hirak, Nasser Zefzafi,

  • Maroc-Pays Bas : Nawal Benaïssa dénonce l’harcèlement d’agents du Makhzen marocain

    Nawal Benaïssa a dénoncé jeudi 27 mai l’harcèlement et les menaces dont elle est l’objet de la part d’agents à la solde du régime du Maroc, a rapporté vendredi le site Arrif Daily.

    Dans une vidéo publiée sur sa page Facebook, l’activiste des droits de l’homme rifaine a indiqué qu’elle est constamment harcelé par des éléments du Makhzen, depuis qu’elle a déposé la demande d’asile politique aux Pays Bas, demande qui a été suivie par différentes publications de la presse néerlandaise.

    Condamnant ces actes, Mme Benaïssa a révélé que, dans ce cadre, sa sœur a été empêchée d’obtenir un passeport pour voyager.

    Benaïssa a rappelé que les rifains sont un peuple fier et ne capitulera pas quelle que soit la répression qui s’abat sur lui.

    Etiquettes : Maroc, Rif, Hirak, Nawal Benaïssa, Nasser Zefzafi, Makhzen, harcèlement,

  • Maroc / Le Hirak rifainn est à la dérive sans son leader, Zafzafi.

    Maroc A la fin du Ramadan, certains militants ont été graciés mercredi. Mais le feu semble s’être éteint dans le mouvement de protestation du Riffin Hirak.

    Nous sommes tous des Zafzafi », a crié mercredi une foule de Riffins devant les portes de la prison de la ville d’Al Hoceima, sur la côte marocaine. Ils ont salué la libération, à la fin du Ramadan, de dix-sept militants du Hirak, le mouvement de protestation riffin, dont Hassan Barba et Wassim El Boustati, qui avaient été condamnés à vingt ans de prison. Leur joie n’était cependant pas complète. Tant que le roi Mohammed VI ne gracie pas leur chef Nasser Zafzafi (41 ans), ils ne voient aucune raison de faire la fête.

    C’est ainsi que les habitants d’Al Hoceima ont commencé le festival du sucre sans grand espoir d’un avenir meilleur. La répression croissante – en partie sous couvert de mesures de couronnement – a entraîné un nouvel isolement de la population riffine au cours de l’année écoulée. Leur mouvement de protestation est à la dérive depuis que Zafzafi a annoncé, dans une lettre envoyée de prison fin avril, qu’il ne voulait plus en être le leader. « Depuis ma cellule, je ne peux pas décider de l’avenir du Hirak », a expliqué Zafzafi dans une interview au journal espagnol El Mundo. « Le peuple riffin devra le faire lui-même par un dialogue ouvert. »

    La question est de savoir dans quelle mesure ce souhait est réaliste. Le Rif semble muet après avoir brisé les protestations de 2016 et 2017, lorsque le mouvement populaire riffin, Zafzafi en tête, est descendu dans la rue pendant des mois pour réclamer de meilleures conditions de vie.

    En mai 2017, après une chasse à l’homme de plusieurs jours, Zafzafi a été arrêté pour séparatisme. Il a été maltraité et condamné à vingt ans de prison. Pendant plusieurs semaines, les gens sont descendus dans la rue pour demander sa libération, mais presque chaque manifestation s’est accompagnée de nouvelles arrestations.

    Un silence étrange

    Aujourd’hui, « un étrange silence règne dans la ville », déclare Jamal El Mahdali, philosophe et militant de 55 ans, à propos de l’atmosphère qui règne à Al Hoceima, sa ville bien-aimée. « Il ne reste plus rien du centre dynamique du Rif », s’appesantit le Riffinien. « Les protestations ont été écrasées. Le chômage est énorme. La pauvreté est affligeante. Les jeunes veulent partir en masse. Il n’y a plus personne pour se lever au nom du peuple engourdi. »

    Les mesures Corona et la répression croissante ont encore aggravé la situation des Riffins ces dernières années. Al Hoceima a été de plus en plus  » barbarisé  » sur ordre du gouvernement de Rabat. De toutes les régions du Maroc, des agents ont été amenés dans le Rif pour maintenir l’ordre. Les médias internationaux ont été tenus à l’écart.

    La population se fait peu d’illusions sur les élections nationales de septembre. El Mahdali : « Qui va nous réveiller de ce cauchemar pour que nous puissions vivre librement ? »

    Dans le Rif, le mécontentement passe ainsi d’une génération à l’autre. Les Riffins plus âgés n’ont pas oublié qu’en 1958 – deux ans après l’indépendance du Maroc – le prince héritier de l’époque, Hassan II, les a massacrés, faisant des centaines de victimes. En 1984, un autre soulèvement a éclaté. Celle-ci est également écrasée par Hassan II, cette fois-ci en tant que roi. Pendant toutes ces années, pratiquement aucun investissement n’a été réalisé dans cette région isolée, ce qui a entraîné un taux de chômage élevé et des soins de santé insuffisants. Un grand projet d’investissement annoncé pour le Rif au début du siècle ne s’est jamais concrétisé, alimentant les protestations qui ont éclaté fin octobre 2016.

    « Le Rif et ses relations conflictuelles avec le pouvoir central au Maroc sont un fait récurrent », explique l’expert du Maroc Paolo De Mas, qui a récemment coédité une édition révisée de History of Morocco avec Herman Obdeijn et Nadia Bouras. « Le gouvernement ne parvient pas à canaliser les protestations et à satisfaire des demandes qui sont en soi raisonnables. Et parmi les Riffins, il y a plusieurs mouvements qui ne veulent céder à rien et qui se jouent donc facilement les uns des autres. Si vous n’êtes pas prêt à faire des compromis, vous n’obtenez souvent rien. C’est pourquoi les choses dans le Rif se terminent presque toujours dans la violence. »

    Pour l’autorité centrale, en outre, les problèmes du Rif central sont gérables, ajoute M. De Mas. « Rabat est plus préoccupé par les grandes villes, en raison de la massivité des problèmes socio-économiques qui s’y accumulent. »

    Un imam militant

    Mais les Riffins ne cèdent pas facilement. L’imam militant Elmortada Iamrachen, par exemple, a été condamné à cinq ans de prison en 2017 pour avoir exprimé des « sympathies terroristes » sur Facebook. L’été dernier, il a été gracié par « M6 ». Iamrachen souffre de problèmes psychologiques, mais abandonner n’est pas dans son caractère. « Si le roi veut vraiment une percée politique, il aurait dû libérer tous les prisonniers du Hirak. En commençant par Zafzafi », dit Iamrachen via Whatsapp depuis Al Hoceima. « Les jeunes sont prêts à prendre la relève. Mais ils ne peuvent le faire que s’il y a des réformes qui améliorent la situation économique. Aujourd’hui, nous sommes aussi loin que nous l’étions au début des manifestations en 2016. »

    El Mahdali, professeur de philosophie, espère que la nouvelle génération poursuivra son combat pour la liberté. Mais la pratique est récalcitrante. La démission de Zafzafi menace de créer une vacance du pouvoir au sein du mouvement populaire. De nouveaux leaders notables parmi la jeune génération n’ont pas émergé, que ce soit au Maroc ou dans la diaspora. De nombreux jeunes Riffins préfèrent partir en Europe plutôt que de combattre dans le Rif. Et ce, malgré l’appel explicite que leur a lancé Zafzafi depuis sa prison : « Il s’agit de la liberté dans tout le pays », a-t-il écrit. « Le prix que nous payons est élevé. Mais ça fait partie de ce genre de processus. J’ai moi-même survécu à deux attaques et j’ai été condamné à 20 ans de prison. Je ne me suis jamais rendu. »

    « Vous non plus », déclare fermement El Mahdali, « Je ne crois pas que Zafzafi ferait bien de se retirer. Il a été désigné par les Riffins comme le visage du Hirak en raison de son dévouement et de sa loyauté. Il serait préférable que Zafzafi persiste. Le Hirak n’a pas besoin d’un chef. Non. Le Hirak a besoin de Zafzafi. Il est irremplaçable. »

    NRC.NL, 13 mai 2021

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