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  • Sarkozy : « Dans un an l’Algérie, dans trois ans l’Iran »

    Sarkozy : « Dans un an l’Algérie, dans trois ans l’Iran »

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    «Dans un an l’Algérie, dans trois ans l’Iran.», se rappelle-t-on de cette phrase ?

    Fameuse phrase prononcée par Sarkozy en réponse au refus du soutien de l’Algérie au CNT libyen inventé et reconnu par le seul Elysée et BHL… Qu’est ce qui a changé depuis lors ? Rien. Bien au contraire. La France, de manière plus nuancée, celle de Macron, menace, planifie et exécute ses manipulations par procuration via les terroristes de Rachad et du MAK couvés sur son territoire. Faisons donc le pari de savoir qui sera encore en place, dans un an, dans trois ans, quatre ou dix ans : l’Algérie et l’Iran ou la France ?

    Cela fait des années que Maque et Maquerelles de l’Occident, le pire fut le guignol de Trump, menacent l’Iran avec des formules passées à la postérité : la bombe ou le bombardement. Bravant ses foudres, l’Iran est parvenu, entre-temps, au seuil nucléaire avec la centrale de Bouchehr raccordée au réseau électrique iranien.

    L’Algérie, quant à elle, se dégage comme puissance régionale et se dit prête à renvoyer devant le mur des lamentations tous les partisans des alternatives de déstabilisation et d’ingérence dans ses affaires internes. Les jeux sont, on ne peut plus clairs, avec des déclarations ouvertes et franches car nous n’avons pas pour coutumes de poignarder dans le dos, y compris nos ennemis. Cette Algérie-là aurait peur d’un quelconque affrontement ? D’un Président à contretemps, à contresens de l’histoire, le pire sinistre politique de la Ve République ?

    Ce stratège en chambre confond le principe du désir et le principe de la réalité. Que pourrait espérer le peuple français d’un président qui, au lieu d’avoir le courage de rendre une baffe tend l’autre joue ? Et les baffes, il en a reçues ! Il ose parler de l’Algérie. Sans aller loin dans le passé, l’Algérie était là avec les Palestiniens massacrés en Jordanie (1970), ou assiégés avec les Libanais à Beyrouth (1982), pour les suppliciés soudanais à Khartoum (1972), pour les Vietnamiens brûlés au napalm par les Américains (1970-1975), pour les noirs américains des ghettos déroutés par l’assassinat de leurs chefs charismatiques, Malcolm X ou Martin Luther King, ou encore pour les Latino-Américains mitraillés à travers Che Guevara en Bolivie (1967) ou pulvérisés avec la destruction du palais présidentiel de Salvador Allende au Chili (1973).

    L’Algérie c’est Arafat à l’ONU, le nouvel Ordre économique international, le nouvel Ordre mondial de l’information, les négociations pour la libération des otages américains à Téhéran, l’exfiltration de Carlos en guise d’épilogue à la prise d’otages de l’Opep à Vienne en décembre 1975, le rapprochement entre l’Iran et l’Irak avec la signature, en mars 1975, de l’Accord d’Alger sur la délimitation frontalière entre le Chah d’Iran et le président irakien Saddam Hussein, puis la libération des otages américains de Téhéran.

    L’Algérie, c’est en somme 540 000 Arabes et Africains, chrétiens ou musulmans, qui ont aidé la France à vaincre les Allemands durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). Des gens qui sont sous le joug colonial vont aider leur oppresseur à vaincre l’oppresseur de leur oppresseur et contribuer massivement à vaincre à Verdun pour obtenir l’armistice de 1918. Dans la mémoire des peuples, cela équivaut à la première victoire française depuis un siècle.

    L’histoire en témoigne : la dernière victoire française était Austerlitz en1805. Après il y eut une série de défaites retentissantes : Waterloo, Fachoda, l’expédition du Mexique, Sedan… Une catastrophe pour la France qu’elle compensera par des conquêtes coloniales (Algérie, Tunisie, puis le Levant, le mandat sur le Liban et la Syrie, etc.)

    En récompense, la France a amputé le district d’Alexandrette de la Syrie pour l’attribuer à la Turquie. Donc, en langage clair, il y a des Arabes qui vont combattre pour aider la France à sauver son honneur face aux Allemands, et la France, au lieu de les récompenser, leur a amputé un territoire – déjà qu’ils étaient amputés de la Palestine par la promesse Belfort – pour le donner à la Turquie qui était, quant à elle, son ennemi de la Première Guerre mondiale.

    Voilà le traumatisme de Macron contre la Turquie.

    À suivre…

    Par S. Méhalla

    Crésus, 05/10/2021

  • Sarkozy menacé d’une deuxième peine

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    Paris, 29 sept (EFE).- Converti en mars en premier ancien président français condamné par la justice, Nicolas Sarkozy saura demain, jeudi, s’il écope d’une deuxième condamnation, cette fois pour le financement illégal de la campagne 2012, un délit pour lequel le parquet demande un an de prison pour lui, dont la moitié en sourci.

    Ce serait un nouveau coup porté à la réputation d’un homme officiellement écarté du front politique mais dont l’empreinte continue d’être importante dans le champ conservateur français et européen, comme en témoigne sa participation à la convention du Parti populaire espagnol.

    Agé de 66 ans, l’homme qui a occupé l’Elysée entre 2007 et 2012 a été condamné il y a sept mois à trois ans de prison, dont deux dispensés de se conformer et l’autre assigné à résidence, pour corruption et trafic d’influence, peine dont il a fait appel et est en instance d’appel.

    Ensuite, les juges l’ont reconnu coupable d’avoir cherché en 2014 à obtenir des informations confidentielles dans une autre des affaires que la justice instruisait à son sujet et d’avoir promis, en échange, d’intervenir pour obtenir une promotion au rang de magistrat.

    Si cette sanction était déjà une pierre pour ses éventuelles ambitions électorales, ce que l’intéressé lui-même nie toujours, la condamnation aurait cette fois un caractère politique marqué, puisqu’il y a sur la table le financement de sa campagne de 2012, ce qu’il a fait en tant que président et perdu contre le socialiste François Hollande.

    DOUBLE COMPTABILITÉ

    La Fiscalía considera que en aquella campaña Sarkozy se benefició de un doble sistema de contabilidad que le permitió superar de largo el límite de gasto fijado por la ley para cada candidato, 22,5 millones, y rozar los 43 millones que la investigación permitió sacar a la lumière.

    Pour le camoufler, un système de fausses factures et de conventions fictives a été créé qui n’ont jamais été tenus en charge par la société Bygmalion, qui donne son nom à l’affaire.

    L’ancien président n’est pas accusé d’avoir mis en place cette double comptabilité, ni de le savoir, mais d’en tirer profit et de ne pas avoir écouté les signaux d’alarme sur le train à hautes dépenses de sa campagne.

    Le parquet a estimé que leurs revendications, qui incluaient l’organisation d’un rassemblement quotidien et avec une organisation « à l’américaine », ne pouvaient qu’aboutir à cacher les vrais comptes à l’administration.

    Sarkozy n’a assisté qu’au procès qui s’est déroulé entre le 20 mai et le 22 juin, jour de son interrogatoire, lorsqu’il a jugé les accusations « fabuleuses » et révélé sa ligne de défense, qui consiste à s’assurer que la double comptabilité servait à l’enrichissement personnel de quelques collaborateurs, mais cela ne s’est pas terminé dans sa campagne.

    LIGNE DE DÉFENSE

    « Il y a eu de fausses factures et des conventions fictives, c’est prouvé, mais l’argent n’était pas pour ma campagne, sinon il aurait été remarqué », a déclaré l’ancien président, qui n’est plus revenu sur le terrain et dont la présence n’est pas assurée pour entendre le verdict , que sa défense a demandé d’être innocent.

    Avec lui, les principaux artisans de cette campagne et de la société Bygmalion entendront la condamnation, certains d’entre eux ayant avoué avoir participé à l’escroquerie, comme le numéro deux de la même, Jérôme Lavrilleux, dont les aveux dans une émission de télévision en 2014 a soutenu l’ouverture de l’enquête.

    Seuls lui et trois autres prévenus ont reconnu la fraude, tandis que les autres se sont cachés derrière l’ignorance, ce qui n’a pas empêché le parquet de réclamer des peines allant de 18 mois à quatre ans de prison et des amendes qui, ajoutées, atteignent 150 000 euros.

    L’ »affaire Bygmalion » ne clôturera pas le parcours judiciaire de Sarkozy, mis en examen depuis 2018 pour financement illicite avec de l’argent du régime libyen de Mouammar Kadhafi de sa campagne présidentielle de 2007, qui l’avait conduit à l’Elysée.

    Luis Miguel Pascual

    (c) Agence EFE

    Yahoo news, 29/09/2021

    La justice française rendra son verdict dans le procès pour financement de campagne de Sarkozy

    S’il est reconnu coupable, ce serait le deuxième verdict de culpabilité cette année pour Sarkozy, qui a dirigé la France de 2007 à 2012 et conserve son influence parmi les conservateurs malgré sa disgrâce à cause de ses problèmes juridiques. Les procureurs demandent une peine d’un an de prison, dont la moitié avec sursis, pour l’ancien président de 66 ans.

    L’ancien président français Nicolas Sarkozy et son équipe de campagne entendront jeudi le verdict d’un tribunal de Paris sur leur culpabilité de financement illégal de campagne lors de sa candidature ratée à la réélection de 2012. S’il est reconnu coupable, ce serait le deuxième verdict de culpabilité cette année pour Sarkozy, qui a dirigé la France de 2007 à 2012 et conserve une influence parmi les conservateurs malgré sa disgrâce à cause de ses problèmes juridiques.

    Les procureurs demandent une peine d’un an de prison, dont la moitié avec sursis, pour l’ancien président de 66 ans. Même s’il est reconnu coupable, il est peu probable qu’il aille en prison immédiatement car il devrait faire appel de la peine. Son parti conservateur, ont déclaré les procureurs, a dépensé près du double des 22,5 millions d’euros autorisés par la loi électorale pour des rassemblements électoraux extravagants, puis a engagé une agence de relations publiques amicale pour cacher le coût.

    Sarkozy a nié tout acte répréhensible. Il a déclaré au tribunal en juin qu’il n’avait pas été impliqué dans la logistique de sa campagne pour un second mandat à la présidence ni dans la façon dont l’argent avait été dépensé pendant la campagne électorale. ‘TROP À FAIRE’

    « Peux-tu m’imaginer aller à une réunion pour discuter du coût des drapeaux ? » a-t-il déclaré au tribunal. « Je n’aurais pas tenu deux minutes. J’avais trop à faire. » « À partir du moment où on m’a dit que les choses étaient en ordre, je n’avais aucune raison d’y réfléchir davantage. »

    Les procureurs ont reconnu que leur enquête n’avait pas prouvé que Sarkozy avait organisé ou avait été impliqué dans un financement illégal, mais a fait valoir qu’il avait ignoré les avertissements d’un dépassement dont il a bénéficié. Sarkozy a été reconnu coupable lors d’un procès séparé en mars d’avoir tenté de corrompre un juge et de trafic d’influence afin d’obtenir des informations confidentielles sur une enquête judiciaire. Il a également nié tout acte répréhensible dans cette affaire.

    L’ancien président a été condamné à trois ans de prison lors de ce procès – dont deux avec sursis – mais n’a pas encore passé de temps en prison, alors que son appel est en instance. 

    Devdiscourse, 30/09/2021

  • Sarkozy condamné à de la prison pour financement illégal de campagne

    Sarkozy condamné à de la prison pour financement illégal de campagne

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    L’ancien président français Nicolas Sarkozy a été condamné à une deuxième peine de prison après avoir été reconnu coupable de financement illégal de campagne pour les vastes rassemblements politiques de style showman de sa campagne de réélection ratée de 2012.

    L’homme de 66 ans, qui reste une figure influente de la droite française, a écopé d’une peine d’un an qui, selon le juge, pourrait être purgée en résidence surveillée en portant un bracelet électronique à la cheville.

    Sarkozy se trouve aujourd’hui dans la situation extraordinaire et inédite d’avoir deux peines privatives de liberté. Dans le même temps, il a maintenu son image publique, publiant un livre sur la culture ce mois-ci et étant régulièrement interviewé à la télévision pour ses opinions sur la course présidentielle d’avril, avec des candidats de droite en lice pour son soutien.

    En mars, Sarkozy est devenu le premier président français d’après-guerre à être condamné à une peine de prison après avoir été condamné à trois ans de prison, dont deux ans avec sursis, pour corruption et trafic d’influence dans le cadre de tentatives d’obtenir les faveurs d’un juge.

    Sarkozy a fait appel de ce verdict et, selon les directives françaises, n’avait pas encore commencé à purger sa peine. Si le verdict et la peine sont confirmés en appel, il est possible de porter un bracelet électronique à la cheville pendant sa peine.

    Sarkozy fera également appel du verdict de jeudi sur le financement illégal de campagne, a déclaré son avocat. Il avait nié avoir commis des actes répréhensibles dans les deux affaires.

    Le dernier procès a été qualifié d’affaire « Bygmalion » pour le nom de la société événementielle qui a organisé les concerts élaborés et habilement filmés de Sarkozy devant des milliers de fans brandissant des drapeaux alors qu’il se battait pour sa réélection et a perdu contre François du parti socialiste. Hollande.

    Devant le tribunal, le procureur de la République a souligné l’attitude « s’en foutre » de Sarkozy en exigeant un rassemblement par jour sous la forme de vastes « spectacles à l’américaine » et en permettant que les coûts dépassent largement la limite légale pour une campagne électorale présidentielle.

    L’accusation a déclaré que les comptables avaient averti Sarkozy qu’il était sur le point de dépasser le plafond officiel des dépenses de 22,5 millions d’euros, mais qu’il avait insisté pour organiser davantage d’événements pour repousser Hollande, qui gagnait du terrain en tant que « Monsieur Normal » cherchant à sévir contre le monde de la finance.

    Au final, les dépenses de campagne de Sarkozy se sont élevées à au moins 42,8 millions d’euros, soit près du double de la limite légale.

    En rendant son verdict jeudi, le juge a déclaré que Sarkozy avait décidé d’organiser les rassemblements après avoir été averti par écrit du risque de dépassement des limites légales des dépenses. Elle a ajouté : « Ce n’était pas sa première campagne, c’était un candidat expérimenté. »

    Sarkozy, qui n’était pas présent au tribunal pour le verdict et n’a assisté qu’à une seule journée du procès, a argué qu’il avait été trop occupé à diriger le pays pour prêter attention à un « détail comptable ». Il a déclaré que les allégations selon lesquelles il était imprudent avec l’argent public étaient « un conte de fées ».

    Considéré comme l’un des meilleurs orateurs de la droite française, il avait prononcé des discours tonitruants dans des décors astucieux et construits à cet effet dans des salles immenses avec un large public, accompagnés d’une musique spécialement composée alors que des réalisateurs de renom filmaient les extravagances pour la télévision et diffusaient des images sur des géants. écrans autour de la pièce.

    Une série d’autres membres du parti ou organisateurs d’événements ont été reconnus coupables d’autres accusations d’avoir mis en place ou bénéficié d’un faux système de facturation pour couvrir des millions d’euros de dépenses excédentaires.

    Bien que Sarkozy soit le premier ancien dirigeant français moderne à recevoir une peine de prison, il n’est pas le premier à être reconnu coupable par un tribunal. En 2011, Jacques Chirac, alors âgé de 79 ans, a écopé de deux ans de prison avec sursis pour corruption commise alors qu’il était maire de Paris.

    Sarkozy fait face à d’autres enquêtes judiciaires en cours. Il a fait l’objet d’une enquête officielle dans ce qui est potentiellement le scandale de financement politique le plus explosif de la France depuis des décennies : des allégations selon lesquelles il aurait secrètement reçu 50 millions d’euros de l’ancien dictateur libyen Mouammar Kadhafi pour sa campagne électorale réussie de 2007. Sarkozy a nié à plusieurs reprises ces allégations, les qualifiant de « grotesques ».

    The Guardian, 30/09/202q

  • Affaire Bygmalion : Sarkozy coupable de financement illégal

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    L’ancien président français Nicolas Sarkozy est absent au tribunal correctionnel de Paris. Le procès du financement illégal de la campagne présidentielle de 2012 s’était tenu au printemps.

    Dans cette affaire, le parquet avait requis un an de prison, dont six mois avec sursis, a l’encontre de l’ancien chef de l’Etat.

    Le tribunal correctionnel de Paris a déclaré l’ancien chef de l’Etat, Nicolas Sarkozy, coupable de financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, dans le cadre de l’affaire Bygmalion. Le parquet avait requis a son encontre un an de prison, dont six mois avec sursis.

    Déja condamné en mars dernier a de la prison ferme – trois ans dont un ferme -, pour corruption et trafic d’influence, dans l’affaire dite «des écoutes», l’ancien président a fait appel.

    La présidente de 11e chambre correctionnelle Caroline Viguier poursuivait la lecture de son jugement, avant de prononcer les peines a l’encontre de l’ancien président et des 13 personnes qui ont comparu a ses côtés, tous également déclarés coupables de complicité de financement illégal de campagne électorale.

    Nicolas Sarkozy, absent de l’audience, «a poursuivi l’organisation de meetings», après avoir été «averti par écrit du risque de dépassement» du plafond légal, a déclaré la présidente. «Ce n’était pas sa première campagne, il avait une expérience de candidat», a-t-elle poursuivi.

    Echouroukonline, 30/09/2021

  • Média espagnol: La France se moque de ses présidents

    Un film imagine un tandem Sarkozy-Hollande pour stopper Le Pen

    EUSEBIO VAL PARIS. CORRESPONDANT

    De l’adrénaline de l’Elysée, avec ses pouvoirs de monarque quasi absolu, on peut passer à l’ennui et à la dépression en quittant ses fonctions. C’est ce qui arrive aux personnages fictifs de François Hollande et Nicolas Sarkozy dans le film Présidents, sorti hier dans toute la France. La réalisatrice Anne Fontaine imagine un scénario dans lequel l’actuel chef de l’État, Emmanuel Macron, est dépassé dans les sondages par l’extrême droite Marine Le Pen à quelques mois des élections de 2022. Sarkozy et Hollande, anciens rivaux, l’un conservateur et l’autre socialiste, décident de se mobiliser et de présenter une candidature commune, « le front républicain, l’union sacrée », pour sauver la France de « la peste brune ».

    La comédie est pleine de subtilités et d’ironies. Elle ne provoque pas le rire, mais provoque des rires ou des sourires. Elle est réfléchie et comporte une touche de tendresse. Les noms complets des deux anciens présidents ne sont jamais mentionnés. Ils s’appellent simplement Nicolas et François. Le premier, brillamment incarné et imité dans ses tics par Jean Dujardin, tue les heures à passer l’aspirateur dans son appartement parisien pendant que sa femme, chanteuse lyrique – et non pop, comme la vraie femme, Carla Bruni – se produit ou est en tournée. Le Sarkozy du film va chez le psychologue et écrit des livres qui n’intéressent pas grand monde.

    Le Hollande fictif est déprimé et envoie du fumier en Catalogne pour son ancien premier ministre Manuel Valls.

    Le personnage fictif de Hollande, joué par Grégory Gadebois, vit sa retraite dans une ferme de Corrèze, l’exemple même de la France rurale de l’intérieur. Il a beaucoup plus d’embonpoint que le vrai Hollande, même s’il prétend être calme et heureux. Je suis un autre homme », avoue-t-il à Sarkozy. Je dors comme un bébé, neuf ou dix heures, parfois douze. Je ne souffre plus de migraines. En effet, comme l’explique sa femme, qui travaille comme vétérinaire, l’ancien président socialiste a été plongé dans une grave crise après avoir décidé de ne pas se représenter en 2017 et souffre de fréquentes crises de colères. Lorsqu’elle l’avertit qu’il a rechuté, il le nie. « J’étais président de la République », répond-il. Ce n’est pas une maladie. C’est un honneur suprême et une bénédiction de Dieu. »

    Dans le film, une complicité – et des clins d’œil de séduction – s’établissent entre les anciens présidents et leurs épouses respectives. La compagne de Hollande se confie à Sarkozy et lui raconte que le premier a très mal vécu son départ de l’Élysée, qu’il a commis des folies comme emboutir un tracteur dans un siège du Parti socialiste, briser son diplôme de la prestigieuse École nationale d’administration (ENA) – pour en faire des confettis lors d’un mariage – ou envoyer cinquante kilos de fumier à Manuel Valls, par courrier express, alors que son ancien Premier ministre était en Catalogne.

    Présidents jette un regard, entre stéréotype et mélancolie, sur un univers rural qui semble très arriéré, comme s’il avait été figé à l’époque du général de Gaulle, ce qui est en partie vrai dans certaines régions du pays. Sarkozy, habitué au luxe et à la vie urbaine, s’installe dans un hôtel très modeste lorsqu’il se rend dans la ferme de Hollande. Il voyage en train et la dernière partie du voyage se fait à vélo. Le leader conservateur a eu du mal à convaincre son ancien adversaire de former un tandem, mais il a fini par accepter. M. Sarkozy insiste sur le fait que la montée de Mme Le Pen n’est pas cyclique mais un mouvement « tectonique » qui doit être pris très au sérieux.

    Hollande et Sarkozy, autrefois tout-puissants et désormais descendus de leur piédestal, plus humains et plus humbles, deviennent amis. Le premier fait la cuisine et travaille comme apiculteur. Le second s’occupe d’un chiot. Cette soudaine camaraderie ne les empêche pas de se lancer des piques. Hollande propose à son partenaire, par exemple, de s’occuper des fonds de campagne, car il a plus d’expérience (et de procès pour des illégalités présumées). Les deux hommes font des allusions auto-ironiques à leurs vies amoureuses troublées respectives.

    Le pacte entre Hollande et Sarkozy est que l’un se présentera à la présidence et l’autre se réservera le poste de premier ministre. Les rôles seront décidés en fonction des sondages. Et c’est alors que le résultat inattendu se produit. Les sondages leur donnant des résultats très faibles, ils ont finalement opté pour la candidature de la femme de Hollande, la vétérinaire. C’est l’ultime cure d’humilité pour deux mâles alpha de la politique. Le socialiste l’accepte avec dérision : « Mon vrai métier, c’est de promouvoir les femmes à la présidentielle ». C’est ce qui s’est passé avec Ségolène Royal, son ancienne compagne et mère de ses enfants, en 2007, mais elle a perdu face à Sarkozy.

    Le réalisateur du film choisit une fin surprise, provocante et féministe.

    La Vanguardia, 01/07/2021

    Etiquettes : France, Nicolas Sarkozy, François Hollande, cinéma, Présidents, film,

  • Kadhafi parti : Sarkozy toujours en difficulté

    Lillian Kim

    L’ancien président français Nicolas Sarkozy

    Il vient d’annoncer qu’il fera appel d’une condamnation à trois ans de prison pour corruption d’un juge et abus d’influence. Puis une affaire qu’il croyait réglée lui est apparue en pleine figure.

    Il a été soulagé d’apprendre ceci, dans une interview à Paris Match

    L’homme d’affaires franco-libanais Ziad Takieddine a démenti ses allégations selon lesquelles le dictateur libyen Mouammar Kadhafi aurait financé sa campagne présidentielle de 2007. L’affaire est en cours d’investigation et Taqi al-Din était le principal témoin. Il a affirmé avoir assisté à la réunion entre un proche de Sarkozy et le chef des services de renseignement libyens, puis avoir remis cinq millions d’euros au chef de cabinet de Sarkozy.

    Mais le parquet national financier (PNF) de Paris, chargé de réprimer la grande délinquance économique, n’a pas classé le dossier. Un retournement de situation étonnant. Lorsqu’il a interrogé les juges d’instruction envoyés à Beyrouth, l’expert a déclaré que ses propos avaient été déformés Paris Match. Le magazine appartient au groupe Lagardère, dont Nicolas Sarkozy est membre du conseil de surveillance. Arnaud Lagardère est un ami de Sarkozy et du couple Macron.

    La reine des paparazzi et le prince de l’intrigue

    L’affaire prend désormais de l’ampleur. Le Front national philippin soupçonne la directrice de l’agence de photographes Bestimage, Mimi Marchand, également proche de Sarkozy, d’avoir orchestré l’interview de Takieddine. La presse « people » en France est mise en examen pour « subornation de témoins » et « association de malfaiteurs en vue de commettre une escroquerie en bande organisée ». La personne qui a donné à Paris Match l’exclusivité du retrait de Taqi al-Din vient d’être renvoyée en détention provisoire. Elle n’a pas respecté l’interdiction de contacter d’autres témoins. Pas très malin. Les policiers écoutaient ses appels téléphoniques.

    Taqiuddin a fui au Liban après avoir été condamné dans l’affaire Balladur, une autre intrigue politico-financière impliquant cette fois le Pakistan. Et pour la ruée vers l’argent après la saisie de ses comptes bancaires, il allait recevoir des milliers d’euros en échange du retour sur sa parole.

    Sarkozy, Lilian Bettencourt et Paul Desmaris

    En 2013, Nicolas Sarkozy a gagné un procès dans l’affaire Liliane Bettencourt, du nom de l’héritière de L’Oréal, alors âgée de 93 ans, qui souffrait de la maladie d’Alzheimer. Il était accusé d’ »abus de faiblesse » pour avoir tenté de profiter « de l’état d’ignorance ou de faiblesse psychologique d’une personne pour lui faire prendre des engagements dont elle ne voit pas l’importance. » Le tribunal a jugé que les preuves à l’appui des accusations portées contre lui étaient très faibles.

    Lorsque la police a fait une descente à son domicile dans le cadre de cette affaire, peu après sa défaite électorale, il était à l’étranger… avec Desmarais, dans leur district de Sagard, dans Charlevoix, où il se sentait, dit-il,  » comme un membre de la famille « . Lors d’une visite au Québec en 2008, Sarkozy a déclaré :  » Si je suis président aujourd’hui, je le dois en partie aux conseils, à l’amitié et à la loyauté de Paul Desmarais. « 

    Your Decommissioning News, 23 juin 2021

    Etiquettes : France, Nicolas Sarkozy, Kadhafi, campagne électorale, financement illicite, Lilian Bettencourt, Paul Desmaris, Ziad Takieddine,

  • Sarkozy risque la prison dans le procès pour le financement de sa campagne électorale

    PARIS (AP) – Le procès de l’ancien président français Nicolas Sarkozy s’achève mardi à Paris, après un mois au cours duquel le tribunal a cherché à déterminer s’il avait enfreint les lois sur le financement des campagnes électorales lors de sa tentative ratée de réélection en 2012.

    Le verdict devrait être rendu à une date ultérieure. Les procureurs ont requis une peine de six mois de prison, ainsi qu’une peine de six mois avec sursis et une amende de 3 750 euros (4 468 dollars).

    M. Sarkozy, président de la République française de 2007 à 2012, nie toute faute. Il est accusé d’avoir dépensé près de deux fois le montant maximum légal de 22,5 millions d’euros (27,5 millions de dollars) pour la campagne de réélection qu’il a perdue face au socialiste François Hollande.

    Ce procès intervient après que M. Sarkozy, 66 ans, a été reconnu coupable le 1er mars de corruption et de trafic d’influence dans une autre affaire. Il a fait appel de ce verdict.

    Dans leurs conclusions de la semaine dernière, les procureurs ont déclaré que M. Sarkozy savait, plusieurs semaines avant l’élection de 2012, que le financement de sa campagne – strictement limité par la loi française – se rapprochait du maximum légal. Ils l’ont accusé d’avoir ignoré deux notes de ses comptables le mettant en garde contre l’accumulation de dépenses supplémentaires.

    Au lieu de cela, il a donné des instructions qui ont conduit à dépenser plus d’argent et n’a pas mis en place de système de supervision, ont déclaré les procureurs.

    « Sarkozy est le signataire et la seule personne responsable du financement de sa campagne. Il est responsable du contrôle des dépenses, ce qu’il n’a pas fait », a déclaré le procureur Vanessa Perree.

    Il a montré « son intention de dépasser (la limite) en continuant à organiser ses meetings », a-t-elle ajouté.

    Les procureurs ont déclaré que le 10 mars 2012, huit semaines avant le second tour de l’élection présidentielle, le budget de la campagne dépassait déjà la limite légale. Le lendemain, Sarkozy a organisé un rassemblement géant à Villepinte, au nord de Paris, qui a coûté à lui seul 6 millions d’euros.

    À l’approche du jour de l’élection, Sarkozy a organisé presque un rassemblement par jour, dont deux grands à Paris, pour un coût de plusieurs millions d’euros.

    Lors de sa comparution d’une journée au tribunal de Paris la semaine dernière, Sarkozy a nié avec véhémence tout acte répréhensible. Il a affirmé que l’argent supplémentaire n’avait pas servi à sa campagne, mais avait plutôt contribué à enrichir d’autres personnes.

    Il a affirmé, la voix souvent haussée par la colère, qu’il avait suivi les recommandations financières de son équipe, y compris l’annulation de deux rassemblements prévus. « Je ne vois pas où j’ai été imprudent, où j’ai été négligent », a-t-il dit.

    Il a affirmé n’avoir « jamais » donné d’instructions directes aux prestataires chargés de l’organisation, car il avait une équipe pour le faire.

    « Nous avons fait des erreurs, probablement […] Mais y avait-il une intention malveillante, une intention frauduleuse ? Non, non », a-t-il déclaré.

    Outre l’ancien président, 13 autres personnes sont jugées, dont des membres de son parti conservateur, les Républicains, des comptables et des responsables du groupe de communication chargé d’organiser les rassemblements, nommé Bygmalion. Ils sont notamment accusés de faux, d’abus de confiance, de fraude et de complicité de financement illégal de campagne.

    Certains ont déjà reconnu leurs torts et détaillé le système de fausses factures destiné à dissimuler les dépenses excessives.

    Les procureurs ont requis pour la plupart des peines de prison avec sursis, et jusqu’à un an de prison pour le cofondateur de Bygmalion.

    Les accusés sont « en désaccord sur tout. Les déclarations ne sont pas crédibles, ce sont peut-être des mensonges », a déclaré M. Perree.

    M. Sarkozy s’est retiré de la politique active en 2017, mais joue toujours un rôle dans les coulisses de son parti, Les Républicains. Les médias français ont rapporté qu’il pourrait finir par soutenir le président centriste Emmanuel Macron, par le biais d’une alliance avec des figures de la droite traditionnelle, lors de l’élection présidentielle de l’année prochaine.

    Associates Press, 22 juin 2021

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  • Procès Bygmalion : Six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy

    Un an de prison dont six mois ferme ont été requis contre l’ancien président français Nicolas Sarkozy dans le cadre du procès Bygmalion, par le parquet devant le tribunal correctionnel de Paris jeudi 17 juin.

    Les procureurs, qui ont prononcé un réquisitoire de plus de cinq heures ont également requis contre Nicolas Sarkozy 3.750 euros d’amende, a rapporté ce jeudi France Info.

    L’ancien président était jugé pour financement illégal pour la campagne présidentielle de 2012. Selon le parquet de Paris, le parti dont il était candidat, l’UMP est accusé d’avoir dépensé 42,8 millions d’euros, près de deux fois plus que le plafond de dépenses légal (22,5 millions), pour sa campagne infructueuse de 2012, par le biais de fausses facturations de la société Bygmalion.

    “La désinvolture” de Nicolas Sarkozy

    Nicolas Sarkozy n’est venu qu’a une journée d’audience sur un mois de son procès seulement lors de son interrogatoire a «fait le choix de ne pas se considérer comme un justiciable comme les autres, pas comme un citoyen parmi les citoyens», a déclaré la procureure lors de son réquisitoire.

    «On ne lui demandait pas de fouiller les 43 factures comme il le prétend mais de se donner les moyens de contrôler le total des dépenses», a-t-elle poursuivi.

    Pour elle, «le candidat a une présidentielle est tenue pour responsable du respect des plafonds, c’est la loi». Elle a comparé le financement illégal de campagnes en politique au dopage dans le sport de haut niveau. Elle reproche a Nicolas Sarkozy d’avoir sciemment «ignoré les deux notes d’alerte envoyées par les experts-comptables» de la campagne. «Une vraie désinvolture» selon elle. Qu’il en assume «les conséquences aux côtés de ceux qui ont travaillé pour lui», a asséné la représentante du ministère public.

    Echourouk online, 18 juin 2021

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  • La campagne présidentielle de 2012 de Sarkozy était une connerie (scientifique)

    « LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE DE 2012 DE NICOLAS SARKOZY ÉTAIT UNE CONNERIE, À LA FIN TOUT EST PARTI EN SUCETTE » | SCIENTIFIQUE

    “La campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 a été une dinguerie, tout est parti en sucette à la fin”

    La campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2012 a été « une dinguerie » et à la fin tout est « parti en sucette », a expliqué jeudi au tribunal judiciaire de Paris Jérôme Lavrilleux, seul à l’UMP à avoir admis sa responsabilité au procès pour les dépenses excessives de la campagne de l’ancien chef de l’État.

    À l’époque directeur adjoint de la campagne et directeur de cabinet de Jean-François Copé, patron de l’UMP (devenu Les Républicains), M. Lavrilleux a reconnu avoir couvert le système de double facturation mis en place pour éviter que les comptes de campagne de M. Sarkozy dépassent le montant légal autorisé, mais il a répété l’avoir découvert tardivement. Pour lui, c’est avant tout « l’inorganisation totale » de la campagne qui a conduit à ce désastre.

    Quatorze personnes dont l’ancien président Nicolas Sarkozy – absent à l’audience – sont jugées dans cette affaire.
    « Si on vous suit, le système (de double facturation) aurait été mis en place à votre insu, vous, le directeur adjoint de la campagne, vous, le directeur de cabinet? », interroge la présidente du tribunal, Caroline Viguier. Jérôme Lavrilleux, dont la voix trahit un certain agacement, voire, parfois, de l’énervement, n’en démord pas et reste sur sa ligne.

    « Je n’ai pas participé aux réunions des experts-comptables de la campagne » qui, dès le mois de mars, avaient mis en garde contre le dérapage des comptes. « Je ne sais pas qu’on va dans le mur ». Appelé à la barre, Pierre Godet un des experts-comptables, confirme qu’il ne l’a jamais rencontré. « Mon rôle était que ça se passe bien, que le candidat soit satisfait », résume M. Lavrilleux. Mais tout de même, insiste Mme Viguier, le système consistant à imputer à l’UMP des factures très élevées de conventions « bidons » et de sous-facturer au contraire les vrais meetings du président-candidat n’est pas tombé du ciel. 

    “Parti en sucette”

    « Je ne veux pas briser un fantasme sur le fait que tout ceci ait été planifié longtemps à l’avance, mais en fait tout s’est passé au fil de l’eau, de manière empirique », soutient le prévenu. « On baignait tous dans cette atmosphère: plus on en fait, et plus on remonte dans les sondages », explique-t-il aussi. Du coup, « on est parti en sucette ». Mais, martèle l’ex-député européen qui a définitivement abandonné la politique et s’occupe désormais de gîtes ruraux, ce n’est pas l’équipe de campagne qui décidait du rythme des meetings. « Qui définissait la stratégie de la campagne pour gagner l’élection, qui décide que dorénavant on fait un meeting par jour… ce n’est pas moi, les décisions stratégiques se prennent à l’Élysée », s’emporte-t-il. 

    Au total, M. Sarkozy animera 44 meetings. Des « shows télévisés » aux moyens démesurés pour montrer que le président-candidat est « accompagné, qu’il était en train de monter, qu’il va gagner », décrypte M. Lavrilleux. En mars 2012, admet-il cependant, quand Franck Attal (également sur le banc des prévenus), le responsable de la filiale événementielle de Bygmalion chargée d’organiser les meetings, est venu le voir, car il s’inquiétait du paiement des fournisseurs de la campagne, il lui a proposé de facturer l’UMP.

    “L’incompétence”

    « C’est donc vous qui avez soufflé le système de ventilation », réagit immédiatement Mme Viguier. »Pas du tout! », rétorque M. Lavrilleux, qui affirme qu’il ne sait pas qui en a eu l’idée. « C’est une question qui va continuer à me hanter pendant longtemps ». « Ceux qui ont bouclé les comptes de campagne ont essayé de faire rentrer trois litres d’eau dans une bouteille d’un litre et demi », dit-il aussi.

    « Quelle est votre hypothèse? C’est Guillaume Lambert (le directeur de campagne) qui a mis en place ce système tout seul? », tente la présidente. « Je préfère penser que c’est de l’incompétence », soupire M. Lavrilleux. M. Lambert devait être interrogé lundi, mais son avocat a indiqué en début d’audience que son client avait été hospitalisé en urgence. 

    Prudent Press Agency, 04 juin 2021

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  • La « reine des paparazzi » française placée en détention dans un nouveau rebondissement de l’enquête sur Sarkozy

    PARIS (AFP) – L’une des figures les plus puissantes du paparazzi français et un journaliste du magazine Paris Match ont été placés en garde à vue jeudi 3 juin dans le cadre de l’enquête sur la subornation de témoins, a indiqué à l’Agence France-Presse une source proche du dossier.

    Mimi Marchand, qui dirige l’agence BestImage, a été placée en garde à vue pour interrogatoire à Nanterre, à l’ouest de Paris, avec le journaliste François de Labarre. Toutefois, ce dernier a été remis en liberté jeudi soir sans qu’aucune charge ne soit retenue contre lui, a indiqué son avocat à l’AFP.

    M. Marchand, connu sous le nom de « Mimi », travaille en étroite collaboration avec de nombreuses personnalités riches et puissantes du monde de la politique et du spectacle, dont le président Emmanuel Macron et son épouse Brigitte.

    Elle a été placée en détention et son domicile a été perquisitionné sur ordre des magistrats qui enquêtent sur la corruption présumée de l’ancien président Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir reçu de l’argent de l’ancien dictateur libyen Moamer Kadhafi.

    Nicolas Sarkozy nie ces accusations.

    Marchand et de Labarre ont contribué à l’organisation d’un entretien en novembre avec l’un des principaux témoins contre Sarkozy, Ziad Takieddine, au cours duquel il a retiré ses allégations contre l’ancien chef d’État.

    Par la suite, lors d’un entretien avec des enquêteurs français, Ziad Takieddine a de nouveau changé sa version des faits, revenant sur ce qu’il avait dit à Paris Match et affirmant que ses propos avaient été « déformés ».

    Le site d’investigation Mediapart, qui a annoncé la nouvelle de la détention de Marchand et de Laberre, a déclaré que les deux hommes étaient soupçonnés de « négociations souterraines avec M. Takieddine » afin de le convaincre de retirer ses allégations contre Sarkozy.

    En vertu de la loi française, cela pourrait constituer une infraction pénale de subornation de témoin.

    Paris Match a condamné l’arrestation de l’un de ses journalistes qui, selon lui, est « contraire à tous les principes démocratiques ».

    Christophe Deloire, directeur général de Reporters sans frontières, a déclaré sur Twitter qu’il était « évidemment disproportionné » que cinq officiers armés aient frappé à la porte d’un journaliste devant leur jeune enfant et que l’arrestation s’inscrivait dans un « processus juridique déplorable ».

    Avant de se rétracter dans l’interview à Paris Match, Takieddine avait toujours affirmé avoir livré des valises remplies de cinq millions d’euros (S$8 millions) en liquide depuis Tripoli au chef de cabinet de Sarkozy en 2006 et 2007.

    Les arrestations de jeudi sont les derniers rebondissements d’années de revendications et d’enquêtes extraordinaires contre le pugnace ailier droit Sarkozy, qui a effectué un mandat de 2007 à 2012.

    Mme Marchand, réputée pour sa capacité à organiser des reportages et des photographies favorables à la presse, a travaillé en étroite collaboration avec l’épouse de M. Sarkozy, Carla Bruni, par le passé.

    Son avocat n’a pas souhaité faire de commentaire lorsqu’il a été contacté.

    En mars, Nicolas Sarkozy a été reconnu coupable de trafic d’influence et condamné à trois ans de prison pour avoir tenté d’influencer un juge afin d’obtenir des informations dans une autre affaire.

    La majeure partie de la peine a été suspendue et il fait appel, ce qui signifie qu’il est peu probable qu’il aille en prison, mais il doit faire face à d’autres accusations, notamment dans l’affaire de l’argent liquide provenant de la Libye.

    The Straits Times, 04 juin 2021

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