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  • « On vit une époque minable »: la cérémonie des César, Sarkozy, Hollande ou Macron, tout le monde en prend pour son grade avec Gérard Lanvin !

    Invité de l’émission Sept à Huit sur TF1 ce dimanche, l’acteur français, qui se lance dans la musique, en a profité pour exprimer son ras-le-bol.

    Gérard Lanvin est connu pour ne pas avoir sa langue dans sa poche, et il l’a encore démontré ce dimanche. Dans un entretien long de 10 minutes accordé à la journaliste Audrey Crespo-Mara, l’acteur – également chanteur depuis peu – est venu faire la promotion de son album, intitulé « Ici-Bas » dont la sortie est prévue le 21 mai prochain. Mais pas que.
    Après avoir répondu à plusieurs questions liées à son album, Gérard Lanvin est interpellé par Audrey Crespo-Mara : « Il y a vos coups de gueule sur l’époque actuelle aussi, très rock. Vous la trouvez comment ? » Ce à quoi l’acteur de 70 ans répond. « L’époque est déconcertante, affligeante. Pour moi, la technologie a pourri le monde. Les sans-co****** parlent derrière leurs écrans. C’est de la dénonciation, de la délation. C’est une époque minable. C’est très difficile aujourd’hui d’imaginer un monde heureux dans les années qui vont venir », souffle-t-il.

    L’acteur français poursuit en pointant du doigt la manière dont la crise sanitaire a permis de mettre en lumière plusieurs années de décisions politiques qui, à ses yeux, vont à l’encontre de ce qu’il aurait fallu mettre en œuvre. « Je suis un citoyen angoissé ! Aujourd’hui, on s’aperçoit que rien ne fonctionne. Les hôpitaux, les flics et les pompiers manquent de tout. Ça fait 30 ans que j’entends les infirmières se plaindre, mais ce n’est pas d’aujourd’hui, lâche Gérard Lanvin. Mais, où va tout l’argent qu’on nous demande de donner ? Tous ces impôts qu’on paye ? Tout… Merde. On s’en aperçoit aujourd’hui ! Avec ce problème de Covid, tout a été révélé. C’est une honte. »

    Dans un extrait de son album  » Entre le dire et le faire » , Gérard Lanvin s’emporte contre les présidents français (Nicolas Sarkozy, François Hollande et Emmanuel Macron). « Ces présidences-là sont des présidences people. On ne retient rien politiquement d’eux, rien ! », s’explique-t-il.

    Dernier coup de gueule de Gérard Lanvin, sur les César. Lui qui n’a jamais voulu aller chercher ses deux statuettes remportées n’apprécie pas la cérémonie des César, et le clame haut et fort. « Tout le monde s’emmerde et trouve cela lamentable, mais personne n’ose le dire. C’est une cérémonie un peu prétentieuse, affirme-t-il, avant d’évoquer l’édition de cette année, marquée par la crise sanitaire. « Lamentable. Mais ce n’est pas étonnant, les circonstances ont fait que c’était à plat ! Il y a le Covid, vous avez une réunion de gens avec des masques. Déjà que ce n’est pas drôle sans, mais alors avec… »

    DH Les sports, 19 avr 2021

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  • Popularité à un an de la présidentielle : Macron fait mieux que Hollande et Sarkozy, moins bien que les autres

    ParChristine Ollivier

    A un an de la fin de son mandat, Emmanuel Macron compte plus de satisfaits que Sarkozy et Hollande à la même époque, mais nettement moins que Chirac, Mitterrand ou Giscard d’Estaing.

    Avec 37% de Français satisfaits un an avant le terme de son mandat, Emmanuel Macron fait bien mieux que ses prédécesseurs Nicolas Sarkozy (28%) et François Hollande (14%) à la même époque, mais moins bien que les présidents réélus Jacques Chirac (56% en 2001), François Mitterrand (56% en 1987) et le général de Gaulle (54% en décembre 1964), ou battu comme Valéry Giscard d’Estaing (45% en avril 1980). Malgré la succession de crises, le chef de l’Etat conserve un socle de soutien solide : 75% de ses électeurs de 2017 se disent satisfaits de son action.

    Baromètre JDD

    18 points perdus à droite depuis décembre
    La stabilité de la cote présidentielle en avril dissimule toutefois un nouveau recul chez les plus de 65 ans (-4 points) et les sympathisants LR (-4). Macron a perdu 18 points dans l’électorat de droite depuis décembre dernier. Alors que la droite compte désormais un candidat officiellement déclaré, Xavier Bertrand, « une partie du socle électoral d’Emmanuel Macron est en train de s’éroder », souligne Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. A tel point qu’il compte désormais plus de satisfaits chez les sympathisants PS (39%, +3 points) et EELV (40%, +7 points) que chez Les Républicains (30%).

    Interrogés par l’Ifop, les 50-64 ans et les plus âgés expriment selon Frédéric Dabi de fortes critiques sur l’organisation de la campagne de vaccination, qui les concerne pour l’heure au premier chef, et pointent retards ou dysfonctionnements. Un mécontentement que le Premier ministre Jean Castex « paie cash » selon Dabi. Avec seulement 34% de satisfaits (-2 points), il atteint son score le plus bas depuis son arrivée à Matignon en juillet dernier.

    Le JDD, 17 avr 2021

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  • «Affaire Rafale»: le scandale de trop pour le Parquet national financier?

    Dans une enquête sur les coulisses du contrat Rafale en Inde, Mediapart accuse l’ex-procureure du Parquet national financier Éliane Houlette d’avoir «enterré» une potentielle «affaire d’État». Après l’affaire Fillon ou encore la condamnation de Nicolas Sarkozy, ce nouveau dossier pourrait-il être le dernier clou envoyé dans le cercueil du PNF?

    Nouveau coup dur pour le PNF. Son ex-procureure Éliane Houlette, qui a incarné cinq années durant ce parquet spécialisé créé par François Hollande, est mise en cause par Mediapart. L’hebdomadaire lui accorde un pan entier de son enquête sur les dessous de la signature du contrat Rafale en Inde.

    Qu’il s’agisse de l’étonnant financement de 1,6 million d’euros accordé à une co-production de Julie Gayet par le partenaire indien de Dassault Aviation ou de l’importante ristourne fiscale dont celui-ci aurait bénéficié grâce à l’intervention d’Emmanuel Macron alors ministre de l’Économie et des Finances, l’ancienne figure française de la lutte anti-corruption aurait «tout fait pour ne rien voir», selon Mediapart.
    Ces révélations, sur une «affaire d’État» qui menace deux Présidents de la République, seront-elles le coup de grâce pour l’ex-procureure, et au passage pour le parquet financier? En effet, la chef du PNF s’était montrée par le passé bien plus zélée, notamment lorsqu’il s’était agi d’enquêter sur les emplois fictifs présumés de la famille de François Fillon, en pleine campagne présidentielle.

    Le PNF, un parquet dans la tourmente

    D’ailleurs, tant Éliane Houlette que l’institution créée par François Hollande ont été la cible d’accusations d’instrumentalisation politique, notamment à la suite de la récente condamnation de Nicolas Sarkozy ou encore des aveux de son ex-procureure. En juin dernier, lors d’une audition sous serment à l’Assemblée nationale dans le cadre de la commission d’enquête consacrée aux «obstacles à l’indépendance du pouvoir judiciaire», l’ex-directrice du PNF en était venue à faire part des pressions qu’elle avait subies du Parquet général afin d’ouvrir une information judiciaire à l’encontre du candidat de la droite et du centre.

    «Un million six cent mille, c’est tout de même une somme, plus que les emplois fictifs de Mme Fillon», soulignait déjà en juillet 2020 Paris Match qui interviewait à ce sujet l’ex-procureure. «On n’ouvre pas sur de simples suspicions non étayées», avait rétorqué l’intéressée, comparant cette somme aux milliards d’euros du contrat. «Il faut bien peser les choses, préserver les intérêts de la France, la marche des institutions», avait-elle ajouté. Une défense que rappelle Mediapart, qui s’interroge sur la sincérité d’un tel argument. Même chose du côté de Régis de Castelnau, fondateur du Syndicat des avocats de France (SAF), pour qui dans cette affaire «chacun est dans son rôle», n’épargnant pas au passage Mediapart et l’ONG Sherpa.

    «C’est la démonstration que le PNF, dirigé par Éliane Houlette, est une officine créée par François Hollande pour son propre usage et récupérée ensuite par Emmanuel Macron», assène Régis de Castelnau.
    Bien que les ordonnances de non-lieu du PNF dans ces différentes affaires «ne l’entachent pas d’illégalité», juge de Castelnau, qui rappelle qu’un parquet dispose de l’opportunité des poursuites, «cela jette une certaine suspicion», estime-t-il toutefois. Forcément, la défense des intérêts de François Hollande et d’Emmanuel Macron et celle des intérêts de la France «ne se recouvrent pas complètement».

    L’avocat rappelle différentes affaires qui parsèment le parcours politique d’Emmanuel Macron, renvoyant aux conclusions du député Olivier Marleix. Ce dernier avait présidé la Commission d’enquête parlementaire en charge d’examiner les décisions de l’État en matière de politique industrielle (Alstom, Alcatel, STX, etc.). En avril 2018, ce parlementaire Les Républicains s’était étonné de retrouver parmi les donateurs et les soutiens de la campagne d’Emmanuel Macron certains acteurs de la vente de plusieurs fleurons industriels français.

    «Il y a certaines choses qui n’ont pas été perdues pour tout le monde. Je pense en particulier à notre ami Emmanuel Macron, qui a quand même montré avec l’affaire Alstom, l’affaire de l’aéroport de Toulouse, qu’il y avait un certain nombre de choses qui s’étaient passées et qui ont ensuite données lieu à des contrepartie lors de sa campagne», accuse l’avocat.

    Estimant qu’un tel système pourrait être interprété comme un «pacte de corruption» en faveur d’Emmanuel Macron, le député a saisi la justice. Après une enquête préliminaire, le Parquet de Paris se dessaisira de l’affaire au profit du PNF mi-juillet de la même année, deux semaines après le départ à la retraite d’Éliane Houlette.

    Le PNF, «un repaire de corrompus»?

    N’y allant pas par quatre chemins, Me de Castelnau estime que ce parquet créé par François Hollande est à ses yeux «un repaire de corrompus». Pour illustrer son propos, notre interlocuteur évoque la reconversion en tant qu’avocat de l’ex-numéro deux du PNF, Éric Russo. Cette «star montante» de la magistrature tricolore, qui a notamment négocié la première convention judiciaire d’intérêt public (CJIP) française avec HSBC, permettant à la banque britannique d’éviter le procès en contrepartie du règlement d’une amende au fisc, a été embauchée par le cabinet californien d’avocats Quinn Emanuel Urquhart & Sullivan. «Un des cabinets d’avocats qui travaillent avec HSBC», souligne Régis de Castelnau, qui fustige un «pantouflage et un conflit d’intérêts» d’un ex-magistrat qui va «multiplier sa rémunération par 10».

    Le «pantouflage», un grief retenu par le Conseil supérieur de la magistrature qui refusera au jeune magistrat de se mettre en disponibilité comme le révèlera Le Canard enchaîné. En effet, non content de ne pas respecter la loi qu’il incarne (les ex-magistrats devant attendre cinq ans avant d’enfiler la robe d’avocats), le jeune premier vice-procureur du PNF escomptait conserver une possibilité de retour dans la profession.

    Son renoncement à la magistrature ne lui garantira pas son inscription au barreau de Paris où plusieurs avocats se rebiffèrent en dénonçant un conflit d’intérêt. Qu’à cela ne tienne! Comme le rapporte Marianne, face au risque de refus au barreau de Paris Quinn Emanuel a finalement ouvert spécialement pour Éric Russo un second bureau en France, à Neuilly-sur-Seine, «ce qui donnait la compétence au barreau de Nanterre, qui est complètement sous la coupe réglée des grands cabinets d’origine américaine qui sont à la Défense, et donc sa candidature a été acceptée et il est devenu avocat!», s’indigne Régis de Castelnau.

    «Cela aurait dû faire scandale au sein même de la magistrature, il aurait dû y avoir ouverture d’une enquête préliminaire, d’une information judiciaire. Vous croyez que quelqu’un a bougé du côté des magistrats, vous pensez qu’Anticor a déposé plainte?»

    En somme, comme pour cet ex-magistrat, protégé par l’esprit de corps de vigueur dans la profession, le PNF est selon notre intervenant à l’abri, bien que sa position ne soit «pas soutenable» politiquement. Mieux, le Parquet national financier, dont l’ingérence dans la présidentielle de 2017 ne fait selon l’avocat plus aucun doute, devrait ne pas se priver de se réinviter en 2022. «Dès lors qu’on accepte que des magistrats deviennent des militants, il ne faut pas s’étonner que sur le terrain les magistrats considèrent que finalement leurs opinions sont importantes et qu’ils ont le droit de s’en servir», conclut-il.

    Sputnik, 10 avr 2021

    Etiquettes : Affaire Rafale, France, François Fillon, Nicolas Sarkozy, Dassault Aviation,

  • Un ministre français sous Sarkozy admet avoir mangé dans un restaurant illégal pendant la pandémie

    Hortefeux a déclaré qu’une connaissance lui a conseillé de se rendre à une adresse dans le 8e arrondissement de Paris, qu’il pensait être son propre domicile ou celui d’amis.

    EFE

    L’ancien ministre français Brice Hortefeux a reconnu avoir mangé dans un appartement de luxe à Paris transformé en restaurant par un chef réputé, alors que ces établissements sont interdits en France par les restrictions du covid.

    M. Hortefeux, aujourd’hui député européen du parti Les Républicains et ancien ministre de l’Intérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy, avec lequel il a entretenu une grande proximité, a affirmé samedi dans sa défense auprès de plusieurs médias qu’il avait agi de bonne foi et ne pensait pas commettre d’illégalité.

    Selon l’eurodéputé conservateur, le repas controversé a eu lieu le 30 mars et était une réunion professionnelle avec le journaliste vétéran Alain Duhamel et une troisième personne dont l’identité n’a pas été révélée.

    S’adressant au site d’information Médiapart, Hortefeux a raconté qu’une connaissance lui avait indiqué une adresse dans le 8e arrondissement de Paris, qu’il pensait être son propre domicile ou celui d’amis.

    Lorsqu’il est arrivé, les trois personnes qui avaient été convoquées ont été placées dans une petite pièce. La facture a été payée par carte de crédit. « Tout semblait légal », a souligné l’ancien ministre.

    Le fait est que les restaurants en France sont fermés par décision administrative pour éviter la propagation du coronavirus depuis la fin du mois d’octobre, ainsi que tous les autres établissements sociaux tels que les bars, les cafés, les cinémas, les théâtres, les salles de spectacle, les musées et les salles de sport, entre autres.

    Aucun signe des membres du gouvernement

    Duhamel, quant à lui, a dit se sentir un peu trompé de se rendre dans cet appartement de luxe tenu par le chef Christophe Leroy, qui a été ce vendredi en garde à vue quelques heures pour être interrogé.

    Son avocat, Thierry Fradet, a déclaré qu’il avait présenté une série de documents détaillant les services qu’il fournissait, qui, selon lui, étaient conformes aux règles en vigueur.

    Le bureau du procureur a fait savoir que pour l’instant il n’y a pas d’élément permettant d’établir que des membres du gouvernement étaient impliqués.

    Une précision qui explique que les révélations sur la présence d’Hortefeux dans un prétendu restaurant clandestin interviennent dans une semaine où l’on n’a cessé de spéculer en France sur la présence de ministres à des fêtes illégales alors que le pays tout entier est en régime de semi-confinement.

    Tout a commencé par la diffusion d’un reportage sur la chaîne M6 le 3 avec des images de ces soirées enregistrées en caméra cachée et surtout avec les propos d’un homme qui apparaissait comme l’organisateur et qui affirmait avoir participé à des repas avec des ministres.

    Lorsqu’il fut connu que l’auteur de cette accusation était Pierre-Jean Chalençon, personnage flamboyant, collectionneur de pièces liées à Napoléon et propriétaire d’un palais de réception au cœur de Paris, il répondit lui-même que ce qu’il avait dit sur la présence des ministres était une plaisanterie.

    Son démenti n’a cependant pas pu arrêter la vague de rumeurs et de commentaires sur les réseaux sociaux, avant laquelle plusieurs membres du gouvernement ont dû se manifester pour affirmer qu’ils n’avaient pas participé à ces célébrations désormais proscrites.

    Publico.es, 10 avr 2021

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  • Jean-Pierre Verdy : ma guerre contre les tricheurs

    Ces jours-ci rebondit partout la nouvelle d’un ex-fonctionnaire français qui accuse Lance Armstrong d’avoir utilisé un cyclomoteur caché dans le vélo aux beaux jours de ses victoires.

    L’ancien fonctionnaire a un nom, Jean-Pierre Verdy, et ces accusations sont rassemblées dans un livre qu’il vient de publier : Dopage : Ma guerre contre les tricheurs.

    M. Verdy a été le directeur et le créateur du département des contrôles de l’Agence française de lutte contre le dopage (AFLD) de 2006 à 2015, et à ce titre, il a mis en place des « cellules de type commando », comme il les appelle, qui sont des unités mixtes composées de fonctionnaires de différents organismes, tels que le fisc, les douanes, la police, la gendarmerie et les inspecteurs pharmaceutiques, travaillant ensemble. Avant de prendre cette fonction, Verdy a été pentathlète puis entraîneur de pentathlon à l’INSEP, le centre d’excellence de l’État français pour les activités sportives, qui regroupe et forme les « nationaux » de tous les sports, et qui est situé aux portes de Paris.

    Les accusations de Verdy, mûries donc au cours de ses trente années de fréquentation du milieu, vont au-delà de la prétendue mobylette d’Armstrong, mais frappent au cœur du « système » antidopage, que Verdy appelle, en citant un conseiller scientifique de l’AFLD, le système du « faire croire ». C’est-à-dire la gestion subtile de la lutte contre le dopage, mais sans trop freiner les ambitions de résultats des ministères, des fédérations et des sponsors. Un système dans lequel d’énormes investissements sont réalisés pour les contrôles, mais sans que ceux-ci ne nuisent au produit des victoires, ne les entravent. Un effet néfaste qui se répercute ensuite sur les mêmes contrôleurs dont le financement est coupé. Un équilibre fin, très fin, où les sports qui comptent le plus financièrement sont davantage couverts à tous les niveaux.

    Verdy parle de l’environnement extrêmement fermé et omertoso du football, ou du « crime de lèse-majesté » que représentait ( ?) le contrôle d’un Rafael Nadal. « Une seule fois », raconte Verdy, « nous avons été autorisés à le contrôler. »

    Verdy ne manque évidemment pas de mentionner le cyclisme, qui a toujours été étroitement lié au dopage. Il mentionne les amitiés influentes d’Armstrong, comme l’ancien président français Nicolas Sarkozy. Verdy raconte comment, en mars 2009, il a organisé une vaste opération de contrôle dans la résidence française d’Armstrong à Saint-Jean-Cap-Ferrat, sur la Côte d’Azur, mais que l’Américain lui a simplement claqué la porte au nez. Ce qui aurait dû entraîner une disqualification automatique, mais rien ne s’est produit ; au contraire, M. Sarkozy est allé lui rendre personnellement visite au Tour de France peu après. Quelque chose que Verdy qualifie d’ »hallucinant » étant donné que tout le monde savait depuis au moins 2005 qu’il était dopé. En effet, à la fin du Tour, Lance a été accueilli en grande pompe à l’Elysée, le palais présidentiel français, pour la présentation du Tour 2010.

    Lors du même Tour, juste avant la visite de Sarkozy à Armstrong, le bus Astana a été arrêté à la douane à la frontière franco-suisse, mais a été laissé partir sur « ordre supérieur » sans fouille, les Suisses étant « furieux » parce qu’avant d’être laissé partir, ils avaient trouvé à bord des bouteilles d’huile portant le nom de chaque coureur. Suite à cet épisode, le président de l’AFLD, Pierre Bordy, a démissionné. Armstrong n’a pas manqué l’occasion d’un de ses tests habituels d’arrogance qui l’ont rendu si aimé de tous :

    Sur Armstrong ensuite le soupçon de la mobylette cachée, qui aurait été avalisé par le réseau d’informateurs de Verdy à l’époque, ainsi que la conviction de certains conseillers scientifiques de l’AFLD que certaines des performances d’Armstrong n’auraient pas été possibles même avec l’utilisation d’EPO (Verdy ajoute : « d’autant plus qu’on savait qu’avant la maladie l’Américain ne restait pas avec les premiers même sur un viaduc »).

    Preuve : aucune. Mais Verdy affirme que « je n’ai pas la preuve, mais un jour peut-être, on la trouvera ». Je le crois. »

    Outre Armstrong, on trouve également des références à d’autres cyclistes, comme « le père de deux coureurs luxembourgeois » observé à minuit en train de monter dans les chambres de l’hôtel où leurs enfants séjournaient pendant le Tour, dans une intrusion extra-française avec une glacière, qui ne pouvait pas être fouillée car la seule compétence était celle des douaniers, qui n’étaient pas disponibles à ce moment-là.

    En bref, rien de nouveau, ou peut-être que si. Le tableau de l’histoire du dopage est défini de manière de plus en plus détaillée au fil du temps. Mais en même temps, elle se confond aussi avec le brouillard de la mémoire, notamment de ceux qui ne veulent pas savoir.

    BDC-MAG.COM, 10 avr 2021

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  • Opération Marquês. Le grand condamné est la justice portugaise, dit Boaventura de Sousa Santos.

    Le sociologue et juriste affirme que la justice portugaise est la grande condamnée de l’instruction de l’opération Marquis : « Voilà ce qui est vraiment condamné ».

    L’enquête sur l’opération Marquis a été « une grande condamnation de la justice portugaise », en particulier des procédures du ministère public dans les cas de crimes de grande complexité, a déclaré le sociologue et juriste Boaventura de Sousa Santos.

    « C’est une grande condamnation de la justice portugaise. C’est cela qui est vraiment condamné et très particulièrement les procédures du ministère public dans cette affaire », a-t-il déclaré à l’agence de presse Lusa, également professeur à l’université de Coimbra, soulignant qu’il y a « longtemps », il a dénoncé « l’erreur consistant à essayer de rassembler tous les crimes, toutes les indications de comportement criminel dans des méga-processus qui ne se terminent jamais parce qu’ils ont trop de cas et d’accusés ». Pour Boaventura de Sousa Santos, la décision d’ouvrir une enquête était « prévisible ».

    Le résumé le plus cruel est : La montagne a donné naissance à une souris. Parmi les crimes faisant l’objet d’une enquête, nous avons vu que ceux qui pourraient être politiquement plus dommageables et plus graves, à savoir les crimes de corruption, ne s’appliquent pas à José Sócrates. La vérité dans le processus judiciaire est toujours beaucoup plus forte que celle qui est simplement anecdotique, ou celle qui est rapportée dans les médias », a-t-il déclaré.

    Il a également déclaré que cette affaire montre les faiblesses de la justice dans les crimes très complexes, notamment la stratégie du ministère public.

    C’est une caricature cruelle de la justice portugaise dans cette situation. Heureusement, ce n’est pas un portrait de toute la justice portugaise et en fait, le juge Ivo Rosa a donné une image de la crédibilité de la justice portugaise en ce qu’il a strictement suivi les principes que nous tous, juristes, avons appris dans le processus pénal », a-t-il souligné.

    Selon le sociologue, il faut « des changements législatifs et procéduraux ». Boaventura de Sousa Santos a rappelé le cas de l’ancien président français, Nicolas Sarkozy, où « deux ans ont suffi pour être jugé ».

    « C’est la même culture juridique, c’est la même base des codes, mais il y a une stratégie pénale différente en France et au Portugal. En France, le procureur de la République se concentre sur les crimes pour lesquels il dispose de preuves solides », a-t-il souligné.

    Parmi les 28 accusés de l’opération Marquês (19 personnes et neuf sociétés), l’ancien Premier ministre José Sócrates et l’homme d’affaires Carlos Santos Silva, tous deux prononcés pour trois délits de blanchiment d’argent et trois délits de falsification de documents.

    Selon la décision lue par le juge Ivo Rosa, dans le Campus de Justice, à Lisbonne, ont été également prononcés l’ancien ministre et ancien directeur de Caixa Geral de Depósitos Armando Vara, pour un crime de blanchiment d’argent, et l’ancien président du Groupe Espirito Santo Ricardo Salgado, pour trois crimes d’abus de confiance.

    João Perna, ancien chauffeur de José Sócrates, sera jugé pour un délit de possession d’une arme prohibée. Dans le cadre de ce processus, 189 crimes économico-financiers étaient en cause. José Sócrates a été arrêté en novembre 2014. L’acte d’accusation de l’ancien Premier ministre et de 27 autres accusés était connu en octobre 2017.

    Observador, 9 avr 2021

    Etiquettes : Portugal, justice, détournement, corruption, malversation, Armando Vara, Ricardo Salgado, João Perna, Nicolas Sarkozy,

  • Morning Glory : pour Pâques, Xavier Bertrand se déguise en Nicolas Sarkozy

    Tous les jours, Laurent Macabiès et Clémence Abafour regardent pour vous les matinales radios et télé.

    Au programme de ce lundi 5 avril : il n’a jamais été aussi facile de faire flipper les ministres, Xavier Bertrand chausse ses gros sabots et les Français continuent d’avoir bon dos pour le meilleur comme pour le pire.

    Dans cette vidé, le présentateur de TF1 débusque le plagiat dans le discours du nouveau candidat aux présidentielles françaises, Xavier Bertrand. Pour lui, ce dernier s’est deguisé en Nicolas Sarkozy et il le prove avec des séquences vidéo où la farce est on ne peut plus claire. Voici quelques expressions qu’il a copiées de Sarkozy :

    -Travailler plus, gagner plus

    -Libérer le travail

    -protéger les français

    -le rétablissement de l’autorité

    -Je tiens toujours mes engagements

    « Si on travaille, il faut forcément gagner plus. Je suis candidat à l’élection présidentielle parce que je dis la vérité, je viens du peuple, je veux porter ses aspirations. Vous savez, je crois profondément àla valeur « travail », a déclaré Bertrand.

    https://www.tf1.fr/tmc/quotidien-avec-yann-barthes/videos/morning-glory-pour-paques-xavier-bertrand-se-deguise-en-nicolas-sarkozy-57970465.html

    TF1, 5 avr 2021

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  • Crainte pour Tapie et sa femme, agressés et battus à leur domicile

    AGI – Le financier français Bernard Tapie et son épouse ont été attaqués par quatre voleurs à leur domicile de Combs-la-Ville, à 50 kilomètres de Paris. Ceci a été rapporté par des sources judiciaires. Les voleurs ont battu et ligoté le couple avant de s’enfuir avec le butin.

    L’homme d’affaires controversé, qui a eu plus d’un problème avec la justice par le passé, est surtout connu pour son implication dans une enquête impliquant l’ancien président français Nicolas Sarkozy, dont il est proche, et la ministre des finances de l’époque, Christine Lagarde.

    L’affaire judiciaire

    L’actuel président de la BCE en 2016 avait été reconnu coupable de « négligence » par le tribunal de Paris pour avoir créé une commission d’arbitrage qui avait accordé une indemnité publique de 404 millions, jugée illégitime, à Tapie pour le rachat de la marque Adidas à la banque publique Crédit lyonnais à un prix jugé trop bas.

    L’homme d’affaires avait ensuite été acquitté en 2019, un verdict qui a effectivement ouvert la voie de Lagarde à l’Eurotower.

    Agenzia Italia, 4 avr 2021

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  • Affaire Gbagbo : Les leçons venues de la CPI (Tribune)

    Après l’acquittement de Laurent Gbagbo et de son ministre Charles Blé Goudé par la CPI, l’universitaire et homme politique Louis Marie Kakdeu tire les leçons de ce long feuilleton judiciaire.

    La CPI tourne la page sale de son histoire en rendant justice depuis un certain temps.

    1. Instrumentalisation politique. Il y a 10 ans, elle était un instrument politique au service des gendarmes du monde. On provoquait des situations humanitaires chez les Chefs d’État indociles pour ensuite les menacer de poursuite à la CPI. C’était la chanson de Nicolas Sarkozy par exemple qui brandissait la menace de la CPI à tout vent. C’était embarrassant pour la CPI. Justement, à la question de savoir qui est responsable des 3000 morts en Côte d’Ivoire, la réponse est chez ceux qui avaient intérêt à ce qu’il y ait une situation humanitaire pour acculer Gbagbo qui ne demandait que le recomptage des votes. J’avais aussi vu au stade de 28 septembre à Conakry comment on a provoqué la panique pour obtenir 150 morts suffisant pour brandir sur la tête de l’indocile Dadis Camara la menace de crime contre l’humanité. Et, on trouve toujours des femmes instrumentalisées qui disent avoir été violées. Une autre technique consiste à infiltrer les manifestations publiques du camp adverse pour semer le chao et lui faire porter le chapeau. Il y avait eu tout cela en Côte d’Ivoire sauf qu’il a été difficile de créer le lien avec Gbagbo. C’était un enjeu d’image pour la CPI que de rendre justice. Ainsi, on avait vu le Président Kényan Uhuru Kenyatta comparaître sans se faire inculper. Dadis Camara n’a jamais comparu et on a instrumentalisé son aide de camp pour le dégager. Ce dernier avait été exfiltré par l’ambassade de France au Sénégal voisin et ne s’exprimait que sur RFI. Avec l’affaire Gbagbo, la CPI finit d’arracher son autonomie à la politique. En tout cas, je veux être naïf.

    2. Écarter l’adversaire politique. Tellement le procureur de la CPI avait fait le jeu antidémocratique consistant à écarter un adversaire politique qu’il avait oublié de mener convenablement ses enquêtes. En effet, Gbagbo avait été transféré à la CPI avec un dossier vide. C’est ensuite que l’on a monté rapidement un dossier pour justifier son transfèrement. Et on a bâclé les enquêtes. La CPI devra procéder différemment à partir de maintenant. J’ai retenu de la lecture du verdict en appel que la procureure faisait « la conjecture », ce qui est normalement très grave et humiliant à ce niveau de la procédure.

    3. Le montage médiatique: Je me rappellerai toujours ces jeunes instrumentalisés qui s’allongeaient au sol et faisaient les morts pour les besoins de reportage des médias mainstream dont TFI. Presque toute la presse internationale avait la même ligne éditoriale. Cette page hideuse du journalisme pourrait aussi évoluer. On peut être agréablement surpris aujourd’hui de voir France 24 essayer de restituer les faits. La CPI a remis la pendule à l’heure.

    J’ai personnellement beaucoup d’espoir dans l’avenir. Il ne s’agira pas de faire la revanche ou de demander des compensations comme le font certains. C’est normal que certains se sacrifient pour l’éclatement de la vérité. Nous ne sommes pas réduits à la mendicité, surtout que l’Afrique est le continent de l’avenir. Il ne s’agit pas de crier victoire. Il s’agit de célébrer la justice et la démocratie.

    A nous, jeunes Africains, si nous nourrissons l’ambition de voir un jour nos pays se développer, alors nous devons désormais avoir beaucoup de discernement dans la lecture des événements politiques. Cela passe par une vaste éducation politique pour être en mesure de comprendre les enjeux et les forces en présence. Nous choisissons souvent le mauvais camp et nous nous laissons instrumentalisés pour la simple nourriture, l’argent ou les papiers (kaolo). Je suis Gbagbo parce qu’il m’a dit qu’il luttait pour la dignité de l’être africain. C’est suffisant pour moi. Et toi?

    LMK

    Le bled parle, 3 avr 2021

    Etiquettes : CPI, Laurent Gbagbo, Nicolas Sarkozy, gendarmes du monde, instrumentalisation de la justice, La Haye, Tribunal international,

  • Sondages : Référendum par l’ancien Premier ministre Édouard Philippe


    Édouard Philippe jouit d’une popularité indéniable depuis qu’il a été contraint de quitter Matignon en juillet dernier. Indépendamment des institutions électorales, l’ancien Premier ministre gère les premières places des personnalités politiques préférées des Français.

    Ce mardi, Édouard Philippe a pris la première place du baromètre Odoxa-Dentsu Consulting-La Dépêche avec un total de 45% d’adhésion (17% de soutien et 28% de sympathie), loin devant la ministre de la Culture Roselyne Bachelot (37%). Mieux, il fait 41% des adhérents parmi les sympathisants de gauche (derrière Christiane Taubira, Jean-Luc Mélenchon et Anne Hidalgo) et 66% parmi les sympathisants de droite (derrière Nicolas Sarkozy et Xavier Bertrand). Dans la liste des rejets, Edouard Philippe est en 22ème position avec seulement 22% de rejets.

    Même son de cloche chez BVA, qui dans son baromètre de mars place l’ancien Premier ministre en tête des personnalités préférées des Français avec 41% de bonnes opinions. A la question de savoir si les Français souhaitent que telle ou telle personnalité ait plus d’influence sur la vie politique en France, Edouard Philippe arrive à 64% (première place) chez les sympathisants des Républicains et… à 80% (première place) chez les sympathisants de la République élue en Marche. Même parmi les sympathisants du Rassemblement national, Edouard Philippe compte 33% des membres.

    L’observatoire politique de l’Institut Elabe pour le mois de mars place également Edouard Philippe en première ligne. Edouard Philippe continue de dominer le classement des personnalités politiques (54%), devant Nicolas Hulot (47%) et Roselyne Bachelot, qui voit sa popularité baisser de 7 points (38%).

    Scoop Cube, 3 avr 2021

    Etiquettes : Edouard Philippe, Roselyne Bachelot, Christiane Taubira, Jean-Luc Mélenchon, Anne Hidalgo, Nicolas Sarkozy, Nicolas Hulot,