Étiquette : Nidaa Al Watan

  • Algérie : Abderazak Makri dézingue « Nida El Watan »

    Il le soupçonne de majorité alternative

    Le MSP, qui a réuni avant-hier son bureau national, a rendu public un communiqué dans lequel il dézingue, sans jamais le citer « Nida El Watan », ce consortium d’organisation de la société civile à partir duquel le pouvoir entend bâtir une majorité alternative pour servir d’appui, au président de la République.

    Ainsi, le MSP, tout en dénonçant « les expériences du passé », dans une allusion aux conditions de création du RND en 1997, met en garde contre toute tentative de « fabrication d’un paysage politique et social vertical ainsi que la politique du fait accompli » « La pratique politique qui consiste à mobiliser les moyens de l’Etat en faveur de certaines organisations dites de +la société civile+, à l’approche des élections législatives afin de promouvoir des forces et des initiatives politiques au niveau national et local est une manœuvre flagrante que nous rappellent des pratiques du passé dont on mesure les conséquences aujourd’hui », dénonce Abderazk Makri , signataire du communiqué. Et de prédire que ces « nouvelles forces », seront issues « des poches du clientélisme, de l’opportunisme et autres parasites « et ne manqueraient pas de « pervertir l’exercice politique, d’accentuer la crise et d’éloigner la perspective de son règlement définitif »

    Le parti islamiste, critiquant encore ce qui semble être le choix du pouvoir, rappelle que « la société n’a pas vocation à faire de la politique qui est l’apanage d’acteurs politiques, son rôle est, dans son milieu social, de servir d’intermédiaire entre le peuple et ses représentants tout en bénéficiant des aides de l’Etat dans le cadre de la loi » Au-delà de la création attendue de ce nouvel acteur politique, le MSP dénonce aussi certaines dispositions de la nouvelle loi électorale, ce qu’il croit être une autre forme d’imposer les quotas, à travers l’imposition de la parité hommes/femmes et 35% des jeunes sur les listes électorales.

    « Le MSP a ouvert ses structures nationales locales et nationales aux jeunes et aux femmes en leur permettant d’accéder aux responsabilités, nous croyons à la complémentarité des générations et non au conflit des générations », écrit le MSP en parlant encore de « surenchère démagogique » s’agissant du dosage des futures listes électorales en proportion des jeunes et des femmes. « Les jeunes ont besoin de développement, de création d’emplois, du besoin d’élever leur niveau d’étude, d’améliorer leurs conditions d’existence et intellectuelle », ajoute-t-il craignant de voir la future assemblée constituée de personnes sans expérience » En lieu et place de ces « manœuvres flagrantes », le MSP réclame « une loi électorale qui ferme toutes les brèches de la fraude pour rendre impossible les manipulations des voix du peuple » pour « trouver une solution aux problèmes du peuple et non du système, des personnes et des centres de décisions » Avec cette sortie médiatique, qui est tout à son honneur dans le principe, le parti d’ Abderazk Makri risque de provoquer les foudres du pouvoir qui, au nom de l’urgence de constituer « un front intérieur » voudrait avoir tous les partis de son côté.

    H. Khellifi

    L’Est Républicain, 11 mars 2021

    Tags : Algérie, Abdelmajid tebboune, Nidaa Al Watan, partis politiques,

  • Algérie : Tirs à boulets rouges contre le parti présidentiel

    Par Mohamed K.

    Comme attendu, la création récente d’une coalition de plusieurs dizaines d’organisations et d’associations de la société civile est très mal perçue par les partis politiques, notamment ceux qui se targuent d’être dans l’opposition.
    Pour beaucoup, l’annonce de cette coalition à l’approche des législatives anticipées par un proche conseiller du chef de l’Etat est un signe qui ne trompe pas. Le parallèle avec l’histoire de la naissance du fameux RND, un bébé avec des moustaches, quelques mois avant les législatives de 1997, est vite fait.

    A cette époque, le pouvoir n’a pas attendu longtemps pour créer sa propre base de soutien et une assise politique dans les assemblées élues. Acculé par des dérives autoritaires, affaibli économiquement, isolé à l’étranger et concentré uniquement sur sa lutte contre le terrorisme, le pouvoir s’est retrouvé face à lui-même politiquement quand des partis conservateurs, nationalistes ou islamistes modérés ont fait la jonction à travers une rencontre à Rome dite du contrat de Sant-Egédio. Le FLN, allié au FFS et aux autres formations ont refusé de cautionner une démarche politique qui avait commencé dés la démission de l’ancien président Chadli Bendjedid.

    Selon certains observateurs, on est en train de revoir le même film, avec juste quelques séquences changées dans le scénario d’origine. Après les virulentes critiques dans les réseaux sociaux, c’est au tour du MSP de réagir ce mercredi à travers un communiqué de son bureau national.

    Pour son patron Abderezzak Makri, il s’agit d’une nouvelle ruse politique, mettant en garde le pouvoir contre la tentation de “chercher à fabriquer un paysage politique et social de façon verticale et de poursuivre la politique du fait accompli”. Dans un passage très significatif, Makri estime que ce Nida el watan sera “issue des poches de l’opportunisme, du carriérisme des clientèles et des parasites qui va mettre à mal l’exercice politique et exacerber la crise au lieu d’y apporter des solutions”.

    Faisant une lecture sur les motivations politiques de la résurgence de cette nouvelle entité, sous l’appellation de Nida El Watan, le parti islamiste dans son communiqué, souligne encore que « la pratique politique qui consiste à mobiliser les moyens de l’Etat en faveur de certaines organisations dites de +la société civile+, à l’approche des élections législatives afin de promouvoir des forces et des initiatives politiques au niveau national et local est une manœuvre flagrante que nous rappelle des pratiques du passé dont on mesure les conséquences aujourd’hui », dans une allusion claire aux péripéties de la naissance du RND, il y a plus de vingt trois ans et son écrasante victoire aux législatives et aux communales dans la même année.

    Le parti de Abderazk Makri rappelle que la société civile n’a pas vocation à faire de la politique et que son rôle fondamental et d’être le porte-parole de la société pour faire avancer ses préoccupations auprès des autorités locales et nationales.

    A propos de la loi électorale, le communiqué du MSP dénonce la poursuite de la « politique des quotas » sous une autre forme, à travers l’imposition des pourcentages de femmes , de jeunes et d’universitaires dans les futures listes électorales et redoute l’émergence d’un parlement « sans efficacité et sans expérience ».

    Pour rappel, « Nida El Watan » est une addition d’organisations de la société civile, annoncée samedi dernier par Nazih Benramdane, le conseiller du président de la République en charge de la société civile et de la communauté à l’étranger.

    Cette sortie du MSP sonne comme une rupture pour le parti islamiste, qui après avoir joué à la modération, voire de la bienveillance, durant de longs mois, vient de prendre un autre cap, celui du refus net de cette coalition nouvelle. Makri se met déjà, bien à l’avance, dans la peau d’un opposant total à la feuille de route du président de la république Abdelmadjid Tebboune.

    Avec ces critiques, le MSP semble maintenant refuser toute possibilité d’un consensus politique, aussi bien avec la nouvelle mouvance Nida El Watan, qu’avec les autres formations politiques qui se sont inscrites dans la démarche imaginée par Tebboune.

    Le Jeune Indépendant, 11 mars 2021

    Tags : Algérie, Nidaa Al Watan, parti présidentiel, Abdelmajid Tebboune,

  • Algérie : « Nida el Watan », futur parti pour une majorité présidentielle?

    Nazih ben Ramdane annonce la création de « Nida el Watan »
    Futur parti pour une majorité présidentielle?

    Nazih Ben Ramdane, Conseiller du président chargé des organisations de la société civile et de la Communauté nationale à l’étranger, a annonce, hier à Sidi Fredj, la naissance de Nida El Watan (l’appel de la nation).

    « Le but final étant de permettre à la société civile de devenir un acteur effectif, à travers des nouvelles lois qui seront promulguées prochainement, explique Ben Ramdhane qui a annoncé dans la foulée la révision des codes de la wilaya et des communes », ainsi que « la création de nouvelles instances qui n’existaient pas par le passé » Ce nouveau né sur le paysage politique sera composé d’une coalition de représentants de la société civile, qu’il s’est chargé, depuis sa nomination, à structurer pour en faire très probablement, l’assise, voire la colonne vertébrale d’un parti politique qui portera le programme du président Tebboune. Pour Mustapha Zebdi, de l’Association de protection des consommateur, un des organisateur de l’initiative, « il s’agit de créer une force de proposition » pour faire avancer les réformes face qu’il accusé de « s’opposer au changement » .

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 7 mars 2021

    Tags : Algérie, Nidaa Al Watan, Abdelmajid Tebboune,