Au début du mois, je vous avais fait part des déclarations du ministre d’État nigérian chargé des ressources pétrolières, Timpre Sylva, qui avait évoqué le vif intérêt de Moscou à investir dans le gazoduc censé relier le Nigeria et le Maroc, touchant ainsi de nombreux pays de la côte ouest de l’Afrique.
« Les Russes étaient dans mon bureau […], ils sont très désireux d’investir dans ce projet et il y a aussi beaucoup d’autres personnes qui veulent le financer », a déclaré le ministre , conscient de l’attention que chacun porte à la construction du gazoduc sous-marin le plus long du monde.
Abdul Hakim Al-Ruwaidi, journaliste du site arabe Noon Post, dans un article publié la semaine dernière a tenté d’analyser les raisons de l’intérêt russe.
Selon l’éditorialiste, Moscou veut aussi prendre le contrôle des sources alternatives d’approvisionnement en gaz que recherche l’Europe, dont le projet de gazoduc africain qui, une fois terminé, pourra être prolongé du Maroc au continent européen.
En plus de minimiser les dégâts résultant de l’imposition de sanctions anti-russes, les Russes veulent conserver le statut de « roi du gaz ». Par conséquent, soit la Russie restera le principal fournisseur de ressources énergétiques de l’Europe, soit elle prendra le contrôle de tout projet que l’Europe considère comme une alternative au gaz russe.
Pour ce faire, elle mettra à la disposition des pays africains son expérience colossale dans la construction de gazoducs sous-marins, élargissant ainsi son influence sur le continent africain, trop longtemps disputé uniquement par la Chine, les USA et l’Europe. Ce faisant, Moscou s’assurera de pouvoir encore faire pression sur ses voisins occidentaux, même s’ils ne sont plus des acheteurs directs de son gaz.
UE : l’Afrique peut-elle fournir assez de gaz? – Union Européenne, Russie, Ukraine, gazoduc, Algérie, Maroc, Nigeria,
Crise ukrainienne : l’Afrique peut-elle remplacer l’approvisionnement en gaz russe de l’Europe ?
Les pays africains font partie de ceux qui espèrent augmenter leurs exportations de gaz vers l’Union européenne, après que l’UE s’est engagée à réduire sa dépendance à l’égard des approvisionnements russes à la suite de l’invasion de l’Ukraine.
La suspension par la Russie des livraisons à la Pologne et à la Bulgarie en raison de leur refus de payer en roubles, la monnaie russe, a été un rappel brutal de la menace qui pèse sur la zone euro. La Russie possède les plus grandes réserves de gaz naturel au monde et est le plus grand exportateur, représentant environ 40 % des importations européennes.
L’UE veut réduire ses approvisionnements des deux tiers d’ici la fin de l’année et devenir indépendante de tous ses combustibles fossiles d’ici 2030.
Cependant, l’économiste de l’énergie Carole Nakhle affirme qu’avec les exportations combinées des grands acteurs africains de l’industrie – l’Algérie, l’Égypte et le Nigéria – représentant moins de la moitié de ce que la Russie fournit à l’Europe, il est « peu probable pour le moment qu’elles compensent les pertes dans les approvisionnements russes ».
« La bonne nouvelle est qu’il y aura un plus grand intérêt pour les pays qui ont déjà les ressources nécessaires pour remplacer le gaz russe et l’Afrique est en très bonne position. Nous allons voir plus d’investissements », dit-elle.
Cependant, cela prendra du temps en raison de divers problèmes logistiques chez les principaux exportateurs du continent.
L’Algérie est bien placée pour bénéficier de la réorientation de la politique énergétique de l’UE. Le pays d’Afrique du Nord est le plus grand exportateur de gaz naturel de la région et bénéficie actuellement d’une infrastructure de connectivité gazière bien développée avec l’Europe.
Le mois dernier, le Premier ministre italien Mario Draghi a signé un nouvel accord d’approvisionnement en gaz avec l’Algérie pour augmenter les importations de gaz d’environ 40 %.
Il s’agissait du premier accord majeur de l’Italie pour trouver des approvisionnements alternatifs après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Cependant, la capacité de l’Algérie à augmenter ses capacités suscite des inquiétudes en raison de la hausse de la consommation intérieure, du sous-investissement dans la production et de l’instabilité politique, a déclaré Uwa Osadieye, vice-président principal de la recherche sur les actions à la FBNQuest Merchant Bank.
Il souligne que la quantité de gaz exporté d’Algérie vers l’Europe a fortement chuté ces derniers temps en raison d’undifférend avec le Maroc, entraînant la fermeture d’un pipeline vital vers l’Espagne, de 17 milliards de pieds cubes par an à environ neuf milliards.
Pier Paolo Raimondi, chercheur en énergie à l’Instituto Affari Internatzionali de Rome, fait écho à ces préoccupations.
« L’accord leur permettra d’exploiter la capacité de transport par pipeline disponible et il pourrait progressivement fournir des volumes croissants jusqu’à neuf milliards de mètres cubes par an en 2023 et 2024. [Mais] nous ne savons pas à quelle vitesse l’Algérie peut accélérer cette production. . »
Malgré les réserves, l’accord a été salué comme un premier pas solide pour l’Italie, qui est le deuxième acheteur de gaz russe en Europe.
Les ministres italiens se sont également rendus en Angola et au Congo-Brazzaville, où ils ont conclu de nouveaux accords gaziers et l’Italie envisage des opportunités au Mozambique dans le but de mettre fin à sa dépendance vis-à-vis de la Russie d’ici la mi-2023.
Pendant ce temps, le producteur ouest-africain de gaz naturel liquéfié, Nigeria LNG, est inondé de demandes de gaz en provenance des pays européens depuis le début du conflit en Ukraine.
À l’heure actuelle, l’Espagne, le Portugal et la France sont les trois principaux marchés de destination du produit de Nigeria LNG et la société ne peut honorer que ses contrats existants avec des acheteurs, selon une source qui souhaite rester anonyme.
« Il existe une opportunité d’augmenter la production. Aujourd’hui, Nigeria LNG n’est mobilisé qu’à 72 % par l’usine, ce qui signifie qu’il reste encore 28 % de capacité à utiliser, à condition qu’ils puissent obtenir le gaz, et c’est là que se situe le plus grand défi en ce moment. « , explique la source.
Il cite une myriade de problèmes qui entravent la capacité de l’entreprise à accélérer la production, notamment le déclin des puits de gaz et le manque de financement pour les activités en amont.
« Ce sont des choses qui peuvent être réparées à court terme – entre six et 18 mois. »
Selon Andy Odeh, directeur général des relations extérieures et du développement durable de Nigeria LNG, des discussions sont en cours avec les fournisseurs de gaz naturel pour résoudre ces problèmes et il espère augmenter les niveaux de production de GNL « à partir de la fin de cette année », dit-il.
Un nouveau projet gazier Nigeria LNG, Train 7, augmentera la capacité de production de 35% par rapport aux 22 millions de tonnes par an actuelles d’ici 2025.
Cependant, des contrats avec des acheteurs, principalement en Europe, sont déjà en place. Nigeria LNG mène également des études de faisabilité pour un projet supplémentaire, Train 8, afin d’augmenter encore les approvisionnements.
L’État d’Afrique de l’Ouest est également un acteur clé dans le projet de gazoduc transsaharien au point mort – un gazoduc de 4 400 km (2 735 milles) qui irait du Nigeria à l’Algérie en passant par le Niger.
Il se connecterait à l’infrastructure de pipeline existante en Algérie, reliant les pays d’Afrique de l’Ouest à l’Europe.
Le projet a été évoqué dans les années 1970, mais a été entravé par des menaces à la sécurité, des préoccupations environnementales et un manque de financement.
Lors d’une réunion en février, les responsables régionaux ont promis de le faire enfin démarrer.
Cependant, Kayode Thomas, le patron de Bell Oil & Gas, affirme qu’un autre projet – le gazoduc Nigeria-Maroc, qui reliera les infrastructures d’Afrique de l’Ouest au Maroc afin d’atteindre l’Europe – gagne du terrain.
« Nous ne savons toujours pas si cela va cannibaliser le pipeline transsaharien ou le longer », dit-il.
Le projet, estimé à 25 milliards de dollars (20 milliards de dollars) et reliant 13 pays d’Afrique de l’Ouest et du Nord, sera réalisé par étapes sur 25 ans.
Mme Nakhle a déclaré que le passage à l’approvisionnement en gaz d’Afrique pourrait également profiter à des pays tels que la Tanzanie et le Mozambique, bien qu’un énorme projet dirigé par le géant français Total soit actuellement suspendu suite à une attaque majeure par des militants islamistes basés dans la région.
« Il y a un grand potentiel en Afrique, mais je dirais qu’il doit être très limité à court terme car les projets gaziers mettent du temps à se matérialiser », dit-elle.
Mais à moyen et long terme, « vous verrez des investissements plus importants pour augmenter la capacité d’extraire plus de gaz du sol et de les amener en Europe ».
Algérie: marché européen et relations avec la Russie – Europe, UE, Gaz, Gazoduc, Maroc, Nigeria,
Les tensions en Ukraine , les relations bilatérales Alger-Moscou et l’enjeu énergétique et numérique mondial
Une équation difficile à résoudre : dans le cas présent, comment l’Algérie doit- elle opérer pour préserver à la fois sa part de marché en Europe et ses relations amicales avec Moscou et jusqu’à quel point pourrait-elle assurer un équilibre entre les deux ? Donc on voit la situation paradoxale du pays. Il faut relever que l’Algérie est un pays non-aligné, et dans la dernière résolution des Nations unies, ayant adopté une position de neutralité, comme vient de la souligner le chef d’Etat major de l’ANP en recevant une haute personnalité de l’OTAN, connue pour ses positions internationales, constantes ayant appelé au respect du droit international. Dans ce cadre se pose la question suivante :où se situe la place de l’Algérie dans le débat actuel par rapport au projet l’embargo européen sur les hydrocarbures russes et la recherche par l’UE de sources d’approvisionnement compensatoires ?Concernant les tensions avec l’Espagne , comme l’a souligné le président de la république, l’Algérie respectera ses engagements contractuels en matière de livraison de gaz à l’Espagne, malgré que l’Espagne ait opéré un revirement politique sur sa position par rapport au Sahara Occidental,l’Algérie maintenant sa position constante de l’application du droit international dans le cadre des résolutions des Nations unies.
1.-L’Algérie dépend à peu près de 90% de ses ressources financières de l’Occident si on ajoute, bien entendu, la zone européenne de la Turquie ayant une balance commerciale fortement déficitaire avec la Chine . De l’autre côté, tout l’armement et les relations militaires sont à 95% avec la Russie avec laquelle l’Algérie entretient de très bonnes relations sur ce plan, mais pas grand-chose sur le plan des échanges économiques. Sans compter le volet militaire, sur les 3 milliards d’échange avec la Russie en 2021, selon les données officielles russes, 95% proviennent des exportations russes vers l’Algérie, et les exportations algériennes vers la Russie ne dépassent pas 150/200 millions de dollars. Et le plus grand concurrent pour la fourniture du gaz à l’Europe est la Russie.
L’Europe dépend entre 40-45% de son approvisionnement du gaz russe et à l’intérieur il y a des disparités, l’Allemagne en dépend à plus de 60% et la Finlande à 90%. La résolution de Versailles dit que l’Europe va se passer du pétrole et du gaz russe. Ce sera peut-être possible pour le pétrole mais pas pour le gaz à court terme, ce sera vraiment impossible. Pour le l’Algérie, on a exporté en 2021 un volume de 43 milliards de m3 de gaz, selon les chiffres officiels du gouvernement. Le constat est qu’il y a eu une décroissance en quelques années puisque en 2007-2008 on exportait environ 65 milliards de m3. Cette baisse s’explique par deux raisons. La première est qu’on n’a pas investi au niveau des hydrocarbures, ce qui explique l’action du président de la République de débloquer 40 milliards de dollars sur les 5 prochaines années dont 8 milliards de dollars pour 2022. La deuxième est la hausse de la consommation intérieure. L’Algérie produit environ 100 milliards de m3 gazeux par an, avec 43 milliards pour l’exportation, 42 à 43 milliards pour la consommation intérieure et 10 à 15% pour injection dans les puits pour pouvoir extraire le gaz.
L’Algérie a deux gazoducs opérationnel vers l’Europe, le Medgaz qui a une capacité de 10,5 milliards de m3 depuis février 2022, exportant vers l’Espagne 8,5 milliards de m3 car les accords d’additionnement n’ont pas encore été conclus. Et il y a le Transmed d’une capacité supérieure à 30 milliards de mètres cubes gazeux par lequel on exporte vers l’Italie 21 milliards de m3.où la Tunisie bénéficie d ‘une royaltie pour le Droit de passage. Tout ceci explique que, finalement, l’Algérie ne peut pas, à court terme, suppléer le gaz russe, et dans le cas où il y a une capacité un peu plus élevée, elle serait de 3 à 4 milliards de m3 ;pouvant doubler notre capacité dans quelques années en investissant plus renvoyant aux décrets d’application de la loi des hydrocarbures toujours en gestation, à l’efficacité énergétique, aux énergies renouvelables et revoir la politique des subventions.
2.-Aussi se pose la question des impacts de l’embargo du pétrole et du gaz russe décidé par la commission européenne sur l’Algérie mais également sur la majorité des pays européens, les USA étant relativement autonomes. L’impact sera une hausse des prix de beaucoup de matières et une inflation mondiale . L’Algérie importe environ 85% de ses matières et équipements, le taux d’intégration des entreprises publiques et privées ne dépassant pas 15%. Automatiquement, le pays sera touché par la hausse des prix à l’international. Si on ne regarde, par exemple, que le blé, le prix de la tonne a doublé, passant de 200 à près de 400 dollars. Ce qu’il faut comprendre, c’est que les recettes du pays pourraient atteindre 55/57 milliards de dollars en 2022 selon le Fonds monétaire international, mais à côté, il y a les factures d’importation qui vont peut-être doubler.
En tous les cas, ce qui est sûr, c’est qu’elles vont augmenter. Donc les recettes du pays vont, certes, augmenter en raison des prix du pétrole et du gaz qui sont en train de culminer, mais d’un autre côté, ce qui est engrangé sera dépensé en importations. C’est dans ce cadre que se situent à la fois la déclaration de la cheffe de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen que, pour s’affranchir du gaz russe, une interconnexion est nécessaire entre l’Espagne et la France et les enjeux du gazoduc Nigeria Europe. En effet, l’ Espagne est reliée à travers le Medgaz provenant d’Algérie pour une capacité depuis le 22 février 2022, de 10,5 milliards de m3 gazeux, en plus de ses importations du GNL des USA et du Qatar. Je rappelle que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a dit que l’Algérie respectera ses engagements contractuels en matière de livraison de gaz à l’Espagne. n’étant pas question de rompre et il faut que l’Espagne respecte les clauses contractuelles gazières.
Actuellement, selon les causes, il y a révision des prix du gaz tous les deux ans, étant de rappeler qu’il y a deux ans, les Espagnols et les Italiens ont demandé à Sonatrach de baisser les prix du gaz qui avaient baissé. Maintenant, les prix sont au plus haut et il est du droit de l’Algérie de demander, toujours dans le cadre des clauses contractuelles, de demander une révision à la hausse.
3.- Qu’ en est-il donc du projet du gazoduc Midcat (Midi-Catalogne) , du gazoduc Nigeria Europe souhaité par la commission européenne pour se libérer de la dépendance russe, où , il y a un problème d’interconnexion pour arriver en Europe, la France n’ayant pas donné son accord pour le passage des canalisations à travers les Pyrénées. Donc le gazoduc s’arrête en Espagne et la France bloque le projet des canalisations. C’est-à-dire qu’on ne peut pas accroître les exportations vers l’Europe via l’Espagne si la France ne donne pas son autorisation pour les canalisations à travers les Pyrénées. Mais au vu de la situation gazière actuelle de l’Europe, la France peut, peut-être, débloquer la situation .
Quant au projet de gazoduc Nigeria-Maroc ou Nigeria Algérie, il représente des enjeux stratégiques et économiques étant un dossier très complexe avec de nombreuses contradictions qui le caractérisent. L’année dernière, puis le 19 mars 2022 le ministre de l’Energie algérien a déclaré (repris par l’APS) que le problème était résolu et que le gazoduc sera réalisé entre l’Algérie et le Nigeria. Le 06 mai 2022, le ministre nigérian a donné une interview repris par l’AFP et les agences internationales disant que son pays était à la recherche de moyens de financement avec le Maroc. Il faut que le Nigeria ait une position claire. Le projet du Maroc passe par 10 pays, ce qui veut dire que sa concrétisation va demander 7 à 8 ans, avec un coût d’environ 28 à 30 milliards de dollars selon les estimations de Bruxelles. Il va passer par le détroit de Gibraltar et là, il faudra que la France autorise le passage par les Pyrénées.
Pour le gazoduc devant passer par l’Algérie, l’accord de principe date depuis 2008. Le gazoduc passe par un seul pays qui est le Niger. En 2020, Bruxelles a estimé son coût à 20 milliards de dollars pour une réalisation de 4 à 5 ans. En termes de rentabilité, le gazoduc algérien est donc plus rentable. A rappeler que la partie nigériane a parfois déclaré qu’elle réaliserait son gazoduc avec l’Algérie et parfois avec le Maroc. Il y a eu des propos contradictoires. Le gaz du Nigeria est destiné au marché européen et je pense que, finalement, que le dernier mot revient à l’Europe, principal client tant pour des raisons géostratégiques qu’économiques dont une partie du financement pour son approvisionnement pour moins dépendre du gaz russe, le seul moyen de se libérer d’une dépendance territoriale étant le GNL mais nécessitant d’importants investissements.
En conclusion le XXIème siècle sera caractérisé par une profonde reconfiguration géostratégique tant dans le domaine militaire , sécuritaire, social, culturel et surtout économique dans le domaine de la transition énergétique et numérique. A ce sujet une intéressante étude réalisée par jeanne Mercier de la société BBI du 04 mai 2022 sur les cyber attaques concernant l’État et les entreprises note avec justesse qu’ au moment les cyberattaques se multiplient, le gouvernement et les entreprises françaises commencent à prendre conscience de l’ampleur du phénomène et des risques encourus. La sensibilisation des employés, la formation universitaire et plus de moyens financiers au niveau étatique sont des solutions mises en œuvre pour lutter contre cette menace. Cette enquête arrive à huit constats : 1.-Progression des cyberattaques entre 2019/2020 de 255%- 2- durant le confinement les tentatives de phishing ont augmenté de 400%. -3- en 2021, 54% des entreprises françaises ont subi des cyberattaques. – 4- 20% ont été touchées par un ransomware, le coût médian d’une cyberattaque étant évalué à environ 50.000 euros. -5- les pertes subies par les PMI/PME, les plus vulnérables ont été de 27%. -6- 47% des télétravailleurs considèrent qu’ils se sont fait piéger par un phishing. – 7- les entreprises ayant déclaré le phishing comme vecteur d’entrée principal pour les attaques subies ont été de 73%. – 8- 55% des entreprises considèrent que le niveau d’attaque est élevé mais seulement 40% ont investi pour se protéger .
A ce titre l’Etat major de l’ANP dans ses différentes interventions a mis en relief pour l’Algérie, l’importance de ces attaques menaçant la sécurité nationale ( voir nos différentes interventions entre 2020/202 à l’Institut militaire de Documentation, d’évaluation et de prospective du ministère de la Défense nationale (IMDEP). L’objectif pour l’Algérie est d’arriver à se libérer de la dépendance des hydrocarbures qui représentent avec les dérivées 98% de ses recettes en devises et devant éviter l’utopie ,la pénétration du marché arabe et africain supposant des entreprises publiques et privées compétitives en termes de coût/qualité sachant qu’en 2021,selon les donne du registre du commerce, le tissu économique est constitué à plus de 95% de petites entreprises peu innovantes( petites SARL et unités unipersonnelles ) .
Pour les grands projets fortement capitalistiques, comme le phosphate de Tébessa et le fer de Gara Djebilet , du fait de l’importance de l’investissement supposant un partenariat gagnant – gagnant pour pénétrer le marché international ,contrôlé par quelques firmes, la rentabilité si ces projets entrent entre en production en 2022, la rentabilité ne se fera pas avant cinq à sept années. Cela renvoie à l’attrait de l’investissent créateur de valeur ajoutée et comme je l’ai souvent souligné la presse nationale et internationale , l’opérationnalité du nouveau code d’investissement qui accuse deux années de retard, renvoyé plusieurs fois par le président de la république , nécessite de revoir toutes les contraintes de l’éco-système, afin de libérer les énergies créatrices loin du terrorisme bureaucratique .
Professeur des universités, expert international docteur d Etat 1974- Abderrahmane MEBTOUL
Prix de l’essence : l’Algérie dans le top 5 en Afrique – Carburants, diesel, tarifs, Angola, Libye, Nigeria, Egypte
Un rapport de Zutobi, une société internationale de formation à la conduite en ligne, publié le 28 avril 2022, répertorie les pays avec les coûts de carburant les moins chers et les plus chers au monde.
L’étude, qui examine les prix de l’essence dans plus de 150 pays et territoires, utilise la voiture la plus vendue au monde – la Toyota Corolla – pour calculer la distance qu’un conducteur peut parcourir avec 50 $ de carburant dans le réservoir.
Pays où le carburant coûte le moins cher 1 — Venezuela : 0,03 $ le litre (0,11 $ le gallon d’essence) Le Venezuela possède les plus grandes réserves connues de pétrole brut au monde. Il n’est donc pas surprenant que l’essence soit si bon marché dans ce pays d’Amérique latine. À 0,11 $ le gallon (3,8 litres), c’est 5,95 $ moins cher que la moyenne mondiale.
2 — Libye : 0,04 $ le litre (0,15 $ le gallon d’essence) Un autre pays riche en pétrole arrive en deuxième position. Les hydrocarbures représentent 97% des exportations libyennes. Cette abondance permet à l’essence d’être très bon marché, donc son coût par gallon n’est que de 0,15 $ (0,04 $/L).
3 — Iran : 0,06 $ le litre (0,23 $ le gallon d’essence)
L’Iran a le troisième prix du carburant le plus bas au monde. Dans ce pays d’Asie centrale, le coût d’un litre d’essence n’est que de 0,06 $. Bien que la production pétrolière du pays soit affectée par les sanctions internationales, elle reste à un niveau élevé, ce qui maintient le prix bas.
Pays où le carburant est le plus cher 1 — Hong Kong : 3,45 $ le litre (13,10 $ le gallon d’essence) Hong Kong a les prix de l’essence les plus élevés au monde. Un litre d’essence dans la région administrative spéciale coûte 3,45 dollars. C’est plus du double de la moyenne mondiale.
2 — Pays-Bas : 3,10 $ le litre (11,75 $ le gallon d’essence) Les Pays-Bas sont le deuxième pays le plus cher au monde pour l’essence. Le prix du litre d’essence y est actuellement de 3,10 $, ce qui en fait le pays le plus cher du monde occidental.
3 — Norvège : 3 $ le litre (11,36 $ le gallon d’essence) La Norvège, juste derrière les Pays-Bas, est le troisième pays où le prix de l’essence est le plus élevé au monde. Les Norvégiens doivent payer en moyenne 3 dollars le litre.
Les 5 pays africains avec les prix du carburant les plus bas
Voici la liste des 5 pays africains où le carburant coûte le moins cher. On note que l’Algérie, avec le prix de 0,38 $ le litre (1,46 $ le gallon), se classe 2e et position, juste derrière la Libye.
Libye (0,04 $ par litre) Algérie (0,38 $ par litre) Angola (0,42 $ par litre) Nigéria (0,48 $ par litre) Égypte (0,62 $ le litre)
A noter que lors de la loi de finances complémentaire (LFC) 2020, le gouvernement algérien a décidé d’augmenter les prix des différents carburants « pour réduire leur gaspillage », selon les propos du ministre des Finances de l’époque, Abderrahmane Raouya.
Ainsi, les nouveaux prix des carburants sont les suivants :
Sylva: « Bientôt notre gaz arrivera en Europe via l’Algérie » – Nigeria, Maroc, Timipre Sylva, gazoduc transsaharien, NIGAL,
Sylva a déclaré que la faisabilité économique et les rendements financiers du Nigal, qui transportera le gaz nigérian à travers l’Algérie, sont de loin supérieurs au projet parallèle proposé par le Maroc, le gazoduc Nigeria-Maroc (Nmgp).
Le gaz nigérian devrait arriver prochainement en Europe via un gazoduc qui traversera le Niger pour atteindre l’Algérie. Cela a été confirmé par le ministre d’État nigérian à l’énergie, Timipre Sylva, qui lors d’un point de presse tenu à Abuja a rapporté que son pays a commencé l’extension du gazoduc transsaharien (également connu sous le nom de Nigal ou gazoduc transafricain) dans le but de transporter du gaz vers l’Europe. Sylva a déclaré que la faisabilité économique et les rendements financiers du gazoduc, qui transportera le gaz nigérian à travers l’Algérie, sont de loin supérieurs au projet parallèle proposé par le Maroc, le gazoduc Nigeria-Maroc (Nmgp). « Si nous pouvons transporter notre gaz vers l’Algérie, cela signifie qu’il est déjà arrivé en Europe, car l’Algérie a des infrastructures et des gazoducs déjà connectés à l’Europe », a déclaré Sylva. Entre-temps, des sources algériennes ont confirmé à « Agenzia Nova » que le projet est toujours sur la table des négociations entre les deux parties. Le Nigeria a récemment annoncé le début des travaux du projet de gazoduc Nigal, qui devrait entrer en service au premier trimestre 2023.
Le projet prévoit la construction d’un gazoduc de 4 000 kilomètres qui s’étendra du Nigeria à l’Europe, en passant par l’Algérie. et le Niger, pour transporter une grande quantité de gaz nigérian. Le projet, dont le coût est estimé à 20 milliards de dollars américains, vise à transporter annuellement 30 milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers l’Europe. Une fois achevé, le gazoduc permettra à l’Algérie d’augmenter ses capacités d’exportation vers les marchés européens. Le projet consiste en la construction d’un gazoduc de plus de 4 000 kilomètres qui s’étendra du Nigeria à l’Europe, en passant par l’Algérie et le Niger, pour transporter une grande quantité de gaz nigérian.
Le projet, dont le coût est estimé à 20 milliards de dollars américains, vise à transporter annuellement 30 milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers l’Europe. Une fois achevé, le gazoduc permettra à l’Algérie d’augmenter ses capacités d’exportation vers les marchés européens. Le projet consiste en la construction d’un gazoduc de plus de 4 000 kilomètres qui s’étendra du Nigeria à l’Europe, en passant par l’Algérie et le Niger, pour transporter une grande quantité de gaz nigérian. Le projet, dont le coût est estimé à 20 milliards de dollars américains, vise à transporter annuellement 30 milliards de mètres cubes de gaz nigérian vers l’Europe. Une fois achevé, le gazoduc permettra à l’Algérie d’augmenter ses capacités d’exportation vers les marchés européens.
Les gouvernements algérien et nigérian ont convenu en 2018 de mettre en œuvre le projet – approuvé pour la première fois en 2009 – avec le soutien du Programme de l’Union africaine pour le développement des infrastructures en Afrique. L’idée du gazoduc transsaharien a été proposée pour la première fois dans les années 1970, mais ce n’est que le 14 janvier 2002 que la Nigerian National Petroleum Corporation (Nnpc) et la compagnie nationale pétrolière et gazière algérienne Sonatrach ont signé le protocole d’accord. pour la préparation du projet. En juin 2005, Nnpc et Sonatrach ont signé un contrat avec Penspen Limited pour une étude de faisabilité du projet qui s’est achevée en septembre 2006 et a conclu que le pipeline était techniquement et économiquement faisable et fiable.
Lors de la réunion du 20 février 2009, la Nnpc et Sonatrach ont décidé de poursuivre l’élaboration du protocole d’accord entre les trois gouvernements et l’accord de joint-venture, tandis que l’accord intergouvernemental sur le gazoduc a été signé par les ministres de l’énergie du Nigeria, du Niger et de l’Algérie le 3 juillet 2009 à Abuja. une fois achevé, le tracé du gazoduc commencera dans la région de Warri, dans l’État du Delta au sud du Nigéria et se terminera à Hassi R’Mel, en Algérie, où il se connectera aux gazoducs transméditerranéens Maghreb-Europe (qui atteint le ville espagnole de Cordoue), Medgaz (qui atteint Almeria) et Galsi (qui s’étend de l’Algérie à la Sardaigne jusqu’à Piombino), déjà existantes.
Mebtoul: « l’Algérie est concurrencée même en Afrique » – Gaz, gazoduc Nigeria-Europe, Maroc, GME,
Les enjeux géostratégiques et énergétiques du gazoduc Nigeria-Europe
Le Nigeria et le Maroc sont à la recherche de fonds pour financer le méga-projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian vers l’Europe qui prévoit de se libérer à terme du gaz russe dont la part est à plus de 40%. Le gazoduc Nigeria-Maroc dont le coût est estimé par l’IRIS entre 25 à 30 milliards de dollars, 5 à 10 milliards de dollars de plus que celui passant par l’Algérie, dont la durée de réalisation varierait entre 8 à 10 ans et dont la longueur serait d’environ 5660 kilomètres. Il longerait la côte ouest-africaine en traversant ainsi 14 pays : Nigeria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. Ce projet a été annoncé en décembre 2016, lors de la visite d’Etat du souverain marocain au Nigeria.
Ce projet a pour but de connecter les ressources gazières nigérianes à différents pays africains, où il existe déjà deux gazoducs dans la zone Afrique du Nord-Ouest, le «West African Gas Pipeline», qui relie le Nigeria au Ghana, en passant par le Bénin et le Togo, et le gazoduc Maghreb-Europe (également nommé «Pedro Duran Farell») qui relie l’Algérie à l’Europe via l’Espagne (Cordoue) en passant par le Détroit de Gibraltar et le Maroc. Dans sa contribution intitulée «Les enjeux géostratégiques et énergétiques du gazoduc Nigeria/Europe», Abderrahmane Mebtoul, professeur des universités et expert international, a expliqué que pour «le gazoduc Nigeria-Algérie long de 4128 km, le coût est estimé par la Commission européenne à 19-20 milliards de dollars pour une durée de réalisation minimum de 5 à 7 années après son lancement et sera d’une capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes.
Il devrait partir de Warri au Nigeria pour aboutir à Hassi R’mel, en passant par le Niger dont l’idée a germé dans les années 1980, l’accord d‘entente ayant été signé le 3 juillet 2009». Le 21 septembre 2021, le ministre nigérian de l’Energie a déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision CNBC Arabia, en marge de la conférence Gastech, que son pays a commencé à mettre en œuvre la construction d’un gazoduc pour transporter du gaz vers l’Algérie.
Mebtoul a rappelé qu’actuellement, les exportations de l’Algérie se font grâce au GNL qui permet une souplesse dans les approvisionnements des marchés régionaux pour 30% et par canalisation pour 70%. L’Algérie possède trois canalisations. «Nous avons le MedGaz qui va directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension prévue courant 2021, la capacité sera portée à 10 milliards de mètres cubes gazeux. Nous avons le GME via le Maroc que l’Algérie a décidé d’abandonner, dont le contrat s’est achevé le 31 octobre 2021, d’une longueur de 1300 km, 520 km de tronçon marocain, la capacité initiale étant de 8,5 milliards de mètres cubes ayant été porté en 2005 à 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux», a-t-il souligné.
Pour l’expert, «ce projet est stratégique pour l’Algérie selon différents rapports du ministère de l’Energie afin de pouvoir honorer ses engagements internationaux en matière d’exportation de gaz», ajoutant dans le même contexte que «l’Algérie est concurrencée même en Afrique, avec l’entrée en jeu de la Libye et ses réserves d’environ 1500 milliards de mètres cubes non exploitées, et plus de 42 milliards de barils de pétrole de réserve léger, comme l’Algérie est proche de l’Europe expliquant les tensions actuelles et les grands gisements au Mozambique (plus de 4500 milliards de mètres cubes gazeux)». Avec les tensions budgétaires que connaît l’Algérie, il y a lieu de ne pas renouveler l’expérience malheureuse du projet GALSI, Gazoduc Algérie-Sardaigne-Italie, qui devait être mis en service en 2012, d’un coût initial de 3 milliards de dollars et d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux, devant approvisionner également la Corse. En effet, le gouvernement prévoit un nouveau code d’investissement en Algérie, après tant d’autres qui ont eu peu d’impact sur la production et les exportations hors hydrocarbures, ayant peu attiré les investisseurs étrangers.
En conclusion, Mebtoul a souligné que «les autorités nigérianes et l’Europe, principal client, doivent avoir une position claire concernant le gazoduc vers l’Europe : soit l’Algérie, soit le Maroc, évitant des discours contradictoires et que certains experts organiques ou responsables de départements ministériels évitent d’induire en erreur tant l’opinion publique que les plus hautes autorités du pays. Le langage de vérité doit primer si l’on veut éviter les erreurs du passé. L’attrait de l’investissement à forte valeur ajoutée ne saurait résulter de lois, mais d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une stabilité du cadre juridique et monétaire permettant la visibilité et que les pays qui attirent le plus les Investissements directs étrangers (IDE) n’ont pas de codes d’investissement». «Mon expérience et mes contacts internationaux au plus haut niveau montrent que le temps est terminé des relations personnalisées entre chefs d’Etat ou de ministres à ministres dans les relations internationales où dominent les réseaux décentralisés, que dans la pratique des affaires il n’existe pas de sentiments mais que des intérêts et que tout investisseur est attiré par le profit, qu’il soit américain, chinois, russe, turc ou européen. Il appartient à l’Etat régulateur, stratégique en économie de marché, comme un chef d’orchestre de concilier les coûts privés et les coûts sociaux», a-t-il souligné.
Le monde s’oriente entre 2022/2030, inéluctablement, vers un nouveau modèle de consommation énergétique fondé sur la transition numérique et énergétique mondiale et notamment en Méditerranée, principal marché de l’Algérie, autant que l’eau qui est au cœur de la souveraineté des Etats et de leur politique de sécurité. Les nouvelles dynamiques économiques modifieront les rapports de force à l’échelle mondiale et affecteront également les recompositions politiques à l’intérieur des Etats comme à l’échelle des espaces régionaux.
Le PE s’inquiète de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel – Parlement européen, Mali, Algérie, Burkina Faso, Niger, Nigeria, Tchad, Soudan, Erythrée, Ethiopie,
Le Parlement européen s’est inquiété aujourd’hui de la montée de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, notamment par la présence croissante de groupes terroristes dans la région, condamnant la violence et exigeant un « retour rapide à l’ordre constitutionnel ».
Dans une résolution adoptée aujourd’hui lors de la session plénière de l’Assemblée européenne, à Strasbourg, en France, les députés « expriment leur inquiétude face à l’aggravation de l’instabilité en Afrique de l’Ouest et au Sahel, condamnant fermement la violence et les morts dans la région, y compris la exactions commises dans le cadre d’opérations militaires », a déclaré l’institution dans un communiqué.
Dans la résolution (approuvée par un vote à main levée), les parlementaires se disent également « profondément préoccupés par l’état de la démocratie et les récents coups d’État », appelant ainsi « tous les putschistes à fixer des limites claires à la durée de la transition politique et qui garantissent un retour rapide à l’ordre constitutionnel et l’organisation d’élections transparentes et inclusives ».
Pour le Parlement européen, « toute coopération politique et de sécurité à long terme avec les acteurs de l’UE nécessitera des calendriers réalistes pour un retour à la démocratie, y compris des jalons clairs et mesurables ».
« Inquiets de la présence croissante de groupes terroristes dans la région du Sahel et en Afrique de l’Ouest, les députés pointent l’appauvrissement croissant des populations qui constitue la base socio-économique du développement du terrorisme », a déclaré l’institution à la presse.
Dans le document approuvé, les députés affirment également soutenir les actions de l’Union africaine et les actions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour défendre la démocratie et l’État de droit.
S’exprimant mercredi lors du débat en plénière, la commissaire européenne aux partenariats internationaux, Jutta Urpilainen, a déclaré que l’Union européenne (UE) n’abandonnerait pas le Sahel en raison de l’instabilité dans cette région africaine, tout en exigeant plus d’engagement politique et de responsabilité envers les pays.
« Qu’il soit clair que nous n’allons pas abandonner le Mali ni le Sahel », qui « restent une priorité pour l’UE », a souligné Jutta Urpilainen, intervenant dans un débat sur la situation dans cette région africaine qui regroupe 11 pays : le nord du Sénégal , sud de la Mauritanie, du Mali, du nord du Burkina Faso, de l’extrême sud de l’Algérie, du Niger, du nord du Nigeria, du centre du Tchad et du Soudan, de l’Erythrée et du nord de l’Ethiopie.
Cependant, a-t-il prévenu : « Nous ne pouvons travailler qu’avec ceux qui veulent travailler avec nous, en étant plus exigeants dans la nécessité d’un engagement politique renforcé et d’une plus grande responsabilisation ».
L’UE a déjà dénoncé la présence de mercenaires du groupe de sécurité privé russe Wagner dans différents pays africains, ce qui compromet le travail mené depuis des années pour renforcer la défense des États durement touchés par le terrorisme « djihadiste ».
Fragilisée par la crise sahélienne, l’Afrique de l’Ouest a été encore plus déstabilisée par les coups d’État militaires successifs qui ont eu lieu au Mali (août 2020 à mai 2021), en Guinée Conakry (septembre 2021) et au Burkina Faso (janvier 2022).
Le Nigeria cherche financement pour un gazoduc vers le Maroc – Timipre Sylva, Union Européenne, gaz, Russie, Algérie,
Le Nigeria et le Maroc sont toujours à la recherche de financements pour un énorme projet de gazoduc qui transportera le gaz nigérian vers l’Afrique du Nord et vers les marchés européens, a déclaré le ministre d’Etat aux Ressources pétrolières, Timipre Sylva.
Les approvisionnements en gaz de l’Afrique sont de plus en plus à l’honneur alors que l’Union européenne cherche à se sevrer de la production russe après l’invasion de l’Ukraine en février.
Il y a quatre ans, le roi Mohammed VI du Maroc et le président nigérian Muhammadu Buhari se sont mis d’accord sur le méga-projet de transport de gaz le long de la côte atlantique dans le cadre d’un accord signé pour la première fois en 2016.
Sylva a déclaré lundi que le gazoduc serait une extension d’une structure qui pompait du gaz du sud du Nigeria vers le Bénin, le Togo et le Ghana depuis 2010.
Il a déclaré: «Nous voulons continuer ce même pipeline jusqu’au Maroc le long de la côte. Pour l’instant, nous en sommes encore au niveau des études, et bien sûr, nous en sommes au niveau de l’obtention du financement pour ce projet et beaucoup de personnes manifestent leur intérêt.
« Les Russes étaient avec moi au bureau la semaine dernière, ils sont très désireux d’investir dans ce projet et il y a beaucoup d’autres personnes qui souhaitent également investir dans le projet. »
Le ministre a déclaré qu’ils n’avaient conclu aucun arrangement financier pour le pipeline.
Il a ajouté: « Il y a beaucoup d’intérêt international, d’intérêt des investisseurs, pour le projet, mais nous n’avons pas vraiment identifié d’investisseurs avec lesquels nous voulons aller. »
Le projet d’un gazoduc acheminant les ressources gazières du Nigeria vers l’Afrique du Nord fait depuis longtemps l’objet de discussions et l’Algérie a également eu des pourparlers avec le Nigeria dès 2002 pour un gazoduc similaire traversant la région du Sahel.
Le Nigeria, membre de l’OPEP, possède d’énormes ressources gazières – les plus grandes réserves prouvées d’Afrique et les septièmes au monde.
Membre de l’OPEP, l’Algérie, le plus grand exportateur de gaz d’Afrique, a récemment déclaré qu’elle était prête à fournir plus de gaz à l’Europe.
Le géant russe de l’énergie, Gazprom, a annoncé qu’il avait arrêté tous les approvisionnements en gaz de la Pologne et de la Bulgarie, très dépendante, faisant planer le spectre d’une pénurie dans la région – et en Europe dans son ensemble. (AFP)
Enjeux géostratégiques et énergétiques du gazoduc Nigeria-Europe – Maroc, Nigeria, Algérie, Union Européenne, Gaz, Russie, Ukraine,Gazoduc Transaharien,
Selon le quotidien le Figaro (France) en date du 02 mai 2022, le ministre nigérian du Pétrole a déclaré officiellement que le Nigeria et le Maroc sont à la recherche de fonds pour financer le méga projet de gazoduc visant à acheminer le gaz nigérian à l’Afrique du Nord et à l’Europe qui prévoit de se libérer à terme du gaz russe dont la part est à plus de 40%, alors que selon le Ministre algérien de l’Energie, propos repris par l’APS, le 17 février 2022, ce projet transite par l’Algérie. Où est la vérité ? Ce projet pourra t-il concurrencer le South Stream russe de 63 milliards de mètres cubes gazeux, du North Stream1 de 55 et du North Stream2 de 55 milliards de mètres cubes gazeux, ce dernier étant gelé (Conférence/débats du Pr Abderrahmane Mebtoul, à l’invitation de la Fondation allemande Friedrich Ebert et de l’Union européenne 31 mars 2021) Pour ne pas renouveler les erreurs du passé, la faisabilité du projet du gazoduc Nigeria Europe, doit tenir compte des nouvelles mutations gazières mondiales pour évaluer sa rentabilité car les lettres d’intention ne sont pas des contrats définitifs. Comme le démontre une importante étude de l’IRIS du 19 août 2021, le gazoduc reliant le Nigeria à l’Europe principal client qui doit se prononcer également sur ce projet, est l’objet d’enjeux géostratégiques importants pour la région. D’où l’importance d’avoir une vision économique froide sans sentiments pour sa rentabilité, surtout en ces moments de graves tensions géostratégiques.
1.-Le secteur de l’Energie au Nigeria est marqué par le poids dominant de l’industrie pétrolière et gazière, procurant 75 % des recettes du budget national et 95 % des revenus d’exportation, les réserves prouvées de gaz naturel étant estimées à 5.300 milliards de mètres cubes gazeux. Le gazoduc Maroc-Nigéria dont le cout est estimé par l’IRIS entre 25/30 milliards de dollars, entre 5 et 10 milliards de dollars de plus que celui passant par l’Algérie, dont la durée de réalisation varierait entre 8/10 ans devrait mesurer environ 5 660 kilomètres de long. Il longerait la côte Ouest Africaine en traversant ainsi 14 pays : Nigéria, Bénin, Togo, Ghana, Côte d’Ivoire, Liberia, Sierra Leone, les trois Guinée, la Gambie, le Sénégal, la Mauritanie et le Maroc. Ce projet a été annoncé en décembre 2016, lors de la visite d’État du souverain marocain au Nigéria.
En Mai 2017, des accords de coopération ont été signés à Rabat pour engager les deux parties à parrainer une étude de faisabilité (terminée en Juillet 2018) ainsi qu’une pré-étude des détails (FEED) réalisée au 1er trimestre 2019. Dans la phase de pré-études, il s’agit pour les États traversés et la CEDEAO de signer des accords relatifs à sa construction mais aussi de valider les volumes de gaz disponibles pour l’Europe et d’entamer les discussions avec les opérateurs du champ « Tortue » (ressources gazières) au large du Sénégal et de la Mauritanie (ces deux pays ont signé un accord en décembre 2018 afin d’exploiter en commun le champ gazier Tortue-Ahmeyim et approcher des clients européens. Ce projet a pour but de connecter les ressources gazières nigérianes à différents pays africains, existant déjà deux gazoducs dans la zone Afrique du Nord-Ouest, le «West African Gas Pipeline », qui relie le Nigéria au Ghana, en passant par le Bénin et le Togo, et le gazoduc Maghreb-Europe (également nommé « Pedro Duran Farell ») qui relie l’Algérie à l’Europe via l’Espagne (Cordoue) en passant par le Détroit de Gibraltar et le Maroc.
2.- Concernant le gazoduc Nigeria Algérie de 4128 km , le coût est estimé par la commission européenne à 19/20 milliards de dollars pour une durée de réalisation minimum 5/7 années après le début du lancement, d’une capacité annuelle de trente milliards de mètres cubes . Il devrait partir de Warri au Nigeria pour aboutir à Hassi RMel, en passant par le Niger dont l’idée a germé dans les années 1980, l’accord d‘entente ayant été signé le 03 juillet 2009. Le 21 septembre 2021 le ministre nigérian de l’Énergie a déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision CNBC Arabia en marge de la conférence Gastech que son pays a commencé à mettre en œuvre la construction d’un gazoduc pour transporter du gaz vers l’Algérie. Rappelons qu’actuellement, les exportations de l’Algérie se font grâce au GNL qui permet une souplesse dans les approvisionnements des marchés régionaux pour 30% et par canalisation pour 70%.
L’Algérie possède trois canalisations. Le TRANSMED, la plus grande canalisation d’un looping GO3 qui permet d’augmenter la capacité de 7 milliards de mètres cubes auxquels s’ajouteront aux 26,5 pour les GO1/GO2 permet une capacité de 33,5 milliards de mètres cubes gazeux. Il est d’une longueur de 550 km sur le territoire algérien et 370 km sur le territoire tunisien, vers l’Italie. Nous avons le MEDGAZ directement vers l’Espagne à partir de Beni Saf au départ d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux qui après extension prévu courant 2021 la capacité sera portée à 10 milliards de mètres cubes gazeux. Nous avons le GME via le Maroc dont l’Algérie a décidé d’abandonner, dont le contrat s’étant achevé le 31 octobre 2021, d’une longueur de 1300 km, 520 km de tronçon marocain, la capacité initiale étant de 8,5 milliards de mètres cubes ayant été porté en 2005 à 13,5 de milliards de mètres cubes gazeux. Ce projet est stratégique pour l’Algérie selon différents rapports du Ministère de l’Energie afin de pouvoir honorer ses engagements internationaux en matière d’exportation de gaz les réserves de gaz traditionnel pour l’Algérie, pour une population dépassant 45 millions d’habitants ( pour le gaz de schiste troisième réservoir mondial 19.800 milliards de mètres cubes gazeux, selon un rapport US), mais pas pour demain pour différentes raisons techniques, financières et politiques, les banque internationales étant de plus en plus réticentes à financer ce genre de projets .
Aussi, pour les équilibres financiers avec la forte consommation intérieure et le désinvestissement dans ce secteur quelle politique mener pour pouvoir exporter encore horizon 2030 où la consommation intérieure dépassera les exportations actuelles expliquant la décision du président de la république du 21 novembre 2021, d’axer sur les énergies renouvelables pour subvenir à la consommation intérieure où nous assistons à une décroissance de la production et des exportations en volume physique du pétrole/gaz traditionnel. Les réserves de pétrole sont évaluées selon la déclaration du ministre algérien de l’Energie début 2020 à 10 milliards de barils et entre 2200 et 2500 milliards de mètres cubes gazeux pour le gaz traditionnel, la consommation intérieure dépassant les exportations actuelles horion 2030, expliquant d’ailleurs avec en plus des contrats fixes de prix à moyen terme, que l’Algérie profite peu des remontées exceptionnelles des prix. En 2021 puisque selon le rapport de l’OPEP , la production est passée de plus de 1,2- 1,5 millions de barils/j entre 2007/2008 à environ 1 million barils/j fin 2021, les exportations se situant à environ à 500.000 barils/j et pour le gaz les exportations étaient de 65 milliards de mètres cubes gazeux à seulement à 43/44 pour 2021, du fait de la forte la consommation intérieure, près de 40/50% de la production pour le pétrole et le gaz entre 2019/2021 et devant s’accélérer entre 2022/2030, laissant peu pour les exportations.
3.-La rentabilité du projet Nigeria Europe, suppose cinq conditions. Premièrement, la mobilisation du financement, alors que les réserves de change sont à un niveau relativement faible pour l’Algérie 44 milliards de dollars fin 2021 45 millions d’habitants mais un endettement faible , 35,7 milliards de dollars pour le Maroc avec un endettement élevé pour une population de 37 millions et le Nigeria 40 milliards de dollars pour 210 millions d’habitants avec une instabilité politique .Sans l’implication des groupes financiers internationaux, l’Europe principal client et sans son accord et son apport financier il sera difficile voire impossible de lancer ce projet. Deuxièmement, l’évolution du prix de cession du gaz car comme le souligne le PDG de Sonatrach, Intervenant lors du Forum de la Chaîne 1 de la Radio nationale, le 12 septembre 2021 a précisé que la faisabilité est liée à l’étude du marché au vu de la baisse du prix du gaz, ce qui pourrait, selon Sonatrach , « influer sur la prise de décision de lancer un tel investissement », d’où la démarche de lancer une étude du marché pour déterminer la demande sur le gaz avant de trancher sur l’opportunité de s’engager dans ce projet ». Cette faisabilité implique la détermination du seuil de rentabilité en fonction de la concurrence d’autres producteurs, du cout et de l’évolution du prix du gaz. Troisièmement, la sécurité et des accords avec certains pays, le projet traverse plusieurs zones alors instables et qui mettent en péril sa fiabilité avec les groupes de militants armés du Delta du Niger qui arrivent à déstabiliser la fourniture et l’approvisionnement en gaz, les conséquences d’une telle action, si elle se reproduit, pourraient être remettre en cause la rentabilité de ce projet. Il faudra impliquer les États traversés où il faudra négocier pour le droit de passage (paiement de royalties) donc évaluer les risques d’ordre économique, politique, juridique et sécuritaire. Quatrièmement, pour la faisabilité du projet NIGAL la demande future sera déterminante, la dépendance de l’Europe pourrait atteindre, , près de 70 % de la consommation totale d’énergie, soit 70 % pour le gaz naturel, 80 % pour le charbon et 90 % pour le pétrole, selon les estimations de la Commission européenne. Cinquièmement, la concurrence internationale qui influe sur la rentabilité de ce projet. Les réserves avec de bas coûts, sont de 45.000 pour la Russie, 30.000 pour l’Iran et plus de 15.000 pour le Qatar sans compter l’entrée du Mozambique en Afrique (4500 de réserves). Ne pouvant contourner toute la corniche de l’Afrique, outre le coût élevé par rapport à ses concurrents, le fameux gazoduc Sibérie-Chine, le Qatar et l’Iran, proches de l’Asie, avec des contrats avantageux pour la Chine et l’Inde, le gazoduc Israël-Europe, les importants gisements de gaz en Méditerranée (20.000 milliards de mètres cubes gazeux) expliquant les tensions entre la Grèce et la Turquie.
Et l’Algérie est concurrencée même en Afrique, avec l’entrée en Libye, réserves d’environ 1500 milliards de mètres cubes non exploitées, avec plus de 42 milliards de barils de pétrole de réserve léger comme l’Algérie et proche de l’Europe expliquant les tensions actuelles, et les grands gisements au Mozambique (plus de 4.500 milliards de mètres cubes gazeux. Outre les USA, premier producteur mondial avec le pétrole/gaz de schiste, avec de grands terminaux, ayant déjà commencé à exporter vers l’Europe, nous avons la concurrence en provenance de la mer Caspienne dont gazoduc Trans Adriatic Pipeline (818 km ) concurrent direct de Transmed, qui achemine le gaz à partir de l’Azerbaïdjan qui traverse le nord de la Grèce, l’Albanie et la mer Adriatique avant de rallier, sur 8 km, la plage de Melendugno au sud-est de l’Italie, opérationnel pouvant transférer l’équivalent de 10 milliards de mètres cubes par an.
Ne pouvant contourner toute la corniche de l’Afrique, outre le coût élevé par rapport à ses concurrents, le fameux gazoduc Sibérie Chine, le Qatar et l’Iran proche de l’Asie avec des contrats avantageux pour la Chine et l’Inde , le marché naturel de l’Algérie, en termes de rentabilité, étant l’Europe où la part de marché de l’Algérie face à de nombreux concurrents , en Europe est en baisse où selon le site « Usine Nouvelle », la Russie fournit 36% du gaz importé par l’Europe, la Norvège (23%), les autres fournisseurs de GNL (10%) et l’Algérie environ 8%.
4.-Avec les tensions budgétaires que connaît l’Algérie, il y a lieu de ne pas renouveler l’expérience malheureuse du projet GALSI, Gazoduc Algérie–Sardaigne–Italie, qui devait être mis en service en 2012, d’un coût initial de 3 milliards de dollars et d’une capacité de 8 milliards de mètres cubes gazeux, devant approvisionner également la Corse. Il a abandonné par l’Algérie suite à l’offensive du géant russe Gazprom, étendant ses parts de marché, avec des pertes financières de Sonatrach ayant consacré d’importants montants en devises et dinars pour les études de faisabilité (conférence à la chambre de commerce en Corse A. Mebtoul en 2012 sur le projet Galsi). Évitons ces déclarations utopiques où avec toutes les contraintes bureaucratiques que n’ont pas levées tous les codes d’investissement depuis l’indépendance politique, que si des projets hautement capitalistiques sont lancés en janvier 2022 , ils ne seront ne sera rentables qu’entre 2027/2030 comme la pétrochimie, le fer de Gara Djebilet ou le phosphate de Tebessa.
En effet, le gouvernement prévoit un nouveau code d’investissement en Algérie, après tant d’autres qui ont eu peu d’impact sur la production et exportation hors hydrocarbures, ayant peu attiré les investisseurs étrangers. Malgré le dérapage du dinar pour ne pas dire dévaluation de 5 dinars vers les années 1970/1973 de 80 dollars entre 2000/2004 et le 03 mai 2022, à 144 dinars un dollar, cela n’a pas permis de dynamiser les exportations hors hydrocarbures où plus de 97% avec les dérivées des entrées en devises proviennent des hydrocarbures, le rapport Sonatrach 2021 donnant 2,5 milliards de dollars pour les dérivées comptabilisées dans la rubrique hors hydrocarbures. En plus pour une appréciation objective, doit être tenu compte , pas seulement de la valeur, certaines produits comme les engrais et d’autres ayant vu leurs prix augmenter au niveau du marché international entre 30/50% mais du volume , les volumes des produits exportés, la seule référence pour voir s’il y a eu réellement augmentation des exportations et performances des entreprises algériennes. Et pour la balance devises nette de l’Algérie, il y a lieu de soustraire les matières premières importées en devises les subventions comme le prix de cession du gaz pour certaines unités exportatrices à un prix largement inférieur à l’international et les exonérations fiscales.
En conclusion, les autorités nigériennes et l’Europe principal client , doivent avoir une position claire concernant le gazoduc vers l’Europe : soit l’Algérie, soit le Maroc évitant des discours contradictoires et que certains experts organique ou responsables de départements ministériels évitent d’induire en erreur tant l’opinion publique que les plus hautes autorités du pays. Le langage de la vérité doit primer, si l’on veut éviter les erreurs du passé. L’attrait de l’investissement à forte valeur ajouté ne saurait résulter de lois mais d’une réelle volonté politique allant vers de profondes réformes, une stabilité du cadre juridique et monétaire permettant la visibilité et que les pays qui attirent le plus les IDE n’ont pas de codes d’investissement. Mon expérience et mes contacts internationaux aux plus hauts niveaux, montrent que le temps est terminé des relations personnalisées entre chefs d’Etat ou de ministres à ministres dans les relations internationales où dominent les réseaux décentralisés, que dans la pratique des affaires n’existent pas de sentiments mais que des intérêts et que tout investisseur est attiré par le profit qu’il soit américain, chinois, russe, turc ou européen. Il appartient à l’Etat régulateur , stratégique en économie de marché, comme un chef d’orchestre de concilier les coûts privés et les coûts sociaux.
Le monde s’oriente entre 2022/2030, inéluctablement, vers un nouveau modèle de consommation énergétique fondé sur la transition numérique et énergétique mondiale et notamment en Méditerranée principal ,marché de l’Algérie, autant que l’eau, est au cœur de la souveraineté des États et de leurs politiques de sécurité. Les nouvelles dynamiques économiques modifieront les rapports de force à l’échelle mondiale et affectent également les recompositions politiques à l’intérieur des États comme à l’échelle des espaces régionaux. ademmebtoul@gmail.com
Nb- Ayant adressé une correspondance aux responsables de la région MENA du FMI à Washington , en tant qu’expert international , en attendant la réponse, voir Pr Abderrahmane Mebtoul – contributions à Algeriepatriote, Algerie Eco et au niveau international Maghreb Online 02/05/2022 « le rapport du FMI d’avril 2022 sur l’Algérie recèle des contradictions , devant apporter des éclaircissements pour ne pas induire en erreur les autorités du pays »
Abderrahmane Mebtoul : Professeur des universités et expert international Directeur d’études Ministère Energie Sonatrach 1974/1979-1990/1995-2000/2008,2013/2015
Sahel : regards croisés sur la crise alimentaire – Niger, Nigeria, Mali, Burkina Faso, Tchad,
En Afrique, quelque 346 millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire qui va s’aggraver encore dans les mois à venir. C’est une catastrophe qui passe largement inaperçue. Regards croisés de trois chefs de délégations du CICR au Sahel.
François Moreillon, Yann Bonzon et James Reynolds sont chefs de délégation du CICR respectivement au Niger, au Nigéria et au Mali.
Dans cette édition du podcast « Humanitaires », ils abordent la difficile question de cette crise et de son impact au Sahel, ainsi que des réponses que met en place le CICR.
Avec Halimatou Amadou, ils partagent leur regard sur le quotidien des communautés dans ces pays.