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  • Nouveau gouvernement français: Macron sacrifie Le Drian et Parly

    Nouveau gouvernement français: Macron sacrifie Le Drian et Parly

    France, Emmanuel Macron, nouveau gouvernement, Jean-Yves Le Drian, Florence Parly, Elizabeth Borne,

    Le secrétaire général de la présidence française Alexis Kohler, vient d’annoncer la composition du nouveau gouvernement, dirigé par Elizabeth Borne, le premier du second mandat d’Emmanuel Macron.

    A cette annonce, on remarque que le locataire de l’Elysée fraîchement réélu pour un second mandat vient de se passer des services de deux costauds de l’ancien gouvernement à savoir le ministre des affaires étrangères et de l’Europe à savoir Jean-Yves Le Drian, remplacé par une femme ( chiracienne) en la personne de Catherine Colonna et de la ministre de la défense Florence Parly remplacée par Sébastien Lecornu. Les ministres de l’intérieur et de la justice en l’occurrence Gérald Darmanin et Eric Dupond-Moretti ont été reconduits.

    Voici sa composition :

    Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique
    Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur
    Catherine Colonna, ministre de l’Europe et des Affaires Étrangères
    Éric Dupond-Moretti, Garde des sceaux, ministre de la Justice
    Amélie de Montchalin, ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires
    Pap Ndiaye, ministre de l’Éducation nationale et de la Jeunesse
    Sébastien Lecornu, ministre des Armées
    Brigitte Bourguignon, ministre de la Santé et de la Prévention
    Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l’insertion
    Damien Abad, ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des Personnes handicapées
    Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique
    Sylvie Retailleau, ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation
    Stanislas Guerini, ministre de la Transformation et de la Fonction Publique
    Rima Abdul Malek, ministre de la Culture
    Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire
    Yaël Braun-Pivet, ministre des Outre-mer
    Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux olympiques et paralympiques
    Olivia Grégoire, porte-parole du gouvernement
    Les ministres délégués
    Olivier Véran, chargé des Relations avec le Parlement et de la Vie Démocratique
    Isabelle Rome, chargée de l’Égalité entre les Femmes et les Hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances
    Gabriel Attal, chargé des Comptes publics
    Christophe Béchu, chargé des Collectivités territoriales
    Franck Riester, chargé du Commerce extérieur et de l’Attractivité
    Clément Beaune, chargé de l’Europe


    #France #gouvernement #Macron

  • Maroc: Sécuriser les stocks clés après les difficultés liées à la covid

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    RABAT, Maroc (AP) – Lors de l’inauguration du nouveau parlement marocain, le roi Mohammed VI a appelé vendredi à la mise en place d’un nouveau système national pour gérer les stocks essentiels de nourriture, de médicaments et d’énergie après les perturbations majeures causées par la pandémie.

    Le discours a été prononcé un jour après que le roi ait nommé un nouveau gouvernement composé d’une coalition de partis libéraux et conservateurs et dirigé par un homme d’affaires milliardaire. Le nouveau parlement et le nouveau gouvernement sont le résultat des élections du mois dernier, qui ont évincé les islamistes qui avaient dominé le corps législatif et dirigé le gouvernement pendant une décennie.

    Le roi détient le pouvoir suprême dans ce pays d’Afrique du Nord. Dans un discours télévisé prononcé depuis le trône, il a officiellement inauguré la première session du nouveau parlement vendredi.

    En raison de la pandémie de COVID-19, la cérémonie d’inauguration dans le bâtiment du parlement dans la capitale Rabat a été organisée à plus petite échelle, avec moins de membres des deux chambres du corps législatif présents que d’habitude.

    Notant que la pandémie a provoqué des perturbations majeures dans les chaînes d’approvisionnement de nombreux pays, le roi a insisté sur la nécessité de mettre en place « un système national intégré pour gérer le stock de réserve stratégique de biens et de produits essentiels, notamment dans les domaines de l’alimentation, de la santé et de l’énergie. »

    « La crise du COVID-19 a montré que les questions de souveraineté sont, une fois de plus, sur le devant de la scène », a-t-il déclaré.

    Le nouveau cabinet, dirigé par le Premier ministre Aziz Akhanouch du parti du Rassemblement des indépendants nationaux, est composé de 24 ministres, dont sept femmes. Il a été annoncé jeudi.

    Sept ministres ont conservé leur poste, dont les importants ministres des affaires étrangères et de l’intérieur. Nadia Fettah Alaoui, qui était ministre du tourisme dans le précédent gouvernement, sera la première femme ministre des finances du Maroc.

    Akhanouch, l’un des hommes les plus riches du Maroc, a été nommé Premier ministre le mois dernier après que son parti se soit classé premier aux élections législatives. Il a remplacé Saad Eddine El Othmani, dont le parti islamiste Justice et Développement (PJD) a subi une défaite cuisante lors des élections du 8 septembre.

    Les dirigeants du PJD ont démissionné en masse après les élections et ont déclaré que le parti allait rejoindre les rangs de l’opposition.

    La nouvelle coalition comprend le RNI, le parti Authenticité et Modernité et le parti conservateur Istiqlal.

  • Gouvernement: Le Maroc maintient Bourita et Laftit

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    RABAT, 7 octobre (Reuters) – Le roi Mohammed a nommé jeudi un nouveau gouvernement à l’issue des élections du mois dernier. Les ministres des Affaires étrangères et de l’Intérieur sont restés en place mais Nadia Fettah Alaoui a été nommée ministre des Finances, a rapporté l’agence de presse nationale.

    Dans une monarchie où le roi a le dernier mot sur toutes les décisions importantes, la principale tâche du nouveau gouvernement sera de mettre en œuvre un modèle de développement que le palais a commandé afin de réduire les inégalités, de diminuer la pauvreté et de favoriser la croissance.

    Aziz Akhannouch, nommé premier ministre après que son parti libéral RNI est arrivé en tête des élections, a formé une coalition avec le parti libéral PAM et le parti conservateur Istiqlal.

    Les trois partis disposent d’une majorité confortable au Parlement, avec un total de 270 sièges, alors que 198 sont nécessaires pour adopter des lois.

    La nouvelle ministre des finances, Mme Alaoui, qui était ministre du tourisme dans le précédent gouvernement, sera l’une des sept femmes du cabinet, dont l’ancienne maire de Marrakech, Fatima Ezzahra El Mansouri.

    Le chef du parti PAM, Abdellatif Ouahbi, a été nommé ministre de la justice et le chef de l’Istiqlal, Nizar Baraka, a pris le portefeuille de l’équipement et de l’eau.

    Le parti islamiste modéré PJD, qui était le plus important après les deux élections précédentes et dont les dirigeants ont été Premiers ministres depuis 2011, a subi une lourde défaite et a déclaré qu’il rejoindrait l’opposition avec les partis de gauche.

    Reuters

  • Algérie : Pourquoi le rappel de Lamamra à la tête du MAE?

    Le fait le plus marquant dans le changement de gouvernement qui vient d’avoir lieu est certainement le départ inattendu du ministre des affaires étrangères, Sabri Boukaddoum et le non moins surprenant rappel de Ramtane Lamamra à la tête de ce ministère. Sur les réseaux sociaux, c’est la consternation. Le ministre qui avait les faveurs de l’opinion publique et qui fut tout simplement brillant à son poste, est remplacé par un diplomate qui dispose certes de qualités professionnelles indéniables mais qui traîne malheureusement derrière lui des casseroles très lourdes.

    En effet, avant d’être nommé à la tête du ministère des affaires étrangères une première fois en 2013, Ramtane Lamamra a occupé le poste très stratégique de secrétaire général de ce même ministère entre 2005 et 2007 et il fut révoqué de ce poste officiellement pour occuper le poste prestigieux de commissaire de l’Union africaine pour la paix et la sécurité mais officieusement tout le monde savait au Ministère des affaires étrangères que c’était en raison de ses pratiques clientélistes et régionalistes. Par la suite, Ramtane Lamamra a tenté durant la crise politique de 2019 de sauver le régime chancelant de Bouteflika. Dans ce contexte, il fut chargé en mars 2019 d’une mission à Moscou en vue de distendre les liens entre les dirigeants russes et le chef de l’armée de l’époque, le général de corps d’armée Ahmed Gaïd-Salah. Dans ce jeu trouble, Lamamra ne servait pas seulement ses mentors de l’intérieur (Saïd Bouteflika et le général Toufik) mais aussi les capitales étrangères (et notamment Paris) qui cherchaient à sauver le régime de Bouteflika et barrer la route à l’état-major de l’ANP.

    C’est pourquoi le retour de Lamamra à la tête de la diplomatie algérienne ne peut que susciter des interrogations et des inquiétudes. Dans une conjoncture géostratégique marquée par de graves pressions extérieures sur l’Algérie, les dirigeants algériens ont-ils cherché à envoyer des signaux rassurants en nommant à la tête du ministère des affaires étrangères un diplomate connu à la fois pour sa proximité avec les cercles occidentaux et son « amitié » avec le ministre russe des affaires étrangères ? En effet, même si rien n’est impossible, il est difficile d’imaginer que le président Tebboune ait procédé à une telle nomination sans l’aval du commandement militaire tant la politique étrangère entretient des relations directes avec la défense et la sécurité nationales. Il reste maintenant à savoir si la nomination d’un diplomate comme Lamamra, malgré tous les soupçons qui pèsent sur lui, pourrait suffire à atténuer l’hostilité manifestée par quelques capitales occidentales à l’égard de l’Algérie.

    Mohamed Merabet

    Algérie solidaire, 8/07/2021

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  • Algérie : Des actions fermes

    Avec une Constitution amendée, une nouvelle législature parlementaire et un nouveau gouvernement, l’Algérie profonde est en droit d’avancer, de s’assumer et s’efforcer de ne pas être victime d’un ordre établi par d’autres et pour d’autres. Depuis l’avènement du Hirak authentique, le 22 février 2019, les segments du changement sont connus dans un pays où a sonné l’heure des bilans, la rectification des erreurs et les réajustements de la politique économique et sociale. C’est cette Algérie du second souffle qui doit emporter tous les suffrages, notamment à trancher le nœud gordien en optant pour l’analyse profonde des problèmes avec sérénité et lucidité. Il est vrai que les bilans du redressement du pays sont, malgré l’existence de difficultés sérieuses, voire même des adversités, positifs.

    Sans complaisance non plus, pourquoi aurait-on quand, le premier des soucis est de fournir au peuple sinon des éléments de réponse, des solutions, du moins des bases de réflexion ? Le nouveau Premier ministre fraîchement désigné, Aïmene Benabderrahmane a donc pour mission première de réfléchir sur toutes les questions. A ce propos, on ne saurait écarter l’hypothèse que le fruit de cette réflexion servira à l’élaboration du Plan d’action du gouvernement à travers des mécanismes, des décisions et des actions importantes, voire décisives car la conjoncture actuelle que traverse le pays semble tout indiquée pour que soient prises de pareilles initiatives pertinentes afin de révéler un autre désir de clarification et l’aspiration de la population à une politique de certitude surtout que ces derniers mois ont été exceptionnels pour le monde comme pour l’Algérie, qui ont vécu des transformations inédites et une épidémie de coronavirus (Covid-19) jamais enregistrée.

    Face à ces chocs, l’Algérie a subi un coup dur dans son processus de développement et a été confrontée à des choix décisifs, notamment que la grave épidémie de la Covid-19 survenue soudainement a menacé la vie et la santé humaine ainsi que l’économie nationale, frappant ainsi le bien-être social de la population. Malgré ces contraintes, l’évolution de l’échiquier national s’est accélérée. Un élan dynamique s’est créé pour une nouvelle vague de renouveau national et de transformation socio-économique.

    Dans cette voie, la société algérienne est devenue plus consciente de la nécessité de bâtir une collectivité nationale d’avenir en faisant le choix de la solidarité, de la démocratie et dans leur sillage le rejet catégorique de la division et la confrontation.

    Face à la résurgence de la politique du plus fort et de la mentalité de l’ingérence étrangère, l’extension des foyers et des conflits et à qui sont venus s’ajouter les pratiques anachroniques de la mondialisation, l’unilatéralisme et le protectionnisme, la région du Maghreb et du Sahel est entrée dans une situation turbulente aux conséquences graves et inquiétantes, l’Etat algérien s’est adapté à ces changements en mobilisant son énergie et ses ressources pour renouer avec la paix, la sécurité, renouer avec la croissance dans la finalité de l’édification intégrale d’une société d’aisance. Un pas géant vers le grand renouveau de la nation.

    Face à ces défis, les épreuves appellent désormais des actions fermes. Il s’agit aussi de lutter contre certains  » virus politiciens  » qui osent entraver la marche vers la nouvelle Algérie et qu’on doit combattre avec fermeté et détermination car il s’agit en première ligne de défendre la stabilité et les intérêts du pays et du peuple.

    Les intérêts fondamentaux de la nation sont donc à garder à l’esprit à tout moment. C’est dire que dans ces conditions, les pêcheurs en eau trouble osent rarement pêcher en source claire. En somme, on ne peut mettre fin aux rumeurs, à la propagande ou encore à la démagogie qu’en mettant fin à une certaine anarchie de l’arène politique. Le meilleur moyen d’y parvenir tient surtout à la capacité d’innover à l’audace de la politique du nouveau gouvernement d’opérer des choix décisifs.

    B. C.

    Le Maghreb, 12/07/2021

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  • Algérie: La double douche écossaise de l’Alliance présidentielle

    par Mohamed Kebci

    Les partis membres de la toute nouvelle Alliance présidentielle ont dû passer une très mauvaise fin de semaine, privés qu’ils sont, et coup sur coup, d’une présence significative au nouveau gouvernement et du perchoir de la nouvelle Assemblée populaire nationale au sein de laquelle ils détiennent, pourtant, une majorité confortable qui leur aurait permis d’agir et de manœuvrer en toute sérénité.

    A contrario de tout ce qui a été dit et redit, le nouveau gouvernement est frappé du sceau d’une très faible présence partisane, faisant la part belle aux technocrates et autres indépendants.

    Le staff gouvernemental que pilote Aïmen Benabderrahmane, composé de 33 membres dont deux ministres délégués, comporte moins d’une dizaine de ministres issus de partis politiques. Soit moins du tiers, alors que les partis vainqueurs des élections législatives anticipées du 12 juin dernier, ceux qui avaient signifié leur ralliement derrière le président de la République dans une nouvelle alliance présidentielle, tablaient sur un minimum d’une quinzaine de postes ministériels qui leur seraient octroyés. Surtout que le chef de l’Etat avait, lors de ses consultations en vue de la constitution de ce nouvel exécutif, avait demandé aux présidents du FLN, du RND, du MSP, du front el Moustakbal, du mouvement el Binaa des listes de leurs cadres. Ce qui avait fait croire à nombre de ces partis, une présence plus significative dans le futur gouvernement.

    Finalement, les Abou Elfadhl Baadji, Tayeb Zitouni, Abdelaziz Belaïd et autre Abdelkader Bengrina ont dû subir une véritable douche écossaise à l’annonce, mercredi dernier en fin d’après-midi, de la composante de l’équipe de Aïmen Benabderrahmane. Les quatre partis arrivés respectivement premier, quatrième, cinquième et sixième à l’issue du dernier scrutin législatif, n’ont obtenu que six postes ministériels.

    En effet, le vieux front du pouvoir s’est vu attribuer trois ministères dont celui de l’Industrie, de l’Environnement et, celui de la Pêche et des Productions halieutiques, lui dont le secrétaire général réclamait, à demi-mot, il est vrai, la part du lion.

    Le RND, pour sa part, ne s’est vu accorder que deux postes ministériels dont celui de la jeunesse et des sports qu’il avait sous sa coupe lors du gouvernement que pilotait Abdelaziz Djerrad.

    Quant au front el Moustakbal et au mouvement el Binaa, ils ont été gratifiés d’un seul département ministériel chacun, eux qui tablaient sur un minimum de trois ministères pour chacun d’eux.

    Et la désillusion de ces partis ne s’arrête pas là puisqu’ils ont été privés de la présidence de l’Assemblée populaire nationale. Notamment le FLN et le front el Moustakbal qui ont été, contraints à l’ultime instant, de soutenir le candidat du «consensus» désigné ailleurs parmi les nouveaux parlementaires indépendants. Le parti que préside Belaïd a été contraint de subir un affront de plus en retirant son propre candidat au perchoir de la Chambre basse du Parlement, alors que le FLN a été plus réservé en se retenant de se lancer dans une bataille dont il savait qu’il ne maîtrisait pas les leviers.

    Le Soir d’Algérie, 10/07/2021

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  • L’Algérie veut reprendre son statut d’acteur influent

    Nomination de Ramtane Lamamra : L’Algérie veut reprendre son statut d’acteur influent

    Par Mohamed Mecelti

    Redonner à l’Algérie sa place de leader sur la scène continentale est sans doute la première mission du nouveau chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, qui aura à gérer plusieurs dossiers sensibles et urgents.

    Il s’agit bel et bien d’un nouveau souffle pour la diplomatie algérienne, affaiblie durant des années par la très longue maladie du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, laquelle a eu de lourdes conséquences quant au poids de l’Algérie sur la scène internationale.

    Et c’est exactement ce statut d’acteur influent que le nouveau patron de la diplomatie algérienne devra récupérer en optant pour l’action proactive dans la politique étrangère afin de permettre à l’Algérie d’apporter sa contribution et d’œuvrer à l’unification des rangs dans la région.

    «Forte de sa glorieuse histoire et du génie de son peuple, et grâce aux engagements de ses dirigeants, l’Algérie a de tout temps été l’initiatrice d’évènements remarquables et a su marquer de son empreinte l’histoire de cette nation et celle de la communauté internationale, voire de l’humanité tout entière», a indiqué, jeudi dernier, M. Lamamra lors de son installation dans ses nouvelles fonctions.

    Fort d’une expérience de plus de 40 ans dans les instances internationales et dans le règlement des conflits, le diplomate de 69 ans a affirmé que l’Algérie poursuivra ses actions dans la région qui, en dépit de tous les difficultés, avance à pas sûrs vers l’unité et l’intégration. Il a néanmoins avoué que les conflits existants, en l’occurrence celui du Sahara occidental et la crise libyenne, influent sur l’action d’unification des rangs et sur le bond vers l’intégration et l’unité escomptées.

    Avec le retour de ce poids lourd de la diplomatie, l’Algérie va contribuer énergiquement au règlement de la crise libyenne, un dossier compliqué et complexe. M. Lamamra va jouer de son expérience et de ses réseaux pour permettre à l’Algérie de peser significativement sur le cours des événements dans ce pays voisin.

    Le règlement de la crise libyenne exige, selon M. Lamamra, «davantage d’engagement et de disponibilité à répondre aux exigences des parties et de l’Etat libyens. Un Etat en qui nous croyons toujours, et nous ne ménagerons aucun effort pour la consolidation de ses orientations et de ses décisions souveraines».

    Il convient de rappeler que les Etats-Unis ont mis leur veto en avril 2020 à la nomination de Ramtane Lamamra à la tête de la commission spéciale de l’ONU en Libye.

    Une mission délicate attend l’homme, notamment avec la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel, mais aussi avec les bouleversements qu’a connus le dossier sahraoui depuis la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis ainsi que la présence directe de l’Etat sioniste, avec lequel le Makhzen a normalisé ses relations diplomatiques.

    Ces derniers développements survenus dans les relations avec le voisin de l’Ouest ont imposé le retour de Lamamra aux Affaires étrangères, selon Fouad Sebouta, vice-président du Conseil de la nation. Celui-ci a estimé que son affectation aux affaires de la communauté à l’étranger est aussi un signal fort quant à la volonté des hautes autorités du pays de reprendre le rôle pionnier de l’Algérie, notamment dans les dossiers régionaux.

    M. Sebouta a estimé que les relations exceptionnelles qu’entretient Lamamra avec les pays européens, la Chine et la Russie, mais aussi sa participation à plusieurs missions de médiation sur le Continent, qui lui a permis de tisser des réseaux précieux, font de lui l’homme de la situation.

    Pour rappel, Ramtane Lamamra, qui a dirigé le ministère des Affaires étrangères de 2013 à 2017, a gravi, pendant plus de 40 ans, tous les échelons de la diplomatie algérienne. Il a été ambassadeur d’Algérie à l’ONU puis à Washington. Il a également occupé plusieurs postes au sein de l’OUA (Organisation de l’Unité africaine, devenue UA), dont deux fois celui de commissaire pour la paix et la sécurité.

    Le Jeune Indépendant, 09/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Ramtana Lamamra, diplomatie, nouveau gouvernement,

  • Algérie : Un Exécutif pour dépasser la crise

    La nomination du nouvel Exécutif a fait réagir des formations politiques qui convergent vers l’idée qu’il s’agit d’un «gouvernement de la continuité».

    C’est ainsi que, selon Ahmed Cherifi, du Mouvement de la société pour la paix, il est question d’une équipe gouvernementale de la continuité et de technocrates et non pas politique. «Il n’y a pas eu de grands changements comme attendu», estime-t-il, précisant que le nouveau gouvernement est une continuité dans la vision et la démarche constitutionnelle enclenchée par le chef de l’Etat depuis son élection à la magistrature suprême. De son avis, il s’agit d’un gouvernement qui «n’est aucunement politique comme attendu», mais plutôt un chargé de «la mise en œuvre du programme du président de la République».

    De son côté, Ahmed Daoui, président du Parti El Karama, relève aussi qu’il est question d’un gouvernement «de continuité», caractérisé par «le maintien des portefeuilles ministériels stratégiques aux mains de cadres hautement compétents», citant l’exemple du ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra. «Il y a eu un maintien des mêmes figures et de la même orientation pour la mise en application de son programme, surtout s’agissant de la croissance économique.»

    Pour sa part, le président du Front national algérien, Moussa Touati, juge que le nouvel Exécutif a pour mission de solutionner la crise actuelle. «La période actuelle pose des problèmes essentiellement économiques, autrement dit la relance de l’économie et de l’industrie. Ce nouveau gouvernement répond bien à cet objectif», observe-t-il. Aussi, de son avis, la nomination de Lamamra au poste de ministre des Affaires étrangères intervient pour «redorer le blason de l’Algérie au niveau international».

    De son côté, le président du Parti pour la liberté et la justice (PLJ), Djamel Benziadi, note d’entrée que «parmi la composante de ce nouveau gouvernement, on remarque la nomination de nouvelles figures qui n’ont pas eu avant des fonctions gouvernementales», précisant qu’il y a aussi parmi eux des «jeunes». Benziadi parle également de continuité dans l’esprit du «travail gouvernemental».

    Toutefois, aux yeux du président du PLJ, le problème de l’Algérie ne se situe nullement dans la nomination d’un gouvernement. «Le problème réside essentiellement dans la non-application de la loi. Si l’on n’applique pas la loi et si l’on ne change pas de comportements et de pratiques, on n’ira pas bien loin», soutient-il à cet égard.

    Fatma-Zohra Hakem

    Horizons, 08/07/2021

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  • Algérie : Tebboune engage samedi des consultation pour la formation d’un nouveau gouvernement

    Nouveau Gouvernement: le Président Tebboune engage samedi des consultations politiques

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, engagera, à partir de samedi, des consultations politiques avec les dirigeants des partis politiques et les représentants des indépendants vainqueurs aux législatives du 12 juin 2021, selon l’ordre des résultats définitifs annoncés par le Conseil constitutionnel, et ce en prévision de la formation du nouveau Gouvernement, a indiqué jeudi un communiqué de la Présidence de la République.

    « Le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, engagera à partir de samedi 26 juin 2021, en prévision de la formation du nouveau Gouvernement, des consultations politiques avec les dirigeants des partis politiques et les représentants des indépendants vainqueurs aux élections à la députation de l’Assemblée populaire nationale (APN), selon l’ordre des résultats définitifs annoncés par le Conseil constitutionnel », précise le communiqué.

    Reporters, 24 juin 2021

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  • Algérie : Vers une APN morcelée et sans majorité

    Par Nadji Azzouz

    Dans “Le Guépard”, célèbres roman et film éponyme italiens, traçant la vie d’un prince emblématique au milieu des tourments révolutionnaires du Risorgimento (unification italienne au 19ème siècle), un personnage-clé dit ce qui deviendra une citation légendaire : « pour que tout reste comme avant, il faut que tout change ».

    En somme, il faut que tout bouge pour que rien ne change ! Cette sentence tirée de l’Histoire d’une Italie vivant à l’époque la transition entre un ordre ancien et un nouvel ordre, s’applique parfaitement aux résultats politiques des élections législatives du 12 juin dernier, les premières de l’ère post-Hirak et sous le premier mandat du président Abdelmadjid Tebboune, élu le 12 décembre 2019.

    On croyait l’ancienne Alliance Présidentielle composée du FLN, de son avatar organique le RND et de la version algérienne des Frères Musulmans le MSP, morte et bel et bien enterrée du fait du Hirak, et la voilà électoralement ressuscitée ! Une résurgence certes encouragée par le taux d’abstention record, mais qui n’est pas en soi si étonnante que ça.

    En dépit de l’irruption significative des « Indépendants », qui raflent la seconde place en termes de sièges additionnés, la nouvelle architecture parlementaire de l’Assemblée populaire nationale (APN) est finalement conforme à la sociologie politique algérienne et à la culture du vote légaliste dans le pays. On vote en Algérie, peu ou prou, depuis l’Indépendance, pour les forces et les candidats qui symbolisent le pouvoir établi, à l’exception de la parenthèse ouverte par l’expérience du Front islamique du salut (FIS). Une vérité historique, une réalité politique et un phénomène électoral.

    Comme en 2017, 2012, 2007 et 2002, l’ex-parti unique FLN reste la première formation à l’APN malgré son net recul en nombre de sièges, ce qui l’amènerait, comme lors des précédentes consultations, à négocier la mise en place d’une coalition devant composer la future majorité. Au vu des résultats préliminaires fournis par l’Agence nationale indépendante des élections (ANIE), les anciens partenaires de la défunte Alliance présidentielle bouteflikienne, respectivement première, troisième et quatrième forces dans l’Hémicycle, pourraient constituer à eux seuls la prochaine majorité, sans être pour autant obligés de parlementer avec les « Indépendants » (78 sièges). A moins d’une mésentente politique sans issue. Avec 105, 64 et 57 sièges, le FLN, le MSP et le RND cumuleraient en effet 226 sièges, soit largement plus que la moitié des 407 qui constituent l’actuelle APN.

    Cette question de la future majorité constitue l’inconnue politique des prochains jours. On se demande par conséquent si les futurs partenaires de la prochaine majorité à l’Assemblée nationale pourraient s’entendre pour peser sur le choix du futur gouvernement qui sera issu, d’une manière ou d’une autre, d’une APN constituée d’une mosaïque de treize partis, plus les « Indépendants ». Dans la nouvelle configuration, on retrouve, outre le trio FLN-MSP-RND, dix autres formations sans ancrage électoral et sans audience politique réelle, certaines d’entre elles étant de parfaits inconnues, car de création récente.

    Face au FLN-MSP-RND, outre les partis d’Abdelaziz Bélaid et d’Abdelkader Bengrina, les deux anciens candidats à l’élection présidentielle du 12 décembre 2019, on retrouve des particules organiques ayant obtenu trois, deux ou un seul siège. Huit petites formations totalisent seulement quinze sièges, alors que les partis de Bélaid et Bengrina comptent respectivement 48 et 40 sièges. On voit donc bien que les chiffres officiels mais non encore consolidés de l’ANIE dessinent déjà une nouvelle assemblée sans parti dominant et sans courant politique fort, encore moins hégémoniques.

    En Algérie, les catégories politiques en cours ailleurs, comme de définir les partis en formations de gauche, de droite, de centre-gauche, de centre-droite et d’extrême-droite, ou encore en libéraux et conservateurs, ne sont pas tout à fait applicables à la réalité politique du pays. Tout au plus pourrait-on classer les uns et les autres en partis nationalistes ou islamistes, plus ou moins libéraux dans le domaine économique et tous conservateurs ou réactionnaires du point de vue sociétal. En tout cas, tous démagogiques et populistes. Bref, des partis-fourre-tout, opportunistes à souhait et clientélistes certainement. Le plus souvent sans programmes politiques clairs, sauf à soutenir le pouvoir en place ou à s’opposer de quelque façon que ce soit à lui.

    Bien malin celui qui parviendrait à définir aujourd’hui, avec une certaine précision, le FLN de l’avocat Baâdji Abou El Fadl, le RND de Tayeb Zitouni, El Bina de Abdelkader Bengrina et le Front El Mostakbal d’Abdelaziz Bélaid, pourtant des partis un peu familiers dans le paysage politique. Encore moins les illustres inconnus que sont le PLJ, le Parti de la liberté et de la justice, le FAN, alias le Front de l’Algérie nouvelle, ou encore El Karama (la dignité), El Fajr El Jadid (aube nouvelle) et le FBG, le Front de la bonne gouvernance. Des comètes surgies du néant galactique ou encore des OPNI, des objets politiques non identifiés mais électoralement récompensés !

    Le Jeune Indépendant, 19 juin 2021

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