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  • Morocco is suing L’Humanité after the Pegasus scandal

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    Morocco is suing L’Humanité for defamation after the French newspaper accused the authorities in the Kingdom of using the Israeli “Pegasus” spyware to monitor individuals and governments, including French President Emmanuel Macron and senior officials in Algeria. The newspaper announced its awareness of the legal action on its website yesterday.

    L’Humanité described the legal move as “a blow to freedom of expression”, but its original report caused a lot of damage to the government in Rabat, not least because Algeria relied on it to justify its decision to sever relations with Morocco.

    Rabat initiated legal proceedings in the Spanish courts in August after Spanish newspapers and magazines accused it of espionage using Pegasus. At that time, the Moroccan News Agency said that the Moroccan government would initiate legal proceedings “because of repeated publication and broadcast of false, malicious and misleading slanders against the Kingdom on Spanish soil.”

    Morocco has also taken legal action against German newspaper Süddeutsche Zeitung, after filing similar lawsuits on 22 July against Amnesty International and Forbidden Stories. They stand accused of claiming that Rabat hacked the telephones of many national and international public figures using the Pegasus spyware. Le Monde, Mediapart, and France Radio are also being sued for defamation.

    British newspaper the Guardian published on 14 July the results of an investigation conducted by 17 media organisations which revealed that Israel’s Pegasus spyware had spread widely around the world and was used for illegal purposes. In a statement at the time, the Moroccan government denied accusations that it had spied on public and foreign figures using the spyware.

    Libya Express, 20/10/2021

  • Affaire Pegasus : Le royaume marocain s'acharne contre les médias français

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    Le royaume du Maroc, impliqué dans l’affaire liée au logiciel espion «Pegasus» conçu par l’entreprise israélienne NSO Group, multiplie les attaques judiciaires contre les médias français, membres du consortium de 17 médias internationaux ayant révélé ou dénoncé le scandale. 
    Le Monde et seize autres rédactions, coordonnées par Forbidden Stories, avaient révélé en juillet dernier l’ampleur de la surveillance menée par différents Etats contre des opposants politiques, journalistes, avocats ou militants des droits humains, à l’aide du puissant logiciel espion Pegasus, commercialisé par la société israélienne NSO Group et auquel le Makhzen a eu recours. 
    Cependant, Rabat nie avoir utilisé ce logiciel et a porté plainte pour «diffamation» contre les principaux partenaires du «Projet Pegasus» en France. Après Forbidden Stories, Le Monde, Radio France, Mediapart et Amnesty International, le quotidien français L’Humanité est à son tour la cible d’une plainte en diffamation du royaume du Maroc, dans le cadre des révélations du «Projet Pegasus», a écrit vendredi le journal Le Monde.
    Depuis la fin du mois de juillet, plusieurs autres plaintes, visant directement ou indirectement le Maroc et NSO Group, ont également été déposées en France par des victimes du logiciel espion et des organisations non gouvernementales (ONG). D’abord une plainte collective, lancée par Reporters sans frontières, et qui regroupe 17 journalistes potentiellement ciblés par le logiciel. 
    Mediapart et Le Canard enchaîné, dont la journaliste Dominique Simonnot, depuis devenue contrôleuse générale des lieux de privation de liberté, ont aussi déposé une plainte à Paris. 
    A cela s’ajoutent la plainte du Syndicat national des journalistes ainsi que celle de L’Humanité, qui ont à leur tour porté plainte avec constitution de partie civile avec le Syndicat national des journalistes-CGT. 
    Les premiers éléments de l’enquête ont confirmé les analyses techniques menées, dans le cadre du «Projet Pegasus», par le Security Lab d’Amnesty International. 
    Pour rappel, le Makhzen, utilisateur du logiciel Pegasus, a espionné également à l’étranger, l’Algérie figurant parmi le pays ciblés.

    L’Expression, 03/10/2021

  • Pegasus: 5 ministres français espionnés par le Maroc?

    Pegasus: 5 ministres français espionnés par le Maroc?

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    Logiciel espion Pegasus : les téléphones de cinq ministres français ont été visés

    Les téléphones de cinq ministres et un diplomate ont été ciblés par le logiciel espion Pegasus de NSO Group, selon Mediapart.

    L’affaire du logiciel espion Pegasus de la firme israélienne NSO Group fait encore parler de lui. Après la révélation du Projet Pegasus et de son utilisation par plusieurs pays pour surveiller les communications de dissidents mais aussi de journalistes, de chefs d’entreprise, de représentants politiques, voire de chefs d’Etat, il apparaît que plusieurs personnalités politiques françaises ont été visées.

    Selon une information de Mediapart, les téléphones portables d’au moins cinq ministres français et un diplomate auraient été visés en 2019 et 2020. Les appareils mobiles présentent ainsi des traces du logiciel identifiées par les services de sécurité français.

    Les ministres concernés sont Jean-Michel Blanquer, Jacqueline Gourault, Julien Denormandie, Emmanuelle Wargon et Sébastien Lecornu. A défaut de déclarations officielles, l’information a été confirmée à l’AFP par plusieurs sources.

    Le document récupéré par Mediapart datant du mois d’août ne précise pas si les éléments trouvés sont des marqueurs de repérage préalables ou bien les signes d’une infection réussie.

    Ce sont donc une quinzaine de membres du gouvernement, dont l’ex-premier ministre Edouard Philippe, qui semblent avoir été visés par Pegasus, soit comme cibles potentielles soit en tant que cibles désignées.

    Le mystère demeure concernant la potentielle infection du téléphone du président de la République Emmanuel Macron, l’Elysée restant discrète sur le sujet.

    Génération nouvelles technologies, 25/09/2021

  • Cinq ministres français espionnés par le malware Pegasus

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    Les téléphones de cinq ministres français infectés par le malware Pegasus : Rapport
    Les services de sécurité français ont détecté le logiciel en inspectant les téléphones, les intrusions auraient eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart vendredi.
    Paris, France : Les téléphones portables d’au moins cinq ministres français et d’un conseiller diplomatique du président Emmanuel Macron ont été infectés par le logiciel espion Pegasus, de fabrication israélienne, ont indiqué vendredi des sources à l’AFP, confirmant une information du site d’investigation Mediapart.
    Les services de sécurité français ont détecté le logiciel en inspectant les téléphones, les intrusions auraient eu lieu en 2019 et 2020, selon le rapport de Mediapart vendredi.
    Pegasus, fabriqué par l’entreprise israélienne NSO Group, peut activer la caméra ou le microphone d’un téléphone et récolter ses données, et a été au centre d’une tempête en juillet après qu’une liste d’environ 50 000 cibles de surveillance potentielles dans le monde a été divulguée aux médias.
    Le consortium de médias à l’origine de ces révélations, dont le Washington Post, le Guardian et le journal français Le Monde, a indiqué à l’époque que l’un des numéros de téléphone de M. Macron et ceux de nombreux ministres français figuraient sur la liste de cibles potentielles qui avait été divulguée.
    Les autorités françaises se sont refusées à tout commentaire vendredi.
    Les cinq ministres visés sont le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer, la ministre de la Cohésion des territoires Jacqueline Gourault, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie, la ministre du Logement Emmanuelle Wargon et le ministre de l’Outre-mer Sébastien Lecornu, selon Mediapart.
    Deux sources françaises ayant connaissance de l’enquête ont confirmé la véracité du rapport, tout en demandant à ne pas être identifiées par leur nom car elles n’étaient pas autorisées à parler aux médias.
    « Mon téléphone fait partie de ceux qui ont été contrôlés par l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information, mais je n’ai pas encore entendu parler de l’enquête et je ne peux donc pas faire de commentaires à ce stade », a déclaré Mme Wargon au site Internet L’Opinion vendredi.
    Un de ses collaborateurs a déclaré à l’AFP que « la ministre n’a pas accès à des secrets d’État, donc on ne voit pas vraiment l’intérêt de l’espionner. »
    En juillet, Le Monde a rapporté que des preuves d’une tentative de piratage ont été trouvées sur le téléphone de l’ancien ministre de l’Environnement et proche allié de Macron, François de Rugy, la tentative proviendrait du Maroc.
    Les services de renseignement marocains ont également été accusés d’être à l’origine du piratage de journalistes en France, mais le gouvernement du royaume a démenti ces allégations et lancé une action en justice pour diffamation.
    NDTV, 25/09/2021
  • Pegasus: Des rebondissements enfoncent le Maroc

    Pegasus: Des rebondissements enfoncent le Maroc

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    Pegasus n’a pas encore livré tous ses secrets: Le logiciel espion de l’entité sioniste enfonce le Maroc

    Le scandale du logiciel espion Pegasus n’a pas encore livré tous ses secrets, comme l’indique le nouveau revirement avec l’annonce que les téléphones de cinq ministres français ont été infectés par l’instrument israélien d’espionnage. Un diplomate rattaché à l’Élysée aurait aussi été touché.

    C’est le site français Mediapart,qui révèle l’information confirmée vendredi à l’AFP par deux sources proches du dossier. Les téléphones ont été infectés en 2019 et 2020 et ont présenté des marqueurs d’infection par le logiciel espion commercialisé par la société israélienne NSO lors de leur examen par les services de sécurité français, selon Mediapart.

    Les ministres concernés sont Jean-Michel Blanquer (Éducation), Jacqueline Gourault (Cohésion des territoires, dépendant du ministère de l’Intérieur), Julien Denormandie (Agriculture depuis juillet 2020, Ville et Logement auparavant), Emmanuelle Wargon (Logement, Transition écologique auparavant), Sébastien Lecornu (Outre-mer).

    Le Makhzen est de nouveau la cible de poursuites judiciaires non seulement en France, mais aussi en Espagne et en Allemagne.

    Rabat a démenti, parlant d’«allégations mensongères et infondées» et enclenchant plusieurs procédures judiciaires en France, en Espagne et en Allemagne.

    Le démenti de Rabat concernant son implication dans ce scandale, ne pèsera pas longtemps, puisque le nouveau revirement vient d’enfoncer davantage le Maroc et sa Majesté, de plus en plus isolé sur la scène internationale, malgré sa normalisation avec l’entité sioniste.

    ALgérie54, 24/09/2021

  • NSO Group a empêché certains gouvernements d'utiliser ses logiciels espions pour des allégations d'abus

    Une entreprise technologique a empêché certains gouvernements d’utiliser ses logiciels espions pour des allégations d’abus

    La société israélienne de logiciels espions NSO Group a temporairement empêché plusieurs clients gouvernementaux dans le monde d’utiliser sa technologie alors que la société enquête sur leur possible utilisation abusive , a déclaré jeudi un employé de la société à NPR.
    Les suspensions font suite à une enquête du Pegasus Project, un consortium de médias qui a signalé que le logiciel espion Pegasus de l’entreprise était lié à des piratages et à une surveillance potentielle des téléphones de personnes, notamment de journalistes, de militants des droits humains et de chefs d’État.
    La société a fait l’objet d’un examen minutieux à la suite de ces rapports. Le gouvernement israélien a également fait face à des pressions puisqu’il réglemente la vente de technologies de logiciels espions à d’autres pays. Aujourd’hui, l’entreprise affirme avoir suspendu l’accès de certains clients à sa technologie.
    « Il y a une enquête sur certains clients. Certains de ces clients ont été temporairement suspendus », a déclaré la source de l’entreprise, qui a parlé à NPR sous couvert d’anonymat, car la politique de l’entreprise stipule que NSO « ne répondra plus aux demandes des médias sur cette affaire et cela ne jouera pas avec la campagne vicieuse et calomnieuse. »
    Des responsables israéliens se sont rendus mercredi au bureau de NSO à Herzliya, près de Tel-Aviv, « afin d’évaluer les allégations concernant la société », a déclaré le ministère de la Défense dans un communiqué. L’employé de NSO a déclaré que la société coopérait pleinement avec l’enquête et a cherché à prouver aux responsables israéliens que les personnes nommées dans les reportages des médias n’étaient pas des cibles de Pegasus.
    L’employé de l’entreprise n’a pas voulu nommer ni quantifier les agences gouvernementales – ou leurs pays – que NSO a récemment suspendu de l’utilisation de ses logiciels espions, affirmant que les réglementations israéliennes en matière de défense interdisent à l’entreprise d’identifier ses clients.
    NSO dit avoir 60 clients dans 40 pays, tous des services de renseignement, des forces de l’ordre et des militaires. Il dit que ces dernières années, avant que les médias ne le rapportent, il a bloqué son logiciel auprès de cinq agences gouvernementales, dont deux l’année dernière, après avoir trouvé des preuves d’abus. Le Washington Post a rapporté que les clients suspendus comprenaient l’Arabie saoudite, Dubaï aux Émirats arabes unis et certaines agences publiques au Mexique.
    La société affirme qu’elle ne vend ses logiciels espions qu’aux pays dans le but de lutter contre le terrorisme et la criminalité, mais les rapports récents affirment que NSO a traité avec des pays connus pour surveiller leurs citoyens et que des dizaines de smartphones ont été infectés par ses logiciels espions.
    L’enquête interne en cours de NSO a vérifié certains des numéros de téléphone de personnes que les clients de NSO auraient signalées comme cibles potentielles. « Presque tout ce que nous avons vérifié, nous n’avons trouvé aucun lien avec Pegasus », a déclaré l’employé, refusant de préciser les abus potentiels que NSO aurait pu découvrir.
    Le consortium de médias a rapporté que le téléphone du président français Emmanuel Macron était répertorié comme une cible potentielle pour la surveillance par le Maroc et que la fiancée du journaliste saoudien assassiné Jamal Khashoggi avait été pénétrée par le logiciel espion Pegasus de NSO. L’employé de NSO a déclaré que l’enquête de la société avait révélé que ni l’un ni l’autre n’était infiltré par Pegasus.
    Près de trois semaines avant la publication des articles du Pegasus Project, NSO a publié son premier rapport décrivant ses politiques en matière de lutte contre l’utilisation abusive de sa technologie et de protection des droits de l’homme. Il cite une nouvelle procédure adoptée l’année dernière pour enquêter sur les allégations d’utilisation abusive de logiciels potentiels.
    Shmuel Sunray, qui est l’avocat général du groupe NSO, a déclaré que l’examen minutieux auquel l’entreprise était confrontée était injuste compte tenu de ses propres efforts de vérification.
    « Ce que nous faisons est, ce que je pense aujourd’hui, la meilleure norme qui puisse être faite », a déclaré Sunray à NPR. « Nous sommes d’une part, je pense, les leaders mondiaux dans notre respect des droits de l’homme, et d’autre part nous sommes l’enfant d’affiche des violations des droits de l’homme. »
    NPR, 29/07/2021
    Etiquettes : #NSOGroup, #Pegasus, #Espionnage,
  • Pegasusgate : Les preuves matérielles qui accablent le Maroc

    Le journal français Le Monde a apporté hier de nouveaux éléments techniques confirmant l’utilisation par le Maroc du logiciel espion Pegasus pour surveiller des journalistes et personnalités en France et ailleurs, battant ainsi une fois de plus en brèche les dénégations du Royaume. Se basant sur une expertise effectuée par Le Security Lab d’Amnesty International, un laboratoire spécialisé dans l’analyse des logiciels d’espionnage, Le Monde a indiqué que les téléphones des journalistes et personnalités espionnés, 40 dont 15 en France, ont été effectivement infectés par le logiciel Pegasus. Il souligne, à ce titre, que « les experts ont fait parler les archives des téléphones d’Apple. Les iPhones ont ceci de particulier qu’à chaque fois qu’un composant d’IOS, le logiciel qui les fait fonctionner, est lancé (par exemple pour prendre une photo ou envoyer un message), une trace est consignée dans la mémoire du téléphone. 

    Les experts du Security Lab d’Amnesty ont découvert dans cet historique des traces de composants qui n’ont pas été développés par Apple, totalement étrangers à IOS ». « Dans certains cas le fonctionnement de ces composants étrangers s’accompagnait de l’exfiltration de données. Autrement dit, la preuve qu’un logiciel espion s’était activé sur ces téléphones », a ajouté, en outre le media. Le Journal le Monde affirme que les traces retrouvées par Le Security Lab d’Amnesty International sur les téléphones ciblés par le Maroc sont similaires à celles découvertes par LookOut, une entreprise spécialisée dans la cybersécurité des appareils mobiles. « Elle y avait alors découvert les mêmes noms de composants aujourd’hui exhumés par Amnesty International. 
    La preuve qu’il s’agit d’un seul et même logiciel espion : Pegasus ». En outre, le journal français note que « les experts du Security Lab d’Amnesty International ont aussi, dans certains cas, réussi à isoler des adresses Internet utilisées par Pegasus pour communiquer avec l’extérieur: toutes ces adresses, récupérées par les experts ces trois dernières années présentent d’importantes similitudes, preuves de l’activité d’un seul et même logiciel espion ». « Ils ont aussi découvert une des portes d’entrée utilisée par Pegasus pour entrer dans les téléphones : une faille logicielle dans le système iMessage. 
    Pour l’exploiter, l’infrastructure technique du client de NSO Group – l’entreprise à l’origine du logiciel espion Pegasus – » contacte » l’appareil ciblé comme s’il voulait lui envoyer un iMessage. On trouve donc sur les appareils infectés la trace de ce contact ainsi que le compte Apple – une adresse e-mail – utilisé pour ce faire par le client de Pegasus », a souligné Le Monde. Citant certaines victimes de l’espionnage marocain durant l’année 2019 à l’aide du logiciel Pagasus, le Monde a souligné que « le compte iCloud bergers.o79[@]gmail.com a ainsi été retrouvé sur les téléphones: d’Omar Radi, journaliste critique d’El Makhzen, de Joseph Breham, un avocat ayant travaillé sur le Sahara occidental et Lenaïg Bredoux, journaliste à Médiapart auteur de plusieurs enquêtes sur les services de renseignements marocains ». 
    Concernant le gouvernement français, Le journal Le Monde précise qu’ »il a pu faire analyser par Amnesty International le téléphone de l’ancien ministre de l’Écologie, François de Rugy, ciblé au même moment que le reste de ses collègues d’alors : c’est le compte « bergers.o79 » qui apparaît. S’agissant du président Emmanuel Macron, le Monde fait observer qu’ »une analyse n’a pas été possible. Mais le téléphone de l’ex-parlementaire Leïla Aïchi, sélectionnée comme une cible potentielle très peu de temps avant Emmanuel Macron, présente aussi des traces de « bergers.o79 ». 
    Il relève que « pour les activités plus récentes de Pegasus en France, le compte » bergers.o79 » disparaît totalement, remplacé par un autre, probablement car le logiciel espion a fait évoluer sa technique et utilise alors une autre faille de iMessage, à savoir linakeller2203[@]gmail.com retrouvé en juillet sur les téléphones de beaucoup de personnalités et journalistes ». Il s’agit, entre autres, fait savoir le Monde « de Claude Mangin, épouse d’un militant sahraoui emprisonné au Maroc depuis plus de dix ans , Philippe Bouyssou, le maire (PCF) d’Ivry-sur-Seine (Val-de-Marne), soutien de Claude Mangin et dont le conseil municipal a voté un projet de subvention au bénéfice d’enfants au Sahara occidental, Oubi Bouchraya Bachir, représentant en Europe du Front Polisario, le mouvement militant pour l’indépendance du Sahara occidental ». 
    Du reste, les plus de 50 000 numéros de téléphones sélectionnés par des clients de Pegasus en vue d’un éventuel piratage sont parvenus à l’organisation Forbidden Stories et Amnesty International sous la forme de « clusters » : un par client du logiciel espion. Selon Le Monde »les numéros correspondant aux téléphones ciblés en France figurent parmi une liste de cibles potentielles coïncidant avec les priorités géostratégiques du Maroc (société civile marocaine, responsables algériens et sahraouis). « Plusieurs services de l’État en France ont acquis la conviction que le Maroc était bel et bien client de Pegasus », a-t-il conclu.
    M. Bendib
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  • Les dangers de la vente de cyberarmes à des régimes voyous

    La raison pour laquelle nous avons besoin d’un moratoire sur la vente de technologies mortelles à des régimes voyous est la même raison pour laquelle les soldats ne devraient pas donner leurs armes aux bébés et aux chimpanzés (vidéo dans le premier commentaire).

    La possession de ces technologies par des États puissants, à l’intérieur d’un État de droit, est déjà problématique, pour ajouter leur possession par des régimes voyous par-dessus le marché. Des régimes que l’on ne pourrait pas traduire en justice même si la violation est obvie.

    Je parle d’abord en tant que cible directe de spywares moi-même en 2011-2012 (et probablement en 2018-2021 au moins indirectement, en attente de confirmation) et en tant que cible de menaces en ligne répétées au cours des 11 dernières années. Non seulement nous n’avons pas pu poursuivre en justice ceux qui nous ciblaient, (nous= Mamfakinch), mais certains d’entre nous qui ont essayé d’alerter l’opinion publique plus large sur la question ont été soit forcés de quitter le Maroc en exil (le cas d’un brillant médecin et l’un de nos cofondateurs à mamfakinch), soit sont maintenant emprisonnés par le régime (journaliste Free Omar Radi).

    Mais je parle aussi en tant que scientifique qui a passé un certain temps à travailler sur la question : l’histoire du logiciel espion de #pegasus, avec un régime voyou qui cible les présidents et les premiers ministres des démocraties occidentales les plus puissantes, n’est que la partie émergée de l’iceberg. La plus grande partie de l’iceberg est constituée par la désinformation ciblée, qui agit sur l’opinion publique, en utilisant ironiquement les caractéristiques des démocraties, telles que la liberté d’expression, comme une vulnérabilité et un point d’entrée. Un exemple est le sujet de l’islam et de la migration, les monarchies arabes utilisent fréquemment la désinformation sur ce sujet pour attirer la population européenne vers leur propre programme de division, contre l’intérêt des États européens, mais d’abord et avant tout, contre le propre intérêt de la population ciblée. D’autres sujets plus opportuns et plus importants : la désinformation sur la maladie actuelle, où nous connaissons des cas d’ »influenceurs » européens payés pour rejeter la politique de leur propre gouvernement, etc. Et nous devons nous attendre à pire sur les défis à venir, comme la désinformation sur le changement climatique.

    Si le problème des logiciels espions peut être résolu par la loi, une fois révélé, le second problème est plus dangereux que celui des logiciels espions, car les victimes de la manipulation ciblée ne se rendent souvent même pas compte qu’elles ont été trompées dans ce qu’elles croient être leurs véritables opinions. Le droit est une solution robuste et évolutive, mais uniquement lorsqu’il s’agit de résoudre des problèmes facilement identifiables et dans des pays où règne l’État de droit.

    Avec la désinformation, il existe des besoins sans précédent en matière de recherche et de développement de nouveaux outils, notamment dans les domaines de la science des données et des statistiques, de la psychologie, de la sociologie, des politiques publiques, de la gouvernance mondiale, du droit international…

    Les photos sont tirées de la version actuelle de notre prochain livre avec Lê Nguyên Hoang (The Fabulous Endeavour : Robustly Beneficial Information) déjà disponible en français sous le titre « Le fabuleux chantier » (EDP Sciences 2019).

    Source : Facebook, 21/07/2021

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