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  • Russie-Ukraine : Risque d’une d’une 3è guerre mondiale?

    Russie-Ukraine : Risque d’une d’une 3è guerre mondiale?

    Russie-Ukraine : Risque d’une d’une 3è guerre mondiale? – Etats-Unis, NATO, Occident, armes nucléaires,

    La Russie met en garde contre le déclenchement d’une 3è guerre mondiale

    Le chef de la diplomatie russe s’est longuement exprimé lors d’une interview à la chaîne Pervy Kanal. L’occasion pour lui d’évoquer la situation internationale, l’avancée des négociations en Ukraine mais également le comportement des Occidentaux qui risquent de déclencher une troisième guerre mondiale.

    Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a donné le 25 avril une longue interview à la chaîne Pervy Kanal dans laquelle il est revenu sur de nombreux sujets parmi lesquels la situation internationale, le risque de conflit généralisé ou encore sur l’avancée des négociations concernant l’Ukraine.

    Interrogé sur la situation internationale, le chef de la diplomatie russe a expliqué que «la situation actuelle peut être comparée à la crise des missiles de Cuba de 1962, elle est peut-être encore plus dangereuse car les règles du jeu sont plus floues et le niveau de confiance mutuelle est plus bas». «Même à l’époque où Trump était président, nous avons plaidé pour une confirmation au plus haut niveau par Moscou et Washington de la déclaration faite par Gorbatchev et Reagan en 1987 sur le fait qu’il ne peut y avoir de vainqueur dans une guerre nucléaire et qu’il ne faut jamais en déclencher une. Nous avons essayé de convaincre l’équipe Trump de confirmer ce message qui relève d’une haute importance pour nos peuples et pour le monde entier. Malheureusement, nous n’avons pas réussi à convaincre nos collègues de la nécessité d’un tel geste», a-t-il ajouté.

    «Le traité ABM [traité relatif à la limitation des systèmes contre les missiles balistiques] n’existe plus, ainsi que le traité FNI [traité sur les forces nucléaires à portée intermédiaire] ; on réfute toujours notre proposition du moratoire réciproque, même si nous y avons précisé la nécessité de concerter les mécanismes de vérification […] Nous leur avons proposé de venir, sur la base des principes de réciprocité, à Kaliningrad, et de leur rendre visite pour visiter des bases de défense antimissile en Pologne et en Roumanie à notre tour. C’est une proposition honnête de notre part mais qui reste toujours rejetée», a-t-il regretté, précisant que «le traité START [traité de réduction des armes stratégiques] reste de facto le seul moyen pour exercer le contrôle réciproque des armements».

    «Jeter de l’huile sur le feu»

    Lavrov accuse les Occidentaux de «jeter de l’huile sur le feu» en armant l’Ukraine Sergueï Lavrov a par la suite dénoncé le comportement des Ukrainiens et de ceux qui leur fournissent des armes dans le conflit qui l’oppose à la Russie. «Tout le monde crie qu’il ne faut en aucun cas laisser se produire la troisième guerre mondiale, et c’est dans ce contexte-là qu’on considère les provocations constantes de Zelensky et de son équipe qui vont presque jusqu’à exiger l’entrée des forces de l’OTAN pour protéger les autorités ukrainiennes», a-t-il tancé.

    «Et tout le monde dit toujours qu’ils donneront des armes, ce qui, bien sûr, ne fait que jeter de l’huile sur le feu, et avec ces livraisons ils cherchent à forcer les Ukrainiens à combattre la Russie jusqu’au dernier soldat, pourvu que ce conflit dure le plus longtemps possible et, comme ils l’espèrent, que la Russie en souffre de plus en plus», a-t-il ajouté, précisant : «Je souligne encore une fois, nous avons le sentiment que l’Occident veut que l’Ukraine continue de mener la guerre, de provoquer, comme ils le croient, l’usure et la fatigue de l’armée russe et le complexe militaire et industriel russe. C’est une illusion.»

    Lavrov reproche à Zelensky son «attitude» concernant les négociations de paix Il a par la suite accusé le président ukrainien Volodymyr Zelensky de ne pas réellement vouloir trouver un accord de paix avec la Russie. «Il y a deux jours, cela faisait cinq jours, je crois, depuis que nous avions remis nos considérations [à la partie ukrainienne]. Zelensky a été interrogé lors d’une conférence de presse sur ce qu’il en pensait […] et il a dit : « Nous n’avons rien reçu, c’est un mensonge absolu, nous n’avons rien vu. » Après, nous avons posé la question aux négociateurs ukrainiens, nous leur avons demandé : « Pourquoi n’avez-vous pas fait un rapport à votre président, alors qu’il contrôle lui-même le déroulement des négociations ? », ils ont répondu : « Il n’avait pas le temps, et ça prend du temps… » Cela témoigne encore une fois de son attitude envers les négociations alors que lui fait toujours ses déclarations pathétiques selon lesquelles il préfère toujours la paix», a-t-il regretté.

    Sergueï Lavrov a également dénoncé des «fausses informations dont le nombre explose aujourd’hui après l’apparition de celles qui portaient sur Boutcha». «On diffuse des mensonges, à tort et à travers, notamment sur la non-ouverture par la Russie de couloirs humanitaires [à Azovstal] alors qu’ils sont proclamés à haute voix tous les jours. Il y a des autobus, des ambulances, qui sont amenés mais la partie ukrainienne qui détient des civils pour s’en servir de bouclier humain (et ce n’est pas seulement à Marioupol, mais aussi dans d’autres régions du pays où les hostilités se poursuivent, où nos opérations sont en cours) n’annonce pas [l’ouverture des couloirs] à la population voire ne leur permet pas d’évacuer, en les retenant par la force», a-t-il regretté. Il s’est enfin dit confiant que cette situation en Ukraine débouchera sur «la signature d’un accord». «Mais les modalités de cet accord dépendront de la situation des combats sur le terrain, au moment où cet accord deviendra une réalité», a-t-il toutefois prévenu.

    Le chef de la diplomatie russe critique le «manque de scrupules» des Américains Le ministre russe des Affaires étrangère a enfin tancé le comportement des Etats-Unis, leur rappelant les conflits qu’eux-mêmes avaient mené ces 25 dernières années évoquant l’ex-Yougoslavie ou encore l’Irak. «Sans hésiter, sans aucun fondement légal et même sans essayer de regarder la situation du point de vue du droit international et la Charte des Nations unies, ils envoient des troupes, bombardent des infrastructures civiles, comme cela a été le cas à Belgrade, des ponts, des trains de passagers, ils ont bombardé un centre de télévision», a-t-il assuré.

    «Tony Blair a dit d’ailleurs que ce n’était pas un centre de télévision mais un organe de la propagande agressive serbe. Entre parenthèses, cela ressemble aux actions du président Macron qui refuse d’accréditer RT et Sputnik au palais de l’Elysée en les qualifiant non pas de médias, mais d’agents de propagande. Ces manières, ces habitudes se sont profondément enracinées», a-t-il poursuivi. Il a enfin regretté un «manque de scrupules de la part des Américains en ce qui concerne le droit international et la mise en place de leurs propres règles sur la base du principe « je fais ce que je veux »».

    LSA, 25/04/2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #EtatsUnis #ArmesNucléaires

  • L’ombre de Poutine

    L’ombre de Poutine

    L’ombre de Poutine – Donald Trump, Joe Biden, Occident, Marine Le Pen, affaire, argent,

    Pourquoi l’ombre de Poutine plane-t-elle sur les élections pré5sidentielles des puissances occidentales ? Par nature, ces pays sont foncièrement opposés à la Russie, pourtant leurs classes politiques flirtent intimement avec les dirigeants et les oligarques russes. L’exemple des deux dernières élections présidentielles américaines est édifiant à ce propos. Les accointances du candidat républicain à la présidentielle, en l’occurrence Donald Trump, ont été utilisées par ses adversaires politiques pour le détruire devant l’opinion. Les relations entretenues par Trump avec les hommes d’affaires russes, composés de milliardaires proches de Poutine, révèlent un tissu relationnel basé sur l’argent, le nerf de la guerre ou l’élément fondateur du monde capitaliste. Poutine, qui a vu passer bien des présidents occidentaux, a compris qu’on pouvait se rapprocher des classes politiques en leur offrant des opportunités d’affaires fructueuses avec les oligarques russes. La Russie cherche à changer son image dans ce monde, qui ne la voit autrement que comme «un axe du mal».

    La Russie pourrait ainsi compter sur le soutien international des élites politiques, une fois aux postes de commandes, pour mieux défendre ses intérêts.

    Trump a su, intelligemment, échapper à l’ombre de Poutine, dépasser l’étalement public de ses relations avec les Russes, et se faire élire à la présidence. Faisant en sorte que sous sa conduite, les Etats-Unis ont relativement laissé tranquille la Russie. Ce qui n’est pas le cas avec l’accession d’une administration démocrate, complètement hors de toute influence russe, et qui a immédiatement montré ses crocs face à la Russie, en orchestrant des sanctions économiques jamais vues dans l’histoire.

    La même histoire est-elle en train de se reproduire en France, où la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, qui se retrouve au second tour face au président sortant Emmanuel Macron, est enfoncée dans la marmite russe ? Plus, peut-être, que ses positions radicales contre les musulmans et les immigrés, M. Le Pen risque de perdre beaucoup de voix dans son propre bastion avec cette embarrassante affaire de prêts qu’elle a obtenu auprès de banques russes. D’autant que cela coïncide avec une période d’une haine occidentale contre Poutine qui n’a jamais été ressentie et exprimée, surtout, aussi ouvertement. Le boulet russe accroché aux pieds de M. Le Pen va certainement la retarder dans sa course au fauteuil présidentiel. La leçon, chèrement payée, va-t-elle servir les classes politiques occidentales ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 23/04/2022

    #Vladimir_Poutine #Occident #Trump #JoeBiden #Affaires #Argent #Marine_le_pen

  • L’Algérie et Moscou sur la même longueur d’onde

    L’Algérie et Moscou sur la même longueur d’onde – Russie, Lamamra, Lavrov, Occident, Kremlin, Ukraine, Antony Blinken,

    L’Algérie et la Russie affichent plus que des expressions d’amitié. Les deux gouvernements veulent maintenant « imprimer une nouvelle dynamique aux mécanismes régissant les relations stratégiques unissant les deux pays », selon un communiqué des Affaires étrangères.

    En Alger et Moscou, les liens n’ont jamais été aussi forts et clairement assumés. Alors que l’Occident entame un bras de fer avec le Kremlin à la suite de son intervention militaire en Ukraine, le ministre algérien des Affaires étrangères a profité d’une mission arabe de bons offices pour s’entretenir avec de hauts responsables russes.

    Il a ainsi passé en revue, avec son homologue Sergueï Lavrov et avec le chef du Conseil de sécurité Nikolaï Patrouchev, « les perspectives de renforcement de la coopération entre les deux pays », selon un ministère du MAE. De son côté, Lavrov a exprimé dans l’ambiance détendue qui régnait lors de sa rencontre avec Ramtane Lamamra son désir de visiter très prochainement l’Algérie.

    Les discussions entre les deux hommes ont eu lieu seulement quelques jours après le passage du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, venu apparemment sonder la position des autorités algériennes sur les événements qui secouent actuellement l’Europe.

    L’Etat algérien observe, depuis le début de la crise, une stricte neutralité sur le dossier. Il se garde, en même temps, de compromettre ses relations avec la Russie qui est son alliée dans différents domaines, notamment militaire.  

    D’ailleurs, si l’on croit le média Russia Today (RT), les armées des deux pays mèneront conjointement en novembre prochain des manœuvres militaires à Hammaguir, dans la wilaya de Béchar. Les exercices simuleront des opérations de lutte antiterroriste auxquelles participeront des forces spéciales des deux états-majors, selon le bureau de presse du district militaire russe cité par RT. Une première réunion de planification de ces entraînements d’envergure a eu lieu dans la ville de Vladikavka et a concerné la coordination des exercices ainsi que la logistique.

    En multipliant ces gestes d’amitié et de confiance, l’Algérie montre clairement que ses liens avec la Russie vont au-delà de telle ou telle conjoncture mais font partie d’une profondeur stratégique aux racines lointaines. Sans avoir, à aucun moment, applaudi son assaut contre l’Ukraine, elle refuse de se ranger dans le camp des rivaux.

    C’est l’idée qu’a voulu également transmettre le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali en recevant l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Igor Beliaev pour constater, là aussi, « les relations bilatérales distinguées » qui unissent les deux pays.

    Boughali a, d’autre part, affirmé « l’attachement de l’Algérie à son partenariat stratégique approfondi avec la Russie », jugeant nécessaire « d’exploiter tous les atouts pour diversifier les domaines de coopération ».

    Le président de l’APN a, toutefois, précisé qu’en matière d’actualité mondiale, l’Algérie « adopte une approche pacifique dans la résolution des crises, une approche basée sur le dialogue et la négociation ». Il a, dans le même élan, recommandé « d’unifier les normes dans le traitement des crises ». Une cause entendue par le représentant du Kremlin à Alger qui a remercié l’Algérie pour sa « position équilibrée vis-à-vis de la crise ukrainienne ».

    Ali Younsi-Massi

    La Nation, 06/04/2022

    #Algérie #Russie

  • La guerre mondiale en puissance

    La guerre mondiale en puissance – Ukraine, Russie, OTAN, Occident, Etats-Unis, UE, Vladimir Poutine,

    Tous les membres de l’Otan ne sont pas engagés dans la guerre par procuration contre la Russie, pour son invasion de l’Ukraine, mais ceux qui le sont, et ils sont de loin les plus nombreux, ont tendance à s’y impliquer davantage avec le temps, poussés dans cette direction par une force qui semble les dépasser. A cet égard, il ne faut d’ailleurs rien exclure, car si l’on sait quand une guerre commence, on ignore quand elle se terminera, même comment elle va évoluer, même si au départ le déséquilibre des forces est tel qu’il semble qu’elle sera de toute façon de courte durée. Celle qui nous occupe s’apprêtant seulement à boucler son premier mois, ce serait aller vite en besogne que de vouloir dès à présent lui assigner une fin, même si un de ses protagonistes y a déjà pris l’avantage, toutefois pas celui dont on l’aurait crédité au début du conflit.

    Au bout de quasiment un mois de combats, la Russie n’a encore pris aucune des grandes villes ukrainiennes, qu’elle encercle pourtant depuis les premiers jours, si par ailleurs elle a déjà pris possession du ciel ukrainien, ce qui n’est pas rien, ce qui peut même s’avérer décisif dans la suite des opérations.

    Il n’en reste pas moins que le fait qu’elle ne se soit pas encore emparée de Kiev en particulier a eu pour effet d’enhardir le protagoniste non déclaré comme tel, mais dont l’implication est affichée, à savoir l’Otan, mais plus encore son leader, les Etats-Unis, qui maintenant parlent ouvertement de doter l’armée ukrainienne de système, soi-disant de défense, de longue portée, une contradiction dans les termes, mais qui dit bien ce qu’elle veut dire. Il ne s’agirait plus d’approvisionner les forces ukrainiennes d’armes leur permettant de se défendre contre les chars et les avions russes, mais de les rendre capables de riposter par des tirs pouvant atteindre le territoire russe.

    Bien entendu, il faut pouvoir faire parvenir à destination ces armes nouvelles, les soutirer sur un certain parcours à la vigilance des Russes, qui ont déjà détruit un certain nombre de cargaisons envoyées par l’Otan. Même si jamais elles sont livrées et qu’elles sont employées, de sorte que le sol russe n’est plus sanctuarisé, alors les conditions seront réunies pour que se produise cette même généralisation de la guerre que l’Otan a dit vouloir à tout prix éviter. On n’en est pas encore là, mais d’ores et déjà on ne peut exclure qu’on y soit un jour prochain. Il suffirait peut-être pour cela que la guerre dure un autre mois, ou quelques semaines de plus. La Russie n’a pas en face d’elle que l’armée ukrainienne.

    Elle affronte aussi l’Otan, qui certes n’est pas en premières lignes, mais qui pour autant n’est pas très loin. L’Otan se bat en Ukraine, pas directement sans doute, à travers d’une part les forces ukrainiennes, et de l’autre ses «volontaires», qu’elle peut dépêcher par bataillons entiers. Une alliance militaire d’une trentaine de membres, à l’exclusion d’un petit nombre, est mobilisée derrière son leader, les Etats-Unis, pour faire en sorte que la Russie s’enlise dans la guerre en Ukraine. Celle-ci est de ce fait déjà en puissance une guerre mondiale. Pour qu’elle le devienne pour de bon, il suffirait de pas grand-chose, peut-être seulement d’un missile lancé depuis l’Ukraine et tombant en territoire russe.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 22/03/2022

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    Le ban et l’arrière-ban convoqués à Bruxelles

    Aujourd’hui, 24 mars, exactement un mois jour pour jour après l’éclatement de la guerre en Ukraine, le président américain prendra part coup sur coup : à un sommet de l’Otan, à une réunion du G7, et à un Conseil européen, trois formats différents d’une même concertation entre alliés. Il ne sera pas pour autant le seul à être présent aux trois rencontres programmées, le président français, les chefs des gouvernements italien et espagnol, et le chancelier allemand, passeront avec lui de l’une à l’autre, dans un ordre qui n’a pas été annoncé, qui sera donc improvisé.

    D’autres dirigeants, bien plus nombreux, n’auront le privilège de se trouver dans la même salle que lui que dans deux de ces réunions. Enfin, il y a les alliés non européens, le Japon, l’Australie et le Canada, qui eux ne seront présents en même temps que lui que lors du G7. Le lendemain, vendredi, le président américain sera en visite, à moins qu’il ne faille dire en mission spéciale, en Pologne, l’allié en deuxième ligne après l’Ukraine, cette dernière étant la seule pour le moment à se battre pour tout le monde libre, comme on ne se gêne plus à Kiev pour le signaler, et pour en tirer fierté.

    Il n’est pas prévu cependant d’adresse virtuelle de la part de Volodymyr Zelensky dans aucun de ses trois formats d’un même conseil de guerre, ce gros mot n’ayant été bien sûr prononcé par personne, bien qu’il convienne particulièrement au regard des circonstances, et surtout du soin pris par les Américains à convoquer le ban et l’arrière-ban de leurs alliés. A vrai dire, la Pologne n’est pas seulement le pays vers lequel afflue le plus grand nombre d’Ukrainiens fuyant la guerre, la raison officielle justifiant la visite de Joe Biden, il est aussi celui qui aurait le plus besoin du soutien de ses alliés, si jamais la Russie l’emportait sur l’Ukraine sans avoir eu à le payer d’un prix trop élevé.

    S’il faut en croire les médias occidentaux, la Russie serait en train de perdre la guerre, pour autant que ce ne soit pas déjà fait. Ses colonnes sont à l’arrêt, sauf dans le Donbass où les séparatistes ne semblent pas loin de conquérir tout le territoire qu’ils revendiquent. Ce sont donc des alliés soulagés, ragaillardis même, par les échecs vrais ou supposés des forces russes qui se rencontrent aujourd’hui et qui sans doute vont décider de s’engager encore plus fortement aux côtés de l’Ukraine, un allié qui pour sa bravoure mérite tant d’être des leurs. Un allié qui se bat pour eux sans être des leurs, sinon dans un avenir lointain, et encore, lorsque la Russie aura cessé de représenter un quelconque danger pour la paix en Europe, c’est l’incarnation même de l’esprit atlantiste, c’est le meilleur d’entre eux.

    L’Ukraine, c’est pour ainsi dire un pan entier de la Russie qui s’est détaché d’elle pour venir à eux, pour vouloir s’arrimer à eux, s’unir à eux. Les Russes, ont dit et répété les Américains, l’ont perdu pour toujours de par l’agression qu’ils commettent à son égard. Ce sont eux qui du fait de leur brutalité la leur ont offerte sur un plateau d’or. Son président n’a pas été invité à leur parler ce jeudi, soit, mais rien n’empêche de penser à quelque chose de bien mieux, de plus grandiose qu’un discours : une rencontre en vrai entre lui et le président américain dans un pays ami tout proche, la Pologne, où celui-ci devra se trouver demain. Le leader du monde libre venant donner l’accolade au leader de l’Ukraine combattante, que cela serait beau, comme cela ferait rager les Russes !

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 23/03/2022

    #Ukraine #Russie #OTAN #UE #Poutine


  • La valeur des vies et la couleur des yeux

    La valeur des vies et la couleur des yeux – Occident, Moyen-Orient, Ukraine, Irak, Libye, Syrie, Russie, Vladimir Poutine,

    A chaque fois qu’on leur rappelle leurs croisades au Moyen-Orient et les victimes qu’ils ont sur la conscience, les Occidentaux ferment le débat immédiatement, considérant que ce qui se passe en Ukraine n’a rien à voir avec ce qu’ils ont perpétré en Irak, en Libye ou en Syrie. Et ils maintiennent leurs mêmes arguments irrecevables. Ils se donnent toujours le bon rôle et prétendent qu’ils sont allés dans ces pays pour libérer les peuples de leurs tyrans et apporter la démocratie.

    Une démocratie qui n’a aucune trace, sur le terrain, à ce jour. Les Irakiens vivent dans le chaos permanent, les Libyens n’arrivent pas à avoir la paix et en Syrie les terroristes restent toujours menaçants. Et quand on leur parlent des milliers de civils qu’ils ont tués, ils trouvent la fameuse parade des « victimes collatérales ». Un passe partout qui les absout de leurs crimes de guerre et allègent leur conscience. Un fait qu’ils refusent à Vladimir Poutine qualifié de criminel de guerre. Peut être oui. Mais il n’est pas moins ni plus criminel de guerre que ne le sont les Bush, Sarkozy, Cameron ou Blair.

    Plus grave encore, sur certains plateaux de télévisions occidentales, on n’hésite plus à hiérarchiser l’importance de la vie des uns et des autres. La vie des civils ukrainiens a, à leurs yeux, plus d’importance que la vie d’un Syrien ou d’un Irakien. « Les Ukrainiens sont des Européens comme nous avancent certains». Et c’est la même logique qu’ils avancent quand ils parlent des réfugiés ukrainiens. Et là, ils sont encore plus catégoriques à assumer leur racisme latent, mais bien réel. Nous acceptons les réfugiés ukrainiens, mais il n’est pas question d’accepter les réfugiés syriens, irakiens ou afghans.

    Cette guerre en Ukraine a révélé au grand jour le double jeu de ces Occidentaux qui n’ont pas cessé de nous berner avec leurs grands idéaux de démocratie, d’égalité et de droit de l’homme.

    Dans leur doctrine, il n’y a de place que pour l’homme blanc aux yeux bleus. Les autres êtres humains sont une classe inférieure qu’on peut chasser, humilier, et même tuer sans aucun risque d’être inquiétés. Dans leur logique, la guerre qu’on a fait aux Irakiens, aux Libyens ou aux Syriens et les crimes qui en ont découlé ne peuvent être qu’impunis, mais il ne peut en être de même quand il s’agit d’une guerre contre l’homme blanc. Ici tout change du tout au tout, et les jugements de valeurs et même de civilisation répondent à de tout autres critères que ceux qu’on nous ressassent depuis le début de ce millénaire et les guerres que nous avons connues dans notre région arabo-musulmane.

    Par Abdelmadjid Blidi

  • L’histoire bégaie souvent

    Afrique, Algérie, colonialisme, domination, exploitation, Occident – L’histoire bégaie souvent

    Si le XIXème siècle fut celui de l’agression coloniale, en Afrique, au Moyen-Orient et jusqu’en Asie, le XXIème siècle est, lui, porteur d’une autre approche, avec les mêmes desseins de domination et d’exploitation des peuples opprimés. Le général vietnamien Giap, vainqueur de la bataille de Dien Bien Phu, a donc raison: les pays colonisateurs sont bien de «mauvais élèves». Par leur prétendue «aide au développement», ils imposent un «droit d’ingérence» au nom des droits de l’homme qu’ils bafouent allègrement sur leur propre terrain et dans divers pays convoités.

    Avec ce «droit», devenu un «devoir d’ingérence», ils déploient un arsenal politique, juridique, économique et culturel qui va jusqu’à recourir à l’instrumentalisation de forces occultes pour déstabiliser et asservir les peuples dont les richesses sont indispensables à leur statut de puissance «tutélaire». Et, de fil en aiguille, les voilà qui apportent leur «aide» militaire à une lutte contre l’insécurité endémique, nourrie de calculs et de visées plus ou moins virales. Or, le contexte du siècle passé a laissé place à une géopolitique africaine bien différente, la guerre sans merci que le peuple algérien a mené contre le colonialisme ayant sapé ses fondamentaux et injecté, au plus profond du continent africain, la légitime revendication de son droit à la souveraineté.

    Il suffit de se remémorer les déclarations de grandes figures africaines, tel Nelson Mandela, pour mesurer l’aura de la Révolution du 1er Novembre et comprendre que la conscience des peuples n’est pas forcément celle de leurs dirigeants, surtout lorsque l’indépendance a été octroyée par un colonisateur pressé de sauvegarder l’essentiel!

    Dans une région minée comme le Sahel, où le terrorisme se conjugue au grand banditisme et où les ingérences sournoises finissent par se dévoiler, la réaction populaire est vive qui montre bien que cette conscience n’est pas dupe des calculs et des visées néo-coloniales ainsi que des «recommandations», teintées de racisme, sur ce qu’ils peuvent faire ou ne pas faire.

    Mais c’est en Libye que ces données sont les plus criardes, avec une crise qui perdure depuis dix ans, et l’intervention brutale d’une alliance atlantiste, menée par un Sarkozy soucieux d’effacer une ardoise douteuse et un conglomérat d’intérêts sionistes résolu à dépecer la Jamahiria.

    Comme l’histoire bégaie, souvent, voilà qu’un pseudo maréchal qui a mis à feu et à sang la population libyenne s’agrippe aux ailes de l’expansionnisme sioniste, après celles de certains Etats arabes, pour postuler à la magistrature suprême, à l’heure d’une «normalisation» que l’Histoire retiendra comme l’une des pages les plus honteuses de la tragédie arabo-palestinienne.

    Chaabane BENSACI

    L’Expression, 21/11/2021

    #Occident #Colonialisme #Afrique #Exploitation #Pillage #Algérie

  • L’invasion des barbares

    L’invasion des barbares

    Tags : Occident, UE, Migration, barbares, colonisation – L’invasion des barbares

    Le phénomène migratoire est, semble-t-il, le problème essentiel pour l’Europe et les pays occidentaux. Oublieux et sans ironie, l’Ouest fait une énorme impasse sur les étapes historiques indélébiles qui ont façonné l’évolution des hommes et du monde. Oublieux car on ne fait plus cas des bouleversements toujours dans la douleur qu’ont connus des continents entiers par les conquêtes entreprises par les anciennes puissances occidentales dénaturant de grandes cultures et rasant des empires par le feu et par le fer. La grande histoire des conquistadors ce par quoi les Etats-Unis d’Amérique sont nés et d’autres nombreuses mues ne peuvent être effacées des mémoires pour témoigner l’implacable évolution du monde toujours marquée par les flux migratoires.

    L’hypocrisie actuelle des Etats et le non-sens qu’elle étale par le scellé de leurs frontières et l’érection de leurs murs est une frilosité inadéquate avec une loi indécrottable humaine qui veut que l’on peut sédentariser l’espèce humaine toujours encline à se déplacer. Puis n’est-il pas sombrer dans l’illogisme que de développer le summum de l’allergie contre l’intrusion chez soi des étrangers quand ses propres industries sont délocalisées dans des pays dont les ressortissants ne sont pas les bienvenus et souvent haïs ?

    L’invasion des barbares a toujours eu une consonance équivoque pour se demander qui a réellement le profil de la barbarie. On a régulièrement constaté que des puissances ont eu la fatidique inconséquence de provoquer des incendies au nom d’une démocratie indéfinie pour ensuite crier au feu et exiger des peuples désintégrés d’éteindre les braises qu’ils ont laissées. Plus proches, plus près les traces des drames sont plus que jamais visibles.

    L’Afghanistan, l’Irak, la Syrie, la Libye et d’autres encore n’ont jamais demandé d’être les acteurs dans une scène mondiale où se joue le tiraillement des intérêts terre à terre des grandes puissances au grand malheur des populations innocentes.

    Le solde à payer aujourd’hui est là et quelles que soient les mesures prises, le flux migratoire continuera et s’amplifiera.

    par Abdou BENABBOU

    Le Quotidien d’Oran, 17/11/2021

    #Colonisation #Migration #Barbares #Occident #UE

  • Les bienfaits de la civilisation capitaliste occidentale

    Les bienfaits de la civilisation capitaliste occidentale

    Tags : Occident, civilisation, colonialisme, impérialisme – Les bienfaits de la civilisation capitaliste occidentale

    Mémento rapide des bienfaits de la civilisation capitaliste occidentale :

    Massacre des Indiens d’Amérique

    Traite négrière, millions de morts


    Impérialisme économique


    Guerres coloniales pour éclairer les peuples barbares


    Guerres mondiales, dites ainsi parce que le monde c’est eux


    Bombe atomique


    Vietnam, Napalm et massacres à grande échelle


    Israël le drapeau au front de la démocratie


    Échange inégal et exploitation constants


    Guerres du pétrole


    Pays rasés : IRAK, SYRIE, LYBIE et d’autres à venir

    Source : Facebook

    #Civilisation #Occident #Colonialisme #Impérialisme #Exploitation #Répression

  • Kaboul ou l’écroulement de l’Occident

    Afghanistan, Etats-Unis, Talibans, Occident, #Afghanistan, #Talibans

    Par Abdel Boudemagh

    A la différence des États-Unis, la Chine n’accroît pas son influence par les armes en détruisant des États comme l’Irak ou par des soutiens aux coups d’États militaires comme au Chili ni par le soutien à des États voyous, arrogants qui pratiquent l’apartheid comme Israël mais par une approche le plus souvent dédiée au développement de pays du tiers-monde comme en Afrique .

    La Chine n’avance pas avec des idées colonisatrices ou d’hégémonie sur les peuples car elle croit au progrès des peuples non par une attitude altruiste mais parce que son marché est centré vers le reste du Monde avec une main d’œuvre très bon marché qui a besoin de s’accroître en équilibre avec le développement et les progrès économiques des pays du tiers-monde.

    Elle participe ainsi à une redistribution des richesses sur un modèle gagnant-gagnant en respectant les choix politiques et culturels des pays.

    La pandémie du CoVid19 a été un révélateur puissant sur la gestion catastrophique des pays occidentaux vieillissants et leur manque de solidarité et d’unité entre eux, quand la Chine à l’heure d’aujourd’hui contrôle aisément la pandémie dans une sérénité à toute épreuve.

    Enfin la chute de Kaboul le 15 août 2021 a fini par achever cette vanité occidentale qui se voulait être dans le « tout prévoir »le « tout contrôler » pour finir à quitter l’Afghanistan dans un chaos indescriptible.

    Les ambassades occidentales s’expatrient sur le tarmac de l’aéroport de Kaboul quand celle de la Chine s’engage à préparer la reconstruction de l’Afghanistan et de l’aider à entrer dans une ère de développement et progrès.

    Oui Monsieur Anthony Blinken, secrétaire d’État des États-Unis d’Amérique, la chute de Kaboul est pire que la chute de Saïgon, elle signifie l’écroulement de l’Occident.

    Algérie54, 16/08/2021

  • Exercices African Lion : l’Algérie dans le collimateur ?

    Exercices américains sans précédent en Afrique du nord: l’Algérie dans le collimateur ?

    L’Algérie serait visée par des manœuvres militaires sans précédent réalisées par les forces américaines, a indiqué Military Watch, le magazine spécialisé dans l’actualité militaire.

    Dans un article publié le 11 juin, il souligne que les exercices menés par les États-Unis et baptisés African Lion 2021 en Afrique du Nord comportent des indications inédites en termes d’objectifs et de portées.

    Ayant commencé le 7 juin et s’étant terminées le 18 juin, ces manœuvres étaient « au centre de l’intérêt » pour plusieurs raisons, car leur portée était « sans précédent et comprenait de nouveaux types de cibles qui simulent la mise en œuvre d’une guerre par les Etats-Unis et leurs alliés », estime le média.

    Il rapporte, citant une source que ces exercices interviennent après « une décennie d’expansion de la présence militaire américaine sur le continent africain, laquelle avait commencé lorsque les USA ont mené une campagne militaire pour démanteler le pouvoir libyen en 2011 avec le soutien européen ».

    La source a noté que ces exercices « simulent remarquablement des attaques contre deux pays imaginaires Rouane et Nihon, tous deux situés sur le territoire de l’Algérie ».

    Le magazine considère que l’accent est mis sur l’Algérie non seulement parce qu’elle est « la première puissance militaire de la région et qu’elle est toujours en dehors de la sphère d’influence du monde occidental, mais aussi en raison des types d’armes auxquelles les participants aux exercices African Lion se sont appliqués dans leur simulation de riposte à une attaque, à savoir les S-400 de longue portée et les systèmes de missiles aériens ».

    « L’Algérie est le seul opérateur du système S-400 sur le continent africain, et elle déploie également les anciens systèmes S-300 et plusieurs systèmes à plus courte portée tels que Pantsir et Bock » fait remarquer Military Watch.
    De plus elle est depuis 2013 « le seul importateur d’armes russes parmi les pays arabo-africains ».

    Selon l’article, « l’Algérie a intensifié ses efforts pour moderniser ses défenses depuis début 2010 en raison du sort de son voisin libyen ».
    « L’Égypte aurait elle aussi après 2013 mis l’accent sur l’acquisition d’armes de défense aérienne russes en réponse à l’attaque contre la Libye », lit-on dans l’article.

    Le magazine cite une déclaration faite par le fils du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, Saif al-Islam, pendant la guerre de 2011, lorsque son pays était sous les bombardements. Il affirme que la guerre en Libye est « la preuve que les pays qui ont des relations apparemment positives avec les puissances occidentales peuvent être attaqués soudainement si c’est dans l’intérêt de l’Occident ».

    Selon la source, l’armée de l’air algérienne a commencé à partir de cette date à moderniser ses avions et à en acheter de nouveaux à la Russie, mais elle souffre d’une pénurie d’avions de reconnaissance et d’alerte précoce.

    Selon l’article, l’Algérie présente un « énorme défi » à tout attaquant potentiel, car son réseau de défense aérienne est « bien plus performant » que n’importe quel réseau de défense aérienne auquel les États-Unis ont été confrontés depuis la guerre de Corée.

    Source: Al Manar, 21 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Military Watch, Libye, Syrie, Kadhafi, OTAN, Occident, Russie, armée,