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  • Algérie-Maroc : histoire d’un voisinage impossible

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    Après avoir décrété la fin des relations bilatérales le 24 août, Alger a fermé le robinet de gaz et l’espace aérien au Maroc
    Alger accuse Rabat d’espionnage, de soutien au séparatisme sur son territoire et d’amener Israël dans la région
    Les spécialistes avertissent que l’escalade n’est pas terminée, bien qu’ils minimisent les répercussions économiques compte tenu de la faible intégration des deux économies, car les autorités algériennes pourraient adopter de nouvelles mesures dans un proche avenir.

    L’histoire entre l’Algérie et le Maroc, le Maroc et l’Algérie est celle d’un voisinage impossible. Les premiers blâment tout sur les seconds et vice versa. Donc dans une boucle sans fin. Deux voisins, presque génétiquement identiques dans leur composition ethnolinguistique, incapables même de faire asseoir leurs représentants à la même table. Frontières terrestres fermées depuis 1994. Près de soixante ans de bagarre . Depuis le 24 août dernier, en outre, les deux voisins maghrébins n’ont pas officiellement eu de relations diplomatiques (la deuxième fois que la rupture totale s’est produite ; la première, le 7 mars 1976, lorsque l’Algérie a reconnu la République arabe sahraouie démocratique). En toile de fond, le conflit du Sahara qui appauvrit tout.

    Ce jeudi la crise bilatérale a pris un nouveau tour de vis avec la fermeture unilatérale immédiate par l’Algérie de son espace aérien à l’aviation civile et militaire marocaine . Un jour plus tard, depuis le Maroc, il a été signalé que la compagnie battant pavillon marocain, Royal Air Maroc, devra dérouter 15 vols hebdomadaires vers la Tunisie, l’Égypte et la Turquie à la suite de la décision d’Alger. Cependant, les marocains ordinaires relativisent ce qui s’est passé et pensent qu’il s’agit d’une nouvelle crise à Alger, d’ un régime en décomposition et sans but, qui n’aura pas beaucoup de sens.

    Pour l’instant, il n’y a toujours pas de réaction officielle de l’officiel de Rabat à la dernière détermination d’Alger. La dernière fois que le ministère marocain des Affaires étrangères a répondu à ses voisins, c’était le 25 août, lorsqu’un jour après que les autorités algériennes ont décrété la rupture des relations bilatérales. Ensuite, le ministère marocain des Affaires étrangères a rejeté « catégoriquement les prétextes fallacieux, voire absurdes » utilisés par Alger.

    « La décision des autorités algériennes de fermer l’espace aérien à l’aviation marocaine s’inscrit dans le cadre de la réalisation effective de la rupture avec le Maroc et il n’y aura, au moins dans un avenir proche, aucune possibilité de rapprochement entre les deux pays », met en garde NIUS Oualid Kebir , un journaliste et politologue algérien vivant au Maroc.

    Pour Kebir, « le régime algérien ne s’arrêtera pas avec cette décision, mais en prendra d’autres dans les prochains jours. Mais je ne pense pas que le Maroc va tomber dans le piège du pouvoir algérien », estime Kebir, fin connaisseur des relations bilatérales.

    Pour Rafael Bustos , professeur de relations internationales à l’université Complutense de Madrid , « c’est un pas de plus que l’Algérie franchit dans son escalade avec le Maroc ». « Cela semble plus dur qu’il ne l’est en réalité, je veux dire que son impact est relatif, puisqu’il n’y a pas tellement de vols qui transitent par l’espace aérien algérien et que l’exclusion ne concerne pas les aéronefs immatriculés dans d’autres pays en provenance du Maroc. D’après ce que je comprends, il a été dirigé vers des avions de Royal Air Maroc et des entreprises privées », explique le chercheur à NIUS.

    « Les avions, c’est un peu comme le gaz, ça sonne très dur mais l’impact, pas petit, est moindre étant donné qu’il y a très peu d’intégration économique entre les deux pays », rappelle le professeur de relations internationales à l’UCM et spécialiste de l’In Argélia.

    « La décision n’était pas vraiment surprenante dans la mesure où Alger avait déjà menacé d’escalade si le Maroc poursuivait ce que l’Algérie considère comme des politiques hostiles à ses intérêts » , explique le politologue algérien Abdel Ourabah à NIUS. « Cependant, d’autres considérations sécuritaires qui auraient précipité cette décision ne peuvent être exclues, comme le projet israélien de production de ‘drone kamikaze’ au Maroc, qui a été rapporté par divers médias. Une autre raison serait liée à l’ouverture de lignes commerciales entre le Maroc et Israël et Alger n’accepterait en aucun cas les avions à destination et en provenance d’Israël, même s’il s’agissait de Marocains », explique le spécialiste des questions algériennes.

    Escalade d’été
    Tout a commencé à empirer en juillet dernier lorsque le représentant marocain à l’ONU, Omar Hilale , a appelé les autorités du pays voisin à reconnaître le droit à l’autodétermination du peuple kabyle. Une provocation avec laquelle Rabat a tenté de le renvoyer à Alger pour son soutien – depuis des décennies – au Front Polisario, qui a mis fin en novembre 2020 au cessez-le-feu en vigueur avec le Maroc depuis 1991 (quelques semaines après le 30e anniversaire de celui-ci, quoi de mieux pour le célébrer).

    Selon les termes du représentant marocain à l’ONU, le peuple berbère de Kabyle mérite l’autodétermination « plus que quiconque ». « S’il est proposé pour une entité chimérique [en référence au Sahara occidental], il ne peut être rejeté pour le peuple kabyle, l’un des peuples les plus anciens d’Afrique, qui subit la plus longue occupation étrangère », a déclaré le diplomate marocain dans une communication. adressé au Mouvement des pays non alignés. Si l’Algérie a sa Kabylie – déconnectée du pouvoir central, comme l’attestent les dernières élections, avec moins de 1% de participation -, le Maroc a son Rif, théâtre de révoltes contre le retard économique entre 2016 et 2017.

    Les déclarations d’Hilale étaient, à leur tour, une réponse à une intervention dans l’enceinte susmentionnée du ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra , dans laquelle il défendait la « décolonisation » sahraouie. « Nous appelons le Secrétaire général des Nations Unies à accélérer la nomination de son envoyé spécial et à lancer un processus politique crédible entre les deux parties dans le but de parvenir à une solution politique juste et durable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental », a-t-il exhorté le vétéran chef de la diplomatie algérienne dans une note adressée à la présidence azerbaïdjanaise du Mouvement des non-alignés. Le 19 juillet, Alger a appelé son ambassadeur à Rabat pour des consultations. Tout venait de commencer.

    Sans solution de continuité, le cas Pegasus viendrait. Le même jour, 19 juillet, on saura qu’un consortium composé de 17 médias du monde entier – notamment les français Le Monde et Radio France, mais aussi les allemands Süddeutsche Zeitung ou Die Zeit – a dénoncé que le secret marocain services avaient utilisé le logiciel Pegasus – production israélienne – pour espionner des politiciens, des militants, des journalistes et même des militaires de différents pays , dont l’Algérie ou la France.

    Selon les données révélées par le consortium médiatique, Rabat a espionné avec le programme Pegasus au moins 6 000 numéros de téléphone algériens. La réponse d’Alger ne tardera pas, qui déplore « l’atteinte systématique inadmissible aux droits de l’homme et aux libertés fondamentales  » et la « violation flagrante des principes et normes qui régissent les relations internationales ». Un pas de plus vers la rupture. Depuis Rabat, tout lien avec l’espionnage a été démenti.

    La main tendue du roi Mohamed VI ne serait d’aucune utilité dans son discours du Trône du 31 juillet à ses « frères algériens », dans lequel il déplorait « les tensions médiatiques et diplomatiques qui ébranlent les relations entre le Maroc et l’Algérie ». Le 18 août, le Haut Conseil de sécurité algérien a dénoncé les « actes d’hostilité perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ».. Les autorités algériennes ont appelé à « l’arrestation de tous les membres des deux mouvements terroristes qui menacent la sécurité publique et l’unité nationale, principalement le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK, pour son sigle en français) ». Le Haut Conseil de sécurité algérien est allé plus loin et a dénoncé que l’entité souveraine « bénéficie de l’aide d’éléments étrangers, dont le Maroc et l’entité sioniste [pour Israël] ».

    Alger attribue au MAK, entité qui, née en France en 2001, défend la sécession de la région nord de la Kabylie , la responsabilité des incendies de forêt qui ont ravagé des milliers d’hectares dans les montagnes du nord du pays cet été et coûté la vie de près d’une centaine de personnes. Il accusait donc Rabat d’être à l’origine des accidents. A cet égard, de l’avis du professeur de l’UCM Rafael Bustos, « le message est clair : l’Algérie ne tolère aucun soutien de son voisin au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). C’est comme un déjà vu qui rappelle le soutien algérien dans les années 80 au mouvement indépendantiste canarien d’Antonio Cubillo ».

    Enfin, le 24 août, la rupture totale allait arriver. Le ministre algérien des Affaires étrangères a assuré qu’ »il est historique et objectif que le Royaume du Maroc n’ait jamais cessé de mener des actions hostiles, inamicales et malveillantes contre notre pays depuis l’indépendance ». « L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le Maroc à compter d’aujourd’hui », a annoncé Ramtane Lamamra.

    « Depuis 1948, aucun responsable israélien n’avait fait de déclaration hostile à un pays arabe d’un autre pays arabe », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne dans le même discours. Il faisait référence aux déclarations du ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid , lorsqu’il a affirmé lors de sa visite au Maroc les 11 et 12 août en présence de son homologue Nasser Bourita que les deux pays partageaient « la préoccupation concernant le rôle joué par l’Algérie dans la région, son approche de l’Iran et la campagne qu’il a menée contre l’admission d’Israël à l’Union africaine en tant que membre observateur ».

    Dans un communiqué, le ministère marocain des Affaires étrangères a répondu le 25 août, assurant que la décision d’Alger de rompre était « totalement injustifiée mais attendue » et rejetant « les prétextes fallacieux, voire absurdes » qui la soutenaient. Du numérique officiel Le360, proche du pouvoir Rabati, il était écrit que la rupture des relations est « plus symbolique qu’efficace ». « Cela ne changera rien dans les relations qui sont au point mort. »

    Deux jours après la rupture des relations , l’Algérie a décidé de fermer le robinet de gaz à ses voisins. Les autorités algériennes ont prévenu jeudi 26 août qu’elles ne renouvelleraient pas le contrat du gazoduc Maghreb Europe, qui achemine le gaz algérien vers l’Espagne via le Maroc. La matière première arrivera en Espagne uniquement via Medgaz, un gazoduc qui relie depuis 2011 le champ algérien de Hassi R’mel à la côte d’Almeria sous les eaux de la Méditerranée.

    La France et l’Espagne, entre deux eaux
    La France et l’Espagne sont souvent prises entre deux feux entre les deux partenaires maghrébins et donc obligées de s’équilibrer pour ne pas sacrifier une alliance au profit de l’autre. Pour l’Espagne, qui est également en crise bilatérale avec le Maroc sur fond d’éternel Sahara , la sauvegarde de la relation avec Rabat est essentielle en raison d’une multitude d’enjeux qui vont de la lutte contre l’immigration clandestine et contre le terrorisme, le contrôle des frontières à Ceuta et Melilla, trafic de drogue ou pêche. L’Espagne est le premier partenaire commercial du Maroc après avoir précisément évincé la France en 2012.

    Mais la relation avec l’Algérie n’est pas moins importante pour l’Espagne, puisque le pays du Maghreb fournit entre 40 et 50 % du gaz consommé dans le pays ibérique. A rgel exporte vers l’Espagne environ 13 000 millions de mètres cubes par an.

    De son côté, la France entretient d’excellentes relations politiques et commerciales avec Rabat – non exempte, en revanche, d’épisodes de crise avec la question sahraouie en toile de fond – et tente en même temps de maintenir la coopération, malgré le traumatisme de la guerre. de l’indépendance, avec son ancienne colonie algérienne. Un porte-parole français à l’étranger a assuré le 25 août que « l’Algérie et le Maroc sont deux pays amis et partenaires essentiels de la France ». Bref, des soldes observés de très près tant du Maroc que de l’Algérie.

    La rupture totale : pourquoi maintenant ?
    Pour comprendre la détérioration des relations entre l’Algérie et le Maroc, il faut se souvenir d’un fait qui a altéré le difficile équilibre au début du mois de décembre dernier : la reconnaissance par l’administration américaine sortante – à travers un tweet de l’ancien président Donald Trump – de la souveraineté marocaine sur Sahara occidental. Dans le même message sur Twitter, l’ancien locataire de la Maison Blanche a également annoncé que le Maroc et Israël rétablissaient des relations diplomatiques.

    La vérité est que, malgré le changement d’administration, les États-Unis n’ont pas modifié leur position concernant cette reconnaissance – bien que ses représentants se soient exprimés avec un langage et un contenu ambigus – et l’alliance entre Rabat et Tel Aviv – dans divers domaines, y compris le militaire – ne s’est consolidé qu’au cours de ces mois. Le renforcement des positions marocaines dans le conflit qu’il entretient avec le Front Polisario sur l’ancienne colonie espagnole n’aime pas du tout Alger, pas plus que la présence de ce que le pouvoir algérien appelle « l’entité sioniste » à ses frontières mêmes.

    En ce sens, dans une interview au journal Le Monde, la chercheuse de l’Institut allemand des affaires internationales et de sécurité Isabel Warenfels a assuré que le rétablissement des relations entre le Maroc et Israël « a été un choc pour l’Algérie, qui considère que les Israéliens sont déjà à ses frontières. L’affaire Pégase a également accru les craintes d’une coopération israélo-marocaine contre l’Algérie ». « Si vous voulez comprendre pourquoi cela se produit maintenant, vous devez aller au-delà de la relation bilatérale entre l’Algérie et le Maroc. Alger veut montrer à la communauté internationale, mais aussi à sa propre population, que le pays est de retour sur la scène internationale après plus d’une décennie d’absence. C’est le signal qui a été envoyé », a expliqué le spécialiste des questions maghrébines.

    Pour sa part, le politologue algérien Abdel Ourabah conclut qu’« il est clairement perçu que la présence israélienne au Maroc est une immense source de tension et à cet égard d’autres actions algériennes telles que la fermeture de ses frontières maritimes avec le Maroc ne peuvent être exclues dans le futur proche. . Surtout, si le Maroc continue de consolider ses relations avec Israël ».

    Loin de la timidité des premiers mois de la nouvelle relation, les autorités marocaines sont de plus en plus claires dans leur soutien à Israël et à sa présence croissante dans l’ensemble de la région. Par exemple, la semaine dernière, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita , a affirmé lors d’une conférence ministérielle organisée par le Département d’État américain pour célébrer le premier anniversaire des accords abrahamiques que « la normalisation des relations avec Israël est un événement historique ». et a appelé à la mise en place d’un nouvel « ordre régional ». L’occasion n’a pas manqué de lancer une fléchette sur son voisin : « Malheureusement, un pays voisin a décidé de rompre ses relations avec le Maroc sous prétexte de rétablir ses relations avec Israël ».

    Le soutien américain et israélien a, en somme, enhardi la diplomatie marocaine et, à son tour, a accru l’agressivité de l’Algérie. A titre d’exemple, les croisements verbaux -dont beaucoup recueillis dans cet article- entre Nasser Bourita -ministre marocain des Affaires étrangères- et Ramtane Lamamra -chef de la diplomatie algérienne- ou Amar Belani -parlaient du ministère algérien des Affaires étrangères.

    Malgré le bruit verbal et la fureur, les spécialistes relativisent ce qui s’est passé ces dernières semaines. Bien qu’Alger essaie de faire le plus de dégâts possible au Maroc, les conséquences économiques des dernières mesures ne seront pas importantes compte tenu de la faible intégration des économies des deux malheureux voisins du Maghreb. Cependant, comme le prévient le professeur Bustos, « dans toute escalade, il y a un risque d’incontrôlable. Mais ce sont deux régimes avec de nombreux problèmes internes qu’ils ne peuvent pas négliger ».

    Niusdiario, 27/09/2021

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  • Marocleaks: Scandale au Conseil des droits de l’homme

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    Les machinations menées par la diplomatie marocaine continuent d’être dévoilées par le Hacker marocain, qui utilise le pseudonyme « Chris Coleman24 » sur son compte Twitter. A travers ce récit, en effet, des détails sur les stratégies et les complots des diplomates marocains à New York et à Genève ont été révélés. Mais ces informations dévoilées par le mystérieux hacker sur les actions marocaines au sein du bureau de Navanethem Pillay, l’ancien haut-commissaire aux droits de l’homme, ont révélé un scandale sans précédent.
    Des documents récemment mis en ligne sur le compte Twitter du hacker, montrent que la Mission marocaine à Genève, dirigée par son ambassadeur, M. Omar Hilale, en dit long sur les méthodes déshonorantes adoptées par le Maroc pour influencer certains hauts responsables du Conseil des droits de l’homme de l’ONU. 
    On apprend ainsi, que l’ambassadrice du Maroc s’était infiltrée dans l’entourage de l’ancienne Haut-Commissaire, Navi Pillay, et pouvait manipuler toutes ses actions et positions concernant l’affaire des violations des droits humains au Sahara Occidental.
    Soutien financier
    L’ambassadrice du Maroc n’a pas hésité à soutenir financièrement Navanethem Pillay et les membres de son bureau, pour la dissuader d’adopter toute action pouvant aller à l’encontre de la volonté du Maroc. Dès lors, Mme Pillay semblait être « très sensible » aux souhaits ou ordres, de ses généreux amis marocains.
    « Je voudrais rappeler la nécessité impérative de virer la somme de 250.000$, au titre de la contribution du Maroc au budget du HCDH, pour 2011, que le Haut Commissaire avait exprimé à deux reprises le souhait de recevoir (mes fax). 
    Ce transfert contribuera à rendre Pillay plus attentive à nos inquiétudes quant au contenu de la contribution de son bureau dans le prochain rapport du secrétaire général de l’ONU sur le Sahara », écrit Omar Hilale dans l’un des câbles diplomatiques adressés à son ministre en janvier 2012 .
    L’ambassadeur du Maroc n’a pas hésité à utiliser des moyens financiers comme un moyen d’arrêter Navi Pillay de payer trop d’ attention aux demandes répétées de son représentant à New York, Evan Simonovic, et même par Christopher Ross. Les deux diplomates ayant tenté en vain de la convaincre de se rendre au Sahara occidental.
    Les Pions : Kompass et Ndiaye
    La mission marocaine n’a pas seulement utilisé de l’argent, versé sous forme de dons au Conseil. L’ambassadeur du Maroc révèle dans ses messages à ses supérieurs qu’il a réussi à recruter de « très bons amis » au sein du personnel de Mme Pillay. Les deux principaux « amis » du Maroc ne sont que le suédois Anders Kompass, directeur des opérations sur le terrain, et le sénégalais Bacre Waly Ndiaye, directeur des procédures spéciales. 
    Selon Omar Hilale, les deux hommes sont plus que de simples amis. Ils ont fait preuve d’un zèle sans limite pour servir les plans marocains et les manipulations au sein du Conseil des droits de l’homme contre toute tentative ou opportunité d’améliorer les droits de l’homme au Sahara occidental.
    « Grâce à la stratégie suivie par cette Mission (la Marocaine) pour enfermer l’entourage de Pillay, tous les hauts fonctionnaires du Haut-Commissariat à Genève se plient aux préoccupations marocaines. Cependant, la faiblesse de Mme Pillay face à Simonovic est la talon d’Achille de notre stratégie. »
    Pire, dans d’autres câbles de l’ambassadeur du Maroc, on découvre comment il a réussi à obtenir des informations cruciales de ses informateurs, Kompass et Ndiaye, deux pions qui n’hésitent pas à apporter à leur ami marocain des informations secrètes à sa propre ambassade. Par exemple, ils lui ont fourni des informations cruciales sur une rencontre entre Christophe Ross et Navanethem Pillay, l’Envoyé personnel du Secrétaire général au Sahara occidental ayant apparemment tenté de convaincre le Haut-Commissaire de visiter le territoire occupé. 
    Autre exemple, révélé par les câbles, celui de la réunion des conspirateurs consacrée à discuter de la visite que le président sahraoui Mohamed Abdelaziz s’apprêtait à effectuer au Conseil des droits de l’homme, en mai 2013, pour rencontrer Navanethem Pillay. Dans les deux cas, l’Ambassadeur et ses deux amis ont manœuvré ensemble pour limiter l’impact de ces deux visites et ont influencé Pillay pour qu’elle ne réagisse pas positivement aux demandes de ses deux invités. Les deux Pions suggéraient même à leur ami marocain des idées et des arguments à utiliser pour convaincre Pillay.
    Neutraliser et discréditer
    Les documents révèlent aussi comment les « amis » du Maroc au Conseil des droits de l’homme ont réussi à neutraliser tous les fonctionnaires honnêtes, qui tentent de faire honorablement leur devoir, comme le Tunisien Frej Fennish, chef du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Section au HCDH. Ce dernier était considéré par Omar Hilale comme un ennemi des intérêts du Maroc. Le Tunisien a apparemment souffert d’une campagne secrète menée par l’ambassade du Maroc et ses « amis » pour le discréditer devant Pillay et donc le neutraliser.
    Kompass et Ndiaye, ont également usé de leur autorité pour conseiller et agir au sein du Conseil pour discréditer le Polisario et entraver toute possibilité de soutien à l’élargissement du mandat de la MINURSO pour contenir la protection des droits humains.
    Par conséquent, les deux pions – et d’autres fonctionnaires qui n’ont pas été cités par Hilale dans ses messages – ont influencé Navanethem Pillay dans toutes ses décisions suivant les instructions directes de l’ambassade du Maroc.
    Ils ont agi par exemple pour dissuader Pillay d’entreprendre une visite au Sahara occidental en 2014. Ils ont assuré que la contribution du HCDH au rapport du Secrétaire général de l’ONU sur le Sahara occidental, est pleinement en faveur du Maroc. Ils ont fait pression pour empêcher Pillay de faire des « concessions » au président de la République sahraouie, Mohamed Abdelaziz, lors de leur rencontre à Genève le 23 mai 2013. 
    Kompass a en outre insisté pour que Pillay envoie une mission technique au Sahara occidental en mai 2014, sous sa conduite afin de ne pas permettre au Représentant du Bureau de New York, Evan Simonovic, de mener cette mission qu’il a maintes fois convoquée, simplement parce qu’il est considéré par le Maroc comme antipathique.
    Méthodes criminelles
    Ces informations divulguées dangereuses et compromettantes qui portent atteinte à la réputation de l’ancien Haut Commissaire et des deux responsables mentionnés dans cet article, corroborent, une fois de plus, les méthodes déshonorantes et mafieuses utilisées par les représentants de « sa majesté » dans le monde entier. Méthodes établies sur la corruption de certains fonctionnaires des organismes internationaux.
    Le cas du Sénégalais Bacre Waly Ndiaye, directeur des procédures spéciales au HCDH, est révélateur. Il avoua à son ami Hilale son allégeance résolue au Maroc se considérant comme un fervent « croyant et adepte de la confrérie soufie Tijania ». En effet, il avoua à Hilale son « rêve » d’aller à Fès car : « il ne pouvait pas faire le pèlerinage depuis 20 ans. » Une simple formalité pour l’ambassadeur du Maroc, qui a aussitôt demandé à son ministère des Affaires étrangères d’adresser une invitation formelle à M. Bacre Waly Ndiaye, pour réaliser le rêve du fervent croyant.
    Malgré les scandales financiers et la corruption qui ont été révélés grâce à ces fuites de documents (le Maroc n’a pas nié leur authenticité) ; le peuple sahraoui continue de subir des violations systématiques de ses droits fondamentaux. Combien de victimes sahraouies continueront à subir les pires violations commises par le Maroc à cause de la corruption et du manque d’intégrité au sein des organes de l’ONU, censés assurer le respect des droits humains dans le monde ? Le pire est que les responsables de ces complots honteux resteront impunis comme d’habitude. Le Makhzen leur a certainement réservé de confortables années de retraite dans l’une de ses oasis réservés à cela.
    Par : Malainin Lakhal
  • Ma réponse au représentant du Maroc aux Nations unies

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    L’agression de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU qui a exhibé une carte de l’Algérie amputée d’une région de notre pays est un évènement très grave qui mérite une mise au point cinglante.
    Je pense qu’un petit cours d’Histoire s’impose et je rappellerai donc aux représentants de la narco-monarchie grotesque du Maroc ce qu’ils représentent dans l’histoire et ce que nous, les Algériens, avons été dans le passé et ce que nous sommes aujourd’hui. On pourrait, par exemple, commencer en se basant sur un livre très intéressant du Professeur Mafhoud Ferrroukhi « Nos ancêtres les rois numides » qui retrace le parcours de ces grands rois qui ont marqué la civilisation méditerranéenne par leur bravoure et leur culture. Je citerai Syphax qui a régné de 215 à 203 av. J.C. et dont la vie a été retracée par Tite-Live, je citerai aussi Massinissa, Micipsa, Gulussa, Mastanabal, Hiempsal Ier, Adherbal, Jugurtha, Gauda, Hiarbas, Hiempsal II, Juba Ier… 
    Je conseille cet ouvrage basé sur des faits scientifiques à tous les Algériens. Nous connaissons bien le charlatanisme du Makhzen marocain et ses mensonges. L’ambassadeur marocain ignore probablement que ces grands rois frappaient monnaie deux siècles avant J.C. et possédaient une armée, c’est-à-dire que nous étions déjà un Etat. 
    Faut-il rappeler que l’Algérie est la terre de l’homme premier comme le prouve la découverte récente qui a été faite à Aïn Boucherit près de Sétif ? Des archéologues ont en effet découvert des outils en pierre taillée remontant à 2,4 millions d’années, ce qui remet en question les origines de l’humanité en Afrique de l’est.
    Et je ne parlerai pas des peintures rupestres de Tassili dans le Hoggar qui datent de 10.000 ans. Personnellement, j’aurais aimé une réponse plus forte de la part du gouvernement algérien devant cette grave attaque du Maroc via son ambassadeur à l’ONU, à savoir l’expulsion de l’ambassadeur marocain en Algérie, la rupture des relations diplomatiques avec ce pays et le renvoi de tous les Marocains sans papiers qui vivent en Algérie, qui travaillent chez nous et qui envoient l’argent au Maroc. Le chiffre dépasse les 850.000 ressortissants marocains et parmi cette immigration, on trouve de nombreux agents du Makhzen. 
    Bien que nous fassions confiance à nos services de sécurité qui gèrent au mieux ce flux migratoire avec tout ce qu’il représente comme danger sécuritaire, nous réclamons le départ de tous les Marocains sans papiers, en conformité avec le droit international, vu que ce pays agit comme un ennemi. 
    D’ailleurs, nous n’oublions pas la déclaration du consul marocain à Oran qui a déclaré que l’Algérie était un pays ennemi. Nous subissons une véritable guerre à tous les niveaux de la part de ce voisin qui ne lésine sur aucun moyen pour nuire à l’Algérie en soutenant les organisations terroristes du MAK et de Rachad, comme il a soutenu dans les années 1990 les terroristes du GIA.
    Depuis Jugurtha qui a été trahi par Bocchus jusqu’au fameux détournement de l’avion du FLN dans lequel le roi du Maroc a joué un rôle prépondérant, en passant par la trahison de l’émir Abdelkader par un sultan de pacotille, nous avons subi tellement de trahisons de ce pays que nous n’arrivons plus à les compter. Néanmoins, venir aujourd’hui jouer le porte-parole du MAK à l’ONU, cela dépasse tous les entendements. 
    Nous rappelons que le MAK ne représente même pas 0,5 % de la population de la Kabylie et qu’il ne pourrait pas organiser une manifestation où il y aurait au moins 5.000 personnes. L’organisation terroriste du MAK comme celle de Rachad, toutes deux soutenues et financées par le Makhzen, ne représentent rien pour le peuple algérien. 
    Donc, avant d’ouvrir vos clapets, faites vos ablutions et rincez-vous la bouche plusieurs fois avant de parler de la République algérienne démocratique et populaire qui est née d’une révolution et qui a donné une leçon de courage à l’humanité entière. Le Maroc, quant à lui, est une entité élaborée par le général français Lyautey qui a créé votre drapeau et votre hymne national.
    Au moment où le peuple algérien et sa glorieuse ALN arrachaient notre indépendance au prix du sang, les Marocains se prosternaient devant les Espagnols et les Français, acceptant d’être ligotés par les accords d’Aix-les-Bains qui précisent que, par ces accords, le Maroc accède au « statut d’État indépendant, uni à la France par les liens permanents d’une interdépendance librement consentie et définie ». Cette phrase se passe de commentaire. 
    Les Espagnols, quant à eux, occupent toutes les îles et le littoral du Maroc. Libérez d’abord votre pays avant d’exhiber une carte mensongère de l’Algérie! J’ai lu et cherché en vain, je n’ai trouvé que du vent à propos du Maroc. C’est un pays construit sur le mensonge, le pillage, l’oppression et le sang du peuple sahraoui. Son obséquiosité envers les Espagnols et les Français et maintenant Israël est particulièrement répugnante. 
    Ce royaume est devenu la plaque tournante de la pédophilie, de la prostitution et du trafic de drogue. Si nous, les Algériens, avons connu une longue histoire avec des personnages épiques, aucun de ceux qui ont marqué l’histoire de l’Afrique du nord n’est né au Maroc.
    Généralement, ils provenaient d’Algérie. Je prends quelques exemples : Tariq ibn Ziyad, la reine Dihya, Koceïla, sans parler de mes ancêtres les Almohades et du roi Abdelmoumen. Historiquement parlant, le Maroc n’a laissé aucune trace dans le passé à part deux entités microscopiques : les sultanats de Fès et de Marrakech. 
    Nous, nous avions un Etat. Le royaume de Numidie sous Massinissa en 202 av. J.C. avait pratiquement les mêmes frontières que l’Algérie actuelle. Le Maroc ? Il n’existait pas. Je conseille aux Marocains d’arrêter de fumer leur shit et de cesser de prendre leurs rêves pour des réalités. Ce n’est pas parce que vous avez placé un agent du Makhzen au Parlement algérien que vous avez les clés de l’Algérie. 
    L’Algérie est forte par son armée, son peuple et aussi par ses alliances stratégiques avec la Russie et la Chine. Sur le plan militaire, nous pouvons balayer le Maroc en moins de temps qu’il ne faut pour le dire. Ce bref tour d’horizon pour témoigner que l’Algérie est plus grande et plus puissante que vous et je suis fier d’appartenir à un pays à l’Histoire glorieuse. Et ce ne sont pas les croassements de l’ambassadeur d’un pays insignifiant qui vont changer quoi que ce soit à cette histoire. 
    Tous les Algériens savent que le fait que nous ayons une grande armée vous dérange au plus haut point, vous et vos maîtres français, israéliens, etc. Sachez que l’Algérie résistera à toutes vos manœuvres et à vos attaques comme elle a résisté pendant des milliers d’années. Rien ni personne ne l’ébranlera.
    Mohsen Abdelmoumen
  • Algérie-Maroc : Omar Hilale récidive sur la Kabylie

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    Décidément le Makhzen ne veut pas comprendre. Ou du moins n’a pas la capacité de comprendre. à entendre les déclarations de son ambassadeur à l’ONU, il est évident que la cause de cet entêtement est dû à des problèmes psychiques.

    Et pour cause, moins d’une semaine après la décision d’Alger de rompre les relations diplomatiques avec Rabat, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU est revenu à la charge sur la Kabylie. Le Maroc poursuit ainsi sa politique de haine envers l’Algérie et qui veut déstabiliser le pays d’un million et demi de Chahids.

    Omar Hilale, qui est à l’origine de la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le royaume, a de nouveau apporté le soutien du royaume au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui a été classé en mai comme « organisation terroriste » par les autorités algériennes. Il a accusé l’Algérie, qui soutient le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, d’« oublier qu’il y a des populations dans son propre pays qui réclament de pouvoir bénéficier de ce même droit à l’autodétermination ».

    Omar Hilale s’exprimait lundi lors du séminaire du Comité spécial de la décolonisation des caraïbes en Dominique, selon le compte rendu de l’agence officielle marocaine de presse. L’ambassadeur du Maroc à l’ONU répondait à son homologue algérien Smail Mimouni, qui lui a rappelé vendredi lors de la même réunion que la question de la décolonisation du Sahara occidental a « été et demeure inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU, depuis 1963 ».

    Ce n’est pas la première fois que Hilale apporte publiquement le soutien du Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Le 14 juillet, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a remis aux États membres du mouvement des Non-alignés une note dans laquelle il proclamait le soutien de son pays au droit à l’autodétermination du « vaillant peuple Kabyle ».

    L’Algérie a réagi vendredi 16 juillet en condamnant une « dérive dangereuse » et demandé des explications au Maroc. « Un diplomate marocain a fait des déclarations graves, suite à quoi nous avons convoqué notre ambassadeur à Rabat pour consultation, et avons avisé d’aller plus loin, mais aucune réaction n’a émané du Maroc », a déploré le Président Abdelmadjid Tebboune, dimanche 8 août, en réponse à la « main tendue » du roi du Maroc.

    Les Contradictions du discours marocain

    Dans son discours du samedi 31 juillet, le Roi du Maroc, Mohamed VI, a complètement ignoré la demande d’Alger. Au lieu de fournir des explications sur l’appel à la partition de l’Algérie, lancé par son ambassadeur à l’ONU, il a réitéré sa demande pour la réouverture des frontières entre les deux pays, et lancé un appel au Président algérien pour l’établissement de relations « sereines » et « fraternelles » entre les deux pays. Son appel sera qualifié de « prétendue main tendue » par Alger.

    Il a fallu attendre jeudi 26 août, soit deux jours après l’annonce de la rupture des relations entre les deux pays, pour que le chef du gouvernement marocain, Saad Edin El Othmani, évoque la question. Sa réponse illustre la dualité du discours marocain à l’égard de l’Algérie.

    Dans un entretien à Hespress, El-Othmani s’est désolidarisé de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, en affirmant que la note verbale présentée par ce dernier « n’était pas une position politique, mais une réaction dialectique ».

    Moins d’une semaine plus tard, le même Omar Hilale a récidivé, en réclamant la présence du MAK aux réunions du Comité spécial de la décolonisation.

    L. B.

    PAR LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 02/09/2021

  • Algérie – Maroc : La décision de rupture est sans appel

    Algérie – Maroc : La décision de rupture est sans appel

    Algérie, Maroc, #Algérie, #Maroc, MAK, Kabylie, Omar Hilale,

    Le Royaume marocain, qui a constaté à ses dépens avoir perdu sur tous les plans du fait de la rupture des relations diplomatiques décidées par l’Algérie le 24 août dernier, tente par canaux médiatiques de faire revenir à Alger sa décision souveraine. Le Maroc peut toujours courir…

    À entendre récemment parler le chef du gouvernement marocain, Saad Eddine El-Othmani, il y avait à se demander sur les autorités marocaines n’avaient pas réellement appréhendé le degré de gravité de leur attitude belliqueuse à l’égard du voisin qui a poussé Alger à rompre définitivement avec Rabat. Faut-il le leur rappeler encore une fois ?

    Ainsi, dans une déclaration faite au site de l’agence russe « Sputnik », une source diplomatique algérienne qui a requis l’anonymat a affirmé que l’Algérie considère « clos » le dossier de la rupture des relations avec le Maroc. Ceci, comme décision prise sur une « situation antérieure » dont le Maroc s’est rendu responsable et est témoin de ce passif.

    Cette source diplomatique de haut rang a défendu la décision de l’Algérie, qu’il a qualifiée d’ « appropriée » eu égard aux « violations continues » par le Maroc des « obligations fondamentales » qui régissent les relations entre les deux pays. En conséquence, l’Algérie rejette fermement, ajoute la même source, toute entreprise de « médiation internationale » visant « à combler le fossé séparant les deux voisins, soulignant que les Algériens « ne sont pas prêts à répéter le scénario de juillet 1988 », lequel a permis aux deux pays de rétablir leurs relations après la rupture de 1976.

    Pour le même diplomate algérien, à propos de la médiation, « l’idée sur laquelle se fonde la médiation méconnaît la responsabilité du Maroc dans l’état des relations entre les deux pays, et occulte l’étendue des dommages politiques et moraux causés par les faits et méfaits soutenus par divers milieux marocains ».

    D’autre part, la même source diplomatique a exprimé son étonnement devant l’ « incohérence » des déclarations officielles du Maroc après la décision de rompre les relations diplomatiques, déclarant : « Le Premier ministre marocain a justifié l’échec du représentant du Royaume aux Nations unies avec une position officieuse, mais il l’a répétée le 30 août dernier lors de la réunion du Comité spécial sur la décolonisation », « déclarant son soutien public à l’organisation terroriste « MAK ».

    Des déclarations, cite cette source, qui confirment une fois de plus l’adhésion du roi du Maroc Mohammed 6 à la logique d’hostilité contre l’Algérie, et qui contrastent avec les fausses justifications faites par la diplomatie marocaine. »

    Farouk Bellili

    Le Courrier d’Algérie, 05/09/2021

  • Algérie-Maroc : Le feuilleton noir

    Algérie-Maroc : Le feuilleton noir

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, MAK, Kabylie, Omar Hilale, Rachad,

    Les deux poids lourds du Maghreb, l’Algérie et le Maroc, entretiennent depuis des décennies des relations difficiles en raison de l’épineux dossier du Sahara occidental, seul territoire du continent africain dont le statut post-colonial reste en suspens.

    Le conflit du Sahara occidental oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Rabat, qui contrôle près de 80% du territoire, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.

    Rupture : Le 7 mars 1976, Rabat rompt ses relations diplomatiques avec l’Algérie après la reconnaissance par Alger de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), autoproclamée par le Front Polisario. Dès 1963, une « guerre des sables » avait opposé les deux voisins après plusieurs incidents frontaliers et leurs relations s’étaient gravement détériorées avec la « Marche verte » de 350.000 Marocains en direction du Sahara occidental en 1975.

    – Accord sur une libre circulation

    Le 26 février 1983, le roi Hassan II et le président algérien Chadli Bendjedid se retrouvent en tête-à-tête à la frontière. En avril, la libre circulation est rétablie pour les résidents des deux pays et, en mai, un accord sur la libre circulation progressive des personnes et des biens ainsi que l’ouverture des lignes aériennes et ferroviaires est signé.

    – Reprise des relations

    Le 11 juillet 1987, le ministre algérien des Affaires étrangères rencontre Hassan II. Le 22 novembre, c’est au tour du chef de la diplomatie marocaine de se rendre à Alger. Le 16 mai 1988, Alger et Rabat annoncent la reprise de leurs relations diplomatiques. Le 5 juin, leurs frontières respectives sont officiellement rouvertes. Le 7 juin, Hassan II effectue sa première visite à Alger depuis 15 ans, où il participe à un sommet arabe extraordinaire. Début février 1989, la visite du président Bendjedid à Ifrane, la première d’un chef d’Etat algérien au Maroc depuis 1972, scelle la réconciliation. Un accord est conclu pour un projet de gazoduc devant relier l’Algérie à l’Europe, à travers le Maroc. En juin 1992, la promulgation par Rabat de la convention de juin 1972 met fin aux problèmes frontaliers à l’origine de la « guerre des sables ».

    – Fermeture des frontières

    Mais, le 16 août 1994, les déclarations du président algérien Liamine Zeroual selon lesquelles il reste en Afrique « un pays illégalement occupé » -allusion au Sahara occidental- sont très mal perçues à Rabat. Le 26 août, le Maroc instaure un visa d’entrée pour les Algériens après l’attaque d’un hôtel de Marrakech où deux touristes espagnols ont été tués par des islamistes franco-maghrébins. Rabat accuse des services de sécurité algériens d’être derrière l’attentat. L’Algérie ferme sa frontière avec le Maroc. Le 25 juillet 1999, le président Abdelaziz Bouteflika assiste aux obsèques de Hassan II à Rabat. Mais ce début de réconciliation est brutalement freiné le 15 août après un massacre qui fait 29 morts dans le sud-ouest algérien. Bouteflika accuse le Maroc de faciliter l’infiltration d’islamistes armés.

    – Léger dégel

    En mars 2005, une série de rencontres entre le président Bouteflika et Mohammed VI marque un « dégel ». En juillet 2011, le roi se prononce pour la réouverture des frontières terrestres et une normalisation des relations. M. Bouteflika affirme quelques mois plus tard sa volonté d’oeuvrer au « raffermissement » des relations « au mieux » des intérêts des deux pays. En décembre 2019, Mohammed VI appelle à ouvrir une « nouvelle page » dans un message de félicitations au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    Normalisation Israël-Maroc

    En décembre 2020, l’Algérie dénonce des « manoeuvres étrangères » visant à la déstabiliser et pointe du doigt Israël après la reconnaissance par les Etats-Unis de la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, en contrepartie d’une normalisation des relations de Rabat avec l’Etat hébreu. « Le conflit du Sahara occidental est une question de décolonisation qui ne peut être résolue qu’à travers l’application du droit international », réaffirme Alger.

    – Nouvelles tensions

    Le 18 juillet 2021, Alger rappelle son ambassadeur à Rabat pour « consultations ». Un diplomate marocain a exprimé son soutien au séparatisme kabyle, en réaction à l’appui apporté par Alger aux indépendantistes sahraouis. Une ligne rouge pour Alger qui s’oppose à toute velléité indépendantiste de la Kabylie, région berbérophone du nord-est de l’Algérie. Le 31 juillet, à l’occasion de la fête du Trône, Mohammed VI déplore les « tensions » avec l’Algérie, réitérant son appel à rouvrir les frontières terrestres. Le 18 août, Alger annonce « revoir » ses relations avec le Maroc, accusé d’être impliqué dans les incendies meurtriers qui ont ravagé le nord du pays. –

    Nouvelle rupture

    Le 24, le ministre algérien des Affaires étrangères annonce la rupture des relations diplomatiques avec le Maroc, en raison « d’actions hostiles » du royaume.(AFP)

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    Réaction du Maroc suite à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques

    Le Maroc, via son ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a réagi, hier dans la soirée, à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le voisin de l’ouest.

    « Le royaume du Maroc a pris note de la décision unilatérale des autorités algériennes, de rompre, à partir de ce jour, les relations diplomatiques avec le Maroc », indique le ministère des Affaires étrangères.

    « Le Maroc regrette cette décision complètement injustifiée mais attendue – au regard de la logique d’escalade constatée ces dernières semaines – ainsi que son impact sur le peuple algérien », poursuit la même source, rejetant « catégoriquement les prétextes fallacieux, voire absurdes, qui la sous-tendent ».

    « Quant à lui, le royaume du Maroc restera un partenaire crédible et loyal pour le peuple algérien et continuera d’agir, avec sagesse et responsabilité, pour le développement de relations intermaghrébines saines et fructueuses », conclut le communiqué marocain.

    Pour rappel, L’Algérie a décidé de rompre les relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc à partir de mardi 24 août, a déclaré le ministre algérien des affaires étrangères Ramtane Lamamra, lors d’une conférence de presse.

    Le ministre a expliqué les raisons de cette décision en affirmant que « l’histoire avait montré que le Royaume du Maroc n’a jamais cessé de mener des actions hostiles à l’encontre de l’Algérie ». 

    « Les services de sécurité et la propagande marocains mènent une guerre ignoble contre l’Algérie, son peuple et ses dirigeants », a-t-il accusé, promettant toutefois que cette décision « ne touchera pas les citoyens des deux pays » et que « les affaires consulaires travailleront normalement ».

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    Le gaz algérien vers l’Europe ne transitera plus par le Maroc

    Le ministre de l’énergie Mohamed Arkab a indiqué jeudi que l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel algérien sera assuré à travers le gazoduc Medgaz. Autrement dit le gaz ne transitera plus à travers le territoire marocain.

    S’exprimant lors d’une rencontre avec l’ambassadeur d’Espagne en Algérie, Fernando Moran, Arkab a réitéré « l’engagement total de l’Algérie de couvrir l’ensemble des approvisionnements de l’Espagne en gaz naturel à travers le Medgaz ».

    Un communiqué du ministère de l’énergie précise que lors de cette rencontre, les deux parties ont examiné les relations de coopération entre l’Algérie et l’Espagne dans le domaine de l’énergie, « qualifiées d’excellentes, notamment celles relatives à l’approvisionnement en Gaz Naturel du marché espagnol à partir d’Algérie », souligne le communiqué.

    S’agissant du domaine des hydrocarbures, M. Arkab a rappelé « les efforts déployés par l’Algérie pour garantir la sécurité des approvisionnements en gaz naturel du marché espagnol à travers les importants investissements consentis pour acheminer dans les meilleures conditions le gaz naturel sur ce marché ».

    Lancé en 2011, Medgaz est un gazoduc offshore d’une longueur de 210 km ; il relie la station de compression de Beni-Saf (Aïn Témouchent) jusqu’au port d’Almería en Espagne avec capacité de transport annuelle de 10.2 milliards mètres cubes.

  • Algérie-Maroc : Omar Hilale récidive sur la Kabylie

    Algérie, Maroc, MAK, Kabylie, Omar Hilale, Sahara Occidental, #Algérie, #Maroc,


    Décidément le Makhzen ne veut pas comprendre. Ou du moins n’a pas la capacité de comprendre. à entendre les déclarations de son ambassadeur à l’ONU, il est évident que la cause de cet entêtement est dû à des problèmes psychiques.
    Et pour cause, moins d’une semaine après la décision d’Alger de rompre les relations diplomatiques avec Rabat, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU est revenu à la charge sur la Kabylie. Le Maroc poursuit ainsi sa politique de haine envers l’Algérie et qui veut déstabiliser le pays d’un million et demi de Chahids.
    Omar Hilale, qui est à l’origine de la décision de l’Algérie de rompre ses relations avec le royaume, a de nouveau apporté le soutien du royaume au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), qui a été classé en mai comme « organisation terroriste » par les autorités algériennes. Il a accusé l’Algérie, qui soutient le combat du peuple sahraoui pour son indépendance, d’« oublier qu’il y a des populations dans son propre pays qui réclament de pouvoir bénéficier de ce même droit à l’autodétermination ».
    Omar Hilale s’exprimait lundi lors du séminaire du Comité spécial de la décolonisation des caraïbes en Dominique, selon le compte rendu de l’agence officielle marocaine de presse. L’ambassadeur du Maroc à l’ONU répondait à son homologue algérien Smail Mimouni, qui lui a rappelé vendredi lors de la même réunion que la question de la décolonisation du Sahara occidental a « été et demeure inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale de l’ONU, depuis 1963 ».
    Ce n’est pas la première fois que Hilale apporte publiquement le soutien du Maroc au Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK). Le 14 juillet, l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, a remis aux États membres du mouvement des Non-alignés une note dans laquelle il proclamait le soutien de son pays au droit à l’autodétermination du « vaillant peuple Kabyle ».
    L’Algérie a réagi vendredi 16 juillet en condamnant une « dérive dangereuse » et demandé des explications au Maroc. « Un diplomate marocain a fait des déclarations graves, suite à quoi nous avons convoqué notre ambassadeur à Rabat pour consultation, et avons avisé d’aller plus loin, mais aucune réaction n’a émané du Maroc », a déploré le Président Abdelmadjid Tebboune, dimanche 8 août, en réponse à la « main tendue » du roi du Maroc.
    Les Contradictions du discours marocain
    Dans son discours du samedi 31 juillet, le Roi du Maroc, Mohamed VI, a complètement ignoré la demande d’Alger. Au lieu de fournir des explications sur l’appel à la partition de l’Algérie, lancé par son ambassadeur à l’ONU, il a réitéré sa demande pour la réouverture des frontières entre les deux pays, et lancé un appel au Président algérien pour l’établissement de relations « sereines » et « fraternelles » entre les deux pays. Son appel sera qualifié de « prétendue main tendue » par Alger.
    Il a fallu attendre jeudi 26 août, soit deux jours après l’annonce de la rupture des relations entre les deux pays, pour que le chef du gouvernement marocain, Saad Edin El Othmani, évoque la question. Sa réponse illustre la dualité du discours marocain à l’égard de l’Algérie.
    Dans un entretien à Hespress, El-Othmani s’est désolidarisé de l’ambassadeur du Maroc à l’ONU, en affirmant que la note verbale présentée par ce dernier « n’était pas une position politique, mais une réaction dialectique ».
    Moins d’une semaine plus tard, le même Omar Hilale a récidivé, en réclamant la présence du MAK aux réunions du Comité spécial de la décolonisation.
    L. B.
    PAR LAKHDARI BRAHIM
    Le Midi Libre, 02/09/2021
  • Algérie : La volte- face indécente du Maroc

    Algérie : La volte- face indécente du Maroc

    Algérie, Maroc, #Algérie, #Maroc, Omar Hilale,

    IL SE DÉMARQUE DES DÉCLARATIONS DE SON AMBASSADEUR À L’ONU SUR LA KABYLIE La volte- face indécente du Maroc

    Faut-il prendre au sérieux la récente sortie du gouvernement marocain à propos de la rupture des relations diplomatiques décidée par l’Algérie ? Désormais, le Maroc fait peu cas voire foule au pied toutes les règles diplomatiques. À tel titre qu’il se laisse emporté aveuglement par sa politique aventureuse qui plus est menée dans le flou et la débandade totale.

    A peine le Royaume sort de l’éprouvant discours de Mohammed VI alternant entre positions incohérentes, provocations à l’égard de l’Algérie et mensonges à l’adresse de son peuple, son chef du gouvernement viendra noircir le tableau.

    Ainsi, dans un entretien accordé jeudi du journal électronique local « Hespress », l’islamiste Saad Eddine El Othmani fait son mea-culpa et opère un virage à 180 degrés. Autrement, des déclarations gouvernementales qui expriment à elles seules la débandade dans laquelle se retrouve le Royaume.

    Jugeons-nous de cette ambivalence dans le propos. En effet, pour le chef du gouvernement, la déclaration de l’ambassadeur Omar Hilale à l’ONU à propos de la Kabylie était une « réaction de protestation » et non de « position politique de l’État marocain », estime El Othmani, pour qui encore, « le discours du roi Mohammed VI est venu » seulement, « mettre les points sur les ‘’I’’ ».

    El Othmani est-il frappé à ce point de cécité pour ne pas savoir qu’il doit tenir des propos à la hauteur de la décision de rupture des relations prise par l’Algérie ? Tente-t-il par-là leurrer son peuple qui, tout comme son frère algérien, regrette la politique aveugle du Royaume qui lui a valu une fracture de ses relations avec l’Algérie ?

    On peut poser mille et une questions sur la sortie assommante d’El Othmani. Car, non seulement elle souffre d’un intenable retard de timing, mais surtout elle est nulle et non avenue sur le plan diplomatique. Et pour cause, pour ne citer que la dernière, depuis la provocation de l’ambassadeur marocain à l’ONU à propos d’un prétendu droit de la Kabylie à l’autodétermination de l’eau a coulé sous les ponts. Autrement, le Maroc n’a pas fait écho au message d’interpellation de la diplomatie à ce sujet.

    L’Algérie aurait pu, peut-être, prendre acte de la déclaration d’El Othmani en temps voulu, mais faut-il encore qu’elle soit assumé en haut lieu, c’est-à-dire, par le palais de Rabat.

    Pis encore, le chef du gouvernement islamiste regrette le fait que l’Algérie ait pris la décision, du reste juste et souveraine, de rompre ses relations avec son voisin. « Malheureusement, nous regrettons la réaction de l’Algérie dont nous nous sommes attendus à ce qu’elle fasse le choix de l’apaisement et de la réconciliation dans les relations (maroco-algériennes, ndlr) », a-t-il indiqué, comme pour rectifier le tir ?

    Des déclarations viles et indécentes de la part du chef du gouvernement marocain en cette conjoncture particulière.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 28/08/2021

  • Algérie: Un hirak populaire contre… le Maroc

    Le Maroc , ce lointain…proche voisin.

    L’attitude du Makhzen qui prend conseil auprès de ses anciens-nouveaux alliés montre qu’il est loin de connaître cette nature de l’Algérien aux caractéristiques si singulières qui en font un citoyen totalement engagé dès qu’une partie exterieure manifeste sa tentation contre son pays.

    Un acte franc contre l’unité de l’Algérie que l’imprudente diplomatie du makhzen a commis , sans se soucier des conséquences attendues, ne pourra que produire l’effet inverse dans cette Algerie endurcie par tant d’épreuves. Le Maroc se laisse emporter par cette autre dérive pour s’en prendre à ce qui est evidemment plus fort que toutes ses manoeuvres. Et il le sait. Il est hors sujet. L’Algérien n’etant ni sujet ni complément du roi.

    En s’essayant dans ce sale jeu , avec cette maudite carte perdante du MAK , qu’il confond à toute la kabylie , le maroc commet la grave erreur d’ignorer la sociologie et l’histoire de l’Algerie. Les kabyles sont des algeriens , occupant tout le territoire national, sans délimitation de terrain ou de frontières, du sud au Nord et de l’Est à l’Ouest.

    Mieux encore, ils sont à l’unanimité contre toute organisation ou un quelconque plan qui viserait à les soustraire de leur appartenance profondément algérienne. Les kabyles se révolteraient contre leurs propres chefs si ces derniers venaient à promouvoir la moindre idée de séparatisme. Pour preuve, le MAK est réduit à une sombre petite aventure massivement dénoncée par les kabyles eux mêmes.

    Le makhzen aurait dû tirer les leçons de ce hirak algérien où l’union de tout un peuple a été encore une fois prouvée et sans concession .

    Ce que ne semble pas bien apprecier le maroc de Mohamed 6, c’est que l’algerien , en homme libre est un farouche opposant, un etérnel mécontent qui dénonce le pouvoir dans son pays mais qui réagit promptement à toute ingérence étrangére. Surtout quand elle est averée.

    L’opposant d’hier devient un allié féroce du pouvoir en place auquel il joint sa force le temps d’une guerre contre tout ce qui vient de l’etranger.

    Plus que jamais, les calculs et le timing qui ont dû motiver la diplomatie marocaine ont provoqué ce sursaut populaire et cette union de toute une nation. Les algériens font une pause. Ils abandonnent leurs revendications et autres querelles internes pour passer à l’essentiel.

    Le Maroc a réussi enfin à ressouder les enfants de ce pays. Qu’il en soit remercié.

    Karim. A

    Etiquettes : Algérie, Maroc, MAK, Kabylie, Omar Hilale, #Algérie #Maroc

  • Maroc-Algérie: Un dealer de kif s’autoproclame avocat des Kabyles algériens

    Une blague diplomatique: Un dealer de kif s’autoproclame avocat des Kabyles algériens


    Par Omar Chaalal
    La vérité et la justice sont souveraines, car elles seules assurent la grandeur des nations. Emile Zola
    L’histoire reflète la vérité et la diplomatie le sérieux d’une nation. L’histoire classe l’avocat Omar parmi les ignorants et la diplomatie le déclasse dans la case des débiles politiques. Il plaide pour le droit à l’autodétermination de la Kabylie et oublie l’histoire de bled Siba.
    Introduction
    Je commencerai mon propos par le traité de Tanger, lequel fut signé le 10 septembre 1844. Le Makhzen y reconnaissait la présence française en Algérie et cessait tout soutien officiel à l’émir Abd el-Kader déclaré hors-la-loi au Maroc et en Algérie. Dans ce traité, l’article quatre dévoile le vrai visage du Maghzen. Hadj Abdelkader est mis hors la loi sir toute l’étendue du royaume du Maroc, aussi bien qu’en Algérie. Il sera en conséquence poursuivi par les Français sur le territoire de l’Algérie, et par les Marocains sur leur territoire jusqu’à ce qu’il en soit expulsé ou qu’il soit pris par l’une ou l’autre nation. Dans le cas où Abdelkader tomberait aux mains des troupes françaises, le gouvernement de sa Majesté, le roi des Français s’engage à le traiter avec égard et générosité. Dans le cas où il tomberait dans celles des troupes marocaines, sa Majesté le souverain du Maroc s’engage à l’interner dans l’une des villes du littoral ouest jusqu’à ce que les deux gouvernements aient adopté de concert les mesures indispensables pour qu’Abdelkader ne puisse en aucun cas reprendre les armes et troubler de nouveau la tranquillité de l’Algérie et du Maroc. Cet article fut mis à exécution par Moulay Abderrahmane, au printemps de l’année 1847.
    Je suis un Algérien d’origine berbère
    Revenant à l’avocat Omar, je lui dis «Je suis un Algérien d’origine berbère et mon nom de famille m’oblige à vous répondre.
    Pour rafraîchir votre mémoire, si tant est qu’il en existe dans votre petite cervelle, je vous invite à lire un extrait du discours du premier président de la République du Rif, Son Excellence Moulay Mohand. Son Excellence Moulay a réussi à établir une république libre sur une partie du royaume du Makhzen quand son sultan vendu acceptait le protectorat français». Il s’exprimait ainsi «Nous considérons que nous avons le droit, comme toute autre nation, de posséder notre territoire, et nous considérons que le parti colonial espagnol a usurpé et violé nos droits, sans que sa prétention à faire de notre gouvernement rifain un protectorat ne soit fondée. […] Nous voulons nous gouverner par nous-mêmes et préserver entiers nos droits indiscutables». Qui dit mieux ? Un dealer de kif s’est autoproclamé avocat des Kabyles algériens?
    L’histoire de la République Bled Siba
    Pour l’historien Henri Terrasse, la politique du Makhzen a toujours été commandée par l’existence d’un bled El Makhzen et d’un bled Siba. Cela nous conduit à dire que le Maroc comprend deux parties, le Bled El Makhzen et le Bled Siba. La politique coloniale française durant le protectorat a renforcé l’idée de bled Siba et bled Makhzen à partir des oppositions qui existent entre les intérêts du centre et de la marge, référence, Burke II 2013 : 39.
    Situé entre la mer Méditerranée et la rivière Ouergha, le Rif ou bled Siba est délimité à l’est par la rivière Moulouya et à l’ouest par l’océan Atlantique. Dans cet environnement rude, les villes sont rares et les villages sont organisés selon un système tribal qui sert de socle à la vie politique, sociale et économique des Berbères rifains. En dépit du relief tourmenté de la région, les Rifains possèdent une très forte identité dont témoigne leur réticence à toute domination étrangère. Ils refusent catégoriquement la soumission au pouvoir central. Le Rif a depuis longtemps, des problèmes avec l’autorité du pouvoir central du Makhzen. C’est ainsi qu’entre 1921 et 1926, une république rifaine a été proclamée par Mohamed Ben Abdelkrim El Khattabi.
    Qui est Mohammed ben Abd el-Krim al Khatabi ?
    El Khatabi est considéré comme le héros de cette région. Né dans la tribu Beni Ouriaghel en 1882, Mohammed ben Abd el-Krimal Khabati étudie la théologie et les lois coraniques à Fez. Avec le consentement du gouvernement espagnol, il devient Cadi à Melilla. En 1921, son père lui demande de revenir au pays (le Rif) et de lui succéder à la tête de la révolte contre les troupes espagnoles.
    Son statut sacré de Commandeur des croyants, les Français l’avaient prévu. Comme l’Emir Abdelkader en Algérie, Abd el-Krimal Khabati était un homme-charnière dans l’histoire du nationalisme maghrébin. Abdelkrim était un véritable homme d’État, réhaussé d’une grande dignité puisée aux sources de l’Islam. Il ne peut plus s’agir seulement d’interdire le Rif à l’Espagne, mais de remporter un djihad contre le sultan du Maroc, solide allié des Français qui protègent son statut sacré de Commandeur des croyants. Puisque vous ignorez l’histoire de votre Makhzen, je vais être plus clair avec vous monsieur l’ambassadeur, je vous renvoie aux paroles du Général Lyautey qui remet votre Makhzen à sa valeur réelle: «Abdelkrim est considéré ouvertement comme le seul et unique sultan du Maroc depuis Abdelaziz, vu que Moulay Hafid a vendu le pays à la France par le traité du Protectorat et que Moulay Youssef est seulement un fantoche entre mes mains». C’est honteux mais c’est l’amère vérité. Qui dit mieux ? Hilale s’est autoproclamé avocat des Kabyles algériens.
    Bled Siba entre 1959 et 1958

    Je vous rappelle, qu’en 1958 et 1959, deux ans après l’indépendance du Maroc (1956), les Rifains continuaient à avoir des revendications, en particulier concernant la reconnaissance de leur spécificité culturelle. Ils sont en effet des Amazighs (Berbères), ils ont une culture et une langue qui leur sont propres. En 1959, la riposte du Makhzen a été très dure. Selon certains historiens comme Mohamed Ameziane, on parle de milliers de morts, de centaines de femmes violées et beaucoup d’exilés. Je vous informe qu’une partie de la famille de Mohamed Ameziane vit toujours en Algérie à la suite de ces évènements. Qui dit mieux à monsieur Omar Hilale qui s’est autoproclamé avocat des Kabyles algériens.
    Selon le chercheur marocain Hsain Ilahiane, les révoltes de 1958-1959 ont été aggravées par la fermeture de la frontière algérienne à la migration rifaine. La fermeture de nos frontières conduit au chômage et vous causent des problèmes. Je vous demande de tourner sept fois votre langue dans votre bouche avant de parler d’un pays qui vous nourrit. Qui dit mieux à monsieur Omar Hilale qui s’est autoproclamé avocat des Kabyles algériens.
    L’image actuelle de Bled El Makhzen

    Monsieur Omar Hilale, je sais que vous n’avez pas lu le rapport du journaliste français Pierre Puchot «Au Maroc, on te traite comme un insecte». Dans ce rapport, j’ai vu que votre éducation et votre système de santé sont très en retard.
    Je vous invite à lire les dires de madame Samira T, une enseignante et les constatations d’Othmane Boumaalif, médecin généraliste.
    Samira T., 30 ans, enseignante dans un collège public nous déclare «Le Maroc, c’est simple : il n’y a rien à faire, la galère est partout, même pour retirer le moindre papier administratif… On te traite comme un insecte». Elle continue «j’ai enseigné quatre ans dans un environnement difficile, à Fnideq, une ville très conservatrice d’où sont partis beaucoup d’hommes ayant rejoint l’Organisation de l’État islamique. Mors de ma mutation à Tanger, je pensais que mon quotidien allait s’améliorer. Mais non, au contraire, ça a été le vrai début de l’enfer». Dix-huit mois d’une dépression traitée aux anxiolytiques, dont la jeune femme se remet à peine. Pourtant, le quartier n’est pas spécialement pauvre. Les élèves ont presque tous des tablettes. Mais les conditions d’enseignement sont insupportables. «J’ai grandi dans un village perdu, dépourvu de tout. Mais au moins, avec l’école publique, on avait une chance de s’en sortir. Aujourd’hui, le niveau est très bas».
    «Au Maroc, c’est simple : c’est tout un système de santé qu’il faudrait créer», remarque Othmane Boumaalif. À 38 ans, ce médecin généraliste appartient à la génération des militants du mouvement dit «du 20-Février», apparu en 2011 dans le sillage des révoltes populaires en Tunisie et en Égypte. Il préside Anfass (« souffles » en arabe) démocratique, une association qui produit régulièrement des notes sur l’économie et la société. «Le problème est structurel, nous n’avons pas de première ligne, le médecin traitant qui ausculte puis oriente le patient selon sa pathologie. Au Maroc, le patient va soit chez le médecin, s’il obtient un rendez-vous avant six mois, soit au centre hospitalier universitaire [CHU], quand il existe, soit au dispensaire… C’est le chaos total, et les gens ont souvent recours à l’automédication». Que pense-t-il des établissements flambant neufs construits en partenariat avec les États du Golfe? «On bâtit une poignée d’hôpitaux-vitrines, très bien équipés. Mais personne ne peut se les payer ! À côté, le Maroc demeure un gigantesque désert médical, d’autant que beaucoup de nos praticiens émigrent en Allemagne, où leur diplôme est désormais reconnu». Qui dit mieux? Hilale s’est autoproclamé avocat des Kabyles algériens.
    Le Podcast Journal, 28/07/2021
    Etiquettes : Maroc, Algérie, Rif, Kabylie, Omar Hilale, Abdelkrim El Khattabi, #Maroc #Algérie #Kabylie #Rif