Étiquette : Omar Hilale

  • L’ambassadeur Omar Hilale manipulé par un fonctionnaire onusien

    Tags : Maroc, HCR, Omar Hilale, Genève, Athar Khan, Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental,

    Omar Hilale, qui se faisait passer par le grand manipulateur était en réalité manipulé par Sultan Athar Khan, le Chef du Cabinet du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés.

    Athar Khan aspirait au poste d’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental. Pour réaliser ses desseins, il comptait utiliser la diplomatie marocaine à travers l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, qui représente actuellement son pays auprès des Nations Unies à New York.

    Il faisait semblant de se livrer à des « confidences amicales » en apportant des informations qui n’étaient que des grossiers mensonges à l’instar de ce qu’il a raconté sur Mhamed Khadad, le coordinateur du Polisario avec la MINURSO. C’est lui qui a qualifié M. Ross d’alcoolique.

    Hilale a mordu l’hameçon et a proposé que le Maroc recommande Khan pour succéder M. Christopher Ross, le diplomate américain en charge du dossier du Sahara Occidental à l’ONU.

    En effet, dans une de ses correspondances, Omar Hilale rapporte que « M. Athar Sultan Khan, Chef de Cabinet de M. Antonio Guterres, Haut Commissaire pour les Réfugiés, a regretté d’avoir décliné l’offre d’occuper le poste de Représentant Spécial. M. Khan reste, toutefois, intéressé par le poste et serait disposé à l’occuper, au cas où la proposition du SG de l’ONU au sujet de Wolfgang ne serait pas acceptée par le Maroc ».

    Hilale ajoute que « M.Khan a exprimé à son entourage sa difficulté à faire part, au DPKO; de son intérêt pour ce poste, après l’avoir décliné ». Des propos truffés de contradictions.

    « De l’avis de cette mission, la nomination de M; Atha Khan; serait bénéfique pour notre pays, car il a donné, durant ces dernières années au HCR; d’énormes gages de sympathie à l’égard du Maroc et une profonde compréhension de la complexité et la sensibilité de l’affaire du Sahara », indique-t-il.
    « Dans ce contexte, conclue-t-il, et au cas où il serait intéressé par M. Khan, notre pays pourrait; afin de ne pas éveiller les soupçons de Ross; le Polisario voire même le DPKO, demander à Paris de relancer sa nomination ».

    #Maroc #HCR #Sahara_Occidental #Athar Khan #Omar_Hilale

  • Maroc-Algérie : Les lumières et les ombres

    Quelles que soient les jongleries de façades, les intentions de la monarchie marocaine sont suffisamment claires. Preuve en est. La déclaration du représentant du royaume aux Nations unies dans laquelle le Maroc apporte de manière officielle son soutien à un prétendu « droit à l’autodétermination du peuple kabyle « . Cette dérive relève d’un stratagème élaboré, cohérent visant à nuire à l’unité nationale. La déclaration du diplomate marocain n’est pas inhérente à un cavalier seul mais suit un agenda concédé où se mêlent des forces sionistes et impérialistes qui ciblent toujours la stabilité de l’Algérie. Le Maroc en s’associant à ces forces dévoile chaque jour son penchant pour regarder l’Algérie comme son ennemi stratégique exclusif. Un constat et une vérité qui sont d’actualités. En effet, depuis la normalisation des relations entre le Maroc et Israël, le voisin de l’Ouest déploie et développe un espace permettant à l’Etat hébreu de regagner le terrain perdu au Maghreb et en Afrique. Le Maroc est devenu un tout petit cheval de Troie conduit par des puissances étrangères. Donc un  » cow-boy  » utilisé pour en prendre d’autres pays au lasso et de les offrir aux grandes puissances.

    Il y a urgence à être mieux informé sur les rapports israélo-marocains au moment où la situation sécuritaire régionale est des plus complexes et des plus fragiles. Ces rapports sont fondés depuis de longues années sur des relations solides et pas conjoncturelles basées sur l’identité idéologique, les intérêts politiques et économiques et par une stratégie commune à l’égard à la fois de l’Algérie, des pays africains et arabes. Un contentieux subsiste entre l’Algérie, et le Maroc au sujet de la colonisation du Sahara occidental, s’ajoutant à la nature évidemment très différente des régimes politiques. Un contentieux sur le respect et l’application du droit international, que le Maroc s’entête à résoudre comme voulu par l’Etat algérien dans le cadre des résolutions pertinentes des Nations unies et du Conseil de sécurité à savoir l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui.
    A quelles fâcheuses illusions ou à quelles manœuvres malveillantes se livre donc le Makhzen qui cherche à donner une image déformée de l’Algérie, de son peuple, de son Etat et de ses institutions ? Tout, en effet, n’est pas idyllique entre Alger et Rabat, et ce serait mal faire que de vouloir accréditer le contraire, ou de tenter d’éluder la question. En osant s’ingérer dans les affaires internes de l’Algérie, le Makhzen qui n’a pas songé de dissimuler son soutien à un mouvement terroriste, séparatiste et à la solde des ennemis du pays démontre par l’occasion, son vouloir et son empressement à porter atteinte à l’unité nationale procédant ainsi plus de rancunes et d’ambitions de comploter que de volontés politiques réelles de bon voisinage.
    Brutalement isolé politiquement sur la scène internationale, le palais royal tente un dernier  » assaut  » en mettant en ligne cette soi-disant « autodétermination du peuple kabyle » pour faire oublier l’occupation du Sahara occidental qui persiste depuis plus de quatre décennies et où le Maroc subit des déboires militaires, politiques et psychologiques. La nature même du régime monarchique du Maroc, ses composantes, et la profondeur de ses racines coloniales sont autant d’éléments qui l’encouragent à intensifier ses méthodes les plus répressives, à développer ses politiques annexionnistes et maintenir la région du Maghreb à une pression permanente. Pour le moment, c’est surtout l’offensive contre l’Algérie qui est visible se poursuit, se développe avec un élan sans cesse renouvelé. Comme le prouve ce soutien officiel au MAK et à ses visées séparatistes. Peut-on croire un seul instant que la complicité et la collusion du Makhzen avec ce mouvement terroriste ne soient pas aussi bien synchronisées aussi totalement orchestrées qu’avec certaines capitales occidentales dont Tel-Aviv et Paris.
    B. C.
    Le Maghreb, 20/07/2021
    Etiquettes : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Kabylie, Omar Hilale,
  • Algérie-Maroc: Fuite en avant et aventurisme du Makhzen !

    Après la reconnaissance de son ingérence dans les affaires souveraines de l’Algérie et son action future contre l’unité de son territoire : Fuite en avant et aventurisme du Makhzen !

    par Noureddine Khelassi

    Provocation, escalade, hostilité, ingérence, aventurisme, irresponsabilité. Tels sont les principaux mots-clés du dernier épisode fiévreux de la traditionnelle stratégie de la tension adoptée par le Maroc à l’égard de l’Algérie. Cette ultime séquence est illustrée par la nouvelle posture officielle de l’olibrius diplomatique qui sert de représentant permanent du Makhzen aux Nations-Unies à New York. Ce gugusse agité, qui n’est pas à sa première provocation ni à sa dernière dérive, a reconnu le soutien de son État, et de longue date, à un mouvement séditieux et classé comme organisation terroriste en Algérie. Et a annoncé également que le Maroc apportera désormais un soutien public à cette organisation séparatrice en appuyant, de manière explicite et officielle, un prétendu « droit à l’autodétermination du peuple kabyle » qui, selon les propos franchement bellicistes d’Omar Hilale, subirait « la plus longue occupation étrangère ».

    Le texte distribué par ce spadassin diplomatique du Makhzen à l’ONU est une agression caractérisée contre la souveraineté de l’Algérie, une ingérence manifeste dans ses affaires intérieures et une atteinte directe à son unité nationale. C’est un pas dangereux, un de plus et de trop, qui a été franchi dans la stratégie de la tension entretenue par le Maroc contre notre pays, en raison du soutien indéfectible qu’il apporte depuis 1973 à la cause de décolonisation du Sahara Occidental.

    Cette nouvelle escalade semble être encouragée par la fuite en avant dont le palais royal fait preuve depuis la reconnaissance de son annexion des territoires sahraouis par le Président américain Donald Trump. Une attitude arrogante et irresponsable, renforcée par ailleurs par l’alliance stratégique, à caractère diplomatique et militaire, avec Israël. Ces assauts de surenchère du Makhzen l’ont incité d’autre part à utiliser, à grande échelle, l’immigration clandestine, comme arme de déstabilisation massive de l’Espagne et de l’Union européenne qui refusent de s’aligner sur la position du Maroc dans le dossier du Sahara Occidental. On a vu à ce sujet comment le Makhzen, adepte du chantage migratoire, a piteusement essayé d’organiser une autre « marche verte » contre les enclaves espagnoles de Ceuta et Mellila, en y poussant, par vagues continues, des milliers de jeunes desperados marocains, candidats potentiels à l’exil.

    L’Algérie perçue comme «ennemi stratégique»

    Cette politique agressive du Makhzen à l’endroit de l’Algérie a des racines profondes. Elle procède de sa perception de son voisin de l’Est comme un ennemi historique qu’il faut déstabiliser à tout prix et affaiblir sans cesse. En avril 2020, une étude d’un think tank marocain (proche des FAR) intitulée « Pour une nouvelle stratégie de défense intégrée du Maroc » présente en effet l’Algérie comme un ennemi stratégique. Cette boîte à idées ne s’est pas contentée de préconiser l’adaptation permanente de l’outil de guerre des FAR par rapport à la menace permanente que l’Algérie est supposée représenter. Elle propose de mettre en place un système militaire en adéquation avec des ambitions géostratégiques africaines et des visées impériales. Ce qui tend à suggérer que l’armée marocaine n’est pas un simple instrument de défense et de neutralisation des menaces auxquelles elle doit faire face, mais un dispositif offensif au service d’un rêve hégémonique. Deux autres épisodes, côté marocain, sont venus donner un peu plus de relief à cette appréhension de l’Algérie comme ennemi stratégique. On a noté également en 2020 un dérapage contrôlé du consul du Maroc à Oran qui a déclaré que l’Algérie indépendante est un « pays ennemi ». Et on a noté aussi la construction en cours d’une base militaire d’écoute juste à la frontière avec l’Algérie, notamment grâce à l’aide d’Israël.

    Ce think tank militaire préconise en effet « une nouvelle stratégie de défense intégrée » contre les menaces militaires, jugées réelles, que représentent pour le royaume alaouite l’Espagne au Nord et l’Algérie à l’Est. Une préconisation en forme d’aveu d’existence d’une paranoïa aiguë qui fait penser aux auteurs de l’étude que le Maroc est pris en tenaille entre deux menaces militaires puissantes et durables. Une recommandation dont la sémantique guerrière trahit la démesure d’ambitions impériales, voire impérialistes. Qu’on en juge notamment à travers ce petit inventaire de formules éloquentes : « Stratégie d’expansion des empires marocains », « prise de contrôle et d’influence dans la zone s’étendant jusqu’à la Guinée au Sud, et en se limitant au Mali à l’Est », soit une aire géographique s’étendant bien au-delà de l’ancienne Afrique soudanaise d’avant et du temps des colonisations. Ou encore le vocable « leadership » (politique, économique et militaire) utilisé trois fois dans une même page, et une fois dans la courte conclusion de l’étude. De même que le mot « puissance » deux fois usité en introduction et en conclusion. Le terme « empire » une seule fois mais au pluriel, et, dans la même logique d’appétit stratégique, les termes « influence », « contrôle », « expansion » et « profondeur stratégique » appuient en un seul usage la démonstration de l’ambition historique, mais toujours actuelle, de l’hégémonisme du Makhzen.

    L’obsession durable « d’identifier ses ennemis et rivaux historiques » est donc bien appuyée dans cette étude adossée à l’examen de la balance militaire et, en filigrane, le souci d’atteindre au moins la parité stratégique avec l’Algérie. Elle est fondée sur la notion même de dissuasion. Ses auteurs ne manquent donc pas de suggérer que les FAR doivent au moins mettre à jour leur appareil de défense pour rattraper les retards technologiques, et être en mesure de répondre, le cas échéant, aux manifestations de la supposée menace stratégique venue de l’Est. On sait que la dissuasion consiste à prévenir un acte éventuel en persuadant celui qui l’envisagerait que les coûts consécutifs en excéderaient les bénéfices escomptés. Il est vrai que l’adoption par le Makhzen de la théorie de la dissuasion stratégique est dans l’ordre logique des choses : l’idée que la possession de moyens militaires appropriés est de nature à dissuader un « pays ennemi » d’attaquer remontant à l’Antiquité. Mais le Maroc, qui est par essence géographique un pays essentiellement maritime – deux mers dessinent ses contours physiques et décident de son approche de la menace stratégique au Nord – et ne possède donc de frontières terrestres qu’avec l’Algérie voisine et, par le fait accompli de l’annexion coloniale du Sahara Occidental, avec la Mauritanie, veut par conséquent renouveler la place de la dissuasion dans sa stratégie défensive-offensive. Les crânes d’œufs qui ont proposé en 2020 « une nouvelle stratégie de défense intégrée du Maroc » basée sur un « nouveau dispositif militaire dissuasif » remplacent l’idée de « comment éviter la guerre ? » par « comment gagner la guerre ? » À l’instar de la dissuasion nucléaire qui repose sur la peur du recours par l’Autre à l’arme atomique, le souci de ces stratèges est de conserver des moyens suffisants de frappe contre l’agresseur présumé après avoir subi une première attaque : c’est la fameuse « capacité de seconde
    frappe », élément moteur de la course aux armements à laquelle se livre éperdument un Maroc qui n’a pourtant pas les moyens financiers de ses grandes ambitions qui dépassent en fait le cercle de l’équilibre de la menace.

    Pour que cette nouvelle stratégie militaire offensive puisse avoir du sens, il faudrait que l’état-major des FAR et le cabinet du Palais royal soient en mesure d’évaluer, avec précision, les coûts, les gains et les pertes de leurs actions. Car les décisions irrationnelles du Makhzen pourraient conduire à des décisions rationnelles de l’autre côté de la frontière Est, et donc surprendre le Maroc et déclencher un engrenage des plus périlleux. Dans un contexte de crise endémique singularisant les relations bilatérales, le discours de ce think tank, aux accents martiaux, est de nature à altérer le jugement de ceux auxquels il est destiné en premier ressort. La possibilité d’une mauvaise interprétation des intentions de l’Autre peut conduire notre voisin de l’Ouest à des décisions irrationnelles au regard du principe même sur lequel repose la dissuasion, à savoir la neutralisation réciproque.

    Dans l’histoire de la Guerre froide, la crise de Cuba a pourtant force de bon exemple. Elle a amené à prendre des mesures autres que militaires visant à diminuer les risques propres à la dissuasion nucléaire grâce à des moyens de communiquer en temps de crise entre les deux camps. Grâce aussi à la possibilité de toujours mieux connaître les intentions réelles de l’adversaire par des moyens précis d’observation et d’espionnage. Enfin, grâce surtout à la maîtrise des décisions d’emploi et de préparation des armes par la centralisation et le renforcement de la sécurité de la chaîne de commandement qui est en Algérie une préoccupation permanente de l’état-major de l’ANP et de ses organisations de veille et de vigilance.

    Une posture paranoïaque permanente

    Le Maroc est donc dans une posture paranoïaque permanente. Délires découlant probablement du rêve grandiose du « Grand Maroc » et des « stratégies d’expansion des empires marocains », avec leurs corollaires la « puissance », le « leadership », le « contrôle », « l’influence » et la « puissance », mots-clés de la terminologie guerrière de l’étude du think tank. Le facteur déterminant de la force militaire en perpétuelle consolidation est au centre des préoccupations stratégiques du Makhzen. Sur ce plan, l’étude du Forum FAR Maroc, qui a fait sienne la devise latine « si vis pacem para bellum », reconnaît d’entrée que la naissance de l’Algérie indépendante a constitué « la menace majeure sur l’existence du Maroc actuel ». Elle admet ensuite que la doctrine et la capacité de guerre installée du Maroc ont été déterminées par cette « menace majeure » présumée. Les auteurs de l’étude le reconnaissent d’ailleurs sans ambages en soulignant que « l’équipement, la formation et la disposition des unités des FAR ont depuis ce jour (la fin de la colonisation de l’Algérie, Ndlr) été orientés dans la perspective d’une confrontation éventuelle avec l’Algérie ». Deux faits de guerre marquants, l’agression contre l’Algérie en 1963 et le conflit militaire au Sahara Occidental annexé en 1975 sont considérés, par conséquent, comme un déclic et un « tournant décisif dans la construction de la doctrine des FAR ». Laquelle est notamment fondée sur « le souci de stopper l’assaut d’un ennemi en supériorité numérique et d’arrêt de colonnes blindées venant de l’Est ».

    Cette doctrine, structurée par la croyance permanente en une menace stratégique émanant d’un voisin présumé malveillant, et par définition offensif et expansif, est cependant spécieuse. Fallacieuse, elle l’est assurément, car elle suppose, comme le prétend ce think tank, que les FAR ne s’équipent qu’en « réponse aux acquisitions récentes de l’ANP algérienne » et, de ce fait, « entreprennent un programme ambitieux de modernisation des dotations toutes armes confondues ». Et si l’Espagne et surtout l’Algérie n’existaient pas, le Maroc se serait-il abstenu alors de bâtir ses FAR pour être finalement le Costa-Rica du Maghreb et de l’Afrique ? On ne peut cependant pas suggérer l’existence d’une doctrine militaire purement défensive et déterminée par l’existence théorique d’une menace offensive permanente du voisin, et évoquer en même temps, comme le fait clairement ce forum des FAR, une « stratégie d’expansion des empires marocains ». Et surtout une « prise de contrôle et d’influence dans la zone s’étendant jusqu’à la Guinée au Sud, et en se limitant au Mali à l’Est ». Ou encore parler de « leadership », de « puissance »
    d’« influence », de « contrôle », d’« expansion » et de « profondeur stratégique ». Il y a là une contradiction majeure et une absurdité flagrante ! Un paradoxe et une aberration d’autant plus grands que l’Algérie, désignée comme ennemi stratégique et héréditaire, est ciblée en profondeur, à 200 km d’Alger, à travers une liste d’objectifs stratégiques devant être l’objet de frappes lointaines, telles la base aérienne de Chlef, les infrastructures militaires de Sidi-Bel-Abbès et les installations gazières et pétrolières d’Arzew !

    Toutefois, face à l’Algérie, reconnue par le think tank comme la première force sous-marine dans le monde arabe, et à défaut de gaps technologiques à surmonter ou a réaliser, le Maroc a d’incontestables retards à rattraper notamment dans les domaines aérien (chasseurs et bombardiers de 4e génération, hélicoptères de combat), naval (frégates évoluées, BPC, bâtiments de soutien et d’assistance), sous-marinier (sous-marins classe Kilo) et dans celui de la défense aérienne, talon d’Achille des FAR (sites stratégiques à découvert, pas d’équivalent des systèmes S300 ou même de S400 (?). Sans compter, en termes de menace aéroterrestre, l’absence reconnue d’un système moderne de communication sécurisée relatif au commandement et à l’échange de données entre les unités opérationnelles. Sur la balance stratégique, cette liste de handicaps militaires marocains n’est pas exhaustive. Le sujet n’est donc pas l’examen détaillé et expert des avantages et des désavantages, mais l’idée même que malgré les retards technologiques, quantitatifs et qualitatifs des FAR par rapport à l’évolution de la machine de défense algérienne, le système de guerre marocain est à la fois défensif et offensif. Sachant qu’il s’inscrit dans la double logique du rapport de force et du rapport de puissance, c’est-à-dire la capacité opérationnelle et le pouvoir de tirer le plus grand bénéfice de la puissance de feu possédée et de la force de dissuasion accumulée.

    Avec cet ennemi algérien, utile et indispensable, qui déterminerait l’équation marocaine de recherche des équilibres stratégiques dans la région et de la pose des fondements de son ambition de puissance régionale à la recherche d’une profondeur stratégique, on est en fait dans cette « anormalité » des relations entre le Maroc et l’Algérie. Ce vocable caractéristique des rapports bilatéraux, on le doit à M. Ramtane Lamamra, alors ministre des Affaires étrangères durant le 4e mandat du Président Abdelaziz Bouteflika. À cette époque, notre vieux loup des mers de la diplomatie des temps de crise avait dit que « les relations avec le Maroc sont anormales (…), même si les relations entre les deux peuples sont exemplaires ». Au cœur de cette «anormalité», deux pommes de discorde, le Sahara Occidental et la frontière terrestre hermétiquement fermée.

    S’agissant du Sahara Occidental, n’en déplaise toujours au Makhzen, la position de l’Algérie est en parfaite harmonie avec la légitimité internationale. En témoigne, entre autres résolutions, la décision de la Cour de justice de l’Union européenne qui rappelle que le Sahara Occidental ne fait pas partie du Maroc, confirmant ainsi la position de l’ONU, celle de l’Union africaine et l’attitude de principe de l’Algérie. À ce sujet, les autorités algériennes successives ont souvent invité le Maroc à dissocier les problèmes bilatéraux de la question du Sahara Occidental qui est de la responsabilité de l’ONU. Le défi lancé aux autorités chérifiennes consiste donc à découpler la question du Sahara Occidental du dossier du contentieux bilatéral. Exactement comme ont pu le faire un certain temps le Président Chadli Benjedid et le roi Hassan II qui ont su nouer le dialogue entre les deux pays entre 1988 et 1991.

    Une frontière terrestre close et militarisée

    Restent alors les 1 559 km de frontière qui constituent la plus longue frontière terrestre fermée au monde. Il ne s’agit certes pas d’une situation de forte intensité conflictuelle, comme entre les deux Corées par exemple. Mais cette frontière a fini par être érigée en véritable barrière, tout en revêtant une dimension de plus en plus militarisée. Avec des enjeux politiques, économiques, territoriaux ou migratoires. Et un immense paradoxe : le fait que les ressortissants des deux États peuvent circuler par d’autres moyens entre les deux pays alors que, localement, la séparation terrestre se renforce progressivement depuis la fermeture de la frontière en 1994, à l’initiative première du Maroc. Quoique bien close, cette ligne de démarcation n’est pas si étanche que ça ! Elle reste néanmoins ouverte aux échanges transfrontaliers irréguliers. La limitation de circulation et les événements politiques entre les deux pays n’ont pas abouti en effet à l’assèchement économique total des échanges de part et d’autre, favorisés il est vrai par une certaine forme de mobilité pendulaire. L’axe est également emprunté par des migrants issus de l’Afrique subsaharienne.

    Pour sa part, le Maroc pratique ce que les spécialistes appellent une «teichopolitique», c’est-à-dire une politique de cloisonnement de l’espace et d’édification de barrières diverses. Raisons officielles invoquées : la lutte contre l’immigration clandestine, la contrebande et la protection face au terrorisme. Arguments injustifiés, estiment les Algériens qui répondent par le creusement de tranchées à la construction de barrières murales par le Maroc. Les conséquences géopolitiques et économiques de la fermeture de la frontière sont assez évidentes pour être rappelées ici même. Mais alors quel avenir pour cette frontière fermée ? De manière générale, son ouverture était plus un souhait ardent marocain qu’algérien. Le gouvernement alaouite déclare vouloir ouvrir la frontière, tout en construisant des murs le long de cette ligne de démarcation et en prétendant, de manière spécieuse, se heurter au refus des autorités algériennes. Ces dernières sont pourtant catégoriques : elles n’ouvriront pas la frontière tant que les points en litige ne seront pas éclaircis à la faveur d’un dialogue serein et déconnecté du problème du Sahara Occidental.
    Une évidence rappelée par Ramtane Lamamra, comme on l’a déjà vu, par la pertinente formule des relations étatiques anormales et des rapports exemplaires entre les deux peuples.

    Le Soir d’Algérie, 19/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Sahara Occidental, Omar Hilale,

  • Maroc : L’Algérie passe à l’offensive

    Maroc, Algérie, Kabylie, Omar Hilale,

    SILENCE RADIO DU ROYAUME DU MAROC SUR L’INCIDENT EXTREMEMENT GRAVE DE SON AMBASSADEUR : L’Algérie passe à l’offensive

    Non seulement il est coupable d’un incident diplomatique d’une extrême gravité qu’il soutient un invraisemblable « droit à l’autodétermination du peuple kabyle », le royaume du Maroc entretient un silence assourdissant alors que l’Algérie attend officiellement à ce qu’il clarifie sa position sur la dérive dangereuse de son ambassadeur à New-York.

    Si cela nous rappelle les propos grossiers, hostiles et provocateurs, du consul de Rabat à Oran, lequel avait qualifié en juin 2020 notre pays d’ « ennemi », ce qui lui avait valu alors une expulsion du sol algérien, en 2021 nous assistons à une attaque encore plus féroce, de façon officielle et assumée devant la communauté internationale.

    En osant saisir les pays membres du Mouvement des non-alignés, lors de leur rencontre la semaine dernière, d’une note officielle portant soutien et défense à un « peuple Kabyle » qui « aspire à l’autodétermination » et qui subirait « la plus longue occupation étrangère », l’ambassadeur Omar Hilale s’est jeté en plein dans la gueule du loup. S’il est bien maintenant que le royaume marocain a été officiellement interpellé par l’Algérie pour clarifier sa position sur cette dérive inacceptable est contraire aux mœurs diplomatiques régissant les relations entre pays, voire même rectifier probablement ce qui serait « un mauvais tir » de la part de son diplomate, il s’est imposé jusque-là un silence inexplicable que l’on pourrait assimiler à une attitude assumée en haut lieu dans le palais de Rabat.

    En conséquence de quoi, l’Algérie, qui est dans son droit absolu de passer à un autre stade, venait de rappeler immédiatement son ambassadeur de Rabat pour le besoin de consultations sur la question. Mais ce n’est là qu’une première mesure de la part de la diplomatie algérienne qui a pris cette mesure faute d’avoir une réponse de la part de son homologue de l’Ouest. Pas que, la procédure d’usage n’exclut pas en effet pour Alger de procéder à la convocation de l’ambassadeur marocain en vue de s’expliquer sur l’incident à l’origine des propos de Omar Hilale.
    Isolé sur les plans régional et international depuis qu’il a violé le cessez-le-feu avec le Front Polisario, en sus d’une répression féroce des Sahraouis dans leurs territoires occupés, le tout « couronné » du fameux deal triangulaire conclu avec Trump et l’État sioniste, le Maroc croit, depuis lors, pouvoir tout se permettre jusqu’à fourrer son nez dans les affaires internes à l’Algérie.

    Un pays auquel il voue toute l’hostilité et la haine du monde non seulement parce qu’il soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination pour une question d’occupation-la dernière en Afrique-reconnue comme telle par la communauté internationale, mais aussi parce que le grand retour de la diplomatie algérienne aux devants de la scène remet de facto le Makhzen à sa place.

    Ainsi, en exhibant ce qu’il croit pouvoir passer pour « la question kabyle », histoire de prétendre tenir tête à la diplomatie algérienne, le royaume du Maroc a tenté, dans son entreprise désespérée, le tout pour le tout. Mais l’offensive diplomatique de l’Algérie ne fait que commencer d’autant plus que notre voisin de l’Ouest s’est imposé le black-out !
    Farid Guellil

    L’Algérie rappelle immédiatement son ambassadeur à Rabat pour consultations

    L’Algérie a décidé de rappeler son ambassadeur à Rabat pour consultation avec effet immédiat, suite à la dérive de la représentation diplomatique marocaine à New York qui a distribué une note officielle aux pays membres du mouvement Non-alignés dans laquelle le Maroc « soutient publiquement et explicitement un prétendu droit à l’autodétermination du peuple kabyle », a indiqué, hier, un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, repris par l’APS, dont le texte intégral suivant :« Dans la déclaration du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, rendue publique le 16 juillet 2021, il a été indiqué que l’Algérie attendait du royaume du Maroc qu’il clarifie sa position définitive sur la situation d’une extrême gravité créée par les propos inadmissibles de son ambassadeur à New York. Depuis lors, et en l’absence de tout écho positif et approprié de la partie marocaine, il a été décidé aujourd’hui, le rappel, avec effet immédiat, pour consultations, de l’Ambassadeur d’Algérie à Rabat, sans préjudice d’autres mesures éventuelles en fonction de l’évolution de cette affaire ».
    R. N.

    Le Courrier d’Algérie, 19/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Omar Hilale,

  • Provocation du Maroc à l’ONU : Un acte hostile et insensé

    Provocation du représentant du Maroc à l’ONU : Un acte hostile et insensé

    Pour tenter de déstabiliser l’Algérie en ces temps sévères, la diplomatie marocaine n’a pas trouvé mieux que d’utiliser des méthodes très éloignées de l’esprit chevaleresque au risque d’allumer un nouvel incendie dans la région.

    Le représentant permanent du Maroc aux Nations-Unies, Omar Hilal, a commis une erreur de débutant en croyant souffler sur les braises de la discorde en Algérie. Le document qu’il a distribué aux Etats membres du Mouvement des Non-alignés sur une prétendue revendication séparatiste en Kabylie, inventée par lui, ressemble au geste d’un enfant qui n’a pas encore appris les règles de la bienséance et du bon voisinage.

    Diplomate, pourtant, il doit en principe savoir que son acte dépasse les usages des relations entre les nations, même en cas de conflit. Il a préféré volontairement blesser la sensibilité de tout le peuple algérien, en premier lieu les habitants de la Kabylie qui ne transigent pas sur le nationalisme surtout lorsque leur pays, l’Algérie avec ses 2,5 kilomètres carrés, subit une agression même symbolique.

    Il est vrai qu’il existe un mouvement qui prêche l’indépendance de la région, mais il ne représente qu’une infime minorité dont la plupart des membres, en commençant par son chef autoproclamé, se trouvent à l’étranger. On est donc loin d’un ersatz de Kurdistan qui n’existe que dans les fantasmes du responsable marocain qu’il invoque par on ne sait quelle pensée qu’il voudrait autoréalisatrice.

    Il est à parier que les enfants de la région ne vont pas tarder à s’exprimer avec force et intelligence leur dégoût de cette instrumentalisation paternaliste que le Makhzen voudrait leur faire endosser. L’Etat algérien a, pour sa part, remis les choses à leur juste dimension. ‘’Cette communication, a déclaré le ministère des Affaires étrangère, constitue un aveu de culpabilité concernant le soutien marocain multiforme actuellement apporté à un groupe terroriste connu, comme ce fut le cas avec le soutien aux groupes terroristes qui ont causé l’effusion de sang les algériens au cours de la décennie noire.’’

    Il s’agit là, ajoute le MAE, d’une déclaration ‘’risquée, irresponsable et manipulatrice’’ qui ‘’s’inscrit dans une tentative à courte vue, réductrice et vaine visant à créer une confusion honteuse entre le question de la décolonisation ainsi reconnue par le communauté internationale et ce qui est un complot contre l’unité de la nation algérienne’’.

    En un mot, celui qui habite dans une maison en verre doit se garder de lancer des pierres aux autres, comme le proclame l’adage.

    A.T

    La Nation, 18/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Omar Hilale, provocation,

  • Manœuvres marocaines contre l’Algérie: Condamnations unanimes

    Suite à la grossière provocation marocaine au niveau de l’ONU où un diplomate du Royaume a distribué un document portant sur le prétendu «droit de la Kabylie à l’autodétermination», une vague de condamnations unanimes répond à la manœuvre hostile du Makhzen. Du ministère des Affaires étrangères à la société civile, en passant par les partis politiques, les Algériens mettent en garde les autorités marocaines quant à cette «dérive» de trop.

    L’incident s’est produit vendredi lorsque la représentation diplomatique marocaine a distribué, dans les couloirs de la maison onusienne, à New York, un document subversif contre l’unité et l’intégrité territoriales de l’Algérie remis aux pays membres du Mouvement des Non-Alignés. Un torchon portant sur le prétendu «droit à l’autodétermination de la Kabylie qui subit la plus longue occupation étrangère». Cette offense à l’Histoire de l’Algérie et à l’unité de son peuple voudrait s’imposer fallacieusement comme une riposte au soutien indéfectible d’Alger à la cause sahraouie selon les résolutions de l’ONU en faveur de l’organisation d’un référendum d’autodétermination. La réaction de la diplomatie algérienne ne s’est pas faite attendre : «L’Algérie condamne énergiquement cette dérive particulièrement dangereuse, y compris pour le Royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues. Dans la situation ainsi créée par un acte diplomatique douteux commis par un ambassadeur, l’Algérie, République souveraine et indivisible, est en droit d’attendre une clarification de la position définitive du Royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême.»
    Sang-froid algérien
    Fermeté et retenue cependant de la part du MAE algérien parce que ce diplomate marocain a agi sans mesurer les conséquences d’une pareille initiative toxique et hostile à l’Algérie qui n’a jamais attisé aucun conflit interne au Royaume chérifien comme les révoltes du Rif, celle de la petite ville côtière d’El Hoceima. En effet, l’Algérie prônant la non-ingérence à l’échelle internationale, n’acceptera jamais qu’un pays tiers ne vienne tenter de monter des Algériens contre les autres à travers des groupuscules d’individus, désormais répertoriés comme des activistes d’une organisation classée terroriste -le MAK- dont les commanditaires ne cachent pas leurs accointances avec des parties ennemies de l’Algérie. D’ailleurs, l’affront marocain a provoqué une vague d’indignation dans la société algérienne et de nombreuses voix ont condamné cet acte irresponsable.
    Réactions en cascade
    L’’Organisation nationale des enfants de Chouhada (Onec) a «vigoureusement» condamné l’action entreprise par la représentation marocaine à New York, selon un communiqué qui rappelle un fait historique très significatif en matière d’unité nationale rappelant «La Guerre des sables de 1963, lorsque le colonel Mohand Oulhadj, commandant de la Wilaya III historique (région de la Grande Kabylie) a rejoint les cinq autres wilayas et rallié le front du combat pour affronter le Makhzen marocain qui a tenté de s’infiltrer dans le territoire algérien, après que les forces coloniales françaises s’étaient retirées.»
    Le Rassemblement national démocratique dénonce «un acte qui dénote clairement le soutien actuel du Maroc à un groupe terroriste connu et met à nu le plan caché derrière la normalisation des relations avec l’entité sioniste, dont le but est d’ébranler la stabilité de l’Algérie et de consacrer officiellement l’engagement du Royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie», le Parti de la Liberté et la Justice (PLJ) condamne «une action terroriste et une agression éhontée exercée par le régime du Makhzen sioniste haineux envers l’Algérie, par procuration au nom de ses seigneurs». Le Mouvement El Bina, pour sa part s’est dit, samedi, «profondément choqué». Le Front de Libération Nationale, quant à lui, rappelle que «la Kabylie est indissociable de l’Algérie, une et indivisible.» Ajoutant «L’annonce du soutien du régime marocain, vassal et collabo du sionisme, à un mouvement terroriste et à une prétendue indépendance d’une région très chère du territoire national est une agression contre l’Algérie, une et indivisible, dont la moindre parcelle de terre s’est abreuvée du sang des Chouhada». D’autres voix, parmi la société civile, se sont élevées contre la manœuvre marocaine. Ainsi, le militant des droits de l’Homme, Mahrez Lamari, s’est indigné face à «la politique haineuse d’obstruction du Maroc, hostile à l’Algérie subversive (…) une dérive irresponsable, immorale et provocatrice» et de déclarer que «le peuple algérien restera, mobilisé, déterminé et agira dans l’union et l’unité pour faire face à toutes les manœuvres rétrogrades.» Pas de réaction publique pour l’instant du côté des partis de l’opposition mais sur les réseaux sociaux, les condamnations sont unanimes déplorant une hostilité qui ne sert pas les peuples frères marocain et algérien qui ne cautionnent pas la division ni ces complots orchestrés par des officines étrangères et exécutés par un Makhzen qui préfère la diversion à la sérénité et au respect des résolutions onusiennes contre l’occupation du Sahara Occidental.
    Nordine Mzala
    Crésus, 18/07/2021
    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Omar Hilale, 
  • Provocation marocaine : Les concernés doivent y répondre

    Provocation marocaine : Les concernés doivent y répondre

    Par S. Méhalla

    «Une nation sans richesse est une nation pauvre, une nation sans patriote est une pauvre nation». Je ne saurai convoquer ma mémoire quant à l’auteur de cette sentence méditée, par contre il en conviendrait de l’évaluer opportune avec la conjoncture que nous, Algériens, vivons. Gouvernement aux apparences exclusivement administratives, crises, tentatives de manipulations, slogans provocateurs incitant à la division à l’affiche, travestissements virtuelles sur les réseaux sociaux de félons de tout bord, sans pudeur aucune, et à visage découvert…

    Que se passe-t-il donc dans un pays dont l’existence se confond avec la parution de l’homme sur terre ? Rien que ça…

    Nous nous tourmentons à assumer qui nous sommes et d’où nous venons même si le contexte culturel, social et politique des années 70 a évolué depuis longtemps.

    Il nous faut délivrer notre histoire de l’obscurantisme idéologique, politique soit-il ou religieux, afin de nous estampiller des diverses fourberies des cocus à la Nation et à la République. Nous devons, un jour ou l’autre, adhérer à ce que nous sommes, arabo-berbère. Voire un métissage beaucoup plus complexe. Laissons l’histoire nous identifier. Nous parler. Nous réconcilier peut être si besoin. Pourquoi ressentons-nous la nécessité de maquiller notre ADN ? À quel dessein répond l’idéologisation du fait historique alors que nous existons sur cette terre en tribus et nomades unis depuis le néolithique ?

    À-t-on besoin de l’élan hypocrite d’un vassal marocain, ridicule bonimenteur s’il en est, pour gratouiller un bout notre institution diplomatique en postillonnant notre histoire, notre intraitable unité ?

    À quel moment de notre histoire, aussi lointaine soit-elle, les Algériens étaient divisés ? Salluste et Herodote en parlent de cette caractéristique d’Ikosim toujours unie avant l’histoire même si les berbères eux même parlent plusieurs langues. Offrons la parole à l’histoire afin que nous enfants ne soient pas dupes des vents contraires.

    Quant à l’ambassadeur du makhzen, c’est aux Kabyles de ce pays de riposter en premier lieu. L’occasion leur est offerte de stopper les tentatives de cet avocat du diable, de la main étrangère qui est aujourd’hui prouvée.

    Sur un autre plan, notre pays dispose d’importants moyens pour répliquer à ce genre de mesquinerie. Utiliser les intellectuels binationaux, les fervents attachés et amoureux du pays d’origine. Les encourager. Lancer, à travers eux, des campagnes via les médias étrangers, influencer via les réseaux français notamment. Plus de six millions de binationaux en France est un potentiel humain en veilleuse qui peut, en un sursaut patriotique, imposer le respect vis à vis du pays d’origine. Il faut inspirer le déclic. Faire peur pour se faire respecter. Nous n’inventons rien. Marocains, eux même, Arméniens, juifs sioniste, Chinois utilisent ces porte-flingues intellectuels, leur savoir, leurs réseaux d’amis… pour éveiller el ihtiram, être une inestimable force au service du pays d’origine et un relais international influent. Le patriote reste patriote là où il se trouve…

    Pourquoi notre pays a perdu sa poigne et sa main de fer des années 70 ?

    Chenapans et gigolettes tels ce loser de Aboud Hicham et ses acolytes, il y a longtemps qu’ils auraient été…

    Crésus, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Omar Hilale, provocation,

  • Nouveau coup de poignard du Maroc dans le dos de l’Algérie

    Nouveau coup de poignard du Maroc dans le dos de l’Algérie

    Le Makhzen marocain a poignardé l’Algérie dans le dos après que le plan agressif qui se prépare dans les coulisses ait éclaté au grand jour avec la reconnaissance d’un témoin de son peuple ayant rang d’ambassadeur auprès des Nations Unies nommé Omar Hilale, qui a appelé publiquement à l’indépendance de la région de Kabylie de l’Algérie.

    Contrairement à toutes les attentes du Makhzen, la tentative de déstabilisation de l’Algérie à travers le projet de division de la nation, a contribué à unir les Algériens et à renforcer plus que jamais leur unité, tout comme ce fut le cas lorsque le Maroc a tenté d’exploiter les divergences des Moudjahidines et a lancé une attaque contre l’Algérie lors de la guerre des Sables en 1963.

    Les rêves du royaume se sont évaporés, et la manœuvre de partition s’est transformée en un motif de réunification des partis algériens qui, malgré leurs divergences politiques internes, n’ont pas hésité à rejoindre le front de bataille sur les frontières occidentales, comme les soldats du FFS.

    Les poisons que le Maroc veut planter en Algérie pour diviser le pays peuvent renverser le trône du royaume car le peuple algérien, qui est considéré par le Makhzen « sous occupation en Algérie », est le même peuple qui constitue un grand pourcentage de la société marocaine qui souffre d’abus et de toutes les formes d’oppression dans la région du RIF. Comme à Al Hoceima, où plusieurs militants amazighs sont détenus dans les prisons marocaines, comme le leader du mouvement du Rif, Nasser Zefzafi, qui a été condamné à 20 ans de prison.

    La tentative de Rabat de promouvoir un projet séparatiste en Algérie, pourrait d’abord prendre d’assaut les frontières internationalement reconnues du Royaume du Maroc et faire renaître le projet de République du Rif fondé par Abdelkrim el-Khattabi sous le nom de République fédérale des tribus du Rif.

    La machination malveillante qui se préparait contre l’Algérie, dénoncée par les autorités civiles et militaires, s’est avérée ne plus être des mots visant à intimider les Algériens, mais un véritable projet qui s’inscrit dans un agenda étranger, surtout après la normalisation sioniste-marocaine.

    Echourouk online, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Makhzen, Kabylie, Rif, Nasser Zefzafi, Omar Hilale,

  • L’Algérie demande la tête d’Omar Hilale

    Grave dérive de la diplomatie marocaine
    Alger avertit sèchement Rabat

    par Abla Chérif

    La tension est très vive entre Alger et Rabat. Dans le pays, les officiels font état d’une nouvelle implication du Makhzen dans un jeu dangereux qui se mène contre l’Algérie, ce qui a d’ailleurs fait l’objet d’un texte sévère publié hier par le ministère des Affaires étrangères qui met en garde le Maroc contre « cette nouvelle dérive ».

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Rabat est officiellement accusé de mener une action «dangereuse», visant à « soutenir un prétendu droit à l’autodétermination du peuple kabyle», peut-on ainsi lire dans un communiqué publié hier en fin de journée par le département de Ramtane Lamamra. La même source fait savoir que «la représentation diplomatique marocaine à New York a fait distribuer à tous les pays membres du mouvement des Non-Alignés une note officielle, dont le contenu consacre formellement l’engagement du royaume du Maroc dans une campagne hostile à l’Algérie, à travers un soutien public et explicite à un prétendu droit à l’autodétermination du peuple kabyle qui, selon ladite note, subirait «la plus longue occupation étrangère».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères y voit un soutien direct au MAK ( Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), récemment classé organisation terroriste par l’Algérie. «Cette double assertion, poursuit le communiqué, vaut reconnaissance de culpabilité en ce qui concerne le soutien marocain multiforme, actuellement accordé à un groupe terroriste connu, comme cela a été le cas du soutien aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire.»

    Il qualifie la communication diplomatique marocaine «d’aventuriste, irresponsable et manipulatrice. Elle relève d’une tentative à courte vue, simpliste et vaine, destinée à cultiver un amalgame outrancier entre une question de décolonisation dûment reconnue comme telle par la communauté internationale et ce qui n’est qu’un complot dirigé contre l’unité de la Nation algérienne». En termes diplomatiques, Alger signifie à Rabat qu’il entretient sciemment une confusion entre le dossier du Sahara Occidental et une prétendue affaire liée à la Kabylie. La provocation marocaine s’est déroulée les 13 et 14 juillet derniers. Selon les informations en cours, Omar Hilal, représentant permanent du Maroc aux Nations-Unies, a réagi aux propos de Ramtane Lamamra en faveur de l’indépendance du Sahara Occidental, en exhibant une carte de la Kabylie et en faisant état de la «volonté de sa population d’acquérir son indépendance».

    Le ministère algérien des Affaires étrangères va très loin dans son communiqué. Alger considère, en effet, que la provocation marocaine «heurte frontalement les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines et constitue une violation flagrante du droit international et de l’acte constitutif de l’Union africaine. L’Algérie condamne énergiquement cette dérive particulièrement dangereuse, y compris pour le royaume du Maroc lui-même dans ses frontières internationalement reconnues». «Dans la situation ainsi créée par un acte diplomatique douteux commis par un ambassadeur, l’Algérie, République souveraine et indivisible, est en droit d’attendre une clarification de la position définitive du royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême.»
    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Kabylie, Omar Hilale, Mouvement des Pays Non Alignés,

  • Algérie-Maroc: Irresponsable !

    Une nouvelle dérive vient d’être commise par le royaume du Maroc, avec le soutien relayé par sa représentation diplomatique à New York. Il s’agit d’un prétendu «droit à l’autodétermination du peuple kabyle», sorti des laboratoires sionistes. C’est une démarche en contradiction avec les principes et les accords qui structurent et inspirent les relations algéro-marocaines, et une violation flagrante du droit international et de l’Acte constitutif de l’Union africaine. Le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a condamné énergiquement «une dérive particulièrement dangereuse».

    Cet acte est loin d’être le premier du genre. On garde en mémoire le soutien à peine voilé du Makhzen aux groupes terroristes qui ont ensanglanté l’Algérie durant la décennie noire. Il trahit l’acharnement du royaume à mener une campagne hostile contre l’Algérie, en usant d’une diplomatie aventuriste, irresponsable et manipulatrice. Le Maroc renoue ainsi avec ses pratiques, que les règles de bienséance en matière de diplomatie interdisent.

    Cet épisode n’est que la suite d’une longue liste de manœuvres dirigées contre l’unité de la nation algérienne et son intégrité territoriale. «Dans la situation ainsi créée par un acte diplomatique douteux commis par un ambassadeur, l’Algérie, République souveraine et indivisible, est en droit d’attendre une clarification de la position définitive du Royaume du Maroc sur cet incident d’une gravité extrême», souligne le ministère des Affaires étrangères.

    Avec cette énième dérive, le royaume démontre qu’il n’a cure de la nécessité d’entretenir des relations de bon voisinage, comme l’exigent les défis à relever au niveau d’une région géostratégique.

    Enlisé au Sahara occidental qu’il occupe, en dépit des multiples résolutions onusiennes, et confronté à une situation interne explosive, le Maroc tente, à travers cette manœuvre, de détourner le regard de l’opinion locale et internationale en s’attaquant à l’Algérie, «coupable», à ses yeux, de soutenir le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.

    Occupé illégalement par le Maroc depuis presque un demi-siècle, le Sahara occidental, dont les richesses naturelles et minières sont pillées, les habitants brimés, emprisonnés, torturés, est la dernière colonie en Afrique. Le paradoxe ne s’arrête pas là. Les colons n’ont pas traversé les mers comme au XIXe siècle, mais ils sont nés sur cette terre africaine que de fois ensanglantée, que de fois livrée à la destruction et à la rapine. Est-il concevable que ce soit le voisin qui est le prédateur ?

    Dans toutes les cultures et traditions, l’histoire nous offre des exemples extraordinaires de solidarité, d’entraide et de soutien entre les proches et les voisins, sauf dans ce cas ahurissant qui ignore la légalité internationale, la morale, les us et coutumes pour dénier à un peuple le droit légitime, inaliénable de vivre libre sur son territoire et d’être maître de son destin. On dirait que dans le royaume voisin, l’histoire s’est arrêtée il y a deux siècles et a offert, par un effet de camera obscura, une vision qui a été à l’origine de la colonisation. Qui au XXIe siècle va parler de terra incognita pour le Sahara occidental, dont la revendication d’un référendum est la preuve que l’histoire et la mémoire habitent cette portion africaine et refusent le fait accompli qui leur dénie le droit d’être libres.

    Cette nouvelle manœuvre du Makhzen ne passera pas. L’Algérie, engagée dans l’édification d’institutions souveraines et démocratiques, et d’un État de droit, saura se dresser comme un seul homme face à ces attaques récurrentes, inéluctablement vouées à l’échec.

    EL MOUDJAHID, 17/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Kabylie, Omar Hilale, colonialisme, décolonisation,