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  • L’arroseur arrosé: Omar Hilale manipulé par Athar Khan

    Tags : Maroc, HCR, Omar Hilale, Genève, Athar Khan, Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental,

    Omar Hilale, qui se faisait passer par le grand manipulateur était en réalité manipulé par Sultan Athar Khan, le Chef du Cabinet du Haut Commissaire des Nations Unies pour les Réfugiés.

    Athar Khan aspirait au poste d’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU pour le Sahara Occidental. Pour réaliser ses desseins, il comptait utiliser la diplomatie marocaine à travers l’ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, qui représente actuellement son pays auprès des Nations Unies à New York.

    Il faisait semblant de se livrer à des « confidences amicales » en apportant des informations qui n’étaient que des grossiers mensonges à l’instar de ce qu’il a raconté sur Mhamed Khadad, le coordinateur du Polisario avec la MINURSO. C’est lui qui a qualifié M. Ross d’alcoolique.

    Hilale a mordu l’hameçon et a proposé que le Maroc recommande Khan pour succéder M. Christopher Ross, le diplomate américain en charge du dossier du Sahara Occidental à l’ONU.

    En effet, dans une de ses correspondances, Omar Hilale rapporte que « M. Athar Sultan Khan, Chef de Cabinet de M. Antonio Guterres, Haut Commissaire pour les Réfugiés, a regretté d’avoir décliné l’offre d’occuper le poste de Représentant Spécial. M. Khan reste, toutefois, intéressé par le poste et serait disposé à l’occuper, au cas où la proposition du SG de l’ONU au sujet de Wolfgang ne serait pas acceptée par le Maroc ».

    Hilale ajoute que « M.Khan a exprimé à son entourage sa difficulté à faire part, au DPKO; de son intérêt pour ce poste, après l’avoir décliné ». Des propos truffés de contradictions.

    « De l’avis de cette mission, la nomination de M; Atha Khan; serait bénéfique pour notre pays, car il a donné, durant ces dernières années au HCR; d’énormes gages de sympathie à l’égard du Maroc et une profonde compréhension de la complexité et la sensibilité de l’affaire du Sahara », indique-t-il.
    « Dans ce contexte, conclue-t-il, et au cas où il serait intéressé par M. Khan, notre pays pourrait; afin de ne pas éveiller les soupçons de Ross; le Polisario voire même le DPKO, demander à Paris de relancer sa nomination ».

    Source : Maroc-leaks, 05/11/2022

    #Maroc #HCR #Sahara_Occidental #Athar Khan #Omar_Hilale

  • Sahara : Le rapport du SG de l’ONU vu par Omar Hilale

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, MINURSO, ONU, Conseil de sécurité,

    Objet : Observations sur le projet de rapport du SG de l’ONU au Conseil de Sécurité sur la Sahara.

    J’ai l’honneur de vous faire parvenir, ci-après, les observations de cette Mission sur le projet de rapport du SG de l’ONU au Conseil de Sécurité sur le Sahara marocain :

    * Le rapport de cette année est plus négatif que ceux des années précédentes, à l’exception de celui de 2012, qui était très critique à l’égard du Maroc.

    * Le rapport semble plus équilibré dans l’exposé des positions des parties, notamment celle du Maroc, mieux reflétée que par le passé.

    * Le rapport pèche par sa focalisation avec moult détails sur la situation des droits de l’Homme au Sahara. La raison pourrait être double :

    – L’avènement d’un nouveau chef de la Minurso en remplacement de l’égyptien Hany Abdelaziz, qui était plus compréhensif des préoccupations du Maroc.

    – Le mandat accordé par la résolution 2044 du Conseil de Sécurité à la Minurso qui dispose depuis l’année dernière de « sa liberté d’interaction avec tous ses interlocuteurs ».

    * L’absence de toute recommandation expresse de la Haut Commissaire aux Droits de l’Homme ou du SG pour l’élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l’Homme.

    Ci-après un relevé des aspects positifs et négatifs de ce rapport, ainsi que les éventuels périls politiques en perspective :

    A. Aspects positifs :

    – Procès de Gdeim Izik: le rapport souligne le suivi par des observateurs nationaux et internationaux du procès de Gdeim Izik, qui ont « reconnu positivement » son déroulement et son résultat, ainsi que le rôle joué par le CNDH dans le cadre de ce procès et ses conclusions (para 81). Le rapport se dit encouragé par l’endossement par Sa Majesté le Roi Mohammed VI de la recommandation du CNDH concernant la non-poursuite de civils devant des Tribunaux militaires (paras 83 et 116).

    – CNDH : le rapport reconnait le CNDH comme une Institution crédible et prend en considération ses observations, ses conclusions, ses rapports, ses activités et son interaction avec la Minurso (paras 81, 83 et 94). La création du CNDH et de ses bureaux régionaux est considérée comme un « développement positif » (para 83). Son travail au Sahara est qualifié de « pas positif » qui lui a permis de gagner plus de proximité avec les victimes des violations des droits de l’Homme (para 94).

    – Visites au Sahara : le rapport relève que les Organisations internationales, notamment les ONG « Robert Kennedy » et « US leadership Council for Human Rights », ont pu visiter le Sahara, sans pour autant prendre position sur le contenu de leurs conclusions ou rapports (paras 10 et 87). Il précise également que les experts onusiens ont visité le Sahara et que les autorités marocaines ont facilité l’accès des procédures spéciales au Sahara lorsque ces dernières en font la demande (paras 87 et 89).

    – Situation des droits de l’Homme à Tindouf : le rapport reconnait que les informations sur la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf demeurent limitées et que des allégations de violations des droits de l’Homme ont été rapportées durant les dernières années, notamment les droits à la liberté d’expression et liberté de mouvement (para 96). Il indique également que le communiqué de presse de la mission de la Commission africaine des droits de l’Homme n’a pas fourni d’information sur les allégations de violations des droits de l’Homme dans ces camps (para 97).

    – Efforts du Maroc au Sahara : le rapport reconnait les efforts du Maroc pour le développement et l’amélioration des conditions sociales au Sahara, notamment la note de cadrage du Conseil économique et social (para 95 et b117). Il relève également le caractère critique de cette note. Ce qui crédibilise davantage le travail de ce Conseil (para 15).

    – Rencontres avec les acteurs pro-autonomie : la référence aux rencontres de M. Ross avec les acteurs pro-autonomie, que ce soit au niveau des officiels locaux ou membres de la société civile est un point extrêmement positif. Ce qui démontre qu’ils commencent à s’imposer comme des interlocuteurs légitimes de M. Ross ,sapant ainsi la pseudo-représentativité des séparatistes .

    – Lien avec la situation au Sahel : l’ONU a reconnu finalement l’impact de la situation au Sahel sur le règlement du différend du Sahara, particulièrement la crainte croissante pour la situation fragile des jeunes dans les camps de Tindouf et au Sahara (para 25). Il souligne les préoccupations croissantes sur la sécurité depuis que des éléments d’Al-Qaida ont investi le Nord du Mali (para 59). A cet égard, il rappelle le kidnapping des trois humanitaires en 2011 et souligne le retrait par le Gouvernement espagnol de 17 travailleurs humanitaires pour des raisons de sécurité paras 61 et 62). Concluant, par contraste, qu’il « n’y a pas de risques visibles ou palpables sur la sécurité du personnel onusien » au Sahara (para 64).

    – Impact du différend sur le Maghreb : Le rapport reconnait explicitement que le différend du Sahara est la raison de l’absence d’unité au Maghreb et constitue une entrave à l’intégration maghrébine (para 110).
    – La responsabilité de l’Algérie : le rapport reconnaît l’impact de la dimension bilatéral algéro-marocaine sur le différend, en soulignant l’encouragement par M. Ross au Maroc et à Algérie d’améliorer leurs relations et d’ouvrir les frontières (paras 32 ‘a’ et 112). Le rapport fait également référence à la déclaration du Président Bouteflika que « toute solution qui n’aboutit pas à un référendum multi-optionnel n’est pas une solution », reconnaissant, ainsi, que la solution du différend est dans les mains de l’Algérie et non pas du Polisario (para 23). Enfin, le rapport reconnaît la responsabilité de l’Algérie pour la situation des droits de l’Homme dans les camps de Tindouf lorsqu’il souligne que les Rapporteurs spéciaux travaillent avec un seul gouvernement à la fois, raison pour laquelle les précédentes visites au Sahara « n’ont pas inclus les camps de Tindouf en Algérie (para 89).

    – Monitoring des droits de l’Homme au Sahara : le rapport ne recommande pas explicitement l’élargissement du mandat de la Minurso aux droits de l’Homme. Bien plus, il adopte une approche équilibrée lorsqu’il aborde la question de l’interprétation du mandat de la Minurso et celle du mécanisme de monitoring des droits de l’Homme au Sahara en citant les positions des deux parties (paras 104 et 115). En outre, la référence à la recommandation faite au Maroc durant son UPR sur cette question est accompagné de l’explication marocaine de son rejet, qu’elle ne relève pas du mandat du Conseil des Droits de l’Homme (para 93).

    – L’enregistrement des populations des camps de Tindouf : le rapport souligne que « dans l’attente de l’enregistrement, le PAM continue de fournir 90 000 rations alimentaires et 35 00 rations additionnelles pour les personnes vulnérables » (para 67). Il réitère sa recommandation concernant « le maintien de l’examen de la question de l’enregistrement » et souligne également que « le HCR continue le dialogue avec l’Algérie conformément à la résolution 2044 du Conseil de Sécurité ». La référence explicite à l’Algérie dans ce contexte est une nouveauté. Le précédent rapport se contentait d’une simple référence au «pays hôte » (para 72).

    B. Aspects négatifs

    * Gdeim Izik : le rapport relève des allégations de torture et de mauvais traitement dont auraient été victimes les accusés des événements de Gdeim Izik, que ce soit les 25 condamnés que la centaine poursuivie en liberté provisoire, en soulignant qu’aucune enquête n’a été ouverte à cet égard (para 81, 82 et 84).

    * Manifestations au Sahara : le rapport consacre plusieurs paragraphes aux manifestations au Sahara, notamment leur nature (exploitation des ressources naturelles, problèmes sociaux, autodétermination) et leur dispersion par les autorités marocaines en « utilisant la force excessive » (paras 2, 3, 4, 5, 88 et 90).

    * Le procès des sept « activistes sahraouis » : le rapport souligne qu’aucun développement significatif n’a eu lieu au sujet de ces personnes (para 85).

    * Les ONG au Sahara : le rapport souligne les « difficultés d’opérer » rencontrées par des ONG au Sahara, notamment le « refus de toute reconnaissance légale » (para 86).

    * Visite du Rapporteur spécial sur la torture : les paragraphes sur la visite de M. Mendez au Maroc sont très sélectifs. Ils se contentent de relever les aspects négatifs de son rapport de visite, notamment les allégations d’utilisation de la force excessive durant les manifestations, les kidnappings et l’abandon dans le désert, ainsi que la torture et les mauvais traitements (paras 90 et 91).

    * L’accès au Sahara : le rapport indique que les autorités marocaines ont refusé l’accès au Sahara à des visiteurs internationaux, notamment la délégation de membres du Parlement européen (para 13). Il souligne également « l’impossibilité pour les membres de la Commission de l’UA de visiter le Sahara » et l’absence de réponse du Maroc à leur demande (paras 12 et 97). Le rapport indique également que certaines contraintes ont été rapportées sur le monitoring par les autorités locales des visites d’Organisations internationales et experts indépendants (para 87).

    * La référence explicite à la dénommé Aminatou Haidar lui confère plus de visibilité et de stature. Alors que Ould Salma, opposant de l’autre coté, à été totalement ignoré.

    C. Périls politiques en perspective

    Le rapport du SG recèle un certain nombre d’éléments nouveaux potentiellement problématiques pour notre pays à court terme. La doctrine et le parti pris de Ross y apparaissent avec flagrance. D’autant qu’ il s’y est approprié l’intégralité du dossier du Sahara, les négociations politiques, les CBM et les Droits de l’homme avec l’appui de la machinerie de la Minurso  :

    * La feuille de route établie par M. Ross pour le processus de négociations (para 31) et la notion de compromis (para 111) suscitent des interrogations car elles supposeraient l’abandon de l’initiative marocaine et le partage de la gouvernance du Sahara avec les séparatistes et partant l’arrivée du Polisario à Laayoune.

    * L’élargissement des CBM (para 32 ‘b’) est une captation du success-story du HCR, alors que le dialogue « people-to-people » (para 113) est une approche à double tranchant. Le Maroc devrait examiner tous les aspects les entourant avec autant de précaution que de souplesse.

    * L’intégration du règlement du différent dans le cadre d’une large stratégie pour le Sahel (para 114) est synonyme d’une internationalisation du conflit, dont l’objectif est d’exercer des pressions sur le Maroc pour accepter une solution. Cet objectif se confirme par l’intention de M. Ross de collaborer avec l’Union Africaine (para 114). Ce qui donnera à cette dernière un rôle dans la définition de la solution du différend et à M. Ross un appui politique continental qu’il ne manquera pas d’exploiter contre le Maroc.

    * L’indication par le Polisario de sa disposition à coopérer avec les Organes onusiens des droits de l’Homme (para 96) et le fait que le SG de l’ONU en prenne note positivement (para 116) dédouane l’Algérie de sa responsabilité sur les camps. Bien plus, il confère au Polisario, acteur non étatique, des obligations internationales réservées aux seuls états membres de ONU.

    * La consécration du rôle de la Minurso pour le « monitoring des développements » au Sahara (para 122) .Bien plus, la nouvelle définition de son mandat y incluant « la fourniture d’informations indépendantes sur les conditions sur le terrain » (para 123), est synonyme de son élargissement de facto aux droits de l’Homme. Ce qui serait de nature à réduire les pressions des autres parties sur le Maroc pour son élargissement ou la création d’un mécanisme de monitoring onusien.

    L’Ambassadeur, Représentant Permanent à Genève
    Omar Hilale

    #Maroc #Sahara_Occidental #ONU #MINURSO #SG_de_l’ONU

  • Fiche Multilatérale de la Chine

    Fiche Multilatérale de la Chine

    Tags : Maroc, Chine, ONU, Syrie, Libye, Printemps arabe, Corée, Russie,

    I. Question du Sahara marocain

    La Chine n’a jamais reconnu la pseudo « rasd ».

    II. Questions multilatérales

    1. Rôle des Nations Unies ∕ Principe de non ingérence

    La Chine considère que dans la situation actuelle, il est d’une importance majeure de s’en tenir aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies et de préserver l’autorité et le rôle de l’ONU, d’observer effectivement le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des pays et de promouvoir la démocratisation des relations internationales.

    La Chine souligne qu’il faut respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de tous les Etats et rejeter toute forme d’intervention extérieure dans les affaires intérieures d’un pays sous quelque prétexte que ce soit, car les affaires d’un pays ne peuvent être réglées que par son peuple.

    2. Règlement pacifique des conflits

    La Chine estime que nous devons œuvrer, conformément aux buts et aux principes de la Charte des Nations Unies, aux règlements pacifiques des conflits internationaux et aux situations de crise, et s’opposer à l’usage arbitraire de la force ou la menace par la force, et à toute forme de terrorisme, de séparatisme et d’extrémisme, afin de promouvoir une sécurité commune de la société humaine.

    3. Opérations de maintien de la paix des Nations Unies

    La Chine souligne que depuis 60 ans, les Opérations de maintien de la paix des Nations Unies ont été d’une grande contribution au maintien de la paix et de la sécurité internationales, mais elles font face, ces dernières années, à de nouveaux défis.

    La Chine appelle, en premier lieu, au renforcement de la coordination entre le maintien de la paix et la consolidation de la paix. Le maintien de la paix, même s’il est important n’est pas la panacée. Pour l’établissement d’une paix durable, il faut promouvoir le dialogue politique et la réconciliation. Le Secrétaire général des N.U et ses Envoyés spéciaux peuvent jouer un rôle important à travers la médiation.

    Deuxièmement, les parties concernées doivent prêter attention aux causes des conflits, en particulier celles relatives au développement économique et social.

    Troisièmement, le mandat de protection des civils doit être mis en œuvre. Les pays hôtes ont la première responsabilité dans la protection des civils, suivant le respect strict des résolutions du Conseil de sécurité. En même temps, la souveraineté des Etats hôtes doivent être respectée, au même titre que la promotion de la réconciliation nationale et politique.

    Quatrièmement, des efforts doivent être déployés pour raffermir la fonction du renforcement des capacités des opérations de maintien de la paix.

    4. Désarmement et non prolifération

    La Chine considère que pour revitaliser les travaux de la Conférence de désarmement et le processus multilatéral de désarmement, le statut de la Conférence de désarmement comme seul mécanisme multilatéral de négociation du désarmement doit être maintenu et renforcé ; les procédures de consensus de la Conférence de désarmement, comme règles fondamentales, doivent être respectées et maintenues ; et les préoccupations légitimes de sécurité de tous les pays doivent être valorisées et traitées, sur un pied d’égalité.

    Concernant la non prolifération nucléaire, la Chine estime que les assurances de sécurité pour les Etats ne possédant pas d’arme nucléaire est un important thème dans le domaine de la non-prolifération et du désarmement et constitue une importance vitale pour la promotion du processus de non-prolifération.

    5. Droits de l’Homme

    La Chine affirme que la promotion et la protection des droits de l’Homme est un objectif commun de tous les pays, qui a connu, les dernières années, des progrès dans sa prise en charge, même s’il subsiste des difficultés et défis à relever.

    La Chine considère qu’à cause de l’impact de la crise financière et économique internationale, de la crise alimentaire et de la sécurité énergétique, des désastres naturels et des turbulences régionales, des problèmes comme l’asymétrie entre le nord et le sud, le dressement des barrières commerciales, la détérioration de l’environnement dans les pays en développement et la réalisation des OMD sont devenus des défis plus importants.

    La Chine souligne que la réalisation du droit au Développement reste une longue et ardue bataille.

    La Chine affirme que toutes les formes de discrimination, en particulier, le racisme continuent d’exister, de manière étendue, en relevant que la discrimination sur la base de race, couleur, genre, et religion reste répandue, comme c’est le cas pour les descendants africains et des groupes minoritaires et les immigrés.

    6. Objectifs du Millénaire pour le Développement

    La Chine affirme que la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement s’impose comme un impératif pressant et il est urgent de renforcer la coopération entre les différentes parties pour aider les « PMA » à relever «  le défi de la survie ».

    A l’heure actuelle, la tâche est ardue pour réaliser à la date prévue les OMD à l’échelle mondiale. Les pays développés doivent honorer effectivement leurs engagements en matière d’aide publique au développement, ouvrir les marchés, réduire ou annuler les dettes des pays en développement et accroître leurs soutiens financiers et technologiques à ces derniers. Les institutions financières internationales doivent consacrer prioritairement leurs ressources à l’aide aux pays en développement, notamment aux PMA.

    Les pays en développement, quant à eux, doivent explorer activement des modèles efficaces de développement et de lutte contre la pauvreté pour réaliser un développement de plus haut niveau.

    6. Gouvernance économique mondiale

    La Chine signale que la réforme de la gouvernance économique mondiale progresse doucement mais sûrement et les divers mécanismes de coopération régionale se développent vigoureusement.

    7. G20 ∕ Economie mondiale

    La Chine est favorable à ce que le G20 passe d’un outil de gestion de crise à moyen terme à un mécanisme de gouvernance économique à long terme, pour jouer un plus grand rôle dans la gouvernance de l’économie mondiale et la promotion de la reprise et de la croissance globale.

    III. Questions régionales

    1. La Question palestinienne et le conflit au Moyen-Orient

    La Chine, qui se considère depuis toujours favorable à la juste cause des Palestiniens, soutient leur accès au statut d’Etat membre de l’ONU et la mise en œuvre de la « solution à deux Etats »par voir de négociations politiques et la création d’un Etat palestinien indépendant et pleinement souverain sur la base des frontières de 1967 er avec Jérusalem Est.

    Elle estime qu’il est nécessaire de faire progresser dans le même temps et de manière équilibrée les négociations Syrie – Israël et Liban –Israël pour parvenir finalement à une paix globale, juste et durable au Moyen-Orient et à la coexistence pacifique entre les pays arabes et Israël.

    La Chine souligne que la communauté internationale et les parties concernées se doivent de travailler sans relâche dans ce sens pour faire avancer continuellement le processus de paix au Moyen-Orient.

    2. Le Printemps arabe

    La Chine suit avec une grande attention la situation turbulente en Asie de l’ouest et en Afrique du nord. Elle est pour le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures, respecte et soutient les efforts des pays de la région pour gérer en toute indépendance leurs affaires intérieures et respecte les aspirations et revendications de leurs peuples.

    La Chine espère que les parties concernées de ces pays régleront leurs divergences par le dialogue politique pour rétablir au plus tôt la stabilité et l’ordre.

    Syrie

    La Chine, avec la Russie, a usé de son droit de veto contre le projet de résolution du Conseil de sécurité, présenté par note pays, au nom des pays arabes.

    La Chine suit avec beaucoup d’attention l’évolution de la situation en Syrie et elle est profondément préoccupée par les développements de la crise en Syrie qui a causé la mort de civils et affecte la paix et la stabilité au Moyen-Orient.

    La Chine condamne tous les actes de violence contre les civils innocents et demande au gouvernement et à toutes les factions politiques de la Syrie de mettre fin, immédiatement, à tous les actes de violence et de restaurer rapidement la stabilité et l’ordre social.

    La Chine appelle le gouvernement syrien à entendre, de façon sérieuse, le désir légitime du peuple aux réformes et au développement. Elle appelle les différentes factions politiques en Syrie d’exprimer leurs aspirations politiques sans violence et dans le cadre de la loi.

    La Chine appelle toutes les parties concernées en Syrie à se lancer immédiatement dans un dialogue politique inclusif sans conditions préalables et de discuter un plan et un mécanisme de réforme politique globale.

    La Chine appelle à la tenue de référendum sur le projet d’une nouvelle Constitution et d’élections parlementaires et l’établissement d’un gouvernement d’union nationale, avec la participation de différentes factions. Elle estime que les efforts devraient être entrepris sur cette base pour une mise en œuvre complète de ce plan de réforme.

    La Chine comprend les préoccupations des pays arabes et de la Ligue des Etats arabes dans la recherche d’une solution rapide à la situation en Syrie. La Chine valorise le rôle et apprécie les efforts des pays arabes et de la Ligue arabe dans la recherche d’une solution politique à la situation en Syrie.

    La Chine appuie la position des pays arabes qui dit que la violence doit être arrêtée immédiatement, que les civils en Syrie doivent être protégés, que l’assistance humanitaire doit être acheminée en Syrie, et qu’une intervention militaire extérieure doit être écartée. La Chine espère que le problème soit résolu dans le cadre de la Ligue arabe, par des moyens politiques et pacifiques.

    La Chine souligne que la Communauté internationale doit respecter la souveraineté, l’indépendance et l’intégrité territoriale de la Syrie, agir et interagir avec prudence afin d’éviter de nouveaux bouleversements qui menaçaient la paix régionale.

    Lybie

    La Chine considère que la Libye est entrée dans une période cruciale de transition vers la reconstruction post-conflit. Elle respecte le choix du peuple libyen et espère que, sous la direction du Conseil National de Transition (CNT), les différentes parties libyennes inaugureront un processus politique inclusif pour préserver l’union nationale et l’unité du pays, stabiliser rapidement la situation et entamer la reconstruction économique.

    La Chine estime que l’ONU doit jouer un rôle central dans la reconstruction libyenne et soutient la Mission d’Appui des Nations Unies en Libye (MANUL).

    3. Soudan ∕ Soudan du Sud

    La Chine respecte le libre choix des peuples soudanais et sud soudanais et espère que le tout jeune Etat du Soudan du Sud connaîtra stabilité et prospérité. La Chine estime que la communauté internationale doit continuer à soutenir et à encourager le Soudan et le Soudan du Sud à régler les question en suspens à travers le dialogue et les consultations, à coexister en paix et à travailler ensemble pour leur développement ainsi que pour la paix et la stabilités régionales .

    La Chine a toujours plaidé activement en faveur du dialogue pour promouvoir le processus de paix entre le Soudan et le Soudan du Sud et le règlement adéquat du problème de Darfour.

    La Chine s’engage à continuer à œuvrer de concert avec la communauté internationale pour jouer un rôle constructif dans la réalisation de la paix, de la stabilité et du développement dans cette partie du monde.

    4. Situation dans la Péninsule coréenne

    La Chine salue l’évolution positive de la situation dans la péninsule coréenne et estime que le dialogue et les consultations constituent le seul moyen efficace pour régler le problème et que les pourparlers à sis sont un mécanisme efficace pour promouvoir la dénucléarisation de la péninsule et en Asie du Nord-Est.

    La Chine a toujours plaidé en faveur de la pais et joué un rôle tout particulier pour apaiser la tension et préserver la paix et la stabilité dans la péninsule coréenne. Elle salue la reprise du dialogue entre la RPDC (Corée du Nord) et la République de Corée (Corée du Sud) et les Etats-Unis, et souhaite que les parties concernées puissent saisir les opportunités et maintenir leurs dialogues et contacts en vue d’une reprise rapide des pourparlers à six.

  • La grande manœuvre marocaine au Sahara Occidental (2/2)

    Et la guerre aura lieu

    Par D.M. Chetti

    A la croisée des chemins entre l’Afrique et l’Europe, la Méditerranée, l’Atlantique et le monde arabe, le Maroc a toujours eu une place spéciale dans la diplomatie occidentale et dans sa planification stratégique, spécialement américaine.

    Les nationalistes sahraouis, avant d’avoir le Maroc comme principal ennemi, ont eu à combattre les Espagnols avant 1975.

    Le Polisario a été créé en 1971 par Mustapha Sayed El-Ouali qui a explicitement appelé à la lutte armée dans le cadre du Front populaire pour la libération de Saguia El-Hamra et Rio de Oro.

    Puis, avec le soutien de la Libye, de l’Algérie et de la Mauritanie, ses forces ont commencé à attaquer les intérêts espagnols. Sur la scène internationale, le Polisario a su attirer l’attention sur sa cause à l’ONU et ailleurs, mais son leadership a été lent à identifier la menace posée par le Maroc sur la route de son indépendance.

    En mai 1975, une mission de l’ONU se rend au Sahara espagnol à la rencontre des manifestations spectaculaires de soutien public au Polisario et manifestant leur opposition à l’unification avec le Maroc ou la Mauritanie.

    Le 15 octobre, elle publie un rapport en faveur de l’autodétermination des Sahraouis. Le lendemain, la Cour internationale de justice de La Haye rendra publique sa décision contre la revendication du Maroc pour le territoire, mais le roi du Maroc Hassan II en fera une interprétation différente.

    Le même jour, il annoncera l’ouverture de bureaux de recrutement pour lancer «la marche verte» à laquelle 350.000 volontaires participeront.
    Entre temps, le dictateur espagnol Franco était sur son lit de mort et, sous la pression des Etats-Unis et de la France, il finira par abandonner le territoire du Sahara. Il donnera une ultime consigne, celle de ne pas tirer sur les marcheurs marocains qui traverseraient la frontière le 6 novembre 1975.

    Le 14 novembre, c’est le pacte de Madrid, qui divisera le territoire entre le Maroc et la Mauritanie. Franco, à l’hôpital, décédera tôt le matin du 20 novembre.

    Le Maroc entreprendra sa conquête du Sahara occidental après la marche verte de novembre 1975 alors que certains Sahraouis, ayant acquis une expérience militaire dans l’armée espagnole, rejoindront l’aile militaire du Front Polisario et mèneront de sérieuses attaques contre les forces armée royales marocaines qui, avec de grandes colonnes motorisées, avaient occupé des postes profondément à l’intérieur du Sahara, allant jusqu’à Tifariti, près du nord de la frontière mauritanienne, et occupant Guelta au sud-ouest.

    Puis une colonne de cinq bataillons des FAR stationnera à Mahbes, dans le nord-est du Sahara occidental, près de la frontière algérienne. Le lac d’Amgala est utilisé comme un point de transit pour les réfugiés évacués vers l’Algérie sous l’assistance de l’armée algérienne qui leur fournit de la nourriture et des fournitures médicales.

    En janvier 1976, les troupes marocaines attaqueront les troupes algériennes à cet endroit.

    Les débuts militaires du Front Polisario et ses succès contre le Maroc et son allié, la Mauritanie, défièrent toutes les attentes.

    Les raisons de ce succès et de la survie du Polisario sont à chercher non seulement dans ses soutiens extérieurs, principalement algériens, dans les erreurs marocaines et les faiblesses mauritaniennes, mais aussi dans sa stratégie militaire et les compétences tactiques de ses soldats, dotés d’un moral d’acier et capable de maîtriser les configurations géographiques à leur avantage.

    Les forces armées mauritaniennes, peu dotées de ressources matérielles et humaines, ont été contraintes de se retirer de la guerre en 1979 après avoir subi des pertes conséquentes de la part du Polisario.

    L’armée marocaine a révélé à plusieurs reprises son inefficacité opérationnelle face aux tactiques de guérilla du Polisario et, après plusieurs échecs, elle obtiendra un renfort stratégique grâce à l’aide des Américains, qui, après la chute du Shah, tenaient à ne pas perdre un autre allié stratégique en Afrique.

    A partir de 1981, le Maroc commencera la construction de la plus grande barrière militaire fonctionnelle dans le monde, un mur de 2.720 km qui lui permettra d’occuper et de contrôler 80% du territoire du Sahara occidental et de contrer les offensives du Front Polisario.

    Dix ans plus tard, l’intervention de l’ONU permit la signature d’un cessez-le-feu, qui a eu lieu après que les deux parties, complètement épuisées, réaliseront qu’aucune d’elle ne pourra remporter la victoire décisive.

    La lutte continua alors dans la sphère diplomatique. Dans les territoires occupés, le Maroc a dépensé beaucoup d’argent pour sa sécurité et le développement économique, mais n’a pratiquement consacré aucun effort pour gagner les cœurs et la sympathie du peuple sahraoui.

    Il a également encouragé l’installation d’un grand nombre de personnes en provenance du Maroc, en partie avec l’ espoir de déjouer ainsi la prédiction du Polisario qui espérait gagner le référendum sur le futur statut du territoire.

    Représentant de l’ONU, l’Américain James Baker a exercé de considérables efforts pour tenter de parvenir à un règlement, mais, devant l’intransigeance marocaine, il finit par démissionner en 2003.

    Dans le même temps, le mécontentement a grandi dans les camps de réfugiés et les territoires occupés, en particulier parmi les jeunes Sahraouis. Beaucoup d’entre eux, désespérés de voir leurs aînés trouver une autre issue à leur quotidien, montrent leur déception avec le Polisario qui n’arrive pas à marquer des points sur le front diplomatique.

    Ce mécontentement s’est manifesté par l’intermédiaire d’une révolte du style «intifada» que l’encadrement du Polisario n’a pas vu venir.

    En réponse à cette intifada, les forces marocaines entamèrent alors des séries d’enlèvements et d’arrestations suggérant à l’opinion internationale que ce sont des actes terroristes menées par des organisations criminelles ayant des liens avec Al-Qaïda, dont l’objectif est de tenter une infiltration du Sahara occidental et des camps de réfugiés. Ce que réfutent, bien évidemment, en bloc les dirigeants du Polisario.

    Dans le sillage de la marche verte, au moment où l’Espagne annonçait le retrait de ses troupes du Sahara, l’avenir du Polisario semblait sombre pour beaucoup d’observateurs et les Marocains étaient confiants dans leur nouvelle conquête.

    Après tout, même l’Espagne, qui avait commis d’importantes erreurs politiques et disposant de peu de ressources, avait réussi à maintenir sa présence pendant près d’un siècle ! Le Maroc comptait en finir rapidement avec l’insurrection sahraouie. Résultat, un quart de siècle plus tard, le conflit est toujours là !

    Les raisons de la survie du Polisario s’expliquent sans doute par les soutiens extérieurs, en particulier algériens, sa démarche diplomatique sur le plan international et surtout par la ténacité de ses combattants qui maîtrisent aussi bien la tactique que la stratégie sur le terrain.

    Le succès est dans le haut niveau moral de ses troupes, l’expérience de ses soldats et la capacité des Sahraouis à utiliser les conditions géographiques à leur avantage.

    Aujourd’hui, la communication et la coordination entre les indépendantistes du Polisario, qui veulent la libération des territoires occupés par le Maroc et les camps de réfugiés où se trouvent leurs sympathisants, sont facilitées en grande partie par l’Internet qui a aussi contribué à accroître leur membres, surtout des jeunes qui commencent à se radicaliser, perdant confiance en la direction du Polisario, même si cette dernière continue à alimenter des perspectives antimarocaines très marquées.

    Le risque encouru, en attendant, c’est, bien entendu, l’infiltration d’éléments terroristes dans les camps sahraouis en Algérie. La véritable menace se situe à ce niveau.

    Le Maroc, comme précisé dans la première partie consacrée à ce sujet, a toujours entretenu des relations étroites avec les Etats-Unis et la France, renforcées à mesure que son voisin algérien prônait, dans le passé récent, une voie socialiste et non alignée dans sa politique intérieure et l’autodétermination du peuple sahraoui dans sa politique extérieure.

    Compte tenu de l’importance de la stabilité du Maroc aux yeux de l’axe atlantique et de la menace qu’une augmentation de l’activité terroriste dans la région poserait pour les Etats-Unis et pour l’Europe en particulier, il est urgent de promouvoir une solution de sortie au problème du Sahara occidental au lieu de se contenter de suivre l’évolution des événements en attendant que cela profite aux intérêts américains ou européens, sans quoi la situation risque de devenir de plus en plus explosive.

    L’Echo d’Algérie, 22/12/2013

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, colonisation, ONU, autodétermination, MINURSO,

  • Maroc : Des câbles sur l’«hostilité» envers Christopher Ross

    Maroc : Des câbles sur l’«hostilité» envers Christopher Ross

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, Christopher Ross, ONU, MINURSO,

    Alors qu’une note diplomatique suggérait de réduire ses visites au Maroc
    Le roi Mohamed VI n´est pas près de donner suite à la demande de Christopher Ross d´effectuer une nouvelle tournée au Maghreb dans le but de convaincre le Maroc et le Front Polisario d´engager, cette fois, des négociations officielles et non plus informelles sur le conflit sahraoui qui les oppose depuis 1976.
    Depuis qu´il a pris ses fonctions il y a 5 ans, le représentant personnel du secrétaire général de l´Onu pour le Sahara occidental s´est rendu plus d´une dizaine de fois dans la région.

    Si le mouvement sahraoui a montré dès le départ une disposition réelle à négocier une solution politique définitive sur la base du principe incontournable du droit du peuple sahraoui à l´autodétermination, les autorités marocaines, elles, ont tout fait, par le chantage, les pressions et les manœuvres, pour faire échouer sa médiation.

    La réunion de Fès avec Mohamed VI

    Dans un article de son spécialiste du Maghreb, Ignacio Cembrero, le grand quotidien espagnol «El Mundo» a fait état, jeudi dernier, de la série de câbles adressés à leur centrale par diverses ambassades marocaines en Occident, faisant ressortir l’hostilité manifeste du Maroc envers Christopher Ross.
    Ignacio Cembrero a fait lui- même l´objet le 7 juillet dernier d´une note diplomatique captée sans doute par les services secrets espagnols (CNI).

    Il est écrit dans ce câble que ce journaliste, pourtant reconnu en Europe pour son professionnalisme et son objectivité, «est connu pour son hostilité au Maroc et son soutien aux séparatistes (entendre le Front Polisario) du temps où il était au journal «El País».

    C´est à la suite d´un procès engagé contre lui par le gouvernement Benkirane que Cembrero a dû se séparer à «l´amiable» de son journal pour faire partie depuis quelques semaines du quotidien «El Mundo» où il apporte des révélations chaque fois plus compromettantes pour le royaume alaouite.

    Cette fois, le journaliste cite des câbles transmis depuis le mois d´octobre dernier sur son Tweeter «par celui qui se présente sous le profil de Chris Colemen» autour de l´image que le Maroc s´est forgée sur Christopher Ross que le roi Mohamed VI avait reçu pour la dernière fois le 24 février 2009 à Fès.
    Le diplomate américain aurait alors apporté au roi du Maroc son soutien à son «plan d´autonomie» pour l´ancienne colonie espagnole. Cette position serait «encore la sienne cinq ans plus tard», comme l´est aussi son profond attachement au droit du peuple sahraoui à l´autodétermination.

    Les raisons d´une haine sans limites

    Le représentant de M.Ban Ki-moon a réitéré cette même position à la fin du mois de juin dernier à New York à une importante délégation marocaine conduite par M. Nasser Bourita, secrétaire général du ministère des Affaires étrangères.

    Pourquoi donc cette «haine» qui a conduit le roi Mohamed VI à réclamer en juin 2013 le départ de M.Ross, si le diplomate américain était en faveur d´une solution qui coïncide avec la proposition marocaine ? Les «notes diplomatiques» marocaines datant du début de l´année en cours apportent un début de réponse à cette question.

    En fait, Rabat accuse M.Ross «d´avoir démontré sa partialité et son attitude fondamentalement hostile au Maroc par ses flagrantes contradictions».
    Non seulement le Représentant de M. Ban Ki-mon ne veut pas renoncer à son attachement au droit des Sahraouis à l´autodétermination, mais il n´a pas cédé aux pressions du gouvernement marocain pour que l´Algérie soit mentionnée dans ses rapports au Conseil de sécurité de l´Onu comme «partie impliquée» et non pas «intéressée» au conflit du Sahara occidental.

    Le diplomate américain connaît parfaitement le fond du dossier dont il est chargé pour avoir été ambassadeur de son pays à Alger dans les années 80.
    «Planifier» le départ du diplomate américain
    Rabat accuse également le diplomate américain d´avoir «engagé des initiatives qui n´entrent pas dans ses prérogatives».

    Il faut se rappeler que le représentant personnel du SG de l´Onu avait adressé, il y a trois ans, un rapport au CS de l´Onu accusant le Maroc d´ «espionner» la délégation de la Minurso à Casablanca, organisme onusien chargé de la surveillance du cessez-le-feu au Sahara occidental.
    Il est accusé aussi d´avoir soutenu puis «marginalisé» le plan d´autonomie marocain. Ce plan n´a pas fait recette malgré l´appui dont il a bénéficié de la part de la France sous Chirac et Sarkozy, puis en Espagne, notamment sous les socialistes de Zapatero et son ministre des Affaires étrangères, Miguel Angel Moratinos, celui qui avait soufflé cette formule au roi Mohamed VI.

    Enfin, les Marocains ont été irrités de voir M.Ross chercher à «impliquer l´Union Africaine» dans le règlement du contentieux de la dernière colonie du continent. Les raisons de l´hostilité marocaine sont nombreuses. Le 9 avril 2013, M.Ross avait attiré l´attention du ministre des Affaires étrangères d´alors, Saadeddine Al Othmani, sur les violentes répressions des manifestations des Sahraouis à Al Ayoune, ultime escale de sa dernière tournée maghrébine.

    «Vous devez convaincre la communauté internationale que la vie est pacifique sous la souveraineté du Maroc», avait-il suggéré à son interlocuteur.
    Pour toutes ces raisons, une note diplomatique marocaine datant de l’époque propose qu´une action soit engagée en vue d’«isoler M.Ross pour le forcer à renoncer à sa mission, sans pour autant entrer en confrontation avec lui et, surtout, éviter qu´il puisse passer pour une victime».

    Concrètement, la note suggère de «réduire au maximum ses visites au Maroc», donc dans la région où M.Ross n´a plus remis les pieds, les autorités marocaines exigeant depuis que «le but de sa mission soit clarifié», jouant sur le statu quo qui les arrangent, faisant fi de la menace du président Mohamed Abdelaziz d´un «retour aux armes» dans ces conditions.
    En plus, la même note suggère «de faire circuler via les cercles universitaires et les réseaux sociaux civils un message de scepticisme sur les efforts de médiation déployés par de M. Ross afin d´introduire le doute sur sa capacité à poursuivre sa mission».

    Le «pire» fut sa rencontre avec Navi Pillay
    Cette campagne «est loin de s´arrêter puisque M.Saadine Al Othmani avait opté pour une stratégie» d’évaluation de la situation dans sa globalité, portant sur le calcul du prix politique à payer par le Maroc à travers sa décision de refuser le représentant de M.Ban Ki-moon, car une telle initiative comporte le risque d´un affrontement avec le SG de l´Onu et le Département d´Etat des Etats-Unis avec lesquels le Maroc entretient des relations déjà assez tendues».

    Mais «le pire» aux yeux de Rabat, c´est lorsque M.Ross avait été reçu le mois de juillet 2013 à Genève par Mme Navi Pillay.
    La Haute Commissaire de l´Onu pour les Droits de l´Homme avait exprimé au diplomate américain «sa déception» à la suite du retrait par les Etats-Unis de la proposition qu´ils avaient faite, le mois d´avril de la même année, sur l´élargissement de la mission de la Minurso à la surveillance des droits de l´homme au Sahara occidental.

    «Ce fut un revers pour la cause des droits de l´homme», répondit le représentant personnel du SG de l´Onu avant d´inviter Mme Navi Pillay à effectuer une visite au Sahara occidental pour «soutenir» la recommandation portant sur «l´inclusion des droits de l´homme dans la mission de la Minurso».
    Cette conversation a été relatée par l´ancien ambassadeur du Maroc à Genève, Omar Hilale, après un entretien avec une «source proche de Mme Navi Pillay», dit un câble cité par «El Mundo».

  • Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental

    Le Maroc perd la main sur le Sahara occidental

    El Watan, 27.10.2014

    Dire que le royaume du Maroc est très inquiet de perdre la main dans la gestion du dossier Sahraoui est aujourd’hui un euphémisme.

    Le briefing de Christopher Ross, aujourd’hui, risque d’être crucial.

    Le palais royal est véritablement ébranlé par la perspective, très sérieuse cette fois, de perdre le contrôle de sa «qadhiya watania» (question nationale) qu’est le Sahara occidental, qu’il occupe depuis 1975. Et cela pourrait commencer dès aujourd’hui puisque l’envoyé personnel de Ban Ki-moon au Sahara occidental, Christopher Ross, va faire un briefing devant le Conseil de sécurité sur le blocage du processus de négociation. Le royaume craint de faire face à une «stratégie insidieuse de délégitimation de la récupération du Sahara par le Maroc», comme souligné dans un câble adressé le 22 août dernier par la mission permanente à New York à sa tutelle.

    Ross attend depuis l’été dernier le feu vert du royaume pour pouvoir effectuer une tournée dans la région. Le makhzen, qui n’a pas apprécié son dernier rapport, qualifié de «dérapage dangereux», accuse aussi Ross de pratiquer un «double langage» et ne veut donc point l’inviter. Le Maroc a aussi une (lourde) femme sur les bras en la personne de la nouvelle représentante spéciale du Secrétaire général et chef de la Minurso, Mme Kim Bolduc (Canada), devant prendre ses fonctions début septembre à El Ayoun, en remplacement de l’Allemand Wolfgang Weisbrod-Weber dont le mandat s’est achevé le 31 juillet dernier. Ne connaissant pas son pedigree diplomatique, il l’a décrétée persona non grata au prétexte qu’il n’a pas été associé (?) à sa nomination…

    Un double veto qui irrite au plus haut point le secrétaire général de l’ONU et les Etats-Unis, de plus en plus édifiés que c’est le royaume qui empêche un début de solution à ce conflit. Dommage collatéral pour Rabat : le concept de «territoire non autonome» du Sahara occidental, conformément au droit international et aux résolutions pertinentes des Nations unies, est désormais assumé publiquement à New York. Et c’est le sacro-saint principe de la «marocanité du Sahara» qui vole en éclats.

    La fin du laisser-aller américain ?

    Un coup de semonce pour le makhzen, qui voit ses anciens protecteurs l’abandonner l’un après l’autre. Mieux (ou pire), le sous-secrétaire adjoint pour les affaires du Proche-Orient au département d’Etat, John Desrocher, a déclaré, lors de sa visite la semaine dernière à Rabat, que «la dynamique doit se poursuivre» et qu’il fallait «éviter de geler le processus». En clair, Washington somme Rabat d’accueillir les deux diplomates indésirables, Christopher Ross et sa nouvelle collègue, Mme Bolduc. Et quand l’oncle Sam hausse le ton, le makhzen attrape inévitablement le rhume. Cette grosse peur transparaît assez bien dans une pile de correspondances portant mention «confidentiel» qu’ontadressé le représentant permanent du royaume à l’ONU, l’irascible Omar Hilal, et son adjoint Abderrazzak Laassel à leur tutelle, le ministère des Affaires étrangères. Tout au long de ces dizaines de documents — dont El Watan détient des copies — le représentant de Sa Majesté attire l’attention du makhzen sur le fait que le Maroc subit les vents contraires dans les couloirs des Nations unies.

    Des câbles catastrophés

    Ni Ban Ki-moon ni Christopher Ross et, fait nouveau, ni les Etats-Unis ne sont désormais sensibles aux arguments annexionnistes du royaume. Du coup, le représentant permanent du Maroc à l’ONU joue les vierges effarouchées et invite le makhzen à imaginer le pire.

    Le pire, c’est évidemment de voir les Conseil de sécurité adopter, en avril prochain, une résolution élargissant le mandat de la Minurso à la protection des droits de l’homme. Ce scénario est plus que jamais probable, selon les câbles de Omar Hilal au MAE marocain, saisis au vol… Ce diplomate marocain recommande à sa tutelle de désavouer l’envoyé personnel du secrétaire général, Christopher Ross, pour bloquer le processus devant mener à l’adoption d’une résolution contraignante en avril.

    Dans sa note d’information datée du 2 octobre 2014, la direction des affaires américaines du MAE marocain brosse un tableau noir de l’évolution du dossier sahraoui dans les couloirs de l’ONU : «La situation dans son ensemble interpelle, suscite plusieurs interrogations et laisse présager des périodes difficiles aussi bien au sein des Nations unies qu’avec nos partenaires américains…»

    Rabat-Washington, tension maximum

    Il y est écrit aussi : «Notre pays est présenté par M. Ross comme responsable du blocage en cours dans le processus politique, une idées véhiculée dans les couloirs des Nations unies et auprès des membres du Conseil de sécurité.» La note secrète de Rabat s’inquiète surtout de la tension avec les Etats-Unis. On y apprend en effet que «Washington a d’ores et déjà commencé à introduire des changements dans sa position» au sein de l’ONU. Comment ? Lors de l’examen du rapport annuel du Conseil de sécurité à l’Assemblée générale pour la période 1er aout 2013-31 juillet 2014, la délégation américaine a introduit, d’après la note, des amendements dans la partie sur le Sahara dudit rapport en supprimant toute référence «aux Etats voisins».

    Pour le makhzen, il s’agit d’un crime de lèse-majesté en ce sens que les Américains déclarent que l’Algérie n’est pas partie prenante au conflit. Rabat craint une grave crise avec l’Administration américaine, qui a changé de ton et de cap dans la perception du conflit au Sahara occidental. Et pour cause, l’ambassadeur des USA à Rabat a exprimé, le 31 juillet dernier, au MAE marocain ses doutes quant à la capacité de Christopher Ross à faire son travail avec la persistance des blocages de Rabat. La sous-secrétaire d’Etat aux affaires politiques, Wendy Sherman, a réitéré cette exigence en marge de la 69e session de l’Assemblée générale de l’ONU, au même titre que sa collègue la sous-secrétaire d’Etat Anne Patterson, lors de son entretien téléphonique avec la ministre marocaine déléguée aux Affaires étrangères.

    Après la crise d’avril 2013 quand les USA ont retiré à la dernière minute un projet de résolution élargissant le mandat de la Minurso, le désamour s’installe à nouveau entre le Maroc et son ancien parrain, les Etats-Unis. Et le divorce risque même d’être prononcé aux torts évidents du royaume.

    Chris Coleman, le fantôme du makhzen

    Il est Marocain et se fait appeler Chris Coleman. Ce hacker est en train d’ébranler le palais en dévoilant des documents sensibles et confidentiels (mails, ordres de virement, notes secrètes et autres courriers officiels). Il s’est aussi attaqué aux activités ultrasensibles de la Direction générale des études et de la documentation (DGED) rattachée au palais royal. Surnommé le «Snowden marocain», cet homme inonde depuis quelques jours les réseaux sociaux de la littérature sulfureuse dont le makhzen se serait volontiers passé. C’est la première fois que des documents secrets sont ainsi portés sur la place publique, qui plus est concernant la question hautement stratégique du Sahara occidental. Sans doute que ce petit génie de l’informatique empêche beaucoup de hauts responsables marocains de dormir. (H. M.)

    El Watan

    #Maroc #Sahara_Occidental

  • Comment résoudre le conflit du Sahara occidental

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    Les Nations Unies ont récemment nommé un nouvel envoyé pour le Sahara Occidental – Staffan de Mistura. Il s’agit d’une étape bienvenue vers la résolution du conflit de longue date entre le mouvement indépendantiste Polisario, qui représente le peuple du Sahara occidental, et le Maroc, qui occupe le territoire depuis 1975.

    Cette nomination intervient alors que le Conseil de sécurité des Nations unies se prépare à renouveler le mandat de la mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental. Mais l’ONU doit faire plus que simplement faciliter les discussions entre le Maroc et le Polisario sur la base d’un appel ambigu à une « solution politique ». Cette approche n’a pas permis de parvenir à un accord, et elle échouera à nouveau.

    Il est temps de prendre une nouvelle initiative diplomatique afin de développer un moyen réaliste d’assurer l’autodétermination des Sahraouis, conformément aux normes juridiques internationales. L’objectif devrait être de développer un plan de l’ONU pour une libre association entre le Sahara Occidental et le Maroc. Cet arrangement prévoirait un véritable partage du pouvoir, en prenant comme point de départ la souveraineté inhérente du peuple sahraoui sur sa propre terre, tout en assurant une meilleure protection de ses droits.

    Le processus de paix actuel est confronté à une crise existentielle. Cette année marque le 30e anniversaire de la création de la mission de l’ONU. En 1991, l’ONU a négocié un cessez-le-feu entre le Maroc et le Polisario, mais a effectivement abandonné l’idée d’organiser un vote sur l’indépendance une décennie plus tard.

    Depuis lors, le Conseil de sécurité des Nations unies a supervisé un processus de paix qui s’effiloche. Il s’est finalement effondré l’année dernière avec la reprise des affrontements armés.

    Dans le pire des cas, la violence incontrôlée entre le Maroc et le Polisario pourrait s’étendre aux pays voisins et déstabiliser davantage la région du Sahara et du Sahel. La reconnaissance par l’ancien président américain Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental – une politique maintenue par l’administration Biden – a compliqué la recherche de la paix.

    Il y a de nombreuses raisons d’être pessimiste quant aux perspectives d’un accord négocié qui réalise enfin l’autodétermination des Sahraouis. Mais il y a aussi des raisons d’être optimiste. Une résolution rapide, durable et juste du conflit du Sahara Occidental est possible.

    Cela implique de rectifier les erreurs du passé.

    Une demande importante

    Le nouvel envoyé de l’ONU est un diplomate dur et de principe qui a une grande expérience de la diplomatie complexe après avoir été l’envoyé de l’ONU en Syrie. Les envoyés précédents partageaient les mêmes qualités. Mais cela ne comptera guère sans un soutien fort du Conseil de sécurité, en particulier des États-Unis et de la France, lorsque des décisions difficiles doivent être prises.

    M. De Mistura doit également changer d’approche diplomatique. Il ne peut pas se contenter de faciliter le dialogue entre les parties. Il doit avoir la force politique de faire avancer un plan réaliste élaboré par les Nations unies pour parvenir à l’autodétermination des Sahraouis, face à la forte opposition du Maroc, qui revendique le territoire comme sien.

    Ce ne sera certainement pas une mince affaire. Mais c’est la voie la plus réaliste à suivre.

    Depuis plus de deux décennies, le Conseil de sécurité des Nations unies appelle le Maroc et le Polisario à trouver une solution politique négociée qui respecte les normes des Nations unies en matière de décolonisation des territoires non autonomes. Implicitement, ce mandat suppose qu’une solution sera trouvée entre les options d’un État indépendant ou d’une intégration au Maroc.

    Au cours des dernières décennies, cette recherche d’une alternative – une « troisième voie » – a été dominée par l’idée d’autonomie. Cela a été une source supplémentaire d’échec.

    Ce n’est pas surprenant, pour un certain nombre de raisons.

    Premièrement, l’autonomie n’est qu’une forme d’intégration – elle n’est pas une alternative à celle-ci.

    Deuxièmement, les accords d’autonomie ont peu d’expérience en matière de résolution permanente des conflits ethniques dans les régions postcoloniales et en développement. L’effondrement de la Yougoslavie et les guerres sanglantes entre l’Éthiopie et l’Érythrée trouvent tous deux leur origine dans l’échec des accords d’autonomie.

    Troisièmement, le plan d’autonomie proposé par le Maroc en 2007 ne comporte aucune garantie pour assurer le respect continu des droits et de l’autonomie des Sahraouis par le régime marocain. Il s’agit d’une question cruciale, car le plan intégrerait officiellement les Sahraouis dans un système autocratique qui a l’habitude de réprimer leur nationalisme, leurs droits humains et leur action politique.

    Il n’est pas surprenant que le Polisario ait rejeté le plan du Maroc, le considérant comme un échec.

    Quatrièmement, l’autonomie va à l’encontre du statut juridique international du Sahara Occidental en tant que territoire non autonome et séparé du Maroc. Cela a été récemment affirmé dans une décision de la Cour de Justice de l’UE.

    Mais cela ne signifie pas que le Conseil de sécurité de l’ONU devrait cesser de chercher un terrain d’entente.

    La libre association comme alternative ?

    L’ONU devrait explorer le concept moins connu de libre association.

    Dans le cadre de cet arrangement, les Sahraouis (par l’intermédiaire du Polisario) délégueraient certains aspects de leur souveraineté au Maroc et à un État du Sahara occidental nouvellement créé. De solides garanties internationales et des mécanismes de supervision permettraient de s’assurer que les deux parties respectent l’accord.

    Le concept a été présenté dans les résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies ainsi que dans les délibérations de la Cour internationale de justice comme un moyen de décoloniser le Sahara occidental.

    Tout arrangement futur avec le Maroc doit avant tout refléter le consentement du peuple sahraoui à travers un processus informé et démocratique. Un accord de libre association devrait donc encore être accepté par les Sahraouis lors d’un référendum. Un nombre limité de colons marocains pourrait également se voir accorder le droit de vote par référendum.

    Les critiques font remarquer qu’aucune des deux parties n’a beaucoup de raisons de soutenir une telle solution. Cela est vrai. Mais si un accord négocié doit être trouvé, il est plus probable qu’il s’inscrive dans le cadre de la libre association plutôt que dans celui de l’indépendance ou de l’intégration pure et simple au Maroc.

    Une solution diplomatique est possible. Mais elle nécessitera que les deux parties fassent des concessions pour obtenir ce qu’elles veulent. Cela ne peut se faire que par un activisme diplomatique international accru. Le Conseil de sécurité des Nations unies, l’UE et leurs membres respectifs ont tous la capacité de façonner cet avenir en déployant la bonne combinaison de mesures incitatives et dissuasives.

    Le Polisario devra être convaincu que la délégation d’une partie de l’autorité au Maroc est le prix à payer pour la fin de l’occupation marocaine et la reconnaissance internationale de l’État sahraoui. Cela devra inclure des garanties que tout accord futur sera appliqué par la communauté internationale.

    Pour progresser, le Conseil de sécurité des Nations unies et l’Union européenne devront également exercer une réelle influence sur le Maroc, ce qu’ils se sont montrés réticents à faire. En vertu de son statut de puissance occupante, du contrôle écrasant qu’il exerce sur le terrain et de ses obligations en vertu des résolutions précédentes de l’ONU et du droit international, c’est Rabat qui devra bouger le plus.

    La France et les États-Unis doivent également faire pression. Pour commencer, la France et les États-Unis devraient supprimer leur protection automatique du Maroc au Conseil de sécurité de l’ONU. Et Washington devrait suspendre la reconnaissance de la souveraineté marocaine par Trump si Rabat bloque les efforts de paix menés par l’ONU.

    Peu de membres de la communauté internationale considèrent le Sahara occidental comme une question urgente de politique étrangère. Pourtant, étant donné la lente détérioration de la sécurité au Sahara occidental et les implications potentielles plus larges pour le nord-ouest de l’Afrique et l’Europe, la nomination d’un nouvel envoyé de l’ONU offre un moment rare pour relancer la diplomatie internationale.

    The Conversation, 13/10/2021

  • Marocleaks : L’ONU et l’UE agacées

    Maroc, ONU, Union Européenne, Sahara Occidental, Christopher Ross,

    L’étau se resserre sur la diplomatie marocaine, notamment pour ce qui est du dossier du Sahara occidental. Cette vérité cachée au peuple marocain par le palais royal est révélée par le «hacker» Chris Coleman qui, en publiant un document officiel prouve que la communauté internationale est agacée par l’entêtement du Maroc à vouloir bafouer le droit international et la Charte des Nations unies.

    L’ONU, les Etats-Unis, la France et l’Union européenne ont exprimé leur soutien total au diplomate américain Christopher Ross, envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU, ainsi qu’au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Le Maroc tente vainement d’obtenir le remplacement de ce diplomate américain par un autre qui cautionnerait son occupation du Sahara occidental. La position de l’Union européenne (UE) a été exprimée par Mme Catherine Ashton dans une note envoyée à l’ambassadeur marocain à Bruxelles et révélée par le hacker Chris Coleman.

    «Soyez rassurés que la Haute représentante soutient les efforts du secrétaire général des Nations unies en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations unies, et notant le rôle et les responsabilités des parties à cet égard.»

    L’UE est préoccupée par la longue durée de ce conflit et espère que le retrait par le Maroc de sa confiance en Christopher Ross, envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies, ne retardera pas d’avantage les négociations. La Haute représentante marque son soutien à la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies 2044 (2012) du 24 avril 2012 prorogeant le mandat de la Minurso au Sahara occidental jusqu’au 30 avril 2013.

    La Haute représentante note, en particulier, que la résolution souligne l’importance de l’amélioration de la situation des droits de l’homme au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf. Elle encourage aussi les parties à collaborer avec la communauté internationale pour mettre au point et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits de l’homme, en gardant à l’esprit les obligations découlant du droit international.

    La dite résolution se félicite également de l’ouverture des commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et El Ayoun, et les mesures prises par le Maroc pour assurer un accès sans réserves ni restrictions à tous les titulaires des mandats relevant des procédures spéciales du Conseil des Nations unies des droits de l’homme.

    Tous les acteurs concernés directement ou indirectement par la question du Sahara occidental partagent la position de Mme Ashton, à savoir le soutien total au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, la nécessité de résoudre ce conflit de longue date par la voie des résolutions des Nations unies, le respect des droits de l’homme dans le territoire sahraoui et la participation de la population sahraouie dans l’exploitation de ses ressources naturelles», est-il écrit dans ce document révélé par Chris Coleman.

    #Maroc #SaharaOccidental #ONU #UE #ChristopherRoss

  • Sahara occidental: Le CS proroge le mandat de la MINURSO

    Sahara occidental: Le CS proroge le mandat de la MINURSO

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO, Front Polisario, Résolution S/2022/733,

    EFE : Le Conseil de sécurité prolonge d’un an la mission de l’ONU au Sahara occidental
    Nations Unies, 27 octobre (EFE) – Le Conseil de sécurité de l’ONU a approuvé aujourd’hui la prolongation de la mission de l’ONU au Sahara occidental (Minurso) pour une année supplémentaire, jusqu’au 31 octobre 2023, dans une résolution dans laquelle il encourage les parties à retourner à la table des négociations « sans conditions préalables ».

    La résolution a recueilli 13 voix pour et deux abstentions, celles de la Russie (qui s’est abstenue sur cette question ces dernières années) et du Kenya, allié traditionnel du Front Polisario et dont l’ambassadeur à l’ONU a exprimé ses réserves sur un texte qu’il jugeait déséquilibré.

    Le texte est pratiquement similaire à celui des années précédentes, et soutient les efforts du nouvel envoyé pour le Sahara, Staffan de Mistura, mais ne mentionne pas le fait que depuis un an qu’il est en poste, il n’a pas encore réussi à visiter le territoire en raison des conditions que le Maroc a essayé de lui imposer, comme cela a été clairement indiqué dans le dernier rapport du secrétaire général au Conseil.

    La résolution 2654 mentionne à peine « la rupture du cessez-le-feu » déclaré par le Front Polisario en novembre 2020, qui a donné lieu à une guerre de basse intensité que le Conseil a ignorée lors de ses différentes réunions.

    A la sortie du Conseil, l’ambassadeur du Maroc, Omar Hilale, a pris la parole. Il a estimé que le texte de la résolution « consacre de manière irréversible la prééminence, la crédibilité et le sérieux du plan marocain d’autonomie » et réaffirme « le soutien massif de la communauté internationale à ce plan ».

    Hilale a évoqué la possibilité pour son pays de retourner à la table des négociations – la dernière s’est tenue en mars 2019 – et a insisté pour que l’Algérie y participe en tant que partie impliquée dans le conflit, et pas seulement en tant qu’observateur, ce qui est le rôle que lui a donné l’ONU dans ce conflit.

    Il a été répondu par le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Omar, qui a pris la parole après lui, et qui a précisé que le Polisario « ne participera pas à un processus de négociation basé sur une approche qui s’écarte dans le fond ou la forme » de celle établie par l’ONU et l’Union africaine, ce qui implique qu’il refusera une négociation qui inclut l’Algérie, comme l’entend le Maroc.

    Sidi Omar a déploré par ailleurs « l’inaction continue du Conseil de sécurité » face à ce qu’il a appelé « les obstructions constantes au travail de la Minurso » de la part du Maroc, et a souligné le droit du peuple sahraoui à avoir recours « à la lutte armée » pour défendre ses droits.

    Comme d’habitude, le texte de la résolution ne mentionne même plus le référendum d’autodétermination – réclamé par le Polisario – et ses diverses allusions à une « solution réaliste » et à « l’esprit de compromis » se rapprochent de plus en plus du vocabulaire privilégié par le Maroc. EFE

    Source : Swissinfo, 27/10/2022

    Sahara occidental: Le Conseil de sécurité proroge jusqu’au 31 octobre 2023 le mandat de la MINURSO
    Le Conseil de sécurité a décidé ce matin de proroger jusqu’au 31 octobre 2023 le mandat de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). La résolution 2654 (2022) a été adoptée par 13 voix pour et 2 abstentions, celles de la Fédération de Russie et du Kenya.

    La résolution souligne qu’il convient de parvenir à une « solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable » à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe « d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin ».

    Le Conseil, qui « appuie pleinement » les efforts du Secrétaire général et de son Envoyé personnel pour faciliter les négociations afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental, en tirant parti des accomplissements de l’ancien Envoyé personnel, engage vivement le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à collaborer avec l’Envoyé personnel pendant toute la durée du processus, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de le faire aboutir. Il demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en « tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis », en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies.

    Le Conseil demande de nouveau à toutes les parties de coopérer pleinement avec la MINURSO. À cet égard, il demande la « reprise du réapprovisionnement sûr et régulier » des bases d’opérations de la MINURSO afin de garantir la viabilité de la présence de la Mission.

    Le Secrétaire général est prié de faire « régulièrement, à chaque fois qu’il le jugera utile » des exposés au Conseil sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, l’évaluation des opérations de la Mission et les mesures prises pour surmonter les difficultés rencontrées. Il devra en outre présenter au Conseil un rapport sur la situation au Sahara occidental « bien avant la fin du mandat de la Mission ».

    Après l’adoption, le représentant des États-Unis, pays « porte-plume », s’est félicité du « plein soutien » apporté par le Conseil au nouvel Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, selon les termes du figurant dans le préambule de la résolution. S’il a regretté l’absence d’unanimité, il a appelé tous les acteurs à dialoguer avec l’Envoyé personnel et à modifier leurs positions pour arriver à une solution définitive au conflit. Pour les États-Unis, le plan d’autonomie proposé par le Maroc est réaliste et juste et pourrait satisfaire les populations.

    C’est également la position des Émirats arabes unis, dont la représentante s’est félicitée de l’approche constructive du Conseil et du libellé « équilibré » de la résolution. Pour les Émirats arabes unis, l’objectif est d’arriver à un règlement politique acceptable par tous. Ils soutiennent la souveraineté du Maroc sur le Sahara marocain et renouvèlent leur soutien au plan d’autonomie présenté par le Maroc en 2007, qu’ils jugent solide, sérieux et conforme à la Charte des Nations Unies.

    Favorable à une solution durable basée sur le compromis, le représentant du Gabon s’est dit convaincu que cette résolution permettra de soutenir les efforts de l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour relancer le processus politique entre les différentes parties prenantes. Le vote positif du Gabon reflète son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie dans lequel il voit des perspectives crédibles et rassurantes permettant non seulement de mettre fin à l’impasse actuelle, mais aussi de parvenir à une solution politique acceptable par tous.

    La représentante de la Chine a rappelé la position « invariable » de son pays en faveur d’une solution politique acceptable par tous. La Chine apprécie la présente prorogation du mandat de la MINURSO, tout en souhaitant que les prochaines prolongations tiennent compte de la situation sur le terrain et des positions de toutes les parties, de manière à parvenir à un souhaitable consensus et à faire en sorte que les objectifs de la Mission soient atteints.

    Le Brésil a en revanche estimé que le texte aurait pu être plus équilibré sur certains des éléments novateurs qui étaient présentés.

    Le représentant du Kenya a expliqué son abstention par le fait que la résolution adoptée s’écarte, selon lui, du mandat de la MINURSO. Il a rappelé qu’il avait voté en faveur de la 2602 (2021,) adoptée il y a un an, et a émis l’espoir que les parties pourront discuter pour que la Mission puisse organiser un référendum. Mais, a-t-il regretté, les propositions constructives faites par son pays, qui traitent du fond de la mission, n’ont pas été reprises et le texte adopté ne « reflète pas la volonté du Conseil de sécurité » d’organiser un référendum au Sahara occidental pour permettre l’autodétermination. Pour le représentant, l’Envoyé personnel du Secrétaire général devra coopérer de son mieux avec l’Union africaine pour qu’ait lieu le référendum. Le Kenya souhaite que soit trouvé un compromis concernant cette question pour que le peuple du Sahara occidental puisse exprimer sa volonté.

    La Fédération de Russie, qui s’est abstenue comme elle le fait depuis 2018 sur cette question, a quant à elle dénoncé une résolution qui ne reflète que l’opinion du porte-plume, et ce, depuis des années. Pour la Fédération de Russie, les ajustements apportés au texte portent atteinte à une démarche impartiale et non politisée. La résolution ne reflète pas non plus la situation sur le terrain et « ne va sans doute pas contribuer aux efforts » de l’Envoyé personnel du Secrétaire général, a estimé le représentant, qui a apporté son soutien aux efforts de ce dernier pour amorcer des négociations directes entre le Maroc et le Front POLISARIO. À cet égard, il s’est dit être perplexe quant aux nombreux libellés qui définissent des participants directs au conflit et au processus de règlement. Il a notamment jugé « obsolètes » les références faites dans la résolution au format des « tables rondes » qu’avait organisées en 2018 et 2019 le précédent Envoyé personnel du Secrétaire général, M. Horst Köhler, et qui réunissaient, outre le Maroc et le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie. Pour la Fédération de Russie, ces références réduisent la portée de la médiation de l’Envoyé personnel.

    Plaidant en faveur d’une politique équilibrée et impartiale, la Fédération de Russie poursuit ses contacts avec les Marocains, le Front POLISARIO, les Algériens et les Mauritaniens, demande aux parties de s’abstenir de toute action unilatérale qui pourrait compliquer la reprise d’un dialogue politique et prône un règlement du conflit reposant sur des solutions mutuellement acceptables, avec un référendum d’autodétermination du peuple du Sahara occidental. Le représentant a précisé que son abstention concernait aussi un processus « pas assez consultatif » de rédaction du texte adopté. Il a en revanche rappelé « l’appui sans faille » de son pays à la MINURSO et à son chef, M. Alexander Ivanko.

    LA SITUATION CONCERNANT LE SAHARA OCCIDENTAL

    Texte du projet de résolution S/2022/802

    Le Conseil de sécurité,

    Rappelant et réaffirmant toutes ses résolutions antérieures sur le Sahara occidental,

    Réaffirmant son ferme appui aux efforts que le Secrétaire général et son Envoyé personnel font pour mettre en application ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018), 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021),

    Exprimant son plein soutien à Staffan de Mistura, l’Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental, et à ses efforts pour faire avancer le processus politique, en tirant parti des accomplissements de l’ancien Envoyé personnel et conformément aux précédents pertinents; et se félicitant des visites effectuées par l’Envoyé personnel dans la région à cet égard,

    Se félicitant de l’élan impulsé par la première table ronde tenue les 5 et 6 décembre 2018 et la deuxième table ronde tenue les 21 et 22 mars 2019, et du fait que le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie soient engagés, d’une manière sérieuse et respectueuse, dans le processus politique initié par l’Organisation des Nations Unies sur le Sahara occidental afin de trouver des terrains d’entente, et rappelant les contributions importantes de l’ancien Envoyé personnel du Secrétaire général pour le Sahara occidental dans la conduite du processus des tables rondes,

    Encourageant la poursuite des consultations entre l’Envoyé personnel et le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à cet égard pour faire fond sur les progrès accomplis,

    Réaffirmant sa volonté d’aider les parties à parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, basée sur le compromis, qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le cadre d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et notant le rôle et les responsabilités dévolus aux parties à cet égard,

    Demandant de nouveau au Maroc, au Front POLISARIO, à l’Algérie et à la Mauritanie de coopérer plus intensément les uns avec les autres, notamment en renforçant davantage la confiance, et avec l’Organisation des Nations Unies, ainsi que de participer davantage au processus politique et de progresser sur la voie d’une solution politique,

    Considérant que la solution politique de ce différend de longue date et le renforcement de la coopération entre les États membres de l’Union du Maghreb arabe contribueraient à la stabilité et à la sécurité dans la région du Sahel, ce qui créerait des emplois et favoriserait la croissance ainsi que des possibilités pour tous les habitants de la région,

    Se félicitant des efforts que fait le Secrétaire général pour suivre de près toutes les opérations de maintien de la paix, y compris la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), et soulignant que le Conseil doit adopter une approche rigoureuse et stratégique en matière de déploiement au service du maintien de la paix et de gestion efficace des ressources,

    Rappelant sa résolution 2378 (2017), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que les données relatives à l’efficacité des opérations de maintien de la paix, y compris celles portant sur l’exécution de ces opérations, soient utilisées pour améliorer l’analyse et l’évaluation des opérations des missions sur la base de critères précis et bien définis, et rappelant également sa résolution 2436 (2018), dans laquelle il avait prié le Secrétaire général de veiller à ce que soient prises sur la base de mesures objectives de la performance les décisions visant à reconnaître l’excellence des performances ou à inciter à l’excellence et les décisions ayant trait aux déploiements, à la remédiation, à la formation, au gel des remboursements et au rapatriement de personnel en tenue ou au renvoi de personnel civil,

    Rappelant ses résolutions 2242 (2015) et 2538 (2020), dans lesquelles il avait émis le souhait que les femmes soient plus nombreuses dans les contingents militaires et les effectifs de police des opérations de maintien de la paix des Nations Unies,

    Considérant le rôle important joué par la MINURSO sur le terrain et sachant qu’il importe qu’elle assure le réapprovisionnement sûr et régulier de ses bases d’opérations, qu’elle effectue des patrouilles dans toute sa zone de responsabilité et qu’elle s’acquitte pleinement de son mandat, y compris son rôle de soutien à l’Envoyé personnel pour parvenir à une solution politique mutuellement acceptable,

    Constatant avec une profonde inquiétude la rupture du cessez-le-feu,

    Se déclarant préoccupé par les violations des accords conclus avec les Nations Unies, réaffirmant l’importance du respect plein et renouvelé des dispositions de ces accords, et prenant note des engagements souscrits par le Front POLISARIO auprès de l’ancien Envoyé personnel,

    Prenant note de la proposition marocaine présentée au Secrétaire général le 11 avril 2007 et se félicitant des efforts sérieux et crédibles faits par le Maroc pour aller de l’avant vers un règlement, et prenant note également de la proposition du Front POLISARIO présentée au Secrétaire général le 10 avril 2007,

    Engageant les parties, dans ce contexte, à faire preuve d’une plus grande volonté politique de parvenir à une solution, notamment en examinant de façon plus approfondie leurs propositions respectives et en renouvelant leur engagement en faveur de l’action menée par les Nations Unies en faisant preuve de réalisme et d’un esprit de compromis, encourageant en outre les pays voisins à contribuer au processus politique, et soulignant qu’il importe que toutes les parties concernées élaborent leurs positions afin de progresser vers une solution,

    Engageant les parties à poursuivre leur coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés en vue de définir et d’appliquer des mesures de confiance susceptibles de susciter la confiance nécessaire à la réussite du processus politique,

    Soulignant qu’il importe d’améliorer la situation des droits humains au Sahara occidental et dans les camps de Tindouf, et encourageant les parties à collaborer avec la communauté internationale pour élaborer et appliquer des mesures indépendantes et crédibles qui garantissent le plein respect des droits humains, en gardant à l’esprit leurs obligations découlant du droit international,

    Engageant les parties à persévérer dans les efforts qu’elles mènent chacune pour renforcer la promotion et la protection des droits humains au Sahara occidental et dans les camps de réfugiés de Tindouf, y compris les libertés d’expression et d’association, et à donner la priorité à ces efforts,

    Se félicitant à cet égard des mesures et initiatives prises par le Maroc, du rôle joué par les commissions du Conseil national des droits de l’homme à Dakhla et à Laayoune et de l’interaction entre le Maroc et les mécanismes relevant des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme de l’Organisation des Nations Unies,

    Exhortant au renforcement de la coopération avec le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme, y compris par la facilitation des visites dans la région,

    Prenant note avec une vive préoccupation des souffrances persistantes endurées par les réfugiés sahraouis, de leur dépendance à l’égard de l’aide humanitaire extérieure et des conséquences de la pandémie de maladie à coronavirus (COVID‑19), et notant également avec une vive préoccupation l’insuffisance des fonds alloués aux personnes qui vivent dans les camps de réfugiés de Tindouf et des risques associés à la diminution de l’aide alimentaire, et encourageant vivement les donateurs à verser des fonds supplémentaires compte tenu de la détérioration de la situation humanitaire et les organismes d’aide à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire conformément aux meilleures pratiques des Nations Unies,

    Demandant à nouveau instamment que les réfugiés des camps de Tindouf soient dûment enregistrés, et soulignant qu’il importe que toutes les mesures nécessaires soient prises à cette fin,

    Rappelant ses résolutions 1325 (2000) et 2250 (2015) et ses résolutions connexes, soulignant l’importance de l’engagement pris par les parties de poursuivre les négociations dans le cadre des pourparlers tenus sous les auspices de l’Organisation des Nations Unies et encourageant une participation pleine, égale et effective des femmes ainsi qu’une participation réelle et active des jeunes à ces pourparlers,

    Considérant que le statu quo n’est pas acceptable, et notant en outre qu’il est essentiel que les négociations progressent pour que la qualité de vie des habitants du Sahara occidental s’améliore dans tous les domaines,

    Affirmant son plein appui au Représentant spécial du Secrétaire général pour le Sahara occidental et Chef de la MINURSO, Alexander Ivanko,

    Ayant examiné le rapport du Secrétaire général en date du 3 octobre 2022 (S/2022/733),

    1. Décide de proroger le mandat de la MINURSO jusqu’au 31 octobre 2023;

    2. Souligne qu’il convient de parvenir à une solution politique réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis, et qu’il importe d’adapter l’action stratégique de la MINURSO et d’affecter les ressources des Nations Unies à cette fin;

    3. Appuie pleinement les efforts que font le Secrétaire général et son Envoyé personnel pour faciliter les négociations afin de parvenir à un règlement de la question du Sahara occidental, en tirant parti des accomplissements de l’ancien Envoyé personnel, et engage vivement le Maroc, le Front POLISARIO, l’Algérie et la Mauritanie à collaborer avec l’Envoyé personnel pendant toute la durée du processus, dans un esprit de réalisme et de compromis, en vue de le faire aboutir;

    4. Demande aux parties de reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, en tenant compte des efforts consentis depuis 2006 et des faits nouveaux survenus depuis, en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental dans le contexte d’arrangements conformes aux buts et principes énoncés dans la Charte des Nations Unies, et prend note du rôle et des responsabilités dévolus aux parties à cet égard;

    5. Invite les États Membres à apporter l’aide et le soutien appropriés à ces pourparlers et aux efforts de l’Envoyé personnel;

    6. Réaffirme que les accords militaires conclus avec la MINURSO concernant le cessez-le-feu doivent être pleinement respectés et exhorte les parties à s’y conformer pleinement, à honorer les engagements qu’elles ont pris auprès de l’ancien Envoyé personnel et à s’abstenir de toute action qui pourrait compromettre les négociations facilitées par l’ONU ou déstabiliser la situation au Sahara occidental;

    7. Demande de nouveau à toutes les parties de coopérer pleinement avec la MINURSO, y compris en ce qui concerne sa liberté d’interagir avec tous ses interlocuteurs, et de prendre les mesures voulues pour garantir la sécurité, ainsi qu’une totale liberté de circulation et un accès immédiat au personnel des Nations Unies et au personnel associé dans l’exécution de leur mandat, conformément aux accords conclus avec les Nations Unies;

    8. Demande la reprise du réapprovisionnement sûr et régulier des bases d’opérations de la MINURSO afin de garantir la viabilité de la présence de la Mission;

    9. Souligne qu’il importe que les parties s’engagent à nouveau à faire avancer le processus politique dans la perspective de nouvelles négociations, rappelle qu’il fait sienne la recommandation formulée dans le rapport daté du 14 avril 2008 (S/2008/251), selon laquelle il est indispensable que les parties fassent preuve de réalisme et d’un esprit de compromis pour aller de l’avant dans les négociations, encourage les pays voisins à apporter une contribution importante et active à ce processus, et souligne qu’il importe que toutes les parties concernées élaborent leurs positions afin de progresser vers une solution;

    10. Demande aux parties de faire preuve de volonté politique et de travailler dans une atmosphère propice au dialogue afin de faire avancer les négociations et de garantir ainsi l’application de ses résolutions 1754 (2007), 1783 (2007), 1813 (2008), 1871 (2009), 1920 (2010), 1979 (2011), 2044 (2012), 2099 (2013), 2152 (2014), 2218 (2015), 2285 (2016), 2351 (2017), 2414 (2018), 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020) et 2602 (2021) et le succès des négociations;

    11. Prie le Secrétaire général de lui faire régulièrement, à chaque fois qu’il le jugera utile au cours de la période du mandat, et d’inclure dans les six mois avant le renouvellement du présent mandat et avant son expiration, des exposés sur l’état d’avancement des négociations tenues sous ses auspices, l’application de la présente résolution, l’évaluation des opérations de la MINURSO et les mesures prises pour surmonter les difficultés rencontrées, déclare son intention de se réunir pour entendre ces exposés et les examiner et, à cet égard, prie également le Secrétaire général de lui présenter un rapport sur la situation au Sahara occidental bien avant la fin du mandat de la Mission;

    12. Se félicite des initiatives lancées par le Secrétaire général pour instituer une culture de la performance dans les opérations de maintien de la paix des Nations Unies, et se déclare de nouveau favorable à l’élaboration d’un dispositif de gestion de la performance complet et intégré qui définisse des normes de performance claires pour l’évaluation de l’ensemble du personnel civil et en tenue des Nations Unies qui travaille dans les opérations de maintien de la paix ou les appuie, qui permette la bonne et pleine exécution des mandats et qui prévoie des méthodes complètes et objectives fondées sur des critères précis et bien définis pour sanctionner les résultats insuffisants et récompenser ou reconnaître les résultats exceptionnels, et demande au Secrétaire général d’appliquer ce dispositif à la MINURSO comme indiqué dans la résolution 2436 (2018), prie le Secrétaire général de s’employer à augmenter le nombre de femmes à la Mission et de veiller à ce que ces dernières participent pleinement, véritablement et sur un pied d’égalité à tous les aspects des opérations;

    13. Exhorte les parties et les États voisins à collaborer de manière productive avec la MINURSO afin de considérer la manière dont les nouvelles technologies peuvent servir à réduire les risques, à améliorer la protection de la force et à l’aider à mieux s’acquitter de son mandat;

    14. Engage les parties à coopérer avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés afin que des mesures de confiance soient prises et appliquées et notamment à encourager la participation des femmes et des jeunes, et engage les États voisins à contribuer à ces efforts;

    15. Exhorte instamment les États Membres à verser des contributions volontaires ou à les augmenter pour financer les programmes alimentaires, afin de s’assurer que les besoins humanitaires des réfugiés soient dûment pris en compte et d’éviter des réductions dans les rations alimentaires, et exhorte les organismes d’aide à faciliter l’acheminement de l’aide humanitaire conformément aux meilleures pratiques des Nations Unies;

    16. Prie le Secrétaire général de continuer à prendre les mesures qui s’imposent pour s’assurer que tout le personnel de la MINURSO respecte pleinement la politique de tolérance zéro de l’Organisation des Nations Unies à l’égard de l’exploitation et des atteintes sexuelles et de le tenir pleinement informé des progrès faits par la Mission à cet égard dans ses rapports, et prie instamment les pays fournisseurs de contingents ou de personnel de police de continuer de prendre des mesures de prévention appropriées, notamment la vérification des antécédents de tous les membres du personnel et l’organisation d’une formation de sensibilisation avant et pendant le déploiement, et de faire en sorte que les membres de leurs contingents qui se rendraient coupables de tels actes aient à en répondre pleinement en ouvrant rapidement des enquêtes conjointement avec la Mission, selon qu’il conviendra;

    17. Décide de rester saisi de la question.

    Source : Nations Unies, 27/10/2022

  • Fiche sur la Commission Economique pour l’Afrique

    Fiche sur la Commission Economique pour l’Afrique

    Tags : Maroc, Commission Economique pour l’Afrique, ONU, Conseil Economique et Social, ECOSOC,

    Créée en 1958, la CEA constitue l’une des cinq commissions régionales de l’Organisation des Nations Unies, qui opère sous la tutelle du Conseil Economique et Social (ECOSOC). Création et Statut
    Addis Abeba (Ethiopie). Siège
    M. Carlos Lopes (Guinée Bissau), depuis septembre 2012. Secrétaire Exécutif, avec un rang de Secrétaire Général Adjoint
    Appuyer le développement économique et social des 54 pays africains membres de l’ONU, encourager l’intégration régionale dans le continent et promouvoir la coopération internationale pour le développement de l’Afrique Mandat
    La CEA compte cinq Bureaux sous-régionaux : 1) le Bureau de la CEA pour l’Afrique du Nord, 2) pour l’Afrique de l’Ouest, 3) pour l’Afrique Centrale, 4) pour l’Afrique de l’Est et 5) pour l’Afrique Australe. Structure

    Politique macroéconomique Intégration régionale et Commerce Développement social Ressources naturelles Innovation et technologie Genre Gouvernance Domaines thématiques prioritaires


    * L’analyse des politiques et le plaidoyer : la CEA accorde dans ses activités une grande importance aux travaux d’analyse à portée concrète, notamment aux questions de développement, afin de promouvoir les initiatives et les réformes permettant le progrès économique et social de l’Afrique. *La consolidation des partenariats : la CEA noue des partenariats fondés sur les avantages comparatifs et la mise en commun des ressources avec chacun de ses partenaires (que ce soit en Afrique ou ailleurs), notamment l’UA, l’OCDE, les agences des Nations Unies en Afrique, les universités, la société civile, le secteur privé et les partenaires internationaux. *L’assistance technique : la CEA répond aux demandes d’assistance technique et de conseil émanant aussi bien des Etats membres que des Communautés Economiques Régionales. Cette assistance prend des formes diverses telles que les services consultatifs, les ateliers et les séminaires de formation, et concerne des thématiques aussi variées que les ressources en eau, la gestion des finances publiques et la lutte contre la pauvreté. *Le soutien aux activités des sous-régions : la CEA a parmi ses fonctions principales l’harmonisation des politiques nationales sectorielles afin de soutenir les efforts d’intégration et de renforcer les Communautés Economiques Régionales. Cette tâche incombe aux cinq Bureau sous régionaux. Activités

    Fiche

    Relations entre le Maroc et la CEA

    Royaume du Maroc Ministère des Affaires Etrangères et de la Coopération
    Direction de la Coopération Multilatérale et des Affaires Economiques Internationales
    Division des Questions Economiques et Financières DG 8/2.2………………………



    المملكةالمغـربية وزارة الشـؤون الخـارجية و التعـاون
    مديـرية التعاون المتعدد الاطراف والشؤون الاقتصادية الدولية
    قسم الشؤون الاقتصادية والمالية
    • Le Maroc a toujours entretenu de bonnes relations de coopération avec la Commission Economique pour l’Afrique (CEA).
    • Le Maroc participe, de manière régulière, à toutes les activités et les réunions organisées par la CEA, particulièrement les réunions de haut niveau.
    • Le Maroc abrite le Siège (Rabat) du Bureau régional de la CEA pour l’Afrique du Nord, dirigé actuellement par Mme Karima Bounemra (Tunisie), et prend en charge les frais locaux de ce Bureau.
    • La Réunion annuelle du Comité Intergouvernemental d’Experts (CIE) est parmi les principaux événements organisés par la CEA, en coopération avec le MAEC, au Maroc. Cette année la réunion s’est tenue, du 4 au 6 mars 2014, sous la thématique: « L’industrialisation pour un développement durable et inclusif en Afrique du Nord ».
    • Le Maroc est parmi les pays africains auxquels le Secrétaire exécutif de la CEA a effectué une mission de travail (avril 2013), dans le cadre du processus de consultation et de réflexion en ce qui concerne les orientations stratégiques de la CEA pour l’avenir.
    • Les projets de la CEA portent notamment sur les secteurs ayant trait au développement des énergies renouvelables, à la sécurité alimentaire et développement durable, la science et technologie et au genre et développement social.
    • Le Maroc a exprimé sa disposition à mettre son savoir faire, dont notamment, en matière de statistique, d’analyse et de comptabilité au profit de la CEA et de ses Etats Membres africains.
    • La question de la participation dans les réunions conjointes CEA-UA demeure posée. La délégation marocaine doit toujours être vigilante pour s’opposer à toute tentative des adversaires de notre intégrité territoriale de participer à ces réunions.
    • En octobre 2013, en réponse à l’offre présentée par le Maroc d’accueillir, en 2014, la 7ème Conférence Conjointe des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement Economique, la CEA a proposé au Maroc d’accueillir, en 2014, le Forum pour le Développement de l’Afrique.

    Entretien avec M. le Secrétaire exécutif de la CEA

    Eléments de discussion

    1. Se féliciter de la visite de M. Carlos LOPES, Secrétaire exécutif de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA) au Maroc pour participer à la 2ème édition de la Global Growth Conference, organisée par l’Institut Amadeus (Rabat, du 24 au 25 avril 2014).
    1. Se féliciter de la qualité des relations de coopération entre le Maroc et la CEA. Le Maroc n’épargnera aucun effort pour renforcer davantage son partenariat avec la CEA et son Bureau régional pour l’Afrique du Nord à Rabat, dirigé par Mme Karima BOUNEMRA BEN SOLTANE.
    1. La CEA, en tant qu’organisation onusienne en Afrique, est un partenaire stratégique pour le Maroc qui accorde une importance particulière à ses activités, projets et réunions.
    1. Le Maroc a toujours participé avec une délégation ministérielle à la Conférence Conjointe des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement Economique partant de sa conviction du rôle de cette Conférence en tant que forum africain de débat et de réflexion sur les politiques économiques à suivre par les pays africains dans un contexte des plus difficiles.
    1. Remercier M. Carlos LOPES pour les arrangements mis en place et les dispositions prises par le Secrétariat de la CEA lors de la Conférence Conjointe des Ministres Africains des Finances, qui a eu à Abuja, du 25 au 30 mars 2014, pour éviter la participation de la soi-disant « rasd » aux travaux de la Conférence.
    1. Réitérer la disposition du Maroc à mettre son expérience, dont notamment, en matière de statistique au profit de la CEA et des Etats Membres africains et à renforcer les activités de la coopération Sud-Sud en tant que levier pour la transformation du continent. La CEA dispose de l’expérience et l’expertise pour promouvoir la Coopération Sud-Sud entre les pays africains.
    1. Remercier M. Carlos LOPES pour la proposition et le choix du Maroc d’abriter, en novembre 2014, la prochaine édition du Forum de Développement de l’Afrique qui constitue une des manifestations les plus importantes pour la CEA.
    1. Nous sommes très heureux d’accueillir ce Forum en novembre prochain. Nous allons constituer un Comité interministériel de coordination, avec la participation des ministères concernés, pour assurer la préparation et le succès de cette manifestation.
    1. Soulever la question de la représentation du Maroc au sein du Secrétariat de la CEA. Le Secrétariat de la CEA (Siège) ne comprend aucun ressortissant marocain. Le Bureau de la CEA à Rabat comprend 1 marocain dans la catégorie professionnelle.

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