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  • Sahara: La décision de De Mistura « honorable », selon Belani

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, territoires occupés,

    L’Envoyé spécial de l’ONU annule sa visite aux villes sahraouies occupées

    Refusant catégoriquement que son déplacement dans les villes sahraouies occupées soit «orchestré» parle Makhzen et donc dénué de toute authenticité, l’envoyé personnel du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, a décidé d’annuler son déplacement, selon Amar Belani, l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et des pays du Maghreb, qui n’a pas manqué de saluer cette décision jugée «honorable».

    Selon les explications de Belani à ce sujet: «Les raisons sont évidentes et connues. Après avoir été très réticentes à organiser cette visite dans les territoires sahraouis occupés, les autorités marocaines ont voulu imposer à l’envoyé spécial de l’ONU des interlocuteurs “fantoches” dont des colons déguisés en élus ou d’organisations vassales et satellites, à l’instar du fameux CNDH (Conseil marocain des droits de l’Homme).»

    C’est pour cette raison qui dénote tout l’engagement de Mistura à rencontrer les vrais sahraouis, que l’Algérie, qui soutient sans condition la cause du peuple sahraoui, a applaudi fortement le comportement de l’envoyé spécial.

    Selon Amar Belani : «La décision d’annuler son déplacement, honore l’envoyé spécial et ne manquera pas de mettre une pression supplémentaire sur le Maroc qui est pris ainsi en flagrant délit de sabotage des efforts de l’envoyé personnel du SG de l’ONU.»

    «Toutes les résolutions du Conseil de sécurité appellent les deux parties (Front Polisario et Maroc) à examiner leurs propositions respectives qui sont sur la table de l’ONU depuis 2007, et de négocier de bonne foi et sans conditions préalables», a souligné Belani.

    Évoquant la prétendue initiative d’autonomie proposée par le Maroc, en guise de solution , le diplomate algérien a indiqué : «Cette pseudo initiative d’autonomie marocaine qui n’a pas, au regard du droit international, les attributs de souveraineté sur un territoire séparé et distinct pour s’octroyer indûment la prérogative régalienne de proposer l’autonomie, est un non événement qui fera irrémédiablement capoter les efforts du Secrétaire général et de son envoyé personnel», soulignant que «les conséquences d’une telle impasse devront être assumées par la partie qui met délibérément les bâtons dans les roues de la mission de facilitation onusienne».

    Pour tous le observateurs de la scène politique internationale, la question du Sahara occidental est une question de décolonisation dont le processus doit être parachevé par l’exercice du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément au droit international et la responsabilité de l’ONU, à cet égard, est pleinement et durablement engagée.

    Maghreb Info, 24/07/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #ONU #Staffan_de_Mistura

  • ONU : Le Maroc sévèrement recadré par l’Algérie

    ONU, Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Conseil de Sécurité,

    Le représentant permanent de l’Algérie auprès de l’Onu, Nadir Larbaoui a, dans une « réponse cinglante » publiée par le Conseil de sécurité, démonté et balayé d’un revers de la main les « allégations mensongères » et « fallacieuses », proférées par son homologue marocain.

    Il faut dire qu’à chaque fois que le représentant marocain tente de faire dévier la question sahraouie de ses réalités historiques et cherche à induire la communauté internationale en erreur par des propos mensongers et des attaques infondées contre l’Algérie pour faire admettre le prétendu ‘plan d’autonomie’ comme seule solution au Sahara occidental, il est immédiatement recadré, indique le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué. Dans sa réponse en neuf points, l’ambassadeur algérien a, cette fois-ci, dévoilé devant le Conseil de sécurité « l’étendue de l’indigence intellectuelle » et « politique » du représentant marocain. En effet, en réponse à la lettre adressée par le représentant du Maroc au Conseil de sécurité, l’ambassadeur Larbaoui a adressé une nouvelle lettre au président et aux membres du Conseil de sécurité ainsi qu’au Secrétaire général de l’Onu. Une lettre « sentence » à la mesure du sérieux, de la respectabilité et de la rigueur d’une diplomatie algérienne forgée et portée par les valeureux enfants militants des causes justes, parce qu’héritiers d’une glorieuse Révolution, poursuit le département de Ramtane Lamamra.

    Dans sa lettre, publiée par les Nations unies en tant que document officiel du Conseil de sécurité, l’ambassadeur a déroulé un véritable plaidoyer, sans détours et sans appel, dans la forme et dans le fond, par lequel il déploie un argumentaire solide et tire à boulets rouges sur les arguties éculées du représentant du Makhzen. Il rappelle que le représentant du Maroc, puissance occupante au Sahara occidental a, comme ce fut le cas par le passé, continué à faire, de manière inappropriée, des allégations directes fallacieuses et mensongères, accompagnées d’accusations inacceptables contre l’Algérie. « La lettre du représentant du Maroc est totalement hors contexte, manifestement trompeuse, comme c’est toujours le cas à chaque fois qu’il est acculé par les faits indéniables et les vérités historiques irréfutables sur la situation dans le territoire occupé du Sahara occidental », a-t-il martelé. « Cette lettre, ajoute M. Larbaoui, reflète aussi les attentes ambitieuses et biaisées de quelqu’un qui ose espérer des réponses à sa lettre incohérente et insensée ». « Une espérance qui ne peut émaner que d’une parfaite incarnation de sa tendance désespérée, zélée et aveugle à tirer d’abord et viser plus tard », dit-il, allusion subtilement appropriée faite à Omar Hilale, « le représentant éternel du Karma de la bêtise itérative ». Le diplomate algérien poursuit, en balayant d’un revers de main, « les élucubrations dont regorge la missive marocaine pour imposer solennellement les termes de référence d’un réel débat d’idées que le sieur Omar Hilale ne saurait supporter parce qu’atteint d’un vertige étourdissant l’empêchant de prendre de la hauteur intellectuelle, encore moins de se hisser au niveau du discours connu et reconnu de la diplomatie algérienne ».

    Dans un « style didactique, élaboré et civilisé », Nadir Larbaoui réintroduit les vraies questions sur le conflit au Sahara occidental que le Maroc et certains pays semblent éluder en ces moments de montée des diplomaties transactionnelles et de « normalisation » de « l’anormal ». Mise en garde contre le « plan d’autonomie » marocain Les neuf volets évoqués par l’ambassadeur algérien dans sa réponse portent sur un rappel du statut du Sahara occidental, le statut du Maroc en tant que puissance occupante de ce territoire non autonome, le partage d’abord et l’annexion ensuite par le Maroc du territoire sahraoui, l’identification des deux parties au conflit et sur le mandat de la Minurso. Il revient également sur l’opposition du Maroc à la surveillance de la situation des droits de l’Homme au Sahara occidental par la Minurso et par d’autres mécanismes onusiens, l’obstruction du Maroc au règlement pacifique du conflit, la responsabilité du royaume dans la rupture du cessez-le-feu et sur l’escalade du conflit et le caractère injuste, colonial et irréaliste de la soi-disant « proposition d’autonomie ».

    Déconstruisant le contenu, les fondements et les objectifs du soi-disant plan d’autonomie présenté par la puissance occupante au Sahara occidental, Larbaoui a affirmé qu’il constitue un précédent dangereux qui menace le fondement même de la légalité internationale et la Charte de l’Onu. « Accorder un quelconque crédit à la puissance occupante et à son « plan d’autonomie », signifierait, donc, que, pour la première fois depuis la création de l’Onu, la communauté internationale légitimerait l’occupation et l’annexion d’un territoire et la domination de son peuple par la force », a-t-il expliqué. De plus, a-t-il ajouté, l’idée même d’envisager ce plan reviendrait à « s’accommoder d’un plan rétrograde allant à l’encontre de la doctrine de décolonisation bien établie et bien connue de l’Onu ». M. Larbaoui a, comme il a tenu à le préciser au départ, donné à sa lettre un objectif qui visait « exclusivement à répondre aux réelles questions que le représentant de la puissance occupante au Sahara occidental est terrifié à l’idée de poser, mais aussi incapable d’entendre parler de la réalité du conflit au Sahara occidental qu’il tente vainement, par des allégations fallacieuses et mensongères, de dévoyer ou d’occulter ».

    Ce représentant ainsi que son pays « n’ont pas conscience que le peuple sahraoui a prouvé depuis presque 50 ans, ses capacités de lutte et de résilience, en faisant échec à toutes les tentatives de lui imposer le fait accompli ». « C’est bien la preuve que toute solution doit passer par l’incontournable expression libre du peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, à l’instar de tous les peuples du monde et mettre ainsi fin à la grande injustice faite à son encontre », a-t-il conclu.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi libre, 18/07/2022

    #Algérie #Maroc #ONU #Sahara_Occidental

  • La MINURSO y los DDHH, según Christopher Ross

    Sahara Occidental, Frente Polisario, Marruecos, ONU, MINURSO, derechos humanos,

    Diez senadores, demócratas y republicanos, escribieron recientemente al Secretario de Estado Blinken para instar a que se añada la vigilancia de los derechos humanos al mandato de la Misión de la ONU para el Referéndum del Sáhara Occidental (MINURSO). PassBlue, un sitio de periodismo en línea, destacó recientemente su carta, pero también citó a un antiguo jefe de la MINURSO en el sentido de que tomar esta medida no haría más que añadir « otro elemento inaplicable » a su trabajo. Esto me llevó a escribir el siguiente comentario.

    Serví como Enviado Personal del Secretario General de la ONU para el Sáhara Occidental desde 2009 hasta 2017. Mi misión, definida por el Consejo de Seguridad, era facilitar las negociaciones para lograr « una solución política justa, duradera y mutuamente aceptable, que prevea la autodeterminación del pueblo del Sáhara Occidental. » Las propuestas que Marruecos y el Polisario habían presentado en 2007 se excluían mutuamente, y su rigidez garantizaba un estancamiento duradero en cada sesión de negociación cara a cara que convocaba y en toda la diplomacia itinerante que emprendía en una búsqueda quijotesca de flexibilidad.

    A falta de avances sustanciales sobre el futuro del Sáhara Occidental, la cuestión de los derechos humanos se convirtió en un frente de batalla sustitutivo, en el que cada parte acusaba a la otra de graves violaciones de los derechos humanos. Para hacer frente a estas preocupaciones, los informes del Secretario General al Consejo de Seguridad han pedido sistemáticamente una supervisión independiente y sostenida de los derechos humanos. El Polisario ha estado dispuesto a aceptar dicha supervisión, pero, por directriz real, Marruecos no lo ha hecho.

    En el artículo de PassBlue, Wolfgang Weisbrod-Weber, antiguo Representante Especial del Secretario General en el Sáhara Occidental, abordó una situación hipotética en la que el Consejo de Seguridad añadiera los derechos humanos al mandato de la Misión de la ONU para el Referéndum del Sáhara Occidental (MINURSO). Lamentó que al hacerlo se añadiría otro elemento inaplicable al trabajo de la MINURSO. Esto no cuenta toda la historia. ¿Por qué añadir los derechos humanos sería inaplicable? Porque Marruecos encontraría una manera de bloquearlo sobre el terreno, como hizo en 2000 con los preparativos de la MINURSO para un referéndum. ¿Por qué se negaría Marruecos a celebrar un referéndum? Porque si teme que el resultado sea la independencia. ¿Y por qué iba a bloquear Marruecos un mandato de derechos humanos? Porque dicho mandato daría a los opositores residentes en el Sáhara Occidental a la presencia marroquí una forma transparente de informar al mundo exterior de sus puntos de vista, algo que Marruecos ha hecho todo lo posible por impedir para no debilitar su reclamación del territorio.

    Este y otros aspectos de la postura de Marruecos en el conflicto del Sáhara Occidental tienen todo el sentido del mundo en Rabat, pero hacen caso omiso no sólo de las recomendaciones de dos sucesivos secretarios generales de la ONU para la supervisión de los derechos humanos, sino también de los reiterados llamamientos del Consejo de Seguridad a negociar sin condiciones previas. Rabat ha cortocircuitado estas negociaciones al intentar imponer su propuesta de autonomía como único punto del orden del día, excluyendo la propuesta de referéndum del Polisario. No ha sufrido ninguna consecuencia por este comportamiento porque el apego de Francia a la estabilidad marroquí le impulsa a impedir cualquier esfuerzo serio para llamar la atención a Marruecos por su incumplimiento de las directrices del Consejo de Seguridad. A menos que el Consejo tome medidas correctivas, posiblemente ampliando el mandato del nuevo Enviado Personal más allá de la simple convocatoria de reuniones y la realización de lanzamientos en busca de flexibilidad, se enfrentará a la misma situación de estancamiento que sus tres predecesores.

    Christopher Ross, 25 oct 2021

    #Sahara_Occidental #Frente_Polisario #Marruecos #ONU #MINURSO #Derechos_humanos #DDHH

  • Sahara : Ross appelle à respecter le droit à l’autodéterminacion

    Sahara : Ross appelle à respecter le droit à l’autodéterminacion

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Christopher Ross,

    Pour ceux qui s’intéressent aux négociations bloquées sur l’avenir du Sahara Occidental, voici un message que j’ai envoyé à la « 1ère Journée Européenne d’Amitié avec le Peuple Sahraoui » qui se tient en Italie.

    La population indigène du Sahara Occidental a souffert de dislocation et de difficultés depuis la Marche Verte du Maroc en 1975. Certains ont fui l’avancée marocaine en se réfugiant en Algérie, d’autres sont restés sur le territoire que le Maroc a repris. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a calculé que le nombre de réfugiés du Sahara occidental et de leurs descendants vivant dans des camps en Algérie était de 173 600 au 31 décembre 2017. Le nombre restant sous contrôle marocain est à peu près le même. Ceux qui se trouvent dans les camps vivent dans des conditions extrêmement difficiles qui incluent un climat inhospitalier, des conditions de vie misérables et une assistance humanitaire inadéquate. Les personnes sous contrôle marocain vivent sous des restrictions strictes qui punissent toute expression d’hostilité à la présence du Maroc. Les familles sont divisées, certains membres vivant dans les camps et d’autres restant sous le contrôle du Maroc.

    J’ai servi en tant qu’envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies de 2009 à 2017 dans une atmosphère d’impasse bien ancrée dans le processus de négociation. Beaucoup m’ont demandé pourquoi j’ai persisté dans mes efforts infructueux pendant huit ans. Pour moi, la motivation était avant tout humanitaire. J’avais visité les camps de réfugiés pour la première fois en 1981 et j’avais constaté de visu les conditions de vie tragiques de la population. J’étais déterminé à faire de mon mieux si l’occasion m’était donnée de contribuer à mettre fin à leurs souffrances et à permettre leur retour dans leur pays dans des conditions honorables. En saisissant l’occasion que m’offrait le Secrétaire général de favoriser les négociations entre les parties, j’étais moins intéressé par le résultat de ces négociations que par l’intégrité du processus de négociation. Pour moi, n’importe quel résultat pouvait être accepté tant qu’il résultait d’un véritable processus de négociation.

    En 2007, avant ma nomination, le Conseil de sécurité avait appelé à des négociations sans conditions préalables et de bonne foi entre le Maroc et le Polisario. Leur objectif, selon le Conseil, était – et reste – de parvenir à « une solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ».

    En avril de la même année, les deux parties ont présenté leurs deux propositions – le Maroc pour une large autonomie du Sahara Occidental sous sa souveraineté, le Polisario pour un référendum qui incluait l’indépendance comme option et soulignait les relations étroites qu’un état indépendant aurait avec le Maroc. Ces propositions s’excluaient mutuellement et laissaient peu de place au compromis.

    De 2007 à 2019, mon prédécesseur, mon successeur et moi-même avons parrainé 15 sessions entre ces deux parties avec la présence de l’Algérie et de la Mauritanie en tant qu’États voisins. Malheureusement, rien de ce qui pourrait être appelé des négociations n’a jamais eu lieu, et la communauté internationale est en droit de savoir pourquoi. Le Polisario est venu à chaque session prêt à discuter des deux propositions, mais le Maroc est venu avec une condition préalable majeure : qu’il ne discuterait que de sa propre proposition. Inutile de dire que le Polisario a refusé d’accepter ce qu’il considérait comme un diktat, et les négociations ont été mortes dès le début.

    Pour sortir de cette impasse, j’ai insisté pour que les discussions portent sur diverses questions en dehors des deux propositions. Il s’agissait notamment des mesures de confiance, des ressources naturelles et des droits de l’homme. Là encore, les parties ont refusé de s’engager de manière constructive.

    En l’absence de progrès sur l’avenir du territoire, les droits de l’homme en particulier sont devenus un champ de bataille de substitution, chaque partie accusant l’autre de graves violations. Dans chacun de ses rapports au Conseil de sécurité, le Secrétaire général a demandé une surveillance indépendante des droits de l’homme, mais en vain. Alors que le Polisario s’est déclaré prêt à accepter une surveillance dans les camps de réfugiés en Algérie, le Maroc a refusé de l’autoriser dans la partie du Sahara occidental sous son contrôle, affirmant que cela violerait sa souveraineté autoproclamée.

    Le Conseil de sécurité lui-même a également joué un rôle majeur dans la perpétuation de ces 13 années d’impasse en ne parvenant pas à exercer une réelle pression sur les parties concernant la substance d’un règlement en raison des divisions entre ses membres. Certains, notamment la France et ses alliés africains, sont favorables à l’autonomie. D’autres, dont le Royaume-Uni et plus récemment la Russie, plaident pour l’autodétermination. En décembre 2020, comme vous le savez, le président Trump a pris la mesure irréfléchie de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental – une souveraineté qui n’existe pas et qu’il n’avait pas à reconnaître. L’action de Trump était irréfléchie à trois égards. Premièrement, elle a compliqué le processus de négociation en amenant le Maroc et le Polisario, ainsi que l’Algérie, à durcir encore plus leurs positions.

    Deuxièmement, elle a détruit toute perspective d’intégration et de coopération régionales, notamment en matière d’immigration illégale, de stupéfiants, de lutte contre le terrorisme et d’autres questions de sécurité. Enfin, elle a nui aux relations des États-Unis avec l’Algérie, leur autre partenaire important en Afrique du Nord et principal défenseur de l’autodétermination. L’Espagne a imité l’exemple américain en mars 2022, déclarant que l’autonomie est la solution la plus sérieuse, la plus réaliste et la plus crédible et déclenchant une crise dans ses relations avec l’Algérie. Il est instructif à cet égard qu’aucun autre grand pays, pas même la France, n’ait suivi les États-Unis et l’Espagne en déclarant un soutien ouvert à la position marocaine.

    Pour résumer, nous avons deux parties incapables de négocier, le Conseil de sécurité divisé, et les États-Unis et l’Espagne qui compliquent les choses. Mais au-delà du fait d’éviter un engagement et une pression substantiels, le Conseil a permis aux parties, en particulier le Maroc, de ne pas tenir compte de ses directives en toute impunité. Le Polisario et l’Algérie ont pour leur part ignoré l’appel du Conseil en faveur d’un recensement officiel des réfugiés, préférant s’appuyer sur les calculs de 2017 de l’UNHR pour répondre à ce besoin. Pendant ce temps, le Maroc a ignoré l’appel du Conseil à éviter les conditions préalables dans les négociations, son appel à examiner la proposition du Polisario, et son appel à permettre à la MINURSO d’accéder librement à tous les interlocuteurs dans sa zone d’opérations.

    Quelle sera la prochaine étape alors que le dernier Envoyé personnel, Staffan de Mistura, entame son deuxième voyage en Afrique du Nord ?

    Si son mandat doit se limiter à faire la navette d’un endroit à l’autre et à organiser des réunions des parties, comme ce fut le cas pour ses trois prédécesseurs, il sera confronté aux mêmes difficultés qu’eux. Déjà, le Maroc insiste pour que l’Algérie vienne à la table de négociation « ronde » en tant que partie à part entière, et l’Algérie et avec elle le Polisario refusent de procéder sur cette base.

    Je pense que la seule façon pour M. de Mistura d’espérer sortir de l’impasse est que le Conseil lui donne un mandat plus large, similaire à celui de James Baker de 1997 à 2004. Au cours de ces années, la recherche d’un règlement était entre les mains de l’envoyé personnel, et non des parties. Baker a présenté plusieurs variantes d’un plan de règlement et s’est engagé avec les parties sur leurs détails. Ses efforts ont échoué parce que chacune de ces variantes a conduit à un référendum d’autodétermination à un moment donné et parce que le Maroc a révoqué son engagement envers un tel référendum après la mort du roi Hassan II en 1999. Dans des discours successifs au fil des ans, le roi Mohammed VI a fixé des lignes rouges : pas de négociations, sauf sur les détails de l’autonomie, pas de référendum incluant l’indépendance, et pas de surveillance des droits de l’homme. On peut se demander comment de Mistura peut réussir.

    Que doivent donc faire les membres de la communauté internationale, y compris les gouvernements et la société civile ?

    1. Pour permettre la reprise du processus de négociation, ils doivent insister auprès de toutes les parties concernées pour qu’elles évitent toute nouvelle action provocatrice qui pourrait conduire à une escalade des hostilités.
    2. Ils doivent soutenir pleinement M. de Mistura dans ses efforts pour relancer le processus de négociation, notamment en incitant les parties, les États voisins et les principaux acteurs internationaux à s’engager pleinement avec lui.
    3. Conformément aux directives du Conseil de sécurité, ils devraient s’efforcer de convaincre le Maroc de négocier sans conditions préalables et de s’engager sur la proposition du Polisario sur une base de réciprocité.

    4. Si le processus de négociation reste dans l’impasse, ils devraient travailler avec les membres du Conseil de sécurité pour donner à de Mistura un mandat plus large.

    5. Conformément aux directives du Conseil de sécurité, ils devraient s’efforcer de convaincre le Maroc de permettre à la MINURSO d’accéder à tous les interlocuteurs dans sa zone d’opérations. En parallèle, ils devraient encourager le Maroc à ouvrir le territoire sous son contrôle aux journalistes, aux universitaires et aux autres parties intéressées. De telles mesures permettraient au monde de mesurer les désirs des Sahraouis vivant sous le contrôle du Maroc. Toute solution qui ne tiendrait pas compte des opinions de cette population serait intrinsèquement déstabilisante.

    6. Ils devraient s’efforcer de convaincre le Polisario de reprendre son ancienne habitude de recevoir le RSSG/Chef de la MINURSO à Rabouni, en Algérie, plutôt qu’au Sahara occidental à l’est du mur de sable. Ils devraient également faire pression sur le Polisario et l’Algérie pour qu’ils vérifient l’exactitude du calcul de la population réfugiée effectué par le HCR en 2017 par des moyens appropriés. Comme pour les Sahraouis vivant sous contrôle marocain, tout règlement qui ne tiendrait pas compte des opinions de cette dernière population serait également intrinsèquement déstabilisant.

    7. Conformément aux orientations du Conseil de sécurité, ils devraient s’efforcer de convaincre le Maroc d’accepter des mesures indépendantes et crédibles pour assurer le plein respect des droits de l’homme, comme le Polisario reste prêt à le faire sur une base réciproque.

    8. Enfin, mais c’est d’une grande importance, ils devraient s’efforcer de mobiliser une aide humanitaire beaucoup plus importante pour les réfugiés vivant dans des conditions misérables dans les camps.

    La population autochtone du Sahara Occidental a suffisamment souffert, et son droit de participer à la détermination de son avenir a été perdu dans la poussière du conflit et le brouillard des mots. Il est grand temps de mettre fin à cette souffrance et de restaurer son droit à l’autodétermination dans le cadre de l’accord politique mutuellement acceptable que le Conseil de sécurité a appelé de ses vœux.

    #Sahara_Occidenal #Maroc #Front_Polisario #ONU #Christopher_Ross

  • La semaine prochaine au Conseil de sécurité des Nations unies

    Conseil de Sécurité, ONU, UNMHA, Syrie, maintien de la paix, MONUSCO, BINUH, DPPA, UNFICYP, RDC, Congo,

    Lundi (11 juillet), le Conseil de sécurité tiendra une séance d’information publique, suivie de consultations à huis clos, sur le Yémen. Des exposés sont attendus de l’envoyé spécial des Nations unies pour le Yémen, Hans Grundberg, et de la sous-secrétaire générale aux affaires humanitaires, Joyce Msuya. Le général de division Michael Beary, chef de la Mission des Nations unies à l’appui de l’accord de Hodeidah (UNMHA), devrait faire un exposé lors des consultations.

    Lundi également, les membres du Conseil pourraient voter sur un projet de résolution ré-autorisant le mécanisme d’assistance humanitaire transfrontalière en Syrie. (Le 8 juillet, le Conseil n’a pas réussi à réautoriser le mécanisme après que la Russie ait opposé son veto à un projet de résolution Irlande-Norvège qui avait recueilli 13 voix en sa faveur. Une deuxième résolution, proposée par la Russie, n’a pas recueilli les votes requis, ayant reçu deux voix en faveur).

    Le Brésil organisera mardi (12 juillet) un débat ouvert au niveau ministériel sur les communications stratégiques dans le domaine du maintien de la paix. Le ministre brésilien des affaires étrangères, Carlos Alberto Franco França, devrait présider la réunion. Le Secrétaire général António Guterres prononcera un discours. Les intervenants prévus sont le commandant de la force de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), le lieutenant-général Marcos De Sá Affonso Da Costa, et le Dr Jenna Russo, directrice de la recherche et chef du Brian Urquhart Center for Peace Operations à l’Institut international de la paix (IIP). Une déclaration présidentielle est une issue possible.

    Mercredi (13 juillet), le Conseil doit voter sur trois projets de résolution : l’un renouvelant le mandat de la MINUSTAH, un autre renouvelant le mandat du Bureau intégré des Nations unies en Haïti (BINUH), et un troisième renouvelant le mandat du groupe d’experts assistant le Comité des sanctions contre la Libye de 1970 et prorogeant les mesures relatives à l’exportation illicite de pétrole depuis la Libye.

    Mercredi également, les membres du Conseil tiendront des consultations à huis clos sur l’évolution de la situation politique et humanitaire en Syrie. Un fonctionnaire du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix (DPPA) et un fonctionnaire de l’OCHA présenteront respectivement les volets politique et humanitaire.

    Le Conseil tiendra mercredi une réunion avec les pays contributeurs de troupes de la Force des Nations unies chargée du maintien de la paix à Chypre (UNFICYP). Le représentant spécial et chef de l’UNFICYP, Colin Stewart, devrait participer à cette réunion.

    Le jeudi (14 juillet), il y aura un briefing ouvert sur la Colombie. Les intervenants attendus sont le représentant spécial et chef de la mission de vérification des Nations unies en Colombie Carlos Ruiz Massieu, le chef de la commission de vérité de Colombie Francisco de Roux et un représentant de la société civile. Des consultations à huis clos sont prévues à la suite du briefing ouvert.

    Cette semaine, les membres du Conseil continueront à suivre de près la situation en Ukraine. Ils pourraient convoquer une réunion sur la question, en fonction de l’évolution de la situation.

    Au niveau des organes subsidiaires, le Comité 1540 se réunira pour des consultations informelles jeudi (14 juillet). (Adoptée en 2004, la résolution 1540 vise à empêcher les acteurs non étatiques d’avoir accès à des armes de destruction massive). Le comité examinera les contributions au projet de rapport de l’examen complet de la mise en œuvre de la résolution 1540 (2022).

    Vendredi (15 juillet), le Comité des sanctions de la résolution 1533 République démocratique du Congo (RDC) tiendra des consultations informelles pour examiner le dernier rapport de son groupe d’experts. Plusieurs pays de la région devraient participer à la réunion.

    Plusieurs réunions Arria-formule sont prévues cette semaine. La Russie convoquera une réunion Arria-formula sur l’Ukraine lundi (11 juillet).

    Le jeudi (14 juillet), il y aura une réunion Arria-formula sur la justice transitionnelle en Colombie, initiée par l’Irlande.

    L’Albanie devrait convoquer une réunion Arria-formula sur l’Ukraine le vendredi (15 juillet).

    Des informations générales sur bon nombre de ces questions ont été publiées dans nos prévisions mensuelles pour juillet 2022.

    D’autres développements du Conseil seront publiés dans la rubrique « What’s in Blue ».

    Security Council Report, 10 jui 2022

    #Conseil_de_Sécurité #ONU #UNMHA #Syrie #maintien_de_la_paix #MONUSCO #BINUH #DPPA #UNFICYP #RDC #Congo

  • Marocleaks: Préparation de l’échéance d’avril 2014

    Marocleaks: Préparation de l’échéance d’avril 2014

    Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, Conseil de Sécurité, Echéance d’avril, MINURSO, Christopher Ross,

    L’examen par le Conseil de Sécurité de la question du Sahara en avril prochain se situe dans un contexte particulièrement difficile marqué par une attente de nos partenaires de mesures concrètes en matière des Droits de l’Homme.
    Pour la préparation de cette échéance, quelques actions sont soumise à l’appréciation de Monsieur le Ministre.

    Trois mois seulement nous séparent de l’examen par Le Conseil de sécurité de la question du Sahara marocain. Cet examen interviendra dans un contexte différent de celui de la dernière année et devrait nous inciter à agir, relativement tôt, pour préparer cette échéance dans, les meilleures conditions possibles.

    A. LE CONTEXTE: IL EST CARACETRISE PAR LES DETERMINANTS SUIVANTS:

    -Les engagements pris avec Washington : dans le communiqué commun, qui a sanctionné la visite de Sa Majesté le Roi aux Etats Unis, le Maroc a pris des engagements concrets concernant particulièrement la dimension des Droits de l’Homme au Sahara marocain ;

    -La tension très aiguë et sans précédent observée dans les relations maroccoalgériennes et les mesures et initiatives de provocation prises par les responsables de ce pays ;

    -L’absence de tout progrès dans le processus de négociation ;

    -la nouvelle configuration du Conseil de sécurité est dominée par les défenseurs des droits de l’Homme ;

    -La sortie du Maroc du Conseil de sécurité, après l’accomplissement de son mandat de deux ans ;

    -Les tentatives d’intrusion de la Présidente de la Commission africaine, dans le processus de règlement onusien.

    B. LES ATTENTES DES PARTENAIRES ET DU CONSEIL DE SECURITE:

    Ces attentes sont liées au progrès dans l’exécution du mandat de M Ross, à la poursuite par le Maroc de ses efforts en matière de promotion et de protection des Droits de l’Homme et à l’amélioration des relations maroco- algériennes.

    1. L’avancement du processus de négociation:
    Le changement d’approche pour la conduite des négociations par l’Envoyé personnel du Secrétaire Général et son acceptation par les parties est le seul élément nouveau enregistré durant cette année. Il est de nature à favoriser des discussions ciblées, tout en évitant les questions du statut final et du procédé d’acceptation par la population du Sahara de la solution politique dégagée.

    Bien sûr, ce n’est pas la première fois que cette approche est préconisée. MM. Peter Van Walsum et James Baker l’ont expérimentée sans résultat tangible, mais nous sommes obligés de suivre M. Ross, étant donné l’accueil favorable réservé par les membres du Conseil à la méthode des navettes qu’il a proposée, pour pouvoir identifier des points de convergence entre les parties.

    L’inauguration par M. Ross de cette nouvelle approche, durant sa prochaine visite de la région, à la fin de janvier, et ses résultats composeront l’essentiel du rapport de mars prochain et il est, dés lors, important d’éviter que la problématique des droits de l’Homme constitue l’élément dominant de ce rapport, dont le contenu influe sur les dispositions de la résolution du Conseil de Sécurité.

    2. La problématique des Droits de l’Homme :
    En l’absence de tout progrès dans le processus de négociations, nos adversaires continuent malheureusement de focaliser l’attention du Conseil sur la situation des Droits de l’Homme dans la région du Sahara. L’élaboration par les Etats Unis, l’année dernière, d’un premier projet élargissant le mandat de la MINURSO à la supervision des Droits de l’Homme, bien que retiré au dernier moment, à détruit un tabou et fait naître un espoir dans le camp de nos adversaires.

    Il est, par conséquent, très prévisible que ces derniers s’y prennent en avance et intensifient leur campagne, de concert avec l’Union Africaine, pour pousser à l’élargissement du mandat de la MINURSO au domaine des Droits de l’Homme.

    3 L’amélioration des relations entre le Maroc et l’Algérie:

    Bien qu’elle représente un voeu profond des peuples maghrébins, une revendication internationale persistante et une exigence objective, dictée par la communauté des défis auxquels est confrontée la région, l’amélioration des relations entre le Maroc et l’Algérie demeure un objectif fuyant et difficile à concrétiser, en l’absence d’un changement dans la classe politique et la structure de l’Etat en Algérie.

    De ce fait et malgré l’acceptation par le Maroc des différentes approches préconisées par l’Algérie pour dynamiser ces relations (laisser de côté la question du Sahara, mettre à plat tous les dossiers en suspens sans exception ….) et nos tentatives répétées d’avancer sur des dossiers non conflictuels avec notre voisin, l’engagement de l’Algérie est resté de façade et de circonstance, reflétant une volonté de blocage total.

    Toutefois, les premières retombées du printemps arabe et la montée de la menace terroriste dans la région sahelo- saharienne, qui a touché la Mauritanie et l’Algérie, ont fait naître une prise de conscience, de la part de l’Europe et les États-Unis, de l’importance de la coopération maroco- algérienne pour leur propre sécurité et celle de leurs zones d’influence. Cette prise de conscience les a incités à plaider en faveur de cette coopération. Elle a, également, a été derrière l’inclusion de la dimension maroco -algérienne dans le mandat de M. Ross et les tentatives de ce dernier de réanimer ces relations.

    Or, tant que le Maroc s’accommodait d’une participation protocolaire de l’Algérie aux réunions informelles, les dirigeants de ce pays ont fait l’effort de prendre part à des discussions marginales et à autoriser quelques Ministres techniques à visiter le Maroc. Cependant, à partir du moment où le Maroc a décidé de responsabiliser l’Algérie et de lui demander formellement, par l’intermédiaire de M Ross, son implication dans les négociations, la réponse algérienne ne s’est pas faite attendre.

    En effet, on assiste depuis le changement de gouvernement et l’arrivée de M. Laamara à la tête de la diplomatie algérienne, à une radicalisation de la position de ce pays et à la multiplication d’initiatives pour rendre toute normalisation des relations entres nos deux pays difficile, voire impossible à réaliser dans le futur immédiat. La coïncidence, cette année, du débat d’avril avec les élections présidentielles en Algérie n’augure pas d’un quelconque assouplissement de l’attitude de ce pays, bien au contraire.

    C. L’ATTITUDE DES AUTRES PARTIES :
    L’Algérie : depuis une année les dirigeants de ce pays ont tout fait pour annihiler les effets des petits pas que M. Ross a fait faire aux relations bilatérales avec le Maroc. Tout prétexte était bon pour entraver la moindre évolution. Les derniers mois de 2013, se sont distingués par une surenchère sans précédent avec, pour la première fois, la demande d’élargissement du mandat de la MINURSO faite officiellement par l’Algérie au nom de son Président, le 29 octobre dernier à Abuja, sans compter les actions de mobilisation de la société civile algérienne par l’intermédiaire de la CNASPS et l’envoi d’une délégation de l’Assemblée Nationale aux débats sur la question du Sahara à la quatrième Commission des Nations Unies ou encore les déclarations répétées du porte parole du Ministère des affaires étrangères algérien accusant le Maroc de tous les maux de son pays.

    Le polisario : au fur et à mesure que nous approchons d’avril, le polisario et ses relais s’activeront sur la seule question des Droits de l’Homme. Dans leur esprit, l’initiative malencontreuse des américains de l’année dernière -même si elle a été retirée- a joué en leur faveur et ils feront tout pour la ressusciter. La sensibilité de la part des membres du Conseil de Sécurité à la thématique des Droits de l’Homme, se fera plus explicite maintenant que le Maroc est en dehors du Conseil. Mais si nous présentons des mesures crédibles et convaincantes à nos partenaires, nous pouvons avorter les velléités de nos adversaires et écarter l’idée d’élargissement du mandat de la MINURSO.

    D. QUELQUES PROPOSITIONS D’ACTIONS

    1. Conforter M. Ross dans ses bons offices sans faire de concessions :

    La prochaine visite de l’Envoyé personnel et ses résultats constitueront l’essentiel du rapport du Secrétaire général de mars prochain. Pour éviter que le rapport soit chargé par des développements sur les droits de l’homme, nous avons intérêt à « donner du blé à moudre » à M. Ross et à lui démontrer notre bonne volonté à mettre en oeuvre sa nouvelle approche, tout en mettant les points sur les « i » et en clarifiant ce qui doit l’être, particulièrement sur la notion de compromis ainsi que, la centrante et l’actualité de notre proposition d’autonomie.

    2. Mise en oeuvre des promesses faites aux Etas Unis :

    L’acceptation par Washington d’un communiqué commun avec un langage succinct et générique sur les droits de l’homme au Sahara s’est faite avec la promesse que notre pays entreprendra souverainement des actions concrètes, substantielles et dans des délais déterminés, mais en tout cas bien avant l’échéance d’avril prochain. Il y a, par conséquent, une attente non seulement de Washington mais aussi de Londres et, bien sûr, de notre seul appui la France. Nous
    sommes appelés à adopter les mesures convenues et a les mettre en oeuvre, à en informer les trois Capitales, avant d’entamer le processus de concertation sur le projet de résolution.

    La diligence qui sera apportée à l’adoption de ces mesures et leur portée, seront déterminants pour convaincre « le Groupe des Amis » de l’inopportunité de la visite de la Haut Commissaire au Sahara. Elles seront aussi cruciales pour convaincre les Américains de rédiger un projet de résolution en termes d’encouragements à nos mesures nationales et de ne pas donner suite aux demandes d’élargissement du mandat de la MINURSO ou de visite de La Haut Commissaire. Enfin la réussite de cette démarche concertée nous permettra d’endiguer les manoeuvres éventuelles du Nigeria au sein du Conseil et celles de l’Algérie et de l’Afrique du sud pour injecter l’idée du mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans le mandat de la MINURSO.

    3. Le recensement :

    En même temps que nous mènerons des efforts sur le volet des Droits de l’Homme, il est indispensable d’engager un effort soutenu, concomitant et tout azimut autour de la question du recensement auprès, non seulement du HCR et du Secrétaire général des Nations Unies, mais aussi auprès de l’Union Européenne, du Groupe des amis du Secrétaire Général et des ONG internationales influentes, pour réclamer l’accomplissement de cette opération. L’objectif étant de gêner l’Algérie et le polisario sur leur propre terrain et de renforcer le langage de la prochaine
    résolution du Conseil.

    Si jusqu’à présent, cette thématique a été confinée au HCR et traitée selon une approche sélective et progressive, le temps est venu d’en faire un leitmotiv de notre discours dans toutes les instances et en toute circonstance, d’autant plus que c’est l’unique aspect du différend qui met l’Algérie en difficulté.

    L’action diplomatique sur cette thématique devrait, également, engager des partis politiques, des élus et des Organisations Non Gouvernementales des provinces du Sud et cibler le Secrétariat de l’ONU, le Groupe des Amis et les grandes ONG Internationales.

    4. Interaction avec les membres du Conseil de Sécurité :
    II serait hautement recommandé d’effectuer des visites auprès des membres du Conseil de Sécurité afin de les familiariser avec notre dossier, les tenir au courant des derniers développements et leur faire appréhender ses enjeux.

    a. Les nouveaux Membres :
    • Le Nigeria : II y a quatre ans, ce pays a été un adversaire actif au sein du Conseil et s’est mobilisé sur la thématique des Droits de l’Homme, en présentant même des amendements aux résolutions sur le Sahara. Tout porte à croire qu’il continuera dans cette logique, en servant de principal relais de l’Union Africaine au sein du Conseil.

    Nous devons maintenir un contact régulier avec ce pays et utiliser toutes les influences possibles pour le neutraliser et réduire sa capacité de nuisance, d’autant plus qu’il assumera la présidence du Conseil pendant le mois d’Avril prochain.

    • La Jordanie : ce pays arabe, qui a pris la place de l’Arabie Saoudite au sein du Conseil, a une proximité marquée avec les pays occidentaux, notamment des Etats Unis. Son statut de pays voisin lié à Israël par un accord de paix et associé à la solution du conflit israélo- palestinien ne lui permettra pas de prendre les mêmes risques qu’aurait pris l’Arabie Saoudite pour défendre nos intérêts sur la question du Sahara. En outre, les positions très pro-occidentales du Prince Zeid, l’Ambassadeur Représentant permanent de Jordanie, l’inciteront, tout au plus, à afficher une neutralité positive pour ne pas mécontenter l’Algérie. Ceci dit, des instructions des Hautes autorités jordaniennes et une pression amicale ponctuelle de l’Arabie Saoudite pourraient changer la donne et nous assurer un minimum d’appui de la part de ce pays.

    • Le Chili : l’arrivée de la socialiste Mme Bachelet à la magistrature suprême dans ce pays, risque d’être exploitée par nos adversaires à leur avantage, si nous ne prenions pas les devants. La position de ce pays a toujours été marquée par beaucoup d’hésitation. Il est, par conséquent, souhaitable de programmer une visite, au plus tôt, pour contenir ce risque.

    • Le Tchad : Ce pays a été absent sur la scène des Nations Unies et a préféré s’investir dans l’action de l’Union Africaine à travers laquelle il s’est trouvé engagé dans plusieurs forces africaines de stabilisation ou dans des opérations hybrides ONU- UA. Il serait indiqué de nous assurer au moins la neutralité de ce pays africain pour empêcher toute coalition favorable à l’Union Africaine au sein du Conseil.

    b. Les autres Membres du Conseil:

    Le fait que les autres pays membres du Conseil de Sécurité soient, pour la plupart familiers avec notre position et nos attentes, ne nous dispense pas de la nécessité de les démarcher, au niveau approprié.

    La France : la posture de ce pays, pendant longtemps notre principal appui au sein du Conseil, est devenue la cible des critiques de la part de l’Algérie et du polisario, surtout sur l’aspect des Droits de l’Homme. Il importe de rappeler, à cet égard, les nuances apportées par Paris à sa position durant les débats de l’année dernière (non utilisation du veto, respect des Droits de l’Homme, non appui à l’autonomie dans le discours français et le rappel du Quai d’Orsay de « l’attachement de la France au droit de manifester » au lendemain de l’adoption de la résolution 2099). Nous sommes, donc, appelés à nous concerter davantage avec ce pays à différents niveaux, à partager avec lui, en priorité, nos intentions et notre stratégie et à le mettre dans la confidence, en vue de nous assurer de son appui agissant au Conseil, seul à même de nous prémunir contre les états d’âmes des américains et la complicité britannique.

    Le Royaume Uni : une attention particulière devrait être prêtée à ce pays, fervent promoteur de l’idée de visite de la Haut Commissaire aux Droits de l’Homme et partenaire privilégié de Washington au Conseil de Sécurité

    La Russie : Le refus par ce pays de toute imposition aux parties à un différend, nous a permis de contenir l’initiative américaine d’avril dernier. La prochaine visite de M. Lavrov prévue au Maroc sera l’occasion de l’informer de nos actions et initiatives relatives à la question du Sahara marocain et à solliciter l’appui de son pays à notre approche.

    Le Rwanda : ce pays a multiplié les appels au Maroc pour un renforcement des relations. Il y a une perspective de retrait de reconnaissance en vue. Une invitation de la Ministre des Affaires Etrangères pour visiter notre pays serait bien accueillie, pour concrétiser les engagements pris au plus haut niveau et confirmer la position très positive adoptée par Kigali lors des débats de 2013 au Conseil. Si nous parvenons à faire adopter par le Tchad une position engagée et positive à notre égard, ce pays pourra constituer avec Rwanda un binôme qui nous fera éviter toute aliénation de la position de ces deux pays à l’Union Africaine.

    • Une mention spéciale doit, enfin, être faite des pays ayant des traditions de défense des Droits de l’Homme et qui peuvent, de ce fait, être perméables à la propagande de nos adversaires, sans pour autant nous être forcément hostiles. Il s’agit principalement de l’Argentine et du Chili- en raison de leur passé- de l’Australie, du Luxembourg de la Lituanie et de la Corée. Eux aussi doivent être informés des nouvelles mesures prises par le Maroc en matière des Droits de l’Homme.
    L’élaboration et la remise à nos interlocuteurs d’un « livre blanc » sur les efforts entrepris par le Maroc en matière des Droits de l’Homme est à considérer pour prouver notre engagement comme support pour notre campagne et l’illustration de notre engagement.

    5. La visite à New York de MM. Baraka, El Haiba et El Yazami :
    En appui aux visites dans les capitales et aux démarches à Rabat et en vue de partager avec les autres membres du Conseil l’état d’avancement de la nouvelle dynamique de développement humain dans les provinces du sud et les mesures qui seront mises en oeuvre dans le domaine des droits de l’Homme, il est souhaitable que MM. Nezar Baraka , Président du CESE , M Mahjoub El Haiba , Délégué Intergouvernemental au Droits de l’Homme et M. Driss El Yazami, Président du CNDH se déplacent à New York pour des présentations et des entretiens avec les membres du Conseil de sécurité et des responsables du secrétariat chargés du dossier du Sahara . Une telle visite devrait se dérouler suffisamment à I’ avance (de préférence en février) pour que leurs inputs soient intégrés dans le projet de rapport du secrétaire général.

    6. La visite de Mme Pillay :
    Nous devons continuer à rejeter l’idée d’une visite couplée de la Haut Commissaire à Rabat et au Sahara car une telle visite nous ferait rentrer dans un engrenage dangereux. En effet, une telle visite donnerait lieu à un briefing autant au Conseil de sécurité qu’au Conseil des Droits de l’Homme à la demande de n’importe quel membre des deux organes. Et une fois le premier briefing donné, il sera suivi d’autres et deviendra ainsi institutionnalisé, avec le risque de voir la question du Sahara rentrer dans une dynamique périlleuse qui changera le prisme de cette question.

    7. La résistance aux machinations du polisario :
    Durant les cinq dernières années, nous avons été obligés de gérer, pendant l’examen de la résolution, des situations qui ont affaibli notre capacité de négociation (l’arrestation du groupe des 6 indépendantistes à leur retour d’une visite médiatisée à Alger et Tindouf, le cas d’Aminatou Haidar, le démantèlement du camp Gdim Izik , le jugement par le tribunal militaire ….).

    Nous devons nous efforcer, durant les quatre mois à venir, d’éviter toute situation pouvant être mise à profit par nos adversaires pour décrédibiliser les mesures annoncées à Washington ou compliquer la négociation de la résolution.

    Bien sûr, cette démarche prudente et anticipative n’est pas synonyme de laxisme dans notre réaction aux provocations du polisario et, plus encore maintenant, de l’Algérie.

    8. Empêcher une décision de l’Union Africaine en janvier :
    II a été démontré durant l’année écoulée que la Présidente de la Commission
    africaine s’entête à mettre en oeuvre son propre agenda et celui de son pays, en cherchant à interférer dans le processus de négociation de la question du Sahara. Elle a saisi, à cet effet, le Secrétaire général et les membres du Conseil de Sécurité, particulièrement les permanents parmi eux.

    Le prochain sommet africain, de fin janvier et début février, constitue une date charnière et une épreuve de force dans notre combat contre les desseins de Mme Zuma. Nous sommes condamnés à réussir ce défi qui nous est lancé par la Présidente de la Commission africaine.

    En effet, si nous parvenons à mobiliser une minorité de blocage constituée de 15 à 20 pays convaincus, engagés et résistants aux pressions l’Algérie, qui resteront actifs et solidaires tout au long des réunions préparatoires du Sommet, nous aurons mis en échec les desseins de Mme Zuma, de l’Algérie et de l’Afrique du Sud et en même temps avorté les sollicitations de l’Union Africaine pour se trouver un rôle dans le règlement du dossier du Sahara. L’issue de ce duel au sein de l’Union Africaine aura indubitablement une résonance au Conseil de sécurité, au Secrétariat des Nations Unies et, bien sûr, en Afrique.

    9. Une interaction avec les intervenants dans la rédaction du rapport (SG , DPKO, DPA, HCDH) :

    Pour bien préparer l’échéance d’avril, une quadruple interaction est hautement indiquée avec :

    • Le Secrétaire général des Nations Unies : une rencontre de M. Le Ministre avec M. Ban Ki-Moon, avant avril, serait la bienvenue, surtout si elle se tient à New York. Elle sera une occasion pour une première prise de contact, pour une valorisation de notre partenariat avec les Nations Unies (Mali, Sahel, RDC, RCA, Côte d’Ivoire …), et pour des mises au point sur l’évolution du processus de négociation et son devenir.

    • Le responsable du Département des Opérations de Maintien de la Paix : je compte tenir des réunions de travail avec M Ladssous pour discuter du contenu du rapport sur le Sahara marocain et tenter de l’amener à un rééquilibrage dans la structure du rapport du SG.

    • Le responsable du Département des Affaires Politique : ce Département a aussi son mot à dire dans l’orientation du rapport du SG. Je compte me réunir avec M Feltman et son équipe sur l’orientation dudit rapport. Je voudrais réitérer ma demande d’une contribution substantielle du Maroc au Budget de ce Département. Elle est de nature à favoriser un début de changement de l’attiude hostile de son responsable M. Feltman, un grand ami de M. Ross, vis-à-vis de notre dossier.

    • La Haut Commissaire aux Droits de l’Homme : il importe de prévenir, dans la contribution de la Haut Commissaire, Mme Pillay, au rapport du SG d’avril prochain, une recommandation qui irait dans le sens d’un élargissement du mandat de la MINURSO, comme cela a été fait durant les trois dernières années et de la dissuader de visiter les provinces du Sud, afin d’écarter toute instrumentalisation de la part de nos adversaires.

    10. Une réunion des Ambassadeurs de Sa Majesté auprès des membres du Conseil de Sécurité:
    Afin de mobiliser le soutien nécessaire à notre stratégie, la tenue d’une réunion avec les Ambassadeurs de Sa Majesté accrédités auprès des 15 membres du Conseil paraît opportune. Elle sera l’occasion de les tenir informés des derniers développements et de la stratégie adoptée, d’unifier le message qui sera transmis à leurs interlocuteurs et de convenir d’une feuille de route comportant les actions à mener pour la période nous séparant de la date d’avril.

    Cette réunion, qui se tiendrait sous l’autorité de Monsieur le Ministre, verrait la participation des Présidents du CNDH du CESE, du Délégué Intergouvernemental pour les Droits de l’Homme et des représentants des Départements et Services partenaires dans la gestion du dossier du Sahara.

    Conclusion : Pour bien préparer l’échéance d’avril et travailler dans la confiance réciproque avec les américains qui sont les rédacteurs de la résolution, le facteur temps est d’une importance cruciale. Or le temps qui nous sépare d’avril est très court, au regard des actions que nous sommes appelés à entreprendre.

    -New York le 6 janvier 2014-

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #ONU #Conseil_de_Sécurité

  • Le Maroc accusé de bloquer la visite de l’ONU au Sahara

    Le Maroc accusé de bloquer la visite de l’ONU au Sahara

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Staffan de Mistura,

    NATIONS UNIES (AP) – Le Front Polisario, parti indépendantiste, a accusé le Maroc de faire obstacle à la visite de l’émissaire de l’ONU pour la région contestée du Sahara occidental et a demandé aux Nations Unies d’en révéler les raisons.

    Le porte-parole de l’ONU, Stéphane Dujarric, avait déclaré vendredi que l’envoyé personnel du secrétaire général, Staffan de Mistura, allait « mener une nouvelle phase de visites » à toutes les parties concernées dans la région « dans les prochains jours », en commençant par la capitale marocaine, Rabat, samedi.

    Mais lundi, M. Dujarric a déclaré dans une note aux correspondants de l’ONU que M. de Mistura « a décidé de ne pas effectuer de visite au Sahara occidental au cours de ce voyage, mais espère le faire lors de ses prochaines visites dans la région ».

    Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Omar, a répondu dans une déclaration obtenue mardi par l’Associated Press, disant que le groupe « déplore profondément » que le Maroc « a une fois de plus eu recours à l’obstructionnisme et aux tactiques de retardement pour empêcher l’envoyé personnel … de mener sa première visite sur le territoire ».

    Le Maroc a annexé le Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole censée posséder des gisements de pétrole offshore et des ressources minérales considérables, en 1975, déclenchant un conflit avec le Front Polisario. Les Nations unies ont négocié un cessez-le-feu en 1991 et mis en place une mission de maintien de la paix pour surveiller la trêve et aider à préparer un référendum sur l’avenir du territoire, qui n’a jamais eu lieu en raison de désaccords sur les personnes autorisées à voter.

    Le Front Polisario a mis fin au cessez-le-feu de 29 ans avec le Maroc en novembre 2020 et a repris sa lutte armée suite à une confrontation frontalière avec le Maroc qui se poursuit aujourd’hui.

    Le Maroc a proposé une large autonomie pour le Sahara occidental. Mais le Front Polisario insiste sur le fait que la population locale, qu’il estime entre 350 000 et 500 000 personnes, a droit à un référendum.

    Omar a déclaré dans la déclaration que l’obstruction du Maroc à la visite de Mistura « démontre sans aucun doute que l’Etat occupant n’a aucune volonté politique de s’engager de manière constructive dans le processus de paix de l’ONU au Sahara Occidental ».

    Le porte-parole de l’ONU a insisté en réponse à une question mardi que de Mistura « n’a pas perdu sa liberté de mouvement » et a dit que « ce n’était pas une visite régionale. » Selon M. Dujarric, l’envoyé de l’ONU a clairement indiqué qu’ »il y aura, en temps voulu, des visites à d’autres parties. »

    Dujarric a déclaré que de Mistura a eu « une réunion utile » mardi avec le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita sur le processus politique sur le Sahara occidental.

    Le ministère marocain des affaires étrangères a déclaré que lors de la réunion avec de Mistura, « la délégation marocaine a réitéré son soutien à une résolution politique qui est uniquement basée sur l’initiative marocaine d’autonomie. »

    Le ministère a déclaré que le Maroc a également réaffirmé son engagement envers les tables rondes et la résolution du Conseil de sécurité de l’ONU adoptée en octobre, prolongeant la mission de maintien de la paix au Sahara occidental et appelant à une résolution politique qui soit « réaliste, pragmatique, durable et basée sur le compromis. »

    Associated Press, 05 jui 2022

    #Maroc #Sahara_Occidental #Front_Polisario #ONU #DeMistura

  • Maroc : de Mistura reçu par Nasser Bourita

    Maroc : de Mistura reçu par Nasser Bourita

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Staffan de Mistura,

    Une note rapide de notre ami Staffan de Mistura. Aujourd’hui à Rabat, l’Envoyé Personnel du Secrétaire Général pour le Sahara Occidental, Staffan de Mistura, a eu une réunion utile avec le Ministre des Affaires Etrangères Nasser Bourita du Maroc, dans le contexte du processus politique sur le Sahara Occidental. L’Envoyé personnel attend avec impatience d’autres voyages dans la région visant à faire avancer le processus.  

    Question : Ok. Et ma question sur de Mistura ; considérez-vous qu’il a perdu sa liberté de mouvement parce qu’il n’a pas été en mesure d’aller au Sahara Occidental ? Et pensez-vous qu’il peut poursuivre sa mission sans…

    Porte-parole : Oui, il peut certainement poursuivre sa mission. Il n’a pas perdu sa liberté de mouvement. Je pense que l’Envoyé personnel a le contrôle de l’endroit où il va, et il décidera où il va. C’est lui qui a pris la décision.

    Señor ?

    Question : Plus sur le Sahara Occidental.

    Porte-parole : Votre microphone… il est allumé. Il est allumé. Il est allumé.

    Question : Il est allumé. Ok. Après votre déclaration d’hier, le Polisario a demandé des explications à l’ONU. Je cite – excusez-moi – « Le Front Polisario demande aux Nations Unies de travailler en toute transparence et de révéler les raisons qui ont empêché un envoyé personnel de se rendre dans les territoires. »

    Et encore une question. Est-il vrai que le Polisario et l’Algérie ont refusé cette fois de Mistura dans cette visite ?

    Porte-parole : Alors, tout d’abord, ce n’était pas annoncé comme une visite régionale. Nous l’avons annoncé comme… nous avons annoncé la visite comme nous l’avons fait il y a quelques jours. L’Envoyé personnel a clairement indiqué que, au fil du temps… il y aura, en temps voulu, des visites à d’autres parties.

    Je pense que si le Polisario… le Polisario a le droit de poser des questions, mais je pense que je les encouragerais à contacter directement le bureau de M. de Mistura. Ils n’ont pas besoin de moi comme intermédiaire.

    UN Press, 05/07/2022

    #SaharaOccidental #Maroc #FrontPolisario #ONU #DeMistura

  • ONU: Nota en respuesta a las preguntas sobre el Sahara

    Sahara Occidental, Marruecos, Staffan de Mistura, ONU,

    En respuesta a las preguntas sobre los viajes de Staffan de Mistura, el Enviado Personal del Secretario General para el Sáhara Occidental, el Portavoz dijo lo siguiente:

    El Enviado Personal del Secretario General para el Sáhara Occidental, Staffan de Mistura, se encuentra en Rabat para reunirse con funcionarios marroquíes.

    Ha decidido no realizar una visita al Sáhara Occidental durante este viaje, pero espera hacerlo durante sus próximas visitas a la región. Las visitas del Enviado Personal tienen como objetivo hacer avanzar de forma constructiva el proceso político sobre el Sáhara Occidental.

    Reliefweb, 04 jul 2022

    #sahara_occidenta #marruecos #onu #de_mistura

  • Belani: Le Maroc sabote les efforts de Staffan de Mistura

    Belani: Le Maroc sabote les efforts de Staffan de Mistura

    Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, ONU, Staffan de Mistura,

    Amar Belani s’est exprimé ce dimanche sur la tournée de l’envoyé personnel du secrétaire général, Staffan de Mistura, en apportant les précisions suivantes.

    Selon lui, « il ne s’agit pas, en l’occurrence, d’une tournée régionale comme celle de janvier dernier, mais d’une visite au Maroc, en sa qualité de partie au conflit qui occupe illégalement un territoire non autonome, et d’une visite dans les territoires sahraouis occupés, plus précisément à Laayoune et à Dakhla pour interagir, principalement avec les représentants authentiques du peuple sahraoui qui vivent sous l’occupation ».

    « Malheureusement, nous venons d’apprendre que l’obstructionnisme caractérisé de la part des autorités marocaines a fait capoter la visite que M. Staffan de Mistura s’apprêtait à effectuer à Laayoune et à Dakhla », a-t-il ajouté.

    Belani a indiqué que « ceci vient d’être annoncé par le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU. Les autorités marocaines ont voulu notamment lui imposer des conditions inacceptables visant à l’empêcher d’interagir librement avec la société civile sahraouie. Cette entrave manifeste aux efforts de l’envoyé personnel sera certainement portée, en temps utile, à l’attention des membres du conseil de sécurité ».

    #Maroc #SaharaOccidental #FrontPolisario #ONU #StaffanDeMistura