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  • Le Mali au Conseil de sécurité

    Le Mali au Conseil de sécurité au Sahel. L’approche du Conseil vis-à-vis de la transition a été de soutenir les efforts et les positions de la CEDEAO. La résolution 2584 qui a renouvelé le mandat de la MINUSMA en juin a réaffirmé la nécessité de respecter le calendrier de la transition et la date des élections du 27 février 2022.

    Demain (29 octobre), le Conseil de sécurité tiendra son briefing trimestriel, suivi de consultations, sur le Mali. Le Représentant spécial et chef de la Mission intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA), El-Ghassim Wane, devrait faire un exposé. En outre, la France, le Kenya et le Niger – les co-responsables de la mission de visite du Conseil au Mali et au Niger, qui s’est déroulée du 23 au 25 octobre – devraient faire un exposé sur cette visite. Cet après-midi (28 octobre), les co-responsables ont fait circuler un projet de communiqué de presse sur la mission de visite, qui pourrait être publié après la réunion de demain.

    La transition politique au Mali est un sujet de discussion attendu lors de la réunion de demain. Lors de leur visite à Bamako, les membres du Conseil se sont concentrés sur l’évaluation de l’état de la transition politique du pays et sur les préparatifs des élections qui doivent avoir lieu le 27 février 2022. Depuis le coup d’État du 24 mai qui a évincé les principaux dirigeants civils de la transition et fait du colonel Assimi Goïta un président de transition, il semble de plus en plus improbable que le Mali organise ces élections comme prévu. Le dernier rapport de 90 jours du Secrétaire général sur le Mali, daté du 1er octobre, exprime une « grande préoccupation » concernant les retards dans « les préparatifs pour la tenue d’élections générales et l’achèvement de la transition politique ». Lors de son briefing, M. Wane pourrait évoquer les difficultés à respecter le calendrier électoral, le temps étant compté pour mettre en œuvre les réformes électorales et les mesures juridiques nécessaires.

    Le rôle de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans la transition politique du Mali est un autre sujet probable de discussion lors de la réunion de demain. La CEDEAO a négocié la transition politique du Mali l’année dernière et a continué à insister pour que les autorités de transition respectent le calendrier de 18 mois de la transition et la date de février pour les élections. Lors d’une session spéciale en septembre, la CEDEAO a décidé d’imposer des sanctions à ceux qui ont un impact négatif sur l’achèvement de la transition. Une délégation de la CEDEAO s’est rendue au Mali au début du mois, conduite par le président ghanéen Nana Akufo-Addo, président en exercice de la CEDEAO, qui était accompagné du médiateur de la CEDEAO au Mali, Goodluck Jonathan, et du président de la Commission de la CEDEAO, Jean-Claude Kassi Brou. Au cours de leur visite, les représentants de la CEDEAO auraient réitéré la position du bloc régional selon laquelle les élections devraient se tenir selon le calendrier actuel.

    M. Wane devrait mentionner la décision prise par les autorités de transition le 25 octobre d’expulser Hamidou Boly, le représentant spécial de la CEDEAO au Mali, qui a été déclaré « persona non grata » et a reçu 72 heures pour quitter le pays. Un communiqué du gouvernement a déclaré que l’expulsion de Boly était le résultat « d’actions incompatibles avec son statut » – une décision qui reflète les tensions entre le gouvernement malien et le bloc régional. Les autorités maliennes ont ensuite arrêté Issa Kaou N’Djim, un vice-président du parlement de transition du Mali, après qu’il ait critiqué la décision d’expulser le représentant de la CEDEAO. Une déclaration de la Commission de la CEDEAO hier (27 octobre) a décrit l’expulsion comme une « mesure extrême » et a noté que le bloc régional restait engagé à soutenir la transition du Mali.

    M. Wane pourrait également observer l’absence de progrès dans la mise en œuvre de l’accord de paix et de réconciliation de 2015 au Mali, qui est au point mort en raison de l’accent mis sur la transition politique. Il pourrait noter, comme le décrit le dernier rapport du Secrétaire général, que la situation sécuritaire dans certaines parties du centre du Mali s’est considérablement détériorée, notamment dans le Cercle de Niono, dans la région de Ségou, où des groupes extrémistes violents continuent d’assiéger des villages. M. Wane devrait répéter la recommandation du Secrétaire général, formulée dans un rapport du 16 juillet, d’augmenter le niveau de la force de la MINUSMA, dans le but de renforcer sa capacité à protéger les civils dans le centre. Il est également susceptible de souligner la nécessité pour les autorités maliennes de faire face à la crise sécuritaire dans le centre en développant une stratégie politique pour protéger les civils, réduire la violence intercommunautaire, renforcer la présence de l’État et fournir des services de base.

    La France, le Kenya et le Niger devraient présenter un résumé de la mission de visite du Conseil au Mali et au Niger lors de la session de demain. À leur arrivée à Bamako, les membres du Conseil ont publié des éléments de presse notant le soutien continu du Conseil au Mali depuis 2012 et indiquant qu’ils étaient là « pour écouter les autorités de la transition et déterminer la meilleure façon de les soutenir dans leurs efforts pour réaliser pleinement cette transition ». Ils ont également exprimé leur intention de délivrer « des messages clairs sur la nécessité d’organiser les élections, de mettre en œuvre l’accord de paix et de stabiliser le centre du Mali ». Ces points ont été apparemment transmis par les membres du Conseil tout au long de leur visite.

    Au Mali, les membres du Conseil ont tenu des réunions avec Goïta et avec le Premier ministre de transition Choguel Maïga, qui était accompagné de 11 ministres. Il semble que les autorités maliennes aient indiqué leur intention de prolonger la transition, notant la nécessité de poursuivre les réformes et d’améliorer la sécurité. Elles auraient informé les membres du Conseil qu’elles organiseraient une conférence de dialogue national en décembre afin de déterminer la voie à suivre pour l’organisation d’élections.

    L’approche du Conseil vis-à-vis de la transition a été de soutenir les efforts et les positions de la CEDEAO. La résolution 2584 qui a renouvelé le mandat de la MINUSMA en juin a réaffirmé la nécessité de respecter le calendrier de la transition et la date des élections du 27 février 2022. Il semble que la plupart des membres du Conseil continuent à adopter cette position. Lors de la réunion de demain, les membres pourraient insister sur la nécessité pour les autorités de transition d’élaborer et de présenter un calendrier avec des plans et des étapes pour la tenue des élections – un point qu’ils ont apparemment soulevé à Bamako.

    Au cours de la mission de visite, les membres ont également discuté de la proposition du Secrétaire général de renforcer la MINUSMA avec 2 069 personnels en uniforme supplémentaires. Le mois dernier, le Mali s’est opposé à l’envoi de nouvelles troupes alors que les membres du Conseil commençaient à examiner la recommandation, affirmant que les soldats de la paix supplémentaires ne feraient pas la différence sans un mandat plus robuste. Au cours de la visite, les autorités de transition ont apparemment remis en question la valeur de la MINUSMA puisqu’elle n’est pas en mesure de combattre les groupes terroristes.

    D’autres réunions au Mali ont eu lieu avec les parties signataires de l’accord de paix, la société civile, la direction de la MINUSMA et l’équipe de pays des Nations unies, ainsi que des représentants de la médiation internationale de l’accord de paix et du comité de suivi de la transition politique.

    Au cours de leur visite au Niger, les membres du Conseil ont rencontré le président nigérien Mohamed Bazoum, d’autres hauts responsables du gouvernement, l’équipe de pays des Nations unies et des représentants du Groupe des cinq pour la force conjointe du Sahel (FC-G5S) – qui comprend les forces du Burkina Faso, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie et du Niger – y compris le commandant de la force FC-G5S, le général de division Oumar Bikimo. Les réunions ont notamment porté sur la nécessité d’accroître le soutien à la FC-G5S. À cet égard, les participants ont mentionné la proposition du Secrétaire général de créer un bureau des Nations Unies dédié au soutien logistique des opérations de la FC-G5S, dont la France et le Niger sont de fervents partisans. L’idée reste toutefois controversée, et le Royaume-Uni et les États-Unis ont apparemment exprimé leurs objections à la création de ce bureau au cours des réunions.

    Security Council report, 28/10/2021

  • Déclaration du Représentant du Front POLISARIO auprès de l'ONU et Coordinateur de la MINURSO

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO


    Le Front POLISARIO est en train d’évaluer la résolution du Conseil de Sécurité adoptée aujourd’hui ainsi que ses implications pour la situation sur le terrain et le processus de paix de l’ONU dans son ensemble, et une déclaration publique à cet effet sera faite en temps voulu.
    Ce que je voudrais souligner à ce stade, c’est qu’il y a une situation sans précédent qui se déroule ces jours-ci au Sahara Occidental depuis le 13 novembre 2020 en raison de la violation grave par l’Etat occupant du Maroc du cessez-le-feu de 1991 et de son occupation illégale d’une plus grande partie de notre terre.
    Le nouvel acte d’agression marocain, qui se poursuit à ce jour en toute impunité, a mis fin à près de trente ans de cessez-le-feu et a par conséquent conduit à l’effondrement du processus de paix de l’ONU au Sahara occidental. Il a également déclenché une nouvelle guerre qui pourrait avoir des conséquences désastreuses sur la paix et la stabilité dans toute la région.
    Face au nouvel acte d’agression marocain et à l’inaction totale du Conseil de sécurité, le peuple sahraoui, sous la direction du Front POLISARIO, n’a eu d’autre choix que d’exercer son droit légitime à la légitime défense pour faire face à l’agression marocaine et défendre les droits et la souveraineté de notre pays.
    Le Conseil de sécurité, qui a la responsabilité principale du maintien de la paix et de la sécurité internationales, n’a rien fait du tout pour traiter les conséquences de la violation marocaine du cessez-le-feu, donnant ainsi l’impression que rien de grave ne s’était produit.
    Malgré les efforts louables déployés par tous les acteurs concernés pour proposer une résolution équilibrée et orientée vers l’action, avec des mesures concrètes pour refléter et traiter les nouvelles réalités sur le terrain, le résultat est très décourageant car il ne répond pas à la gravité de la situation actuelle dans le territoire et à son potentiel de grave détérioration.
    L’abstention aujourd’hui de la Fédération de Russie et de la Tunisie, à qui nous exprimons notre gratitude pour leurs positions de principe, exprime clairement de sérieuses réserves concernant la lettre et l’esprit de la résolution adoptée. L’abstention envoie également un message très fort à ceux qui cherchent à dévier le processus de paix au Sahara Occidental de ses paramètres établis et acceptés à l’unanimité.
    En conséquence, le Conseil de Sécurité a déjà voué à l’échec la mission du nouvel Envoyé Personnel du Secrétaire Général des Nations Unies pour le Sahara Occidental, M. Staffan de Mistura, d’une manière qui va sérieusement compromettre les perspectives de réactivation du processus de paix et prolonger l’impasse actuelle.
    Concernant la position du Front POLISARIO sur le cessez-le-feu, je tiens à affirmer haut et fort qu’il n’y aura pas de nouveau cessez-le-feu tant que l’Etat occupant du Maroc persistera, en toute impunité, dans ses tentatives d’imposer par la force un fait accompli colonial dans les Territoires Occupés de la République Sahraouie.
    En conclusion, le Front POLISARIO, qui est resté pleinement engagé dans une solution pacifique, réaffirme que la seule voie réaliste et praticable pour parvenir à une solution pacifique, juste et durable à la décolonisation du Sahara Occidental est de permettre au peuple sahraoui d’exercer librement et démocratiquement son droit non négociable à l’autodétermination et à l’indépendance conformément aux principes de la légalité internationale et aux résolutions pertinentes des Nations Unies et de l’Union Africaine.
  • Corruption à l’ONU dans le dossier sahraoui : un ex-diplomate crève l’abcès

    Sahara Occidental, Maroc, MINURSO, ONU, Joseph Alfred Grinblat,

    Par Houari A. – Joseph Alfred Grinblat a relaté des faits gravissimes qui étaient jusque-là inconnus de l’opinion internationale et qui ternissent l’image de l’ONU. Cet ancien responsable de la mission référendaire des Nations unies pour le Sahara Occidental (Minurso) a affirmé avoir été séquestré par les services secrets du roi Hassan II et révélé que le secrétaire général de l’ONU au moment des faits, Javier Perez De Cuellar, avait été corrompu par le Maroc. 
    «Le 1er août 1991, j’ai été officiellement détaché à la commission d’identification de la Minurso. Le président de la Commission était Macaire Pedanou, un membre du personnel de l’ONU originaire du Togo, et il y avait cinq vice-présidents, dont moi-même. 
    Le cessez-le-feu devait commencer début septembre, et il a été décidé que les vice-présidents de la commission quitteraient New York pour Laâyoune, la capitale du Sahara Occidental, le 7 septembre 1991. Le reste de la commission, soit environ 30 personnes, devait nous rejoindre plus tard», a-t-il expliqué.
    «Nous sommes montés à bord d’un avion de la Royal Air Maroc à New York, le 7 septembre […]. Mais à notre arrivée à Casablanca, le matin du 8 septembre, nous n’avons pas été autorisés à nous rendre à Laâyoune et avons été emmenés de force à Rabat, la capitale, par la police secrète marocaine», se rappelle le démographe qui a pris sa retraite des Nations unies en 2004. 
    «Nous avons été gardés là-bas pendant près de deux semaines, jusqu’au 21 septembre, pour ce qui s’apparentait à des séances quotidiennes de lavage de cerveau avec des personnes justifiant la possession marocaine du Sahara Occidental», a-t-il encore révélé. 
    «Nous avons découvert que notre enlèvement avait été organisé par le ministre de l’Intérieur du Maroc, Driss Basri, avec l’accord de Zia Rizvi, qui nous attendait à Rabat», a-t-il ajouté, en précisant que «Rizvi était devenu le chef de facto de la mission de l’ONU au Maroc parce que Manz avait donné une interview aux médias que le gouvernement marocain considérait comme soutenant la position du Polisario, et il n’était plus le bienvenu au Maroc».
    Joseph Alfred Grinblat rapporte ainsi des faits de corruption qui ont commencé par les conditions d’accueil dans un hôtel de haut standing, lui qui comptait côtoyer les populations locales pour mener à bien son travail sans avoir à être influencé. 
    Il raconte comment le diplomate pakistanais véreux, qui sera évincé pour corruption, a tout fait pour empêcher que le recensement et l’identification des électeurs se fasse après qu’une solution pratique au problème fut trouvée. «Bien que nous ne soyons plus au Sahara, nous étions toujours membres de la Commission d’identification, et nous avons travaillé sur un rapport sur la façon de poursuivre notre travail, à présenter au Conseil de sécurité par l’intermédiaire du secrétaire général Javier Pérez de Cuellar», a-t-il précisé, en soulignant que ce dernier a demandé de modifier le rapport qui lui avait été soumis «pour le rendre plus favorable au Maroc».
    «Le secrétaire général a fait modifier le rapport avant qu’il ne soit présenté au Conseil de sécurité. La principale modification consistait à dire que l’ONU exécuterait le référendum après accord des parties, au lieu de après consultation des parties. 
    Cela signifie que le Maroc a reçu le pouvoir d’empêcher l’ONU d’organiser le référendum», a-t-il expliqué, avant de révéler que la position de Javier Pérez de Cuellar «était motivée par des considérations matérielles. 
    En 1992, ce dernier, qui venait juste de prendre sa retraite, «s’est vu proposer un poste dans une société contrôlée par le roi Hassan II du Maroc, l’Omnium Nord-Africain (ONA)», a-t-il indiqué.
  • Ross responde a Marruecos

    Sahara Occidental, Marruecos, Christopher Ross, ONU, MINURSO,

    El ex enviado personal del secretario general de la ONU para el Sáhara Occidental, Christopher Ross, denunció los « vulgares » insultos que le profirieron los marroquíes a causa de sus posiciones sobre el conflicto en este territorio no autónomo, reiterando su apoyo al derecho del pueblo saharaui a la autodeterminación.
    « No dejan de sorprenderme los comentarios de los internautas marroquíes cuando leen algo que no refleja plenamente su pensamiento y el de su gobierno sobre el Sáhara Occidental », escribió Christopher Ross en su cuenta de Facebook, lamentando los « vulgares ataques personales ».
    Estos comentarios extremadamente vulgares, algunos de los cuales fueron citados por el Sr. Ross, se producen en reacción a un post en el que culpaba a Marruecos de bloquear los esfuerzos para incluir la vigilancia de los derechos humanos en el mandato de la Misión de la ONU para el Referéndum del Sáhara Occidental (MINURSO). « Muchos comentaristas han optado por ignorar que la cuestión principal son los derechos humanos », dijo, y señaló que su principal preocupación es que el plan de arreglo para el Sáhara Occidental « sea el resultado de auténticas negociaciones entre Marruecos y el Frente Polisario, las dos partes implicadas en este conflicto desde 1975, de acuerdo con las sucesivas resoluciones del Consejo de Seguridad ».
    En otras palabras, mi interés está en la integridad del proceso de negociación, no en su resultado », dijo. En este sentido, destacó tres realidades que toda negociación debe tener en cuenta para ser realmente auténtica.
    Ha recordado que « el Sáhara Occidental es un territorio no autónomo y separado de Marruecos, como lo atestiguan el Tribunal Internacional de Justicia, los más altos tribunales europeos, la Secretaría y las agencias de la ONU, y la mayoría de los países del mundo », asegurando que, « la proclamación del ex presidente de EEUU Donald Trump no ha hecho nada para cambiar esta realidad ».
    En su publicación, Christopher Ross también señaló que « existe una población identificable de saharauis con claros vínculos indígenas con el territorio (…) », recordando que « la identificación por parte de la Minurso de las personas con derecho a voto en un referéndum estaba en su fase final en el año 2000, cuando Marruecos se retiró del proceso de arreglo ».
    Por último, Christopher Ross señaló que la población saharaui « tiene un derecho internacionalmente reconocido a participar en la determinación de su futuro mediante alguna forma de autodeterminación.
    Los internautas marroquíes seguramente rechazarán estas tres realidades. No es de extrañar, ya que no corresponden al pensamiento marroquí y no es posible (…) mantener una discusión razonada sobre el Sáhara Occidental en Marruecos », lamentó.
  • Christopher Ross objet d’une campagne féroce orchestrée par le Makhzen

    Sahara Occidental, Christopher Ross, Front Polisario, Maroc, ONU, MINURSO, 

    Le Maroc continue dans sa volonté de nier le droit du peuple Sahraoui à l’autodétermination. Soutenu par certaines capitales occidentales et par ses alliés, dont Israël, il continue de tourner le dos aux résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité qui ont défini un cadre légal, pour permettre aux populations sahraouies de se prononcer sur leur avenir.
    Pire encore, il verse dans l’insulte et l’invective contre tous ceux qui ne partagent pas ses visées expansionnistes et contre tous ceux qui soutiennent la légalité internationale. Récemment, c’est l’ancien Envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Christopher Ross, qui a fait l’objet d’une campagne haineuse de dénigrement orchestrée par le palais royal et son makhzen pour être constant dans son attitude de soutenir les résolutions de la communauté internationale concernant les voies et solutions pour le problème de décolonisation du Sahara occidental. 
    Christopher Ross a dénoncé des insultes vulgaires proférées à son encontre par des Marocains à cause de ses positions, constantes, sur le conflit du Sahara occidental, et son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « Je ne cesse d’être étonné par les commentaires des internautes marocains quand ils lisent quelque chose qui ne reflète pas entièrement leur pensée et celle de leur gouvernement sur le Sahara occidental », a écrit Christopher Ross sur son compte Facebook, déplorant « des attaques personnelles vulgaires ». 
    Le palais royal a mis sur pied des pages sur les réseaux sociaux pour distiller son venin sur l’ancien envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU au Sahara occidental. Pourtant, cet ancien émissaire, dont le mandat avait été validé aussi bien par le Conseil de sécurité que par les parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, qu’il avait réussi à ramener à la table des négociations. 
    La ville de Manhasset (USA) avait abrité plusieurs rounds de négociations qui devaient aboutir sur la définition du corps électoral, les modalités d’organisation du référendum sur l’autodétermination et même sur l’avenir des relations futures entre la RASD et le Maroc. Constatant que ses visées expansionnistes étaient battues en brèche par un éventuel accord conclu au terme de ces négociations le Maroc avait abandonné les pourparlers de Manhasset pour proposer un plan d’autonomie des territoires sahraouis, un plan soutenu par la France au niveau du Conseil de sécurité et récemment par certaines monarchies du Golfe dont les roitelets y voient l’unique solution de règlement du conflit. 
    Les commentaires relayés sur les réseaux sociaux interviennent en réaction à une publication dans laquelle il a notamment imputé au Maroc la responsabilité du blocage des efforts visant à inclure la surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO)et du blocage du processus de décolonisation du Sahara occidental. 
     « De nombreux commentateurs ont choisi d’ignorer que le sujet principal était les droits de l’Homme », s’est-il offusqué, relevant que sa principale préoccupation est que le plan de règlement au Sahara occidental « soit le résultat de véritables négociations entre le Maroc et le Front Polisario, les deux parties engagées dans ce conflit depuis 1975, conformément aux résolutions successives du Conseil de sécurité ». « En d’autres termes, mon intérêt porte sur l’intégrité du processus de négociation, et non sur son résultat », a-t-il assuré. 
    Il y a lieu de rappeler que le Maroc, qui avait engagé une véritable colonisation de peuplement des territoires sahraouis depuis la marche verte en 1975, a tout tenté pour changer la configuration du corps électoral. Il a, lors des discussions de Manhasset, tenté d’inclure les colons marocains installés depuis l’annexion du Sahara, dans le fichier électoral, ce qui constitue une grossière entorse au processus d’autodétermination envisagé par le Conseil de sécurité et qui limite le droit au vote aux seules populations sahraouies recensées à l’évacuation des territoires par l’Espagne. 
    Christopher Ross a rappelé à cet effet trois réalités que toute négociation doit prendre en compte pour être véritablement authentique. Le Sahara occidental est un territoire non autonome séparé du Maroc, comme l’attestent la Cour internationale de justice, les plus hautes juridictions européennes, le Secrétariat et les agences de l’ONU, et la plupart des pays du monde », assurant que, « la proclamation de l’ancien président américain, Donald Trump, n’a rien fait pour changer cette réalité ». 
    Dans sa publication, Christopher Ross tient également à préciser qu’une « population identifiable de Sahraouis ayant des liens autochtones clairs avec ce territoire existe, rappelant que « l’identification, par la MINURSO, des personnes ayant le droit de voter lors d’un référendum était dans sa phase finale en 2000 lorsque le Maroc s’est retiré du processus » de règlement. 
     Enfin, Christopher Ross a signalé que la population sahraouie « a un droit internationalement reconnu de participer à la détermination de son avenir par une certaine forme d’autodétermination ». Et ce sont ces vérités qui sont le fruit de plusieurs missions qu’il a effectuées dans les territoires occupés de la RASD et les rapports qu’il a soumis au Conseil de sécurité qui ne sont pas du goût du palais royal et du makhzen et qui sont à la base de la campagne de dénigrement qui le cible.
    Slimane B.
  • Revelaciones de Grinblat, un responsable de la MINURSO

    Sahara Occidental, Marruecos, MINURSO, ONU,

    Mi trabajo sobre los orígenes de la Minurso, la misión de la ONU en el Sáhara Occidental
    Hace ya 30 años que se creó la misión de referéndum de las Naciones Unidas para el Sáhara Occidental, conocida como Minurso, y yo fui uno de los miembros originales del personal.
    A partir de 1971, los estudiantes saharauis en Marruecos iniciaron un movimiento por la independencia del Sahara español. Los saharauis son el pueblo indígena de la región occidental del desierto del Sahara, y el brazo político de los saharauis es el Frente Polisario, que se constituyó formalmente el 10 de mayo de 1973. El primer ataque del movimiento saharaui contra posiciones españolas se produjo el 20 de mayo de 1973.
    Menos de dos años después, en octubre de 1975, España inició las negociaciones para el traspaso de poder con los líderes del Polisario. Sin embargo, para adelantarse a este paso, el 6 de noviembre de 1975, Marruecos invadió el Sáhara Occidental. El gobierno español no quiso luchar y firmó un acuerdo tripartito con Marruecos y Mauritania el 14 de noviembre de 1975 para transferir el territorio a ambos países. Pero el Polisario siguió luchando contra Marruecos desde su base cerca de Tinduf, en Argelia.
    En abril de 1991, la ONU consiguió un acuerdo de alto el fuego entre las dos partes. El plan preveía la celebración de un referéndum en el que el pueblo saharaui decidiría si quería ser independiente o marroquí, y la ONU creó la Minurso (que significa, en francés, Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental).
    Programas de posgrado en asuntos internacionales de la Universidad de Seton Hall
    El jefe de la Minurso era un diplomático suizo, Johannes Manz, y su adjunto era un antiguo funcionario pakistaní de la ONU, Zia Rizvi. Como primer paso, la ONU creó la Comisión de Identificación para la responsabilidad crucial de decidir quién podría votar en el referéndum. Una vez establecida la lista de votantes, la Comisión cambiaría su nombre por el de Comisión del Referéndum y entonces organizaría y supervisaría la votación.
    El 1 de agosto de 1991, la División de Población de las Naciones Unidas me desvinculó de la Comisión de Identificación de la Minurso. El presidente de la Comisión era Macaire Pedanou, un funcionario de la ONU de Togo, y había cinco vicepresidentes, incluido yo.
    Estaba previsto que el alto el fuego comenzara a principios de septiembre, y se decidió que los vicepresidentes de la Comisión salieran de Nueva York hacia El Aaiún (la capital del Sáhara Occidental) el 7 de septiembre de 1991. El resto de la Comisión, unas 30 personas, se uniría más tarde.
    Embarcamos en un avión de Royal Air Maroc en Nueva York, el 7 de septiembre, con 100 kilogramos de equipaje cada uno, suficiente para una estancia prevista de seis meses en el desierto. Sin embargo, cuando llegamos a Casablanca, en la mañana del 8 de septiembre, no se nos permitió seguir hasta El Aaiún y fuimos llevados por la fuerza a Rabat, la capital, por la policía secreta marroquí. Nos mantuvieron allí durante casi dos semanas, hasta el 21 de septiembre, para lo que equivalía a sesiones diarias de lavado de cerebro con personas que justificaban la posesión marroquí del Sáhara Occidental. Descubrimos que nuestro secuestro había sido organizado por el ministro del Interior de Marruecos, Driss Basri, con el acuerdo de Zia Rizvi, que nos esperaba en Rabat.
    Rizvi se había convertido en el jefe de facto de la misión de la ONU en Marruecos porque Manz había concedido una entrevista a los medios de comunicación que el gobierno marroquí consideraba que apoyaba la posición del Polisario, y ya no era bienvenido en Marruecos. Aunque inicialmente Manz tenía previsto estar a tiempo completo en el país, sólo estuvo dos días completos.
    El 21 de septiembre de 1991, volamos a El Aaiún. ¡¡¡Allí, en lugar de alojarnos en una tienda de campaña en el desierto, nos alojaron en un antiguo hotel ClubMed de cinco estrellas!!!
    Durante las tres semanas siguientes, desde nuestra base en El Aaiún, estuvimos muy ocupados visitando las cinco regiones del Sahara Occidental, así como Tinduf, en Argelia, donde el Polisario tenía sus oficinas. También fui a Nouadhibou, en Mauritania, donde también había campamentos de refugiados saharauis. El objetivo era debatir con las autoridades locales cómo llevar a cabo la identificación de las personas que podrían votar en el referéndum.
    El sábado 12 de octubre, de vuelta en El Aaiún tras un viaje a Bojador, una ciudad costera del Sáhara Occidental, el gobernador Azmi, designado por el gobierno marroquí para encargarse de la Minurso, nos dijo que Rizvi le había dado instrucciones para que todos volviéramos a Nueva York el lunes 14 de octubre. No se dieron razones.
    Ese día, tal como se nos había ordenado, tomamos el avión para Casablanca y de allí a Nueva York, donde llegamos el 15 de octubre.
    Más tarde me enteré de que, justo un par de días antes de que Rizvi nos ordenara volver a Nueva York, otro vicepresidente de la Comisión, Gaby Milev, había encontrado una solución a un problema práctico que teníamos que resolver para empezar la identificación de los votantes. Se lo había mostrado a Rizvi, que le ordenó que no lo mencionara a nadie y le quitó todos los documentos relacionados con él. Dos días después, se nos ordenó volver a Nueva York.
    Aunque ya no estábamos en el Sáhara, seguíamos siendo miembros de la Comisión de Identificación, y trabajábamos en un informe sobre cómo seguir adelante con nuestro trabajo, para presentarlo al Consejo de Seguridad a través del Secretario General Javier Pérez de Cuéllar.
    En noviembre, nuestro presidente, Macaire Pedanou, presentó nuestro informe a Pérez de Cuéllar, quien le pidió que lo modificara para hacerlo más favorable a Marruecos. Macaire respondió que no era su informe sino el de la Comisión, y que transmitiría la petición a los demás miembros del organismo. Nos reunimos y todos estuvimos de acuerdo en no modificar nuestro informe.
    Sin embargo, el secretario general hizo modificar el informe antes de presentarlo al Consejo de Seguridad. El principal cambio fue decir que la ONU ejecutaría el referéndum « previo acuerdo de las partes » (Marruecos y el Polisario), en lugar de « previa consulta con las partes ». Esto significaba que se daba a Marruecos el poder de impedir que la ONU organizara el referéndum.
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    En una cuestión aparte, descubrí que en mayo de 1991 Rizvi había sido despedido, por graves irregularidades financieras, de su puesto en la ONU en Afganistán. Sin embargo, su amigo Virendra Dayal, director de la oficina ejecutiva del secretario general, le ofreció el puesto de adjunto de Manz en la Minurso.
    Para hacer las cosas aún más extrañas, más tarde, en 1992, a Pérez de Cuéllar, que se había jubilado el 31 de diciembre de 1991, le ofrecieron un puesto en una empresa controlada por el rey Hassan de Marruecos, la Omnium Nord-Africain (ONA). Dimitió de ella en cuanto se hizo público su papel.
    Manz no estaba contento con lo que estaba ocurriendo, y dimitió de su cargo de representante especial del secretario general para el Sáhara Occidental el 20 de diciembre de 1991. Los miembros de la Comisión de Identificación fueron devueltos a sus puestos originales en la ONU el 31 de enero de 1992.
    Hay dos posibilidades para explicar lo ocurrido. La que me parece más probable es que Pérez de Cuéllar modificara el informe al Consejo de Seguridad a petición de Francia, cuyo presidente, François Mitterrand, apoyaba abiertamente a Marruecos (aunque su mujer, Danielle, dirigía una organización de apoyo al Polisario), y de Estados Unidos, que oficialmente estaba a favor del derecho de los pueblos a la autodeterminación pero no quería un Sáhara Occidental independiente cerca de Argelia, Libia y la entonces Unión Soviética. La posibilidad menos probable es que Pérez de Cuéllar hubiera recibido incentivos de Marruecos para detener el referéndum.
    En resumen, si Manz no hubiera concedido su entrevista a los medios de comunicación en 1991, él -y no Rizvi- habría estado a cargo de las operaciones diarias de la Minurso en Marruecos. Como consecuencia, no habríamos sido enviados de vuelta a Nueva York después de cinco semanas, y habríamos podido continuar con nuestra misión de organizar el referéndum, de acuerdo con la autoridad otorgada a la Minurso por el Consejo de Seguridad.
    El país independiente del Sahara Occidental se habría creado en 1992.
    Tras la disolución de la Comisión de Identificación el 8 de enero de 1992, la Minurso siguió teniendo una oficina en El Aaiún, cuyo único objetivo era la supervisión del alto el fuego entre Marruecos y el Polisario.
    En abril de 1993, la ONU decidió reactivar la Comisión de Identificación, y nombró a Erik Jensen, un funcionario de la ONU, como su presidente. Fui el único miembro de la Comisión original al que se le pidió que se uniera a la nueva, y se me asignó la tarea de formar a los nuevos miembros, ya que no tenían conocimientos sobre los antecedentes.
    Para mi gran sorpresa, descubrí que todos los archivos de la Comisión de Identificación habían desaparecido de la oficina de la ONU en Nueva York. Afortunadamente, yo había conservado muy buenos archivos conmigo, lo que me permitió dar información detallada a los nuevos miembros.
    El 16 de mayo me trasladaron a tiempo completo a la Minurso. Sin embargo, no pude irme de inmediato porque me casaba el 31 de mayo. Me fui el 16 de junio, un día después de que mi mujer y yo volviéramos de nuestra luna de miel. Estuve allí cinco meses, la mitad del tiempo en El Aaiún y la otra mitad en Tinduf, y volví a mi trabajo habitual en Nueva York el 16 de noviembre de 1993.
    A partir de septiembre de 2021, Marruecos sigue administrando el Sahara Occidental como parte de Marruecos, mientras que la Unión Africana considera que es un país independiente ocupado por Marruecos, y la Minurso sigue allí con la misión de organizar un referéndum. El Consejo de Seguridad tiene previsto renovar su mandato una vez más, el 27 de octubre.
    Joseph Alfred Grinblat
    Joseph Alfred Grinblat es un estadístico-economista-demógrafo que se jubiló de las Naciones Unidas en 2004, después de pasar 30 años en la División de Población de la ONU, excepto en dos misiones de mantenimiento de la paz en el Sahara Occidental. También pasó cuatro años en Túnez (1969-1973), trabajando para el Consejo de Población y la Fundación Ford. Vive en Flushing, Nueva York.
    PassBlue, 27/10/2021
  • Niger : Le Conseil de sécurité rencontre les autorités

    Niger : Le Conseil de sécurité rencontre les autorités. Ils discutent sur les défis sécuritaires et humanitaires

    Lors d’une visite au Niger qui s’est achevée lundi soir, une délégation du Conseil de sécurité des Nations Unies a discuté avec les autorités des défis sécuritaires et humanitaires auxquels la région du Sahel, et notamment le Niger, sont confrontés.

    Après une visite de deux jours au Mali ce weekend, l’objectif de cette visite au Niger était de voir comment le Conseil de sécurité peut mieux soutenir la région du Sahel sur des questions telles que le terrorisme et le changement climatique.

    A Niamey, la capitale du Niger, la délégation a rencontré lundi en fin d’après-midi le Président Mohamed Bazoum, après des rencontres avec d’autres hauts responsables gouvernementaux, dont le Premier ministre. La délégation a aussi rencontré des représentants de la force conjointe du G5-Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger et Tchad).

    Lors d’un point de presse, le Président du Conseil de sécurité pour le mois d’octobre, l’Ambassadeur du Kenya, Martin Kimani, a indiqué que tous les membres du Conseil ont salué les avancés enregistrées par le Niger.

    « Nous sommes venus au Niger pour y comprendre la situation, savoir ce qu’il se passe au Sahel, comprendre l’expérience du Niger », a dit M. Kimani. « Le Président Bazoum a partagé avec nous l’expérience du Niger, a évoqué sa soif de démocratie, a mentionné tous les succès rencontrés dans le domaine de la démocratie ».

    « Nous avons discuté des défis humanitaires, du développement, liés au changement climatique », a-t-il ajouté. « Tous les membres du Conseil de sécurité ont été très positifs, ont salué les avancées enregistrées par le Niger ».

    Lutte contre le terrorisme
    Selon l’Ambassadeur du Kenya, l’ensemble des membres du Conseil « souhaitent et doivent soutenir le Niger, le G5-Sahel, dans la lutte contre le terrorisme sur la base de la solidarité, car ce n’est qu’ainsi, en luttant ensemble, que nous pourrons venir à bout de ces défis pour l’Afrique et l’ensemble de la communauté internationale ».

    L’Ambassadeur de France, Nicolas de Rivière, a noté pour sa part que « le Conseil de sécurité s’occupe très étroitement, très activement de la situation dans la région ». « Le Conseil de sécurité est en appui à la paix et à la stabilité dans la région. On va continuer à le faire, à essayer de vous aider, d’aider aussi le Mali dans toute la mesure du possible ».

  • Sahara Occidental : Comment le Maroc a torpillé la tenue du référendum d’autodétermination …

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, MINURSO, Front Polisario,

    Deux envoyés spéciaux du secrétaire général de l’ONU, tous deux de nationalité américaine, en sont arrivés à la même conclusion, à peu de détails près. James Baker et Christopher Ross, pleinement imprégnés du dossier sahraoui, en sont arrivés à la même conclusion. A savoir, que c’est le Maroc, force occupante de ce territoire non-autonome qui a toujours œuvré et manœuvre pour empêcher tout règlement légal et/ou mutuellement acceptable de règlement de ce conflit qui perdure depuis la marche verte de Hassan II en 1975. 
    Au reste, ce n’est pas un hasard si ces deux diplomates « poids lourds » US en sont arrivés au même regrettable constat. C’est que Washington, au regard de son histoire particulière, a toujours sympathisé avec les droits des peuples à décider librement et souverainement de leur propre destin c’est, du reste, la principale raison pour laquelle les représentants américains au sein du conseil de sécurité de sont adroitement acquittés du rôle primordial de « pen holder », avant que les choses ne changent quelque peu sous le règne chaotique de Donald Trump. 
    Fort heureusement, ce cap est désormais dépassé, et bien dépassé. Cela, même si la prochaine session du conseil de sécurité relative au Sahara Occidental, prévue pour la fin de ce mois, s’annonce problématique au regard du contenu « fourre-tout » du projet de résolution, dont nous avons obtenu copie il y a de cela plusieurs jours. Mais, là n’est pas le propos. 
    Il est avant tout question des manœuvres dilatoires et illégales exercées depuis toujours, non sans la complicité de la France, pour empêcher la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui. 
    La pierre d’achoppement avait toujours été le recensement des citoyens sahraouis jouissant de ce statut et, partant, du droit de voter. Il s’agit des réfugiés vivant dans les camps de Tindouf et des Sahraouis se trouvant dans les territoires occupés. Leur recensement s’est révélé problématique, à cause du Maroc et de lui seul. Celui-ci, à l’aide de mesures incitatives nombreuses et alléchantes, à l’image de ce que propose l’entité sioniste aux juifs vivant partout dans le monde s’ils ne sont pas noirs venus d’Ethiopie, a procédé à une vaste opération de colonisation de peuplement. 
    Cette opération, assimilable en elle-même à un véritable crime contre l’humanité, ne visait rien moins qu’à inverser les équilibres démographiques en cas de tenue de ce référendum. Mais, après coup, e Makhzen, à cause de son régime corrompu et antisociale, même les sujets marocain, illégalement « naturalisés sahraouis » finiraient par voter en faveur de l’indépendance pour se débarrasser du joug et de la prédation incommensurable de Mohamed VI. 
    C’est ce que nous avait déjà déclaré Abdelkader Taleb Omar, ambassadeur de la RASD (république arabe sahraouie et démocratique) en Algérie, dans un entretien accordé à La Patrie News. Et c’est la principale maos tacite raison pour laquelle ce projet de référendum a fini par être « occulté » par le Maroc au profit de son inacceptable « large autonome ». 
    L’idée originelle, au reste, avait été reprise au vol, t pervertie (comme toujours) par Rabat. Il s’agit du plan d’autonomie de cinq ans suivi par un référendum, de James Baker. A présent, ce sont les armes qui s’expriment, et non pas les urnes. 
     La patience du peuple sahraoui, grignotée par la passivité de l’ONU et les dépassements, toujours recommencés a fini par atteindre ses limites. Tout éventuel cessez-le-feu à négocier fermement et pied à pied, doit faire l’objet de préalables absolument incontournables. 
    Il s’agit de définir un agenda très précis pour le nouvel envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU Stefan de Mistura. Il s’agit aussi d’accorder des prérogatives plus larges à la MINURSO, tout en élargissant son pouvoir à la question du respect des droits de l’Homme au niveau des territoires occupés sahraouis. 
    La finalité est la tenue de ce référendum avec un agenda et des échéanciers précis. Faute de quoi, les armes ne se tairont jamais jusqu’à la libération totale de la plus infime parcelle du Sahara Occidental…
    Mohamed Abdoun
    La patrie news, 25/10/2021
  • Sahara Occidental: Les révélations de Christopher Ross sur les manœuvres marocaines

    Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, MINURSO, ONU, Christopher Ross,

    L’ancien médiateur de l’ONU pour le Sahara occidental de 2009 à 2017, l’américain Christopher Ross, a publié dans un long tweet son témoignage sur sa mission comme envoyé spécial onusien.
    Le diplomate américain a surtout imputé l’impasse actuelle dans l’ancienne colonie espagnole aux atermoiements et autres manœuvres du royaume marocain, préconisant notamment une nouvelle approche pour le nouveau envoyé spécial, qui vient d’être nommé récemment.
    Il a expliqué également qu’il faudra revoir la mission et le rôle de la Minurso, qui ne devrait pas se limiter à des tâches de déminage ou de surveillance du cessez le feu, mais à élargir son travail à l’observation des atteintes aux droits de l’homme, notamment chez les populations civiles sahraouies.
    Ross a évoqué dans son témoignage son rôle à l’époque, qui était de faciliter les négociations entre le Polisario et Rabat, dont les positions étaient opposées. Il a expliqué comment le Maroc refuse l’organisation d’un référendum d’autodétermination, en maintenant seulement son plan de l’autonomie, car il sait que le résultat serait pour l’indépendance du territoire.
    Selon Ross, la proposition d’inclure une mission de protection des droits de l’homme à la Minurso, faite en 2000, a été rejetée sans aucune raison. Il indiqua que Rabat sait que cette proposition serait fatale également pour son régime, car elle va permettre de découvrir sa répression, ses violations et ses dépassements.
    Après avoir noté les entraves contre le travail des anciens émissaires de l’ONU, le diplomate américain a dénoncé la politique marocaine, aidé par son allié la France, qui craint que le Maroc ne soit déstabilisé par un règlement onusien de la question sahraouie.
    Il estime qu’il faudra aux Nations unies de revoir les missions de la Minurso, d’inclure la protection des droits de l’homme dans le territoire, de donner de larges prérogatives au nouveau envoyé spécial.
    Pour rappel, Christopher Ross a déclaré le mois dernier que c’est l’attitude marocaine qui a poussé les émissaires de l’ONU à jeter l’éponge, dont James Baker, qui a démissionné en 2004 lorsque le palais royal avait annoncé son plan d’occupation de facto, alors qu’il avait accepté la solution de cessez le feu et un référendum en 1991.
  • Message du SG à l’occasion de la Journée des Nations Unies

    Message du SG à l’occasion de la Journée des Nations Unies. Il y a soixante-seize ans était fondée l’Organisation des Nations Unies, porteuse d’espoir pour un monde tout juste sorti des ténèbres d’un conflit catastrophique.

    Il y a soixante-seize ans était fondée l’Organisation des Nations Unies, porteuse d’espoir pour un monde tout juste sorti des ténèbres d’un conflit catastrophique.

    Aujourd’hui, les femmes et les hommes qui composent l’ONU font vivre cet espoir partout sur la planète.

    Le COVID-19, les conflits, la faim, la pauvreté et l’urgence climatique nous rappellent que notre monde est loin d’être parfait.

    Mais ils montrent aussi clairement que la solidarité est la seule voie possible pour aller de l’avant.

    Nous devons agir ensemble pour relever les grands défis auxquels nous sommes confrontés et progresser dans la réalisation des Objectifs de développement durable.

    En veillant à ce que chaque personne, partout dans le monde, ait accès aux vaccins contre le COVID-19 le plus rapidement possible.

    En protégeant et en faisant respecter les droits et la dignité de tous, en particulier des personnes les plus pauvres et les plus défavorisées, des filles et des femmes, des enfants et des jeunes.

    En nous employant à mettre fin aux conflits qui déchirent notre monde.

    En prenant des engagements climatiques ambitieux pour sauver notre planète, et en les honorant.

    Et en bâtissant une gouvernance mondiale plus inclusive, plus efficace et fonctionnant davantage en réseau, comme détaillé dans mon récent rapport, « Notre Programme commun ». 

    Les valeurs qui sous-tendent la Charte des Nations Unies depuis 76 ans – la paix, le développement, les droits humains et l’égalité des chances pour tous – n’ont pas de date d’expiration.

    À l’occasion de la Journée des Nations Unies, faisons corps autour de ces idéaux et soyons à la hauteur de la promesse, du potentiel et de l’espoir qu’incarne l’ONU.