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  • Cette semaine au Conseil de sécurité des Nations unies

    Conseil de Sécurité, ONU, République centrafricaine, RCA, MINUSCA, CIRGL, Grands Lacs, République populaire démocratique de Corée, ONUDC, crime, drogues,

    Cette semaine, toutes les réunions du Conseil de sécurité et de ses organes subsidiaires devraient se dérouler en personne.

    Lundi (18 octobre), le Conseil de sécurité se réunira pour un briefing ouvert, suivi de consultations privées, sur la République centrafricaine (RCA). Le représentant spécial pour la RCA et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), Mankeur Ndiaye, fera un exposé. Des représentants de l’UA et de l’UE, ainsi qu’un informateur de la société civile, sont également susceptibles d’informer le Conseil.

    Le débat trimestriel ouvert sur le « Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » aura lieu mardi (19 octobre). Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, devrait faire un exposé.

    Mercredi (20 octobre), le Kenya organisera un débat de niveau ministériel sur la région des Grands Lacs. Le secrétaire d’État kényan aux affaires étrangères, Raychelle Omamo, présidera la réunion. Les intervenants attendus sont l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, le Secrétaire exécutif de la Conférence internationale sur la région des Grands Lacs (CIRGL), João Caholo, et la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix et du Département des opérations de paix (DPPA-DPO), Martha Ama Akyaa Pobee. Un représentant de la société civile peut également faire un exposé. Une déclaration présidentielle est attendue à l’issue de cette réunion.

    Mercredi également, la présidente du Comité des sanctions contre la Somalie (751), l’ambassadrice Geraldine Byrne Nason (Irlande), présentera au Conseil son rapport périodique de 120 jours sur les activités du comité.

    Les membres du Conseil recevront le briefing semestriel sur le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 1559 lors de consultations à huis clos mercredi. Adoptée en 2004, cette résolution appelle au retrait des forces étrangères du Liban, au désarmement de toutes les milices et à l’extension du contrôle du gouvernement sur l’ensemble du territoire libanais. La secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, est la présentatrice prévue.

    Jeudi (21 octobre), le Conseil de sécurité tiendra son débat public annuel sur les femmes, la paix et la sécurité. Le Secrétaire général, António Guterres, prononcera le discours d’ouverture. Les intervenants attendus sont la directrice exécutive d’ONU Femmes, Sima Sami Bahous, l’envoyée spéciale de l’Union africaine pour les femmes, la paix et la sécurité, Bineta Diop, et un représentant de la société civile.

    Cette semaine, les membres du Conseil devraient poursuivre la négociation d’un projet de résolution sur la protection de l’éducation dans les conflits, à l’initiative du Niger et de la Norvège.

    Les membres du Conseil doivent commencer une mission de visite au Sahel à la fin de la semaine.

    Au niveau des organes subsidiaires, le Comité des sanctions de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) tiendra une réunion d’information ouverte aux États membres le mardi 19 octobre. La présidente du Comité des sanctions contre la RPDC, l’ambassadrice Mona Juul (Norvège), et le coordinateur du panel d’experts du comité sont les intervenants prévus.

    Jeudi (21 octobre), le Comité 1373 contre le terrorisme recevra un briefing sur les activités de la Direction exécutive du Comité contre le terrorisme (CTED) de la part de la Sous-Secrétaire générale Michèle Coninsx, Directeur exécutif du CTED.

    Le Comité des sanctions contre la Somalie (751) se réunira pour des consultations informelles le vendredi 22 octobre, afin d’entendre un exposé sur la mise en œuvre de l’embargo sur l’exportation de charbon de bois de la Somalie par un représentant de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC).

    Lundi (18 octobre), il y aura une réunion en personne selon la formule Arria sur « l’élévation du niveau de la mer et ses conséquences pour la paix et la sécurité internationales », dont le Viet Nam est le fer de lance.

    Security Council Report, 17/10/2021

  • Brahim Ghali appelle à une renégociation de l’accord

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, #Sahara_Occidental, #Maroc, #Front_polisario

    Le président sahraoui, Brahim Ghali, a appelé à une renégociation de l’accord de cessez-le-feu avec le Maroc, signé sous les auspices de l’ONU en 1991 car, selon lui, il doit être adapté « aux nouvelles circonstances ».
    Au cours d’une conférence de presse avec de nombreux journalistes de la presse internationale dans les camps de réfugiés sahraouis, Brahim Ghali a souligné que le référendum d’autodétermination accepté par la partie marocaine demeure ‘’une ligne rouge pour le peuple sahraoui.’’
    « Il faut rappeler que la nomination du nouvel envoyé spécial de l’ONU (Staffan de Mistura) n’est pas une fin en soi. L’objectif est la décolonisation du Sahara occidental », a-t-il souligné.
    Pour le chef de l’État sahraoui Il faut «tenir les engagements signés entre les deux parties à travers la célébration du référendum d’autodétermination. Votre succès dépendra de votre capacité à faire respecter les objectifs. Malheureusement, après 30 ans de présence de l’ONU au Sahara occidental, l’échec a été le sort de tous les envoyés de l’ONU », a-t-il estimé.
    Brahim Ghali a rappelé que les Sahraouis ont été les premiers à accepter la candidature du diplomate italo-suédois et a insisté sur le fait qu’il doit être conscient que « c’est le Maroc qui fait une politique d’obstruction». Mais en même temps, le Conseil de sécurité a été incapable de faire respecter le droit international. De Mistura arrive à un moment particulier, marqué par la rupture du cessez-le-feu et la reprise de la guerre », a-t-il déclaré.
    « C’est un nouveau scénario qui nécessite un nouveau traitement de la part du Conseil de sécurité pour réparer les erreurs de ces 30 années. Le Conseil de sécurité doit être conscient du danger auquel la région est confrontée. Penser au scénario précédent sera une grave erreur de calcul », a-t-il prévenu. La situation dans l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental est extrêmement tendue depuis qu’il y a près d’un an les troupes marocaines sont entrées dans la zone démilitarisée de Guerguerat, qui sépare la Mauritanie des territoires occupés en 1975 par le Maroc, pour démanteler un sit-in de civils sahraouis qui protestaient contre l’usage commercial que les deux pays font de cette zone de conflit.
    Un jour plus tard, le Front Polisario a estimé que l’action militaire marocaine représentait une rupture avec le cessez-le-feu signé en 1991 et a lancé des opérations de harcèlement le long du mur érigé par Rabat dans le désert, le plus long du monde.
    Un nouveau plan
    Ghali a réitéré que le travail de De Mistura doit être adapté à un nouveau plan dont le seul objectif est d’organiser la consultation référendaire à travers « une feuille de route claire, avec des dates précises pour son exécution et des garanties qui permettent au Conseil de sécurité d’obliger les parties à se conformer au processus ».
    « Malheureusement, l’obstruction marocaine n’a fait parler que du cessez-le-feu et la MINURSO est devenue un simple observateur de la trêve. Le cessez-le-feu est devenu un instrument que le Maroc utilise pour imposer la politique du fait accompli », a-t-il dit. « La guerre n’est pas une option ou un objectif du peuple sahraoui, qui n’a jamais attaqué aucun peuple voisin. Nous l’assumons en tant que partie à la légitime défense et dans le cadre de la légalité internationale », a-t-il déclaré.
    Critiques de l’Espagne et de la France
    Ghali a également évoqué le récent arrêt du Tribunal de l’Union européenne, qui a donné raison au Front Polisario en déclarant illégaux les accords entre le Maroc et l’UE concernant l’exploitation commerciale des ressources halieutiques, minières et agricoles dans les zones occupées.
    « L’arrêt de la CJUE est une victoire historique que nous avons remportée avec légalité et justice face à la France, l’Espagne et d’autres pays de l’UE. Les pressions politiques et les lobbies n’ont pas empêché la décision », a-t-il déclaré. « La décision renforce qu’il s’agit de territoires différents et séparés. Nous demandons à l’UE de s’abstenir de toute action pour satisfaire le Maroc. La France et l’Espagne seront responsables de toute action de l’UE », a-t-il déclaré, faisant référence aux recours possibles.
    M. Bendib
  • Congo: L’OMS envoie des experts pour prévenir les abus sexuels

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    GENÈVE, 15 octobre (Reuters) – L’Organisation mondiale de la santé a annoncé vendredi qu’elle allait déployer des experts de la prévention de l’exploitation sexuelle dans dix pays « à haut risque », après un scandale majeur en République démocratique du Congo où son personnel et d’autres travailleurs humanitaires ont abusé de femmes.

    Quelque 83 travailleurs humanitaires, dont un quart employés par l’OMS, ont été impliqués dans des cas d’exploitation et d’abus sexuels pendant l’épidémie massive d’Ebola qui a sévi dans le pays entre 2018 et 2020, a indiqué une commission indépendante le mois dernier. en savoir plus

    Le directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a exposé ses plans pour répondre à la crise lors d’une session à huis clos avec les représentants des 194 États membres jeudi, a indiqué l’organisme de santé de l’ONU à Reuters.

    L’Afghanistan, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo, l’Éthiopie, le Nigeria, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan, le Venezuela et le Yémen seront les lieux où se dérouleront les travaux, a indiqué l’OMS dans une déclaration à Reuters.

    Un expert s’est déjà rendu au Congo, a précisé l’agence dans un communiqué précédent.

    Le plan, en cours de finalisation, prévoit des actions immédiates ou à court terme jusqu’en mars 2022 pour terminer les enquêtes et lancer une « série d’examens et d’audits internes » afin d’assurer une « réforme globale des structures et de la culture de l’OMS », a précisé l’OMS dans le premier communiqué.

    « L’OMS a également alloué un montant initial de 7,6 millions de dollars pour renforcer immédiatement sa capacité à prévenir, détecter et répondre à (l’exploitation et aux abus sexuels) dans dix pays présentant le profil de risque le plus élevé », précise le communiqué.

    L’agence mettra en œuvre un programme à long terme visant à doubler cette somme chaque année, ajoute-t-elle.

    Les principaux donateurs occidentaux, les États-Unis en tête, ont fait pression sur l’OMS pour qu’elle lance une enquête externe indépendante plus approfondie, en demandant comment le scandale a pu se produire, ont déclaré des diplomates à Reuters en début de semaine.

    Il n’était pas clair si Tedros s’engageait à ce que l’enquête soit menée par le Bureau des services de contrôle interne de l’ONU ou par un autre organe externe, ont déclaré plusieurs diplomates.

    « L’UE et ses États membres attendent de la direction de l’OMS qu’elle prenne toutes les mesures possibles pour s’attaquer systématiquement aux problèmes systémiques et assurer le suivi de chaque cas individuel, y compris d’éventuelles actions judiciaires. Il ressort clairement du rapport (de la Commission) que l’OMS a beaucoup de travail à faire », a déclaré l’Union européenne dans une déclaration à la réunion.

    L’UE a ajouté qu’il fallait renforcer les mécanismes efficaces de prévention, de déclaration sûre et de réponses robustes.

    Un autre diplomate, s’exprimant avant la réunion, a déclaré que l’OMS avait pris un « bon départ » dans sa réponse et que le rapport montrait des « défaillances systémiques » de la gestion, mais que les donateurs ne réclamaient pas de licenciements.

    Les autorités sanitaires de l’est du Congo ont confirmé jeudi un deuxième cas d’Ebola, dernière flambée du virus mortel. en savoir plus

    Parmi les premiers membres d’une équipe d’intervention de 15 personnes déployée à Beni, dans la province du Nord-Kivu, figure un expert en prévention de l’exploitation et des abus sexuels, a indiqué l’OMS.

    L’expert informera les employés et les partenaires de l’OMS sur la manière de « prévenir tout comportement inapproprié et abusif ».

  • MINURSO: Gracias al contingente francés, los marroquíes están bien informados

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    En el contingente de la misión de la ONU supuestamente « para el referéndum en el Sáhara Occidental » (MINURSO) hay oficiales de muchas nacionalidades, incluso de los países que integran el llamado « Grupo de Amigos del Sáhara Occidental », formado por EEUU, Rusia, Francia, el Reino Unido y España. Sin embargo, un hecho llama la atención de la opinión pública saharaui: mientras que los soldados franceses están presentes en la MINURSO, los españoles brillan por su ausencia. Está claro que no son bienvenidos debido a la legendaria simpatía española por la situación de los ciudadanos de su antigua colonia.
    Así que los españoles son alejados, mientras que no es el caso de los militares de Francia, primer aliado de Marruecos y su primer defensor en el Consejo de Seguridad, cuyas conexiones en los pasillos de las Naciones Unidas han sido ampliamente desveladas por los documentos confidenciales de la diplomacia marroquí revelados por el hacker Chris Coleman.
    Si los diplomáticos franceses se muestran bien desacomplejados cuando defienden los intereses de Marruecos, ¿por qué no lo serían sus soldados que operan en la MINURSO?
    Extracto del informe del SG de la ONU sobre la MINURSO (octubre 2021)

    Las protestas del Frente Polisario contra la presencia de militares franceses en la misión de la ONU en el Sáhara Occidental nunca fueron escuchadas por las autoridades de la ONU debido a la presión ejercida por Francia y Marruecos para mantener su contingente en la MINURSO con el fin de conservar una valiosa fuente de información que les permite controlar todos los movimientos de la misión y obtener información confidencial sobre las unidades saharauis estacionadas en los territorios liberados.
    Gracias al contingente francés, los franceses y los marroquíes están bien informados sobre los efectivos y cada movimiento de las tropas saharauis, así como sobre su armamento. Esta información es decisiva en cualquier conflicto armado, especialmente en el Sáhara Occidental, donde los enfrentamientos se reanudaron hace ahora 11 meses. Las consolas de imágenes permiten a la MINURSO proporcionar al ejército marroquí datos muy valiosos sobre el ejército saharaui para cualquier ataque aéreoe y con drones armados.
  • MINURSO : Grâce au contingent français, les marocains sont bien renseignés

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    Dans le contingent de la mission onusienne supposée être « pour le référendum au Sahara Occidental » (MINURSO) on trouve des officiers de nombreuses nationalités y compris des pays qui composent le dénommée « Groupe des Amis du Sahara Occidental » formé par les Etats-Unis, la Russie, la France, le Royaume Uni, et l’Espagne. Cependant, un fait attire l’attention de l’opinion publique sahraouie : Alors que les soldats français sont bien présents dans la MINURSO, les espagnols brillent par leur absence. Il est clair qu’ils ne sont pas les bienvenus en raison de la légendaire sympathie des espagnols pour la situation des citoyens de leur ancienne colonie.
    Donc, les espagnols sont éloignés, alors que ce n’est pas le cas des militaires provenant de la France, premier allié du Maroc et son premier défenseur au Conseil de Sécurité dont les accointances dans les couloirs des Nations Unies ont été largement dévoilés par les documents confidentiels de la diplomatie marocaine révélés par le hacker Chris Coleman.
    Si les diplomates français sont décomplexés au moment de défendre les intérêts du Maroc, pourquoi leurs soldats opérant dans la MINURSO ne le seraient pas ?
    Les protestations du Front Polisario contre la présence des militaires français dans le mission onusienne du Sahara Occidental n’ont jamais été écoutées par les autorités onusiennes en raison des pressions exercées par la France et du Maroc en vue de maintenir leur contingent à la MINURSO pour ainsi garder une précieuse source de renseignement qui leur permettra de contrôler tous les mouvements de la mission et obtenir des informations confidentielles sur les unités sahraouies stationnées dans les territoires sahraouis libérés.

    Grâce au contingent français, les français et les marocains sont bien renseignés sur les effectifs et mouvements des troupes sahraouis ainsi que leur armement. Des renseignements décisifs dans tout conflit armé, notamment au Sahara Occidental où les affrontements ont repris depuis 11 mois. Les consoles d’imagerie permettent à la MINURSO de fournir à l’armée marocaine des données très précieuses sur l’armée sahraouie pour toute attaque aérienne et avec des drones armés.

  • Conseil de sécurité: Première réunion sur le Sahara occidental depuis la nomination de De Mistura

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, Conseil de Sécurité, MINURSO, #Sahara_Occidental, #Maroc, #ONU,

    Le Conseil de sécurité s’est réuni, hier, pour des consultations sur la situation au Sahara occidental, les premières depuis la nomination de l’Envoyé personnel du SG de l’ONU Staffan de Mistura. 
    Ce premier briefing à huis clos, qui se tient dans un contexte de retour à l’état de guerre au Sahara occidental, sera assuré par le chef de la Minurso, Alexander Ivanko, et le SG adjoint pour l’Afrique aux Départements des opérations de paix de l’ONU, Mme Martha Ama Akyaa Pobee. Ce sera le premier briefing de ces deux responsables devant le Conseil de sécurité. La ghanéenne Akyaa Pobee a succédé à Bintou Keita en mai et le russe Ivanko à Colin Stewart en août. 
    Il s’agit surtout des premières discussions sur ce territoire non autonome depuis la nomination de l’Italo-Suédois Staffan de Mistura comme nouvel émissaire de l’ONU pour le Sahara occidental, en remplacement de l’ancien président allemand Horst Kohler, qui a démissionné de son poste en mai 2019.
    La réunion constituera l’occasion pour les membres du Conseil de sécurité de saluer la nomination de De Mistura qui prendra ses nouvelles fonctions en novembre. Le chef de l’ONU, Antonio Guterres, a transmis une lettre au Conseil le 1er octobre, faisant part de son intention de nommer De Mistura, et dans laquelle il avait précisé que le nouvel émissaire travaillerait avec les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, et les Etats voisins, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité afin de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable garantissant l’autodétermination du peuple sahraoui».
    La situation des droits de l’Homme dans les territoires occupés au menu
    Selon des sources proches du Conseil de sécurité, il est attendu que les membres de l’instance onusienne expriment leur inquiétude face à la reprise des hostilités au Sahara occidental, en renouvelant leur appel au respect de l’accord de cessez-le-feu de 1991. 
    Dans son nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental, rendu public début octobre, le SG de l’ONU note que la «situation au Sahara occidental s’est considérablement détériorée» depuis son dernier rapport de 2020. Il met en garde contre «un risque persistant d’escalade» dans ce territoire.
    La situation au Sahara occidental est particulièrement précaire depuis novembre 2020, lorsque le Maroc a agressé des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement dans la zone démilitarisée d’El Guergarat, à l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, pour demander la fermeture d’une brèche créée par le Maroc en violation de l’accord de cessezle-feu. La question des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé sera soulevée par des membres du Conseil de sécurité, en particulier la persécution des défenseurs des droits humains.
    En juillet dernier, la Rapporteuse spéciale de l’ONU sur la situation des défenseurs des droits de l’Homme, Mary Lawlor, avait appelé le régime marocain à cesser de cibler les défenseurs des droits de l’Homme et les journalistes qui défendent les questions de droits humains au Sahara occidental occupé, et leur permettre de travailler sans représailles. 
    «Non seulement les défenseurs des droits de l’Homme travaillant sur des questions liées aux droits de l’Homme au Maroc et au Sahara occidental continuent d’être injustement emprisonnés et criminalisés pour leurs activités légitimes, mais ils sont également condamnés à des peines de prison disproportionnées et, pendant leur incarcération, ils sont soumis à des traitements cruels, inhumains et dégradants, ainsi qu’à la torture», avait-elle déclaré.
    Rania H.
    Le Jour d’Algérie, 14/10/2021
  • 4e commission de l’ONU : «Le Sahara occidental est un cas de décolonisation»

    Sahara Occidental, Maroc, ONU, 4ème Commission, décolonisation, #Sahara_Occidental #Maroc,

    Le Sahara occidental est un cas de décolonisation et d’occupation militaire illégale, ont plaidé les pétitionnaires, défenseurs du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui à la Quatrième Commission de l’ONU, déplorant l’absence de mécanismes de protection des citoyens sahraouis, en raison du refus du Maroc d’autoriser les observateurs à accéder aux territoires occupés.
    Au cours de son intervention à la Commission chargée des questions de politiques spéciales et de la décolonisation, la représentante de l’Association américaine de juristes et du Groupe de soutien de New York pour l’indépendance du Sahara occidental, Vanessa Ramos, a affirmé que «le Sahara occidental est un cas de décolonisation et d’occupation militaire illégale, et que le peuple sahraoui jouit du droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance». 
    «L’arrêt du Tribunal de l’Union européenne du 29 septembre 2021 confirme la jurisprudence établie dans les arrêts de la Cour de justice de l’Union européenne du 21 décembre 2016 et du 27 février 2018», a-t-elle argué, rappelant qu’il stipule qu’aucun accord ne peut être appliqué au Sahara occidental sans le consentement libre et préalable du peuple sahraoui.
    Réaffirmant que les violations des droits humains et l’exploitation des ressources naturelles du territoire à travers différents accords sont illégales, Mme Ramos a exhorté le Conseil de sécurité et le Conseil des droits de l’Homme à prendre des mesures pour mettre fin à cette situation.
    Elle a demandé à la Commission de dépêcher une mission d’observation dans le «territoire occupé du Sahara occidental» avec des experts du Bureau des Nations unies pour les droits de l’Homme. 
    Déplorant l’arrestation de centaines de Sahraouis et de Marocains à la suite de la publication d’une vidéo sur la situation, Mohamed Hicham Radoui, d’American Peace Supporters Association, a dénoncé le blocus et l’oppression exercés par le régime marocain dans le territoire sahraoui. «Il faut agir et éviter qu’une catastrophe ne se produise», a exhorté l’intervenant, déplorant «l’absence de mécanismes de protection des citoyens sahraouis en raison du refus du Maroc d’autoriser les observateurs. Ce conflit doit être réglé conformément au droit international», a-t-il ajouté.
    Pour le président de l’organisation «WE International», David Lippiatt, «l’oppression du Maroc au cours des 40 dernières années justifierait un renvoi à la Cour pénale internationale, en vertu de l’article 13 (b) du Statut de Rome, pour «les crimes contre l’humanité commis sur le territoire du Sahara occidental», soulignant le réel besoin pour la Minurso de disposer d’un volet «droits de l’Homme» dans son mandat, comme d’autres missions. 
    Par ailleurs, le représentant Mohamed Ali Arkoukou, de Sahrawi Association in USA, s’est attardé sur la question des élections au Sahara occidental, les considérant comme illégales. soutenant que «les élus étaient souvent des collaborateurs du régime marocain». Il a, en outre, précisé que «ceux qui ont participé aux élections sont des colons marocains qui sont présents depuis 1975, attirés par l’argent».
    Au total, 66 pétitionnaires se sont déplacés à New York pour participer au débat général sur les points relatifs à la décolonisation et s’exprimer au sujet de la question du Sahara occidental. (APS)
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    L’APLS mène de nouvelles attaques contre les forces d’occupation
    Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené mardi de nouvelles attaques contre des positions des forces d’occupation marocaines dans les secteurs d’Aousserd, Farsia et Mahbès, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. «Les unités de l’Armée sahraouie ont bombardé intensivement des positions et retranchements des forces d’occupation marocaines dans les zones de Kalb Enos (secteur d’Aousserd) et de Benamira (secteur de Farsia)».
    Les bombardements menés par les unités de l’APLS ont également «ciblé la zone d’Akouira Ould Blal, dans le secteur de Mahbès». Les attaques de l’APLS se poursuivent contre les forces d’occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, et ce, depuis la violation par le Maroc, le 13 novembre 2020, de l’accord de cessez-le-feu signé en 1991 entre les deux parties (Maroc et Front Polisario).
  • Sahara occidental : l’échec du Makhzen

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    Pendant un temps, le dossier sahraoui n’était pas une priorité de la communauté internationale. De 1991, date de l’arrêt des opérations armées entre le Maroc et la RASD, jusqu’à l’incident d’El Gargaret qui a rallumé le feu du conflit, au point de constituer un point d’instabilité dans la région, le Maroc a toujours usé de faux fuyant pour retarder l’inévitable, à savoir l’autodétermination du peuple sahraoui.
    Les stratagèmes du Makhzen n’échappaient à personne, mais Rabat payait ses sbires dans les médias occidentaux et promettaient des strapontins géostratégiques à quelques alliés sûrs. Cette double action a masqué la réalité durant des années. D’ailleurs, le Maroc et ses alliés se frottaient les mains, de constater que la décennie rouge en Algérie d’abord et le «printemps arabe» ensuite éloignaient la question de la décolonisation du peuple du Sahara occidental du devant de la scène.
    Durant toutes ces années, la répression des militants sahraouis faisait rage. Des milliers de Sahraouis croupissaient dans les prisons marocaines sans jugement. Et lorsqu’ils étaient jugés, c’était à chaque fois, en totale contradiction avec les principes primaires des droits de l’Homme. C’est cela la vérité des rapports qu’entretient le Makhzen avec sa colonie illégitime.
    Mais depuis ces derniers mois et grâce aux efforts de la diplomatie algérienne, le dossier sahraoui remonte et ne tardera pas à être au-dessus de la pile. L’Onu s’en occupe désormais avec le sérieux qu’il faut, les USA font pression. 
    Face à cela le royaume n’a trouvé d’autre stratégie que de profiter de réunions censées contribuer à débloquer la question et avancer sur la voie des résolution onusienne, pour lancer des insinuations stupides et sans fondements. 
    La vieille rengaine du soutien apportée par Alger au Front Polisario a encore été chantée par la diplomatie marocaine. La réaction franche et directe de Amar Belani montre que les temps ont changé et que le Maroc se trompe d’époque. 
    La stratégie des années 90 et 2000 n’a aucune prise sur la réalité du moment. L’Onu, les principaux partenaires connaissent parfaitement l’issue du dossier : un référendum d’autodétermination.
    La problématique est on ne peut plus simple. Il s’agit d’un peuple dont on a ravi la liberté et l’indépendance et qui tente pacifiquement de reprendre ce qui lui appartient de droit, ignoré par les grands de ce monde. 
    Le retour aux hostilités fait courir le risque que les jeunes Sahraouis haussent le ton et intensifient les actes de guerre…
    Par Nabil G.
    Ouest Tribune, 14/10/2021
  • Conseil de Sécurité: Briefing et consultations sur le Yémen

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    Demain (14 octobre), le Conseil de sécurité tiendra sa séance d’information mensuelle ouverte, suivie de consultations privées, sur le Yémen. L’envoyé spécial pour le Yémen, Hans Grundberg, et le sous-secrétaire général par intérim aux affaires humanitaires, Ramesh Rajasingham, feront un exposé. Un représentant de la société civile devrait également informer le Conseil. Il semble que le Royaume-Uni, qui est le correspondant pour le Yémen, prévoit de faire circuler un projet de communiqué de presse qui pourrait être publié par les membres du Conseil après la réunion.

    M. Grunberg devrait informer les membres du Conseil de ses récents efforts diplomatiques. Au cours du mois dernier, il a tenu ses premières réunions avec les parties yéménites depuis qu’il a pris ses fonctions d’envoyé spécial pour le Yémen en septembre. M. Grundberg a rencontré les dirigeants du gouvernement yéménite, notamment le président Abd Rabbo Mansour Hadi à Riyad le 16 septembre, et le négociateur en chef du groupe rebelle Houthi, Mohammed Abdel Salam, à Mascate quelques jours plus tard.

    Le 6 octobre, M. Grundberg a effectué sa première visite au Yémen. Il s’est rendu à Aden, où il a rencontré le Premier ministre yéménite Maeen Abdulmalik Saeed, qui est récemment revenu dans la ville pour la première fois depuis que des manifestants ont pris d’assaut le palais présidentiel en mars. M. Grundberg a également rencontré le président du Conseil de transition du Sud (STC), Aidarous Zubaidi, le gouverneur de Taiz, Nabil Shamsan, d’autres acteurs politiques, notamment du mouvement séparatiste du Sud Al Hirak et de la Conférence du Hadramout inclusif, ainsi que des représentants de la société civile, dont des militants des droits des femmes. Il a également consulté des acteurs régionaux et internationaux, notamment des responsables saoudiens et omanais, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, des responsables de l’Union européenne, l’envoyé spécial des États-Unis au Yémen et les ambassadeurs au Yémen des membres permanents du Conseil de sécurité. M. Grundberg a indiqué à plusieurs reprises qu’il préférait que le processus politique soit plus inclusif, déclarant dans un communiqué de presse du 6 octobre sur sa visite à Aden qu’ »une solution durable est une solution qui reflète les intérêts de divers et larges segments de la société yéménite ».

    Lors de la réunion de demain, les membres du Conseil devraient réitérer leur soutien aux efforts de médiation menés par les Nations unies en vue de promouvoir un processus politique. Au cours des consultations à huis clos, les membres pourraient être intéressés d’entendre l’évaluation par Grundberg des positions des parties yéménites, suite à ses premières rencontres.

    La situation sécuritaire dans le pays est un autre sujet de discussion attendu lors de la réunion de demain. Depuis la mi-septembre, les Houthis ont intensifié leurs opérations militaires dans le sud du gouvernorat de Marib et dans le gouvernorat limitrophe de Shabwa. Le groupe a également continué à mener des attaques de missiles et de drones contre l’Arabie saoudite et certaines parties du Yémen. Le 3 octobre, des missiles balistiques ont atterri dans le quartier al-Rawdah de la ville de Marib, tuant apparemment deux enfants et blessant 33 civils. M. Grundberg et plusieurs membres du Conseil devraient réitérer leurs appels à la fin des offensives militaires.

    M. Grundberg pourrait également souligner la nécessité de mettre en œuvre l’accord de Riyad, l’accord de partage du pouvoir négocié par l’Arabie saoudite entre le gouvernement yéménite et le CTS. Il pourrait noter que la situation dans le sud reste fragile. Le 10 octobre, une voiture piégée a visé le convoi du gouverneur d’Aden, Ahmed Lamlas (qui est également secrétaire général du CTS), et du ministre yéménite de l’agriculture et membre du CTS, Salem al-Suqatri. Lamlas et al-Suqatri ont survécu mais six personnes ont été tuées dans l’attentat.

    M. Rajasingham devrait souligner les effets de l’escalade du conflit sur la population civile. Septembre a été le deuxième mois le plus meurtrier de ces deux dernières années pour les civils, avec 235 civils tués ou blessés, selon l’OCHA. Les combats ont également déplacé 10 000 personnes à Marib – le taux le plus élevé enregistré dans le gouvernorat en un seul mois cette année. M. Rajasingham pourrait s’inquiéter des effets humanitaires de l’encerclement par les Houthis, ces dernières semaines, du district d’Al Abdiyah, au sud de Marib, une zone où résident environ 31 500 personnes. Bien que l’aide parvienne apparemment toujours au district, M. Rajasingham soulignera probablement la nécessité de faciliter un accès humanitaire sans entrave et la liberté de mouvement des civils.

    M. Rajasingham devrait également évoquer l’effondrement économique actuel du Yémen, qui est l’un des principaux moteurs de la crise humanitaire du pays. Le rial yéménite a atteint un plancher record dans les zones tenues par le gouvernement, s’échangeant à environ 1200 rials pour un dollar américain. Dans le même temps, les importations de carburant par les ports contrôlés par les Houthis continuent d’être limitées en raison des restrictions gouvernementales, ce qui fait encore grimper les coûts. M. Rajasingham soulignera probablement les mesures qui peuvent être prises pour améliorer l’économie, telles que l’injection de devises étrangères dans la banque centrale pour renforcer la monnaie et l’ouverture complète des ports du Yémen pour toutes les expéditions qui ont été autorisées par le mécanisme de vérification et d’inspection des Nations unies (UNVIM). On s’attend à ce qu’il fasse remarquer que les Nations unies ont récemment intensifié leur opération d’aide, atteignant environ 13 millions de personnes en septembre, ce qui a contribué à réduire le risque de famine à grande échelle. Cependant, Rajasingham pourrait avertir que les récentes augmentations du financement de l’opération d’aide doivent être maintenues, sinon les Nations unies devront bientôt réduire leur soutien.

    Lors de la réunion de demain, certains membres du Conseil pourraient exprimer leur déception face à l’échec du Conseil des droits de l’homme (CDH) à renouveler le mandat du Groupe d’éminents experts internationaux et régionaux sur le Yémen (GEE), que le CDH a créé en 2017 pour surveiller et rendre compte de la situation des droits de l’homme dans le pays. Un projet de résolution qui aurait renouvelé le mandat du GEE pour deux ans n’a pas réussi à être adopté par le CDH le 7 octobre, 21 pays ayant voté contre et sept s’étant abstenus. Selon les médias, l’Arabie saoudite a fait pression contre le renouvellement du mandat du Groupe d’experts gouvernementaux avant le vote. Les membres du Conseil de sécurité qui ont voté contre le renouvellement du GEE sont la Chine, l’Inde et la Russie, ainsi que le Gabon, nouveau membre du Conseil pour 2022-2023. Parmi les 18 pays qui ont voté en faveur du renouvellement du mandat du GEE figurent la France, le Mexique, le Royaume-Uni et le Brésil, nouveau membre du Conseil de sécurité.

    Certains membres du Conseil pourraient condamner l’exécution publique par les Houthis, le 18 septembre, de neuf personnes, dont un adolescent, par un peloton d’exécution à Sanaa, pour avoir prétendument participé au meurtre du haut responsable houthi Saleh al-Samad lors d’une frappe aérienne de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite en avril 2018. L’adolescent aurait été partiellement paralysé à la suite des tortures qu’il a subies et a dû être porté jusqu’à l’exécution. Une dixième personne a également été condamnée mais était décédée en détention. Dans une déclaration du 19 septembre, le Secrétaire général António Guterres a condamné ces exécutions, notant qu’elles avaient suivi des procédures judiciaires qui « ne semblent pas avoir satisfait aux exigences d’un procès équitable et d’une procédure régulière en vertu du droit international ».

    Les députés peuvent également réitérer leur inquiétude quant à la menace environnementale et économique que représente le pétrolier décrépit FSO Safer, qui est amarré en mer Rouge au large du terminal pétrolier de Ras Isa, tenu par les Houthis. Ils pourraient réitérer leurs appels aux Houthis pour qu’ils coopèrent avec l’ONU afin de trouver une solution pour éviter une marée noire ou une explosion majeure.

    Parmi les autres développements récents qui pourraient être évoqués lors du briefing, citons le général Abhijit Guha, qui a achevé au début du mois son mandat à la tête de la mission des Nations unies chargée de soutenir l’accord de Hodeidah (UNMHA). Guha a dirigé l’UNMHA, qui surveille l’accord de cessez-le-feu de Hodeidah, pendant près de deux ans. Le chef de mission adjoint Daniela Kroslak a repris ses fonctions jusqu’à la nomination d’un nouveau chef de mission.

    Security Council report, 13/10/2021

  • Sahara occidental: Le Conseil de sécurité se penche, aujourd'hui, sur la MINURSO

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    Le Conseil de sécurité de l’ONU tiendra, aujourd’hui, à New York, une réunion sur le devenir de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (MINURSO) dont le mandat expire le 31 octobre. Le nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, le Russe Alexander Ivanko, nommé fin août à ce poste, tiendra ainsi son premier briefing lors des consultations sur la MINURSO au cours desquelles les membres du Conseil de sécurité devraient voter sur un projet de résolution visant à renouveler le mandat de la Mission onusienne, a-t-on indiqué. 
    Toutefois, des divergences au sein du Conseil persistent autour du mandat de la MINURSO. Les adoptions ne sont pas unanimes depuis 2017, la Russie citant l’absence de référence au droit à l’autodétermination dans les mandats récents. Dans ce contexte, le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar avait réaffirmé récemment que la politique d’obstruction prônée par le Maroc et l’inaction du Conseil de sécurité ont empêché la MINURSO d’accomplir son mandat qui consiste à organiser un référendum d’autodétermination au Sahara occidental.»
    Il est indéniable que l’obstructionnisme, la procrastination et le manque évident de volonté politique de l’Etat occupant marocain ont pratiquement empêché la MINURSO de mettre pleinement en oeuvre le mandat pour lequel elle a été créée par le Conseil de sécurité dans sa résolution 690 (1991) du 29 avril 1991», avait-il relevé dans un communiqué, à l’occasion du 30e anniversaire du cessez-le-feu au Sahara occidental. Selon le diplomate sahraoui, les restrictions imposées par le Maroc à la MINURSO «ont gravement compromis la crédibilité, l’impartialité et l’indépendance déjà érodées de la mission». 
    Il avait appelé à cet effet le Conseil de sécurité à se rendre compte que le «statu quo» prôné depuis 30 ans a conduit à l’effondrement du cessez-le-feu et au retour à la guerre au Sahara occidental. Sidi Omar avait aussi noté l’incapacité totale de la MINURSO de protéger les civils et militants sahraouis dans les territoires occupés, soumis quotidiennement à des pratiques barbares et inhumaines, au moment où le Conseil de sécurité a doté les missions de maintien de paix de l’ONU de mandats pour la surveillance des droits de l’Homme. 
    Pour rappel, l’accord de cessez-le-feu entré en vigueur le 6 septembre 1991, a duré 29 ans avant d’être rompue le 13 novembre 2020 par l’occupant marocain. Des forces marocaines ont agressé des civils sahraouis venant réclamer pacifiquement la fermeture d’une brèche illégale érigée dans la zone tampon d’El-Guergarat en violation de l’accord de cessez-le-feu. L’attaque avait soulevé un tollé international et suscité un élan de solidarité mondiale en faveur du peuple sahraoui, dénudant le régime de Rabat, et faisant davantage écho à la juste cause sahraouie.
    Dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, a souligné que la reprise des hostilités et la pandémie de COVID-19 en cours «ont considérablement modifié l’environnement opérationnel de la MINURSO, limitant la capacité de la Mission à mettre en oeuvre son mandat». Se disant préoccupé par la forte dégradation de la situation dans les territoires occupés et par l’escalade de la répression marocaine, le patron de l’ONU a estimé que la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario «constitue un revers majeur» pour les efforts en cours visant la réalisation d’une solution politique à ce différend de longue date. 
    Les festivités de célébration par le peuple sahraoui du 46ème anniversaire de l’Unité nationale ont débuté hier au camp de réfugiés sahraouis de Dakhla, en présence de plusieurs délégations étrangères solidaires. Cette commémoration chère aux sahraouis intervient cette année dans un contexte de reprise de la lutte armée après la violation marocaine du cessez-le-feu en vigueur depuis 1991. 
    De nombreuses délégations étrangères, comprenant notamment des journalistes, des cinéastes et des photographes de différents pays, à l’instar de l’Espagne, la France, l’Allemagne et les Etats-Unis d’Amérique, prennent part à cette célébration en signe de solidarité avec la cause sahraouie.
    La population sahraouie à Dakhla, dans les camps de fierté et de la dignité, a ravivé, le souvenir de l’agression par les forces marocaines contre le camp de Gdim Izik, en présence du Président sahraoui, secrétaire général du Front Polisario, Brahim Ghali, de responsables sahraouis et de délégations étrangères solidaires.
    L’Expression, 13/10/2021