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  • Point de presse quotidien de l’ONU: 05 octobre 2021

    ONU, Afghanistan, UNICEF, PAM, Ethiopie, Syrie, Yémen, Conseil de Sécurité, Pakistan, covid19, covax, #COVAX,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Afghanistan/UNICEF/PAM : À la fin d’une visite de deux jours à Hérat, les chefs du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM), M. Hervé Ludovic De Lys et Mme Mary-Ellen McGroarty, ont tiré l’alarme sur l’état désastreux de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire qui sévit en Afghanistan. L’hiver approchant à grands pas, ils ont dit que c’est maintenant une course contre la montre pour aider les familles afghanes qui n’ont pas non plus accès à l’eau potable et aux services de santé et de nutrition. Quatorze millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en Afghanistan et 3,2 millions d’enfants de moins de 5 ans devraient souffrir de malnutrition aiguë d’ici à la fin de l’année.

    Les deux agences des Nations Unies déploient 100 équipes mobiles de santé et de nutrition supplémentaires. Déjà 168 équipes mobiles constituent une bouée de sauvetage pour les enfants et les mères dans les zones difficiles à atteindre de l’Afghanistan. Depuis le début de l’année, le PAM a également fourni une aide alimentaire et nutritionnelle vitale à 8,7 millions de personnes. Près de 4 millions de personnes ont été aidées au cours du seul mois de septembre.

    En outre, plus de 210 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont reçu cette année un traitement salvateur grâce aux services appuyés par l’UNICEF. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué qu’après une pause de ses acticités, le programme de lutte contre la polio a repris le dépistage et les vaccinations des voyageurs se déplaçant entre l’Afghanistan et le Pakistan au point de passage frontalier de Torkham.

    L’OMS a aussi déployé 64 équipements médicaux pour les centres de santé dans l’ouest du pays afin de subvenir aux besoins sanitaires de 64 000 personnes pour les trois prochains moins. Depuis août, l’OMS a envoyé par pont aérien près de 185 tonnes de fournitures médicales essentielles, soit neuf vols dont un vol dimanche dernier. L’appel éclair pour l’Afghanistan demandant 606 millions de dollars pour apporter une aide humanitaire à près de 11 millions de personnes jusqu’à la fin de l’année 2021 a reçu 212 millions de dollars, soit 35%. Le nombre des donateurs augmente mais nous avons toujours besoin d’argent.

    Invité du Point de presse

    Mme Mary-Ellen McGroarty, Directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l’Afghanistan, sera l’invitée du Point de presse mercredi 6 octobre, en visioconférence depuis Kaboul.

    Éthiopie

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a achevé sa première opération de distribution alimentaire aux personnes touchées par la propagation du conflit dans les régions de l’Afar et de l’Amhara.

    Depuis le 15 août, le PAM a livré de la nourriture à près de 300 000 personnes dans les deux régions.

    Toutefois, le PAM a déclaré que le manque d’approvisionnement lié aux difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire entraîne toujours un retard des distributions dans le Tigré.

    La deuxième opération de distribution alimentaire est en cours dans le Tigré depuis le 27 mai et plus de 2,4 millions de personnes ont bénéficié d’une aide alimentaire dans le nord-ouest et certaines parties du sud du Tigré.

    Le PAM a dit que des rapports isolés provenant du Tigré, de l’Afar et de l’Amhara suggèrent que l’insécurité alimentaire augmente alors que les familles fuient leurs maisons et voient leurs moyens de subsistance détruits.

    Le PAM insiste qu’il est absolument vital d’avoir la pleine coopération et le soutien de toutes les parties au conflit pour pouvoir apporter à l’ensemble des populations touchées une aide alimentaire urgente avant que nous n’ayons une catastrophe humanitaire dans tout le nord de l’Éthiopie.

    Syrie

    En Syrie, l’ONU a reçu des informations selon lesquelles cinq millions de personnes sont touchées par la crise de l’eau dans le nord et le nord-est du pays.

    Les habitants du nord de la Syrie n’ont pas été en mesure d’accéder de manière fiable à une eau suffisante et salubre en raison des faibles niveaux d’eau, des perturbations des systèmes d’approvisionnement en eau et de la capacité opérationnelle déjà réduite des stations d’eau.

    Le manque d’eau potable entraîne une prévalence accrue de maladies véhiculées par l’eau et réduit une première ligne de défense essentielle pour endiguer la pandémie de COVID-19. Le manque d’électricité ajoute également à la pression sur la santé publique et les systèmes éducatifs et a un impact disproportionnel sur la santé générale et reproductive des femmes et des filles.

    L’ONU, avec ses partenaires, a publié un plan consolidé au cours des six prochains mois, qui ciblera 3,4 millions de personnes parmi les plus touchées dans ces régions de la Syrie à la suite de la crise de l’eau. Les besoins nécessitent une réponse multisectorielle de 251 millions de dollars, dont 51 millions seulement ont été reçus.

    Yémen

    M. Hans Grundberg, Envoyé spécial pour le Yémen, a achevé aujourd’hui une visite de trois jours à Riyad. M. Grundberg a rencontré le Ministre des affaires étrangères saoudien, M. Faisal bin Farhan, l’Ambassadeur saoudien au Yémen, M.  Mohamed Al Jaber, ainsi que d’autres hauts responsables saoudiens. Il a également rencontré le Vice-Président du Yémen, Ali Monhsen, ainsi que d’autres hauts responsables yéménites.

    M. Grundberg a déclaré que la fin du conflit et la recherche d’une solution politique globale et inclusive, répondant aux aspirations du peuple yéménite, devaient être les objectifs premiers et urgents de tous les acteurs concernés.

    Au cours de sa visite à Riyad, M. Grundberg s’est également entretenu avec le Haut-Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, M. Josep Borell, et le Secrétaire d’État du Ministère fédéral des affaires étrangères, M. Michel Berger, ainsi qu’avec des diplomates des membres permanents du Conseil de sécurité basés à Riyad.

    M. Grundberg se rend aujourd’hui à Aden, au Yémen, pour des consultations supplémentaires.

    Conseil de sécurité

    Lors du Conseil de sécurité ce matin, Mme Bintou Keita, Chef de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo, a appelé les membres du Conseil à continuer à soutenir le travail de l’ONU.

    Elle a déclaré que la sécurité et la protection des civils demeuraient les plus grands défis dans l’est du pays. La coopération entre les Forces armées congolaises et les forces de maintien de la paix de l’ONU a été renforcée, et des progrès ont été réalisés dans la planification et la conduite des opérations.

    Cependant, a-t-elle ajouté, beaucoup reste à faire, notamment pour garantir le respect systématique des droits humains dans la lutte contre les groupes armés en RDC. Au sujet de la situation humanitaire, Mme Keita a rappelé aux membres du Conseil que le pays compte plus de cinq millions de déplacés à l’intérieur de ses frontières. Elle a appelé la communauté internationale à financer l’appel humanitaire.

    COVID-19/Pakistan 

    Au Pakistan, l’équipe des Nations Unies, menée par le Coordonnateur résident Julien Harneis, poursuit son travail avec les autorités pour lutter contre les conséquences sanitaires, humanitaires et socioéconomiques de la pandémie. À compter du 2 octobre, plus de 82 millions de doses de vaccins ont été administrées. Près de 30 millions de personnes ont été entièrement vaccinées et deux fois plus partiellement vaccinées.

    Sur le plan sanitaire, UNICEF s’emploie à assurer le maintien des services de soins primaires essentiels dans près de 140 établissements de santé pour plus de 3,6 millions d’hommes, femmes et enfants. Plus de 110 000 enfants ont été vaccinés contre la rougeole. L’UNICEF a également contribué à la formation de milliers de travailleurs de santé de première ligne et de volontaires communautaires à l’identification des cas de COVID-19.  

    L’équipe des Nations Unies a livré 1 000 concentrateurs d’oxygène et des millions d’articles de protection individuelle aux agents de santé de première ligne dans tout le pays. 

    COVAX

    Le Honduras, l’Équateur et le Pérou ont tous reçu des livraisons supplémentaires de vaccins de la part du Mécanisme COVAX. En Amérique latine et dans les Caraïbes, près de 53 millions de doses ont été distribuées par le Mécanisme COVAX dans 33 pays avec le soutien logistique de l’Organisation panaméricaine de la santé.

    Eau 

    Selon un rapport publié aujourd’hui par l’Organisation météorologique mondiale, les risques liés à l’eau, comme les inondations et les sécheresses, augmentent en raison des changements climatiques.  D’après ce rapport, 3,6 milliards de personnes n’ont pas eu un accès suffisant à l’eau au moins un mois par an en 2018. D’ici à 2050, ce chiffre devrait passer à plus de cinq milliards. 

    Récifs de corail

    Selon un nouveau rapport soutenu par le programme des Nations Unies pour l’environnement, la hausse des températures à la surface de la mer a entraîné la disparition de 14% des coraux depuis 2009.  Le rapport avertit qu’une perte irrévocable des récifs de corail serait catastrophique, car ils abritent au moins un quart de toutes les espèces marines, fournissent un habitat essentiel et une source fondamentale de protéines, ainsi que des médicaments vitaux. On estime que des centaines de millions de personnes dans le monde en dépendent pour leur alimentation, leur emploi et leur protection contre les tempêtes et l’érosion.  Le rapport complet est en ligne. 

    Journée mondiale des enseignants

    C’est aujourd’hui la Journée mondiale des enseignants ayant pour thème cette année « Les enseignants au cœur de la reprise de l’éducation ». La Journée met l’accent sur le soutien dont les enseignants ont besoin pour contribuer pleinement au processus de relèvement de la pandémie. Dans une déclaration commune, l’UNESCO, l’Organisation internationale du Travail, l’UNICEF et l’Internationale de l’éducation ont appelé les pays à investir dans les enseignants et à leur donner la priorité dans les efforts mondiaux de redressement de l’éducation, afin que chaque apprenant ait accès à un enseignant qualifié et soutenu. 

    OMS/Conférence de presse

    Jeudi matin à 9 h 30, le Secrétaire général et le docteur Tedros, de l’Organisation mondiale de la Santé, tiendront une conférence de presse virtuelle conjointe sur la stratégie mondiale de vaccination COVID-19 de l’OMS.  L’événement sera organisé par l’OMS, à partir de Genève, et se tiendra sur Zoom.

    UN Press, 05/10/2021

  • Guterres préoccupé par la "détérioration" de la situation au Sahara occidental

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    Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est dit « profondément préoccupé » par la forte « détérioration » de la situation au Sahara occidental occupé, qualifiant la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario, de « revers majeur » pour les efforts visant à trouver une solution « pacifique, durable et mutuellement acceptable au conflit » sahraoui. 
    « La situation au Sahara occidental s’est considérablement détériorée depuis mon dernier rapport », déplore M. Guterres dans la mouture préliminaire du rapport sur la situation au Sahara occidental, consulté par l’APS. « Je suis profondément préoccupé par les événements survenus au Sahara occidental », notamment après la rupture du cessez-le-feu de 1991 et la reprise des hostilités entre le Maroc et Front Polisario en novembre 2020. 
    Selon le chef de l’ONU, la reprise des hostilités et la pandémie de COVID-19 en cours « ont considérablement modifié l’environnement opérationnel de la MINURSO, limitant la capacité de la Mission à mettre en oeuvre son mandat ». Pour Guterres, la reprise des hostilités entre le Maroc et le Front Polisario constitue « un revers majeur » pour les efforts en cours visant « la réalisation d’une solution politique à ce différend de longue date ». Il a en outre mis en garde contre « un risque évident d’escalade tant que les hostilités persistent ». 
    A cet effet, le chef de l’ONU appelle les parties au conflit à « désamorcer la situation et à cesser immédiatement les hostilités », avant d’ajouter: « la reprise du processus politique est on ne peut plus urgente. Il demeure absolument essentiel que les parties s’entendent sur la nomination d’un envoyé personnel (du SG de l’ONU) pour relancer le dialogue politique sur le Sahara occidental ». 
    Il se dit toutefois convaincu qu’ »une solution est possible malgré le récent revers important ». Et de poursuivre: « Maintenant plus que jamais, trouver une solution politique, durable et mutuellement acceptable qui assurera l’autodétermination du peuple du Sahara occidental conformément aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019) et 2548 (2020) requiert une forte volonté politique de la part des parties, ainsi que de la communauté internationale ». 
    « Donc, je réïtère mon appel aux membres du Conseil de sécurité, aux amis du Sahara occidental et aux autres acteurs concernés à encourager le Maroc et le Front Polisario à s’engager de bonne foi et sans conditions préalables dans le processus politique dès la nomination de mon nouvel envoyé personnel », préconise M. Guterres.
  • Sahara Occidental : De Mistura peut faciliter la tenue du référendum d'autodétermination

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    Le diplomate italo-suédois, Staffan de Mistura, proposé par le chef de l’ONU pour ‘tre son nouvel émissaire pour le Sahara occidental peut faciliter la tenue du référendum d’autodétermination dans ce territoire non autonome, « comme cela s’est passé au Timor oriental », a indiqué le représentant adjoint du Front Polisario en Europe et auprès de l’Union européenne, Omar Mih.
    « La désignation de Staffan de Mistura, peut faciliter la tenue du référendum d’autodétermination, par lequel le peuple sahraoui pourra décider de son propre destin, tel que cela s’est passé au Timor- oriental », a déclaré Omar Mih, dans un entretien au site portugais « Sete Margens ». « La question du Sahara occidental est la conséquence d’un processus de décolonisation inachevé. Elle est inscrite à l’agenda des Nations unies en tant que territoire non autonome, son peuple doit exercer son droit à l’autodétermination », insiste le diplomate sahraoui qui a récemment effectué une visite au Portugal pour transmettre aux autorités et à la classe politique portugaises, un mémorandum sur les récents développements au Sahara occidental.
    Omar Mih, rappelle que depuis les années 1990, l’ONU a déployé une mission au Sahara occidental, la Minurso, fruit d’un accord entre le Maroc et le Front Polisario signé en 1991, sous l’égide de l’ONU et qui a pour but d’organiser le référendum d’autodétermination. « Il est de la responsabilité du secrétaire général et surtout du Conseil de sécurité, de s’assurer que le référendum attendu, objet d’un accord entre les deux parties soit programmé lors de sa prochaine réunion, en octobre », ajoute le représentant adjoint.
    Dans son entretien au site portugais, le représentant du Front Polisario relève avoir trouvé lors de sa visite au Portugal de « la compréhension et de la solidarité », précisant que « la similitude, politique et juridique de la question sahraouie avec celle du Timor oriental, facilite la compréhension » du conflit au Sahara occidental. « La proximité géographique en augmente l’intérêt », dira-t-il à ce propos.
    Omar Mih rappelle, à ce titre, les propos du président de la commission des affaires européennes de l’Assemblée de la République portugaise, Luis Capoulas Santos, qui avait déclaré : « Ce conflit traÓne depuis longtemps. Il existe un large consensus national (au Portugal) sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ».
    Le diplomate sahraoui souligne que le Front Polisario est « ouvert au dialogue avec tous les partis politiques, le gouvernement et les organisations de la société civile » au Portugal, mettant en exergue le « large consensus » dans ce pays européen sur « le respect du droit international et le droit des peuples à l’autodétermination, tel qu’inscrit dans la Constitution de la République portugaise et tel qu’appliqué dans le cas du Timor-Oriental ».
  • Tunisie-ONU: Jerandi s’entretient avec Jean-Pierre Lacroix

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    Tunisie: Le MAE s’entretient À New York avec le Secrétaire Général Adjoint de l’ONU aux Opérations de Paix -L’entretien a eu lieu en marge de la participation de Jerandi au débat général de haut niveau de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies

    TUNIS, Tunisie, 2 octobre 2021/ — La participation de la Tunisie aux opérations de maintien de la paix, a été au centre de l’entretien qu’a eu le ministre des Affaires étrangères, de la Migration et des Tunisiens à l’étranger Othman Jerandi avec le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix

    L’entretien a eu lieu en marge de la participation de Jerandi au débat général de haut niveau de la 76ème session de l’Assemblée générale des Nations Unies qui se tient du 20 au 27 septembre à New York.

    M. Jerandi a rappelé, à cet effet, la participation de la Tunisie depuis les années 60 aux opérations de maintien de la paix, affirmant la disposition du pays à garantir la participation d’un plus grand nombre de cadres militaires, sécuritaires et civils aux opérations onusiennes de maintien de la paix et de rétablissement de la stabilité.

    Il a souligné la détermination de la Tunisie à garantir un haut niveau de formation opérationnelle et juridique pour les cadres tunisiens, rappelant qu’un contingent de forces militaires vient d’achever une formation et est prêt à répondre à toute demande provenant de l’ONU.

    M. Jerandi a évoqué aussi la participation d’une unité de l’aviation tunisienne à une mission onusienne au Mali et d’une unité de l’aviation composée d’hélicoptères d’attaque et d’une brigade de forces spéciales, qui vont soutenir les interventions onusiennes de paix en République centrafricaine.

    Pour sa part, le secrétaire général adjoint de l’ONU aux opérations de paix a salué l’excellent niveau des forces militaires et sécuritaires et des unités civiles en Tunisie ainsi que leur engagement professionnel, leurs compétences et qualifications; outre leurs connaissances linguistiques qui facilitent l’action des missions onusiennes en particulier en Afrique.

    Il s’est félicité également du rôle dévolu à l’unité d’aviation tunisienne au Mali, affirmant que la participation de l’unité d’aviation tunisienne composée d’hélicoptères d’attaque aux interventions en République centrafricaine va permettre de maitriser la situation et de circonscrire les activités des groupes armés.

    Par ailleurs, Jean-Pierre Lacroix a évoqué les défis auxquels font face les opérations de maintien de la paix face à la recrudescence de la violence, des activités des groupes terroristes et du crime organisé dans les zones de conflit ainsi que des difficultés liées aux effets de la Covid-19 et la hausse des migrations.

    Le Ministre des Affaires étrangères a affirmé à son interlocuteur la disposition de la Tunisie à présenter des programmes de formation à l’intention des Casques bleus, en particulier en matière de protection des civils, des droits de l’homme et de droit international.

  • Depuis la tribune de l'ONU : Lamamra réaffirme les fondamentaux de la diplomatie algérienne

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a réaffirmé, depuis la tribune de l’assemblée générale de l’ONU, volonté de l’Algérie de poursuivre ses efforts en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique, tout en réaffirmant son soutien à la lutte des peuples palestinien et sahraoui pour leur indépendance et leur liberté.
    Il a également souligné que « l’Algérie est prête à poursuivre ses efforts et son soutien aux frères libyens et à partager avec eux son expérience en matière de réconciliation nationale, conformément à l’engagement exprimé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune ».
    « L’approche algérienne de règlement des différends et des conflits s’est matérialisée en Libye, en apportant son soutien au processus de dialogue national entre les frères libyens, sous les auspices de l’ONU, en redynamisant le mécanisme des pays voisins de la Libye, dont la dernière réunion ministérielle s’est tenue à Alger avec pour objectif de contribuer à la stabilité souhaitée dans ce pays, à travers le processus de paix et la tenue des élections générales, conformément à la feuille de route émanant du processus de dialogue politique libyen », a-t-il ajouté.
    Concernant le Mali, Ramtane Lamamra a exprimé la détermination de l’Algérie à poursuivre son rôle à la tête du Comité de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, tout en se félicitant des progrès enregistrés dans ce cadre.
    Il a renouvelé l’attachement de l’Algérie à « travailler de concert avec les frères maliens pour concrétiser les objectifs et principes de l’accord d’Alger et attend avec intérêt la tenue des élections présidentielles et la réalisation des objectifs de la période de transition ».
    Il a attiré l’attention sur le fait que « la situation dans ces deux pays (Libye et Mali) affecte directement la situation d’instabilité que connait la région Sahélo-saharienne en raison de l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes ».
    « Face à cette situation, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de coordonnateur de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, a présenté des propositions pratiques à la présidence de l’Union africaine visant à redynamiser les institutions et renforcer les mécanismes de l’Union africaine de lutte contre ce phénomène transfrontalier et dangereux », a-t-il poursuivi.
    Par ailleurs, le MA algérien a réaffirmé le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « Avec la même détermination, l’Algérie réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et appelle l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables », a-t-il affirmé.
    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son destin et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale », a-t-il rappelé. Sur un autre plan, il a exprimé la profonde préoccupation » de l’Algérie « face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive de la question palestinienne ». L’Algérie, a-t-il dit, condamne « la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien et son déni total du processus de paix et des résolutions pertinentes des Nations unies et de la légalité internationale ».
    Il a réitéré l’engagement de l’Algérie en faveur de l’initiative arabe de paix visant à consacrer la solution à deux États et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien.
    « Dans la continuité de son œuvre de paix, l’Algérie poursuit ses efforts visant à mettre fin aux différends et promouvoir les partenariats stratégiques entre l’Union africaine et le monde arabe, tout en préservant l’unité africaine et en écartant tout facteur susceptible de la perturber ou de l’affecter négativement », a souligné le chef de la diplomatie algérienne.
    M. Bendib
    LE MAE SUR LA RÉFORME DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU
    « Elle doit garantir une représentation géographique équitable »
    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a appelé à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin de garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable pour mettre fin à l’injustice historique que subit le Continent africain. « Nous sommes appelés à œuvrer en vue de faire aboutir le processus de réforme globale de l’Organisation des Nations unies (…), en mettant l’accent sur la revitalisation du rôle central de l’Assemblée générale et la réforme du Conseil de sécurité de manière à garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable mettant fin à l’injustice historique que subit le Continent africain », a déclaré M. Lamamra devant l’Assemblée générale de l’ONU. Le chef de la diplomatie algérienne a évoqué dans son discours devant l’ONU les conditions dans lesquelles se tient cette session de l’AG de l’ONU au moment où le monde fait face à de nombreux défis qui ont jeté leur ombre sur tous les aspects de la vie humaine.
    « La pandémie de la Covid-19, en raison de sa propagation rapide et de sa fatalité, transcendant toutes les frontières géographiques sans distinction entre pays riches et pays pauvres, se trouve en tête de ces défis existentiels », a-t-il fait remarquer, relevant que cette pandémie offrait également « une opportunité historique de réparer les erreurs du passé et tirer les leçons pour avancer fermement dans la construction d’un avenir prospère pour toute l’Humanité ». « Cette situation confirme plus que jamais la nécessité urgente de renforcer la coopération et la solidarité internationales, d’activer plus efficacement les mécanismes d’action multilatéraux pour faire face conjointement à cette pandémie et mettre en place les bases d’un nouvel ordre mondial post-Covid-19, répondant aux normes d’équité et permettant d’assurer une participation égale de toutes les nations sans la moindre discrimination », a-t-il ajouté.
    Selon le MAE algérien , le thème de cette session « Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience afin de se relever du Covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits de l’homme et revitaliser l’Organisation des Nations unies », traduit les principaux éléments pour le renforcement des perspectives de l’action multilatérale qui demeure la seule voie pour surmonter cette phase décisive dans l’histoire de l’Humanité.
    « Le contexte extraordinaire et dangereux que vit la communauté internationale aujourd’hui à l’aune de la pandémie de la Covid-19 ne doit pas nous faire oublier les crises politiques et sécuritaires, les foyers de tension ainsi que les défis de développement auxquels font face de nombreuses régions du monde, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique », a-t-il indiqué.
    Il appelé a cet égard à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin de garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable.
    « Nous sommes appelés à œuvrer en vue de faire aboutir le processus de réforme globale de l’Organisation des Nations unies (…), en mettant l’accent sur la revitalisation du rôle central de l’Assemblée générale et la réforme du Conseil de sécurité de manière à garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable mettant fin à l’injustice historique que subit le Continent africain », a-t-il dit .
    M. B.
  • Conseil de Sécurité: Programme de travail pour octobre 2021

    ONU, Conseil de Sécurité, Union Africaine, Grands Lacs, Sahel, Mali, MINURSO, Sahara Occidental, MONUSCO, Congo, RCA, Somalie, Palestine,

    Le Kenya est le président du Conseil de sécurité en octobre. Le Conseil a adopté son programme de travail provisoire pour le mois plus tôt aujourd’hui (1er octobre). La plupart des réunions du Conseil devraient se tenir en personne ce mois-ci.

    En tant que l’un de ses événements phares, le Kenya organisera un débat ouvert de haut niveau intitulé « La diversité, le renforcement de l’État et la recherche de la paix », sous le point de l’ordre du jour « Consolidation de la paix et maintien de la paix ». Le président kenyan Uhuru Kenyatta devrait présider la réunion.

    Le Conseil tiLe Kenya est le président du Conseil de sécurité en octobre. Le Conseil a adopté son programme de travail provisoire pour le mois plus tôt aujourd’hui (1er octobre). La plupart des réunions du Conseil devraient se tenir en personne ce mois-ci.endra également un débat public de haut niveau par vidéoconférence (VTC) sur la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales , en mettant l’accent sur le partenariat avec l’Union africaine (UA). Le président kenyan Uhuru Kenyatta devrait présider la réunion. Les rapporteurs attendus sont le Secrétaire général António Guterres et le Président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat. Une déclaration présidentielle est un résultat possible de la réunion.

    Le débat public annuel sur les femmes, la paix et la sécurité se tiendra en octobre. Il semble que la réunion se déroulera au niveau ministériel et se concentrera sur la contribution des femmes locales au maintien de la paix, à la consolidation de la paix et aux contextes de transition.

    Il y aura également un débat au niveau ministériel sur la région des Grands Lacs . La ministre kenyane des Affaires étrangères Raychelle Omamo devrait présider la réunion. L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, présentera le rapport semestriel du Secrétaire général sur la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Une déclaration présidentielle est une issue possible de cette réunion.

    Ce mois-ci, le Conseil de sécurité recevra un exposé sur le septième rapport biennal du Secrétaire général sur les armes légères et de petit calibre (ALPC) . La réunion se concentrera sur la lutte contre la menace posée par les flux illicites d’ALPC dans les opérations de paix. Les conférenciers attendus sont le Haut Représentant des Nations Unies pour les affaires de désarmement Izumi Nakamitsu, Secrétaire exécutif du Centre régional sur les armes légères dans la région des Grands Lacs, la Corne de l’Afrique et les États limitrophes (RECSA), le Lieutenant-général Badreldin Elamin Abdelgadir, et Chercheur principal au Small Enquête sur les armes David Lochhead.

    Le Conseil de sécurité devrait également effectuer une mission de visite au Sahel en octobre, se rendant au Mali et au Niger. La France et le Niger co-dirigent la mission.

    Plusieurs dossiers africains sont au programme ce mois-ci. Il y aura un briefing, suivi de consultations sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et sur les sanctions contre la République démocratique du Congo (RDC). La Représentante spéciale et chef de la MONUSCO, Bintou Keita, devrait présenter le dernier rapport du Secrétaire général sur la RDC. L’ambassadeur Abdou Abarry (Niger) fera un exposé en sa qualité de président du Comité des sanctions de la RDC 1533. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.

    Le Conseil recevra un briefing en consultations sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) . Alexander Ivanko, le nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, devrait faire un briefing. Un représentant du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix des Nations Unies (DPPA) peut également faire un briefing. Les membres du Conseil devraient également voter sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la MINURSO avant son expiration le 31 octobre.

    Il y aura un briefing, suivi de consultations, sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) . Le Représentant spécial pour la République centrafricaine (RCA) et chef de la MINUSCA Mankeur Ndiaye présentera le dernier rapport du Secrétaire général.

    En octobre, la présidente du 751 Somalia Sanctions Committee, l’ambassadrice Geraldine Byrne Nason (Irlande), devrait présenter au Conseil un exposé périodique de 120 jours sur les activités du comité.

    Concernant le Soudan/Soudan du Sud, le Conseil sera informé du rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) . Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix Jean-Pierre Lacroix et l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, devraient faire un exposé. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Des consultations à huis clos sont prévues pour suivre la séance d’information publique.

    Il y aura un briefing ouvert, suivi de consultations fermées, sur le Mali . Le Représentant spécial et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) El-Ghassim Wane devrait faire un briefing. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.

    Plusieurs questions du Moyen-Orient seront également abordées en octobre. Le Conseil tiendra ses réunions mensuelles sur les pistes politiques, humanitaires et chimiques en Syrie . Le Haut Représentant pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, fera un exposé sur le dossier des armes chimiques. L’Envoyé spécial Geir O. Pedersen devrait faire un exposé sur les développements politiques, tandis que le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Martin Griffiths pourrait faire un exposé sur la situation humanitaire.

    Il y aura également une séance d’information sur les activités de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) sur les hauteurs du Golan. Le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, est le rapporteur attendu.

    Le Conseil se réunira pour son exposé mensuel, suivi de consultations, sur le Yémen . L’envoyé spécial pour le Yémen, Hans Grundberg, devrait faire un briefing. Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, pourra également informer le Conseil.

    Le débat public trimestriel sur le « Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » aura lieu en octobre. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, devrait faire un briefing. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.

    Les membres du Conseil devraient recevoir l’information semestrielle sur le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 1559 lors de consultations privées. Adoptée en 2004, la résolution appelait au retrait des forces étrangères du Liban, au désarmement de toutes les milices et à l’extension du contrôle du gouvernement sur tout le territoire libanais. La secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, est la responsable attendue.

    Deux questions concernant les Amériques seront discutées ce mois-ci. Le Conseil se réunira pour une séance d’ information et des consultations sur Haïti . La Représentante spéciale et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) Helen La Lime fera un exposé sur les récents développements et le dernier rapport du Secrétaire général sur le BINUH. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Les membres du Conseil voteront également sur un projet de résolution renouvelant le mandat du BINUH, qui expire le 15 octobre.

    Le Conseil se réunira également pour sa réunion trimestrielle sur la Colombie . Le Représentant spécial et chef de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, présentera les derniers développements et le dernier rapport de 90 jours du Secrétaire général sur la mission, qui a été publié le 24 septembre. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Les membres du Conseil devraient également renouveler le mandat de la mission de vérification avant son expiration le 31 octobre.

    Ce mois-ci, les membres du Conseil recevront un briefing sur la situation au Kosovo . Le Représentant spécial et chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) Zahir Tanin informera des développements récents et du dernier rapport du Secrétaire général.

    Les membres du Conseil suivront également de près les développements liés à l’ Afghanistan , à la région du Tigré en Éthiopie et au Myanmar . Ils peuvent choisir de convoquer des réunions sur ces questions et d’autres.

    Security Council Report, 01/10/2021

  • Sahara: Violent passe d’armes entre L’Algérie et le Maroc à l’ONU

    Sahara: Violent passe d’armes entre L’Algérie et le Maroc à l’ONU

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    (Nations unies) Les chefs de la diplomatie de l’Algérie, Ramtane Lamamra, et du Maroc, Nasser Bourita, ont échangé lundi de vives critiques à l’Assemblée générale annuelle de l’ONU, alors que les deux pays restent en rupture de relations diplomatiques.

    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre » au peuple sahraoui « de déterminer son destin et de décider de son avenir politique ne peut rester à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales », a dit le ministre algérien.

    « Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable et imprescriptible », a insisté le ministre algérien, en assurant que sa nation, « pays pivot », ne cherchait qu’à œuvrer « pour la paix et la coopération » dans la région.

    Pour le chef de la diplomatie marocaine, qui s’est exprimé à l’ONU via une vidéo préenregistrée, « le calme règne aujourd’hui au Sahara ». Évoquant de récentes élections au Sahara occidental, avec « une participation record », Nasser Bourita a estimé qu’elle « prouvait que les habitants du Sahara marocain sont très attachés à leur intégrité territoriale au sein du Maroc ».

    L’Algérie, « responsable de la création et de la poursuite de ce conflit », doit « endosser pleinement ses responsabilités », a-t-il ajouté, en réclamant, allusion aux indépendantistes du Front Polisario établis sur le territoire algérien, qu’Alger arrête de protéger « un groupe armé séparatiste en violation flagrante du droit international humanitaire », selon Nasser Bourita.

    Fin août, l’Algérie a rompu ses relations diplomatiques avec le Maroc, en raison « d’actions hostiles » du royaume, une décision « complètement injustifiée » et regrettée par Rabat. Le 22 septembre, Alger a enfoncé le clou en décrétant la fermeture « immédiate » de son espace aérien à tous les avions marocains.

    Le conflit du Sahara occidental oppose le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie, depuis le départ du colonisateur espagnol dans les années 1970. Rabat, qui contrôle près de 80 % du territoire, s’en tient à une proposition de plan d’autonomie sous sa souveraineté pour cette région.

    Les négociations sous l’égide de l’ONU entre le Maroc et le Polisario, auxquelles participent l’Algérie et la Mauritanie, sont interrompues depuis le printemps 2019 et la démission de l’émissaire de l’ONU chargé du dossier, l’ex-président allemand Horst Kohler.

    Après une douzaine de personnalités approchées pour prendre le relais, le Maroc a fini par accepter à la mi-septembre, sous pression américaine, selon plusieurs diplomates, la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel émissaire de l’ONU. Sa désignation n’est cependant toujours pas intervenue officiellement.

    La Presse, 27/09/2021

  • Lamamra torpille le Maroc

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    Le chef de la diplomatie algérienne a dénoncé les agissements irresponsables du Maroc l’accusant d’avoir «failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales».
    Brahim TAKHEROUBT
    Dans un discours percutant prononcé, hier, à l’occasion du débat général de l’Assemblée générale de l’ONU à New York, Ramtane Lamamra a rappelée la communauté internationale que la grave pandémie de la Covid-19 ne doit pas faire oublier les crises politiques et sécuritaires auxquelles font face de nombreuses régions du monde, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique.
    C’est dans cette logique des choses que le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a réitéré les fermes positions de l’Algérie et son soutien inébranlable aux causes justes, notamment celles de la Palestine et du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance. «Le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination» n’est pas un discours de circonstance, mais plutôt une position de principe sur laquelle repose la philosophie même de la politique étrangère algérienne, qui a toujours soutenu, sans réserve, les peuples qui luttent pour leur indépendance».
    Pour l’occasion, le chef de la diplomatie algérienne a torpillé les agissements irresponsables du Maroc, l’accusant d’avoir «failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations unies, en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine, de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale».
    Dans son discours, Lamamra a appelé l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables. Aussi, a-t-il insisté sur l’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre au peuple sahraoui de déterminer son destin et ne peut demeurer à jamais «l’otage de l’intransigeance d’un État occupant». 
    Le ministre des Affaires étrangères a encore une fois rappelé que le droit et la légalité internationale se sont exprimés sur cette question à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies,. Cela, a-t-il expliqué, «pour témoigner de la vraie nature du conflit au Sahara occidental, en ce qu’il est une question de décolonisation qui ne peut trouver de solution qu’à travers l’application du principe de l’autodétermination». 
    Lamamra a souligné que l’Algérie en sa qualité de pays voisin, oeuvre à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, «considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible». 
    Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le royaume du Maroc et la République arabe sahraouie démocratique, deux pays mem-bres de l’Union africaine.
    Dans la même foulée, le chef de la diplomatie a indiqué devant l’Assemblée générale de l’ONU que l’Algérie ne renoncera jamais à la défense des causes justes des peuples qui luttent pour le recouvrement de leurs droits fondamentaux. C’est pourquoi il a renouvelé son appel au Conseil de sécurité afin d’assumer «ses responsabilités historiques et légales et contraindre la puissance occupante à mettre fin à son occupation des territoires palestiniens», comme il a réitéré l’»engagement de l’Algérie «en faveur de l’initiative de paix arabe visant à consacrer la solution des deux États et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien».
    Au sujet de la Libye, Lamamra a assuré que l’Algérie est prête à poursuivre ses efforts et son soutien aux frères libyens et à partager avec eux son expérience en matière de réconciliation nationale, conformément à l’engagement exprimé par le président Abdelmadjid Tebboune.
    S’agissant de la situation au Mali, l’Algérie est déterminée à poursuivre son rôle à la tête du Comité de l’Accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger.
    L’Expression, 28/08/2021

  • Maroc-Algérie : Pugilat à l’ONU

    Maroc-Algérie : Pugilat à l’ONU

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    Le Maroc a accusé aujourd’hui Alger, depuis la tribune des Nations Unies, d’ »avoir créé et perpétué » le conflit du Sahara occidental, tout en affirmant qu’Alger « fuit ses responsabilités » sur la question.

    Dans un discours enregistré lu depuis Rabat, le ministre marocain des affaires étrangères, Naser Burita, a de nouveau qualifié le conflit du Sahara « d’invention », et a réaffirmé que l’initiative d’autonomie présentée par son pays en 2007 est « la seule option pour une solution politique définitive », faisant référence au référendum d’autodétermination totalement exclu par le Maroc.

    La responsabilité de l’Algérie, a-t-il poursuivi, est de protéger « un groupe séparatiste armé », faisant référence au Front Polisario, qu’il n’a pas nommé, un mouvement qu’il a accusé de ne pas permettre à l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) d’entrer dans les camps de réfugiés de Tindouf en tant qu’observateurs impartiaux de la prétendue « situation tragique » dans laquelle vivent les réfugiés sahraouis.

    M. Burita a déclaré que la preuve de « l’attachement des Sahraouis à l’intégrité territoriale du Maroc » est le déroulement récent des élections législatives marocaines dans le territoire sahraoui, qui ont atteint un taux de participation record (63%) « dans une atmosphère démocratique », a-t-il dit.

    Malgré la rhétorique habituelle sur la question du Sahara, M. Burita n’a pas fait allusion à la récente escalade de la tension entre son pays et l’Algérie et à la rupture diplomatique entre les deux nations à la fin du mois d’août, aggravée la semaine dernière lorsqu’Alger a fermé son espace aérien à tous les avions marocains.

    Le conflit du Sahara est dans l’impasse depuis une décennie en raison de l’intransigeance des parties à négocier autre chose que l’autonomie (Maroc) ou un référendum d’autodétermination (Polisario), et à ce stade, le poste d’envoyé personnel pour le Sahara auprès du Secrétaire général n’existe même pas.

    Le diplomate suédo-italien, Staffan de Mistura, aurait reçu le consensus des deux parties, mais sa nomination ne s’est pas encore concrétisée.

    ONU : L’Algérie réaffirme son soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui

    L’Algérie, par la voix de son chef de la diplomatie Ramtane Lamamra, a réaffirmé, ce lundi à New York, son soutien au droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination, appelant à l’organisation d’un référendum libre et équitable au Sahara occidental occupé.

    «Avec la même détermination, l’Algérie réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et appelle l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables», a déclaré le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger devant l’Assemblée générale de l’ONU.

    «L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son destin et décider son avenir politique ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un Etat occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine, de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale», a affirmé le ministre.

    Sources: EFE, APS

  • Algérie-ONU: Ramtane Lamamra remet les pendules à l’heure

    Algérie-ONU: Ramtane Lamamra remet les pendules à l’heure

    Algérie, ONU, Mali, Libye, Sahara Occidental, Palestine, Israël, Maghreb, #Algérie, #Maroc,

    Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, s’est exprimé hier, lundi 27 septembre, devant l’assemblée générale de l’ONU où il a évoqué le conflit au Sahara occidental et a dénoncé l’ « intransigeance » du Maroc.

    Dans son discours, le ministre algérien des Affaires étrangères a réitéré les positions de principe de l’Algérie et son soutien aux causes justes, notamment celles de la Palestine et du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance Concernant le conflit du Sahara occidental, Ramtane Lamamra a réaffirmé le soutien de l’Algérie « au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Dans la foulée, il a appelé l’ONU à « assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables ».

    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son desti et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant », a-til dit. Le Chef de la diplomatie algérienne a accusé le Maroc d’avoir « failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations-Unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ».

    Ramtane Lamamra a rappellé aussi qu’il s’agit d’une question de décolonisation, comme l’ont reconnu le droit et la légalité internationale « à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies ».

    Le conflit au Sahara occidental ne peut donc trouver de solution qu’à travers « l’application du principe de l’autodétermination », a-t-il insisté, en rappelant le rôle de l’Algérie pour maintenir dans la région du Maghreb, dans un contexte de tensions régionales marquées par la crise en Libye et au Sahel. « L’Algérie, pays voisin et observateur du processus politique, oeuvre, sur la base de ce principe, à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible », a rappelé M. Lamamra.

    « Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le Royaume du Maroc et la République arab sahraouie démocratique, deux pays membres de l’Union africaine », a conclu Lamamra. L’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc le 24 août dernier, en réaction à une série d’ « actes hostiles » de la part du royaume. Mercredi, elle a décidé aussi de fermer son espace aérien aux avions militaires et civils marocains.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 28/09/2021