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ONU : Intense activité diplomatique de Lamamra
Sahara Occidental,Maroc, Algérie, Ramtane Lamamra, Assemblée Générale, ONU, #Maroc, #Algérie,Lamamra tient une série de rencontres avec ses homologues et de hauts responsables de l’Administration américaineLe ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a tenu une série de rencontres avec ses homologues prenant part aux travaux de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU et de hauts responsables de l’Administration américaine, lors de sa participation à la réunion de haut niveau de la 76e session qui se tient du 20 au 28 septembre 2021 à New York, a indiqué, mardi, un communiqué du ministère des Affaires étrangères.«Dès son arrivée à New York pour prendre part aux travaux de l’AG de l’ONU, M. Ramtane Lamamra, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a tenu une série de rencontres avec ses homologues participant aux travaux de l’AG et de hauts responsables de l’Administration américaine», lit-on dans le communiqué.Lamamra a reçu au siège de la mission de l’Algérie auprès de l’ONU, la sous-secrétaire d’Etat américaine aux affaires politiques, Mme Victoria Nuland avec laquelle il a convenu de «l’impératif de renforcer et de relancer le dialogue stratégique» et passé en revue «les moyens de renforcer les relations bilatérales et les investissements américains, notamment dans le secteur des énergies renouvelables», ajoute le document.L’entretien a également porté sur «plusieurs questions régionales et internationales d’actualité, notamment la question sahraouie et les perspectives de relancer le processus politique et les négociations directes entre les parties au conflit, en l’occurrence la République sahraouie et le Royaume du Maroc», selon la même source.La situation prévalant en Libye à la lumière de la dernière réunion des pays du voisinage tenue à Alger et les derniers développements enregistrés au Moyen Orient et dans la région du Sahel (Afrique)» ont également été au menu de cette rencontre.A cet effet, Mme Nuland a exprimé «le soutien des Etats unis d’Amérique aux efforts de l’Algérie visant à renforcer la paix et la sécurité aux niveaux, régional et international».Selon la même source, «M. Lamamra s’est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères de l’Etat du Koweït, président en exercice du Conseil des ministres arabes des affaires étrangères, Cheikh Ahmed Nasser Al Mohammed sur nombre de questions relatives à la situation prévalant dans le monde arabe et les principales questions inscrites à l’ordre du jour de la 76e session de l’AG de l’ONU».Lamamra a reçu au siège de la mission algérienne auprès de l’ONU, le président du CICR, M. Peter Maurer.L’entretien a porté sur les crises humanitaires à travers le monde ainsi que les domaines de coopération entre l’Algérie et le CICR et les voies de les renforcer.D’après le communiqué, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a participé, en outre, à la réunion de concertation des ministres arabes des Affaires étrangères, en marge des travaux de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU.La réunion a porté sur «la concertation et la coordination des positions sur l’ordre du jour de l’AG, outre la mobilisation du soutien en faveur des décisions relatives à la cause palestinienne au sein de l’AG et le suivi des efforts au sein du Conseil de sécurité appelé à assumer sa responsabilité dans l’arrêt de toutes les pratiques israéliennes hostiles au peuple palestinien frère».«M. Lamamra a également accordé un entretien à la chaine CNN international, dans lequel il s’est penché sur les relation algéro-américaines ainsi que sur le rôle axial de l’Algérie dans la région et au niveau continental à travers ses initiatives et démarches visant à encourager les solutions pacifiques pour les crises», conclut le communiqué. -
Sidi Mohamed Omar : «Le Front Polisario n’acceptera pas le fait accompli du Maroc dans les territoires occupés»
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Front Polisario, #SaharaOccidental, #Maroc,Le diplomate sahraoui M.Ammar auprès de l’ONU avertit Rabat : «Le Front Polisario n’acceptera pas le fait accompli du Maroc dans les territoires occupés»Dans une lettre envoyée au secrétaire général des Nations unies (ONU) Antonio Guteress, le représentant du Front Polisario auprès de l’institution onusienne, Mohamed Ammar a rapporté un démenti cinglant aux contenus du message du délégué du royaume chérifien auprès de l’ONU, qui a évoqué les élections générales du Maroc, en incluant les territoires sahraouis, sous occupation, en violation du Droit international.Le responsable sahraoui affirme dans sa lettre que Rabat «vise «à imposer la politique du fait accompli» au Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique inscrite à l’ONU et l’Union africaine(UA).Le représentant du Front Polisario à l’ONU, responsable de la coordination avec la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental (Minurso), Sidi Mohammed Ammar, affirme, que «comme à l’accoutumée, l’État d’occupation marocaine a employé en vue de mettre en œuvre sa mascarade électorale dans les territoires occupées du Sahara occidental de grands nombres de colons marocains» qui se sont déplacés, poursuit-il « illégalement dans le territoire sahraoui depuis le début de l’occupation le 31 octobre 1975 », ce qui est une violation flagrante, rappelle le SG de l’ONU «des règles élémentaires du Droit humanitaire international et des décisions y afférentes des Nations unies» précise le coordinateur du Front Polisario avec la Minurso.Estimant que « le taux de participation élevé mentionné dans ladite lettre du representant de l’occupant marocain à l’ONU, « sont de pures affabulations et un écran de fumée» dans l’intention, poursuit le responsable sahraoui «de dissimuler la forte abstention du peuple sahraoui dans les villes occupées du Sahara occidental ».Soulignant dans sa lettre que « les autorités d’occupation marocaines ont annoncé plus de 9000 bulletins nuls dans la ville de Laâyoune », il informe le SG de l’Onu, que ces bulletins nuls « portent les mentions Oui pour l’Indépendance. Vive la République sahraouie».Il faut dire que c’est une des nouvelles manières à laquelle ont recouru les Sahraouis des territoires occupés, dans le sillage de leur lutte et mobilisation contre l’occupant marocain, en qui son armée est stationnée tout au long du mur de la honte séparant le territoire du Sahara occidental peine à être à l’abri des frappes de l’armée de libération du peuple sahraoui.Le diplomate sahraoui s’est dit « vivement étonné » de voir que le Maroc avance, que les Sahraouis dans les villes occupées du Sahara occidental « soutiennent les politiques d’un système expansionniste ».Pour le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, Rabat devrait alors s’interroger sur les raisons et les causes à l’origine de son refus de se plier au Droit international au Sahara occidental, lequel droit stipule la tenue du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui sous la supervision des Nations unies, que « l’occupant marocain a approuvé officiellement et s’est engagé même à en respecter l’issue » en 1991, et qu’il a par la suite renié.Pour le diplomate, « l’Etat d’occupation marocaine est non seulement connu pour sa nature non-démocratique et despotique », mais aussi, affirme le responsable sahraoui « pour son refus continu d’assumer ses engagements et devoirs internationaux ».Le représentant du Front Polisario à l’ONU a affirmé que le peuple sahraoui « demeure encore privé de ses droits fondamentaux », notamment, précise-t-il « son droit imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance » rappelle le diplomate Mohamed Ammar, la communauté internationale.Avertissant dans sa lettre que l’immobilisme des Nations unies et la communauté internationale , à faire valoir la force du Droit international, au Sahara occidental, dernière question de décolonisation en Afrique, « n’encourage pas seulement l’État colonial marocain à poursuivre impunément ses tentatives d’imposer son occupation illégale par la force de parties du Sahara occidental » mais expose, affirme-t-il « au danger la paix et la stabilité dans toute la région » a averti le diplomate sahraoui.Il a appelé, dans sa lettre à l’adresse du SG de l’ONU « les Nations unies et la communauté internationale à mettre en œuvre leur engagement annoncé à maintes reprises, quant à une solution pacifique, juste et durable au Sahara occidental », et à prendre, a-t-il ajouté « des mesures concrètes en vue de permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit imprescriptible à l’autodétermination et à l’indépendance, en toute liberté et démocratie ».Au final et après avoir réitéré l’engagement du Front Polisario quant à une solution pacifique, à même de mettre fin à la colonisation au Sahara occidental, le diplomate a affirmé que « le Front Polisario n’acceptera jamais le fait accompli que l’Etat d’occupation tente d’imposer par la force dans les villes occupées du Sahara occidental » et qu’il poursuivra, sa lutte « par tous les moyens légitimes, en vue de défendre les droits sacrés du peuple sahraoui et ses aspirations nationales à la liberté et à l’indépendance ».Karima BennourLe Courrier d’Algérie, 22/09/2021 -
Dialogue interactif informel sur la coopération entre l’ONU et la Ligue Arabe
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Dialogue interactif informel sur la coopération entre l’ONU et la Ligue des États arabes
Demain (22 septembre), les membres du Conseil de sécurité tiendront un dialogue interactif informel (IID) sur la coopération entre l’ONU et la Ligue des États arabes (LEA). Simon Coveney, ministre irlandais des affaires étrangères et ministre de la défense, présidera la réunion. Les intervenants attendus sont le sous-secrétaire général pour le Moyen-Orient, l’Asie et le Pacifique, Khaled Khiari, et le secrétaire général de la LEA, Ahmed Aboul Gheit. L’Algérie, l’Arabie saoudite et la Tunisie, membre du Conseil, les membres de la troïka du sommet arabe – un groupe de trois pays en rotation qui surveillent la mise en œuvre des résolutions et des engagements adoptés par la LEA – devraient participer au niveau ministériel.
Contexte
Au cours de la dernière décennie, le Conseil de sécurité a cherché de plus en plus à améliorer et à renforcer sa coopération avec les organisations régionales et sous-régionales. Le chapitre VIII de la Charte des Nations unies encourage le règlement pacifique des différends locaux par des arrangements ou des organismes régionaux, pour autant que leurs efforts soient compatibles avec les principes et les objectifs des Nations unies, tandis que la note 507 sur les méthodes de travail du Conseil souligne l’importance d’une coordination et d’une interaction accrues entre le Conseil de sécurité et les organisations régionales. Parallèlement à l’accroissement de la coopération avec les organisations régionales, les réunions sur les relations avec diverses organisations régionales et sous-régionales, telles que l’Union africaine (UA) et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), sont devenues un élément régulier du programme de travail du Conseil.
La nécessité de renforcer la coopération entre le Conseil de sécurité et la LEA a été mise en évidence pour la première fois pendant la présidence allemande du Conseil en septembre 2012, lorsqu’elle a organisé une réunion de haut niveau sur la paix et la sécurité au Moyen-Orient, en mettant l’accent sur les relations du Conseil avec la LEA. Lors de cette réunion, le Conseil de sécurité a adopté une déclaration présidentielle qui reconnaissait la contribution de la LEA à la résolution pacifique des conflits au Moyen-Orient et exprimait la détermination du Conseil à prendre des mesures efficaces pour renforcer la coopération entre les deux organes. En mai 2016, le Conseil a tenu sa première réunion consultative avec les membres du Conseil de la LEA – le principal organe politique et décisionnel de la Ligue qui est composé de représentants des 22 États membres de la LEA – au Caire lors de sa mission de visite en Égypte, au Kenya et en Somalie.
La relation entre le Conseil et la LEA a également été discutée pendant la présidence koweïtienne du Conseil en juin 2019, lorsque les membres du Conseil se sont réunis pour un briefing de haut niveau sur la coopération entre le Conseil et la LEA. Cette réunion d’information a eu lieu en même temps que l’ouverture d’un bureau de liaison de l’ONU auprès de la LEA au Caire. Dans une déclaration présidentielle adoptée lors de cette réunion, le Conseil a encouragé la tenue d’un briefing annuel par le Secrétaire général de la LEA et d’une réunion informelle annuelle entre les membres du Conseil de sécurité et les membres du Conseil de la LEA.
Le dernier briefing annuel du Secrétaire général de la LEA a eu lieu pendant la présidence tunisienne du Conseil en janvier. Une déclaration présidentielle adoptée lors du briefing a encouragé la tenue d’une réunion informelle entre le Conseil et les représentants de la Troïka du Sommet arabe et le Secrétaire général de la LEA en marge du segment de haut niveau de l’Assemblée générale. La LEA a exprimé son soutien à une telle réunion lors de sa 155ème session ordinaire le 3 mars.
Dialogue interactif informel
La Tunisie a préparé une note conceptuelle en vue de la réunion de demain, qui indique que le DII sera l’occasion pour les membres du Conseil de discuter des moyens concrets de renforcer la coopération entre le Conseil de sécurité et la LEA. La réunion vise également à servir de plateforme pour partager des évaluations et développer des solutions efficaces aux conflits et aux crises auxquels le Moyen-Orient est confronté.
Aboul Gheit, qui a été reconduit au poste de secrétaire général de la LEA pour un mandat supplémentaire de cinq ans le 8 septembre, devrait informer le Conseil de plusieurs décisions clés prises par la LEA lors de sa 156e session ordinaire, qui s’est tenue le 9 septembre. Il pourrait noter que la question palestinienne reste au centre des préoccupations, compte tenu notamment de la situation sécuritaire instable dans la bande de Gaza et de la poursuite des activités de colonisation en Cisjordanie. Il est probable qu’Aboul Gheit réaffirmera le soutien de la LEA à une solution à deux États, dans les frontières de juin 1967, comme condition préalable à la paix dans la région.
L’établissement de liens ouverts et cordiaux entre Israël et plusieurs États arabes du golfe Persique est apparu comme une dynamique importante parmi les membres de la LEA. Fin 2020, Bahreïn et les Émirats arabes unis (EAU) ont accepté de normaliser leurs relations diplomatiques avec Israël dans le cadre d’un accord négocié par les États-Unis, connu sous le nom d’accords d’Abraham. En réponse, le ministre palestinien des affaires étrangères, Riyad al-Maliki, a annoncé que l’Autorité palestinienne cédera son tour de présidence tournante du Conseil de la LEA en 2021, arguant qu’ »il n’y a aucun honneur à voir les Arabes se précipiter vers la normalisation pendant sa présidence ». Lors de la réunion de demain, l’Arabie saoudite devrait insister sur la nécessité de promouvoir l’initiative de paix arabe, proposée par Riyad en 2002 et approuvée par la LEA cette année-là, puis réaffirmée en 2007. Elle stipule qu’une paix globale et une normalisation des relations avec Israël doivent être précédées de la fin de l’occupation par Israël des territoires palestiniens et arabes occupés depuis 1967, y compris Jérusalem-Est.
D’autre part, les États-Unis devraient encourager davantage de pays à normaliser leurs relations avec Israël lors de la réunion de demain. Lors d’un événement marquant la signature des accords d’Abraham, le 17 septembre, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a présenté un plan visant à « élargir le cercle de la diplomatie pacifique » avec Israël, affirmant que cela est « dans l’intérêt des pays de la région et du monde entier ».
M. Khiari devrait discuter des défis auxquels la région est confrontée en raison de la pandémie de COVID-19. Selon le dernier rapport biennal du Secrétaire général sur la coopération entre l’ONU et les organisations régionales, publié le 11 septembre 2020, le partenariat entre l’ONU et les organisations régionales a « pris une importance encore plus grande dans le contexte de [la pandémie de COVID-19], qui exige une réponse collective, coordonnée et unifiée de toutes les régions ». Il pourrait décrire plusieurs domaines de coopération entre l’ONU et la LEA, notamment en ce qui concerne la lutte contre le terrorisme et les questions relatives aux femmes, à la paix et à la sécurité.
Lors de la réunion de demain, les membres du Conseil sont susceptibles de souligner l’importance de la coopération entre le Conseil de sécurité et les organisations régionales et les mérites d’une coopération accrue avec la LEA. Certains pourraient également noter la nécessité de renforcer la coordination trilatérale entre l’ONU, l’UA et la LEA sur les questions de paix et de sécurité transrégionales. Ces membres peuvent se référer à la neuvième réunion de coopération générale entre la Commission de l’UA et la LEA, qui s’est tenue le 1er février, au cours de laquelle il a été question de la nécessité de renforcer le partenariat Afrique-Arabe dans le contexte des négociations sur la Libye, le Soudan, la Somalie et le Grand barrage de la Renaissance éthiopienne (GERD).
Les membres sont également susceptibles de soulever plusieurs situations régionales qui sont à l’ordre du jour du Conseil et de discuter du rôle de la LEA dans leur traitement. Certains pourraient saluer la contribution de la LEA au soutien des efforts de l’ONU en Libye, en notant sa participation active au Comité international de suivi sur la Libye et sa coprésidence du groupe de travail politique du comité. En outre, certains membres peuvent mettre en avant la situation au Liban, se félicitant de la récente formation du nouveau gouvernement libanais le 10 septembre, qui constitue une étape importante vers la fin de la crise politique prolongée du pays et le rétablissement de la stabilité économique. Ils peuvent également discuter de la détérioration de la situation humanitaire en Syrie et au Yémen, ainsi que des problèmes plus larges auxquels la région est confrontée, tels que le changement climatique et la pénurie d’eau.
Source: Security Council Report, 21/09/2021
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Le nouvel envoyé spécial du SG de l’ONU ligoté par le conseil de sécurité : Quelle marge de manœuvre pour Staffan de Mistura ?
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Conseil de Sécurité, Staffan de Mistura,Le représentant du Front Polisario en Europe, Oubi Bouchraya Bachir, a affirmé que le nouvel envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, qui a pour mission notamment de faire avancer la mise en application des solutions au conflit sahraoui, « reste ligoté par la feuille de route que lui tracera le Conseil de sécurité » de l’ONU. « En tant qu’envoyé spécial d’Antonio Guterres pour le Sahara occidental, ses prérogatives lui confèrent les moyens de faire avancer la mise en application des solutions au conflit et de mener les négociations entre les deux parties, ainsi que fédérer l’appui international nécessaire à l’application des avancées réalisées », souligne M. Bouchraya dans un entretien accordé vendredi à l’agence russe Sputnik. Staffan de Mistura « reste néanmoins ligoté par la feuille de route que lui tracera le Conseil de sécurité », ajoute-il, réaffirmant par ailleurs, que la « nomination ‘‘bien qu’importante’’, d’un envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental n’est pas un objectif stratégique majeur en soi ». « Staffan de Mistura est un diplomate de stature internationale, dont la compétence et la probité morale et intellectuelle sont irréprochables », affirme M. Bouchraya Bachir, soulignant que « le Front Polisario a donné son accord en vue de sa nomination depuis le mois d’avril ». Et d’ajouter que si « le Maroc a pu retarder l’arrivée d’un autre diplomate à ce poste, dans le but de maintenir le statu quo qui dure depuis plus de 30 ans afin, in fine, de faire accepter à la communauté internationale son plan d’autonomie par le fait accompli, c’est dû essentiellement au laxisme de celui qui a la solution au conflit entre ses mains, c’est-à-dire le Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents, qui a tourné le dos à ses responsabilités au Sahara occidental ». A cet effet, poursuit le représentant du Front Polisario, « le Conseil de sécurité, notamment ses membres permanents, dont le rôle est de faire valoir le droit international, doit imposer au Maroc le respect de la résolution relative à l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, afin que le bruit des armes cesse à jamais dans la région ».Il rappelle, dans ce contexte, que l’ »ONU, l’Union africaine (UA) et la Cour internationale de Justice (CIJ) ne reconnaissent pas la souveraineté du Maroc sur le territoire du Sahara occidental ».Lafarge impliquée dans l’occupation marocainePar ailleurs, l’Instance sahraouie contre l’occupation marocaine (ISACOM) a dénoncé l’implication de Lafarge Ciments Sahara, filiale du groupe LafargeHolcim, dans le soutien à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Dans un communiqué cité par l’Agence de presse sahraouie (SPS), l’instance sahraouie a estimé qu’en investissant dans un projet en partenariat avec la holding royale marocaine « Al Mada » à Layoune occupée, la compagnie internationale s’implique dans un crime contre l’humanité au Sahara occidental. « Plusieurs multinationales continuent de se soustraire à leurs obligations juridiques et morales et aux exigences du droit international au Sahara occidental en lien avec la question de l’exploitation des ressources naturelles des territoires dont les peuples n’ont pas encore exercé leur droit à l’autodétermination, et ce, en violation de la Charte des Nations Unies, en particulier l’article 73 », a affirmé l’ISACOM.Et d’expliquer que ces sociétés font des investissements et concluent des contrats commerciaux avec les autorités d’occupation marocaines contre la volonté et les intérêts du peuple sahraoui.Faisant l’objet d’une information judiciaire, le cimentier français Lafarge est soupçonné d’avoir versé des fonds à des groupes terroristes en Syrie, a souligné le communiqué, rappelant la décision de la Cour de cassation française, en date du 7 septembre 2021, invalidant l’annulation des poursuites pour complicité de crime contre l’humanité.Selon l’instance sahraouie, LafargeHolcim a fait des investissements dans les territoires occupés du Sahara occidental, au mépris du droit international et des droits inaliénables du peuple sahraoui, notamment à l’autodétermination et à l’indépendance.L’ISACOM a demandé au groupe franco-suisse LafargeHolcim de cesser de soutenir l’occupation du Sahara occidental en mettant fin à la présence illégale de sa filiale dans les territoires sahraouis occupés. -
Au Sahara Occidental, la solution c'est un référendum d'autodétermination
Sahara Occidental, Maroc, ONU, autodétermination, #Sahara, #Maroc,Pour libérer la dernière colonie d’Afrique, l’ONU doit organiser un vote d’autodétermination au Sahara Occidental.En mettant unilatéralement fin à un cessez-le-feu de 29 ans, le Maroc souligne le besoin urgent pour l’ONU de respecter ses engagements envers le Sahara Occidental.Susan H. SmithAprès presque 100 ans de colonisation par l’Espagne, et 45 ans d’occupation brutale, de colonialisme de peuplement, d’exploitation des ressources naturelles, et de nettoyage ethnique par le Maroc depuis 1975, le peuple du Sahara Occidental a été poussé au bord de la guerre. Le 10 novembre, le Maroc a franchi une zone tampon des Nations Unies et a lancé une opération militaire dans la ville sahraouie de Guergerat, à la frontière avec la Mauritanie. Cet acte de belligérance a effectivement mis fin à un cessez-le-feu de 29 ans négocié et surveillé par les Nations unies, incitant la population autochtone à reprendre sa lutte armée de libération pour se défendre. Le 10 décembre, le Maroc a annoncé qu’il normalisait ses relations avec Israël, ce à quoi les États-Unis ont répondu par un tandem de contreparties : ils ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et annoncé la vente au Maroc de drones, d’hélicoptères Apache et d’armes à guidage de précision pour un montant d’un milliard de dollars.L’acte de guerre le plus récent du Maroc est considéré par le Front POLISARIO – le gouvernement du peuple sahraoui en exil à Rabouni, en Algérie – comme la goutte d’eau qui fait déborder le vase d’une longue liste d’agressions et de transgressions visant à anéantir leur culture, leurs droits de l’homme et leur lutte pour l’autodétermination, tels que reconnus et défendus par le droit international. La Mission des Nations Unies pour le Référendum au Sahara Occidental, ou MINURSO, a été établie par la résolution 690 du Conseil de Sécurité en 1991 pour permettre au peuple sahraoui de choisir son destin conformément à la proposition de règlement acceptée par le Maroc et le POLISARIO. Cette résolution a été suivie de 24 autres résolutions du CSNU visant à mettre en œuvre un processus d’inscription des électeurs juste et impartial, ainsi que de la résolution 380 en 1975 déplorant le mouvement du Maroc dans le territoire.Ces actions de la part du Maroc et des États-Unis sont en contradiction avec le droit international et ses conventions, notamment la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui garantit le droit à la liberté et à l’autodétermination. En 1965, l’Assemblée générale a adopté la résolution 2072 demandant à l’Espagne de « prendre toutes les mesures nécessaires » pour décoloniser le territoire. Après l’annonce par l’Espagne de son retrait du territoire en 1975, la Cour internationale de justice a affirmé le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination. Le roi Hassan II du Maroc a répondu à l’annonce de la Cour en proclamant à la radio nationale qu’une Maseerah ou « marche pour récupérer le Sahara marocain » aurait lieu, ce qui a mobilisé 350.000 Marocains qui ont immédiatement fait leurs bagages et se sont déplacés vers le territoire, avec des vagues successives de déplacement depuis lors.En 1984, l’Organisation de l’unité africaine a accepté la République arabe sahraouie démocratique, ou RASD, en tant qu’État membre. Le Maroc, membre fondateur de l’OUA, s’est ensuite retiré en signe de protestation pendant 33 ans, avant de revenir en 2017 afin d’exercer une influence politique et économique.Au cœur du mandat de la mission MINURSO se trouvait la mise en place d’une commission d’identification dirigée par des paires de shaykhs sahraouis (chefs tribaux) de chaque clan, qui ont été approuvés par Rabat et Rabouni pour déterminer l’authenticité des personnes demandant à s’inscrire pour voter au référendum. Malheureusement, le référendum visant à déterminer si la dernière colonie d’Afrique devait devenir indépendante ou être incorporée au Maroc n’a jamais eu lieu. Et ce, malgré le fait que la mission de maintien de la paix de l’ONU soit en activité depuis 29 ans. Le secrétaire général Antonio Guterres a récemment renouvelé le mandat de la MINURSO pour une année supplémentaire, avec la promesse d’envoyer un énième envoyé personnel dans la région alors que le poste était vacant depuis mai 2019. Initialement prévu pour janvier 1992, le référendum a été bloqué à plusieurs reprises par les objections sahraouies aux efforts persistants et soutenus du Maroc pour présenter ses ressortissants comme des membres de la tribu sahraouie. En 1995, le processus d’identification des électeurs requis pour le référendum a été suspendu et est dans l’impasse depuis lors.Entre-temps, le Maroc a réussi à « marocaniser » le Sahara Occidental depuis 1975, comme Israël a réussi à coloniser la Palestine pendant 72 ans. Au cours des 29 dernières années, le Royaume a poursuivi son projet de colonisation en se conformant de manière feinte au mandat de la MINURSO et en changeant effectivement la démographie du territoire.Selon Mulay Ahmed de l’Association Sahraouie aux Etats-Unis, la population du Sahara Occidental de près de 700.000 personnes a été adultérée ethniquement pour inclure 400.000 Marocains incités par des subventions au logement à se déplacer vers le sud du Maroc à El-Aioun, Smara, Boujdour, Dakhla et d’autres villes. « Ces Berbères à prédominance ethnique sont différents des Sahraouis nomades », a-t-il précisé, dont l’origine remonte à la péninsule arabique à la suite de deux vagues de migrations aux IXe et XIIIe siècles. Outre le fait qu’ils partagent l’école malékite de l’islam comme religion, les Sahraouis et les Marocains diffèrent radicalement en termes de langue, de culture, de nourriture, d’habillement et d’affinité avec le désert et les dunes de sable d’une beauté exquise du Sahara occidental. En fait, en raison de l’isolement relatif du peuple sahraoui dans le désert du Sahara occidental pendant des siècles, il a conservé une pureté culturelle et son dialecte est considéré comme le proche de l’arabe coranique classique.En plus de modifier les faits sur le terrain sur le plan ethnique, l’occupation brutale du Maroc se caractérise par la suppression violente de la dissidence et des protestations non violentes des Sahraouis autochtones. Les arrestations, l’incarcération, la torture, les disparitions, les abus et l’apartheid économique ont entraîné un nettoyage ethnique et l’exode de quelque 200 000 personnes vers l’Algérie, la Mauritanie, l’Espagne, la France, les États-Unis, le Canada et l’Amérique latine. À cet égard, la présence de l’ONU dans la région sous l’égide de l’organisation d’un référendum est assimilée aux accords d’Oslo entre Israël et l’Autorité nationale palestinienne en 1993, par lesquels un accord partiel a été conclu, laissant de côté le statut de Jérusalem et le droit de retour des Palestiniens en exil – tandis que la construction de colonies illégales augmentait de manière exponentielle et qu’Israël commençait la construction de son mur frontalier d’apartheid.Dans sa célèbre déclaration sur l’Afrique du Sud devant le Comité spécial contre l’apartheid au siège de l’ONU à New York en 1990, le défunt révolutionnaire anti-apartheid Nelson Mandela a déclaré : « Nous saisissons également cette occasion pour saluer chaleureusement tous les autres qui luttent pour leur libération et leurs droits de l’homme, notamment les peuples de Palestine et du Sahara occidental. Nous vous recommandons leurs luttes, convaincus que nous sommes tous touchés par le fait que la liberté est indivisible, convaincus que le déni des droits de l’un diminue la liberté des autres. »Comme c’est le cas avec l’appropriation par Israël des terres palestiniennes internationalement reconnues après les accords d’Oslo, et en violation de cet accord de paix historique, le Maroc a saboté le processus de référendum. Dans le même temps, les Nations Unies en général, et le Conseil de sécurité en particulier, sont restés muets alors que le Maroc a accéléré l’ampleur et la portée de son projet colonial avec l’aide et l’œil aveugle de deux membres permanents du Conseil de sécurité : les États-Unis et la France. Le Maroc a consacré 20 milliards de dollars à son objectif stratégique de sécurisation du Sahara Occidental, et ses principaux fournisseurs d’armes sont les Etats-Unis, avec une part de 53%, suivis par la France avec 44%.Selon Mohamed Brahim de l’Association Sahraouie aux Etats-Unis, « l’ONU ne peut pas ou ne veut pas forcer le Maroc à respecter le référendum, en particulier en raison de la présence et de l’influence des Etats-Unis et de la France – deux alliés au Conseil de Sécurité qui ont des intérêts géopolitiques et financiers dans les grandes ressources du Sahara Occidental. »Le territoire est riche en phosphates, en poissons, en uranium, en sel, en minéraux, en sable et en potentiel de forage pétrolier off-shore. Le plus long tapis roulant du monde, qui peut être vu de l’espace, s’étend sur 98 kilomètres de la ville minière de Bukraa au port d’El-Aioun dans le Sahara Occidental occupé.Cet empilement des cartes en faveur du Maroc par les États-Unis remonte à des décennies. En 1975, le Secrétaire d’Etat Henry Kissinger a dit au Président Gerald Ford qu’il espérait « un vote truqué de l’ONU » affirmant la souveraineté marocaine sur le territoire. Les administrations successives des deux partis ont soutenu le Royaume, qui a depuis 2019 acheté pour des milliards de dollars d’armes américaines. La Fondation Clinton a obtenu 12 millions de dollars de dons du roi Mohammed VI et de sociétés privées marocaines, après quoi la secrétaire d’État Hillary.Clinton a encouragé le Maroc à abandonner le référendum parrainé par l’ONU en faveur d’un règlement négocié avec le POLISARIO. Cela aurait eu pour effet de reléguer les dirigeants sahraouis à un régime fantoche marocain, comme de nombreux Palestiniens considèrent aujourd’hui que l’Autorité palestinienne se plie à Israël après Oslo.« Comme le gros de l’armée marocaine est stationné au Sahara occidental occupé, il est probable que les armes seront utilisées dans la guerre en cours contre la population civile. »Plus récemment, en 2018, l’administration Trump a déplacé l’ambassade des États-Unis en Israël à Jérusalem, et a annoncé le mois dernier qu’elle ouvrait un consulat à Dakhla, au Sahara occidental occupé. Ces deux déplacements ont été effectués au mépris flagrant et en violation du droit international relatif au statut de ces territoires, et pris tout en prétendant être un arbitre neutre dans les deux régions.En ce qui concerne la vente carte blanche des États-Unis de 11,3 milliards de dollars d’armes au Maroc depuis 2019, leur récente décision de reconnaître la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental recadre et relègue l’occupation brutale à une situation de troubles civils et d’insurrection plutôt qu’à une guerre internationale – ce pour quoi les États-Unis pourraient être tenus en échec par le Congrès ou tenus responsables par l’ONU pour avoir aidé et encouragé.« Il est difficile de dire où le Maroc va utiliser ces armes. Il y a maintenant une guerre ouverte entre l’armée sahraouie et l’armée marocaine », a déclaré l’ambassadeur Sidi Omar, représentant du Front POLISARIO à l’ONU à New York, lorsqu’on lui a demandé si le Maroc allait utiliser ces armes contre le mouvement de résistance sahraoui et les camps de réfugiés en Algérie. « Comme le gros de l’armée marocaine est stationné au Sahara occidental occupé, il est probable que les armes seront utilisées dans la guerre en cours contre la population civile. »Les civils sahraouis, il faut le noter, ont patiemment et de bonne foi pratiqué la désobéissance civile non-violente pendant 29 ans, tout en coopérant pleinement avec le mandat de l’ONU pour un référendum. Ce qui est certain, a ajouté Omar, c’est que « la poursuite du conflit armé au Sahara occidental aura des conséquences désastreuses sur la paix et la stabilité dans notre région. » -
Désignation d’un nouvel émissaire au Sahara Occidental, une opportunité à saisir par l’ONU pour organiser un référendum
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura,Le représentant du Front Polisario en Espagne, Abdallah Laarabi considère que la nomination prévue de Staffan de Mistura en tant que nouvel émissaire pour le Sahara occidental constitue une nouvelle opportunité à saisir par l’ONU pour accorder au peuple sahraoui le droit à l’autodétermination à travers l’organisation d’un référendum au Sahara Occidental.Dans une déclaration à l’agence Europa Press, Abdallah Laarabi a indiqué que «la nomination prévue de Staffan de Mistura constitue une nouvelle opportunité à saisir par l’ONU pour accorder au peuple sahraoui le droit d’exprimer ses aspirations à travers un référendum d’autodétermination». «Il s’agit là d’une nouvelle tentative pour relancer le processus de paix onusien», a-t-il dit.Abdallah Laarabi a appelé le Conseil de sécurité à «soutenir le peuple sahraoui et à lui accorder la chance d’exprimer ses aspirations à travers un référendum, et ce de manière démocratique et transparente». Il impute l’entrave du processus de paix à «l’entêtement de l’occupation marocaine et à l’inertie de la communauté internationale qui a contribué à l’échec de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) dans l’accomplissement de sa principale mission pour laquelle elle a été créée en 1991″.Pour rappel, le futur émissaire proposé par Guterres pour relancer le processus de paix au Sahara Occidental, à l’arrêt depuis 2019, a été nommé en 2014 envoyé spécial sur la crise en Syrie. De Mistura a eu à assumer le rôle de facilitateur pour les pourparlers de paix en Syrie, une fonction précédemment occupée par l’Algérien Lakhdar Brahimi, qui a démissionné en mai et avant lui par Kofi Annan.Possédant deux nationalités, italienne et suédoise, le diplomate, 74 ans, cumule quatre décennies d’expérience à l’ONU, dans les zones touchées par le conflit aussi bien que dans les agences humanitaires.L’ancien médiateur a déjà offert ses bons offices en Irak et en Afghanistan où il a servi en tant que chef des missions de l’ONU dans ces deux pays. -
Sahara Occidental : Contraint et forcé le Maroc donne son accord à un nouvel émissaire du SG de l’ONU
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Le représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a estimé que le Maroc a finalement accepté la nomination de Staffan de Mistura comme nouvel émissaire du SG de l’ONU , pour le Sahara occidental sous la pression de membres influents du Conseil de sécurité.Après l’avoir refusée en mai dernier, alors que le Front Polisario l’avait acceptée, le Maroc a finalement donné son aval à la nomination de Staffan de Mistura sous la pression de puissances influentes au sein du Conseil de sécurité, qui ne tolèrent plus l’obstruction marocaine continue aux efforts du secrétaire général de l’ONU pour la relance du processus de paix au Sahara occidental, a précisé Sidi Mohamed Omar dans une déclaration à l’agence de presse sahraouie (SPS).En évoquant un retour au processus de paix, le Maroc « se leurre », a affirmé le diplomate sahraoui, rappelant que les Sahraouis ont annoncé « la rupture totale avec un processus de paix que le Conseil de sécurité lui-même n’a pas pu mettre en œuvre pendant près de 30 ans », et ce, suite à l’agression menée par les forces d’occupation marocaines, le 13 novembre 2020, contre des civils sahraouis dans la brèche illégale d’El-Guerguerat.« Cette grave violation de l’accord de cessez-le-feu et des accords militaires pertinents et l’acte d’agression perpétré par les forces d’occupation marocaines dans les territoires libérés de la République sahraouie persistent encore devant le mutisme de l’ONU », a-t-il fait observer. Sidi Omar a réitéré l’affirmation du Front Polisario que l’unique voie pour parvenir à une solution pacifique, juste et permanente pour mettre fin à la décolonisation du Sahara occidental consistait à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination, conformément aux principes de la Légalité internationale et aux résolutions de l’ONU et de l’Union africaine (UA) y afférentes.Il a appelé le Conseil de sécurité à mettre fin à son inertie, à l’origine d’ailleurs du non-respect par la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) de son mandat et de l’effondrement du processus de paix au Sahara occidental.Après l’aval donné par Rabat, le chef de l’ONU Antonio Guterres devrait soumettre cette candidature aux membres du Conseil de sécurité pour approbation, avant de l’annoncer de façon officielle dans les prochains jours. Il y a lieu de souligner que le futur émissaire proposé par Guterres pour relancer le processus de paix au Sahara Occidental, à l’arrêt depuis 2019, a été nommé en 2014 envoyé spécial sur la crise en Syrie.De Mistura a eu à assumer le rôle de facilitateur pour les pourparlers de paix en Syrie.Possédant deux nationalités, italienne et suédoise, le diplomate, 74 ans, cumule quatre décennies d’expérience à l’ONU, dans les zones touchées par le conflit aussi bien que dans les agences humanitaires. L’ancien médiateur a déjà offert ses bons offices en Irak et en Afghanistan où il a servi en tant que chef des missions de l’ONU dans ces deux pays.M. BendibLe Courrier d’Algérie, 18/09/2021 -
Sahara Occidental: forcé à l'accepter, le Maroc inquieté par la nomination de Staffan de Mistura
Sahara Occidental, Maroc, ONU, Staffan de Mistura, #Maroc, #Sahara,SAHARA OCCIDENTAL: FEU VERT DU MAROC À LA NOMINATION D’UN NOUVEL ENVOYÉ DE L’ONU Inquiétudes chez les M’khaznisLe Maroc a donné son accord pour la nomination du diplomate italo-suédois Staffan de Mistura comme nouvel envoyé spécial des Nations unies pour le Sahara occidental, dont le poste est vacant depuis 2019, a indiqué l’ambassadeur du Maroc à l’ONU.«Le Maroc a été consulté au préalable au sujet de cette nomination et a déjà notifié son accord à M. Antonio Guterres », le secrétaire général de l’ONU, a déclaré le diplomate marocain, Omar Hilale, dans une interview à l’agence de presse MAP publiée mercredi.Hilale a précisé que des « consultations (étaient) en cours » et que l’annonce de la nomination de M. Staffan de Mistura se ferait dans les prochains jours, après l’aval des membres du Conseil de Sécurité. « L’accord du Maroc émane de sa confiance permanente et son soutien constant aux efforts du secrétaire général de l’ONU pour parvenir à une solution politique, réaliste, pragmatique, durable et de compromis au différend régional », a ajouté l’ambassadeur marocain.La question du Sahara occidental, ex-colonie espagnole, considérée comme un « territoire non autonome » par l’ONU en l’absence d’un règlement définitif, oppose depuis des décennies le Maroc aux indépendantistes du Front Polisario, soutenus par l’Algérie. Le dernier envoyé spécial de l’ONU, l’Allemand Horst Köhler, n’a pas été remplacé après sa démission en mai 2019.M. Guterres avait déjà proposé une douzaine de candidats ces deux dernières années pour lui succéder, mais sans obtenir le consensus des parties. M. de Mistura est un diplomate chevronné qui a occupé de hauts postes onusiens. Il a notamment été l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie (2014-2018) et représentant spécial du secrétaire général de l’ONU en Irak (2007- 2009) et en Afghanistan (2010- 2011).« Une fois nommé (…), M. de Mistura pourra compter sur la coopération et le soutien, sans faille, du Maroc dans la mise en œuvre de sa facilitation pour le règlement de ce différend régional », a assuré Hilale.Toutes les tentatives de règlement du conflit ont échoué jusqu’ici. Et depuis la démission du dernier envoyé de l’ONU, des négociations quadripartites impliquant le Maroc, le Polisario, l’Algérie et la Mauritanie sont au point mort.Rabat, qui contrôle près de 80% de ce vaste territoire désertique, où de grands chantiers de développement marocains ont été lancés ces dernières années, propose un plan d’autonomie sous sa souveraineté.Le Polisario, lui, réclame un référendum d’autodétermination sous l’égide de l’ONU prévu lors de la signature d’un cessezle-feu entre les belligérants en septembre 1991.Le nom de M. de Mistura avait été évoqué au printemps dernier pour remplacer M. Köhler et relancer le dialogue politique. Le Front Polisario avait alors fait savoir qu’il acceptait la désignation du diplomate italo-suédois comme nouvel émissaire.L’empressement de la désignation d’un émissaire pour ce contentieux vieux de 45 ans est dû à la prochaine réunion du Conseil de Sécurité sur la question du Sahara Occidental.En effet, le Conseil devra se prononcer sur la question et établir les nouvelles lignes à suivre en vue de remettre sur les rails le processus de paix onusien paralysé depuis la démission de l’allemand Horst Kohler. -
Sahara Occidental: Sous pression des USA, Le Maroc accepte de Mistura
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Citant « des sources diplomatiques à New York », l’APS rapporte le fruit de la pression des USA sur le Maroc au sujet de la désignation d’un nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara Occidental.
Selon l’agence de presse algérienne, le Maroc a fini par accepter l’italo-Suédois Staffan de Mistura pour ce post onusien vacant depuis la démission de l’ancien président allemand Horst Kohler pour « des raison de santé », selon la version officielle.
« Après l’aval donné par Rabat, le chef de l’ONU Antonio Guterres devrait soumettre cette candidature aux membres du Conseil de sécurité pour approbation, avant de l’annoncer de façon officielle les prochains jours », ajoute la même source citant les mêmes sources.
A la question posée « Qu’est ce qui a été donné en contrepartie de cette acceptation? », l’APS indique que le royaume alaouite « pourrait troquer cette acceptation par le maintien de la reconnaissance américaine sur sa prétendue souveraineté au Sahara Occidental occupé, ou par sa présence illégale dans la zone tampon d’El Guergarat, à l’extrême sud-ouest de ce territoire non autonome, sous surveillance de l’ONU ».
L’APS rappelle que Le Front Polisario avait déjà donné, le 29 avril 2021, son aval à cette nomination. Depuis lors, Rabat maintenait le blocage à un diplomate onusien qui porte à sa faveur une longue expérience dans le domaine de la résolution des conflits.
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Responsable ONU: En Algérie, « tout le monde est khawa-khawa »
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Immersion dans une Algérie fière et solidaire
Amis lecteurs,
Dans quelques jours,ma mission en qualité de Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies en Algérie touchera à sa fin. Après cinq années de service, je souhaite partager quelques lignes pour faire le bilan d’un mandat professionnellement fructueux en réalisations et humainement enrichissant.
Représenter l’Organisation des Nations Unies et toutes les valeurs qu’elle véhicule est un honneur et une grande responsabilité. Ma mission en Algérie était principalement dédiée au développement durable, en veillant à ce que l’ONU, à travers ses 15 agences résidentes et non-résidentes, apporte au pays la meilleure expertise technique selon quatre domaines principaux sont inscrits dans le Cadre de coopération stratégique Algérie-ONU : environnement, développement social, gouvernance et diversification économique. Cet éventail large de coopération, et qui répond aux priorités de développement du pays, était une occasion pour mesurer les avancées enregistrées par le pays sur la trajectoire du développement durable, mais aussi identifier les gaps et les efforts à fournir pour atteindre un développement durable, inclusif et solidaire.
La collaboration avec les différents secteurs m’a permis de connaitre la qualité de l’expertise des professionnels et des cadres algériens et le grand potentiel à partager les bonnes pratiques avec les pays de la région africaine dans le cadre de la Coopération Sud-Sud, pour laquelle l’ONU s’est investie au cours des dernières années. J’ai également découvert un grand engagement et dynamisme de la société civile, particulièrement en temps de crise, qui force le respect et l’admiration. La solidarité des Algériens depuis le début de la crise de la COVID-19 et lors des feux de forêts est une source d’inspiration. L’entraide inconditionnelle est une valeur sûre dans ce pays ou tout le monde est «khawakhawa».
Du Nord au Sud, d’Est en Ouest, l’Algérie charme par la richesse de sa nature. De la côte turquoiseembaumée d’absinthe de Tipasa aux paysages lunaires de l’Ahaggar, que des kilomètres de montagnes, de steppes et de vagues de dunes à parcourir.J’ai eu l’occasion de visiter un grand nombre de wilayas, soit pour le travail soit pour letourisme,mais les cinq années passées ici n’ont pas été suffisantes pour connaitre la splendeur et la générosité de la nature et la diversité culturelle du pays. Une générosité qui n’a d’égal que celle des hommes qui peuplent ce pays-continent. Les Algériens de chaque ville, de chaque village, m’ont fait découvrir un peuple sincère, généreux etexceptionnellement respectueux de ces ainés et des personnes âgées. Ma mère, souffrant de handicap, est aujourd’hui nostalgique de son séjouralgérois d’avant COVID , de l’accueil et de l’aide qu’elle avait reçue.L’hospitalité des Algériens est unique car elle est sincère avec un désir profond de faire connaitre son pays, son histoire et sa culture. Ou juste son pain (sa qesra).A Kenchela, Annaba, Djanet ou Tlemcen, j’ai senti cette chaleur humaine des habitants, qui adoptent un étranger juste pour le plaisir de partage. Une ouverture d’esprit et une franchise presque naïve qui dissipe toute hésitation d’aller à la rencontre de ce pays.De même pour l’esprit de pardon. Le mot «smehli» utilisé avec sincérité, est reçu par les Algériens, connus pour être impulsifs, avec la même générosité et simplicité humaine «Smeh».
Autre chose qui m’a marqué beaucoup est le caractère social du pays, avec les différentes formes de subventions, de transferts sociaux et d’aide qui ont permis de préserver les catégories les plus vulnérables, notamment en période de crise de la COVID -19. Mais la résilience de ce modèle de protection sociale risque de constituer un défi à l’avenir en raison de sa dépendance des recettes en hydrocarbures.
En dépit de la fierté d’appartenir à ce pays, je ne vous apprends rien de l’attachement à l’emblème national, j’ai souvent été surpris que les Algériens soient très critiques envers leur pays. Il est vrai que le pays n’est pas connu à sa juste valeur dans le monde même s’il recèle tellement de richesses et a un parcours remarquable dans le développement durable. Ayant vécu dans un grand nombre de pays sur différents continents, je garde un esprit positif d’un pays peu connu à l’étranger, victime d’un passé cruel, et d’un peuple remarquable et résilient.
Certes, comme tous les pays du monde, l’Algérie a aussi ces défis. J’ai été déconcerté par la passivité quant aux quantités de plastique et de déchets,jusque dans les fonds marins , qui agresse le regard à vous mettre en colère. Les champs et les espaces verts décorés de sacs et bouteilles en plastique ou les avaloirs remplis de déchets méritent des actions d’urgence et notamment des actions de sensibilisation de grande envergure pour préserver la nature et la santé des citoyens.Le stress hydrique, les feux de forêts, qui ont endeuillé cet été des familles et ravagés faune et flore, la désertification, les inondations sont autant de défis qui se posent à l’Algérie.
Face à ces défis et d’autres, la jeunesse algérienne est indéniablement une force majeure pour accélérer le développement du pays, riche en potentiel humain et naturel. Durant les cinq années passées ici, j’ai eu l’occasion d’admirer le grand potentiel de cette jeunesse dynamique et l’espoir qu’elle donne pour le futur du pays. La force de ces jeunes, quand elle est libérée, réside dans leur capacité à développer des projets, des start-ups, à s’organiser et à se mobiliser. Très connectés et curieux, ils s’ouvrent sur le monde sans complexe puisant dans les valeurs, l’histoire et la culture de leur pays. Vecteurs d’espoir, les jeunes algériens m’ont beaucoup inspiré. J’ai eu le grand plaisir d’animer une série de conférences dans plusieurs Universités algériennes de tous les coins du pays, pour présenter l’Agenda 2030 pour le développement durable, et je me suis retrouvé à débattre des défis de la sécurité internationale, du multilatéralisme et sa place dans le monde d’aujourd’hui, des défis environnementaux et de l’appui des Nations Unies aux pays en développement. Un dialogue riche, ouvert, sincère et sans protocole.
Connaitre l’Algérie, c’est aussi connaitre son art, dont la profondeur témoigne d’un passé difficile, mais aussi d’une grande résilience. L’art algérien mérite d’être valorisé et trouvé sa place dans les galléries de renommée internationale car les artistes possèdent une force créative qui inspire. La diversité et richesse culturelle du pays m’a agréablement surpris et me donne l’envie de revenir à ces terres au carrefour historique des civilisations.
La belle aventure humaine et professionnelle a certainement changé mon regard sur un pays souvent méconnu mais qui restera dans mon cœur,et qu’une communication plus soutenue rendrait plus visible au monde entier. Je quitte l’Algérie avec d’excellents souvenirs mais aussi avec beaucoup d’espoir que les aspirations des Algériens se réalisent et que la coopération avec le Système des Nations Unies se développe davantage pour que le pays tire un plus grand profit de son appartenance à l’ONU.
Eric Overvest, Coordonnateur résident de l’ONU en Algérie
Le Quotidien d’Oran, 15/09/2021