Le Conseil de sécurité a décidé vendredi soir de proroger pour une durée d’un an le mandat de la MINURSO, la Mission des Nations Unies chargée de l’organisation d’un référendum au Sahara occidental.
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Sahara occidental: l’ONU proroge le mandat de la MINURSO
A l’exception de la Russie et l’Afrique du Sud, 13 membres du Conseil de sécurité ont adopté la résolution 2548 (2020), qui appelle les deux parties au conflit, le Maroc et le Front Polisario, à reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général, sans conditions préalables et de bonne foi, afin de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.Jusqu’en 2017 inclus, le mandat de la MINURSO était renouvelé par cycle de 12 mois. En avril 2018, les Etats-Unis, pays porte-plume, avaient obtenu un renouvellement semestriel, l’idée étant que la Mission devait soutenir les bons offices de l’Envoyé spécial du Secrétaire général et qu’un renouvellement plus court était un moyen de démontrer la détermination du Conseil en ce sens.Alors que les Etats-Unis souhaitaient que le texte soit approuvé par consensus, le vote d’aujourd’hui a enregistré l’abstention de la Russie et de l’Afrique du Sud. Moscou considère que le principe de l’autodétermination du peuple sahraoui n’a pas été suffisamment souligné dans la nouvelle résolution.Lors de la séance d’aujourd’hui, plusieurs membres du Conseil, ont appelé le Secrétaire général à désigner sans tarder un nouveau Emissaire au Sahara occidental pour succéder à l’ancien président allemand Horst Kohler.Le Front Polisario a, à plusieurs reprises, dénoncé le Maroc qui n’avait aucune intention de mettre en œuvre les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité ou de lever les obstacles aux efforts de la communauté internationale pour le règlement https://www.jeune-independant.net/sahara-occidental-lonu-proroge-le-mandat-de-la-minurso/du conflit.Le représentant du Front Polisario auprès de l’ONU, M. Sidi Mohamed Omar, a soutenu récemment que le Front Polisario n’attend rien de nouveau de ces consultations du Conseil de sécurité sur le renouvellement du mandat de la Minurso, expliquant que les consultations ne rapporteront rien de nouveau par rapport à la session de l’année dernière au cours de laquelle le mandat de la mission de l’ONU a été renouvelé pour une nouvelle année.Le diplomate sahraoui a déclaré que l’absence d’un émissaire de l’ONU ne sert pas le processus politique qui est dans un état de paralysie complète depuis la démission de l’Envoyé personnel du Secrétaire général des Nations Unies, l’ancien président allemand, Horst Kohler en mai dernier.Dans son nouveau rapport sur la situation au Sahara occidental, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guteress, a affirmé qu’une solution politique juste permettant l’autodétermination du peuple sahraoui était “possible”.“Je demeure convaincu qu’il est possible de trouver une solution à la question du Sahara occidental, malgré la suspension du processus politique depuis la démission de mon envoyé personnel, Horst Kohler, pour raisons de santé”, écrit le SG de l’ONU.Relevant la dynamique enclenchée par l’ancien émissaire, Guterres a jugé “impératif” d’entretenir ce processus politique. A ce titre, il s’est dit “déterminé” à nommer un nouvel émissaire pour progresser sur la base des acquis obtenus lors des discussions de Genève.Guterres a appelé à la reprise du processus politique “de bonne foi et sans conditions préalables” dès la nomination d’un nouvel envoyé personnel.Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.Source : Le Jeune Indépendant, 31 oct 2020Tags : Sahara Occidental, MINURSO, ONU, Conseil de Sécurité, Maroc, -
Le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution « commémorative » sur les femmes, la paix et la sécurité
Cet après-midi, le Conseil de sécurité n’a pas réussi à s’entendre sur l’adoption d’une résolution destinée à commémorer le vingtième anniversaire de la première résolution du Conseil sur « Les femmes et la paix et la sécurité », à savoir la résolution 1325 (2000).
Le projet de résolution présenté par la Fédération de Russie a recueilli 10 abstentions (Allemagne, Belgique, Estonie, États-Unis, France, Niger, République dominicaine, Royaume-Uni, Saint-Vincent-et-les Grenadines, Tunisie) et seulement 5 voix en sa faveur (Afrique du Sud, Chine, Fédération de Russie, Indonésie, Viet Nam).
En raison de la pandémie de COVID-19, le Conseil de sécurité s’était déjà réuni hier par visioconférence pour son débat public annuel sur la question. Il a procédé au vote par voie de correspondance électronique. Les votes ont été envoyés au Directeur de la Division des affaires du Conseil de sécurité qui les a transmis au Président du Conseil. Le représentant de la Fédération de Russie, Président pour le mois d’octobre, a donc convoqué les membres du Conseil par visioconférence pour annoncer le résultat du vote.
Après des négociations difficiles, il semblerait que la majorité des délégations aient renoncé à appuyer un texte qui reprenait essentiellement les termes des résolutions précédentes, sans répondre à certaines de leurs préoccupations, notamment en ce qui concerne le rôle de la société civile, les violences sexuelles à l’égard des femmes en période de conflit ou encore leurs droits à la santé sexuelle et reproductive.
Tant qu’à commémorer le vingtième anniversaire de la première résolution sur la question des femmes et de la paix et de la sécurité, ces délégations auraient en outre penché pour un format plus percutant, l’essentiel étant la mise en œuvre du programme y relatif.
Par ce projet de résolution, le Conseil de sécurité aurait commémoré le vingtième anniversaire de l’adoption de la résolution 1325 (2000), « occasion unique de faire le bilan des progrès accomplis à ce jour ainsi que de s’engager à faire appliquer plus avant le programme pour les femmes et la paix et la sécurité », sachant que l’année 2020 coïncide aussi avec le vingt-cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing sur les femmes.
Conscient qu’il doit accorder une attention plus systématique au respect des engagements pris à ce sujet dans son propre travail, le Conseil aurait exhorté les États Membres « à s’engager à appliquer le programme pour les femmes et la paix et la sécurité et les priorités qui y sont fixées en assurant et en facilitant la participation pleine et véritable des femmes, sur un pied d’égalité, à toutes les étapes des processus de paix, notamment en prenant systématiquement en considération les questions de genre ».
À l’entame de ce projet, le Conseil aurait exprimé « sa profonde inquiétude » quant à l’impact négatif disproportionné de la pandémie de COVID-19, notamment du point de vue socioéconomique, sur les femmes dans le monde, en particulier celles qui vivent dans des pays ravagés par des conflits armés ou dans des situations postconflit, et celles qui sont touchées par des crises humanitaires.UN Press release, 30 oct 2020
Tags : UN, ONU, Conseil de Sécurité, femmes, paix, sécurité,
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Sahara Occidental : El Guergarate dans la presse Mauritanienne
Dans une dépêche, l’agence Al Akhbar rappelle que le passage d’El Guergarate est fermée depuis 5 jours « anticipant ainsi la publication le 29 de ce mois, du rapport du Conseil de sécurité de l’ONU sur la question du Sahara occidental ».
Al Akhbar indique que « cette fermeture a fortement affecté les légumes sur les marchés mauritaniens, qui dépendent principalement des matières en provenance du Maroc. Ce qui a entraîné une hausse de leurs prix », mais qu’elle a mobilisé les mauritaniens sur les réseaux sociaux dont les voix appellent le gouvernement mauritanien à investir dans le domaine de l’agriculture afin d’en assurer les besoins du pays.
De son côté, l’agence Anbaa indique que, jusqu’à présent, c’est le silence radio de la part des autorités mauritaniennes sur la fermeture d’El Guergarate « qui approvisionne les marchés du pays en denrées alimentaires de base, et la menace de la reprise de la guerre du Polisario avec le Maroc. « En cas de guerre, la frontière nord de la Mauritanie sera son principal théâtre ».
Pour Alanbaa, les autorités mauritaniennes peuvent « ouvrir une voie de communication avec le Front Polisario pour désamorcer la nouvelle crise, qui nuira grandement à l’économie mauritanienne, laquelle fait face aux conséquences de la pandémie du coronavirus ».
« Selon les observateurs, la réaction de la diplomatie mauritanienne doit être immédiate, afin que la situation ne glisse pas dans les frictions ou dans la confrontation directe, car on ne sait pas combien de temps le Maroc maintiendra la politique de retenue », ajoute la même source.Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, El Guergarate, ONU, MINURSO, Mauritanie, marchandises,
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Le G5 Sahel, l’Union européenne et la MINUSMA réunis à Nouakchott
Nouakchott a abrité mardi 29 septembre 2020 la réunion tripartite Nations Unies, Union européenne et G 5 Sahel dans le cadre de l’arrangement technique pour la fourniture d’un appui opérationnel et logistique à la force conjointe du G 5 Sahel. Alors que le Conseil de sécurité des Nations Unies vient d’élargir les prérogatives de la Minusma, l’Union européenne, seul partenaire du G 5 Sahel, promet d’injecter 400 millions d’Euros avec un focus sur les droits de l’homme.
En plus de la Mauritanie, des délégations sont venues des quatre autres pays membres du G5 Sahel (Burkina Faso, Niger, Mali et Tchad) et de son secrétaire exécutif, Maman Sambo Sidikou, ainsi que le Chef de la MINUSMA, représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour le Mali, Mahamat Saleh Annadif, et l’ambassadeur en chef de la délégation de l’Union européenne en Mauritanie, SEM. Giacomo Durazzo. Nouakchott fut ainsi le lieu d’une réunion tripartite de très haut niveau.
Retrouver le maillon manquant du G5 Sahel
Comme l’a rappelé dans son discours le Chef de la MINUSMA, force de maintien de l’ordre au Mali, M.Mahamat Amadif, «cette réunion tripartite vient combler une lacune, voire un maillon qui a pu manquer au lancement de la force conjointe G5 Sahel depuis qu’elle a été initiée en février 2017 ».
Il a aussi rappelé que les Nations Unies n’ont pas seulement salué la mise en place du G 5 Sahel en tant qu’institution en 2014, elles ont surtout salué la mise en place de cette structure comme outil de développement et de sécurité.
Il a souligné l’engagement du Secrétaire général des Nations Unies à rendre opérationnelle cette force conjointe, car selon lui sa mission ne doit pas seulement concerner les seuls pays du G 5 Sahel mais doit régler de manière globale les questions de sécurité.
Il a expliqué les difficultés au sein du Conseil de sécurité pour faire passer le message, ce qui a abouti à un minima avec la résolution 2391 de 2017 accompagné par l’arrangement technique signé en février 2018 à Bruxelles, qui a permis la mise en place de ce financement par l’Union européenne et qui mandate la MINUSMA de fournir cet appui logistique (rations alimentaires, carburant, évacuations médicales et autres).
Un pas politique important
Enfin, le Chef de la MINUSMA a salué au passage la dernière résolution du Conseil de sécurité, la résolution 2531 qui selon lui a apporté un plus, soulignant que c’est cette résolution qui a permis cette présente concertation tripartite et qui a permis de façon claire de déclarer que «l’appui des Nations Unies à travers la MINUSMA doit être coordonnée avec le Secrétariat Exécutif du G5 Sahel». Il s’agit, d’après lui, d’un pas politique extrêmement important, parce que c’est le maillon qui manquait.
«La réunion de ce matin a pour objectif de matérialiser cette décision importante prise par le Conseil de Sécurité » a-t-il insisté.
Auparavant, le Secrétaire Exécutif du G5 Sahel, Mahamat Sambo Sidikou, avait évoqué les insuffisances à combler afin de rendre les opérations plus efficaces. Selon lui, l’objectif assigné aux bataillons ne peut être atteint par le système actuel. Cette réunion est pour lui une occasion de revisiter les méthodes actuelles, ajoutant que le meilleur moyen d’atteindre les objectifs visés est d’impliquer les opérateurs locaux.
Le respect des droits de l’homme, la priorité
De son côté, l’ambassadeur Délégué de l’Union européenne en Mauritanie a mis l’accent sur l’apport de l’Europe en termes financiers dont une promesse de 400 millions d’euros déjà tenue, a-t-il souligné, évoquant une enveloppe de plus de 230 millions d’Euros déboursés grâce à la facilité africaine de paix qui se décline selon lui en plusieurs composantes. Il a cependant insisté sur deux aspects, le cadre de conformité qui met un accent particulier sur le respect des droits de l’homme et le soutien à l’équipe chargée de ce volet (HRDDP) de la MINUSMA. Il a souhaité que cette réunion puisse encourager la collaboration entre la force conjointe G 5 Sahel, la MINUSMA et le Haut Commissariat aux Droits de l’Homme.
Les responsables ont par la suite répondu aux questions des journalistes avant de poursuivre leurs travaux en huis clos.
Cheikh AïdaraSource : Le Courrier du Nord, 30 sept 2020
Tags : Sahel, ONU, G5, terrorisme, Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso,droits de l’homme, MINUSMA,
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Maroc Leaks : Manoeuvres en prévision de l’échéance d’avril
Note
En prévision des prochaines échéances liées à la Question nationale (visite de Ross, élaboration du rapport du SG des Nations Unies et adoption d’une nouvelle résolution par le Conseil de sécurité), je vous soumets les éléments d’appréciation suivants :
• Le contexte général de l’échéance d’avril est marqué par trois faits essentiels à savoir la poursuite de la nouvelle approche préconisée par M. Ross, une montée en puissance des pressions exercées par les Etats-Unis et à un degré moindre par le Royaume-Uni sur le volet droits de l’homme et, enfin, une recrudescence de l’activisme agressif de nos adversaires comme en témoigne le passage, avant-hier, d’Aminatou Haidar au Parlement Européen et la campagne médiatique orchestrée, hier à Paris, par l’acteur espagnol Bardem.
• La conjugaison de ces trois facteurs et le timing de leur activation renseignent sur la nature du contexte général dans lequel évolueront les discussions en prévision de l’échéance d’avril ; un contexte où la sérénité des débats et la recherche d’une solution politique ne seront pas assurées et où la plus grande vigilance est de mise.
• Ce constat est corroboré par les multiples signaux recueillis, auprès de nombreux intervenants, à New York, Washington, Paris et Rabat.
• A ce stade, il est essentiel d’agir, de manière préventive et urgente, en vue de sécuriser la position marocaine, de contrecarrer les manœuvres malveillantes de nos adversaires et d’inverser le penchant droit- de l’hommiste de l’administration américaine.
• L’objectif stratégique étant d’éviter un scénario où les multiples acquis du Maroc seraient menacés et ou, in fine, l’expérience de 2013 pourrait se renouveler.
• A la différence qu’en 2014, l’action de l’administration américaine se singularise par son caractère élaboré qui dénote d’une véritable stratégie et non, d’une démarche esseulée de Suzanne Rice.
• L’action proposée doit être triple à savoir renforcer le « pendant politique » du processus en cours avec M. Ross, donner des signaux concrets sur les engagements souscrits en matière des droits de l’homme et consolider le cercle de nos appuis au conseil de sécurité (France, Russie, Chine et éventuellement l’Espagne pour le Groupe des amis du SG des NU).
• Par cette stratégie, nous pourrons remettre « la recherche d’une solution politique » au centre des discussions, affaiblir durablement les manœuvres de nos adversaires sur les questions périphériques, contenir l’agressivité et l’entêtement inexpliqués d’une frange déterminée de l’administration américaine et renforcer la position de nos appuis.
• Il est entendu que le renforcement du « pendant politique » du processus en cours avec M. Ross vise à minimiser sa capacité de nuisance aussi bien en ce qui concerne sa contribution au rapport du SG qu’au niveau de ses relais au Département d’Etat.
A la lumière de ce qui précède, l’urgence se fait sentir quant à la nécessité d’adopter des mesures nationales substantielles et convaincantes pour écarter tout scénario préjudiciable à nos intérêts. Ceci passe par des décisions sur :
1. Un renforcement des mécanismes nationaux à travers un meilleur traitement des plaintes soumises aux autorités gouvernementales par le CNDH.
2. La reconnaissance juridique de l’ASVDH.
3. La mise dans le circuit législatif de la réforme sur les compétences des tribunaux militaires.
Ma visite à Washington, début mars prochain, pourrait constituer l’occasion de présenter les décisions précitées démontrant ainsi la bonne foi du Maroc mais surtout sa capacité à honorer ses engagements. De plus, ma visite à Genève, à l’occasion de la session du CDH, pourrait me permettre d’aborder avec Mme Pillay (qui bénéficie d’un appui du Président Obama) le principe de sa visite au Maroc.Source : document confidentiel, 21 fév 2014
Tags : Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, Conseil de Sécurité, MINURSO,
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Libye : à Berlin, l’ONU appelle à éviter une guerre totale et une escalade régionale
Lors de la conférence internationale sur la Libye organisée dimanche à Berlin, le chef de l’ONU a appelé les Etats et les organisations régionales « à passer de la parole aux actes » pour mettre un terme au conflit « toujours plus profond et destructeur » dans ce pays d’Afrique du Nord.
Plusieurs chefs d’Etats et d’organisations internationales, dont le Secrétaire général de l’ONU, sont dans la capitale allemande pour une raison urgente : arrêter la spirale descendante de la Libye.
Il y a un an, les Libyens – avec le soutien de la communauté internationale – prenaient des mesures pleines d’espoir pour faire avancer le pays vers une solution politique. Les parties libyennes s’étaient mises d’accord pour organiser des élections parlementaires et présidentielle avant la fin de l’année 2019.
« Ces espoirs ont été anéantis en avril », a rappelé le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, en référence à l’offensive des forces de Khalifa Haftar contre celles du gouvernement d’accord national de Fayez al-Sarraj reconnu par les Nations Unies.
Dans la capitale allemande, M. Guterres a, de nouveau, rappelé qu’il ne peut y avoir de solution militaire en Libye. « Il est maintenant temps de prendre des mesures immédiates et décisives pour empêcher une guerre civile totale », a-t-il dit, avertissant qu’un tel conflit pourrait conduire à une « division permanente » du pays et à un « cauchemar humanitaire ».
Depuis avril, le conflit autour de la capitale Tripoli a tué et blessé des milliers, dont des centaines de civils. « Le droit international humanitaire a été défié à maintes reprises », a dénoncé M. Guterres. Plus de 170.000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile. Plus de 220 écoles de la capitale libyenne sont fermées, privant 116.000 enfants de leur droit fondamental à l’éducation.
Les migrants et les réfugiés en territoire libyen sont piégés dans des centres de détention situés à proximité des combats qui ne les épargnent pas et « continuent de souffrir dans des conditions horribles », a souligné l’ancien Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés.
Un risque d’escalade régionale et des répercussions du conflit au Sahel
La Libye a été entraînée dans « un conflit toujours plus profond et destructeur avec un nombre croissant d’acteurs externes également impliqués », a également déploré le chef de l’ONU à Berlin, alertant que la communauté internationale est « clairement confrontée à un risque d’escalade régionale ».Pour les voisins immédiats de la Libye – le sud de la Méditerranée et la région du Sahel en particulier – les conséquences sont frappantes et palpables avec « plus de terrorisme, plus de trafic d’êtres humains, plus de trafic de drogues, d’armes et de personnes », a rappelé M. Guterres.
« Nous ne gagnons pas la lutte contre le terrorisme sur le continent africain », a déclaré le Secrétaire général. « Il suffit de regarder le Sahel et le lac Tchad », a-t-il ajouté, en référence aux attaques meurtrières qui ont frappé le Burkina Faso, le Mali et le Niger depuis le début de l’année. « Je suis fermement convaincu que nous ne réussirons pas sans la paix et la stabilité en Libye ».
Faire cesser les violations de l’embargo sur les armes
Alors que la Libye devient le théâtre d’affrontement entre plusieurs Etats interposés, les Nations Unies ont réitéré leur appel à tous ceux qui sont « directement ou indirectement impliqués dans le conflit » à tout faire pour soutenir une cessation effective des hostilités et faire taire les armes.« Les violations incessantes et flagrantes de l’embargo sur les armes imposé par le Conseil de sécurité doivent cesser », a martelé le Secrétaire général.
Le Communiqué de Berlin sur la Libye réitère des principes qui sont fondamentaux pour la préservation de la paix et de la sécurité internationales, tels que la souveraineté et la non-ingérence et le respect du droit international, y compris les résolutions du Conseil de sécurité des Nations Unies. Il comprend également un mécanisme de suivi concret pour maintenir l’élan et suivre les progrès.
« Nous devons passer des mots à l’action », a souligné M. Guterres. « Notre crédibilité en tant que communauté de nations est mise à l’épreuve ».
ONU Info, 19 jan 2020
Tags : Libye, conférence de Berlin, Algérie, Russie, Turquie, ONU, Tripoli,
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Pourquoi le Maroc impose le visa aux mauritaniens
Le Maroc, en vue de dissimuler son animosité envers la Mauritanie et les tensions qui caractérisent leurs relations, prétend que celles-ci sont au beau fixe. Cependant, les déclarations mielleuses sont battues en brèche par la négative marocaine de supprimer l’obligation du visa d’entrée. La question au million est « pourquoi le Maroc impose le visa aux citoyens mauritaniens ? ». Pourtant, les algériens en sont exonérés alors que les relations entre Rabat et Alger n’ont jamais connu d’apaisement en raison du conflit du Sahara Occidental.
Il est inexplicable que les mauritaniens aient besoin d’un visa pour voyager vers le Maroc alors que c’est un pays maghrébin ! Pour voyager au Sénégal, ils n’en ont pas besoin de visa, ça facilite les échanges avec ce pays. Il y aurait plus d’échange entre la Mauritanie et le Maroc si Rabat acceptait d’enlever le visa qui est une barrière importante devant les échanges commerciaux entre les deux pays et favoriserait le développement en facilitant l’implantation d’entreprises marocaines et donc la création d’emplois. En plus, cela faciliterait les possibilités de voyage intra-Maghreb.
L’imposition du visa entre le Maroc et la Mauritanie met à nu la diplomatie marocaine qui est toujours assujetie aux alléas du contentieux du Sahara Occidental qui pousse Rabat à sacrifier ses relations avec un pays frère qui parle la même langue et partage la même histoire, mais qui refuse de violer le principe de neutralité dans le conflit qui opose le royaume de Mohammed VI aux sahraouis.
L’arrivée de Donald Trump à la Maison Blanche a bousculé le conflit autour de l’ancienne colonie espagnole. Le statu quo dont s’accommodait le Maroc risque d’être brisé par la décision américaine de mettre fin au financement de la MINURSO, la mission des Nations Unies opérant au Sahara Occidental. La nouvelle conjoncture a mis la pression sur Rabat. Soudain, les autorités marocaines se voient dans l’obligation de trouver une solution au dossier qui bloque l’intégration maghrébine depuis plus de 43 ans. A cet égard, la position de Nouakchott est vitale en tant que partenaire dans la recherche d’une solution. Raison pour laquelle, le Maroc a multiplié les actions d’extorsion visant la Mauritanie.
Tags : Mauritanie, Maroc, Sahara Occidental, Front Polisario, ONU, visa, Maghreb,
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«Cambiaríamos los envíos de comida por una postura firme a favor del Sahara»
OVIEDO
Bachir Salek. Delegado saharaui para Asturias: «Cambiaríamos los envíos de comida por una postura firme a favor del Sahara»
«Algunos políticos creen que engordando al pueblo saharaui se le podría ofrecer como cordero de Pascua; una segunda venta no es posible»
Gonzalo DÍAZ-RUBÍN
Bachir Salek es, desde el pasado mes de noviembre, el delegado saharaui para el Principado de Asturias. Nacido en el Aiun en 1955, afirma «estar sorprendido del grado de solidaridad de los asturianos con la causa».
Bachir Salek no tiene dudas de las intenciones que abriga Marruecos al reclamar Ceuta, Melilla y las Canarias: «Buscan que España no apoye la autodeterminación del Sahara».
¿Qué tal le han acogido los asturianos?
La verdad es que muy buena. El movimiento solidario con la causa de nuestro pueblo es enorme y despierta mucho interés. No hay día en que no tengamos alguna actividad programada. Es un movimiento con bases muy sólidas, apoyado por la Plataforma Asturcántabra en la que participan 30 municipios del Principado y la Asociación de Amigos del Pueblo Saharaui, una de las primeras del país. Contamos, además, con el respaldo de instituciones como la Junta General del Principado y de los distintos partidos políticos.
El Consejo de Seguridad ha aplazado su decisión sobre el Sahara…
Es uno más de los muchos que llevamos en estos 27 años. En este caso nos ha alegrado porque rechaza la vil tesis de la autonomía dentro de Marruecos. A pesar de que durante años las resoluciones de la ONU hayan sido pisoteadas por países que son pilares de la comunidad
internacional.¿Hablamos de Francia?
Desde el Frente Polisario entendemos que sólo Francia es la culpable de que las resoluciones de la ONU se incumplan. Marruecos no es un país, es un departamento de Francia. Toda su política se dicta desde el Elíseo. Francia no quiere en su área de influencia un país independiente e hispanoparlante.
Nunca han recurrido al terrorismo para defender sus reclamaciones…
No es una opción. Somos un ejemplo de paciencia.
¿Y la guerra?
Es una realidad que está ahí, desgraciadamente. Es la peor de las opciones, pero si se nos cierran todas las puertas, ¿qué salida nos quedará que no sea defender con las armas nuestros derechos? Pero nuestra revolución no está dirigida sólo al pueblo saharaui, sino para que todos los pueblos del Magreb sean libres de verdad. Eso no será posible mientras en Marruecos exista una monarquía absoluta que no respeta las libertades de su pueblo, por mucho que se maquille esta realidad desde fuera de las fronteras de Marruecos con seudoelecciones.
¿Qué más puede hacer España por el Sahara?
Lo que se está haciendo es enorme, pero, de veras, el pueblo saharaui cambiaría todas las toneladas de comida por una postura firme a favor de su causa. Algunos políticos piensan que engordando con comida al pueblo saharaui se le podría ofrecer como cordero de Pascua. Quisiera dejar muy claro a algunos políticos que una segunda venta del Sahara no es posible. España debe asumir y cumplir su compromiso humano, histórico y político con el Sahara.
Fuente : La Nueva España, 8 ago 2002
Tags : Sahara Occidental, España, Marruecos, ONU, Francia,
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Les espions de Sa Majesté le roi Mohammed VI
Si les services de Sa Majesté la Reine Elisabeth II ont toujours été fascinants, ceux du roi du Maroc Mohammed VI ont été plutôt pitoyables. En raison de leur manque de professionnalisme, les espions de Mohammed VI sont vite reconnus, dénoncés et expulsés.
Sous couvert de diplomates, ils agissent au sein de la communauté marocaine résidente en Europe en vue de guêter tout mouvement ou activité d’opposition au régime autocrate de la monarchie alaouite. Ce qui est vu par les autorités du pays d’accueil comme une immixtion dans leurs affaires internes.
Ainsi, le gouvernement hollandais a procédé en 2008 à l’expulsion de deux fonctionnaires de l’ambassade du Maroc aux Pays Bas. Selon une dépêche publiée par Le Monde du 20/09/2008, « un fonctionnaire de police a été suspendu de ses fonctions à Rotterdam après avoir, apparemment, livré des informations confidentielles sur des personnes d’origine marocaine domiciliées aux Pays-Bas ».
Selon des médias locaux néerlandais, d’autres fonctionnaires de police ont affirmé avoir été également approchés par les “services” marocains. C’est le cas de Fouad El Haji, ancien député et conseiller municipar à Rotterdam. Ce dernier a déclaré que « des parlementaires et des élus locaux sont régulièrement contactés dans le même sens et que certains auraient même accepté l’offre”.
En Allemagne, Mohamed Baghdad, un germano-marocain de 56 ans a été arrêté et jugé à Berlin en février 2012 pour des actes d’espionnage contre la communauté sahraouie en Allemagne.
En Espagne, les activités des agents de la DGED sont connues. En 2013, le CNI, le service de renseignement espagnol a expulsé Noureddin Ziani, un ressortissant marocain qui était utilisée par le parti nationaliste catalan CDC pour mobiliser la communauté marocaine en faveur de la cause indépendentiste de la région de Catalogne. Selon des déclarations du chef du CNI, Felix Roldan, Ziani est « un collaborateur important d’un service de renseignement étranger depuis 2000 » en allusion à la DGED marocaine.
Dans le but de contrôler les mouvements des opposants marocains, la DGED a acquéri chez la société italienne Hacking Team et la néo-zélandaise Endace ainsi que de la française Amesys des logiciels d’espionnage qu’elle utilisera aussi pour espionner le Secrétariat de l’ONU, notamment dans la question du Sahara Occidental.
L’accusation émane de l’ancien SG de l’ONU, Ban Ki-moon. Dans son rapport d’avril 2012, accuse le Maroc de compliquer la tâche de la MINURSO et de l’espionner. « Il semble également que la confidentialité des communications entre le quartier général de la Minurso et New York ait été compromise occasionnellement », signale le rapport.
En effet, la DGED a déployé des gros moyens en vue d’attirer des soutiens au Maroc dans son objectif de coloniser définitivement le Sahara Occidental. Les opérations d’écoute des communications de la MINURSO étaient accompagnées d’une large campagne de lobbying aux Etats-Unis, au Royaume Uni, en Espagne et auprès des institutions onusiennes. Ainsi, l’ambassadeur Omar Hilale qui préside actuellement la représentation du Maroc auprès de l’ONU, a réussi à s’assurer les services du suédois Anders Kompass, directeur des opérations de terrain au HCDH, ainsi que ceux de Sultan Athar Khan, directeur du cabinet du président du HCR, Antonio Guterres, l’actuel Secrétaire Général de l’ONU.
Grâce aux révélations du lanceur d’alertes anonyme, Chris Coleman, de nombreux documents confidentiels du Secrétariat de l’ONU ont été dévoilés. Sa nature prouve que le Maroc avait bel et bien piraté les ordinateurs de l’ONU. Parmi ces documents, des compte-rendus des réunions du Secrétaire Général de l’ONU avec, entre autres, le président tchadien Idriss Déby Itno.