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  • Le pétrole se maintient au-dessus des 80 dollars

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    Certains experts estiment très possible un baril à 100 dollars d’ici à la fin de l’année. Ce qui serait une excellente nouvelle pour la santé financière de l’Algérie.

    Les prix du pétrole restaient, hier, au-dessus des 80 dollars à la bourse de Londres. Même s’il a connu un léger recul par rapport à la cotation de mardi le baril de Brent tenait la dragée haute et semblait tout à fait stabilisé à un niveau de prix qu’il n’avait pas connu depuis septembre 2018. Ainsi, en milieu de matinée, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre était en baisse de 0,35% par rapport à la clôture de la veille, à 82,27 dollars à Londres. A New York, le baril de WTI pour le mois de novembre abandonnait 0,44% à 78,58 dollars. Les deux contrats de référence ont cependant atteint en tout début de séance européenne 83,47 dollars et 79,78 dollars le baril, une première pour le Brent depuis octobre 2018 et pour le WTI depuis novembre 2014. C’est dire la force du marché, orientée vers la hausse depuis plusieurs jours déjà. Il faut dire que cette embellie de l’or noir, accompagnée par la fulgurance de la hausse des prix du gaz naturel, constitue une véritable aubaine pour le trésor public qui peut faire face avec aisance aux dépenses de l’Etat. Cet état de fait est susceptible de durer si l’on se fie aux analystes des places boursières qui note les incertitudes concernant les approvisionnements en énergie, qui arrangent les pays producteurs sachant que «les réserves de charbon, de gaz naturel et de brut semblent se resserrer».

    La réunion de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés via l’accord Opep+ lundi «n’a fait qu’exacerber le problème» suite à sa décision d’ouvrir les vannes d’or noir autant que le marché pouvait l’espérer. Suivant son plan de juillet, l’Opep s’est contenté d’une augmentation de la production globale mensuelle de 400.000 barils par jour pour novembre. L’augmentation de près d’un million de barils des stocks de brut aux Etats-Unis rapportée mardi par l’American Petroleum Institute (API), la fédération qui regroupe les professionnels du secteur pétrolier aux Etats-Unis, contribuait à ralentir l’envolée récente des cours du brut. L’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA), aux estimations jugées plus fiables sur cette évolution hebdomadaire, publiera ses propres chiffres sur les stocks plus tard dans la journée. Les stocks de brut sont scrutés de près par les observateurs et acteurs de marchés, la vitesse à laquelle ils se réduisent aidant à apprécier l’ampleur du déficit entre l’offre, contrainte, et la demande, solide. Le marché du gaz connaissait de son côté une nouvelle séance très active: le marché européen de référence, le TTF (Title Transfer Facility) néerlandais, affichait une hausse de 30,15% à 151,00 euros le mégawattheure (MWh).

    Pour expliquer cette hausse, les analystes évoquent un ensemble de facteurs composés «de prix élevés de l’électricité, de faibles stocks de gaz dans le monde entier, d’une offre limitée en provenance de Russie et la possibilité d’un hiver plus froid».

    Tous ces facteurs entrant dans la fixation du prix de l’or noir à l’international seront, à en croire les observateurs, renforcé dans les semaines et mois à venir. Certains experts estiment très possible un baril à 100 dollars d’ici à la fin de l’année. Ce qui serait une excellente nouvelle pour la santé financière de l’Algérie.

    Yahia Bourit

    Ouest Tribune, 07/10/2021

  • L’or noir prend des couleurs

    L’or noir prend des couleurs

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    Un sommet éclair de l’OPEP+ mais rapidement un marché galvanisé et un record dans les cours du brut. Ce mardi, les cours du pétrole atteignaient de nouveaux plus hauts en plusieurs années, au lendemain d’un sommet du cartel et de ses alliés. Pourtant, une seule décision a été prise, celle de reconduire pour les producteurs la stratégie d’ouverture lente du robinet d’or noir.

    Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre était en hausse de 2,03% par rapport à la clôture de la veille, à 82,91 dollars à Londres. C’est une première depuis octobre 2018.

    L’alliance composée des treize membres de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de dix alliés a en effet confirmé l’ajustement à la hausse de la production globale mensuelle de 400 000 barils par jour pour novembre”.

    “La confirmation d’un plafond de l’offre par l’OPEP+ encourage la frénésie des achats”, estime Louise Dickson, analyste de Rystad.

    Il faut dire que le quota décidé répond à un accord préalable de la part du cartel en août dernier. Cela confirme une unité et une solidarité chez les producteurs, notamment la Russie et l’Arabie saoudite. Pour les experts, cela prouve aussi une convergence dans l’analyse du marché et les projections d’avenir sur la croissance économique mondiale.

    Si cette décision est la suite logique de la politique de l’alliance décidée en juillet, elle n’en a pas moins pris le marché par surprise puisqu’elle “a été adoptée en dépit des appels en faveur d’une hausse plus importante de la production dans un contexte de pénurie énergétique mondiale croissante”, faisait remarquer Lukman Otunuga de FXTM.

    “Bien que le bond des prix du pétrole soit une bonne nouvelle pour l’OPEP+, la politique du cartel menace d’accroître les tensions entre les principaux consommateurs d’énergie, en particulier ceux qui sont confrontés à une forte inflation”, souligne-t-il.

    Mais ce risque a été mis de côté, en tout cas pour l’instant. Pour d’autres experts, les grands pays consommateurs vont certainement s’unir et faire pression sur le cartel et ses alliés afin de revenir à un meilleur seuil de production et à rouvrir davantage les robinets. La fin imminente de la crise sanitaire et de la pandémie, qui ont plombé l’économie des pays industrialisés, va peser lourdement sur le marché et l’investissement dans le secteur.

    Le retour de la relance économique en Chine et en Inde va peser sur la situation du marché, bien que le cas iranien n’est pas encore définitivement tranché. Toutefois, avec l’hiver précoce et ses grands besoins, les cours garderont des seuils importants.

    La télévision publique saoudienne El-Ekhbariya se félicitait hier du “leadership saoudien au sein de l’OPEP” qui a permis de “surmonter remarquablement l’effondrement des prix en 2020 en raison de la pandémie et de la faible demande de pétrole”.

    S’agissant de l’Algérie, le niveau de production du brut augmentera de 942 000 barils/jour en octobre à 952 000 barils/jour en novembre prochain. Une hausse tranchée dans le cadre des ajustements volontaires de la production de l’OPEP+ lors de ce sommet.

    Pour rappel, le ministre de l’Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a participé lundi, par visioconférence, aux travaux de la 33e réunion du comité ministériel conjoint de suivi (JMMC) et à la 21e réunion ministérielle OPEP-Non OPEP.

    Les membres du JMMC ont examiné la situation du marché pétrolier international et ses perspectives d’évolution à court terme, ainsi que l’évaluation du niveau de respect des engagements relatifs aux ajustements de la production des pays de la Déclaration de coopération pour le mois d’août 2021. Le JMMC a ainsi relevé avec “satisfaction” que le taux de conformité global avait atteint 119%.

    Il a été également décidé que la prochaine réunion ministérielle de l’OPEP et des pays non membres de l’OPEP se tiendra le 4 novembre 2021.

    Mohamed K.

    Le Jeune Indépendant, 06/10/2021