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  • Les prix du pétrole chutent malgré de meilleures perspectives économiques

    LONDRES (Reuters) – Les prix du pétrole ont baissé mercredi malgré les perspectives d’une croissance économique mondiale plus forte alors que les négociations pour relancer un accord nucléaire avec l’Iran ouvrent la possibilité d’un assouplissement des sanctions sur ses exportations de pétrole.

    Les contrats à terme sur le Brent ont chuté de 36 cents, ou 0,6%, à 62,38 $ le baril à 8 h 43 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate était en baisse de 36 cents, ou 0,6%, à 58,97 $.

    Les prix s’échangeaient en territoire positif plus tôt dans la séance, soutenus par l’amélioration des données économiques.

    « L’optimisme sur les perspectives économiques mondiales a stimulé le sentiment sur le marché du pétrole brut », ont déclaré les analystes de la banque ANZ.

    Le Fonds monétaire international a déclaré mardi que des dépenses publiques sans précédent pour lutter contre le COVID-19 pousseraient la croissance mondiale à 6% cette année, un taux non atteint depuis les années 1970.

    Cependant, une possible augmentation des stocks de carburant américains et les pourparlers avec l’Iran ont pesé.

    Les stocks américains de brut ont diminué de 2,6 millions de barils au cours de la semaine terminée le 2 avril, tandis que les stocks d’essence ont augmenté de 4,6 millions de barils et les stocks de distillats de 2,8 millions de barils, ont indiqué trois sources du marché, citant l’American Petroleum Institute (API).

    Les données officielles devraient être publiées plus tard mercredi.

    L’Iran et les puissances mondiales ont tenu ce qu’ils ont décrit comme des pourparlers «constructifs» mardi et ont convenu de former des groupes de travail pour discuter de la possibilité de relancer l’accord nucléaire de 2015 qui pourrait conduire Washington à lever les sanctions sur le secteur énergétique iranien et à augmenter l’approvisionnement en pétrole.

    «L’Iran est le plus grand risque d’offre à la hausse pour le marché pétrolier», a déclaré Stephen Brennock du courtage pétrolier PVM.

    Les prix du pétrole ont chuté plus tôt cette semaine après que l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, un groupe connu sous le nom d’OPEP +, aient accepté de réduire progressivement les réductions de la production pétrolière à partir de mai.

    Mais les analystes estiment que l’ampleur de l’augmentation est peu susceptible d’avoir un impact majeur sur le rééquilibrage du marché.

    « La décision de l’OPEP + … ne devrait pas compromettre le rééquilibrage du pétrole et donc le contexte de prix élevés », a déclaré Brennock.

    Reuters, 7 avr 2021

    Etiquettes : Pétrole, prix, croissance économique mondiale, Brent, West Texas Intermediate, COVID-19, American Petroleum Institute, OPEP, OPEC,

  • Algérie : La véritable option stratégique

    On a beau, en Algérie, miser formellement sur la diversification de l’économie, il n’en reste pas moins que tous les responsables du pays, tendaient, hier, une oreille attentive à la rencontre de l’Opep+ qui devait décider du maintien à la baisse de la production de l’or noir, synonyme d’une augmentation des cours et donc une meilleure marge de manœuvre pour le gouvernement. Dans le Pipe de l’exécutif, il y a le développement des énergies renouvelables, un investissement dans l’économie du savoir et dans l’agriculture… Plein de beaux projets, sauf qu’en ces temps présents, l’un des challenges les plus près d’être réalisés n’est autre que de lancer des projets dans l’Offshore gazier.

    Il est difficile de comprendre cet « acharnement » à trouver coûte que coûte des hydrocarbures, au moment où tous les gouvernements des dix dernières années ne jurent que pour le développement des énergies renouvelables. Preuve de cette volonté d’aller de l’avant dans cette politique, est la décision de réaliser en quatre ans l’équivalent de 4.000 mégawatt d’électricité solaire.

    S’il existe un seul domaine que partage l’exécutif de Djerad avec les autres gouvernements, en dehors de la politique du logement, c’est cette détermination à faire évoluer le potentiel énergétique renouvelable de l’Algérie. C’est dire que cette question transcende les clivages et passe pour une option stratégique liée à la survie de la nation. Et pour cause, il serait suicidaire pour un pays comme le nôtre de fermer les yeux sur une réalité aussi évidente, celle qui donne la fin de l’or noir à plus ou moins courte échéance. Toutes les études, même les plus optimistes, prévoient le tarissement des puits de pétrole et de gaz au plus tard vers le milieu du 21e siècle. L’Algérie aura eu un petit siècle pour se préparer à cette échéance en construisant une nouvelle industrie énergétique basée sur le renouvelable.

    Lorsqu’on sait les conditions dans lesquels le pays a accédé à son indépendance, on mesure la grande difficulté de la tâche. Dans ce petit siècle, l’Algérie est appelée à acquérir une technologie encore balbutiante au niveau international, la développer jusqu’à trouver des applications sur le terrain sans que cela ne soit trop onéreux, exécuter lesdites applications à l’échelle nationale et garantir l’accès à toute la population à la nouvelle énergie. Cela peut paraître illusoire de réaliser pareille prouesse, mais il est clair que c’est la seule chose à faire pour ne pas finir dans les poubelles de l’Histoire.

    On sent une véritable prise de conscience au plus haut niveau de l’Etat. Mais cela ne suffit pas pour s’engager sur la bonne voie. Il est urgent de faire le premier pas, de capitaliser toutes les expériences réalisées dans le domaine des énergies renouvelables et surtout, de commencer à développer une technologie susceptible de donner à l’Algérie un avantage certain sur le créneau de l’énergie solaire.
    Par Nabil.G

    Ouest Tribune, 7 juin 2020

    Tags : Algérie, pétrole, OPEP, OPEC,