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  • Le Grec et le Français, l’Algérien et le Croate…

    Le Grec et le Français, l’Algérien et le Croate…

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    par Abdou BENABBOU

    Quand on scrute le parfait rassemblement angélique de la jeunesse sportive méditerranéenne, on se surprend à se demander avec désolation pourquoi, cependant, le monde va si mal ? 5Au-delà de quelques gags infantiles perçus ici et là qui ont chagriné quelques officiels, notamment par des protubérances imbéciles dans les tribunes des stades, près de cinq mille athlètes ont uni leurs cœurs pour nous donner une magnifique leçon de sublime concorde et d’amitié profonde. Le gain essentiel à tirer des Jeux méditerranéens est l’osmose humaine gravée en lettres d’or, arme doucereuse qui a pourfendu les différenciations entre les hommes.

    Le Grec et le Français, l’Algérien et le Croate, l’Espagnol et le Monégasque, l’Italien et le Portugais, l’Egyptien et le Libanais et tous les autres en tenues de la sérénité ne sont pas à Oran en ambassadeurs de la paix seulement. Ils ont croisé leurs âmes pour démontrer qu’ils sont présents en grands maîtres à penser et qu’ils sont les représentants d’une génération nouvelle décidée à s’installer dans le monde en porte à faux contre le délire imbécile et la cohorte guerrière des aînés.

    Le témoignage de la chaleur humaine débordante d’amitié, manifesté pour quelques jours à Oran par des milliers de jeunes venus de tous les coins du bassin méditerranéen, rase par sa symbolique les murs et les barrières érigés aujourd’hui entre les peuples. Quelle heureuse enseigne que celle affichée au cours d’un olympisme et d’un regroupement pour signifier que la prépondérance est accordée au respect de l’autre et qu’il suffit de tendre la main à l’autre pour imprégner la concorde et la paix !

    Il est vrai que rien n’est évident. Mais les Jeux méditerranéens qui tirent à leur fin autorisent les rêves sains au moment où le monde entier vit une étape historique pénible. L’utopie cependant n’est pas de mise car la vague de la génération humaine nouvelle qui frappe à toutes les portes arrive armée de recettes bienheureuses pour que le bonheur pour tous se concrétise.

    Le Quotidien d’Oran, 06/07/2022

    #Algérie #Oran #JeunMéditerranéens

  • Algérie. L’enjeu des Jeux

    Algérie. L’enjeu des Jeux

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    par El Yazid Dib


    Nous ne cherchons pas à être les premiers, ni tout le temps les meilleurs. Nous voulons être toujours à la hauteur. Nous avons la réussite des jeux. Reste à défier l’enjeu.

    L’humanité n’a jamais cessé d’essayer de ressouder perpétuellement les différents morceaux qui la désagrègent d’un aléa à un autre. Le jeu en était l’un des outils les plus performants dans la construction des harmonies inter-étatiques et l’un des ciments les plus ferments dans la symbiose inter-population. C’est aussi une flamme symbolique qui vient périodiquement illuminer les cieux rendus ténébreux par des complaisances par-ci ou des quiproquos par-là, de pays proie à l’hérésie ou à l’égoïsme. Les turbulences agitant les stabilités régionales le plus souvent en défaveur de ceux pour qui la domination de la puissance est presque devenue un sort et une fatalité de fait accompli à acquiescer sans bouger ; tendent à réorganiser la géostratégie mondiale. Devant ce monde qui bouillonne, qui se translate sans cri ni préavis et qui se travestit en l’absence des peuples ; les « jeux « sportifs universels tiennent à réunir les peuples, non pas autour d’une table de négociation ou à l’hémicycle du conseil de sécurité ; mais dans un village en totale communion.

    C’est d’abord un grand défi qui se juxtapose au sein même d’une crise multiple et sur tous les plans. Ensuite c’est une manifestation internationale qui s’exporte. Elle reflète nos jours et nos nuits, nos sens et nos plats, nos boutiques et nos rues. Certains vont, comme le font ceux qui cherchent à la loupe des poux sur une calvitie ; trouver des failles partout et en faire un roman.

    Même la baptisation du nouveau complexe sportif n’a pas échappé à des argumentaires hypothétiques arguant que l’ancien joueur de l’équipe nationale du FLN, feu Amara serait plus indiqué que celui du libero du Mouloudia d’Oran Miloud Hadefi. L’inverse ou autre nom aurait certainement provoqué à la même intensité les mêmes argumentaires. Que l’on fasse n’importe quoi, l’on mécontente toujours quelques uns. Chez nous, ceci est une empreinte génétique. Il y a même ceux qui après la cérémonie d’ouverture et n’ayant rien à se mettre sous la scie comme valeur à saccager ; se lancent à fustiger que son succès est inutile tant le prix d’un œuf et la cherté d’autres produits saisonniers chapeautent encore la mercuriale. La digression et le négativisme quand ils aveuglent ceux qui refusent de voir clair, qui ne savent que déprécier les prouesses, qui distinguent le mal partout, qui confondent cailles et merles ; tout est noir. Il y a aussi ceux qui tentent par intention de rabat-joie d’accoler la mer méditerranée aux jeux méditerranéens en invoquant, pris soudainement par de l’émotion malvenue ; l’âme des harragas et les nombreux ccadavres qu’elle avale chaque année. Drôle de jugement. L’événement va se finir, les maux subsisteront, le temps d’en parler également.

    Certains, trop alertes, dénichent dans le canevas chorégraphique et y trouvent même de la manipulation dans le feedback de la chanson mythe de Cheb Hosni, imputant au pouvoir via Derouaz, l’éveil sentimental d’une population à faire dormir debout dans le stade.

    Fantaisie de ramener toutes nos afflictions intérieures qui ne sont pas à faire taire et les coller perfidement à cet événement. Le comble de l’hérésie est d’attribuer les incendies de Sétif, des bus d’Alger à l’anathème de Dieu et les secousses telluriques d’Oran à la malédiction de Sidi el Houari à cause de la tenue des gymnastes de l’équipe nationale. Le délire dans son ampleur de haine viscérale.

    Il y a eu des hommes et des femmes, de l’énergie et de l’effort, de la passion parfois et de l’opiniâtreté quelque fois qui se sont engagés derrière chaque brique, chaque bout de terrain pour rendre une ville en une attractive métropole du grand bassin méditerranéen. Tant de ministres, tant de walis, tant de directeurs se sont investis dans ce projet depuis 2014. Si l’on déprécie l’acte de vouloir bien faire, c’est que l’on stagne l’ambiance et l’ambition de le refaire. Oran, une vitrine principale du pays pour une durée s’est vue bien représenter tout le corps territorial de ce pays. Les capacités sont là, au même titre que le sont les challenges. Il suffit de positiver, de porter son regard sur ce qui est beau, de semer l’espérance d’avoir toujours des rêves en mieux.

    L’enjeu n’est pas par contre dans les jeux. Ceux-ci vont se revêtir d’un habit traditionnel de compétition sportive et culturiste. Il est, cependant dans ce que ces jeux vont démontrer comme force d’organisation, discipline de conduite et adhésion par engouement populaire. De l’accueil et ses soubassements aux gradins et vestiaires ; le pays va s’exhiber au monde. Peu importe le score ou la finalité d’un uppercut mal endossé ou d’une chute réussie d’un saut gymnastique ; l’important est ce fair-play qui s’interprétera comme une position politique nationale.

    Derouaz, commissaire en chef des jeux n’a jamais affiché une référence professorale l’identifiant comme lauréat de l’université de Damas ou récipiendaire d’un doctorat es-lettres arabes de celle de Bassora. Ses lettres de noblesse sont toujours incrustées dans les annales de compétitions sportives internationales. Qu’il ait charcuté un discours trop long pour la circonstance ou s’est ânonné ; le reproche valable à lui faire c’est qu’il n’a pas osé parler en algérien tout court avec une traduction simultanée. Et puis avoir vécu plus de 60 ans dans un pays ou l’on étudie, l’on parle partout l’arabe et s’embrouiller à lire un texte ; n’est qu’une mauvaise volonté inadéquate. Pas plus.

    Enfin, tout ceci n’enlève en rien son brio managérial à avoir su modérer tous les procédés holographiques et les imbriquer l’une à l’autre au sein de nos us, notre histoire et nos défis.

    Sur un autre chapitre, ces jeux qui ne touchent en fait que les pays du pourtour de la méditerranée ne peuvent laisser insensibles ceux qui ne participent pas. Quoique, à l’apparence tout l’autre monde s’en fiche éperdument. L’on en discute point dans les medias, ni dans les séances spécialisées. Ailleurs les grands décideurs du monde sont en réunion et s’affairent inlassablement à réajuster les équilibres pour les maintenir en leur faveur.

    L’Ukraine plus que tout autre fait actuel retient leur souffle, l’armement et l’élan belliqueux persévèrent à être le seul langage de ces entités. Ainsi les feux de l’actualité mondiale ne sont pas sous les feux des jeux. Aucun fuseau de lumière médiatique de ces chaînes occidentales promptes à diffuser la perte d’un chiot ou l’adultère d’un haut fonctionnaire n’est à braquer sur Oran.

    C’est de cet enjeu là que chaque pays tend bien que mal à se soucier davantage de ses contraintes et contretemps. Assurer sa propre sécurité, son intégrité spatiale, sa souveraineté. L’organisation de ces joutes, sont pour l’Algérie une autre aubaine de prouver ses capacités à même de pouvoir accueillir de grands événements de portée universelle et d’être un pivot autour duquel peuvent se rassembler les synergies populaires. Le village olympique est plus qu’un lieu de rivalité. Il est devenu, du témoignage de ses résidents étrangers un plateau d’amitié et de fraternité. Tous les jeunes venus d’ailleurs vont certainement se faire une autre idée que celle véhiculée, de cette jeunesse algérienne qui développe les mêmes idéaux de paix et de liberté dans un monde, qu’ils souhaitent ouvert à tous. Ainsi ces jeunes de tout bord, d’horizons divers, réunis dans une Algérie qu’ils viennent de découvrir, se feront sans ambages une idée simple que ce pays n’aspire qu’au bonheur malgré les aléas fatidique qui l’entourent.

    Si les jeux ne concernent en primo que les joueurs, pour l’Etat c’est son enjeu qui est principalement en jeu. Il va ainsi affronter une épreuve testant depuis 1975 toutes ses capacités de mobilisation. Nonobstant les jeux panafricains les sommets de chefs d’état arabes, des pays non alignés, il demeure toujours de nouveaux challenges à relever. Autres temps, autres technologies, autres enjeux.

    C’est du gabarit de ces grands rendez-vous que chacun évalue, renforce et valide ses compétences. C’est d’eux que s’exigent par ailleurs les nouvelles performances de juguler les grands rassemblements. Si l’on devait se réjouir d’avoir pu et su tenir haut la barre de ces jeux, qui en somme n’ont qu’un caractère interrégional; il ne faudrait pas tomber dans l’hébétude ou être enivré d’un excès de confiance. Dire pouvoir organiser une coupe du monde; le wali d’Oran semble être obnubilé par les feux de la rampe. L’équation pour ainsi faire ne s’établit pas uniquement dans l’infrastructure ou dans le pack logistique, il y a cette architecture sociétale, cette géométrie comportementale, cette béatitude culturelle, cette tolérance rituelle à garantir. Restons paisibles, sobres et travaillons plus car d’autres haltes événementielles se pointent déjà.

    Quand l’on sait fabriquer ses propres drones, maîtriser leur usage, régler le flux et le séjour de plus de 4500 athlètes, croire en soi et en ses enfants; c’est qu’il y a quelque part une expression de détermination à lancer envers ceux qui prônent le doute et guettent la faille. Tahya Eldjazair ! toc !

    Le Quotidien d’Oran, 01/07/2022

    #Algérie #Oran #JeuxMéditerranéens

  • Algérie: Le prince de Monaco Albert II arrive à Oran

    Algérie: Le prince de Monaco Albert II arrive à Oran

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    ORAN – Son Altesse le prince de Monaco Albert II est arrivé mercredi à Oran pour une visite de deux jours pour assister à des épreuves de la 19e édition des Jeux méditerranéens.

    Son Altesse le prince Albert II a été accueilli à l’aéroport international « Ahmed Ben Bella » d’Oran par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra qui lui a souhaité au nom du Président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, la bienvenue et un bon séjour à El Bahia.

    A son tour, le prince Albert II a exprimé ses chaleureux remerciements au Président Abdelmadjid Tebboune pour cette aimable invitation, félicitant l’Algérie, peuple et gouvernement, pour l’excellente organisation et le franc succès que connait cette manifestation sportive méditerranéenne.

    Le prince Albert II rencontrera durant sa visite de deux jours à Oran la délégation de la principauté en lice aux Jeux méditerranéens, et assister à des épreuves des JM.

    A noter que le souverain monégasque préside le Comité olympique de la Principauté de Monaco.

    APS

    #Algérie #Oran #JeuxMéditerranéens #PrinceAlbertI

  • Algérie. Même Dar Khali Moh, faut tousser avant d’entrer !

    Algérie. Même Dar Khali Moh, faut tousser avant d’entrer !

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    Même Dar Khali Moh, faut tousser avant d’entrer !

    Argent détourné par la Içaba. Les autorités sont formelles : tout récupérer avant le 31 octobre.

    De l’hégire ou du calendrier Maya ?

    Non, mais essaie une seconde, une seconde Bark d’atterrir à l’aéroport JFK de New York ou sur le tarmac du londonien Heathrow ou sur l’une des deux pistes de l’aérodrome de Sao Tomé-et-Principe, d’y déclarer à la police des frontières que t’es journaliste, et que tu viens couvrir les Jeux olympiques, la Coupe du monde de Badminton ou le championnat inter-archipels de couture en trois points, sans dés ! On te dira partout, dans tous ces endroits cités et ailleurs «Bienvenue Madame, Monsieur, votre accréditation, s’il vous plaît !». Tu l’as cette accréditation, Allah Ouma Barek, tu passes, Marhaban. Tu ne l’as pas, tu reprends l’avion vers chez toi et s’il est déjà parti, sans toi, t’attends le prochain dans l’aérogare, comme Tom Hanks, la classe et le cachet de la Paramount en moins ! Citez-moi un pays qui accepterait sur son sol une femme ou un homme ou les deux, déboulant, sourire Colgate au coin de la bouche, affirmant qu’il est journaliste, sans pouvoir le prouver, sans avoir formulé ce que formulent tous les journalistes du monde, déjà chez eux, avant de boucler leur valise : une demande d’accréditation.

    Et chez nous, parce que des «confrères» marocains ont ramené leur fraise mentholée à l’aéroport d’Oran en parfaits «sans papiers», il faudrait que la Dézédie les accepte, leur offre le cocktail de bienvenue, leur embrasse la main en signe de «fraternité-khawa-khawa», sinon, nous serions une dictature pire que la Corée du Nord ? Yaw ? Y’a écrit quoi sur le fronton de l’aérodrome d’Oran ? Dar Khali Moh ? Maiiiis ! Même chez Khali Moh, tu tousses à l’entrée, tu déclines ton pédigrée, tu montres patte blanche avant d’en franchir le seuil, Si Mohamed ! Mais bon ! On l’aura compris, il fallait trouver le nonos à ronger.

    Comme ça n’a pas « marché » avec la délégation officielle marocaine, athlètes, entraîneurs et dirigeants accueillis avec Zorna, embrassades et youyous, il fallait en dénicher un de nonos, farfouiller dans quelque poubelle pour l’en extirper, le montrer à tout le monde comme du pur gigot de bœuf bio et frétiller de la queue devant Momo 6, la conscience d’avoir bien fait son boulot de fouilleur de poubelles et de touilleur de merde, Hachakoum !

    C’est dans l’exacte lignée et dans la dimension jumelle que celle d’envoyer, en escadrons, des migrants s’écraser contre les barbelés de Ceuta et Melilla. Ou de les écraser soi-même ! Ça porte un nom en diplomatie : la politique du pire ! Et très franchement, à voir l’ambiance tellement bon enfant qui règne à Oran, malgré la frayeur due à la secousse tellurique, la politique du pire du Makhzen, les taupes à plumes, on s’en tape un peu, beaucoup, passionnément, un chouia, totalement ! Et nous fumons du thé pour rester éveillés à ce cauchemar voisin qui continue.

    H. L.
    LSA, 28 juin 2022

    #Algérie #Maroc #JeuxMéditerranéens #Oran #JournalistesMarocains

  • Maroc-Algérie : Deux pays, deux valeurs

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    On pourrait dérouler un chapelet de qualificatifs pour décrire la cérémonie d’ouverture de la 19è édition des Jeux méditerranéens à Oran, mais un seul mot suffit : beau. On s’attendait à quelque chose de pas vraiment ordinaire, selon les déclarations des organisateurs, mais les tableaux qui ont été offerts aux milliers de personnes présentes au stade « Hadefi Miloud », mais aussi aux millions de téléspectateurs, étaient tout simplement sublimes. Et on pourrait même dire assez inattendus.

    Car il faut se l’avouer, on avait quelques appréhensions de voir les choses connaitre quelques couacs, mais il n’en fût rien. Tout s’est déroulé à la perfection. Et les lumières, les jeux de scène, les danseurs, la synchronisation, les feux d’artifice, la prestation des chanteurs, des musiciens et des danseurs, tout était réglé au moindre détail. Et tout a fonctionné comme une horloge suisse. Oran dans ce premier volet de ces jeux a relevé grandement le défi et a prouvé qu’elle était une ville qui n’avait rien à envier aux grandes métropoles de la région et même du monde.

    Les participants venus de 26 pays méditerranéens étaient aux anges et profitaient de chaque instant de ce moment magique, dans un pays qui a réussi à faire planer sur tout le stade cette sensation de paix et d’ouverture, qui est au fond la pierre angulaire de la politique extérieure de l’Algérie qui milite sans relâche pour la paix dans la région et qui consacre toute son énergie pour que les conflits cessent partout où ils se déclarent.

    Et dire qu’au même moment où s’élevait dans les cieux d’Oran ce magnifique message de paix, de tolérance et de fraternité entre les peuples, à quelques kilomètres de là se déroulait un effroyable crime, où les agents du makhzen n’ont pas hésité à commettre un abject massacre contre de pauvres migrants subsahariens qui voulaient rejoindre l’enclave de Melilla. Sans aucune pitié, les policiers marocains ont massacré, tabassé et tué sans sommation plus de vingt pauvres hommes et femmes qui avaient fui les guerres et la misère dans leurs pays. Et leurs vies se sont arrêtées là, aux frontières de l’Espagne, exterminés par les exécutants des basses besognes d’un régime voyou sans foi ni loi qui a clairement fait le choix de piétiner tous les droits de l’homme. Un pays vecteur de déstabilisation et d’insécurité pour toute la région, à commencer par la région méditerranéenne.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 28 juin 2022

    #Maroc #Algérie #Espagne #Melilla #Migrants

  • Jeux Méditerranéens: le monde découvre la nouvelle Algérie

    Jeux Méditerranéens: le monde découvre la nouvelle Algérie

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    L’Algérie a fasciné le monde par un spectacle grandiose haut en couleur alliant traditions et technologies numériques mettant en scène une nuée de drones, et par les infrastructures mises en place lors de la cérémonie d’ouverture des 19es Jeux méditerranéens à Oran.

    À bien des égards, la cérémonie d’ouverture de ces jeux a été un succès, au-delà de quelques couacs, d’une couverture télévisuelle ratée, d’une chorégraphie qui laissait à désirer par moment, l’occultation d’une bonne partie des drapeaux qui étaient absents lors de la représentation des délégations participant à ces Jeux. Mais, cela ne réduit en rien la réussite de l’organisation de cet événement, comme en témoigne l’écho positif suscité auprès des athlètes participant à ces joutes sportives qui ont exprimé leur émerveillement devant la chaleur de l’accueil des Oranais et la qualité des infrastructures. Le jeu en vaut la chandelle. En mettant le paquet dans cette édition, l’Algérie a fait d’une pierre deux coups. Elle a «créé l’événement», par une première mondiale, qui a vu le public renouer avec les gradins comme jamais depuis deux ans. En raison de la pandémie de la Covid-19, les Jeux olympiques de Tokyo ou ceux d’hiver de Chine se sont déroulés en effet, à huis clos.

    L’échec des plans de sabotage

    Cela vaut aussi une mise à l’échec des plans de sabotage de ces Jeux, à en croire les appels lancés sur les réseaux sociaux, mais jamais démentis, par des éléments de la nébuleuse terroriste à l’étranger, pour faire de ces Jeux méditerranéens un «brasier». Cela va de pair avec les appels au boycott des Jeux, dont se sont rendus coupables des sites et blogs marocains, et des tentatives de piratages du site d’organisation des Jeux, à mettre à l’actif aussi des trolls et mouches électroniques, tout comme d’ailleurs les attaques personnelles dont ont été victimes certaines figures de proue du sport et de l’organisation de ces Jeux. Ces vaines tentatives de faire échec aux Jeux, visaient en fait la déstabilisation de l’Algérie.

    Bien que concoctés par les «égarés» du mouvement terroriste dénommé Rachad, ces attaques profitent à des agendas étrangers, dont ceux de l’Etat profond du voisin de l’ouest – le Makhzen- qui n’hésite jamais à délier les cordons de la bourse pour venir à la rescousse de tous «missionnés» pour peu qu’ils veuillent s’en prendre à l’Algérie, à porter atteinte à son aura auprès de l’opinion internationale. Le Makhzen et ses relais avançaient même avec certitude que l’organisation des JM allait être retirée à l’Algérie. Aujourd’hui, c’est eux qui essuient un échec cuisant au moment où le monde découvre la nouvelle Algérie.

    Par son grandiose défilé d’ouverture qui a fait étalage des multiples facettes du patrimoine national artistique, vestimentaire et musical, la jeunesse algérienne a tenu ses promesses d’une Algérie meilleure, ancrée dans son histoire séculaire et ouverte sur l’universalité, qu’elle a défendue en battant le pavé lors d’un certain mouvement du hirak qui a émerveillé le monde par son pacifisme et son civisme.

    La réussite de la 19e édition des Jeux Méditerranéens tenue sur le sol oranais, va, en fin de compte, dépasser le seul cadre de cette manifestation. Et cela peut donner le contraire de l’effet attendu. Ce que vont apprendre à leurs dépens, ceux qui s’adonnent à la «pêche en eaux troubles» est que l’Algérie pourrait bien investir dans cette image qui s’en dégage pour éventuellement envisager d’autres beaucoup plus importantes, et se présenter en sérieux prétendant à l’organisation de la prochaine édition de la coupe d’Afrique du football de 2025, ou pour en faire un hub sportif mondial pour les équipes nationales européennes. Et par extension, une destination touristique.

    L’Algérie aujourd’hui, 27 juin 2022

    #Algérie #JeuxMéditerranéens #Oran


  • France: La presse ignore les Jeux Méditerranéens d’Oran

    France: La presse ignore les Jeux Méditerranéens d’Oran

    France, Algérie, Jeux Méditerranéens, Oran, presse, journalisme,

    Silence assourdissant !

    Tiens, bizarrement les chaines de télé françaises d’habitude si prolixes quand il s’agit de descendre en flamme l’Algérie restent muettes sur les JM 2022 d’Oran !

    Aucune information sur l’évènement sportif, pourtant planétaire, walou, nada, pas un traitre mot ! Pas même notre chère France 24 qui, d’habitude, est si prompte à déverser son « fiel » quand il s’agit d’Algérie. Mais bon, ils doivent avoir bien assez à faire chez eux sans gouvernement et menacé par Melenchon, Marine et la crise économique !

    Mais vous, vous allez sûrement me dire « on s’en fiche comme en 14 de la France et de sa presse Zelenskyenne». Je vous dirais « et moi donc ! » Je me contrefiche de Bolloré, Lagardère, Bouygues et même de Dassault. Je me contrefiche de Melilla envahie par des migrants « lâchés » par les sbires de M6 faisant un pied de nez au Sanchez qui goutte enfin à l’amertume de la trahison, Echeh !

    Pour ma part, je suis fier de voir notre Président Tebboune intervenant lors de la réunion du BRICS et être écouté par les plus grands de ce monde. Cela me suffit amplement, nous avions été longtemps aphones. Et tant pis (pour eux) si les médias de l’Hexagone passent sous silence les réalisations de l’Algérie, on s’en portera beaucoup mieux car, comme l’avait toujours répété le défunt Boumediene : « il faut se méfier quand la France vous félicite ». Nous les attendrons l’hiver venu, comme cette cigale !

    La Sentinelle, 26 juin 2022

    #France #Algérie #Presse #Journalisme #JeuxMéditerranéens

  • Nora Zaïr : « Je suis une photographe humaniste ».

    Nora Zaïr : « Je suis une photographe humaniste ».

    Algérie, Nora Zaïr, photographie, quartier Sidi El Houari, Oran,

    « Photographe de rue » comme elle aime à se définir, Nora Zaïr s’est prise d’affection pour le vieux quartier en ruine Sidi El Houari d’Oran, sa ville natale, qu’elle tente d’immortaliser à travers ses clichés. Pour dzairworld.com, l’artiste a accepté de revenir sur une passion débutée il y a tout juste 10 ans.

    Vous vous rêviez en artiste peintre mais finalement vous avez fait des études en hydraulique. Comment êtes vous tombée dans l’œil de l’objectif ?
    Enfant, j’étais surtout passionnée par l’image. J’aimais beaucoup les contes de fée parce qu’il y avait de belles images que je voyais à la télévision. Je reproduisais les personnages en dessin. C’est comme cela que j’ai développé ma pratique par le dessin. Quand j’ai eu mon bac, j’ai choisi l’école des Beaux Arts d’Alger. J’ai été acceptée mais mes parents ont refusé l’internat. J’ai arrêté de dessiner bien que la passion pour l’image soit restée. J’ai alors poursuivi des études en Hydraulique à Oran. Une fois mon diplôme en poche, j’ai cherché du travail en vain. Il y avait alors la possibilité d’avoir internet chez soi. Je me suis intéressée à l’infographie. Je faisais des montages avec les photos que je trouvais sur le net. Je me suis lancée dans l’infographie de manière artistique, puis c’est devenu commercial. En 2012, une amie m’a offert un appareil photo, un petit compact. Elle me disait que je devais prendre des photos par moi même. Cette année, il y a eu la création d’un club-photo que j’ai intégré. On faisait les samedis de la photo. Je me suis aussi formée via internet et dans des ateliers comme celui d’Alger – le stage NACFA- consacré au photo-journalisme. Il y a eu aussi les rencontres et les résidences qui ont contribué à ma formation. J’ai alors laissé tomber mon travail pour me consacrer à la photographie.

    En 2019, vous avez aussi été admise à Paris pour une résidence artistique
    Oui, c’était une résidence de trois mois, d’octobre à décembre, à la Cité des Arts de Paris. J’ai beaucoup appris et évolué pendant cette période. Il y avait plein d’événements (expositions, festival, rencontres, galeries…) à Paris. Je n’ai pu qu’en profiter. J’ai acheté des ouvrages que je ne trouvais pas en Algérie. Une grande partie de ma bourse, je l’ai mise dans des livres.

    Qu’avez vous appris de concret ?
    En tant qu’artiste, on travaillait de manière libre sur le projet de candidature à Cité des Arts. L’administration de la Cité nous aidait à avoir des contacts, à être présents dans des festivals pour des vernissages en VIP. Cela m’a ouvert beaucoup de portes. Cela m’a aussi permis de rencontrer des maitres de la photo. J’ai assisté à une master class à la Maison Européenne de la Photographie (MEP) avec la regrettée Sabine Weiss (ndlr, la Franco-Suisse est décédée le 28 décembre 2021). J’ai aussi rencontré Sebastião Salgado lors d’une dédicace. C’était quelque chose pour moi. C’était des rêves qui se réalisaient.

    Comment définiriez votre style ?
    Je suis dans la photo-documentaire. Je fais beaucoup de noir et blanc. Beaucoup personnes disent reconnaitre tout de suite mes photos que je ne signe jamais.Comme j’expérimente des choses, je pense que mon style change. Quand j’étais à la Cité des Arts, je suis partie avec l’idée de faire du noir et blanc à la Doisneau. A Paris, c’était la période de Noel avec ses vitrines colorées et ses lumières et son ambiance festive. Je suis finalement revenue avec une série en couleur. C’était tout à fait différent de ce que je faisais avant.

    A défaut de style, vous compare-ton à des photographes célèbres ?
    Je n’oserais pas me comparer à des photographes célèbres. En revanche, je m’inspire beaucoup des écoles classiques comme celles de Robert Doisneau, de Cartier Bresson, de koudelka, de Sabine Weiss, de Salgado…

    Qu’est ce qui vous intéresse de photographier ?
    C’est l’humain. Je suis une photographe humaniste. Un paysage sans présence humaine ne m’intéresse pas vraiment. Je ne suis ni dans la photo de paysage, ni dans la photo de mode. Je fais des portraits mais cela rentre dans mon travail documentaire. Je suis obsédée par le fait de capturer le temps. Je photographie beaucoup les choses de notre culture et de notre patrimoine qui sont en voie de disparition. Cela peut être des monuments ou des personnes.

    Les Jeux Méditerranéens d’Oran qui vont se dérouler en juin et juillet prochains ont-ils changé le visage de la ville?
    Pas vraiment. Ils ont construit un stade et restauré une piscine, et peut être d’autres infrastructures. Je photographie surtout le vieil Oran. La ville en elle même ne m’intéresse pas beaucoup. Je suis possédée par l’idée de documenter, d’immortaliser et d’archiver Sidi El Houari qui n’est pas du tout concerné par les Jeux Méditerranéens. Ils mettent en valeur l’itinéraire des Jeux, du front de mer jusqu’au stade.

    Vous aimez immortaliser votre ville de nuit. Est elle différente de celle du jour ?
    Elle est plus belle et vivante la nuit. Oran est une ville nocturne. Les Oranais aiment bien circuler le soir. On a le marché de la Bastide qui est ouvert jusqu’à 22 heures, je crois. Quand j’ai l’occasion de la photographier le soir, je n’hésite pas.

    Si vous deviez qualifier Oran en quelques mots.
    Elle est joyeuse, dynamique et vivante. Elle a une culture arabe-musulmane, espagnole, française. C’est la ville du vivre ensemble qui accueille tout le monde à bras ouverts.

    Vous avez dit dans un entretien précédent qu’Oran était le refuge des photographes. Pourriez vous développer ?
    On a un événement important qui est Les Journées de la photo.Il permet aux photographes de se rencontrer. Tout cela a pris de l’ampleur en 2012 avec la création du club-photo. Avant cette date, les photographes étaient à Oran mais ne s’affichaient pas.Le club nous a permis de nous rencontrer, de créer des événements (conférence, expo…). avec des gens de Laghouat, d’Alger, de France et de faire des sorties en groupe. Les gens ont commencé à s’habituer aux photographes dans la rue. C’est ce qui m’a poussé à dire qu’Oran était le pôle des photographes. Les Journées de la photo sont à mes yeux le seul événement important et qui a de la valeur en Algérie. Dans les autres villes, ce sont des salons à l’initiative des Maisons de la culture qui abordent toujours sur les mêmes thèmes liés au patrimoine ou aux fêtes nationales.Cela n’évolue pas.

    Qui organise les Journées de la photo ?
    C’est l’Institut Français d’Oran en partenariat avec Iso club. C’est avec lui que j’ai commencé. Je suis membre co-fondateur de ces journées, mais je n’y suis plus depuis 2018.

    Les gens se sont familiarisés avec les photographes mais d’un autre coté, vous dites que c’est risqué de prendre des photos en Algérie. Comment expliquer ce paradoxe ?
    Pratiquer la photo de rue en Algérie est difficile. Les agents de police peuvent vous confisquer votre appareil. Il faut faire attention à ne pas photographier ceci ou cela. C’est un peu compliqué. Dans ma ville, je sais comment circuler pour prendre des photos.

    Est-ce plus contraignant pour une femme ?
    Pas du tout. Parfois, c’est plus pratique pour une femme. Elle arrive à entrer dans les maisons. Elle est la bienvenue chez des familles. C’est plus accessible que pour un homme.

    Il y a quelques semaines, vous étiez au Centre culturel français, Jean Rouch, pour présenter votre projet commun avec Apsatou Bagaya. Comment l’idée de ce regard croisé entre les villes d’Oran et de Niamey a germé ?
    Pendant le confinement, Jean-Michel Neher, le directeur du Centre culturel français de Niamey (CCFN) – que je connais et avec lequel j’avais déjà organisé une exposition photo sur Oran à la Charité sur Loire – m’a appelé pour me demander si cela m’intéressait d’exposer à Niamey et de croiser mon regard avec une photographe Nigérienne. J’ai tout de suite accepté. Cela s’est fait en 15 jours dans l’urgence. C’était pendant le Ramadan. Malgré la difficulté pour obtenir les visas, on s’est battus pour le faire. Je suis arrivée là bas le 12 mai pour un vernissage le 13 mai qui est la journée de la femme nigérienne. C’est une date symbolique.C’était important de faire le vernissage ce jour là.

    Oran est en bord de mer tandis que Niamey est dans une région quasi désertique. Quel était l’idée de départ alors que les deux cités ne se ressemblent pas vraiment ?
    L’objectif était de croiser le regard sur deux villes africaines différentes. L’une méditerranéenne et l’autre de l’Afrique profonde. J’ai découvert Niamey à travers les photos d’Apsatou Bagaya et vice versa. Malheureusement, à cause de la chaleur je n’ai pas pu faire beaucoup de photos sur le Niger. Je ne me déplaçais qu’en voiture. Je ne suis sortie que la veille de mon départ pour aller du coté du fleuve Niger. Je n’y suis restée que deux heures car je me suis évanouie en raison de la canicule. Peut être que je viendrais entre novembre et décembre pour une résidence. On travaille sur l’idée d’une résidence croisée.C’est mon souhait.

    Quelle a été la première sensation que vous avez eue en posant le pied dans ce pays ?
    La chaleur (rires). Les gens sont très accueillants.J’ai aussi remarqué qu’il y avait des lézards partout.

    Qu’avez vous appris de cette ville qui ne fait jamais l’actualité ?
    C’est un beau pays, riche en culture et en artisanat, mais la vie est difficile au Niger. J’ai rencontré des écrivains, des photographes dont deux Français installés sur place. L’un d’eux, Maurice Ascani y est depuis 1968. Il a un studio photo. Il a photographié tout le Niger. Il a beaucoup d’archives. C’est impressionnant. J’ai essayé de compenser le peu de sorties dans la ville par des rencontres avec des gens, des écrivains, par des pièces de théâtre. Il y a eu une foire sur les industries culturelles avec des peintres, des artistes, des musiciens. J’ai découvert tout cela.

    Dzair World, 11/06/2022

    #Algérie #Photographie #NoraZaïr

  • Visite du président mauritanien a l’usine Ammoniac d’Arzew

    Visite du président mauritanien a l’usine Ammoniac d’Arzew – Algérie, Mauritanie, Mohamed Ould Cheiikh El Ghazouani,

    Pour une production de 185 millions de tonnes équivalents pétrole (TEP) ; 132 milliards de m3 de gaz naturel, 900 millions tonnes de condensateurs ; 900 millions de tonnes de gaz liquéfié Et 144 000 de tonnes de produits pétrochimiques (notamment méthanol et le plastique).

    Sonatrach, Toufik Hakkar, a livré, au président mauritanien, Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, lors de sa visite avant hier à la zone industrielle d’Arzew, en compagnie du Premier ministre ministre des Finances Aimene Benabderrahmane, la production de l’urée et d’ammoniac d’Arzew ainsi que les activités du groupes pétrolier national. Sonatrach produit, a-t-il indiqué dans son exposé devant les délégations des deux pays, 185 millions de tonnes équivalents pétrole (TEP) ; 132 milliards de m3 de gaz naturel, 900 millions tonnes de condensateurs ; 900 millions de tonnes de gaz liquéfié Et 144 000 de tonnes de produits pétrochimiques (notamment méthanol et le plastique).

    Le patron du groupe a précisé à ses interlocuteurs que 28 millions TEP sont utilisées dans la production énergétique essentiellement les carburants. Approximativement 95 millions TEP sont réservées à l’exportation. Dans une présentation de la fiche technique du complexe d’Arzew, il a affirmé que depuis sa mise en exploitation, en 2018, le site a produit 6 millions de tonnes métriques d’ammoniac et 10 millions de tonnes métriques d’urée.

    Les capacités de production 90% de sa production, peuvent atteindre, en 24 heures, 4000 tonnes métriques d’ammoniac et 7000 tonnes métriques d’urée. L’usine a engrangé, en conséquence, des recettes évaluées à 2,7 milliards de dollars.

    Elle a largement amorti le coût de l’investissement dans sa construction, Soit 2,3 milliards dollars.Toufik Hakkar, a annoncé, en outre, des projets d’exportation de produits pétroliers et leurs dérivés vers la République islamique mauritanienne.
    MH

    Le Réveil d’Algérie, 30/12/2021

    #Algérie #Mauritanie #Mohamed_Ould_Ghazouani #Oran #Usine_ammoniac

  • La 19eme Edition des Jeux méditerranéens de 2022 à Oran

    La 19eme Edition des Jeux méditerranéens de 2022 à Oran – Algérie,

    La 19eme Edition des Jeux méditerranéens de 2022 à Oran, ville qui a une longue histoire méditerranéenne et une potentielle métropole du futur
    Les Jeux méditerranéens de 2022 , la 19e édition se dérouleront à Oran, un grand honneur pour l’Algérie à la veille de la fête de l’indépendance, jeux, qui étaient initialement prévus à l’été 2021 et qui ont été reportés du 25 juin au 05 juillet 2022 en raison de la pandémie du Covid 19. Après un retard, avec un organe de suivi au niveau de la présidence de la république, les autorités se sont engagées à livrer la majorité des structures pour cet important évènement où le nombre d’établissements hôteliers est évalué à 221 hôtels pour juin 2022. Au total, 26 pays participeront à cette édition des Jeux méditerranéens : Albanie, Algérie, Andorre, Bosnie Herzégovine, Chypre, Croatie, Égypte, Espagne, France, Grèce, Italie, Kosovo, Liban, Libye, Macédoine du Nord, Malte, Maroc, Monaco, Monténégro, Portugal, Saint-Marin, Serbie, Slovénie, Syrie, Tunisie et la Turquie.

    1.- Oran une longue histoire méditerranéenne

    Oran ( وهران en arabe Wahrān), surnommée « la radieuse » (الباهية en arabe El Bahia), est une ville portuaire de la Méditerranée, au nord-ouest de l’Algérie, et le chef-lieu de la wilaya du même nom, en bordure du golfe d’Oran, se trouvant à 432 km à l’ouest de la capitale Alger. Bon nombre d’historiens rappellent que le nom «Wahran» (Oran) vient du mot arabe «wahr» (lion») et de son duel (deux) Wahran (deux lions). La légende dit qu’a l’époque (vers l’an 900), il y avait encore des lions qi se trouvaient sur la montagne près d’Oran et qui d’ailleurs s’appelle «la montagne des lions». Il existe, devant la mairie d’Oran, deux grandes statuts symbolisant les deux lions en question. Oran aurait été créé en 902 par les marins andalous et a connu différentes occupations d’où les conflits entre Omeyyades d’Espagne et Fatimides de Kairouan. En1016, la ville devient Omeyyade et en 1081, c’est l’avènement de l’empire almoravide. Selon le site touristique d’Oran je le cite Avec le début du 13ème siècle c’est la constitution des royaumes de l’est et de Tlemcen sur le corps de l’empire Almohades tandis qu’au Maroc, les Mérinides commencent à prendre du terrain sur l’autorité de l’empire. Le royaume zyanide de Tlemcen, dont font partie Oran et sa province, est alors pris en étau entre les Hafcides de l’est et les Mérinides de l’ouest…..les Mérinides vont, à un certain moment, jusqu’à proposer la paix avec Tlemcen à condition de continuer de garder Oran.

    Durant toute cette période aussi, la ville d’Oran sera tour à tour et plusieurs fois de suite, zeyanide, Mérinide, hafcide. Le premier siège Mérinide d’Oran a lieu en 1296, et la dernière tentative des rois de l’ouest de rependre Oran a lieu en 1368 sous le roi zeyanide Abou Hammou Moussa I Suit alors une longue période tragique marquée par les luttes intestines au sein du royaume de Tlemcen pour la succession au tronc jusqu’en 1425 période du sultan hafcide Abou Farés, qui reprend tout le Maghreb central… C’est sans doute à la faveur de ces dissensions et ces déchirements continus. qui affaiblissent le royaume. que se fait la prise d’Oran par les Espagnols en 1509 après l’occupation de Mers-el-Kebir». La première libération d’Oran s’est faite en 1705 par le Bey Bouchelagham qui en fit le siège du beylick. Mais cette libération est de courte durée puisque les Espagnols reprennent la ville mais prend fin en le 08 octobre 1792. La ville est assiégée par Mohamed ben Othman, dit Mohamed El Kebir mais au cours de la de la première nuit du siège, un tremblement de terre détruit Oran. Le Bey propose un traité au roi Charles IV et dès 1792 les Espagnols quittent définitivement Oran. En 1831, la ville comme le reste du pays devint colonie française. La ville a été préfecture du département d’Oran qui occupait tout l’ouest. Pendant la Seconde Guerre mondiale, le 3 Juillet 1940 la flotte française du gouvernement de Vichy basée à Mers el Kébir, fut bombardée par la flotte anglaise venant de Gibraltar. Le 8 novembre 1942, c’est au tour des anglo-américains de débarquer, prélude au débarquement en Italie. Nationale. Durant la guerre de libération nationale, Oran, à l’Instar de toutes les wilayas du pays, a payé lourd tribu pour que l’Algérie retrouve sa souveraineté.

    2.- Oran une wilaya à fortes potentialités

    . La wilaya d’Oran compte 9 daïras: Oran; Aïn-el-Turk ; Arzew; Bethioua; Es Senia; Bir El Djir; Boutlélis; Oued Tlelat, et Gdyel. La Population de la wilaya (2018) est de 2 053 204 habitants et selon DPSB/PATW, elle est répartie ainsi : Ain Turuk 45.183 habitants, Bousfer 26.963, El Ançor 15.230, Mers El Khebir 21.545, Arzew 103.787, Sidi Ben Yebka 9731, Bethioua 21.431, Ain Bya 38.525, Marssat El Hadjajd 15.891, Bir El Djir 331.838, Hassi Ben Okba 18.733, Hassi Bounif 83.424, Boutlelis 30.283, Ain Kerma 7.950, Misserghin 35.665, Ese Senia 139.310, El Kerma 41.642, Sis Chahmi 189.614, Gdyel 47.989, Ben Freha 33.316, Hassi Mefssouh 19.094, Oran 713.382, Ouledl Tlelat 25.908, Boufatis 13643, El Braya 9.124 et Tafraoui 14.001. Pour une superficie de 2 114 km2, elle est bordée à l’est par la wilaya de Mostaganem, au sud est par celle de Mascara, au sud ouest par celle de Sidi Bel Abbès et à l’Ouest par celle de Ain Temouchent. La wilaya a un climat méditerranéen, son relief étant marqué notamment par une façade maritime composée de côtes rocheuses s’étalant des monts d’Arzew jusqu’à Mers El Kebir à l’Ouest et du Cap Lindles jusqu’à Cap Sigal, limite administrative de la wilaya avec des plages sableuses de la basse plaine de Bousfer, les Andalouses et la baie d’Arzew.

    Le plateau d’Oran-Gdyel s’étend sur une vaste superficie, des piémonts du Murdjadjo, jusqu’au Sahel d’Arzew et la partie orientale de la plaine de la M’leta entre les piémonts Sud de Tessala, les coteaux de la forêt de Moulay Ismail et la bordure immédiate de la grande Sebkha constituée par une dépression située à 80 m d’altitude d’une étendue dépassant les 30 000 ha (près de 1/6 de la surface de la wilaya). La wilaya recèle une superficie agricole utile de 90.271 ha, la superficie forestière s’étalant sur 41260 ha et ses potentialités économiques sont l’Agriculture, l’Industrie, la Pêche, les nouvelles technologies et le Tourisme. Des campus comme l’USTO Mohamed-Boudiaf d’Oran, le pôle de Belgaïd, ou encore l’Université Abou Bakr Belkaïd peuvent servir de segment dynamisant pour la wilaya pour peu que la qualité l’emporte sur la quantité. C’est que la wilaya d’Oran aspire à se hisser au rang des grandes métropoles ; elle en a les potentialités. Elle est dotée d’infrastructures de base non négligeables (routes, ports, aéroport), abrite les plus grands complexes pétroliers et gaziers du pays, une cote attrayante sur la mer ce qui lui permet, sous condition d’une gestion optimale offrir des conditions satisfaisantes à l’activité économique et commerciale.

    Les extensions des ports dont le Port d’Arzew, pôle pétrochimique, et l’aéroport Ahmed Ben Bella, les différents plans directeurs d’aménagements urbains (PDAU afin d’éviter les tensions actuelles devraient permettre une meilleure fluidité de la circulation des personnes et des marchandises, où de grands projets sont en cours. Pour la protection de la grande Sebkha d’Oran, cette zone humide, étant classée site mondial par la convention «Ramsar» a bénéficié d’opérations d’aménagement s’étalant sur plusieurs années, dans le cadre d’une vision globale notamment des stations de traitement des eaux usées au contrebas d’El Kerma. Les eaux traitées devraient être déversées dans ce lac salé, faisant partie du bassin versant de la grande Sebkha étalée sur une superficie de 2.275 m2 comprenant les wilayas d’Oran Sidi Bel-Abbes et Ain Temouchent. A l’instar des autres wilayas, il y a, à Oran, une forte demande de logements, accentuée par la présence d’un tissu d’habitats précaires et de bidonvilles qui viennent se greffer aux centres urbains, à l’image des Planteurs, Ras El-Aïn, El-Hassi, Chteïbo, Sidi El-Bachir. Pourtant, selon les données de la wilaya un vaste programme de logements a été réalisé ou est en cours de livraisons relatif à la situation des programmes de réalisation de logements publics locatifs (LPL, social).

    D’une manière générale, l’ambition d’Oran est de figurer au rang des grandes métropoles qui comptent à travers la Méditerranée, une ville attractive et créative car le rôle d’Oran dans l’économie algérienne et dans la région ouest est crucial, avec les nouvelles mutations mondiales où la concurrence internationale est vivace. La wilaya peut connaitre de grandes perspectives en matière d’investissements afin d’impulser le développement local avec la création de nouvelles zones industrielles, la réhabilitation des zones d’activités existantes et la création d’autres de petite envergure au niveau des communes. Aussi, avec ses infrastructures portuaires, aéroportuaires, ferroviaires et routières , Oran peut attirer de nombreux investissements sous réserve d’une nouvelle gouvernance, et son attractivité peut lui faire jouer le rôle de pôle d’excellence et de compétitivité sur lequel s’appuient les villes relais du Tell comme Tlemcen, Sidi Bel Abbes, Mascara et Relizane.

    3.- L’émergence d’une métropole fonction de l’aménagement du territoire

    Cela n’étant propre à Oran mais concerne toutes les grandes agglomérations ce qui implique une réelle décentralisation autour de six à sept grands pôles régionaux économiques, (Est- Centre- Ouest –Sud Est, Sud Ouest -). . L’objectif stratégique horizon 2022/2025 est d’avoir une autre vision de l’aménagement de l’espace afin de rapprocher l’Etat du citoyen pour sa participation à la gestion de la Cité, supposant une profonde réforme de l’Etat et une démocratisation de la société tenant compte de son anthropologie culturelle. En tant que responsable de la politique économique et animateur-régulateur, l’Etat aura vraisemblablement à se dessaisir des charges d’administration en rapport avec la gestion des territoires des communes, pour permettre à ces dernières d’assumer pleinement leurs missions de managers de leurs espaces respectifs.

    Les transferts de compétences de l’État vers les collectivités territoriales doivent être accompagnés d’un abandon effectif de la mission correspondante par les services de l’État, et du redéploiement de l’intégralité des agents de l’État concernés, pour éviter les doublons entre les actions de l’État et des collectivités territoriales. L’on pourrait imaginer de grands pôles régionaux. C’est pourquoi la fonction de Wali- dont le rôle essentiel est celui d’animation et de coordination des communes, ne doit plus répondre aux critères actuels où l’administratif prime mais à des hommes managers d’un niveau intellectuel élevé et d’une haute moralité. Les expériences nous enseignent que les technopoles sont de véritables moteurs de croissance pour les pays, si tant est que les décideurs réalisent le bon choix de modèle en fonction du contexte du pays. Mais la réussite implique plusieurs quatre actions coordonnées.

    Premièrement, impliquer les acteurs clés. Pour créer les conditions qui permettront à la fois d’attirer les investissements, de créer de l’emploi et de stimuler les innovations, la métropole doit être assisse sur les technopoles. Elle doit être soutenue à la fois par les acteurs publics notamment dans le domaine des incitations fiscales, des subventions temporaires, du foncier avec toutes les utilités et commodités (Etat, banques publiques, universités…) et privés (entreprises, banques privées, chambre de commerce, syndicats patronaux.

    Deuxièmement, l’efficacité doit reposer un modèle opérationnel performant. En matière de gouvernance, la pérennité de la technopole repose sur une autonomie de gestion et une autonomie financière qui lui permettent, de dynamiser la recherche de clients entreprises et pour des partenariats avec des entreprises externes. Pour contribuer durablement à la création d’emplois dans le pays, la technopole doit s’inscrire dans le cadre d’une politique d’innovation nationale définissant les secteurs prioritaires (industrie, énergie, agroalimentaire, services, etc.).

    Troisièmement, le modèle de financement et d’exploitation de la technopole doit être construit en y associant plusieurs partenaires dans le cadre d’un partenariat public-privé. Un cadre réglementaire incitatif doit être mis en place afin de faciliter le financement des jeunes entreprises.

    Quatrièmement, les technopoles doivent s’insérer dans le cadre de la concurrence internationale. Il s’agit de faire le marketing de l’offre en matière de prestations offertes aux entreprises (centres de conférences, bibliothèque, salles de réunions, helpdesk…). Ces quatre actions nécessitent une nouvelle politique de l’aménagement du territoire, l’Algérie en face de l’Europe, côtoyant la Tunisie, l’Atlantique Maroc/Mauritanie, la Libye, le Mali et le Niger comme point d’appui de l’Afrique sub-saharienne et s’étendant sur 2 380 000 km2 dont 2100 000 km2 d’espace saharien. La densité paraît faible, mais les 9/10e de la population sont concentrés sur les terres du Nord. La nouvelle politique pour un espace équilibré et solidaire ne doit pas opposer le rural à l’urbain, les métropoles aux provinces, les grandes villes aux petites mais d’organiser leurs solidarités à travers des réseaux rénovés, en favorisant une armature urbaine souple à travers les réseaux par la fluidité des échanges, la circulation des personnes, des biens, les infrastructures et les réseaux de communication. Cela implique une nouvelle architecture des villes, des sous-systèmes de réseaux mieux articulés, plus interdépendants bien que autonomes dans leurs décisions, évitant le gigantisme et l’urbanisation anarchique. Après la «commune providence» du tout- Etat, l’heure est au partenariat entre les différents acteurs de la vie économique et sociale, à la solidarité, à la recherche de toutes formes de synergie et à l’ingénierie territoriale.

    L’image de la commune-manager repose sur la nécessité de faire plus et mieux avec des ressources restreintes, évitant le gaspillage, ce qui exclut obligatoirement le pilotage à vue par des perspectives de long terme d’une part, et les arbitrages cohérents d’autre part, qu’implique la rigueur de l’acte de gestion.

    En résumé, le rôle du CIJM est de promouvoir le Sport et l’Olympisme ainsi que les idéaux et les valeurs dont ils sont porteurs dans les pays du bassin méditerranéen, s’engageant à promouvoir l’esprit de paix, d’amitié, d’excellence, d’ouverture d’esprit et d’unité entre les pays du bassin méditerranéen, la mer qui, depuis 3000 ans, a donné naissance à de grandes civilisations, religions, cultures et traditions, ainsi qu’à des valeurs et de l’esprit de l’Olympisme. C’est que l’ère des confrontations n’a eu cours que parce que les extrémismes ont prévalu dans un environnement fait de suspicion et d’exclusion.

    Connaître l’Autre, c’est aller vers lui, c’est le comprendre, mieux le connaître. L’Algérie a toujours été au carrefour des échanges en Méditerranée. De saint-Augustin à l’émir Abdelkader, les apports de l’Algérie à la spiritualité, à la tolérance et à la culture universelle ne peuvent que nous prédisposer à être attentifs aux fractures contemporaines. Bienvenue en Algérie et à Oran à nos amis des deux rives de la méditerranée.

    Professeur des universités, docteur d’Etat 1974- expert international Abderrahmane MEBTOUL

    #Oran #Jeux_Médioterranéens