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  • Conseil de guerre sur la base américaine de Ramstein

    Conseil de guerre sur la base américaine de Ramstein

    Conseil de guerre sur la base américaine de Ramstein – OTAN, Russie, Ukraine, Etats-Unis,

    40 pays ont répondu à l’invitation des Etats-Unis pour une rencontre mardi sur leur base aérienne de Ramstein en Allemagne, consacrée à l’aide multiple à apporter à l’Ukraine pour qu’elle soit à même de repousser l’offensive que les Russes s’apprêtent à mener à l’est. 40 représentants de pays alliés des Etats-Unis, c’est plus que le nombre de pays membres de l’Otan, qui est de 30 seulement. 10 pays étaient donc présents à la réunion qui eux n’appartiennent pas à l’Otan, parmi lesquels la Finlande, la Suède, mais aussi Israël et la Corée du Sud.

    Comme aucune liste des présents n’a été publiée, ni non plus une photo de famille, à vrai dire on ne sait avec certitude qui sont tous ces pays. Ce que l’on sait, et c’est là d’ailleurs le plus important, c’est qu’ils étaient 40. 40 déterminés à tout faire pour infliger à la Russie en Ukraine une défaite stratégique, c’est-à-dire une défaite ouvrant sur son démembrement, le véritable objectif de l’élargissement à l’est de l’Otan. Mais seulement 40, dans un monde qui en compte incomparablement plus. Ce n’est pas suffisant pour isoler la Russie sur la scène du monde.

    Mais c’est suffisant pour lui faire une guerre mondiale par procuration. Pour autant, la réunion n’a débouché sur aucun engagement formel, mais seulement sur des promesses d’envoi d’armes lourdes, conformément aux demandes de l’Ukraine, dont les décideurs s’affirment plus que jamais capables de vaincre la Russie. Par le nombre des pays impliqués, c’est-à-dire les membres de l’Otan plus une dizaine d’autres pays grands alliés des Etats-Unis, la guerre en Ukraine est depuis le début une guerre mondiale, à ceci près qu’elle se déroule tout entière dans un seul pays. Pour peu qu’on y regarde, ceci n’est pas une nouveau.

    Depuis maintenant plus d’une décennie une guerre du même type se déroule dans un autre pays, la Syrie, gagnée pour l’essentiel par celle-ci, grâce à l’aide de la Russie, mais dont la page finale tarde à se tourner. Cette guerre est la première à être mondiale, ce qu’elle est par le nombre de ses protagonistes, et néanmoins confinée dans un seul pays, même si avec l’apparition de Daech, elle a à un certain moment débordé sur l’Irak. L’armée russe est engagée en Syrie, elle l’est bien sûr davantage en Ukraine. Le même homme a été placé à sa tête dans les deux pays : Alexander Dvornikov, ce qui tend à souligner la parenté des deux guerres.

    La réunion de Ramstein n’a pas été présidée par Jens Stoltenberg, le secrétaire général de l’Otan, mais par le général Lloyd Austin, le chef du Pentagone. Elle s’est tenue sur une base américaine et sur invitation des Américains. Et pour cause, l’Otan n’est pas officiellement en guerre avec la Russie. Ce n’est pas elle qui arme l’Ukraine, mais ses membres, qui le font à titre individuel. Rien ne les y oblige, sauf la peur de mécontenter les Etats-Unis, leur leader, ou plus exactement leur commandant en chef.

    Ainsi de l’Allemagne qui a fini par se décider à fournir des armes lourdes à l’Ukraine, après avoir longtemps tergiversé, par crainte des représailles russes, en matière énergétique notamment, mais aussi par celle de se trouver engagée contre sa volonté dans une nouvelle guerre, qui elle aussi sera mondiale. Même choix contraint fait par la France d’expédier du lourd. De sorte qu’il est légitime de se demander jusqu’à quand la guerre en Ukraine restera en Ukraine.

    Le Jour d’Algérie, 27/04/2022

    #EtatsUnis #OTAN #Ramstein #Russie #Ukraine

  • L’ordre mondial tient – pour l’instant

    L’ordre mondial tient – pour l’instant

    L’ordre mondial tient – pour l’instant – Russie, Ukraine, Union Européenne, UE, Etats-Unis, OTAN,

    Par Sven Biscop

    L’invasion russe de l’Ukraine annonce-t-elle la fin de l’ordre mondial ? La même chose a été dite en 2008, lorsque la Russie a fait la guerre contre la Géorgie, et en 2014, après sa première attaque contre l’Ukraine. En réalité, le système tient, tant au niveau européen qu’au niveau mondial, mais de grands défis apparaissent.

    L’invasion russe de l’Ukraine annonce-t-elle la fin de l’ordre mondial ? La même chose a été dite en 2008, lorsque la Russie a fait la guerre contre la Géorgie, et en 2014, après sa première attaque contre l’Ukraine. En réalité, le système tient, tant au niveau européen qu’au niveau mondial, mais de grands défis apparaissent.

    L’Union européenne et l’OTAN (c’est-à-dire y compris la garantie de sécurité américaine) sont au cœur de l’architecture de sécurité européenne. Ils travaillent – ​​pour leurs membres. L’UE et l’OTAN d’une part et la Russie d’autre part respectent une limite implicite : les premières n’envoient pas de troupes en Ukraine, et la seconde s’abstient de toute action militaire directe contre elles. Ils évitent ainsi une guerre entre grandes puissances et le risque d’escalade nucléaire. Ce qui signifie, bien entendu, que l’Ukraine en paie le prix. Ce qui ne fonctionne pas, ce sont les organisations plus larges : la Russie a délibérément enfreint les règles auxquelles elle a souscrit au sein de l’OSCE et du Conseil de l’Europe.

    Prétendre que l’Ukraine pourrait rejoindre cette architecture de sécurité était une erreur. Bruxelles et Washington auraient dû savoir que la Russie y verrait une menace géopolitique. Cela ne justifie évidemment pas la guerre d’agression de la Russie. Mais puisque les Européens et les Américains n’ont jamais voulu entrer en guerre eux-mêmes pour défendre l’Ukraine, ils n’auraient jamais dû mettre l’adhésion sur la table. Pas aujourd’hui non plus : l’Ukraine ne sera pas prête pour l’adhésion à l’UE avant des années. Son avenir immédiat est celui d’un État tampon entre l’UE et la Russie. L’UE devrait cependant approfondir son partenariat existant avec l’Ukraine et investir massivement dans sa reconstruction.

    Le grand défi est la relation future de l’UE avec la Russie elle-même. Si la guerre se termine toujours par une paix négociée, alors l’UE et la Russie pourraient progressivement établir un modus vivendi tendu, dans lequel l’UE abandonnerait certaines de ses sanctions. Mais l’Europe importera en permanence d’ailleurs les ressources naturelles dont elle a besoin. Les fournisseurs alternatifs sont souvent aussi des États autoritaires et fragiles, notamment en Afrique et au Moyen-Orient ; leur stabilité devient ainsi un intérêt de l’UE. Si, toutefois, la guerre se termine par une impasse militaire, sans aucun accord de paix, alors l’UE doit en outre maintenir toutes les sanctions, et se préparer à un risque permanent de nouvelle escalade.

    Au niveau mondial, le système grince, mais n’a pas (encore) cassé. Si la Chine avait choisi de soutenir la Russie dans la mesure où l’UE et les États-Unis soutiennent l’Ukraine, cela aurait changé la donne. Alors le monde se serait de nouveau effondré en deux blocs rivaux : les Européens et les Américains contre les Russes et les Chinois. Une catastrophe économique et la fin de la politique climatique. Pékin s’en tient cependant à la non-intervention : il n’a certes pas affaibli ses relations avec la Russie, mais il ne les a pas non plus renforcées. Il est probable que la Chine fera payer à la Russie un prix à un stade ultérieur pour ne pas l’avoir abandonnée au moment où elle en avait besoin : baisse des prix des matières premières, par exemple, ou accès à l’Arctique russe. (Bien que l’on se demande si la route maritime de l’Arctique tant vantée peut être viable si les relations UE-Russie restent gelées).

    La Chine et la Russie se soutiennent toujours contre ce qui pour elles est la domination américaine. Mais la Chine a aussi intérêt à la stabilité politique, et plus encore à la stabilité économique et financière qu’offre un ordre mondial partagé, afin de poursuivre sa stratégie essentiellement politico-économique. (Et il essaie activement de gagner plus d’influence et de façonner l’ordre). La stratégie politico-militaire de la Russie, en revanche, crée délibérément de l’instabilité, non pas pour construire son propre projet (comme l’initiative chinoise « la Ceinture et la Route »), mais pour contrecarrer tout projet de l’UE et des États-Unis.

    La Russie s’est maintenant placée en dehors de l’ordre mondial. Le monde pourrait assister à une « mini ​​guerre froide » entre l’Occident et la Russie, tandis que les relations entre l’UE et les États-Unis avec la Chine et les relations sino-russes se poursuivent. L’offensive géoéconomique de l’Occident contre la Russie a impressionné le monde entier, y compris la Chine. Mais à l’exception de l’UE et des pays de l’OTAN et de leurs partenaires traditionnels (Australie, Nouvelle-Zélande, Japon, Corée du Sud, etc.), pratiquement aucun pays n’impose de sanctions. Pas non plus de grands acteurs comme le Brésil et l’Inde. Pour l’Occident, la guerre en Ukraine domine tout maintenant, mais de nombreux États sont confrontés à d’autres problèmes plus urgents qui leur sont propres. Ou ils ont l’impression que de temps en temps les grandes puissances font comme les grandes puissances (y compris les États-Unis, lorsqu’ils ont envahi l’Irak en 2003), et ne sont pas enclins à choisir leur camp.

    L’UE et les États-Unis ne peuvent donc pas partir du principe que la majorité des pays seront toujours à leurs côtés. D’autres États se soucient moins de ce contre quoi l’Europe et l’Amérique sont que de ce pour quoi ils sont : qu’ont-ils à offrir ? C’est pourquoi le Global Gateway, le programme d’investissement pour l’Afrique et l’Asie et la réponse de l’UE à la présence massive de la Chine, revêt une telle importance stratégique. Si elle veut conserver son influence, l’UE doit investir maintenant, en particulier dans les pays détenteurs de matières premières critiques, et utiliser son aide au développement pour aider les pays à absorber ces investissements. Dans le même temps, l’UE doit jouer un rôle proactif dans l’approfondissement de la coopération multilatérale.

    Beaucoup dépend, bien sûr, de l’évolution de la Chine. Si le régime continue à s’affirmer de plus en plus, une crise avec les États-Unis et même l’UE ne peut être exclue, conduisant à un découplage économique. Le rôle des États-Unis n’est pas certain non plus. Si Trump avait été président aujourd’hui au lieu de Biden, les États-Unis auraient-ils joué leur rôle de leader ? Et l’UE seule a-t-elle pu aider l’Ukraine à faire face à la Russie ? La chance est réelle, hélas, qu’un « Trumpiste » remporte la prochaine élection présidentielle.

    Pour l’UE, la conclusion est toujours la même : l’intégration diplomatique et de défense est urgente, ainsi que le renforcement de sa puissance économique, afin que, dans tous les scénarios, l’UE puisse mettre ses épaules fortes sous l’ordre mondial. L’objectif est clair : un monde, avec un ensemble de règles, auquel tous les États souscrivent.

    Professeur Sven Biscop, Institut Egmont & Université de Gand, 25 avril 2022

    #OTAN #UE #Russie #Ukraine

    Egmont, Institut Royal des Relations Internationales, 27 avril 2022

  • Allemagne: 40 pays réunis pour soutenir Kiev militairement

    Allemagne: 40 pays réunis pour soutenir Kiev militairement

    Allemagne: 40 pays réunis pour soutenir Kiev militairementRamstein, Ukraine, Russie, Etats-Unis, OTAN,

    Une quarantaine de pays sont réunis sur la base de Ramstein, en Allemagne, à l’invitation des États-Unis, pour discuter du soutien à apporter à Kiev.

    Monde, 26 avr 2022 (ATB Digital) – Des représentants d’une quarantaine de pays se sont réunis mardi à la base aérienne américaine de Ramstein, en Allemagne, à l’invitation du secrétaire américain à la Défense, Lloyd Austin. Les consultations portent sur l’aide à l’Ukraine et impliquent des pays non membres de l’OTAN.

    Selon le portail Breaking Defense, qui a eu accès à la liste des invités et aux documents relatifs à la planification de l’événement, 43 pays au total ont été invités à participer, dont 14 États qui ne sont pas membres de l’Alliance atlantique. Il s’agit du Japon, de la Corée du Sud, de l’Australie, de la Nouvelle-Zélande, du Kenya, d’Israël, du Maroc, de la Tunisie, du Liberia, du Qatar, de la Jordanie, de la Suède, de la Finlande et de l’Ukraine elle-même.

    Lors d’une conférence de presse à la base, M. Austin a déclaré que les alliés de l’Ukraine « continueront à remuer ciel et terre » pour répondre aux besoins de Kiev en matière de défense, alors que les combats avec la Russie entrent dans une nouvelle phase.

    « Nous savons, et vous devriez savoir, que nous sommes tous derrière vous, et c’est pourquoi nous sommes ici aujourd’hui, pour renforcer l’arsenal de la démocratie ukrainienne », a déclaré le chef du Pentagone.

    L’Allemagne va livrer des chars de défense aérienne Gepard à l’Ukraine, a annoncé sa ministre de la défense, Christine Lambrecht. Selon le Sueddeutsche Zeitung, le pays européen est prêt à envoyer quelque 50 chars.

    Pour sa part, la Russie a critiqué à plusieurs reprises les livraisons d’armes à l’Ukraine, affirmant que la militarisation du pays augmente le risque que des armes « tombent entre de mauvaises mains » et provoquent une escalade du conflit armé.

    RT

    ATB Digital, 26/04/2022

    #Russie #OTAN #EtatsUnis #Occidental #Ukraine

  • Ukraine : Moscou évoque le risque de guerre nucléaire

    Ukraine : Moscou évoque le risque de guerre nucléaire – Russie, Etats-Unis, armes, OTAN, drones,

    Moscou évoque le risque de guerre nucléaire alors que les États-Unis et leurs alliés promettent des armes plus lourdes à l’Ukraine

    -La Russie met en garde les États-Unis contre l’armement de l’Ukraine
    -Les États-Unis envisagent des munitions pour les obusiers, les chars et les lance-grenades
    -Le Royaume-Uni va envoyer des ambulances, des camions de pompiers et des fournitures médicales

    BASE AÉRIENNE DE RAMSTEIN, Allemagne/KIEV, 26 avril (Reuters) – La Russie a accusé l’OTAN de créer un risque sérieux de guerre nucléaire en armant l’Ukraine dans une bataille par procuration alors que Washington et ses alliés se sont réunis mardi pour promettre les armes lourdes dont Kiev a besoin pour remporter la victoire .

    Cette semaine, les responsables américains ont changé l’accent, passant de parler principalement d’aider l’Ukraine à se défendre, à parler plus audacieusement d’une victoire ukrainienne portant un coup à la capacité de la Russie à menacer ses voisins.

    Ils ont approuvé des expéditions de centaines de millions de dollars d’armes, y compris de l’artillerie et des drones qu’ils ont retenus d’envoyer dans les phases précédentes de la guerre.

    « Les nations du monde entier sont unies dans notre détermination à soutenir l’Ukraine dans sa lutte contre l’agression impériale russe », a déclaré le secrétaire à la Défense Lloyd Austin, accueillant des responsables de plus de 40 pays à la base aérienne de Ramstein en Allemagne, siège de la puissance aérienne américaine en Europe. . « L’Ukraine croit clairement qu’elle peut gagner, tout comme tout le monde ici. »

    Dans une escalade marquée de la rhétorique russe, le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a été interrogé à la télévision d’État sur la perspective d’une troisième guerre mondiale et si la situation actuelle était comparable à la crise des missiles cubains de 1962 qui a failli provoquer une guerre nucléaire.

    « Le danger est sérieux, réel. Et nous ne devons pas le sous-estimer », a déclaré Lavrov, selon la transcription de l’entretien du ministère. « L’OTAN, en substance, est engagée dans une guerre avec la Russie par le biais d’un mandataire et arme ce mandataire. La guerre signifie la guerre. »

    Le président des chefs d’état-major interarmées américains, Mark Milley, qui s’est rendu à la réunion de mardi, a déclaré aux journalistes que les prochaines semaines en Ukraine seraient « très, très critiques ».

    « Ils ont besoin d’un soutien continu pour réussir sur le champ de bataille. Et c’est vraiment le but de cette conférence. »

    L’objectif serait de coordonner l’aide qui comprend des armes lourdes telles que l’artillerie d’obusier, ainsi que des drones tueurs et des munitions, a déclaré le général Milley.

    Austin, qui s’est rendu dimanche à Kiev avec le secrétaire d’État américain Antony Blinken, avait déclaré lundi : « Nous voulons voir la Russie affaiblie au point qu’elle ne puisse pas faire le genre de choses qu’elle a faites en envahissant l’Ukraine ».

    Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, s’est rendu à Moscou dans le cadre d’une mission de paix, bien que Kiev et les pays occidentaux aient déclaré qu’ils doutaient qu’il puisse accomplir grand-chose.

    « Nous sommes extrêmement intéressés à trouver des moyens de créer les conditions d’un dialogue efficace, de créer les conditions d’un cessez-le-feu dès que possible, de créer les conditions d’une solution pacifique », a déclaré António Guterres lors d’une réunion avec Lavrov, avant une réunion avec le président Vladimir Poutine.

    Le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kuleba, a déclaré que bien qu’une percée diplomatique soit peu probable, il y avait de l’espoir que Guterres pourrait améliorer la situation humanitaire, en particulier autour de Marioupol, où l’Ukraine affirme que des centaines de civils sont piégés avec les derniers défenseurs de la ville à l’intérieur d’une aciérie bloquée.

    « Je ne pense pas que (le) secrétaire général sera en mesure de mettre fin à la guerre. Mais il y a une voie d’une importance cruciale qu’il peut mettre en œuvre : c’est d’aménager un corridor vert pour les défenseurs et les civils bloqués par la Russie à Marioupol. »

    Kiev et ses alliés ont minimisé les remarques de Lavrov sur la guerre nucléaire. La Russie avait perdu son « dernier espoir de dissuader le monde de soutenir l’Ukraine », a tweeté Kuleba après l’interview de Lavrov. « Cela signifie seulement que Moscou sent la défaite. »

    Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a dénoncé ce qu’il a appelé la « rhétorique d’escalade » de Lavrov.

    « C’est évidemment inutile, pas constructif, et n’est certainement pas indicatif de ce qu’une (puissance mondiale) responsable devrait faire dans la sphère publique », a-t-il déclaré. « Une guerre nucléaire ne peut pas être gagnée et elle ne doit pas être menée. Il n’y a aucune raison pour que le conflit actuel en Ukraine atteigne ce niveau. »

    À l’ouest de l’Ukraine, on craignait que les troubles ne se propagent à la Moldavie, où les troupes russes occupent une région séparatiste le long de la frontière ukrainienne, la Transnistrie, depuis les années 1990. Deux émetteurs radio ont été détruits par des explosions tôt mardi, après d’autres explosions en Transnistrie lundi.

    Les autorités séparatistes ont indiqué qu’elles élevaient leur niveau de menace terroriste au rouge, tandis que le Kremlin s’est dit inquiet. La présidente moldave pro-occidentale Maia Sandu a convoqué ses responsables de la sécurité dans la capitale Chisinau.

    Le gouvernement de Sandu a exprimé son inquiétude la semaine dernière après qu’un haut général russe a déclaré que Moscou visait à se frayer un chemin à travers l’Ukraine vers la Transnistrie, où il a déclaré que les russophones avaient besoin d’être protégés de l’oppression. La Moldavie, un ancien État soviétique, entretient des liens culturels et linguistiques étroits avec la Roumanie, membre de l’OTAN.

    L’invasion de l’Ukraine par la Russie il y a deux mois a fait des milliers de morts ou de blessés, réduit des villes et des villages en ruines et forcé plus de 5 millions de personnes à fuir à l’étranger.

    Moscou appelle ses actions une « opération spéciale » pour désarmer l’Ukraine et la protéger des fascistes. L’Ukraine et l’Occident appellent cela un faux prétexte pour une guerre d’agression non provoquée.

    La Russie a été forcée de retirer son énorme force d’invasion de la périphérie de Kiev le mois dernier, mais a depuis annoncé de nouveaux objectifs de guerre pour se concentrer principalement sur l’est, en envoyant plus de troupes là-bas pour un assaut sur deux provinces où elle soutient les séparatistes.

    L’état-major ukrainien a déclaré mardi que l’offensive russe se poursuivait dans la région orientale de Kharkiv, les forces russes tentant d’avancer vers un village appelé Zavody.

    La Russie tente probablement d’encercler les positions ukrainiennes fortement fortifiées dans l’est du pays, a déclaré l’armée britannique dans une mise à jour mardi, notant que les forces tentaient d’avancer vers les villes de Sloviansk et Kramatorsk.

    Reuters, 26/04/2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #EtatsUnis #Armes_nucléaires

  • Les conséquences sur l’Algérie du conflit en Ukraine

    Les conséquences sur l’Algérie du conflit en Ukraine – Russie, gaz, nouvel ordre mondial, OTAN, Etats-Unis, inflation,

    Par Nouredine Bouderba

    Le 11 septembre 1990, à l’instant même où la coalition militaire internationale, dirigée par les Etats Unis, intervenait contre les forces Irakiennes au Koweït et en Irak, le président George H. Bush (le père) déclarait devant le Congrès américain : « Nous nous trouvons aujourd’hui à un moment exceptionnel et extraordinaire […], un nouvel ordre mondial peut voir le jour pour une durée d’un siècle au moins. Cela faisait moins d’une année que le mur de Berlin était tombé et 1991 on allait assister à la dissolution du pacte de Varsovie et à la dislocation de l’URSS.

    Ces évènements ont rendu caduque l’existence même de l’OTAN. Pourtant cette dernière non seulement ne fut pas dissoute mais évolua rapidement d’un pacte de défense militaire en pacte d’agressions militaires. Pour parfaire leur domination du monde l’impérialisme dirigé par les Etats Unis imposera à cadence forcée la mondialisation réglée par le dollar et contrôlée par l’OTAN. Pour faciliter ce contrôle on imagina le « droit d’ingérence » qui peut être décidé à tout moment et contre tout pays qui sort des rangs par « la communauté internationale », deux formules qui n’existent pas dans le droit international et ses institutions. Moins d’une année Trente et un (31) ans après, après les interventions militaires en Serbie, en Afghanistan, en Libye, en Syrie nous donnent toute la mesure de ce nouvel ordre injuste et cruel.

    Ce qui se passe aujourd’hui en Ukraine n’aurait jamais eu lieu sans ce monde unipolaire cruel et injuste. Le Conflit oppose en réalité l’OTAN menée par les Etats Unis qui ne cesse de s’étendre, à la Russie déterminée à utiliser tous les moyens en sa possession pour défendre ses intérêts stratégiques et sa sécurité nationale en empêchant, y compris la force militaire, l’expansion de l’OTAN vers ses frontières. Tout indique que l’issue de ce conflit débouchera sur un monde multipolaire et plus juste.

    Mais en attendant tous les peuples du monde subiront les conséquences de ce conflit majeur et celles qui découlent des sanctions, inédites de par leur nombre et leur ampleur, qui sont décidées par les Etats Unis, suivi par les pays de l’UE. Les peuples Européens, seront parmi les premiers à subir les dures retombées de l’inflation et à faire face à une précarité d’une ampleur inconnue durant les dernières décennies. Les peuples des autres régions notamment ceux des pays en développement auront à subir une hyperinflation qui aggravera la précarité, la pauvreté et les inégalités déjà importantes par la faute d’un monde capitaliste et impérialiste injuste et amplifiées par la pandémie ravageuse qui n’est pas encore finie.

    Tous les pays du monde non concernés directement par ce conflit, dont l’Algérie, subissent des pressions politiques sans précèdent pour prendre position et condamner la Russie selon la logique du « qui n’est pas avec moi est contre moi ». Les pays qui disposent de réserves de sources d’énergie sont de leur côté soumis à des pressions pour produire et surproduire du gaz et du pétrole, même si cela ne va pas dans le sens de leurs intérêts stratégiques, en vue de suppléer l’approvisionnement russe des pays européens en énergie à la suite de l’embargo contre la Russie, décidé par ces pays eux-mêmes.

    Le peuple algérien qui a souffert des affres du colonialisme durant 130 ans, d’une guerre de libération de 07 ans au prix de 1 million et demi de martyrs et d’une décennie de terrorisme encouragé il faut le rappeler par plusieurs pays membres de l’OTAN connait les affres de la guerre et des souffrances qui en découlent ne peut qu’exprimer sa sympathie et sa solidarité avec le peuple Ukrainien martyr, victime d’intérêts géostratégiques qui le dépassent. Le peuple algérien ne peut qu’appeler à une fin rapide de ce conflit et à une paix durable qui préserve les intérêts, la sécurité et le bon voisinage de tous les peuples de la région de l’est européen. Dans ce conflit les premières victimes sont les peuples comme l’ont été les peuples vietnamien, Irakien, libyen, Syrien, Yougoslaves agressés et martyrisés par les dirigeants d’un monde unipolaire pour leurs intérêts supérieurs.

    Aussi mon avis est que l’Algérie doit, comme elle l’a fait lors des deux derniers votes à l’ONU sur la question s’en tenir à une position non alignée. Elle doit appeler à la fin rapide du conflit et de toutes ses causes profondes. Elle ne doit pas hésiter à user de sa modeste expérience en médiation internationale si elle est sollicitée.

    II) Sur le plan économique

    L’Algérie, à l’instar de tous les pays aura à subir pour longtemps les conséquences d’une inflation élevée et durables des matières premières en particulier des céréales dont les importations représentent 70 % de la consommation interne et des produits semis finis.

    D’où l’impérieuse nécessité pour le pays de donner une priorité absolue pour une politique de sécurité alimentaire efficace 1. Tenant compte des contraintes liées au bouleversement climatique et du manque d’eau, de la limite des surfaces arables et des besoins alimentaires du pays pour ce qui est de la production. 2. En ajustant les disponibilités et notamment les importations aux besoins réels du pays qui sont de 200 à 220 kg /personne/an. Ce qui suppose une lutte sans merci contre la corruption et le gaspillage qui découle avant tout des conditions de production, de stockage et de distribution. 3. Pour le reste l’Algérie doit impérativement diversifier ses sources d’importation pour réduire sa dépendance et ses couts.

    l’Algérie devrait se diriger plus résolument vers une économie productive des biens et diversifiée pour réduire les importations.
    L’Algérie devrait sécuriser ses réserves de change par le recours à l’or et à la diversification des monnaies et des pays.

    III) Sur le plan énergétique

    Aujourd’hui l’Algérie est soumise à des pressions multiples pour augmenter ses exportations de Gaz vers l’Europe. La politique que doit suivre notre pays ne doit en aucun cas obéir aux pressions ou être guidée par des intérêts exclusivement à court terme. Elle doit prendre en considérations ses intérêts politico-économiques stratégiques actuels et ceux à long terme y compris les intérêts des générations futures. Elle doit intégrer entre autres :

    La satisfaction des besoins énergétiques nationaux et la lutte contre la précarité énergétique,
    .L’optimisation de la durée de vie des gisements à travers des niveaux d’extraction et de recyclages adéquat. Il faut tirer les leçons des erreurs faites dans ce domaine depuis 2007 qui ont occasionnées des dégâts importants.

    Le non recours à l’exploitation du gaz et du pétrole de schiste tant que les avancées technologiques ne permettent pas d’assurer la préservation des ressources hydriques du pays et la protection de l’environnement,

    .Et enfin elle doit, en cas de développement de la production du gaz naturel, diversifier sa clientèle qui outre le fait d’assurer au pays d’autres ressources financières grâce au prix spots, renforcera l’indépendance de l’Algérie en matière d’exportation. En 2021, le prix moyen sur le marché asiatique de GNL a plus que quadruplé, atteignant 17,9 $/MBtu et sera supérieur à 20 $ sur toute l’année 2022 selon les prévisions. D’autant plus que L’Algérie dispose d’une capacité de liquéfaction inutilisée d’environ 20 milliards de m3 par an à un moment, il faut le souligner, ou les capacités de liquéfaction dans le monde sont saturées à 100 %.

    .A ce titre, il est important de souligner qu’en 2020 l’Algérie a exporté 41 milliards m3 sur une capacité d’acheminement totale installée (pipelines et GNL) de 87 milliards de m3. Soit un taux d’utilisation de 48 % et 54 % si on excepte le GME.

    84 % de ces quantités ont été exportées vers les pays de l’UE (en comptant les prélèvements des pays de transit du gaz) et 12,3 % vers la Turquie. Seuls 1 milliard de m3 ont été exportés vers l’Asie (Chine, Inde, Pakistan et Koweït dont le marché cumulé dépasse 190 milliards de m3 et qui de plus est en expansion).

    N’est-il pas opportun que l’Algérie de ne pas mettre tous les œufs dans un même panier en diversifiant sa clientèle dans un monde ou l’énergie devient, chaque jour un peu plus, une arme de pression politique.

    Dans ce cadre il est important me semble -t-il d’écouter les voix qui appellent à la réactivation du haut conseil de l’Énergie de l’énergie qui doit tracer, superviser, évaluer et corriger la politique dans le domaine d’une richesse sur laquelle repose la quasi-totalité des ressources financières externes du pays.

    IV) Sur le plan politique et social interne

    Les conséquences politiques, économiques et sociales de la crise en Ukraine et des sanctions mises en place seront importantes et durables. L’inflation qu’a vécu le monde en 2021 et début 2022 à cause de l’incapacité du monde capitaliste à apporter des solutions aux problèmes économiques et sociaux de l’humanité va être sérieusement amplifiée. Elle se traduira pour notre pays par l’amplification de l’érosion du pouvoir d’achat de la population déjà à un niveau critique dans un contexte politique difficile et la multiplication des défis qui se posent à l’Etat algérien. Je parle bien de l’Etat.

    La nation algérienne pour relever ces défis et dépasser cette crise doit construire un front intérieur pour la préservation de la nation algérienne, pour sa souveraineté et pour la souveraineté populaire. Ce front doit être construit autour des principes suivants :

    -L’unité et la souveraineté de la Nation Algérienne
    -Le refus de toute ingérence étrangère dans les affaires intérieures du pays
    -La souveraineté pour le peuple qui doit l’exercer par des moyens démocratiques et républicains,
    -La liberté de conscience et de pensée
    -La consécration dans le respect des lois, des libertés individuelles et collectives, du droit d’association, du droit syndical et du droit de réunion
    -L’appartenance exclusive à la nation incarnée par l’Etat algérien des ressources naturelles du pays,
    -La réhabilitation et la consolidation de l’Etat social qui doit assurer le progrès partagé, la justice sociale, l’accès effectif de tous à l’éducation, aux soins et à l’Energie et aux protéines. Un Etat social qui doit faire de la lutte contre la pauvreté et les inégalités et la sauvegarde du pouvoir d’achat des algériens sa priorité absolue.

    Dans l’immédiat, et jusqu’au dépassement de la crise, les prix des produits de consommation de première nécessité, y compris les produits énergétiques et pour les soins (consultations et analyses) devraient être plafonnés.

    Algérie54, 23/0472022

    #algérie #Ukraine #Russie #OTAN #Gaz

  • Algérie: Visite de Le Drian en plein contexte électoral

    Algérie: Visite de Le Drian en plein contexte électoral

    Algérie: Visite de Le Drian en plein contexte électoral – élection présidentielle, Emmanuel Macron, Jean-Yves Le Drian, OTAN, gaz, Russie, Ukraine,

    La visite de deux jours en Algérie de Jean-Yves Le Drian, ministre de l’Europe et des Affaires étrangères, suit de très près celle que vient d’effectuer, à l’invitation du président Abdelmadjid Tebboune, le Président du Conseil des ministres italien, Mario Draghi et qui a été conclue par la signature d’accords énergétiques importants entre l’Algérie et l’Italie.

    L’annonce du déplacement de Tebboune en Italie en mai prochain confirme la tendance au renforcement des relations algéro-italiennes. Aucune indication n’a été donnée concernant le déplacement, à Alger du ministre français de l’Europe et des Affaires étrangères, mais il n’est sans doute pas étranger au nouveau contexte énergétique créé par les mesures unilatérales prises par les pays membres de l’OTAN et leurs alliés contre la Russie, dans une vaine tentative de l’isoler au plan international. Le souci de l’approvisionnement en gaz naturel sur fond de crise ukrainienne fait bouger les ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union européenne qui recherchent des alternatives, impossibles dans l’immédiat, au gaz russe.

    La venue de Le Drian à Alger intervient en pleine période électorale, entre les deux tours du scrutin présidentiel et avant le vote décisif du 24 avril qui permettra de savoir qui présidera la France durant les cinq années à venir : Emmanuel Macron ou Marine Le Pen. Le président Macron a visiblement été contraint à apporter des modifications à certaines positions qu’il a exprimées avant le premier tour. À propos de la crise ukrainienne, il s’est démarqué de l’hystérie politico-médiatique antirusse qui domine dans les pays membres de l’OTAN.

    Dans une interview au journal français Le Point, le président Macron a estimé que le monde traverse une période de transformation globale, et « n’est plus un monde bipolaire, mais un monde multipolaire ». « Je pense que Poutine respecte la France et la distingue des autres pays occidentaux. Il tient également compte du fait que nous avons un dialogue avec lui depuis longtemps, et ce dialogue est toujours franc et requis », a déclaré également Macron, « Nous voyons aussi que la Chine n’est pas prête à faire pression sur la Russie, et les pays du Golfe ont adopté une position neutre en raison de leur attitude sceptique envers les États-Unis, et de nombreux pays africains ont choisi de ne pas prendre parti », a-t-il ajouté.
    C’est la deuxième visite de Le Drian en Algérie après celle qu’il a effectuée en décembre dernier. Il avait été reçu en audience par le président Abdelmadjid Tebboune et à l’issue de cette audience, dans une déclaration à la presse, Jean-Yves Le Drian avait indiqué que sa visite en Algérie a eu pour objectif de « renouer une relation de confiance », marquée par le respect de la souveraineté de chacun, exprimant son « souhait » de travailler à « lever les blocages et les malentendus qui peuvent exister entre les deux pays ».

    « Ce déplacement (en Algérie) a pour double objectif de renouer une relation de confiance entre nos deux pays, marquée par le respect de la souveraineté de chacun, mais aussi de regarder vers l’avenir pour travailler à la relance et à l’approfondissement de notre partenariat qui est indispensable », avait-il indiqué.

    En décembre 2021, il s’agissait pour Le Drian de « relancer la relation franco-algérienne » après la crise provoquée par les propos– qualifiés d’irresponsables par les Algériens- qui ont été attribués au président Macron par les médias français mais qui n’avaient pas été démentis. Les commentateurs français avaient été unanimes à lier les déclarations du président français, en octobre 2021, au contexte pré-électoral à ce moment en France. Pour se faire réélire à un deuxième mandat, il avait lui aussi privilégié le thème de l’Algérie en s’attaquant à notre pays sur la base de contre-vérités. Pour rappel, en 2017, alors qu’il était dans la course à l’Elysée, Emmanuel Macron s’était rendu en Algérie pour y tenir un tout autre langage sur le système colonial qu’il fallait « regarder en face », et qu’il qualifiait de « crime contre l’humanité ».
    M’hamed Rebah

  • La guerre mondiale en puissance

    La guerre mondiale en puissance – Ukraine, Russie, OTAN, Occident, Etats-Unis, UE, Vladimir Poutine,

    Tous les membres de l’Otan ne sont pas engagés dans la guerre par procuration contre la Russie, pour son invasion de l’Ukraine, mais ceux qui le sont, et ils sont de loin les plus nombreux, ont tendance à s’y impliquer davantage avec le temps, poussés dans cette direction par une force qui semble les dépasser. A cet égard, il ne faut d’ailleurs rien exclure, car si l’on sait quand une guerre commence, on ignore quand elle se terminera, même comment elle va évoluer, même si au départ le déséquilibre des forces est tel qu’il semble qu’elle sera de toute façon de courte durée. Celle qui nous occupe s’apprêtant seulement à boucler son premier mois, ce serait aller vite en besogne que de vouloir dès à présent lui assigner une fin, même si un de ses protagonistes y a déjà pris l’avantage, toutefois pas celui dont on l’aurait crédité au début du conflit.

    Au bout de quasiment un mois de combats, la Russie n’a encore pris aucune des grandes villes ukrainiennes, qu’elle encercle pourtant depuis les premiers jours, si par ailleurs elle a déjà pris possession du ciel ukrainien, ce qui n’est pas rien, ce qui peut même s’avérer décisif dans la suite des opérations.

    Il n’en reste pas moins que le fait qu’elle ne se soit pas encore emparée de Kiev en particulier a eu pour effet d’enhardir le protagoniste non déclaré comme tel, mais dont l’implication est affichée, à savoir l’Otan, mais plus encore son leader, les Etats-Unis, qui maintenant parlent ouvertement de doter l’armée ukrainienne de système, soi-disant de défense, de longue portée, une contradiction dans les termes, mais qui dit bien ce qu’elle veut dire. Il ne s’agirait plus d’approvisionner les forces ukrainiennes d’armes leur permettant de se défendre contre les chars et les avions russes, mais de les rendre capables de riposter par des tirs pouvant atteindre le territoire russe.

    Bien entendu, il faut pouvoir faire parvenir à destination ces armes nouvelles, les soutirer sur un certain parcours à la vigilance des Russes, qui ont déjà détruit un certain nombre de cargaisons envoyées par l’Otan. Même si jamais elles sont livrées et qu’elles sont employées, de sorte que le sol russe n’est plus sanctuarisé, alors les conditions seront réunies pour que se produise cette même généralisation de la guerre que l’Otan a dit vouloir à tout prix éviter. On n’en est pas encore là, mais d’ores et déjà on ne peut exclure qu’on y soit un jour prochain. Il suffirait peut-être pour cela que la guerre dure un autre mois, ou quelques semaines de plus. La Russie n’a pas en face d’elle que l’armée ukrainienne.

    Elle affronte aussi l’Otan, qui certes n’est pas en premières lignes, mais qui pour autant n’est pas très loin. L’Otan se bat en Ukraine, pas directement sans doute, à travers d’une part les forces ukrainiennes, et de l’autre ses «volontaires», qu’elle peut dépêcher par bataillons entiers. Une alliance militaire d’une trentaine de membres, à l’exclusion d’un petit nombre, est mobilisée derrière son leader, les Etats-Unis, pour faire en sorte que la Russie s’enlise dans la guerre en Ukraine. Celle-ci est de ce fait déjà en puissance une guerre mondiale. Pour qu’elle le devienne pour de bon, il suffirait de pas grand-chose, peut-être seulement d’un missile lancé depuis l’Ukraine et tombant en territoire russe.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 22/03/2022

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    Le ban et l’arrière-ban convoqués à Bruxelles

    Aujourd’hui, 24 mars, exactement un mois jour pour jour après l’éclatement de la guerre en Ukraine, le président américain prendra part coup sur coup : à un sommet de l’Otan, à une réunion du G7, et à un Conseil européen, trois formats différents d’une même concertation entre alliés. Il ne sera pas pour autant le seul à être présent aux trois rencontres programmées, le président français, les chefs des gouvernements italien et espagnol, et le chancelier allemand, passeront avec lui de l’une à l’autre, dans un ordre qui n’a pas été annoncé, qui sera donc improvisé.

    D’autres dirigeants, bien plus nombreux, n’auront le privilège de se trouver dans la même salle que lui que dans deux de ces réunions. Enfin, il y a les alliés non européens, le Japon, l’Australie et le Canada, qui eux ne seront présents en même temps que lui que lors du G7. Le lendemain, vendredi, le président américain sera en visite, à moins qu’il ne faille dire en mission spéciale, en Pologne, l’allié en deuxième ligne après l’Ukraine, cette dernière étant la seule pour le moment à se battre pour tout le monde libre, comme on ne se gêne plus à Kiev pour le signaler, et pour en tirer fierté.

    Il n’est pas prévu cependant d’adresse virtuelle de la part de Volodymyr Zelensky dans aucun de ses trois formats d’un même conseil de guerre, ce gros mot n’ayant été bien sûr prononcé par personne, bien qu’il convienne particulièrement au regard des circonstances, et surtout du soin pris par les Américains à convoquer le ban et l’arrière-ban de leurs alliés. A vrai dire, la Pologne n’est pas seulement le pays vers lequel afflue le plus grand nombre d’Ukrainiens fuyant la guerre, la raison officielle justifiant la visite de Joe Biden, il est aussi celui qui aurait le plus besoin du soutien de ses alliés, si jamais la Russie l’emportait sur l’Ukraine sans avoir eu à le payer d’un prix trop élevé.

    S’il faut en croire les médias occidentaux, la Russie serait en train de perdre la guerre, pour autant que ce ne soit pas déjà fait. Ses colonnes sont à l’arrêt, sauf dans le Donbass où les séparatistes ne semblent pas loin de conquérir tout le territoire qu’ils revendiquent. Ce sont donc des alliés soulagés, ragaillardis même, par les échecs vrais ou supposés des forces russes qui se rencontrent aujourd’hui et qui sans doute vont décider de s’engager encore plus fortement aux côtés de l’Ukraine, un allié qui pour sa bravoure mérite tant d’être des leurs. Un allié qui se bat pour eux sans être des leurs, sinon dans un avenir lointain, et encore, lorsque la Russie aura cessé de représenter un quelconque danger pour la paix en Europe, c’est l’incarnation même de l’esprit atlantiste, c’est le meilleur d’entre eux.

    L’Ukraine, c’est pour ainsi dire un pan entier de la Russie qui s’est détaché d’elle pour venir à eux, pour vouloir s’arrimer à eux, s’unir à eux. Les Russes, ont dit et répété les Américains, l’ont perdu pour toujours de par l’agression qu’ils commettent à son égard. Ce sont eux qui du fait de leur brutalité la leur ont offerte sur un plateau d’or. Son président n’a pas été invité à leur parler ce jeudi, soit, mais rien n’empêche de penser à quelque chose de bien mieux, de plus grandiose qu’un discours : une rencontre en vrai entre lui et le président américain dans un pays ami tout proche, la Pologne, où celui-ci devra se trouver demain. Le leader du monde libre venant donner l’accolade au leader de l’Ukraine combattante, que cela serait beau, comme cela ferait rager les Russes !

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 23/03/2022

    #Ukraine #Russie #OTAN #UE #Poutine


  • « Guerre de quatrième génération » : L’Algérie fait front

    « Guerre de quatrième génération » : L’Algérie fait front – Maroc, Israël, OTAN, URSS, Afrique,

    La «guerre de quatrième génération» est là ! Les esprits sceptiques, longtemps ignorant les appels à la vigilance, sont bien obligés aujourd’hui de constater au vu des attaques répétées du couple obscène makhzéno-sioniste que la menace est bien réelle et présente. Malgré les mises en garde et les appels répétés à l’unité nationale du Président Abdelmadjid Tebboune et du chef d’état-major de l’ANP, Saïd Chanegriha, certains de nos concitoyens continuent à ignorer que le danger est omniprésent. Tout au plus des voix s’élèvent-elles pour exprimer leur crainte d’un conflit armé entre l’Algérie et le Maroc.

    La guerre de quatrième génération consiste à n’employer l’arme militaire qu’après avoir créé la déstabilisation, l’affaiblissement, voire le démembrement ; préalables à «l’anéantissement» du pays ciblé. A cet égard, l’Algérie constitue aujourd’hui bien plus que le «laboratoire» préconisé par le défunt roi Hassan II lorsque notre pays luttait contre l’hydre terroriste. L’Algérie est devenue LA cible privilégiée de l’entité sioniste et son larbin le Makhzen.
    Le concept de la G4G n’est pas nouveau. Il est l’aboutissement d’un choix stratégique au lendemain de la Deuxième Guerre mondiale. L’Occident s’est retrouvé face à deux situations nées de cette confrontation mondiale.
    Les Etats-Unis et leurs alliés de l’OTAN ont d’abord pris en compte l’émergence d’une nouvelle puissance mondiale, à savoir l’Union soviétique et sa doctrine communiste. Par ailleurs, la renaissance des volontés d’indépendance dans les pays du Tiers-Monde représentait une menace aux intérêts capitalistes et néo-colonialistes soutenus par les rêves expansionnistes d’une entité créée de toutes pièces par une simple résolution de l’ONU.

    Dans un premier temps, les stratèges des USA et de l’OTAN ont choisi, face à l’Union soviétique, le concept de «Containment» ; d’enfermement du bloc communiste dans ses frontières. Les mouvements de libération nationale apparaissant comme des alliés potentiels du socialisme, les pays occidentaux, à quelques exceptions près, ont choisi de suivre les Etats-Unis dans leur choix de la stratégie «d’anéantissement» préconisée par le stratège Von Clauswitz.
    Le prix très lourd payé par les Etats-Unis et leurs alliés en termes de pertes humaines, matérielles et financières dans ces guerres d’anéantissement du Vietnam, de Corée et autre Afghanistan — et bien sûr de l’Algérie pour ce qui est de la France — ont forcé les stratèges américains à revoir leur copie et s’inspirer du précédent de la Chine impériale en matière de stratégie.

    La doctrine du grand stratège chinois Sun Tzu (544-496 avant J.C.) développée dans son ouvrage l’Art de la guerre avait pour principe fondamental la conquête des armées sans livrer bataille et le plus habile consiste à vaincre l’ennemi sans combat.
    Ce concept avait comme corollaire la guerre asymétrique où il fallait oublier toute idée de guerre à la loyale ou de justice. Sun Tzu a été le premier stratège à faire de la psychologie un élément de base de la stratégie. Suite donc aux différents échecs de la guerre «d’anéantisme», les stratèges US se sont alors inspirés de la doctrine de Sun Tzu.
    S’agissant de notre pays, la nouvelle stratégie de nos ennemis est la déstabilisation, et même la balkanisation, de l’Algérie nouvelle par le recours à ce qui est appelé «la guerre de quatrième génération», telle que préconisée par Max G. Warring, ancien professeur à l’Institut stratégique de l’US Army, War College.

    En 2018, M. Warring a réuni un aréopage d’officiers de l’OTAN pour leur expliquer que l’essentiel de ce nouveau concept de G4G est d’affaiblir de l’intérieur l’Etat ciblé, surtout que cet Etat dispose, comme l’Algérie, d’une armée puissante, bien équipée et bien formée. Et ce n’est nullement le fruit du hasard si cette réunion s’est tenue en 2018 à Tel Aviv. C’était là les prémices de l’installation des services de l’entité sioniste en territoire proche de nos frontières.

    Comment la guerre de quatrième génération s’applique-t-elle contre l’Algérie ?

    Elle est basée sur trois axes déterminés par les experts du Mossad.

    1- L’encerclement : l’entité sioniste, avec la mobilisation active de notre voisin de l’Ouest, cherche à apporter le danger tout au long de nos frontières.
    Le processus de déploiement de la présence d’Israël en Afrique s’est considérablement accéléré sous le régime de l’infâme Benyamin Netanyahu. Du Rwanda, lieu de rencontre avec la junte soudanaise, l’entité sioniste a tenté de s’implanter au plus proche de nos frontières.
    L’instabilité et le désordre en Libye, délibérément générés par le couple Sarkozy-Bernard-Henri Levy, a porté la menace à nos frontières Est par l’infiltration de terroristes et d’agents stipendiés du Mossad pour déstabiliser et détruire autant l’Algérie que la Tunisie nouvelle.

    La présence d’agents infiltrés au Niger et au Burkina-Faso, les tentatives de déstabilisation du Mali sont autant de menaces à nos frontières sud. Mais le plus grave est, à nos frontières ouest, la soumission absolue du Makhzen et de son roi à la volonté de l’entité sioniste de réaliser son rêve de détruire l’Algérie comme sa cible privilégiée et prioritaire. Rêve que l’Algérie Éternelle transformera en cauchemar éveillé pour elle comme pour le Makhzen, leur nouvel esclave.

    2 – Les psychotropes : le Makhzen et son roi n’en sont pas à leurs premières attaques contre notre pays. Les échecs d’octobre 1963 et d’Amgala II sont là pour les dissuader d’affronter militairement l’Algérie. Les meilleurs experts militaires sont d’avis que s’attaquer à l’ANP ne peut les mener qu’à une cuisante défaite. Le Makhzen en est donc réduit à l’usage de moyens mafieux difficiles, mais non impossibles, à juguler. Selon l’organe spécialisé de l’ONU chargé de la lutte contre la drogue et la criminalité, le Maroc est le plus grand producteur et fournisseur de cannabis de la planète. Le roi contrôle, lui-même, les plus grandes surfaces de culture de cette plante dont la commercialisation rapporte bon an mal an des millions de dollars. Le Makhzen se sert de cette drogue comme un moyen d’affaiblissement de notre jeunesse en faisant de ces jeunes des accrocs et des éléments influençables et éventuellement manipulables. Il s’agit là d’un véritable crime contre l’humanité dans la mesure où il consiste en un véritable assassinat de la conscience et libre arbitre de l’être humain. Il ne se passe pas un jour sans que la vigilance coordonnée des éléments de l’Armée Nationale Populaire, de la Gendarmerie et des Gardes-Frontières ne permette l’arrestation de passeurs criminels et de la saisie de plusieurs tonnes de cannabis en provenance du Maroc. Ces saisies ont permis aux services concernés de notre pays de découvrir que les plants de cette drogue destinée à l’Algérie ont été génétiquement modifiés pour accroître considérablement leur toxicité. S’ajoutant à cela, le Maroc est devenu le principal pourvoyeur de cocaïne et autres psychotropes pour l’Algérie et l’Afrique, et au-delà pour les consommateurs européens.

    3 – Financement du terrorisme, des médias et attaques cybernétiques : l’arme principale du Makhzen contre notre pays demeure l’usage combiné de l’électronique, de la cybernétique, des médias et du terrorisme. L’un des éléments les plus destructeurs dans la guerre de quatrième génération est le concept de LIND qui consiste en une guerre asymétrique où le pays disposant de la puissance technologique s’en sert contre le pays qui n’en dispose pas. Pour ce faire John Arguilla et David Ronfeld ont mis au point et affiné le concept de «Netwar» — guerre du net — basé sur le réseau des GAFA (Google, Apple, Facebook et Amazon), une arme psychologique usant des logiciels et des algorithmes pour pénétrer et neutraliser les systèmes de défense et économiques de notre pays. Pour ce faire, le Makhzen a bénéficié d’un satellite-espion, cadeau royal de l’ancien président socialiste de la France, François Holland, suscitant d’ailleurs une grande colère de l’Espagne.

    De son côté, l’entité sioniste est chargée d’offrir au Makhzen le système d’espionnage ‘‘Pegasus’’. Fort heureusement, nos services de sécurité, notamment l’ANP, ont depuis fort longtemps identifié la nature des attaques cybernétiques et conçu des mesures de parade efficaces.

    S’ajoute à cela des campagnes soutenues, proches de l’hystérie, des médias, notamment de l’Hexagone, du Maroc et d’Israël, contre une Algérie qui constitue un obstacle à toutes les visées expansionnistes et une volonté inébranlable de défense du droit des peuples à la liberté et la dignité. Il a été recensé plus de 90 organes de presse, écrits ou audiovisuels, qui font de leur acharnement contre l’Algérie leur «pain» quotidien. L’argent sale pour financer le terrorisme n’est plus un secret. Il est de notoriété publique qu’un fonds bancaire établi offshore, et dont le roi du Maroc, détient la majorité des actions, sert de moyen de financement à des organisations terroristes telles le MAK de l’infâme Mehenni ou le RACHAD de l’ignoble Zitout, ex-petit régisseur comptable, autoproclamé «diplomate».
    Nos ennemis, comme nos amis, reconnaissent que l’Algérie reste LA référence dont s’inspirent même les grandes puissances en termes de lutte contre le terrorisme.

    Mais, comme le dit l’adage populaire : «Une seule main ne peut applaudir». Face à tous les moyens préconisés par le Makhzéno-sionisme contre notre pays, notre salut reste dans l’unité de notre peuple et sa résilience. Chaque fois que notre Nation a été menacée, notre peuple a oublié ses petites querelles de parti ou de clocher pour se mobiliser uni derrière ses forces armées. Il en a été ainsi du soutien de toutes les masses populaires au combat armé mené par notre glorieuse ALN. Il en a été de même lors de l’agression de l’armée d’Hassan II en octobre 1963. Les récentes manifestations de joie de notre communauté nationale à l’étranger lors du sacre de notre équipe nationale de football au Qatar indique clairement que le citoyen algérien, sur le territoire national ou à l’étranger, reste viscéralement attaché à la sécurité et à la grandeur de notre pays.

    Le Makhzen, l’entité sioniste et leurs soutiens et alliés devraient réfléchir sérieusement à cette preuve de l’unité de notre peuple dans l’épreuve avant de se lancer dans une aventure qui ne peut signifier que leur perte.
    A bon entendeur salut.
    Un avertissement de l’Algérie Eternelle.

    Par  Noureddine Djoudi,  Ancien ambassadeur

    El Moudjahid, 27/12/2021

    #Algérie #Israël #Maroc #Guerre_troisième_génération #Makhzen

  • Russie – Otan : Lignes rouges

    Russie, OTAN, Vladimir Poutine, lignes rouges – Russie – Otan : Lignes rouges

    Entre les Alliés occidentaux et la Russie, le ton est menaçant. Le Président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN) devrait fournir des garanties sécuritaires à Moscou, soulignant que les bombardiers stratégiques des pays membres de l’Alliance volaient à 20 km des frontières de son pays, et que «cela dépassait vraiment la ligne rouge».

    Pour Moscou son espace vital qui s’étend au-delà des frontières physiques de la Fédération de Russie a été nettement franchi. En évoquant les manœuvres militaires de l’Alliance en mer Noire, principal accès de la flotte russe aux mers chaudes, le patron du Kremlin n’a vraiment pas mâché ses mots. «Nous informons constamment l’Occident de nos préoccupations au sujet de l’élargissement de l’OTAN à l’Est et nous évoquons également nos propres lignes rouges, mais nos avertissements ont été complètement ignorés par nos partenaires occidentaux», a déclaré le président russe, cité par la chaîne «Russia Today». Et Poutine d’ajouter : «les récents avertissements russes ont eu, cependant, un certain effet et ont suscité l’inquiétude de l’Occident». «Il y a deux points à souligner : le premier est que cet état d’inquiétude doit se maintenir le plus longtemps possible, afin qu’ils (les membres de l’OTAN) évitent de penser à alimenter un conflit inutile sur nos frontières ; et le deuxième point concerne le fait que la Russie puisse obtenir de l’OTAN des garanties de stabilité et de sécurité à long terme», a expliqué le président russe.

    Vladimir Poutine a déclaré que les manœuvres de l’Alliance atlantique interviennent à un moment où les médias occidentaux ne cessent de répandre des allégations infondées sur l’intention de la Russie d’»envahir l’Ukraine». Selon le ministère ukrainien de la Défense, la Russie continue de renforcer sa présence militaire aux frontières de l’Ukraine. A ce sujet, Washington avait demandé, la semaine passée à Moscou, des «clarifications» sur les mouvements de troupes «inhabituels» près de la frontière russo-ukrainienne, mettant en garde la Russie contre le fait de reproduire la même «grave erreur» de 2014, à l’origine du déclenchement de la guerre dans l’est de l’Ukraine. Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait appelé Moscou à «respecter les Accords de Minsk», qui prévoient notamment une démilitarisation de la frontière russo-ukrainienne.

    Mais le chef du Kremlin avait accusé les Occidentaux de ne pas prendre suffisamment au sérieux les mises en garde de Moscou quant au franchissement de ses «lignes rouges», ajoutant que les liens entre la Russie et les Etats-Unis n’étaient pas «satisfaisants» mais que Moscou restait ouvert au dialogue et que son sommet de juin avec son homologue, Joe Biden, avait ouvert la voie à une amélioration des relations russo-américaines.

    Seulement depuis début novembre, les relations déjà exécrables ont pris une tournure assez inquiétante avec notamment l’envoi par Washington de destroyers en mer Noire. Des manœuvres vues par Moscou comme une politique de dissuasion, voire d’agression.

    #Russie #OTAN #Vladimir_Poutine

  • Poutine: l’OTAN a franchi la ligne rouge

    Tags: Russie, OTAN, Vladimir Poutine, Etats-Unis – Poutine: l’OTAN a franchi la ligne rouge

    Vladimir Poutine: l’OTAN a franchi la ligne rouge et doit fournir des garanties sécuritaires à la Russie
    -Le président russe a évoqué les manœuvres militaires de l’OTAN en mer Noire, lors de sa prise de parole devant un parterre de diplomates au ministère russe des affaires étrangères.
    Le président russe, Vladimir Poutine, a déclaré que l’Organisation du traité de l’Atlantique nord « OTAN » devrait fournir des garanties sécuritaires à Moscou, soulignant que les bombardiers stratégiques des pays membres de l’Alliance volaient à 20 km des frontières de son pays, et que « cela dépassait vraiment la ligne rouge ».

    Le président russe a évoqué jeudi, les manœuvres militaires de l’OTAN en mer Noire, lors de sa prise de parole devant un parterre de diplomates au ministère russe des affaires étrangères.

    « Nous informons constamment l’Occident de nos préoccupations au sujet de l’élargissement de l’OTAN à l’Est et nous évoquons également nos propres lignes rouges, mais nos avertissements ont été complètement ignorés par nos partenaires occidentaux », a déclaré le président russe, cité par la chaîne « Russia Today ».

    Et Poutine d’ajouter « les récents avertissements russes ont eu, cependant, un certain effet et ont suscité l’inquiétude de l’Occident ».

    « Il y a deux points à souligner : le premier, est que cet état d’inquiétude doit se maintenir le plus longtemps possible, afin qu’ils (pays membres de l’OTAN) évitent de penser à alimenter un conflit inutile sur nos frontières, et le deuxième point concerne le fait que la Russie puisse obtenir de l’OTAN des garanties de stabilité et de sécurité à long terme », a expliqué le président russe.

    Dans une interview accordée à la télévision russe et diffusée samedi dernier, Poutine a déclaré que les manœuvres de l’Alliance atlantique interviennent à un moment où les médias occidentaux ne cessent de répandre des allégations infondées sur l’intention de la Russie d’« envahir l’Ukraine ».

    Selon le ministère ukrainien de la Défense, la Russie continue de renforcer sa présence militaire aux frontières de l’Ukraine.

    Le 10 novembre, Washington avait demandé à Moscou des « clarifications » sur les mouvements de troupes « inhabituels » près de la frontière russo-ukrainienne, mettant en garde la Russie contre le fait de reproduire la même « grave erreur » de 2014, à l’origine du déclenchement de la guerre dans l’est de l’Ukraine.

    Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, avait appelé Moscou à « respecter les Accords de Minsk », qui prévoient notamment une démilitarisation de la frontière russo-ukrainienne.

    AA

    #OTAN #Russie #EtatsUnis