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  • Une éventuelle intervention militaire de l’OTAN au Mali?

    Une éventuelle intervention militaire de l’OTAN au Mali?

    OTAN, Mali, Sahel, Espagne, José Manuel Albares,

    Le MAE espagnol évoque une éventuelle intervention militaire de l’OTAN au Mali

    La réunion de l’OTAN jeudi à Madrid marque un tournant dans la conception de la menace de l’organisation atlantique. La nouvelle doctrine militaire de base de l’OTAN qualifie le terrorisme et la migration de « menaces hybrides » et inclut le flanc sud comme une nouvelle source de risque pour la stabilité des pays membres.

    Le conclave de l’OTAN à Madrid a été l’occasion pour le très contesté ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, de menacer les pays du sud de nouvelles interventions militaires.

    Interrogé par des journalistes en marge du sommet de l’alliance, le diplomate ibérique, a déclaré, le jeudi 30 juin, qu’ « une intervention militaire de l’OTAN au mali n’est pas exclue ». Les propos du chef de la diplomatie espagnole, rapportés par la station de radio locale RNE, engage l’OTAN dans une nouvelle ère et risque de créer des vagues sur le continent africain déjà en colère contre les interventions étrangères. « Si c’était nécessaire et si cela représentait une menace pour notre sécurité, nous le ferions », a répondu clairement José Manuel Albares.

    Nouveau concept stratégique

    Incluant le terrorisme et les migrations comme « menaces hybrides » que des « puissances hostiles pourraient instrumentaliser pour nuire à la stabilité » des pays membres de l’Alliance, l’OTAN compte désormais renforcer ses capacités de défense et étendre son champ d’action vers le sud. D’ailleurs, la déclaration du MAE espagnol intervient au moment de l’adoption du nouveau « concept stratégique » de l’OTAN qui implique la zone du Sahel et l’ensemble du flanc sud dans ses nouveaux plans stratégiques. Pour l’alliance, cette région représente un intérêt stratégique pour les pays membres, mais aussi elle peut être « source de menaces potentielles » à cause d’une instabilité sécuritaire devenue chronique en Afrique.

    Influence russe
    Cette nouvelle vision de l’OTAN renseigne sur les objectifs de l’actualisation de la doctrine militaire de l’organisation atlantique en se tournant vers le sud notamment l’Afrique. L’influence russe en Afrique est constamment évoquée. Madrid qui abritait ce sommet de l’OTAN, avait appelé le 25 mai dernier, par le biais de sa ministre de la Défense, Margarita Robles, l’OTAN à prendre en charge les inquiétudes des européens concernant « l’influence croissante des russes en Afrique ». Quelques heures avant l’ouverture du sommet des pays membres de l’OTAN, c’est le chef de la diplomatie espagnol qui s’est alarmé de la « présence russe croissante en Afrique, et plus particulièrement en Afrique du Nord ».

    Cette offensive de l’OTAN en termes de vision militaire et d’appréciation des menaces qui visent l’Afrique et particulièrement l’Afrique du Nord semble être impulsée par les pays du sud de l’Europe notamment l’Espagne et la France, deux ex-puissances coloniales en perte de vitesse en Afrique.

    Il est, par ailleurs, utile de rappeler au MAE espagnol les dégâts de l’intervention militaire de l’OTAN en Lybie et les conséquences sécuritaires sur toute la région de l’Afrique du Nord et le Sahel. Cette logique d’intervention militaire n’a jamais été une solution aux crises de l’Afrique, au contraire elle creusera le faussé entre les partenaires occidentaux et les pays africains hostiles aux interventions étrangères.

    L’Algérie aujourd’hui, 01 jui 2022

    #Afrique #Sahel #OTAN #Espagne #Mali #Russie

  • Sanchez n’a pas réussi à mobiliser l’OTAN contre l’Algérie

    Sanchez n’a pas réussi à mobiliser l’OTAN contre l’Algérie

    Algérie, Espagne, Pedro Sanchez, OTAN, gaz, Maroc, Sahara Occidental, gazoduc Maghreb-Europe,

    La réunion de l’OTAN, qui s’est tenue dans la capitale espagnole Madrid, s’est terminée sans référence aux propositions que le gouvernement de Pedro Sanchez a tenté d’inclure dans l’agenda de ce sommet, en plus de la considération de l’emploi de la carte de gaz comme une menace pour la sécurité des États membres de cet organisme. En revanche, il a été fait référence à l’immigration clandestine, mais sans mesures concrètes.

    Le premier jour du sommet de l’OTAN, le gouvernement espagnol a inversé le flux de gaz vers le Royaume du Maroc, à travers le gazoduc Maghreb-Europe, qui était suspendu depuis le 1er novembre dernier, après que l’Algérie ait décidé de ne pas renouveler le contrat de fourniture de gaz à travers celui-ci, vers l’Espagne via les terres marocaines.

    L’Algérie avait averti les autorités espagnoles, par l’intermédiaire de plus d’un fonctionnaire, que la réexportation de gaz algérien vers le Maroc pouvait être considérée comme une violation des contrats conclus entre Sonatrach et son partenaire espagnol, Naturgy, ce qui pouvait entraîner la résiliation des contrats conclus avec l’Espagne. Madrid a répondu qu’elle n’exporterait pas une seule partie du gaz algérien vers le voisin occidental, et a confirmé la présentation des documents nécessaires en toute transparence, mais cela n’a pas dissipé les doutes de la partie algérienne.

    Pendant le sommet de l’OTAN, aucune déclaration n’a été émise par le Premier ministre espagnol, ou dans sa déclaration finale, indiquant une condamnation de l’utilisation du gaz comme carte politique dans les différends entre pays, et tout ce que Sanchez a dit n’a pas dépassé le fait de parler de la possibilité d’une intervention de l’OTAN au Mali, car il s’agit d’une zone d’instabilité dans la région du Sahel qui contribue à augmenter le phénomène de l’immigration clandestine, qui est une réelle préoccupation pour les pays du sud de l’Europe, en particulier l’Espagne.

    Selon le journal espagnol El Mundo, les dirigeants de l’OTAN sont rentrés dans leur pays sans pratiquement répondre à la demande de Pedro Sanchez. Le journal ajoute que « les chefs militaires regrettent que l’OTAN ait évité de déployer ses forces dans la région du Sahel malgré le chaos qui s’y déroule. »

    El Mundo explique que, malgré l’engagement de l’OTAN à aborder le dossier de la frontière sud, pour l’instant, il ne s’agit que de « recommandations sur le papier et sans détails précis du plan opérationnel, dans le document stratégique qui a été approuvé lors du sommet. »

    Le dossier de l’immigration clandestine n’aurait pas été évoqué au sommet de l’OTAN s’il n’y avait pas eu le crime odieux commis par les forces de sécurité marocaines du Makhzen contre des centaines d’immigrés africains sur les murs de la ville occupée de Melilla devant leurs homologues espagnols, la semaine dernière, ce qui soulève plus d’une question sur la réalité de la spontanéité des événements, car de nombreux observateurs et experts ont établi l’hypothèse qu’il a été géré par le gouvernement de Madrid et le régime marocain du Makhzen pour l’inclure dans les discussions du sommet de l’OTAN, et le dépeindre comme un danger imminent visant les frontières sud de l’alliance, qui commence à partir des frontières de l’enclave occupée de Melilla, comme l’ont conclu les décisions du récent sommet de Madrid.

    L’autre élément qui renforce la crédibilité de cette hypothèse est que le gouvernement Sanchez a inversé le flux de gaz à travers le gazoduc Maghreb-Europe vers le Royaume du Maroc, le premier jour du sommet atlantique de Madrid. L’objectif de cette décision est clair à travers son timing, qui est de pousser l’Algérie à prendre une décision décisive de couper le flux de gaz vers l’Espagne, comme elle l’avait prévenu auparavant, en pleine réunion du sommet de l’OTAN, ce qui faciliterait la tâche de Sanchez pour soulever la question de l’utilisation de la carte de gaz pour des considérations géopolitiques, dans l’espoir de sortir avec une condamnation de l’Algérie. Pourtant, l’OTAN a laissé passer l’orage pour s’occuper de Madrid en toute commodité.

    La question qui se pose ici, tout simplement et objectivement : Le problème est-il lié à une belle coïncidence ? Quand un massacre horrible de milliers de migrants africains se produit, juste trois jours avant le sommet de l’OTAN, et puis le premier jour du sommet lui-même, Madrid pompe du gaz vers le Royaume du Makhzen après des mois d’anticipation, deux papiers que le gouvernement Sanchez avait essayé d’inclure dans la réunion des dirigeants de l’OTAN, mais il n’a réussi à inclure qu’un seul d’entre eux, qui est le dossier de l’immigration illégale.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 01/07/2022

    #Algérie #Espagne #OTAN #Maroc

  • Sánchez fracasa en su intento de movilizar la OTAN contra Argelia

    Espana, Pedro Sanchez, Argelia, OTAN, Marruecos, Sahara Occidental, gas, gaseoducto Maghreb-Europa,

    La reunión de la OTAN, que tuvo como sede la capital española, Madrid, terminó sin hacer referencia a las propuestas que el gobierno de Pedro Sánchez intentó incluir en la agenda de esta cumbre, sobre la cual viene la consideración del empleo de la tarjeta de gas como una amenaza a la seguridad de los estados miembros de este organismo. En cambio, se hizo referencia a la inmigración ilegal, pero sin medidas prácticas.

    El primer día de la cumbre de la OTAN, el gobierno español revirtió el flujo de gas hacia el Reino de Marruecos, a través del gasoducto Magreb-Europa, que estaba suspendido desde el 1 de noviembre pasado, después de que Argelia decidiera no renovar el contrato de suministro de gas a través de él, a España por tierras marroquíes.

    Argelia había advertido a las autoridades españolas, a través de más de un funcionario, que la reexportación de gas argelino a Marruecos podía considerarse un incumplimiento de los contratos celebrados entre Sonatrach y su socio español, Naturgy, lo que podría llevar a la rescisión de los contratos celebrados con España. Madrid respondió que no exportaría ni una sola parte del gas argelino hacia el vecino occidental, y confirmó la presentación de los documentos necesarios con toda transparencia, pero esto no disipó las dudas de la parte argelina.

    Durante la cumbre de la OTAN, no hubo ninguna declaración por parte del presidente del Gobierno español, ni en su declaración final, que indicara una condena al uso del gas como carta política en las disputas entre países, y todo lo que dijo Sánchez no pasó de hablar de la posibilidad de una intervención de la OTAN en Malí, por ser una zona de inestabilidad en la región del Sahel que contribuye a aumentar el fenómeno de la inmigración ilegal, que es una verdadera preocupación para los países del sur de Europa, especialmente España.

    Según el diario español El Mundo, los dirigentes de la OTAN regresaron a sus países sin responder prácticamente a la demanda de Pedro Sánchez. El periódico añadió que « los responsables militares lamentan que la OTAN haya evitado desplegar sus fuerzas en la región del Sahel a pesar del caos que allí se vive ».

    El Mundo explicó que, a pesar del compromiso de la OTAN de abordar el expediente de la frontera sur, de momento, se queda en « meras recomendaciones sobre el papel y sin detalles precisos del plan operativo, en el documento estratégico que se aprobó en la cumbre ».

    El expediente de la inmigración ilegal no se habría planteado en la cumbre de la OTAN si no se hubiera producido el atroz crimen cometido por las fuerzas de seguridad marroquíes del majzén contra cientos de inmigrantes africanos en las murallas de la ciudad ocupada de Melilla frente a sus homólogos españoles, la semana pasada, lo que plantea más de un interrogante sobre la realidad de la espontaneidad de los acontecimientos, ya que muchos observadores y expertos establecieron la hipótesis de que fue gestionado por el gobierno de Madrid y el régimen marroquí del majzén para incluirlo en las discusiones de la cumbre de la OTAN, y presentarlo como un peligro inminente que apunta a las fronteras del sur de la alianza, que parte de las fronteras del enclave ocupado de Melilla, como concluyeron las decisiones de la reciente cumbre de Madrid.

    El otro dato que refuerza la credibilidad de esta hipótesis es que el gobierno de Sánchez revirtió el flujo de gas a través del gasoducto Magreb-Europa hacia el Reino de Marruecos, en el primer día de la Cumbre Atlántica de Madrid. El objetivo de esta decisión está claro por su calendario, que es empujar a Argelia a tomar una decisión decisiva de cortar el flujo de gas a España, como ya advirtió antes, en plena reunión de la cumbre de la OTAN, y esto facilitaría a Sánchez plantear la cuestión de la utilización de la tarjeta de gas por consideraciones geopolíticas, con la esperanza de salir con una condena de Argelia. Aun así, la OTAN dejó pasar la tormenta para ocuparse de Madrid a conveniencia.

    La cuestión que se plantea aquí, simple y objetivamente: ¿Se trata de una bella coincidencia? Cuando se produce una espantosa masacre de miles de inmigrantes africanos, justo tres días antes de la Cumbre de la OTAN, y luego el primer día de la propia cumbre, Madrid echa gasolina hacia el Reino de Makhzen después de meses de anticipación, dos papeles que el gobierno de Sánchez había tratado de incluir en la reunión de los líderes de la OTAN, pero sólo logró incluir uno de ellos, que es el expediente de la inmigración ilegal.

    Mohamed Moslem

    Echouroukonline, 01/07/2022

    #Argelia #Espana #OTAN #Marruecos #SaharaOccidental #Gas

  • Ukraine: L’échec de l’OTAN et la «porte de sortie» de Kissinger

    Ukraine: L’échec de l’OTAN et la «porte de sortie» de Kissinger

    Ukraine, Russie, OTAN, Etats-Unis, Guerre froide, Henry Kissinger,

    L’échec redouté des atlantistes et la «porte de sortie» d’un Kissinger pour éviter la débâcle?

    Par Djerrad Amar

    L’agressivité est un exutoire de la peur.

    Les USA se testent, en permanence, par des guerres, contre les pays faibles, afin de se soulager de la frayeur de perdre leur leadership ou de subir, sur leur sol, une guerre d’anéantissement, d’un pays aussi fort, qu’il lui prévoit !

    Leur comportement continuellement irrationnel par leurs actions illégales, provocantes et paranoïaques, ne peut conduire qu’à l’impasse ! Toute réplique ne peut être que légale et légitime !

    Le jour où un pays comme la Russie se sentant en danger les a mis en sérieuse difficulté, ils ont mobilisé tous les moyens lourds (y compris la propagande de guerre) pour la persuader à renoncer, voire à abdiquer tout en s’évertuant à mettre la justice et l’humanité de leur côté !

    La Russie irréductible quand il s’agit d’un problème existentiel n’a fait que répondre légitimement à un besoin naturel de sécurité suite à une injustice ; forcée de le régler sur le terrain de combat contre un quasi ennemi qui l’a décidé par ‘‘guerre proxy’’ !

    « La propagande (dit-on) est le contraire de l’artillerie : plus elle est lourde, moins elle porte.»

    Le temps de l’échec redouté

    C’est l’heure de la panique dans le système frelaté politique, militaire et informationnel occidental ! Toutes leurs sournoiseries et leurs boniments, cachés sous un sophisme futile, sont mis au grand jour ! Stratèges dans le mensonge hier pour expliquer l’échec de « Poutine », subitement ils deviennent stratèges pour « expliquer » leur échec par d’autres mensonges amalgamés à des vérités relativisées, en y ajoutant « selon les Russes ». Toutes les vérités cachées, pendant des mois sortent en désordre, avec parcimonie et ce, grâce aux images incontestables et humiliantes des redditions, des destructions d’arsenaux militaires et des villes sous contrôle russe ! Pour supporter leur honte et leur mauvaise foi, ils y ajoutent quelques « infos » absurdes comme preuves de l’échec des Russes pour faire diversion tels « Poutine limoge des généraux qui ont échoué » et tutti quanti si bien que « Libération » a titré cette idiotie qui a fait la risée des d’internautes « Derrière la chute de Marioupol, la défaite russe » ; comme si en Ukraine on joue à « qui perd gagne » avec la Russie. Ou bien ce journal de caniveau du détestable Times britannique qui se permet d’outrager l’intelligence de ses lecteurs par un article qu’il a intitulé « Le bataillon Azov a enlevé un symbole néonazi de ses insignes, qui aidait jusque-là à nourrir la propagande russe » comme si le changement de logo efface les crimes et l’idéologie de ces bataillons ! Pour ne pas se déjuger des mensonges passés démentis par la réalité incontestable, ils posent maintenant des questionnements sur la « qualité des nationalistes ukrainiens » : « sont-ils tous néonazis ? » ou d’en minimiser l’importance après des critiques et des révélations etc. etc … Dans quelques semaines nous les verrons faire une sorte de « mea culpa » avec de fausses justifications pour espérer regagner la confiance de leurs lecteurs et téléspectateurs … pour mieux les tromper plus tard pour d’autres évènements ! Pour cette espèce, le mensonge est salutaire quand il rassure et s’accommode avec leur incompétence, leur cupidité et leur arrogance ; surtout quand la mort ne les vise pas (ou leurs proches) ou que le terrain d’essai des combats se déroule via un proxy ! «la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissant pas et qui se massacrent au profit d’hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas.» (Paul Valéry)

    Les atlantistes constatent qu’ils sont bien en voie de perdre la guerre avec la Russie (voir aussi l’article de Moon of Alabama). Une guerre multiforme ; militaire, économique, politique, tactique et stratégique ! A ce jour, rien des multiples actions coercitives, même les plus crasses et inhumaines, n’a eu d’effets significatifs susceptibles « d’anéantir » la Russie et ce malgré une coalition active, de plus de 30 pays ! Cette Russie est même sur le point de gagner un rôle cardinal dans le nouvel ordre mondial multipolaire, dédollarisé, qui s’esquisse de jour en jour ! Jens Stoltenberg le SG de l’OTAN a évoqué récemment en Finlande, devant le président finlandais ces « concessions » pour avoir la paix. Selon lui, «… La question est de savoir quel prix (les Ukrainiens) sont prêts à payer … Combien de territoire, combien d’indépendance, combien de souveraineté sont-ils prêts à sacrifier?». Même L’influent média internationale « Open Democracy » parle même de « fatigue ukrainienne »

    En effet, quand des soldats et des officiers ukrainiens désertent ou se rendent par centaines, que des milliers périssent sur le champ de bataille à la merci de l’artillerie russe, que les munitions manquent, ou que l’écrasante majorité de l’armement fourni par l’Otan est détruit ou confisqué ou se retrouve en vente sur le marché noir etc. il y a motif acceptable pour abandonner la partie, sauver ce qui reste dont la face, par orgueil ! Même le Washington Post, par un revirement étonnant, reconnait les conditions catastrophiques des forces ukrainiennes. La bataille engagée pour le Donbass semble sceller le sort de la guerre en faveur de la Russie et mettre un terme à toute forfanterie et verbiage politico-médiatique occidental !

    Rappelons que c’est la énième fois depuis au moins 10 ans que les Russes ‘quémandent’ (pourrions-nous dire) des discussions, des négociations, etc . pour s’entendre sur une solution équitable en matière de sécurité ! Mais à qui s’adressent-ils ? A des impérialistes bouffis d’orgueil, sûrs de leurs forces, de leurs stratégies, de leur avantage et de leur réussite ! On voit les conséquences et les résultats après seulement trois mois !

    Une « sortie » par Kissinger pour éviter la déroute ?

    C’est dans ce contexte délétère de guerre, de panique, d’hystérie collective et du délitement de l’armée ukrainienne pilotée par les USA, que l’on observe, ces derniers temps, chez les atlantistes un changement de rhétorique visible dans leurs informations, les images diffusées, leurs éditoriaux, leurs débats, leurs commissions, leurs déclarations et au regard de l’agitation dans tous les sens de leurs instruments politiques, diplomatiques, médiatiques et propagandistes ! Curieusement ce sont les américains qui avouent inconsciemment être les commanditaires en demandant aux russes un cessez-le-feu au lieu des ukrainiens ! La seule option qui se suggère est d’accepter ce qui a été perdu avant que ce qui ressemble aujourd’hui à une impasse ne se transforme en déroute. Il s’agit bien d’un rétropédalage face à une réalité qui risque d’anéantir les derniers atouts à faire valoir – dont des négociations à minima.

    Les mentors Américains ont bien saisi le grave danger qui guette le grand capital américain ; d’où cette « sortie » par Kissinger dont-on a fait croire, par feinte et dissimulation, qu’elle a « suscité une fureur » ! Kissinger « lucide » dit-on ? Nous pensons qu’il a toujours été lucide, mais pour les intérêts américains exclusivement, mêmes illégitimes, au détriment des intérêts de tout autre pays souverain y compris européen ! Un rétropédalage sans perdre la face ? Sans aucun doute ! On y voit donc dans cette ‘immixtion’ de Kissinger (vu son âge avancé) un bon signe d’un échec salutaire pour le reste du monde ! En effet, comme on dit « il arrive que le diable porte pierre »

    Kissinger a déclaré qu’il ne fallait pas laisser la guerre s’éterniser en engageant des négociations qui doivent convenir la Russie. « Les négociations doivent commencer dans les deux prochains mois, avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter » et de suggérer que l’Ukraine devait envisager des concessions territoriales à la Russie. Il poursuit « L’Ukraine aurait dû être un pont entre l’Europe et la Russie, mais maintenant, alors que les relations sont remodelées, nous pouvons entrer dans un espace où la ligne de démarcation est redessinée et la Russie est entièrement isolée. Nous sommes maintenant confrontés à une situation où la Russie pourrait se couper complètement de l’Europe et chercher une alliance permanente ailleurs. Cela peut conduire à des distances diplomatiques semblables à celles de la Guerre froide, qui nous feront reculer de plusieurs décennies. Nous devons lutter pour une paix à long terme ». Quand on lie ce discours avec la politique monétariste qui a appauvri une partie du peuple américain, le déficit budgétaire de plus de 3000 milliards de dollars, l’abus sans retenue de la planche à billet génératrice d’inflation, on comprend l’appel d’urgence de Kissinger et ses mentors à stopper la guerre en Ukraine avec la Russie ; qu’ils doivent percevoir comme ‘‘carburant’’ susceptible de précipiter la grave crise économique et financière qui pointe à l’horizon !

    Kissinger est un pur produit de l’impérialisme américain qu’il a soutenu, perfectionné et étendu. Il a donc grandement participé en acteur à ce qui se déroule d’affreux et de criminel dans le monde. Son intervention à Davos est une continuité de son engagement à défendre par tous les moyens les intérêts illégitimes de son pays, depuis des décennies ! C’est un des idéologues du Capital financier anglo-américain. Il n’intervient que pour avertir des graves risques qui guettent ce Capital en provoquant ainsi, avec la stratégie adoptée, la redoutable Russie. Surtout qu’il fallait l’éloigner de la Chine, devenue première puissance économique au lieu de la rapprocher. Sa sortie médiatique est bien d’empêcher un délitement de la puissance de son pays par l’effondrement prévisible de son système économique et financier prédateur qui se décline au fur et à mesure que les provocations, les sanctions et les contraintes sur la Russie s’intensifient et que, à l’opposée, les ripostes se constatent plus néfastes pour les atlantistes que pour la Russie !

    Si Kissinger semble raisonnable dans cette intervention qui va apparemment dans le sens des souhaits russes, c’est qu’il a vu que son pays risque une déculotté mémorable et à échéance, une déchéance irréversible de leader mondial ! Comme les Américains n’ont de principes et de morale que ceux de l’argent et leurs intérêts exclusifs illicites, la solution la moins pénible est celle de négocier pour au moins maintenir leur position de leadership mondial. Même dans ce cas, ils resteront malhonnêtes, fourbes, perfides et tricheurs, car ils ne respectent jamais leurs engagements, même écrits ! A la moindre occasion ils ne s’embarrasseront d’aucun scrupule pour renier tout ! La preuve est donnée il y a quelques jours à propos de cette loi visant à empêcher la présence russe en Afrique par des sanctions à l’encontre des gouvernements et acteurs africains qui seraient favorables à cette présence.

    Pourquoi Kissinger âgé de près d’un siècle ? Il nous semble un intermédiaire, envoyé pas sa doxa pour faire le médiateur afin d’éviter à l’Amérique une débâcle annoncée créée par leur politique hégémonique cupide et folle !

    Faire croire au monde que le plus grand défenseur des intérêts américains, de surcroit détester par le reste du Monde pour ses forfaits, propose une solution qui arrange les Russes vise, à notre sens, à stopper net un autre échec, mais des plus humiliant pouvant anéantir un siècle de domination impérialiste assistés par leurs vassaux européens, eux-mêmes colonialistes et néocolonialistes, avec leurs politiciens, leurs presses et leurs ‘‘experts’’ et ce, de la bouche même de Klaus Schwab, le Fondateur du Forum Économique Mondial qui, selon un tweet et en caméra cachée avoue « Nous les avons tous dans nos sacs, les politiciens, les médias et surtout les experts et les scientifiques. »

    La « philosophie » de la vie est simple pour les Américains ; elle est toujours « impérialo-civilisatrice » pour accaparer les richesses des autres ! L’idée d’une « mission civilisatrice » est une exécrable tromperie ! « … une théorie imaginée en France et dans d’autres pays européens qui se considéraient seuls pays civilisés ou de civilisations supérieures et qui se donnaient pour devoir … de ‘civiliser’ les populations non européennes … selon une dichotomie remontant aux anciens Grecs et Romains dont ces pays européens se posaient comme les héritiers. » (Selon Wikipédia). Nous sommes bien au XXI siècle dans le même paradigme!

    Ce que Kissinger dénonce c’est le « mauvais choix », car « ils se sont trompés » (selon l’interprétation d’un analyste) ; entendre dans la politique et la stratégique. Il fallait donc autre chose de plus élaboré pour défaire la Russie ! En somme l’objectif reste le même celui « d’affaiblir », au moins, la Russie et de l’empêcher de s’allier à la puissante Chine ! Il n’est donc pas du tout question d’équité, de sécurité pour la Russie (ou pour la Chine), de paix ou de concurrence loyale ! Il propose donc, à notre sens, la ruse de négocier pour limiter les dégâts et d’ajourner, en quelque sorte, l’objectif fondamental qui est de ne jamais voir la Russie et la Chine puissantes économiquement et militairement au risque de voir s’accélérer le déclin impérial des atlantistes en particulier américain ! La zone Indo-Pacifique (voire Océanique) apparait bien plus stratégique pour les américains que l’Europe qui n’est qu’un faire-valoir totalement acquis ! Kissinger n’intervient pas pour rendre à la raison les atlantistes quand ils provoquent ou agressent, mais quand il pressent leur échec !

    Quand on observe qu’à cette guerre en Ukraine vient se greffer le problème de Taïwan, politiquement pro américain, mais surtout un territoire chinois inaliénable quitte, pour la Chine, à déclencher une guerre, on comprend la hantise de Kissinger d’arrêter l’escalade en négociant avec la Russie « dans les deux prochains mois, avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter » tout en proposant de concéder des territoires ukrainiens russophones déjà annexés par la Russie. « Pour avoir la paix », il leur demande d’accorder à la Russie ce qu’ils lui ont refusé dans la paix et qu’elle a obtenu par la force ! Ce sont des territoires, non négociables, revenus à la Russie, définitivement perdu pour l’Ukraine en désintégration.

    Contrairement aux «experts» de salons et des plateaux télé, Henry Kissinger, à Davos, exprime l’inquiétude qui gagne les atlantistes en particulier les grands financiers, la réalité inquiétante des combats en ukrainien, la puissance technologique militaire de la Russie et sa puissance économique par les matières premières inévitables, ainsi que sa conviction sur la détermination de Poutine à mettre en échec la politique mondialiste et hégémonique de son pays qui risque de perdre l’essentiel s’ils ne négocient pas avec la Russie avec des « concessions ». Leurs propagandes agressives et leur voix d’ogre, face à la puissance russe, n’était donc qu’une disproportion par rapport à leurs aptitudes réelles ! « Tel un épouvantail, il ne fait peur que de loin. » dit un proverbe égyptien.

    La devise amorale des atlantistes se résume donc ainsi : Je mens, je provoque pour dominer si nécessaire par la force armée, je vole les richesses et si ça se gâte, je négocie pour gagner du temps et accumuler afin de pouvoir recommencer plus tard ! Cela est clairement exprimé par Mike Pompéo, ex Secrétaire d’État américain :« J’ai été directeur de la CIA et nous avons menti, triché, volé. C’était comme si nous avions eu des stages entiers de formation pour apprendre à le faire »

    De par son histoire continue, riche et le plus souvent héroïque, les Russes sont connus pour leur résilience, leurs engagements anticolonialistes ; imbattables sur ces terrains y compris militaire ! Il suffit simplement de se demander pourquoi toute l’Europe réunie avec les USA n’ont pas osé déclarer honnêtement et ouvertement la guerre à la Russie, mais en manipulant et armant sournoisement l’Ukraine et des mercenaires ; en annonçant avec dédain des sanctions économiques qui se sont dangereusement retournées contre eux ! L’entêtement à vouloir faire du mal, en niant les principes, n’est autre qu’une réaction de faiblesse qui peut tromper la vigilance et voiler les conséquences !

    Nier tous les principes sur lesquels se construit l’équilibre et l’harmonie entre les groupes humains ou les individus uniquement pour punir un adversaire, réclamant un droit, qui lui pourtant les respecte, et la chose la plus crasse, la plus diabolique qui peut mener à la chute !

    Diableries et aberrations du ‘‘pas d’énergie Russe’’ !

    Les atlantistes ont toujours caché leurs diableries, en temps de paix, dans la bonne morale, le bien et la vérité ! Mais leur hypocrisie et leurs mensonges sont mis à découvert dans l’adversité. « Dans les plus calmes fleuves, les diables pullulent » dit un proverbe russe ! Leurs diables sont bien sortis pour se retrouver face à une redoutable force tranquille qu’ils croyaient impuissante et corrompue !

    Les Etats-Unis obligeant l’Europe à acheter du gaz de schiste cher pour minimiser sa relation avec la Russie, les dirigeants européens annoncent la fable de se défaire totalement pétrole et gaz russe, suivant le programme « REPowerEU ». En fait, ce n’est qu’un fourvoiement qui traduit une incompétence puisque sa réalisation exige d’énormes investissements, des années pour sa mise en œuvre et une refonte de la politique extérieure et ce, pour un résultat insignifiant sur la Russie qui a des demandeurs plus sûrs et crédibles de matières premières et qui s’autosuffit. L’aberration est qu’ils menacent la Russie – de façon effrontée et répétitive – qu’ils n’achèteraient plus son pétrole et son gaz, mais… une fois qu’ils auront trouvé un substitut ou un autre fournisseur ! Comme si la Russie, qu’ils doivent croire plus abrutit qu’eux, ne sait pas leur dire qu’elle peut les ‘aider’ en arrêtant immédiatement les livraisons ! Respectueuse des contrats, elle a dû leur laisser le soin de décider eux-mêmes du sort de leur économie ! Ils cherchent en quelque sorte, éperdument, dans un trou – en prévoyant de dépenser des fortunes non disponibles – ce qui est à portée de leur main à bas prix ! Il faut être aliéné pour le faire ! L’UE est en effet gouvernée, selon un commentateur, par des « imbéciles téméraires ».

    Alors que la situation se dégrade chez eux, leurs politiciens hurlent sur le risque de famine – dont la Russie serait la cause – qui guette … l’Afrique (qui n’a rien dit) et non leurs pays. Quelle trouvaille ! Ils savent parfaitement que les populations africaines, entre autres, soutiennent l’action russe. A propos du blé, L’UE, par la voix d’Ursula von der Leyen, explique que la faible livraison de blé (russe et ukrainien) est causée par la Russie qui « a transformé délibérément en boomerang les sanctions européennes », alors que les russes imputent le problème aux conséquences des sanctions qui interdisent aux navires russes d’utiliser les infrastructures côtières occidentales et au minage, par l’Ukraine, des zones maritimes. Les plus grands transporteurs y ont adhéré craignant les sanctions américaines.

    Si la guerre froide s’est terminée par l’effondrement de URSS, la 2ème guerre froide se terminera sans doute – au vu de l’évolution des choses sur le terrain des combats et les nouvelles alliances hors Europe – par l’effondrement de l’OTAN et de l’UE, par des changements importants dans le système d’échange dans le monde, dans le système des relations internationales et dans le système de gouvernance mondiale ! Et au président vénézuélien d’asséner « L’ère de la domination militaire des États-Unis dans le monde est terminée … Nous vivons une époque de transition géopolitique qui définira le destin du XXIe siècle ».

    Addendum

    Josep Borrell, vise président de Commission européenne et Haut représentant pour les affaires étrangères et la sécurité évoque les « canaux de communication (qui) n’ont jamais été fermés… Il faut continuer de parler avec la Russie », alors qu’il n’a cessé de prôner un règlement du conflit avec la Russie par « des moyens militaires » !

    Pour avoir une idée sur ce menteur, hypocrite et méprisant personnage, voici qu’il dit pour accuser Poutine en recourant de façon crasse à la navrante stratégie de « l’inversion accusatoire ». Une manipulation consistant à accuser la Russie de crimes que ses alliés coupables (USA, GB, France en particulier) ont commis ou commettent encore pour dominer des pays dans le monde :

    « Ce que fait Vladimir Poutine n’est pas seulement une grave violation du droit international, c’est une violation des principes fondamentaux de la coexistence humaine. Avec son choix de ramener la guerre en Europe, nous assistons au retour de la ‘‘loi de la jungle’’ … Sa cible n’est pas seulement l’Ukraine, mais la sécurité de l’Europe et l’ensemble de l’ordre international fondé sur des règles, basé sur le système des Nations unies et le droit international. Son agression prend des vies innocentes et foule aux pieds le désir des gens de vivre en paix… forçant les gens à fuir. Nous voyons une catastrophe humanitaire … Pendant des mois, nous avons déployé des efforts sans précédent pour parvenir à une solution diplomatique … »
    Josep Borrell n’a rien dit et ne dit rien ; n’a rien vu et ne voit rien de ce qu’ont fait ses maitres maléfiques en Afghanistan, Irak, Libye, Serbie, Liban, Tchad, Yémen, Mali, Guinée, Cote d’Ivoire, Rwanda, etc… sans parler de l’Indonésie, du Vietnam, Cambodge, Corée, Iran, Algérie, Guatemala, Cuba, Laos, Brésil, Panama, Congo, République Dominicaine, Chili, Nicaragua, Philippines etc…

    Algérie54, 15 juin 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #EtatsUnis #Kissinger

  • Zelenskyy: L’armée ukrainienne traverse un moment critique

    Ukraine, Volodymyr Zelenskyy, Russie, OTAN, G7, conflit ukrainien,

    .ELMAU, Allemagne (AP) – Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a souligné lundi l’urgence d’aider l’armée de son pays à améliorer sa position face à la Russie lors d’une réunion vidéo avec les principales puissances économiques, qui se sont engagées à leur tour à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ».

    M. Zelenskyy a évoqué la délicatesse du moment pour l’Ukraine dans sa guerre avec la Russie lors du sommet du Groupe des Sept, alors que les dirigeants des principales économies s’apprêtaient à dévoiler des plans visant à plafonner le prix du pétrole russe, à augmenter les droits de douane sur les produits russes et à imposer d’autres nouvelles sanctions.

    En outre, les États-Unis s’apprêtaient à annoncer l’achat d’un système avancé de missiles sol-air pour Kiev afin d’aider l’Ukraine à se défendre contre l’agression de Vladimir Poutine. L’annonce officielle interviendrait peu de temps après que des missiles russes ont frappé la capitale ukrainienne de Kiev pour la première fois depuis des semaines et alors que l’armée russe a poursuivi son assaut sur la dernière redoute ukrainienne dans la province de Louhansk afin de prendre le contrôle de la région orientale de Donbas.

    Les responsables ukrainiens ont souligné la nécessité de disposer de davantage de systèmes de défense aérienne lundi, après que la Russie a lancé une attaque au missile contre un centre commercial bondé dans la ville centrale de Kremenchuk. Les responsables ont déclaré que 1 000 civils se trouvaient dans le centre commercial et qu’il y avait au moins vingt blessés et deux morts.

    Cette nouvelle aide et les efforts déployés par les dirigeants du G-7 pour punir Moscou interviennent alors que M. Zelenskyy s’inquiète ouvertement de la lassitude de l’Occident face au coût d’une guerre qui contribue à la flambée des coûts énergétiques et à la hausse des prix des biens essentiels dans le monde entier. Le dirigeant ukrainien a évoqué sa stratégie pour le déroulement de la guerre, qui s’est transformée en une sanglante bataille d’artillerie dans l’ouest et l’est du pays.

    Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que la principale demande de M. Zelenskyy concernait l’acquisition de nouveaux systèmes de défense aérienne, suivie d’un soutien économique pour aider son gouvernement à faire face à ses obligations financières. M. Zelenskyy a également informé les dirigeants du G-7 de la manière dont son administration utilise l’aide reçue à ce jour « pour maximiser la capacité de l’Ukraine à résister aux avancées russes et à mener des contre-attaques lorsque cela est possible », a déclaré M. Sullivan.

    M. Sullivan a ajouté que le dirigeant ukrainien était « très concentré sur le fait d’essayer de faire en sorte que l’Ukraine soit dans une position aussi avantageuse que possible sur le champ de bataille » dans les mois à venir, car « il pense qu’un conflit de broyage n’est pas dans l’intérêt du peuple ukrainien. »

    M. Zelenskyy a également déclaré aux dirigeants qu’il avait besoin d’être dans une position plus forte avant d’engager des pourparlers de paix avec la Russie, selon un haut diplomate français, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, conformément aux pratiques habituelles de la présidence française.

    Après avoir entendu M. Zelenskyy, les dirigeants se sont engagés dans une déclaration à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ». Ils ont déclaré que c’était à l’Ukraine de décider d’un futur accord de paix.

    Les dirigeants ont également finalisé l’accord visant à obtenir un plafonnement des prix. Les ministres des finances du G7 régleront les détails de son fonctionnement, selon un haut fonctionnaire de l’administration qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat pour donner un aperçu des annonces du sommet.

    Certains analystes du marché doutent de l’efficacité d’un plafonnement des prix du pétrole russe, car l’application de cette mesure par le G-7 dépendrait probablement de la coopération de l’Inde et de la Chine.

    « On peut se demander si des pays comme l’Inde et la Chine accepteront de cesser d’acheter du pétrole russe, d’autant plus qu’il se négocie à une décote importante par rapport au prix du marché mondial », a déclaré Carsten Fritsch, analyste des matières premières à la Commerzbank.

    Les plus grandes économies démocratiques s’engageront également à augmenter les droits de douane sur les importations russes dans leurs pays, les États-Unis ayant annoncé de nouveaux droits de douane sur 570 catégories de marchandises. Le président Joe Biden a porté mardi la taxe à 35 % sur certains produits fabriqués en Russie.

    M. Biden devrait bientôt annoncer que les États-Unis achètent le NASAMS, un système antiaérien développé en Norvège, pour assurer la défense de l’Ukraine à moyenne et longue portée, selon une personne au fait de la question, qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat. Le NASAMS est le même système que celui utilisé par les États-Unis pour protéger l’espace aérien sensible autour de la Maison Blanche et du Capitole à Washington.

    L’aide supplémentaire comprend davantage de munitions pour l’artillerie ukrainienne, ainsi que des radars de contre-batterie, pour aider à contrer l’assaut russe dans le Donbas, a précisé la personne. M. Biden annonce également un engagement de 7,5 milliards de dollars pour aider le gouvernement ukrainien à faire face à ses dépenses, dans le cadre d’un retrait du programme d’aide militaire et économique de 40 milliards de dollars qu’il a promulgué le mois dernier.

    Le chancelier allemand Olaf Scholz, qui accueille le sommet dans les Alpes allemandes, a déclaré après sa rencontre avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau que « nous prenons des décisions difficiles, que nous sommes également prudents, que nous aiderons …. l’Ukraine autant que possible, mais que nous évitons aussi qu’il y ait un grand conflit entre la Russie et l’OTAN. »

    Le Britannique Boris Johnson a déclaré que, dans ces circonstances, le G-7 doit « continuer à aider les Ukrainiens à reconstruire leur économie, à faire sortir leurs céréales, à les exporter et, bien sûr, nous devons les aider à se protéger. Et c’est ce que nous allons continuer à faire ».

    À Bruxelles, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’alliance militaire allait multiplier par près de huit la taille de ses forces de réaction rapide pour atteindre 300 000 hommes, dans le cadre de sa réponse à une « ère de concurrence stratégique. » La force de réaction de l’OTAN compte actuellement environ 40 000 soldats, qui peuvent se déployer rapidement en cas de besoin.

    M. Stoltenberg a fait ces commentaires avant d’ouvrir un sommet de l’OTAN mardi à Madrid. Les 30 pays membres de l’organisation devraient également convenir d’un soutien supplémentaire à l’Ukraine.

    Le G7 s’est déjà engagé à aider à financer les besoins immédiats de l’Ukraine et prévoit de soutenir la reconstruction de son économie à long terme. Le mois dernier, les ministres des finances du groupe ont convenu de fournir une aide économique de 19,8 milliards de dollars pour aider Kiev à maintenir le fonctionnement des services de base et à poursuivre sa défense contre les forces russes.

    Un haut fonctionnaire de l’administration américaine, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat afin de discuter des conversations privées entre les dirigeants du G-7, a déclaré que les États-Unis et l’Europe sont alignés dans leurs objectifs d’une fin négociée du conflit, même si la nature de leurs efforts de sensibilisation diffère.

    Scholz et le président français Emmanuel Macron ont eu des conversations actives avec Poutine et Zelenskyy. Les États-Unis ont largement coupé court aux discussions importantes avec la Russie.

    Associated Press, 27 juin 2022

    #Ukraine #Russie #Zelenskyy #G7 #OTAN

  • OTAN : L’Espagne évoquera des menaces venant « du Sud »

    OTAN : L’Espagne évoquera des menaces venant « du Sud »

    Espagne, OTAN, Maroc, Algérie, Ceuta, Melilla, Migration, Sahara Occidental, Sahel

    Madrid s’apprête à accueillir les 28, 29 et 30 juin un sommet de l’OTAN. Un rendez-vous qui se tient dans une conjoncture internationale délicate, marquée par la poursuite du conflit en Ukraine, l’implication directe des pays de l’Union européenne, des Etats unis et de la Grande Bretagne dans cette guerre et la mise en place d’un arsenal de sanctions économiques contre Moscou.

    Le gouvernement espagnol veut, à travers ce sommet, convaincre les membres de cette alliance atlantiste du sérieux des nouvelles menaces qui ont « surgies » dans le flanc sud de l’OTAN. Madrid ne cache plus depuis un certain temps son intention d’aligner aussi bien l’UE que l’OTAN à ses vues et ses positions diplomatiques sur des questions bilatérales ou régionales. La tension avec l’Algérie est justement une opportunité pour les autorités espagnoles afin d’exiger une « entière solidarité » de l’OTAN, après l’avoir fait avec l’UE il y a quelques semaines, quand l’Algérie a décidé de suspendre le traité d’amitié et de bon voisinage avec l’Espagne.

    Le fervent défenseur de cette approche, c’est le ministre espagnol des Affaires étrangères, José manuel Albares. Après avoir été derrière le surprenant revirement espagnol dans la question sahraouie et le soutien direct à la colonisation du Makhzen du Sahara occidental, le voilà encore qui vient de brandir, avec des messages et des signaux codés, ces fameuses menaces venant du « sud », en parlant de l’usage de la question migratoire, mais aussi de l’énergie comme armes de pression.

    Dans une interview parue hier dans le quotidien El Pais, José Manuel Albares, a longuement évoqué la crise de son pays avec l’Algérie. « Le sommet sera marqué par l’agression illégale de la Russie contre l’Ukraine », et « les plus grandes menaces à la sécurité de l’OTAN, donc à la sécurité de l’Espagne et des Espagnols, viennent du flanc oriental », affirme d’abord Albares.

    Mais, poursuit-il, « il y a aussi des menaces du flanc sud que le reste des alliés reconnaissent ».

    Selon lui, le dîner des ministres des Affaires étrangères du 29 juin sera centré sur le flanc sud et une des séances des chefs d’État et de gouvernement traitera de la situation dans le voisinage sud. « La structure même du sommet le démontre. Et je suis sûr que le concept stratégique tiendra compte de ces menaces » et « ira encore plus loin », assure le chef de la diplomatie espagnole, soulignant que « de plus en plus, les menaces du sud sont des menaces russes du sud ». Le mot est lâché. Que voulait dire par « menaces russes du sud ? ».

    Les observateurs l’ont rapidement compris qu’il s’agit ici d’une accusation sibylline contre l’Algérie, seul pays qui entretient des relations étroites avec la Russie.

    D’ailleurs, Albares dira, en répondant à la question de l’approvisionnement en gaz et des migrants comme armes: « S’ils veulent en faire une arme politique, ce qui est inacceptable, ils peuvent le faire. On l’a vu à la frontière entre la Biélorussie et la Pologne, avec des émigrants venus du Moyen-Orient. On le voit avec le gaz russe pour faire pression sur les pays qui en dépendent. Aujourd’hui c’est une évidence. Mais il y en a d’autres, les cyberattaques, le terrorisme, la désinformation, le changement climatique. Ce sont des menaces hybrides ».

    À propos de la crise avec l’Algérie, Albares n’a pas changé d’un iota sa position, estimant que l’Espagne « n’a rien fait pour se retrouver dans cette situation » et que « chaque pays a le droit de prendre des décisions souveraines », maintenant son soutien à l’occupation du Maroc des territoires sahraouis.

    Evoquant avec des termes diplomatiques les relations avec Alger, Albares lâche des mots comme le respect mutuel, la souveraineté et la non-ingérence dans les affaires intérieures » et que « la diplomatie, le dialogue, l’amitié entre les deux peuples reprennent ».

    Sur les « blocages » qui touchent les transactions commerciales entre l’Algérie et l’Espagne, Albares a indiqué que « la politique commerciale est entièrement communautarisée, elle appartient à la Commission européenne, et c’est le vice-président exécutif et commissaire à la politique commerciale Dombrovskis qui analyse actuellement cette situation », dit-il.

    « Chaque fois que nous détectons le blocage d’une opération, nous la transférons à la Commission, qui est celle qui vérifie la situation et dispose des instruments pour y répondre », explique-t-il, ajoutant que « l’Espagne n’a rien à demander » à l’UE étant donné que « la politique commerciale est commune, c’est la Commission qui agit ».

    Par Mohamed Kouini

    Le Jeune Indépendant, 26 juin 2022

    #Espagne #OTAN #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Migration #Ceuta #Melilla

  • De Kaboul à Kiev: quel monde demain?

    De Kaboul à Kiev: quel monde demain?

    Russie, Ukraine, Occident, OTAN, Europe, Chine, Afrique, Barkhane, Covid19, France,

    En à peine deux ans les événements se succèdent et affectent notre façon de regarder l’ordre international. De la pandémie du Covid à l’agression de l’Ukraine par la Russie, en passant par la chute de Kaboul et la fin annoncée de l’opération Barkhane, l’actualité nous offre un condensé d’histoire rare en une si brève séquence.

    Égrenons ces événements rapidement et tentons d’en tirer quelques leçons.
    La pandémie mondiale inattendue du Covid qui s’est étendue sans que rien ne puisse l’arrêter a bouleversé profondément les règles de l’interdépendance entre pays et a perturbé la vie économique des États qui ont réagi en ordre dispersé dans les mesures adoptées et les remises en cause de la doxa économique qu’ils appliquaient jusqu’alors. À « la santé d’abord » a succédé le « quoi qu’il en coûte » pour sauver l’économie, le tout pour éviter le confinement et puis le chacun pour soi que la livraison des vaccins a illustré. Et surtout l’extrême puissance des grands groupes pharmaceutiques qui ont préempté le secteur de la santé publique au point de pouvoir imposer des clauses léonines dans les contrats de fourniture à l’Union européenne. Cette crise, dont on ne sait si elle est véritablement jugulée, a rappelé le profond fossé Nord-Sud toujours vivace et mis à nu les fragilités générées par une interdépendance mondiale organisée sur le principe de la multiplication de flux sans stocks de précaution.

    On se souvient de la chute de Kaboul dans un chaos indescriptible, mal négociée et mal organisée et sans consultation des alliés. Au point que l’histoire en retient plus le désordre apparent que l’application d’une décision mûrement réfléchie déjà sous l’administration Obama et jamais remise en cause dans son principe par les équipes suivantes de Trump ou de Biden. Le cafouillage en a éclipsé la portée qui clôt la séquence ouverte après le 11 septembre 2001, celle de la « lutte mondiale contre le terrorisme » prônée par Bush Junior et à laquelle nous étions sommés de nous rallier. Elle signale aussi le mirage de l’exportation de la démocratie par les armes, des expéditions guerrières en terres exotiques et des difficultés de la construction d’un État par l’extérieur. Il serait néanmoins prématuré de croire que la tentation ne reviendra pas. L’annonce récente par l’Africom – le commandement militaire américain pour l’Afrique –de l’envoi d’un bataillon de 500 hommes en Somalie pour combattre les Shebab dont l’influence s’étend aujourd’hui jusqu’au Nord-Mozambique, doit nous inquiéter. On sait que ce retrait d’Afghanistan témoigne surtout de la volonté de se donner les moyens de se tourner vers l’Asie et de considérer que l’effort doit s’orienter désormais vers des ennemis systémiques à commencer par la Chine. Et il faut se souvenir que les États-Unis disposent d’un éventail de moyens pour imposer leur hégémonie sur de larges parties du monde, de l’exterritorialité juridique et de l’hégémonie de leur monnaie jusqu’aux politiques de sanctions ou d’embargos.

    Peut-être l’arrêt de l’opération Barkhane et retrait des troupes françaises du Malidoivent-ils beaucoup aux événements de Kaboul. Mais il est certain que ce désengagement marque le recul de l’influence française en Afrique, probablement l’avancée des forces islamistes, et à coup sûr la montée d’un sentimentanti-occidental en Afrique. Le prix payé est celui de principes souvent invoqués et rarement appliqués.

    Enfin l’invasion de l’Ukraine par la Russiea révélé une unité de l’Occident, des divisions de l’Union européenne, le tout sous l’ombre tutélaire d’une perte d’influence auprès du tiers-monde. Les clivages au sein del’Union européenne entre « faucons », partisans d’uneligne dure contre Moscou et d’une guerre prolongée jusqu’au dernier Ukrainien, et « colombes », favorables àun cessez-le-feu négocié au plus vite, pourraient à termeparalyser l’Europe sur la scène internationale. Ces clivages se superposent à un poil près à celui qui avait traversé l’Europe lors de l’invasion de l’Irak par les États-Unis en 2003.Au dernier Forum économique de Davos, le présidentukrainien, Volodymyr Zelensky s’inquiétait de voir « le monde se lasser de la guerre ». Il pourrait rapidement avoir raison. Le Monde relaie une enquête d’un think tank européen traduisant une forme de fatigue et montre que « la cause ukrainienne pourrait donc passer d’une tentative d’union nationale à un sujet politique clivant ». En trois mois, le consensus autour de la condamnation de l’agression a fait place à plus que des nuances sur la nature de l’issue et donc des objectifs de guerre. L’ambition affichée de Zelensky de libérer le territoire – Donbass, Crimée et côte de la mer d’Azov –semble hors de portée militaire aujourd’hui. Le front se transforme en guerre de positions et ne peut en l’état donner lieu à un accord de paix qui acterait pour l’un des pertes territoriales impossibles à assumer et pour l’autre de trop faibles gains eu égard aux moyens déployés et aux fortes pertes subies. De telles situations se terminent par un cessez-le-feu ou un armistice où chacun peut commencer à panser ses plaies et reconstruire, libéré de la menace meurtrière qui tombe du ciel. Cela s’appelle un « conflit gelé » et permet aux protagonistes de continuer à afficher leurs objectifs sans perte de face.

    Cette gerbe d’événements a contribué à remodeler et à éclairer le monde et appelle quelques remarques.

    Même si les formes de la guerre ont pu changer,la vieille formule en vigueur dans les années soixante, « le pouvoir est au bout du fusil »,reste encore d’une étonnante actualité et un continent que l’on en croyait définitivement épargné a fini par rejoindre la zone des tempêtes.

    Le contexte n’est plus celui de l’ancienne guerre froide au-delà d’apparences trompeuses. L’enjeu n’est plus idéologique et social même si certains veulent faussement nous y renvoyer en agitant le spectre d’un affrontement entre démocraties et dictatures. Il s’agit de conquête de l’hégémonie mondiale avec classiquement un tenant du titre et un aspirant à cette position avec toutes les combinaisons qui peuvent en découler : affrontement violent (à l’ère nucléaire), coopération, ou partage d’influence sous forme d’un condominium.

    Cette courte période s’inscrit dans une séquence plus longue qui éclaire sa portée, c’est celle d’un déclin de l’Occident en terme de poids économique mondial (part du PIB du G-7 qui passe de 50 à 31% en quarante années) et conséquemment d’une perte d’influence sur une large partie du monde qui y voit alors des espaces de souveraineté à conquérir et des intérêts propres à faire respecter. Tout ceci confirme une lente désoccidentalisation du monde et un timide renouveau du « non-alignement ».

    La conception d’un monde organisé autour des chaînes de valeurs délocalisées en fonction d’intérêts singuliers propres aux multinationales qui concentrent l’essentiel du commerce mondial pourrait avoir vécu. Cette mondialisation exacerbent les mécanismes d’attractivité et favorise un mode de fonctionnement à flux tendus, sans stock, sans sécurité d’approvisionnement. Ses limites apparaissent très vite lorsque des sanctions économiques et financières viennent en aggraver la fragilité. Tout ceci confirme l’inflexion amorcée après la crise financière mondiale de 2008-2010 d’une lente démondialisation. C’est ce qui explique que la guerre d’Ukraine s’est très vite mondialisée dans ses effets sans pour autant devenir une guerre mondiale.

    Cette séquence nous interpelle sur une question centrale des relations internationales. Dans l’idéal (par ex. Onusien) chaque pays dispose de l’égalité souveraine de ses droits, certes tempérée par un Conseil de sécurité où certains en possèdent plus. Mais ce que confirme cruellement l’actualité de la situation c’est une inégalité géographique qui découle de la proximité d’une grande puissance. Elle vous interdit de tisser des liens avec la grande puissance du camp opposé. Elle soulève l’inégale situation d’États tampons dont les hasards de la cartographie brident l’entière maîtrise de leur souveraineté.

    De cette séquence, les perdants peuvent être désignés d’avance : les pays entrés en guerre qui en sortiront inévitablement affaiblis, la Russie, l’Ukraine, l’Europe. Les gagnants seront ceux qui auront su rester à distance, la Chine et les États-Unis et pourront, forts de l’hégémonie restaurée dans leur camp respectif, reprendre leur grande confrontation du siècle.

    Les événements de la séquence en cours contribuent à façonner les formes qu’empruntera le XXIème siècle.

    L’Express, 23 juin 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #Occident #Europe #Barkhane #Covid19 #Chine #EtatsUnis

  • Clintongate: Kadhafi a été tué pour avorter ses plans africains

    Clintongate: Kadhafi a été tué pour avorter ses plans africains

    Libye, Kadhafi, Union Africaine, monnaie africaine, Franc CFA, FCFA, Françafrique, France, Sarkozy, OTAN,

    Mouammar Kadhafi est devenu le chef du gouvernement libyen jusqu’à son assassinat en 2011. Kadhafi a eu des manières impitoyables mais a quand même beaucoup accompli pour son pays. L’une des politiques immédiates de Kadhafi était de partager les bénéfices et les richesses avec tous les Libyens.

    Kadhafi a utilisé la principale ressource de la Libye (le pétrole) pour aider à créer des programmes sociaux dans les domaines de l’éducation, de la santé, du logement, des travaux publics et des subventions pour l’électricité et la nourriture. Ses politiques ont converti la Libye de l’un des pays les plus pauvres du monde à avoir des réserves de change de 150 milliards de dollars et un pays sans dette extérieure. La Libye est devenue l’un des pays importants de l’Afrique.

    Pourquoi Mouammar Kadhafi était-il une menace ?

    Le « chef de la révolution » libyen, le colonel Mouammar Kadhafi, a appelé à la création d’une Banque centrale africaine en 2004.

    Le Dr Umar Johnson et le ministre Louis Farrakhan, à la tête de la Nation of Islam, parlent et approfondissent ce qu’une Banque centrale africaine ferait au reste du monde.

    Kadhafi a été assassiné le 20 octobre 2011. Depuis sa mort, la vie en Libye n’a plus été la même. Depuis la mort de Kadhafi, « cela fait plus de 10 ans d’injustice, d’attentats à la bombe, de meurtres et d’enlèvements », a déclaré Mohammad Abi Hamra.

    « Je déteste le dire mais notre vie était meilleure sous le régime précédent », a déclaré à l’AFP Fayza al-Naas, une pharmacienne de 42 ans en 2015, faisant référence au régime de Kadhafi. Un sentiment partagé par de nombreux Libyens, y compris ceux qui se sont opposés à lui à un moment donné.

    Lors d’une apparition sur CBS, Hilary Clinton a eu une réaction tordue en apprenant que Kadhafi était mort. Dans la vidéo, Clinton dit « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort. » Se référant à la célèbre phrase de Jules César « veni, vidi, vici », qui signifie « je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu », rapporte The Wrap.

    Clinton a eu plus de 3000 e-mails divulgués en 2015. Au moins un tiers de ces e-mails provenaient de son proche confident Sidney Blumenthal, l’avocat qui a défendu son mari dans l’affaire Monica Lewinsky.

    Le WikiLeaks déclare que l’un de ces e-mails, daté du 2 avril 2011, se lit en partie :

    « Le gouvernement de Kadhafi détient 143 tonnes d’or et une quantité similaire en argent… Cet or a été accumulé avant la rébellion actuelle et était destiné à être utilisé pour établir une monnaie panafricaine basée sur le dinar libyen doré. Ce plan a été conçu pour offrir aux pays africains francophones une alternative au franc français (CFA) ».

    Dans WikiLeaks, l’e-mail mettait en exergue la valeur de l’or et de l’argent du gouvernement de Kadhafi et les raisons qui ont poussé le président Nicolas Sarkozy à attaquer la Libye :

    « Selon des personnes bien informées, cette quantité d’or et d’argent est évaluée à plus de 7 milliards de dollars. Les officiers du renseignement français ont découvert ce plan peu de temps après le début de la rébellion actuelle, et ce fut l’un des facteurs qui ont influencé la décision du président Nicolas Sarkozy d’engager la France dans l’attaque contre la Libye. Selon ces personnes, les plans de Sarkozy sont motivés par les problèmes suivants :

    -Une volonté de s’approprier une plus grande part de la production pétrolière libyenne,
    -Accroître l’influence française en Afrique du Nord,
    -Améliorer sa situation politique intérieure en France,
    -Offrir à l’armée française l’opportunité de réaffirmer sa position dans le monde,
    -Répondre à l’inquiétude de ses conseillers sur les projets à long terme de Kadhafi de supplanter la France en tant que dominatrice

    #Libye #Kadhafi #UnionAfricaine #FrancCFA #FCFA #HillaryClinton #Wikileaks #Sarkozy #Françafrique


  • Pourquoi les sous-marins algériens énervent?

    Pourquoi les sous-marins algériens énervent?

    Algérie, OTAN, Afriain Lion, Etats-Unis, armée, sous-marins,

    Depuis le début de semaine, Alger observe attentivement les exercices militaires américains African Lion qui se déroulent notamment sur les territoires de trois pays voisins. Pendant ce temps, l’Algérie intensifie ses propres exercices militaires et commande deux nouveaux sous-marins de Russie.

    Plus de 7 500 soldats, avec des participations marocaine, tunisienne et sénégalaise, ont pris part à l’exercice African Lion du Commandement des Etats-Unis pour l’Afrique (Africom), qui a débuté le 20 juin et se terminera le 1e juillet. L’Italie, qui ne cesse de se rapprocher de l’Algérie, participe également à l’exercice. Trois voisins immédiats de l’Algérie, donc. Un choix loin d’être anodin des militaires américains.

    En effet, même si les relations entre les Etats-Unis et l’Algérie s’améliorent nettement en matière d’économie — plusieurs accords bilatéraux ont été signés le 16 juin —, Washington n’est pas le meilleur allié en termes de sûreté algérienne. Après tout, l’Algérie est non seulement très proche de la Russie et de la Chine, mais également du Venezuela et de l’Iran. Les Etats-Unis, pour leur part, soutiennent Israël, le Maroc, la France, l’Espagne… et bien d’autres pays dont Alger se méfie.

    Si African Lion est donc l’occasion pour les Américains d’améliorer leurs manœuvres militaires en Afrique du Nord et en Méditerranée, l’Algérie, elle, pousse également ses pions. Dans une rare sortie, le général Saïd Chengriha a personnellement encadré les exercices de l’armée algérienne entre le 8 et le 13 juin.

    Des exercices qui ont eu lieu aux alentours de Tindouf, la commune voisine du Maroc et du Sahara Occidental. L’armée algérienne a effectué une parade de ses chars, ses avions de chasse et ses hélicoptères, et la plupart des exercices ont eu lieu en pleine nuit. De quoi mettre les Forces armées royales (FAR) du Maroc sur le qui-vive.

    Les sous-marins, un avantage pour l’Algérie

    Mais si la suprématie militaire de l’armée de la terre et de l’air algériennes dans la région ne fait pas de doute, c’est surtout la montée rapide en puissance de la marine algérienne qui inquiète certains de ses voisins.

    Depuis 2019, l’Algérie commande 6 sous-marins de dernière génération en Méditerranée. La marine algérienne a l’avantage de ne pas être occupée dans d’autres conflits à l’étranger, et ces sous-marins sont les seuls sous-marins complètement indétectables dans l’Ouest de la Méditerranée. Il s’agit, en effet, de quatre Kilo 636 et de deux Kilo 877EKM, tous équipés de missiles Kalibr russes.

    Ces sous-marins algériens font donc de la marine algérienne l’une des deux marines en Méditerranée, à l’exception d’Israël, à pouvoir éviter la surveillance des autres puissances militaires, avec une capacité d’action de 300 kilomètres pour des missiles capables d’atteindre des cibles en mer ou sur terre.

    Les Kalibr importés de Russie peuvent accueillir des ogives de 450 kilos et sont potentiellement capables de manœuvres évasives à grande vitesse, voire d’atteindre une vitesse hypersonique. Un détail qui ne sera probablement jamais dévoilé par Alger, mais qui fait toute la différence, alors que seuls trois pays dans le monde disposent d’armes hypersoniques : la Russie, la Chine et les Etats-Unis.

    Selon El Español, l’Algérie aurait commandé deux nouveaux sous-marins Kilo 636. Dans les chiffres, la mise en fonction de deux nouveaux sous-marins dernier cri par l’Algérie positionnera le pays nord-africain comme quatrième puissance marine de la Méditerranée, loin devant le Maroc, l’Espagne et l’Italie. Mais si Alger dispose de missiles hypersoniques, ses sous-marins s’imposent également devant la marine française. De quoi rendre nerveux tous les rivaux de l’Algérie, donc.

    Le Journal d’Afrique, 22 juin 2022

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  • Argelia-España: el retrato mordaz de José Manuel Albares

    España, Argelia, José Manuel Albares, Union Europea, Pedro Sanchez, OTAN, Josep Borrell,

    Daños colaterales de la crisis política entre Argelia y España, surgida el pasado mes de marzo, por el cambio de postura del Gobierno-Sánchez respecto a la causa saharaui, la diplomacia española expuso a plena luz las fallas del asunto, difíciles de contradecir.

    Hay que decir que la brillantez, sobre todo la firmeza y actualidad de la respuesta de Argel a un decomiso consumado, había derrocado rápidamente al Ejecutivo español y a sus eminencias grises, dejándoles poco margen de maniobra, por lo demás gesticulaciones “con el carácter grotesco de lo diplomático”. espectáculo”, según los términos de la agencia oficial Aps.

    En esta línea, la Aps partió, desde ayer, un mordaz retrato del jefe de la diplomacia española, José Manuel Albares.

    El comentario, titulado  »Sobre la embestida del incendiario Albares », se dedica a una vapulea formal, poniendo inmediatamente en duda las capacidades de « un diplomático indigno » de este gran país mediterráneo « y de su gran pueblo que siempre ha inspirado respeto » destaca la escritura en una sutil distinción.

    Y para continuar, implacable, avanzando que “M. Albares, que irrumpió en la diplomacia y nunca se quedó sin pifias, logró (¡hay que reconocerlo!) manipular a un compatriota, compañero de partido, exministro de Relaciones Exteriores de su estado y hoy al frente de las relaciones exteriores de la Unión Europea, para empañar tristemente la credibilidad de esta importantísima institución comunitaria, mediante la publicación de un comunicado sin fundamento contra Argelia », se revela minuciosamente.

    Reduciéndolo, prácticamente, a la etapa de la caricatura, el editor de la diatriba destaca « la declaración guiñolesca », escribió « realizada el mismo día en la explanada de la Comisión de la UE, llamando, incluso insinuando a las autoridades argelinas a dialogar, y esto con un lenguaje de contornos irreverentes y sobre todo indigno de su función ».

    O incluso su « lastimero llamamiento a Estados Unidos y la OTAN para rescatar a un pequeño ministro abrumado por su propia bajeza, después de haber intentado en vano movilizar a la Unión Europea y esto agitando al espantapájaros ruso para convencer a sus pares europeos de estar a su lado ». . ¡Se ha dicho misa!

    ¿El réquiem también? Pieza de antología, para el epílogo: “La historia no retendrá mucho de Albares, porque nada grande nace de la pequeñez. Al agudizar la crisis entre Argelia y España y envolverla en un lenguaje tomado de la Guerra Fría, Albares tampoco crece”, concluye el panfleto.

    AN24News, 15 jun 2022

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