Étiquette : Pakistan

  • L’Algérie souhaite promouvoir les liens commerciaux et économiques avec le Pakistan

    Etiquettes : Algérie, Pakistan, relations commerciales, relations èconomiques,

    Brahim Romani, ambassadeur d’Algérie, a déclaré que son pays souhaite développer des liens commerciaux et économiques solides avec le Pakistan, car les deux pays ont un bon potentiel de coopération dans de nombreux domaines. Il a déclaré que le Pakistan est l’un des premiers pays à reconnaître l’Algérie et qu’il est temps que les deux pays se concentrent sur l’amélioration des relations commerciales afin d’obtenir de meilleurs résultats pour leurs économies respectives. Il a déclaré cela en s’adressant au monde des affaires lors de sa visite à la Chambre de commerce et d’industrie d’Islamabad (ICCI).

    L’ambassadeur a déclaré que l’Algérie occupe une situation géographique importante avec des ressources naturelles abondantes, notamment des mines de fer, de lithium, d’uranium, etc. et que les investisseurs pakistanais devraient explorer les opportunités d’investissement dans son pays pour exporter leurs produits vers l’immense marché africain. Il a indiqué qu’une délégation algérienne se rendrait également au Pakistan pour assister à des expositions à Lahore et Karachi. Il a déclaré que la CICI devrait également planifier une délégation en Algérie pour explorer les opportunités commerciales.

    S’exprimant à cette occasion, Ahsan Zafar Bakhtawari, président de la Chambre de commerce et d’industrie d’Islamabad, a déclaré que le commerce bilatéral entre le Pakistan et l’Algérie est assez faible et que les deux pays devraient faire des efforts pour le porter à au moins 1 milliard de dollars américains. Il a identifié le coton, les textiles, les matériaux de construction, les produits chimiques, les engrais, les produits pharmaceutiques, l’aluminium, les produits en plastique, les articles électriques et électroniques, les produits alimentaires et autres comme domaines potentiels de coopération commerciale entre le Pakistan et l’Algérie. Il a déclaré que le Pakistan produit de nombreux produits de qualité et que l’Algérie devrait se concentrer sur ses importations en provenance du Pakistan. Il a assuré que la CICI est prête à travailler avec l’ambassade d’Algérie pour renforcer la connectivité entre les secteurs privés afin d’améliorer les relations commerciales et économiques entre le Pakistan et l’Algérie.

    Faad Waheed, vice-président principal de la CICI, a déclaré que le Pakistan et l’Algérie ont un bon potentiel pour renforcer la coopération dans le secteur de l’acier et que les deux pays devraient profiter de cette opportunité pour renforcer leur coopération bilatérale.

    Ingénieur. Azhar ul Islam Zafar, vice-président de la CICI, a souligné que les deux pays devraient encourager l’échange régulier de délégations commerciales pour explorer tous les domaines inexploités de coopération mutuelle.

    Zafar Bakhtawari, ancien président de la CICI et secrétaire général de l’UBG, a insisté sur la nécessité de vols directs entre le Pakistan et l’Algérie afin de promouvoir les relations interpersonnelles et commerciales. Il a déclaré que le Premier ministre algérien Nadir Larbaoui est son ami personnel et qu’en tant qu’ambassadeur d’Algérie au Pakistan, il a joué un rôle important dans l’amélioration des relations bilatérales entre les deux pays. Il a indiqué qu’une délégation de la CICI se rendrait en Algérie pour le féliciter de son élection au poste de Premier ministre.

    Cheikh Muhammad Ejaz, Maqsood Tabish, Dr Usman, Khalid Mehmood, Akhtar Hussain, Imtiaz Abbasi, Mme Munezih Majid et d’autres ont également partagé des idées utiles pour renforcer les relations commerciales entre le Pakistan et l’Algérie.

    #Algérie #Pakistan

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 21 octobre 2022

    Point de presse quotidien de l’ONU: 21 octobre 2022

    PROBLÈMES HUMANITAIRES, SANTÉ, ENFANTS, RÉFUGIÉS, ALIMENTS, BURKINA FASO, HAÏTI, PAKISTAN, SOUDAN, UKRAINE,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Déplacements du Secrétaire général

    Le Secrétaire général est arrivé aujourd’hui au Viet Nam où il s’est entretenu, dès la sortie de l’avion, avec le Président, M. Nguyen Xuan Phuc, et plus tard, avec le Secrétaire général du Parti communiste, M. Nguyen Phu Trong. Il a aussi pris part à une cérémonie de commémoration du quarante-cinquième anniversaire de l’entrée du Viet Nam aux Nations Unies.

    Dans ses remarques, le Secrétaire général a souligné que nous avons besoin de justice et d’une solidarité et d’une coopération plus grandes, et surtout de toute urgence dans la lutte contre la crise climatique. Il a aussi souligné que l’action sur les pertes et dégâts est un impératif moral qui doit être au cœur de la prochaine COP27 à Charm el-Cheikh.

    Le Secrétaire général a aussi insisté sur la nécessité de respecter les libertés fondamentales, dont les libertés d’expression et d’association, pour protéger la société civile qui travaille à l’exercice de ces droits et pour assurer sa pleine implication, qu’il s’agisse des journalistes, des défenseurs des droits de l’homme ou des écologistes. Le Secrétaire général ajoute que les Nations Unies s’efforcent d’approfondir leur travail avec le Viet Nam dans les domaines de la paix, du développement durable et des droits de l’homme.

    Demain, le Secrétaire général devrait s’entretenir avec le Premier Ministre du Viet Nam, M. Pham Minh Chinh, et participer à un dialogue avec de jeunes vietnamiens et les représentants des étudiants. Il visitera aussi l’Administration météorologique et hydrologique pour parler de l’adaptation aux changements climatiques.

    Le Secrétaire général sera de retour à New York lundi prochain.

    Ukraine

    Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a indiqué qu’hier et aujourd’hui, les attaques de missile contre les villes de Kharkiv et de Zaporijia ont causé des victimes civiles et endommagé des infrastructures civiles, dont une école à Zaporijia.

    Les coupures d’électricité restent fréquentes dans les quatre provinces du nord et du centre du pays, à savoir Cherkaska, Chernihivska, Kyivska et Zhytomyrska, ainsi que dans la capitale, Kiev.

    Le 20 octobre dernier, un convoi interinstitutions de huit camions a fourni des abris, de l’eau, des produits d’assainissement et d’hygiène à Velyka Oleksandrivka, une zone de la province Khersonska, dans le sud du pays, sur laquelle le Gouvernement a repris le contrôle. Les fournitures viennent de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

    Ce même 20 octobre, en collaboration avec une ONG locale, le HCR a fourni des abris de secours à un camp à Zaporizhka, après qu’une attaque de missile a endommagé ou détruit 200 habitations, selon un partenaire local.

    Le HCR a aussi fourni des générateurs et des chauffages d’appoint aux autorités locales de la province de Sumska, dans le nord du pays, pour permettre aux hôpitaux et autres infrastructures de continuer de fonctionner.

    Cet après-midi, le Conseil tient une séance publique sur l’Ukraine avec Mme Denise Brown, Coordonnatrice humanitaire, et Mme Rosemary DiCarlo, Chef du Département des affaires politiques et de la consolidation de la paix.

    Haïti

    L’ONU et ses partenaires locaux travaillent avec le Gouvernement, malgré de nombreux problèmes opérationnels, pour répondre aux besoins des populations touchées par le choléra.

    Sous la conduite du Ministère haïtien de la santé, l’Organisation panaméricaine de la santé aide les partenaires à ouvrir 13 centres de traitement du choléra d’une capacité maximale de 585 lits. En ce stade, plus de 100 lits sont disponibles.

    Des points de réhydratation orale sont aussi créés dans les communautés touchées pour traiter les cas légers et évacuer les autres patients vers des hôpitaux.

    L’Organisation panaméricaine de la santé, en coopération avec le système des Nations Unies et les ONG partenaires, aide aussi les autorités sanitaires à former environ 150 d’agents de santé dans les communautés, avec le but d’en former 150 autres. Ces agents de santé vont mener des activités de communication sur les risques, de mobilisation des communautés et de contrôle et signalement des cas, surtout à Cité-Soleil, l’un des quartiers les plus touchés et les plus vulnérables de la capitale, Port-au-Prince.

    Pour sa part, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) fournit aux autorités et aux partenaires du chlore, des tablettes de purification d’eau, des kits d’hygiène et des médicaments, comme des sels de réhydratation.

    Le Fonds déploie aussi des cliniques mobiles à Cité-Soleil.

    Le Service aérien d’aide humanitaire des Nations Unies aide à la fourniture de médicaments et de matériel médical dans d’autres parties du pays.

    L’ONU continue d’informer les populations de la manière de se protéger du choléra. L’UNICEF a lancé une série de clips à la radio alors que l’Organisation panaméricaine de la santé a envoyé un million de messages SMS, avec l’objectif d’en envoyer plus encore.

    Burkina Faso

    Hier, M. Martin Griffiths, Coordonnateur des secours d’urgence, a achevé une visite d’un jour au Burkina Faso et a dit que ce qu’il a vu et entendu lui a laissé une forte impression.

    Il a prévenu que les besoins humanitaires augmentent rapidement. Un quart de la population, soit quelque 4,9 millions de personnes, ont besoin d’une aide d’urgence, soit un taux énorme de 40% de plus qu’au début de l’année. Un Burkinabè sur 10 a fui de chez lui, pour échapper au conflit et aux chocs climatiques.

    En même temps, a fait observer M. Griffiths, l’insécurité grandissante et les bouclages dans plusieurs zones ont coupé des communautés du reste du pays et les ont plongées dans une faim qui s’aggrave, sachant que la quantité d’aide humanitaire est tout simplement insuffisante.

    M. Griffiths a dit qu’il s’est entretenu avec les nouvelles autorités de la transition.

    Devant le Président Ibrahim Traoré, il a souligné la nécessité de protéger les civils, y compris ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas quitter les zones des opérations militaires.

    Il a aussi appelé à plus de ressources pour une aide vitale. Le Plan de réponse humanitaire de 805 millions de dollars pour le Burkina Faso n’est financé qu’à un tiers.

    Soudan

    Le Coordonnateur humanitaire par intérim, M. Eddie Rowe, a exprimé sa profonde préoccupation face à la violence qui secoue depuis peu l’État du Kordofan occidental et l’État du Nil-bleu.

    À Al Lagowa, dans le Kordofan occidental, la violence s’est exacerbée après un différend foncier. Les autorités signalent au moins 19 morts et 34 blessés. Comme la violence continue, plus de 36 000 personnes ont fui la ville, selon l’Organisation mondiale pour les migrations (OIM).

    À Wad Al Mahi, dans l’État du Nil-Bleu, la violence intercommunautaire s’est propagée dans plusieurs localités et au moins 1 200 personnes ont fui. Des informations non confirmées parlent de nombreux morts. Il y a deux jours, le Gouvernement de l’État a publié un décret interdisant aux camions de circuler à Wad Al Mahi. Cette restriction à la liberté de mouvement empêche les gens de fuir vers des endroits plus sûrs et d’accéder à des services vitaux.

    Le Coordonnateur humanitaire appelle toutes les parties au conflit au respect de leurs obligations, en vertu du droit international humanitaire, et à la protection des personnes et infrastructures civiles, dont les établissements de santé, les écoles et les systèmes de distribution d’eau. Il exhorte aussi les parties à permettre la libre circulation des populations qui recherchent sûreté et assistance.

    Nigéria

    Le Secrétaire général a appris avec tristesse les pires inondations que le Nigéria ait connues pendant cette décennie. (Voir communiqué de presse SG/SM/21548)

    Pakistan

    L’UNICEF a prévenu aujourd’hui que dans les zones touchées par les inondations à Sindh et au Balouchistan, plus d’un enfant sur neuf de moins de 5 ans est hospitalisé pour malnutrition aiguë grave.

    L’UNICEF indique que les estimations fondées sur la prévalence préexistante de la malnutrition indiquent que près de 1,6 million d’enfants pourraient en souffrir et auraient besoin de toute urgence d’un traitement dans les zones touchées par les inondations.

    L’UNICEF a distribué de la nourriture thérapeutique prépréparée. Avec le Gouvernement, le Programme alimentaire mondial (PAM) et d’autres partenaires, il a créé 271 centres de traitement thérapeutiques pour la prévention, la détection et le traitement des cas de malnutrition aiguë grave et autres formes de malnutrition.

    L’UNICEF élargit aussi ses services de nutrition avec 73 équipes mobiles de santé dans les districts inondés, en plus de ses services de protection, de santé, d’eau, d’assainissement et d’hygiène.

    Le Fonds a révisé son appel qui vise désormais une somme de 175,3 millions de dollars.

    Conférence de presse

    Le Rapporteur spécial sur la promotion et la protection des droits de l’homme dans le contexte des changements climatiques a répondu aujourd’hui aux questions de la presse.

    Questions et réponses

    James, vas-y.

    Question : D’accord. Première question, donc, sur l’Ukraine, le président Zelenskyy dit qu’il croit qu’il y a des plans pour faire sauter un barrage hydroélectrique, le barrage de Nova Kakhovka – désolé. J’ai probablement mal dit cela – dans la région de Kherson, cela causerait des dégâts catastrophiques. L’ONU contacte-t-elle la Fédération de Russie à ce sujet ? L’ONU est-elle préoccupée par cette suggestion ?

    Porte- parole : Eh bien, je veux dire, nous n’avons pas… évidemment, aucune idée de ce qui peut arriver. Ce que nous avons vu pendant ce conflit, c’est la destruction des infrastructures civiles, et nous ne voudrions pas voir cette augmentation de quelque manière que ce soit.

    Question : D’accord. Vous ne faites aucune modélisation sur ce que l’effet serait sur le… l’effet sur… ce qui serait endommagé…

    Porte- parole : Je ne suis pas au courant que nous fassions du mannequinat.

    Question : D’accord. En restant avec l’Ukraine mais aussi en faisant venir l’Iran, de nouveau aux drones, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne ont écrit une lettre. Le Secrétaire général a-t-il reçu cette lettre? Et qu’en est-il des dernières délibérations du Secrétaire général sur l’envoi d’une équipe d’enquête pour examiner les restes du drone qui ont été récupérés par l’Ukraine ?

    Porte- parole : Nous avons vu… Je ne suis pas sûr que le Secrétaire général lui-même ait vu la lettre donnée là où il se trouve, mais je suis au courant de la lettre. Nous l’avons vu. Je n’ai rien d’autre à vous ajouter sur le processus si ce n’est de réitérer que nous analyserons toute information portée à notre attention par les États Membres.

    Question : Et un dernier, qui reste en Iran actuellement, a déclaré Amnesty International, lors des dernières manifestations, 23 enfants ont été tués dans la répression des autorités iraniennes. Quelle est la réaction du Secrétaire général ?

    Porte- parole : Je veux dire, nous en avons déjà parlé. Notre collègue… Catherine Russell, notre collègue à l’UNICEF, a. Nous continuons… nous continuons à être très préoccupés par les manifestations en cours. Il incombe, encore une fois, aux autorités de veiller à ce que seule une force proportionnelle soit utilisée et que s’il y a des décès, ils fassent l’objet d’une enquête approfondie et que les personnes soient tenues responsables.

    Question : Diriez-vous que s’il y a 23 enfants… qui ont été tués, alors la force proportionnée n’a pas été utilisée ?

    Porte- parole : Eh bien, je ne connais pas les circonstances exactes de… mais il est clair que les gens ne devraient pas mourir en manifestant pacifiquement. M. Klein et ensuite…

    Correspondant : Oui. Merci. Tout d’abord, juste un suivi. Je pense que je vous ai posé cette question il y a deux semaines et, encore une fois, à Farhan vendredi dernier au sujet de la plainte qui a été déposée par UN Watch auprès du Secrétaire général. Vendredi dernier, je crois, Farhan a dit que c’était en cours de traitement.

    Porte- parole : Ouais.

    Question : Pourriez-vous nous dire ce que cela signifie ? Quel est le statut? C’est ma première question…

    Porte- parole : Cela veut dire qu’il est en cours de traitement, qu’il a été reçu et qu’il est en cours de traitement et qu’il sera traité. Dès que je saurai quel est le résultat de ce processus, je vous le ferai savoir.

    Question : Vous ne pouvez pas nous décrire en quoi consiste ce processus ?

    Porte- parole : Le processus… Je veux dire, le processus implique que quelqu’un examine la plainte et décide comment elle doit être traitée.

    Question : D’accord. Et puis, sur l’Ukraine, le Secrétaire général a souvent dit qu’il n’y a vraiment… finalement, aucune solution militaire au conflit en Ukraine et la guerre doit se terminer le plus tôt possible pour de nombreuses raisons. Mais je me demandais s’il serait d’accord avec le sentiment d’un cardinal du Vatican dont on dit qu’il est un proche allié du pape François. Il a dit que c’est… à son avis, il vaut mieux perdre une parcelle de souveraineté et régler les conflits. Donc, ce compromis entre négocier un peu de territoire, la souveraineté territoriale de l’Ukraine, est-ce un compromis raisonnable pour arriver à l’objectif de mettre fin à cette guerre une fois pour toutes ?

    Porte- parole : Je ne vais pas commencer à commenter ce que peuvent dire des cardinaux anonymes. Mais qu’est-ce que… cela étant dit, le Secrétaire général a été très clair, que, oui, il n’y a pas de solution militaire. Il a également été très clair sur le fait qu’il ne voit aucune perspective immédiate de paix, ce qu’il n’observe pas avec joie. Au contraire, je pense que c’est… cela continue la tragédie de ce conflit. En fin de compte, les parties devront décider. Véronique.

    Question : Merci beaucoup, Steph. Je veux vous poser des questions sur… Je veux vous poser des questions sur le, Dmitry Polyanskiy, qui est le représentant adjoint de la Russie, a déclaré que, si la Commission des Nations Unies va mener des enquêtes illégales sur l’origine des drones qui tuent actuellement des Ukrainiens, la Russie va de réévaluer ses relations avec le Secrétaire général. Je veux vous demander si cet argument peut en quelque sorte gâcher l’avenir de la Black Sea Grain Initiative qui est censée se terminer en novembre… en novembre. Et quelle a été la réaction du Secrétaire général à cette affirmation ?

    Porte- parole : Avec tout le respect que je vous dois, Veronika, je pense que j’en ai parlé hier, et je ne… vous pouvez consulter la transcription car notre position n’a pas changé. Notre… alors, je ne veux pas rouvrir… ça va. Non, je suis juste… ouais.

    Question : Chadi Abdel Sater, boursier Dag Hammarskjöld et journal Asharq al-Awsat . Surveillez-vous l’épidémie de choléra au Liban et en Syrie ? Et quelles sont les mesures que l’ONU pourrait prendre pour aider les gouvernements libanais et syrien à contenir la propagation de la maladie ?

    Porte- parole : Oui. Je sais qu’en Syrie, nous avons eu des mises à jour et nous faisons ce que nous pouvons. Je dois… en soutenant les gouvernements, en soutenant les communautés locales. Permettez-moi d’obtenir une mise à jour du Liban. Mais de toute évidence, le choléra est une… est une maladie extrêmement dangereuse et à propagation rapide, et nous avons le savoir-faire, et nous travaillerons avec ces gouvernements. Ibtisam.

    Question : Steph, ma question porte aussi sur l’Ukraine et les drones. Donc, que les Russes aient utilisé des drones iraniens ou non… cela sera décidé, mais ma question est… à l’avenir, si vous avez une enquête ou non, mais ma question est, de votre point de vue, et à quoi… et de votre juridique opinion, est-ce que… les Iraniens, la semaine dernière… cette semaine, parlaient du fait que… d’accord. Ils ont dit qu’ils n’avaient pas fourni de drones à la Russie, mais même si cela ne va pas à l’encontre du paragraphe 4, annexe B de la résolution 2231. Êtes-vous d’accord avec cela? Est-ce que… ou est-ce que tu…

    Porte- parole : Suis-je d’accord ?

    Question : Si les Iraniens ont fourni des drones aux Russes, cela va-t-il à l’encontre du paragraphe 4, annexe B en 2231…

    Porte- parole : Je ne vais pas m’étendre là-dessus. Je pense… tout d’abord, c’est au Conseil de sécurité, dans de nombreux cas, de… finalement, vraiment, d’interpréter les résolutions du Conseil. Vous avez tous vaillamment tenté de me faire avancer sur ce point. Je ne le ferai pas pour le moment. Je veux dire, je… et je comprends l’importance de la question. Je comprends vos besoins.

    En fin de compte, je veux dire, je pense… Denise Brown, qui était ici hier, a dit qu’elle ne savait pas d’où venaient ces drones, mais ce qu’elle a vu, ce sont les dégâts que ces drones et ces attaques ont causés, assez beaucoup de dégâts. Donc, je n’ai rien d’autre à dire à part ce que je viens de dire à James sur tout ce qui concerne le 2231 et les éventuelles violations ou non-violations.

    Question : Oui, mais votre équipe juridique et ce que DiCarlo a dit la semaine dernière lors de la réunion à huis clos, le Conseil de sécurité, était censée se prononcer également sur le fait que de tels… fournir de tels drones serait en violation de la résolution 2231, et vous avez… vous devez avoir un avis juridique…

    Porte- parole : Vous… le fait… nous avons beaucoup d’opinions, que nous ne voulons peut-être pas partager avec vous. Ce n’est pas… nous pouvons avoir des opinions sur toutes sortes de choses. La résolution… Je veux dire, la résolution est un document public. Vous pouvez également lire la résolution, et vous pouvez faire votre propre analyse. D’accord. M. Bulkaty, puis j’ai une déclaration à lire.

    Question : Merci beaucoup, Stéphane. J’ai également une question concernant l’Ukraine. Aujourd’hui, le chef du Conseil de la défense de la sécurité nationale d’Ukraine, Oleksiy Danilov, a déclaré ce qui suit : « La langue russe doit disparaître de notre territoire. Et une autre citation : « Regardez, nous ne voulons rien d’eux. Qu’ils s’éloignent de nous. Qu’ils aillent dans leurs marécages et coassent dans leur russe », fin de citation. L’ONU pense-t-elle que ce genre d’attitude est une sorte d’attitude respectueuse envers les Ukrainiens russophones ? Merci.

    Porte- parole : Écoutez, on a vu pendant… depuis le début de ce conflit et avant, on a vu beaucoup de rhétorique, pour le moins inutile. Et je pense que les mots… les actions comptent et les mots comptent. Mlle Fasulo.

    Correspondant : Merci, Steph. Passons à un autre sujet…

    Porte- parole : Ouais.

    Question : … la République Populaire Démocratique de Corée ?

    Porte- parole : Ouais.

    Question : Nous savons que le Conseil de sécurité s’est réuni au sujet des récents missiles au cours du dernier mois environ, mais je me demandais, nous voici deux semaines plus tard. Quel… pouvez-vous simplement décrire le niveau de lien entre l’ONU et la République populaire démocratique de Corée en termes de type d’implication en termes de niveau humain… de, peut-être, d’aide humanitaire ? Et, encore une fois, je vous demande toujours ceci. Qu’en est-il des discussions en coulisses à propos de…

    Porte- parole : Eh bien, un canal de retour est un canal de retour. Il y a… il y a quelques contacts avec la République populaire démocratique de Corée, mais je ne dirais pas que c’est important. Et sur la situation humanitaire, nous pouvons essayer de vous faire le point, mais comme vous le savez, nous avons… je ne pense pas que nous ayons eu de personnel international en République populaire démocratique de Corée depuis un certain temps en raison du COVID problèmes, et cela n’a pas vraiment changé.

    Question : Juste pour suivre les petits liens, vous savez, les petits… que vous avez, est-ce que ceux-ci sont communs… est-ce qu’il y a des communications qui se font, par exemple, ici à New York avec la mission nord-coréenne à l’ONU ?

    Porte- parole : Je veux dire, une partie là-bas et une partie, je pense, par le biais du ministère des Affaires étrangères à Pyongyang quand cela a un rapport direct avec la présence de l’ONU en RPDC. Avant de passer à vous Ibtisam et James, je veux juste lire une déclaration sur le Nigeria.

    ** Nigéria

    Le Secrétaire général est attristé d’apprendre les récentes inondations au Nigéria, les pires depuis une décennie.

    Des centaines de vies et de moyens de subsistance ont été perdus, 1,3 million de personnes ont été déplacées et plus de 2,8 millions de personnes ont été touchées par les inondations. Les infrastructures et les terres agricoles ont également été endommagées, aggravant le coût de la vie à travers le Nigeria.

    Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances au Gouvernement nigérian et à toutes les familles touchées.

    Il réitère l’engagement continu des Nations Unies à soutenir le gouvernement nigérian en cette période difficile.

    Ibtisam.

    Question : Ainsi, les experts de l’ONU, les rapporteurs spéciaux ont condamné les mesures israéliennes… ce qu’ils appellent les mesures punitives sadiques israéliennes contre le défenseur des droits franco-palestinien Salah Hammouri. Je vous ai posé des questions sur M. Hammouri la semaine dernière. Je ne sais pas si vous avez une déclaration?

    Porte- parole : Non, et c’est…

    Correspondant : Je veux dire qu’il est les droits de l’homme…

    Porte- parole : Ouais.

    Question : … avocat qui fait une grève de la faim et a passé six mois sans… en détention par des Israéliens.

    Porte- parole : Je ne… laissez-moi voir si… je n’ai rien, et c’est mon… non, je peux dire… désolé. Je peux vous dire que nous suivons de près la situation de M. Hammouri et des autres détenus administratifs palestiniens détenus par Israël. Nous savons qu’il y a environ 30 détenus, dont lui, qui ont… qui ont récemment mis fin à leur grève de la faim, qui durait depuis septembre. Et évidemment, nous avons… comme vous le savez, nous avons demandé à plusieurs reprises à Israël de mettre fin à la pratique des détentions administratives en libérant des personnes ou en les inculpant lorsqu’il y a des raisons de le faire. M. Bays.

    Question : Désolé. À l’Éthiopie, comme vous le savez et vous l’avez dit plus tôt, le Conseil de sécurité a tenu une réunion privée, qui vient de se terminer, et ils ont entamé des consultations à huis clos, m’a-t-on dit, pour discuter d’éventuels éléments de presse proposés par la Norvège et le trois membres africains du Conseil. Le Secrétaire général pense-t-il qu’il serait utile que le Conseil s’exprime publiquement d’une seule voix sur cette question?

    Porte- parole : Toujours. Je veux dire, c’est… nous… l’unité du Conseil aide notre travail parce que nous voyons les défis que nous avons quand cette unité n’est pas là. Notre collègue, Ghada Eltahir Mudawi du Bureau de la coordination des affaires humanitaires, a informé le Conseil. Je peux vous dire… c’était à huis clos… c’était une réunion privée, mais je peux vous dire que, comme le Secrétaire général l’a dit récemment dans ses propres remarques, elle a dit que la reprise du conflit s’ajoute aux besoins humanitaires déjà immenses dans nord de l’Éthiopie. Toutes les parties doivent respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire.

    Les civils, y compris les travailleurs humanitaires – et nous avons eu environ 26 travailleurs humanitaires tués dans ce conflit – doivent être protégés, et toutes les parties doivent permettre et faciliter le passage rapide et sans entrave de l’aide humanitaire pour les personnes dans le besoin où qu’elles se trouvent. Notre message urgent est que les combats cessent et que les pourparlers commencent.

    D’accord. Je vois… en parlant de pourparlers en cours, je vois que Paulina est vraiment prête à commencer ici et à être brève. Mlle Kubiak. Crayons vers le bas, comme on dit. Il est temps de briefer.

    Passe un bon weekend. Si [inaudible] cela veut dire que ça n’aura pas été un super week-end pour nous. Alors, espérons que nous ne serons pas en contact du tout pendant le week-end.

    #Procblemes_huymanitaires #Santé #Enfants #Réfugiés #Aliments #Burkina_Faso #Haïti #Pakistan #Soudan #Ukraine

    PROBLÈMES HUMANITAIRES SANTÉ ENFANTS RÉFUGIÉS ALIMENTS BURKINA FASO HAÏTI PAKISTAN SOUDAN UKRAINE

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 05 octobre 2021

    ONU, Afghanistan, UNICEF, PAM, Ethiopie, Syrie, Yémen, Conseil de Sécurité, Pakistan, covid19, covax, #COVAX,

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Afghanistan/UNICEF/PAM : À la fin d’une visite de deux jours à Hérat, les chefs du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM), M. Hervé Ludovic De Lys et Mme Mary-Ellen McGroarty, ont tiré l’alarme sur l’état désastreux de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire qui sévit en Afghanistan. L’hiver approchant à grands pas, ils ont dit que c’est maintenant une course contre la montre pour aider les familles afghanes qui n’ont pas non plus accès à l’eau potable et aux services de santé et de nutrition. Quatorze millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en Afghanistan et 3,2 millions d’enfants de moins de 5 ans devraient souffrir de malnutrition aiguë d’ici à la fin de l’année.

    Les deux agences des Nations Unies déploient 100 équipes mobiles de santé et de nutrition supplémentaires. Déjà 168 équipes mobiles constituent une bouée de sauvetage pour les enfants et les mères dans les zones difficiles à atteindre de l’Afghanistan. Depuis le début de l’année, le PAM a également fourni une aide alimentaire et nutritionnelle vitale à 8,7 millions de personnes. Près de 4 millions de personnes ont été aidées au cours du seul mois de septembre.

    En outre, plus de 210 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont reçu cette année un traitement salvateur grâce aux services appuyés par l’UNICEF. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué qu’après une pause de ses acticités, le programme de lutte contre la polio a repris le dépistage et les vaccinations des voyageurs se déplaçant entre l’Afghanistan et le Pakistan au point de passage frontalier de Torkham.

    L’OMS a aussi déployé 64 équipements médicaux pour les centres de santé dans l’ouest du pays afin de subvenir aux besoins sanitaires de 64 000 personnes pour les trois prochains moins. Depuis août, l’OMS a envoyé par pont aérien près de 185 tonnes de fournitures médicales essentielles, soit neuf vols dont un vol dimanche dernier. L’appel éclair pour l’Afghanistan demandant 606 millions de dollars pour apporter une aide humanitaire à près de 11 millions de personnes jusqu’à la fin de l’année 2021 a reçu 212 millions de dollars, soit 35%. Le nombre des donateurs augmente mais nous avons toujours besoin d’argent.

    Invité du Point de presse

    Mme Mary-Ellen McGroarty, Directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l’Afghanistan, sera l’invitée du Point de presse mercredi 6 octobre, en visioconférence depuis Kaboul.

    Éthiopie

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a achevé sa première opération de distribution alimentaire aux personnes touchées par la propagation du conflit dans les régions de l’Afar et de l’Amhara.

    Depuis le 15 août, le PAM a livré de la nourriture à près de 300 000 personnes dans les deux régions.

    Toutefois, le PAM a déclaré que le manque d’approvisionnement lié aux difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire entraîne toujours un retard des distributions dans le Tigré.

    La deuxième opération de distribution alimentaire est en cours dans le Tigré depuis le 27 mai et plus de 2,4 millions de personnes ont bénéficié d’une aide alimentaire dans le nord-ouest et certaines parties du sud du Tigré.

    Le PAM a dit que des rapports isolés provenant du Tigré, de l’Afar et de l’Amhara suggèrent que l’insécurité alimentaire augmente alors que les familles fuient leurs maisons et voient leurs moyens de subsistance détruits.

    Le PAM insiste qu’il est absolument vital d’avoir la pleine coopération et le soutien de toutes les parties au conflit pour pouvoir apporter à l’ensemble des populations touchées une aide alimentaire urgente avant que nous n’ayons une catastrophe humanitaire dans tout le nord de l’Éthiopie.

    Syrie

    En Syrie, l’ONU a reçu des informations selon lesquelles cinq millions de personnes sont touchées par la crise de l’eau dans le nord et le nord-est du pays.

    Les habitants du nord de la Syrie n’ont pas été en mesure d’accéder de manière fiable à une eau suffisante et salubre en raison des faibles niveaux d’eau, des perturbations des systèmes d’approvisionnement en eau et de la capacité opérationnelle déjà réduite des stations d’eau.

    Le manque d’eau potable entraîne une prévalence accrue de maladies véhiculées par l’eau et réduit une première ligne de défense essentielle pour endiguer la pandémie de COVID-19. Le manque d’électricité ajoute également à la pression sur la santé publique et les systèmes éducatifs et a un impact disproportionnel sur la santé générale et reproductive des femmes et des filles.

    L’ONU, avec ses partenaires, a publié un plan consolidé au cours des six prochains mois, qui ciblera 3,4 millions de personnes parmi les plus touchées dans ces régions de la Syrie à la suite de la crise de l’eau. Les besoins nécessitent une réponse multisectorielle de 251 millions de dollars, dont 51 millions seulement ont été reçus.

    Yémen

    M. Hans Grundberg, Envoyé spécial pour le Yémen, a achevé aujourd’hui une visite de trois jours à Riyad. M. Grundberg a rencontré le Ministre des affaires étrangères saoudien, M. Faisal bin Farhan, l’Ambassadeur saoudien au Yémen, M.  Mohamed Al Jaber, ainsi que d’autres hauts responsables saoudiens. Il a également rencontré le Vice-Président du Yémen, Ali Monhsen, ainsi que d’autres hauts responsables yéménites.

    M. Grundberg a déclaré que la fin du conflit et la recherche d’une solution politique globale et inclusive, répondant aux aspirations du peuple yéménite, devaient être les objectifs premiers et urgents de tous les acteurs concernés.

    Au cours de sa visite à Riyad, M. Grundberg s’est également entretenu avec le Haut-Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, M. Josep Borell, et le Secrétaire d’État du Ministère fédéral des affaires étrangères, M. Michel Berger, ainsi qu’avec des diplomates des membres permanents du Conseil de sécurité basés à Riyad.

    M. Grundberg se rend aujourd’hui à Aden, au Yémen, pour des consultations supplémentaires.

    Conseil de sécurité

    Lors du Conseil de sécurité ce matin, Mme Bintou Keita, Chef de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo, a appelé les membres du Conseil à continuer à soutenir le travail de l’ONU.

    Elle a déclaré que la sécurité et la protection des civils demeuraient les plus grands défis dans l’est du pays. La coopération entre les Forces armées congolaises et les forces de maintien de la paix de l’ONU a été renforcée, et des progrès ont été réalisés dans la planification et la conduite des opérations.

    Cependant, a-t-elle ajouté, beaucoup reste à faire, notamment pour garantir le respect systématique des droits humains dans la lutte contre les groupes armés en RDC. Au sujet de la situation humanitaire, Mme Keita a rappelé aux membres du Conseil que le pays compte plus de cinq millions de déplacés à l’intérieur de ses frontières. Elle a appelé la communauté internationale à financer l’appel humanitaire.

    COVID-19/Pakistan 

    Au Pakistan, l’équipe des Nations Unies, menée par le Coordonnateur résident Julien Harneis, poursuit son travail avec les autorités pour lutter contre les conséquences sanitaires, humanitaires et socioéconomiques de la pandémie. À compter du 2 octobre, plus de 82 millions de doses de vaccins ont été administrées. Près de 30 millions de personnes ont été entièrement vaccinées et deux fois plus partiellement vaccinées.

    Sur le plan sanitaire, UNICEF s’emploie à assurer le maintien des services de soins primaires essentiels dans près de 140 établissements de santé pour plus de 3,6 millions d’hommes, femmes et enfants. Plus de 110 000 enfants ont été vaccinés contre la rougeole. L’UNICEF a également contribué à la formation de milliers de travailleurs de santé de première ligne et de volontaires communautaires à l’identification des cas de COVID-19.  

    L’équipe des Nations Unies a livré 1 000 concentrateurs d’oxygène et des millions d’articles de protection individuelle aux agents de santé de première ligne dans tout le pays. 

    COVAX

    Le Honduras, l’Équateur et le Pérou ont tous reçu des livraisons supplémentaires de vaccins de la part du Mécanisme COVAX. En Amérique latine et dans les Caraïbes, près de 53 millions de doses ont été distribuées par le Mécanisme COVAX dans 33 pays avec le soutien logistique de l’Organisation panaméricaine de la santé.

    Eau 

    Selon un rapport publié aujourd’hui par l’Organisation météorologique mondiale, les risques liés à l’eau, comme les inondations et les sécheresses, augmentent en raison des changements climatiques.  D’après ce rapport, 3,6 milliards de personnes n’ont pas eu un accès suffisant à l’eau au moins un mois par an en 2018. D’ici à 2050, ce chiffre devrait passer à plus de cinq milliards. 

    Récifs de corail

    Selon un nouveau rapport soutenu par le programme des Nations Unies pour l’environnement, la hausse des températures à la surface de la mer a entraîné la disparition de 14% des coraux depuis 2009.  Le rapport avertit qu’une perte irrévocable des récifs de corail serait catastrophique, car ils abritent au moins un quart de toutes les espèces marines, fournissent un habitat essentiel et une source fondamentale de protéines, ainsi que des médicaments vitaux. On estime que des centaines de millions de personnes dans le monde en dépendent pour leur alimentation, leur emploi et leur protection contre les tempêtes et l’érosion.  Le rapport complet est en ligne. 

    Journée mondiale des enseignants

    C’est aujourd’hui la Journée mondiale des enseignants ayant pour thème cette année « Les enseignants au cœur de la reprise de l’éducation ». La Journée met l’accent sur le soutien dont les enseignants ont besoin pour contribuer pleinement au processus de relèvement de la pandémie. Dans une déclaration commune, l’UNESCO, l’Organisation internationale du Travail, l’UNICEF et l’Internationale de l’éducation ont appelé les pays à investir dans les enseignants et à leur donner la priorité dans les efforts mondiaux de redressement de l’éducation, afin que chaque apprenant ait accès à un enseignant qualifié et soutenu. 

    OMS/Conférence de presse

    Jeudi matin à 9 h 30, le Secrétaire général et le docteur Tedros, de l’Organisation mondiale de la Santé, tiendront une conférence de presse virtuelle conjointe sur la stratégie mondiale de vaccination COVID-19 de l’OMS.  L’événement sera organisé par l’OMS, à partir de Genève, et se tiendra sur Zoom.

    UN Press, 05/10/2021

  • La Chine, le Pakistan et l’Inde se disputent l’Afghanistan

    Afghanistan, Chine, Pakistan, Inde, Talibans,

    Analyse : la Chine, le Pakistan et l’Inde se disputent une place dans le nouveau Grand Jeu de l’Afghanistan

    23 août (Reuters) – Les empires russe et britannique se sont battus pour l’Afghanistan au XIXe siècle, et les États-Unis et l’Union soviétique au XXe. Alors que les talibans prennent le contrôle de cette nation stratégique et enclavée, le nouveau Grand Jeu contrôle le Pakistan, son allié la Chine cherchant à renforcer son emprise sur la région.

    Le Pakistan a des liens étroits avec les talibans et a été accusé de soutenir le groupe islamiste alors qu’il combattait le gouvernement soutenu par les États-Unis à Kaboul – accusations démenties par Islamabad. Lorsque les talibans ont capturé Kaboul la semaine dernière, le Premier ministre pakistanais Imran Khan a déclaré que les Afghans avaient brisé les « chaînes de l’esclavage ».

    Alors que les talibans tiennent des discussions pour décider de leur modèle de gouvernement, les médias ont indiqué que certains responsables pakistanais sont impliqués.

    Un porte-parole du ministère des Affaires étrangères à Islamabad a déclaré que le Pakistan souhaitait un règlement politique inclusif en Afghanistan qui garantisse la paix et la stabilité dans la région, mais a ajouté que « le rôle clé reste aux Afghans ».

    La Chine, sans aucune implication antérieure en Afghanistan mais une alliance forte avec le Pakistan, a tendu un rameau d’olivier aux talibans, séduits par les richesses minérales du pays , notamment ses importantes réserves de lithium, un composant clé des véhicules électriques. La Chine envisage également la possibilité d’une sécurité supplémentaire pour sa route terrestre étroite à travers les montagnes du Karakoram vers le Pakistan.

    Et puis il y a l’Inde – le vieil ennemi du Pakistan, qui est enfermé dans une impasse militaire avec la Chine le long de sa frontière contestée depuis plus d’un an. L’Inde était un soutien clé du régime renversé à Kaboul et alors que le Pakistan et la Chine deviennent des acteurs clés dans un Afghanistan dirigé par les talibans, la nervosité de New Delhi augmente.

    La Chine affirme cependant que son objectif principal en atteignant les talibans est de protéger sa région occidentale du Xinjiang des militants anti-Pékin du Mouvement islamique du Turkestan oriental (ETIM), qui pourraient chercher refuge en Afghanistan.

    « Alors que le Pakistan pourrait penser à tirer parti de l’Afghanistan contre l’Inde, ce n’est pas nécessairement le cas pour la Chine », a déclaré Zhang Li, professeur d’études sud-asiatiques à l’Université du Sichuan.

    « La principale préoccupation de la Chine est maintenant que les talibans (…) construisent un régime inclusif et modéré afin que le terrorisme ne déborde pas sur le Xinjiang et la région. Tout autre calcul reste à voir. »

    Le gouvernement américain affirme que l’ETIM n’existe plus en tant qu’organisation formelle et est plutôt une étiquette large que la Chine utilise pour opprimer divers groupes ethniques musulmans, y compris les Ouïghours, dans sa région du Xinjiang. La Chine nie toutes les accusations d’abus.

    La Chine a suspendu la perspective de fournir les deux choses dont les talibans ont besoin pour gouverner l’Afghanistan : une reconnaissance diplomatique et une infrastructure et une assistance économique indispensables, a déclaré Brahma Chellaney, professeur d’études stratégiques au Center for Policy Research de New Delhi.

    « Une Chine opportuniste est certaine d’exploiter la nouvelle ouverture pour faire des incursions stratégiques dans l’Afghanistan riche en minerais et approfondir sa pénétration au Pakistan, en Iran et en Asie centrale », a-t-il déclaré.

    SOUVENIRS AMERS

    Il y a eu beaucoup d’acclamations au Pakistan face à la déconvenue de l’Inde face à la tournure des événements, a déclaré Raza Ahmad Rumi, un commentateur politique, qui enseigne à Ithaca College à New York. Les deux pays ont mené trois guerres depuis qu’ils sont devenus des nations indépendantes lorsque le sous-continent a été divisé en 1947.

    « La jubilation au Pakistan observée sur les réseaux sociaux et les écrans de télévision était en grande partie liée à la perte de l’influence indienne, car les cercles politiques conventionnels considéraient (le président afghan Ashraf) les liens étroits de Ghani avec l’Inde comme une menace », a déclaré Rumi.

    L’Inde garde un souvenir amer du précédent passage au pouvoir des talibans de 1996 à 2001 et des liens du groupe avec le Pakistan.

    Un avion d’Indian Airlines a été détourné en 1999 et a finalement atterri à Kandahar, dans le sud de l’Afghanistan. New Delhi a libéré trois militants pakistanais de haut rang dans ses prisons en échange du retour des passagers et les talibans ont autorisé les pirates de l’air et les prisonniers libérés à se rendre au Pakistan.

    « Notre position aujourd’hui est de s’adapter à la réalité. Nous devons jouer le long jeu en Afghanistan. Nous n’avons pas de frontière contiguë mais nous y avons des enjeux », a déclaré Jayant Prasad, ancien ambassadeur indien à Kaboul.

    Au cours de l’année écoulée, alors que les talibans sont devenus une force dominante et que les négociations négociées par les États-Unis ont commencé à Doha, les diplomates indiens ont ouvert une ligne avec le groupe, ont déclaré des sources diplomatiques à New Delhi.

    « Nous parlons à toutes les parties prenantes », a déclaré l’un d’eux, mais n’a pas voulu entrer dans les détails des discussions. On a critiqué chez nous le fait que l’Inde ait mis tous ses œufs dans le panier du gouvernement Ghani alors que les États-Unis eux-mêmes avaient entamé des pourparlers avec les talibans, et que New Delhi l’a quitté trop tard.

    ‘PAS UNE REPRISE’

    Pourtant, l’Inde en tant qu’acteur économique majeur peut être attrayante pour les talibans, cherchant à éviter une dépendance excessive à l’égard de la Chine, a déclaré la source.

    L’Inde a des projets de développement dans chacune des 34 provinces afghanes, petites et grandes, y compris le bâtiment du parlement à Kaboul qu’elle a construit, qui a été envahi par des talibans armés après avoir envahi la ville la semaine dernière.

    Myra MacDonald, auteur de trois livres sur l’Asie du Sud et ancienne journaliste de Reuters, a déclaré que si la prise de contrôle des talibans était un revers pour l’Inde, ce n’était pas fini pour New Delhi.

    « Ce n’est pas une répétition du passé. Tout le monde va faire beaucoup plus attention cette fois à laisser le terrorisme islamiste en Afghanistan exploser comme avant le 11 septembre. »

    « De plus, en termes relatifs, l’Inde est beaucoup plus forte économiquement que le Pakistan cette fois-ci. »

    Un haut responsable des talibans a déclaré à Reuters que l’Afghanistan appauvri avait besoin de l’aide des pays de la région, dont l’Iran, ainsi que des États-Unis et de la Russie.

    « Nous attendons d’eux qu’ils nous aident, qu’ils soutiennent nos populations, en particulier le secteur de la santé et surtout le secteur des affaires et le secteur minier », a déclaré Waheedullah Hashimi, qui a accès à la prise de décision du groupe.

    Reuters

  • Dix ans après sa mort, Ben Laden continue à hanter le Pakistan

    Comme presque chaque jour, quelques gamins jouent au cricket sur une large dalle de béton, au milieu d’une herbe roussie et de moellons épars. Voilà tout ce qu’il reste de l’antre final de celui qui fut longtemps l’homme le plus recherché de la planète.

    C’est en ce lieu, dans la ville pakistanaise d’Abbottabad (nord), sur les premières pentes de l’Himalaya, qu’Oussama ben Laden a trouvé la mort dans un raid clandestin mené par des Navy Seals, une unité d’élite des forces spéciales américaines, dans la nuit du 1er au 2 mai 2011.

    Cet événement au retentissement planétaire a durablement affecté l’image internationale du Pakistan et mis à nu les contradictions d’un pays qui a longtemps servi de base arrière à Al-Qaïda et ses alliés talibans, tout en pâtissant comme peu d’autres du terrorisme.

    L’opération « Géronimo » a mis fin à dix ans de traque du cerveau des attentats du 11-Septembre, qui avait échappé aux Américains en 2001 dans les grottes de Tora Bora, dans l’est de l’Afghanistan.

    Elle a causé un énorme embarras au Pakistan et à sa toute puissante armée. Ben Laden a vécu reclus pendant au moins cinq ans à Abbottabad, se terrant derrière les hauts murs d’une imposante bâtisse blanche, à moins de deux kilomètres d’une académie militaire renommée.

    « Cela a été une très mauvaise chose pour cet endroit et pour tout le pays. Abbottabad était le lieu le plus paisible qui soit. En vivant ici, Oussama a donné mauvaise réputation à cette ville », regrette Altaf Hussain, un instituteur à la retraite de 70 ans, qui se promène sur l’allée longeant l’ancienne résidence de Ben Laden.

    L’armée et les services de renseignement pakistanais ont subi un terrible camouflet. Ils auraient pu admettre être au courant de la présence du fondateur d’Al-Qaïda, mais cela aurait mis en exergue leur incapacité à empêcher le raid américain. Ils ont préféré nier, même si cela revenait à reconnaître des failles en matière de renseignement.

    Humiliation nationale

    Vécue comme une humiliation nationale, l’opération a renforcé un déjà fort sentiment anti-américain au sein d’une population lassée du très lourd tribut financier et humain payé à la guerre contre le terrorisme et à son alliance avec les États-Unis après les attentats de 2001.

    Le Pakistan a d’abord été sensible au mythe fondateur d’Al-Qaïda, fondé sur la résistance du peuple musulman face à l’impérialisme américain. A sa mort, Ben Laden n’était pourtant plus tout à fait aussi populaire qu’une décennie plus tôt.

    « Avant, je me rappelle que les gens nommaient leurs enfants Oussama, même dans mon village », raconte le journaliste pakistanais Rahimullah Yusufzai, un spécialiste des réseaux jihadistes. Mais à partir de 2002 ou 2003, ce soutien avait, selon lui, « commencé à diminuer à cause des violences ».

    Cela n’a pas empêché l’extrémisme de continuer à se propager après 2011 au Pakistan, où les mouvements religieux conservateurs sont devenus de plus en plus influents.

    Les trois années suivantes, les groupes terroristes, au premier rang desquels le Tehreek-e-Taliban Pakistan (TTP, les talibans pakistanais), ont versé le sang lors d’attentats de masse et établi leurs bastions dans les zones tribales du nord-ouest.

    Ils n’en ont été délogés que par une campagne militaire lancée en 2014 dans cette région frontalière de l’Afghanistan. Elle a permis de faire retomber les violences, même si une série d’attaques mineures a récemment fait craindre que ces groupes n’aient commencé à s’y reconstituer.

    « Pas d’unanimité »

    Sans son charismatique leader, Al-Qaïda « a survécu, mais à peine » et n’est plus apte à lancer de grande attaque en Occident, souligne M. Yusufzai.

    Le groupe n’est non plus « plus une grande menace pour le Pakistan », qu’il avait d’ailleurs longtemps épargné, mais d’autres comme le TTP ou l’État islamique le restent, estime Hamid Mir, le dernier journaliste à avoir interviewé Ben Laden en face-à-face, fin 2001.

    Dix ans après, Ben Laden conserve la même aura qu’avant dans les cercles radicaux. « Il est vivant dans le cœur de chaque taliban et chaque jihadiste », atteste Saad, un responsable taliban afghan vivant dans la ville pakistanaise de Peshawar (nord-ouest).

    Mais au-delà même de ce courant, une certaine ambivalence à son égard persiste. En 2019, le Premier ministre pakistanais, Imran Khan, avait fait scandale en déclarant devant l’Assemblée nationale que Ben Laden était mort en « martyr », un terme élogieux dans la religion islamique.

    « Il n’y a pas d’unanimité sur Ben Laden au Pakistan. L’opinion publique est divisée », constate M. Mir. Pour lui, le chef d’Al-Qaïda reste perçu par certains comme un « combattant pour la liberté » et par d’autres comme « une mauvaise personne, qui a tué des innocents et causé des destructions, non seulement au Pakistan mais dans beaucoup de pays (en) violation des enseignements de l’islam ».

    Même à Abbottabad, ville de taille moyenne plutôt prospère et tolérante, on maintient une certaine ambiguïté envers Ben Laden, dont la maison a été rasée en 2012 par les autorités pour qu’elle ne se transforme pas en mémorial.

    « Dans cette rue, il y a des différences d’opinion. Certains disent qu’il était bon, d’autres qu’il était mauvais », confie un autre voisin, Numan Hattak, un adolescent.

    Sudinfo.be, 27 avr 2021

    Etiquettes : Afghanistan, Pakistan, Ben Laden, Al Qaïda, terrorisme, Talibans,

  • Le Pakistan et la Tunisie conviennent d’améliorer leurs relations économiques au même titre que leurs excellentes relations politiques.

    ISLAMABAD, 17 mars (APP) : Le Pakistan et la Tunisie ont convenu mercredi d’améliorer l’ensemble des relations économiques bilatérales et de les mettre au même niveau que les excellents liens politiques.

    Cet accord a été conclu lors du troisième cycle de consultations politiques bilatérales (BPC) qui s’est tenu virtuellement. Le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Sohail Mahmood et son homologue tunisien, l’Ambassadeur Mohamed Ali Nafti, ont dirigé leurs parties respectives.

    Les échanges ont couvert tout le spectre des relations bilatérales et des questions régionales et internationales d’intérêt commun. La collaboration mutuelle dans les forums régionaux et multilatéraux a également été examinée, selon un communiqué de presse publié par le ministère des Affaires étrangères.

    Le ministre des Affaires étrangères a souligné l’importance que le Pakistan attache à ses liens fraternels historiques et de longue date avec la Tunisie et a réaffirmé la volonté d’approfondir la coopération dans les domaines du commerce, des investissements, de la sécurité, de la défense, de l’éducation, de la culture et des sciences et technologies.

    Il a souligné le paradigme de la sécurité économique du Pakistan et l’accent mis sur la géo-économie. Il a notamment souligné l’accent mis par le Premier ministre Imran Khan sur la paix, le développement et la connectivité.

    Le ministre des affaires étrangères a informé son homologue de l’initiative « Engage Africa », qui vise à renforcer l’empreinte diplomatique du Pakistan en Afrique et à approfondir l’engagement économique avec le continent.

    Saluant cette initiative, le secrétaire d’État a offert le soutien de la Tunisie pour faire progresser cette initiative dans la région de l’Afrique du Nord.

    Le Secrétaire d’Etat a également mis l’accent sur le Corridor économique Chine-Pakistan (CPEC). Il a appelé la Tunisie à considérer les opportunités bénéfiques offertes par cet important projet.

    Le ministre des Affaires étrangères a salué les efforts de la Tunisie en faveur de la paix régionale et a informé son homologue de la contribution positive du Pakistan au processus de paix en Afghanistan.

    Appréciant le rôle de la Tunisie en tant que membre non permanent du Conseil de sécurité des Nations unies, le ministre des affaires étrangères a remercié la Tunisie pour sa position de principe sur le conflit du Jammu-et-Cachemire dans les forums des Nations unies et de l’Organisation de coopération islamique (OCI).

    Les deux parties ont souligné la convergence entre leur leadership dans la promotion de la paix et de la stabilité régionales et la nécessité de contrer l’islamophobie par des efforts collectifs – notamment par la projection correcte du message de paix et d’harmonie de l’Islam et la promotion de l’harmonie interconfessionnelle dans le monde.

    Le Pakistan et la Tunisie disposent de mécanismes institutionnels pour une interface régulière dans les domaines politique, parlementaire, diplomatique, de la défense, économique et commercial. Il a été convenu que les échanges de haut niveau seront renforcés et que la coopération bilatérale sera étendue grâce à des initiatives spécifiques.

    Associates Press of Pakistan, 17 mars 2021

    Tags : Tunisie, Pakistan,

  • Les Ahmadites, ces musulmans interdits de Mecque

    Par Jean-Claude Buhrer

    Qualifié d’ « hérétique » par l’islam orthodoxe, ce courant non violent, hors la loi au Pakistan, est à l’origine du premier minaret de Suisse

    Dans le cadre du débat sur les minarets et accessoirement de la place de l’islam dans les sociétés européennes, les médias ont évoqué l’exemple de la première mosquée de Suisse, inaugurée officiellement en 1963 dans un quartier résidentiel de Zurich en présence de l’ancien ministre pakistanais des affaires étrangères Zafrulla Khan et du maire de la ville. Depuis lors, le minaret de dix-huit mètres de haut de l’édifice fait bon ménage avec le clocher de l’église réformée voisine sans faire de vagues. Or, il convient de préciser que, si ses fidèles sont plutôt discrets, la mosquée Mahmud a été bâtie par la communauté ahmadite, un courant musulman réformiste et pacifique considéré comme « hérétique » par l’islam orthodoxe et dont les adeptes sont persécutés dans plusieurs pays.

    Aujourd’hui stigmatisé comme secte par ses détracteurs, le mouvement ahmadite (Ahmadiyya Muslim Jamaat), du nom de son fondateur Hazrat Mirza Ghulam Ahmad, vit le jour en 1889 à Qadian, un village du Pendjab, en Inde d’avant la Partition. Estimant que l’islam s’était sclérosé, ce prédicateur musulman prêcha pour un renouveau et se proclama mahdi (messie), alors que pour les orthodoxes Mahomet passe pour le dernier prophète. A sa mort en 1908, un califat fut instauré et à ce jour cinq califes élus à vie lui ont succédé à la tête du mouvement, ce qui a encore alimenté l’hostilité des autres mahométans.

    Avec pour devise Amour pour tous, haine envers personne, les ahmadites prônent l’ouverture et la bonne entente dans la société, rejetant l’interprétation agressive du djihad et toute forme de terrorisme. Au nombre de vingt à trente millions à travers le monde selon les sources, ils sont actifs dans les œuvres sociales et l’humanitaire, notamment en Afrique où vivent d’importantes communautés indo-pakistanaises. Relativement prospères et dynamiques, les communautés d’Amérique du Nord, d’Australie et de Grande-Bretagne se sont signalées par la construction d’imposantes mosquées financées par de généreux donateurs, comme celle de Londres pouvant accueillir dix mille croyants et dotée d’une chaine satellitaire dernier cri.

    Alors qu’ils cohabitaient jusque là avec leurs coreligionnaires et que certains avaient même occupé de hautes fonctions dans leurs pays respectifs, les ahmadites ont été mis au ban de la société depuis qu’en 1973 l’Organisation de la Conférence islamique (OCI), créée quatre ans plus tôt pour « libérer Jérusalem », les a déclarés « non-musulmans », leur interdisant du même coup de faire le pèlerinage de La Mecque. Ensuite, en 1979, le mouvement ahmadite était exclu de la communauté musulmane par la Ligue islamique mondiale, si bien que la mosquée de Zurich est désormais boycottée par les autres obédiences.

    C’est en République islamique du Pakistan, berceau de leur foi et où ils étaient bien représentés dans l’élite intellectuelle, que la condition des quelques millions d’ahmadites que compte le pays n’a cessé d’empirer. Jugés hérétiques et déclarés « minorité non-musulmane » par un amendement constitutionnel introduit en 1974 pour donner satisfaction aux fondamentalistes, ils en sont réduits à raser les murs et font l’objet de toutes sortes de vexations : leurs lieux de culte sont étroitement surveillés, ils n’ont pas le droit de les appeler mosquée, ni même d’inscrire sur les murs des versets du Coran et encore moins de se déclarer musulman ou d’entrer dans une mosquée reconnue.

    En vertu d’une ordonnance de 1984 sur l’interdiction des activités « anti-islamiques », puis l’année suivante d’une loi prévoyant la peine de mort pour blasphème, la situation s’est encore détériorée pour les ahmadites ainsi que pour les minorités chrétienne et hindouiste, en bute à des raids meurtriers et boucs émissaires tout désignés dès qu’une flambée de mécontentement éclate quelque part. Ainsi, le 1er août, dans un village du Pendjab, une foule en colère a tué six chrétiens et en a blessé une dizaine d’autres quelle accusait d’avoir profané le Coran. Près de Lahore, un chrétien a été battu à mort pour avoir bu du thé dans une tasse réservée aux musulmans, tandis qu’à Islamabad un mur a été construit pour protéger les musulmans des chrétiens d’un bidonville.
    Même les témoins muets du passé préislamique n’échappent pas au vent de folie meurtrière qui souffle sur le « Pays des purs ».

    En 2007, les islamistes avaient dynamité un bouddha de sept mètres de haut dans la vallée de Swat, l’un des derniers vestiges de la civilisation du Gandhara depuis la destruction par les talibans des bouddhas de Bamyan en 2001 en Afghanistan. Dans l’indifférence générale. Ensuite ils ont fait sauter des écoles de filles, parce que pour eux l’éducation n’est pas faite pour les femmes, avant d’imposer la charia et leur régime de terreur qui a fait fuir des centaines de milliers de paisibles civils de la vallée naguère l’un des lieux de villégiature les plus prisés. Le 17 novembre encore, une nouvelle école de filles, la troisième en un mois, était détruite à l’explosif près de Peshawar, alors que dans le reste du pays, y compris dans la capitale, les écoles doivent fermer régulièrement sous les menaces des islamistes. Sans parler des attentats-suicides, presque quotidiens et même contre des mosquées, commis par des musulmans contre d’autres musulmans. Plus sanglants que d’autres conflits surmédiatisés, ces règlements de comptes inter-mahométans n’émeuvent guère l’ONU et encore moins le monde islamique.

    Toujours prompt à faire la leçon aux autres comme porte-parole de l’OCI, le Pakistan ne se prive pas de fouler impunément au pied la liberté religieuse garantie par la Déclaration universelle des droits de l’homme. D’ailleurs, l’Organisation internationale du travail la rappelé à l’ordre pour «recours au travail forcé ou obligatoire en tant que mesure de discrimination religieuse ».

    Aujourd’hui on imagine difficilement une personnalité ahmadite éminente comme naguère Zafrulla Khan accéder aux plus hautes fonctions. Pourtant, ce musulman fervent qui ne pourrait plus s’affirmer comme tel a fait honneur à son pays : premier ministre des affaires étrangères du Pakistan en 1947 et chef de sa délégation à l’ONU, élu juge à la Cour internationale de justice de La Haye en 1954, il fut ensuite appelé en 1962 à présider l’Assemblée générale des Nations unies. A sa mort en 1983, il fut enterré dans la petite ville de Rabwa, centre de la communauté ahmadite et où des islamistes provoquèrent de sanglantes émeutes.

    C’est également à Rabwa que repose le Dr Abdus Sallam, premier musulman honoré en 1979 du Prix Nobel de physique. Comme d’autres ahmadites victimes de persécution religieuse, il avait été amené à s’expatrier en Grande-Bretagne pour faire carrière. Lors de ses obsèques en 1996, les oulémas sunnites décrétèrent que personne ne pouvait prier Allah pour ce « mécréant » ni inscrire un verset du Coran sur son tombeau. L’épitaphe Abdus Sallam, 1er musulman lauréat du Prix Nobel avait été gravée sur la stèle, mais les docteurs de la loi firent supprimer le mot «musulman » et la pierre porte maintenant l’absurde « inscription « Abdus Sallam, 1er lauréat du Prix Nobel ».
    Les ahmadites ne sont pas mieux traités au Bangladesh et dans d’autres pays islamiques. En Indonésie, pourtant réputée plus modérée, le conseil de oulémas les a également qualifiés «d’hérétiques ».

    Depuis que des manifestants survoltés ont mis le feu à une mosquée ahmadite et saccagé son école coranique dans la ville de Sukabumi en avril 2008, d’autres lieux de culte de la communauté on été incendiés et une milice musulmane a commis plusieurs attentats contre des édifices lui appartenant. En réponse à ce déchainement de violence, le gouvernement interdit par décret aux ahmadites de diffuser leur enseignement sous prétexte de préserver l’harmonie religieuse et l’ordre public. A Zurich, la communauté ahmadite peut au moins appeler sa mosquée par son nom et s’enorgueillir d’un minaret, ce qui lui est dénié dans des pays officiellement musulmans. Dans son pays d’origine, sa situation n’est pas sans rappeler celle des Baha’is en Iran eux aussi opprimés sur la terre qui a vu naître leur foi et définis par les lois comme « infidèles dénués de protection ». Au-delà de querelles de minarets, l’ostracisme qui frappe les ahmadites et d’autre minorités en terre d’islam pose le problème de la montée du fondamentalisme, aussi dangereux pour ses cibles que pour les musulmans eux-mêmes.

    Jean-Claude Buhrer

    Source : Malka Markovitch

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