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  • Maroc : Le Commandeur de l’incroyable !

    Maroc : Le Commandeur de l’incroyable !

    Maroc, Israël, commandeur des croyants, Algérie, Palestine- Maroc : Le Commandeur de l’incroyable !

    Il l’a fait ! Stupidement. Insidieusement. Le roi Mohammed VI aura prouvé, hier, à ceux qui doutaient encore, qu’il est un agent patenté du sionisme international. Un monarque irresponsable qui force visiblement trop sur sa dose ces derniers temps au point de prendre des décisions  aux conséquences inimaginables pas uniquement pour son peuple qu’il méprise, mais également sur toute la région du Maghreb. En donnant hier son onction à la signature d’un accord de coopération dans le domaine de la Défense entre son gouvernement et celui de l’entité sioniste, il aura poussé les limites de la traîtrise et d’intelligence avec l’ennemi à un niveau jamais atteint même par son défunt père Hassan II qui était pourtant l’allié objectif d’Israël.

    Le ministre israélien de la défense, Benny Ganz qui effectue sa toute première visite officielle au Maroc normalisé, à dû bien savourer cet exploit « historique » d’être celui qui aura signé la reddition d’un royaume sulfureux prêt à toutes les folies et tous les coups bas pour sauver son trône chancelant alors même que la rue gronde autour de son Palais. Mais au delà de cette traîtrise à la cause du peuple Palestinien de Mohamed VI qui se gargarise avec son titre machin de « président du comité mondial d’El Qods », cette liaison dangereuse avec l’ennemi sioniste constitue quasiment un casus belli par rapport à l’Algérie. Le roi de l’intrigue nous envoie un message clair: Algériens, maintenant  que je suis sous le parapluie israélien, faites ce que vous voulez ! C’est un peu malheureusement cela le message de ce roi qui joue le fou et avec le feu.

    Rares sont ceux qui pensaient que le jeune monarque en arrive à franchir ainsi la ligne rouge en nouant des accords militaires avec une entité qui  martyrise les palestiniens depuis plus de 70 ans Il fallait vraiment le faire ! On savait que le père et fils maintenaient des relations « historiques » avec le pays du boucher Netanyahou. On savait aussi que le conseiller du père et de son fils, André Azoulay veillait à ce que  ce royaume déconnecté de son peuple-sujet, soit si proche de Tel Aviv. Mais on était loin de penser que M6 allait inviter Israël à lui servir de bouclier de défense. C’est une évolution incroyable de la part d’un jeune roi qui semble avoir du mal à sortir de son ivresse. Désormais, il n’y a plus de limites pour lui. Il aura poussé l’ignominie à son paroxysme. Il ne lui reste plus qu’à faire le baise-main à ses parrains de Tel Aviv. Et celà ne choquera plus personne !

     Par Imane B.  

    Le Maroc et Israël passent aux contrats d’armement : L’alliance militaire de tous les dangers

    « Le Maroc et Israël militarisent leur rapprochement », a titré Le nouvelobs.com dans le sillage de la visite du ministre israélien de la Défense au Maroc. L’hebdo français a révélé que Benny Gantz est accompagné par des militaires israéliens en exercice, en uniforme. Trois officiers des renseignements israéliens faisaient partie de la délégation, a rapporté le même journal.

    Dans une déclaration publiée hier, le ministère israélien de la défense a déclaré qu’Israël et le Maroc ont signé un « mémorandum d’entente historique en matière de défense ». Le communiqué officiel a souligné que les deux Etats sont parvenus à un « accord », qui, « offre un cadre solide formalisant les relations » entre Tel Aviv et Rabat « en matière de défense, et pose les bases de toute coopération future ». Le ministère israélien de la Défense a également expliqué que « l’accord va permettre aux organismes de défense des deux pays de bénéficier d’une collaboration accrue dans les domaines du renseignement, de la coopération industrielle, de la formation militaire, et plus encore ».

    Selon Tel Aviv, le dit accord représente une avancée majeure dans l’approfondissement des relations entre Israël et le Royaume du Maroc, qui connaissent déjà une coopération économique accrue, un tourisme bilatéral et des relations cordiales entre les deux peuples ». Le texte a ajouté que « les deux ministres ont tenu, après la signature de l’accord, un entretien fructueux au cours duquel le ministre Gantz a exprimé sa gratitude à Sa majesté le roi Mohammed VI et à son hôte, le ministre Loudiyi, pour leur appui au développement des relations entre Israël et le Maroc ». Il s’agit du premier accord de ce type entre Israël et un pays arabe ».

    Ainsi, les relations entre le Maroc et Israël, trop longtemps tenues secrètes ou parrainées par des pays tiers, notamment la France et les Etats-Unis d’Amérique, sont désormais formalisées officiellement « les relations en matière de défense entre les deux pays, permettant une coopération plus fluide entre leurs organismes de défense et facilitant la vente d’armes de fabrication israélienne au royaume nord-africain. Tout est donc dit à travers un communiqué dont les termes ont été savamment choisis pour sauvegarder la dimension diplomatique de cette alliance axée essentiellement sur l’aspect militaire et tournée principalement contre l’Algérie. C’est d’ailleurs en toute assurance que le site web, Times of Israël a noté qu’ « avec la signature du mémorandum d’entente, les ministères de la défense et les armées des deux pays peuvent communiquer plus aisément entre eux et échanger des renseignements, alors que par le passé, cette communication n’était possible que par l’intermédiaire de leurs services de renseignements respectifs ».

    Si du côté israélien, les responsables ont communiqué, du côté marocain, on a opté pour le silence et l’opacité, dans le but évident de ne pas donner à une opinion marocaine, qui est majoritairement opposée à cet accord, une justification d’exprimer haut et fort son mécontentement.

    Aussi paradoxal que cela, les Israéliens ont mis l’accent sur le rôle présumé du Maroc dans le maintien de la stabilité régionale, au moment où le Makhzen multiplie les actes de provocation contre l’Algérie, et constitue une menace directe et permanente à la paix au Maghreb. Ce n’est certainement pas un exercice de style que le nouvelobs.com a titré « Le Maroc et Israël militarisent leur rapprochement ». Sans toucher le fond du sujet, l’hebdomadaire français a pu néanmoins souligner un des aspects de l’enjeu, qui va au-delà de la normalisation. « Nous avons signé un mémorandum d’entente avec le Maroc portant sur tous les aspects de la coopération en matière de défense », a déclaré en outre le ministre israélien de la Défense. Il est donc clair que les relations entre les deux pays sont désormais portées par les dossiers liés à la défense et à l’armement.

    Après les accords de coopération dans le transport aérien, le tourisme et l’industrie, un autre pas est franchi par les deux pays. Selon le nouvelobs.com, le feu vert a été donné au Maroc, qui pourrait conformément à cet accord passer quelques commandes d’armement israélien, des systèmes de missiles à courte et moyenne portée aux véhicules blindés en passant par les chars et les drones.

    Citant le site Globes, l’hebdomadaire français a rapporté que le Maroc pourrait également acquérir un dispositif complet anti-drones israélien. Par ailleurs, un projet de fabrication de drones kamikazes sur le sol marocain serait en voie de finalisation.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 25/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël

  • Accord militaire maroco-israélien: Duplicité et jeu dangereux

    Maroc, Israël, Benny Gantz, normalisation – Accord militaire maroco-israélien: Duplicité et jeu dangereux

    La visite du ministre israélien de la Défense à Rabat, ponctuée par la signature d’un accord cadre dans le domaine militaire, n’est pas anodine ni loin d’être une simple parade officielle ou protocolaire. Plus qu’une virée historique, elle comporte déjà des menaces réelles, chargée de messages périlleux comportant des risques durables sur la stabilité et la sécurité de toute la région.

    Pour les diplomates, l’objectif recherchée par les décideurs du Makhzen, à travers cette visite et surtout la signature de l’accord de défense (le premier du genre dans le monde arabe, puisque ni l’Egypte, ni la Jordanie, n’ont ratifiés un tel accord avec l’entité sioniste en dépit d’une ancienne normalisation) est une lourde opération de marketing diplomatique.

    Dans son aveuglement colonial et expansionniste, la palais royal mise sur la forte charge symbolique de cette visite d’un criminel de guerre, qui traîne des centaines de morts à Ghaza, pour arracher de potentiels sympathies chez le lobby juif aux Etats unis, ou à peser sur les tendances lourdes qui remuent le Congrès américain, seul habilité à valider les ventes d’armes ou à autoriser l’ouverture de consulats sur des territoires occupés, comme à Dakhla au Sahara occidental.

    Mais ce jeu comporte en lui-même des dangers sur le Maroc lui-même et surtout sur son peuple, qui n’a pas cessé depuis plusieurs jours de contester une telle démarche et de dénoncer de tels accords, à travers des manifestations et des rassemblements dans les villes marocaines.

    Car, l’examen minutieux des anciennes normalisations avec Israël démontrent qu’elles n’apportent ni un véritable investissement économique ou technologique, ni un authentique progrès ou un quelconque bien-être aux peuples. L’exemple le plus édifiant demeure celui de l’Egypte, ou depuis les accords de paix de Camp David, il y a plus de quarante ans, rien de concret sur le plan économique n’a été réalisé. Ni sur le plan industriel, ni sur le plan agricole ou agroalimentaire, ni même dans les échanges commerciaux ou les services.

    Quel est la part d’investissement des entreprises israéliennes en Egypte ? Même si on valorise le nombre de touristes israéliens qui visitent annuellement la station balnéaire de Charm Cheikh, Israël n’a rien apporté de concret aux égyptiens et à leur économie. Les hommes d’affaires israéliens se méfient encore de tout investissement dans le monde arabe. Ils ne mettent aucun dollar dans la moindre PME, ni en Jordanie, ni au Bahrein ou ailleurs. Encore moins au Maroc, ou certains laudateurs et crédules pensent le contraire.

    On s’en souvient des milliers de miliciens de l’Armée du Sud-Liban (ALS) d’Antoine Lahoud, qui ont combattu à côté de l’armée sioniste dans son agression contre le Liban, et qui furent abandonnés juste après le cessez le feu, imposé par la communauté internationale. Longtemps, Israël leur a miroité la création d’un micro-Etat tampon, autonome, avec un drapeau et une population chrétienne toute acquise et soutenu internationalement.

    Comment peut-on chercher une assistance ou des soutiens financiers ou économiques chez un Etat qui lui-même est assisté par les Etats unis, dont l’administration est l’allié viscéral de Tel Aviv, et dont l’aide annuelle dépasse allègrement les quatre milliards de dollars?

    Au Maroc, les médias sont subjugués par les propos de Benny Gantz, ce ministre de la Défense, sur ces accords militaires de haute importance conclus. On applaudit sur le caractère inédit de ce mémorandum, évoquant la possibilité d’assister à «des exercices ou manœuvres militaires entre les armées des deux pays et une coordination sécuritaire », ou encore la livraison d’armement de pointe.

    A ce propos, des sources médiatiques espagnoles ont révélé la création d’une base militaire maroco-israélienne à Nador. La signature d’un tel accord aurait été signée lors de cette visite de Gantz. Quand une telle normalisation qui commence par le domaine militaire et du renseignement et la coopération sécuritaire, c’est déjà un indicateur édifiant.

    La leçon palestinienne est encore là. Les accords d’Oslo et les différentes résolutions pour le principe de « deux Etats en contrepartie de la paix » ont encore enfoncé les territoires palestiniens dans le sous-développement, dans l’arriération économique et la ghettoïsation. Même la capitale El Qods n’est pas épargnée par l’expansionnisme et l’apartheid sioniste. Alors de quelle normalisation parle t-on aujourd’hui?

    Par Mohamed K.

    Le Jeune Indépendant, 27/11/2021

    #Maroc #Israël #Benny_Gantz #Sionisme

  • Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Maroc, Israël, Mossad, Palestine – Le Pacte maroco-israélien fragilisera le royaume encore plus

    Le Maroc et Israël ont signé hier, un accord-cadre de coopération sécuritaire « sans précédent » lors d’une visite à Rabat du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz. Gantz, un ancien chef de l’armée israélienne, a été reçu en début de matinée par le ministre délégué chargé de l’administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi.

    Ils ont signé un protocole d’accord qui lance formellement la coopération sécuritaire « sous tous ses aspects » (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc.) entre les deux pays, un an à peine après la normalisation de leurs relations, face aux « menaces et défis dans la région », selon la partie israélienne. « Il s’agit d’une chose très importante qui nous permettra aussi d’échanger nos opinions, de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici », a souligné Gantz.

    Si les experts du Mossad cherchaient surtout un effet d’annonce par le biais de coopération sécuritaire « sans précédent », l’objectif recherché aura été nul. La France perd pied au sahel, les Russes gagnent la confiance des maliens et l’Algérie ne démord pas quant à l’appui des causes sahraouie et palestinienne, les deux épines dans les pieds du duo maroco-israélien.

    Ce partenariat maroco-israélien, annoncé de longue date, condamne en fait les Marocains à s’attendre à des retombées préjudiciables pour le royaume, en ce sens où les populations locales, si elles dénonçaient en sous-sol, le compromis « incestueux » entre l’Emir des croyants et les bourreaux des palestiniens, elles vont avoir tous les motifs pour tempêter, avant qu’une déflagration finale ne mette tout cet accommodement à terre.

    Les Marocains mettront probablement du temps à comprendre que les Israéliens se servent de la coquille vide marocaine pour avancer en terrain hostile, car il est de notoriété que là où les israéliens sont dominants, ils poussent les dirigeants des pays mis sous influence à sous-traiter un bras-de-fer qui n’est pas le leur. Cela a été vérifié au Soudan, au Ghana, au Sénégal, jusque dans les instances dirigeantes de l’Union Africaine, etc.

    Encouragé par les avancées faites au Maghreb arabe grâce au Maroc, ainsi que la sous-région sahélienne, le nouveau patron du Mossad, David Barnea, a préparé tout un plan pour l’Afrique et le renseignement israélien travaille en sous-sol, là où le Maroc met les pieds : écoutes, armement et coopération sont les trois outils qui permettent à Israël de tisser sa toile en Afrique.

    L’Express, 24/11/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Défense #Palestine #Afrique #Mossad #Union_Africaine

  • Maroc-Israël: Le Makhzen joue avec le feu

    Maroc-Israël: Le Makhzen joue avec le feu

    Algérie, Palestine, sionisme, Benny Gantz – Maroc-Israël: Le Makhzen joue avec le feu

    Le royaume du Maroc joue désormais à fond la carte de la coopération avec l’entité sioniste. Comme pour faire un pied-de-nez à son voisin de l’est le Maroc pousse, en effet, encore plus loin la normalisation de ses relations avec Israël.

    La visite du ministre israélien de la Défense au Maroc a scellé la coopération militaire entre les deux parties par la signature d’un accord militaire hier à Rabat. Benny Gantz, le ministre israélien de la Défense, et Abdellatif Loudiyi, ministre marocain délégué auprès du Premier ministre chargé de la Défense nationale, ont signé un mémorandum d’entente en matière de défense. « L’accord permettra aux organismes de défense des deux pays de bénéficier d’une collaboration accrue dans les domaines du renseignement, de la coopération industrielle, de la formation militaire, et plus encore », a indiqué aussitôt le ministre sioniste qui est, par ailleurs, un criminel de guerre notoire. C’est, ont indiqué plusieurs analystes, le « premier accord de ce genre entre un pays arabe et l’entité sioniste ». Rappelons que le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël il y a déjà quelques mois et a d’ores et déjà signé plusieurs accords de coopération dans divers domaines.

    Mais cette normalisation du Maroc avec Israël va à une vitesse grand « V », et pose aussi moult interrogations sur cet empressement à aller de l’avant et plus loin encore de ce qui a été fait par les autres pays arabes qui ont des relations diplomatiques avec Tel- Aviv. Des analystes sont, dans ce contexte, assez formels : l’Algérie est bel et bien visée par cette poussée sioniste en Afrique du nord.

    Car cet accord en particulier et la normalisation en général interviennent dans un contexte de tension dans les relations entre le Maroc et son voisin de l’est. Les relations diplomatiques entre les deux pays sont rompues à l’initiative d’Alger suite aux grands dérapages des autorités marocaines qui ont poussé l’outrecuidance jusqu’à remettre en cause l’unité nationale en appelant à la reconnaissance du droit d’autodétermination de la Kabylie.

    Ce rapprochement spectaculaire entre le Maroc et Israël dans un tel contexte vise, à l’évidence, l’Algérie. Les observateurs sont unanimes à faire ce constat. Il n’y a qu’à se rappeler cette attaque d’un autre ministre sioniste sur l’Algérie pour s’en convaincre. En effet, et à partir du Maroc où il était en visite le ministre israélien des Affaires étrangères a accusé l’Algérie de « jouer un rôle malsain dans la région du Sahel avec l’Iran ».

    « Aucune partie ne pourrait dicter à l’Algérie sa conduite » a aussitôt répondu le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, qualifiant les propos du ministre israélien de « ridicules ». Lamamra a tenu à préciser que l’Algérie a « des relations normales avec l’Iran ». « Nous avons également des relations politiques avec l’Iran comme avec d’autres pays (…) l’Algérie n’acceptera jamais qu’une partie étrangère lui dicte sa conduite », a ajouté Lamamra .

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 25/11/2021

    #Maroc #Israël #Algérie #Sionisme #Palestine

  • Le Maroc porte-avions d’Israël au Maghreb

    Le Maroc porte-avions d’Israël au Maghreb

    Maroc, Israël, Algérie, Sahara Occidental, Maghreb – Le Maroc porte-avions d’Israël au Maghreb

    Le Maroc et Israël ont conclu hier un accord-cadre de coopération sécuritaire « sous tous ses aspects (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc.). Ce rapprochement militaire entre les deux parties intervient une année à peine après la normalisation de leurs relations. Il signale de nouveaux développements dans le théâtre de guerre au Sahara occidental. Il annonce surtout une intrusion claire d’Israël dans l’espace stratégique maghrébin et une menace directe pour l’Algérie.

    Après la normalisation de leurs relations diplomatiques, le Maroc et Israël sont passés à un autre niveau dans leur coopération, en signant un «accord sécuritaire sans précédent» qui intervient dans un contexte de tension entre l’Algérie et le royaume chérifien. Cet accord-cadre, conclu dans le cadre de la coopération sécuritaire «sans précédent», a été paraphé à l’occasion de la visite, qualifiée d’historique, du ministre israélien de la Défense, Benny Gantz, reçu à son arrivée à Rabat par le ministre délégué chargé de l’Administration de la Défense nationale marocaine, Abdellatif Loudiyi.

    Visiblement ce rapprochement militaire entre Rabat et Tel-Aviv est à considérer comme une intrusion claire de la présence militaire israélienne dans le Maghreb. Ce qui met l’Algérie sur un double front sécuritaire, mais aussi diplomatique dans la mesure où Alger doit également faire face avec la donne d’Israël comme membre observateur de l’Union africaine.

    Le document signé lance formellement la coopération sécuritaire «sous tous ses aspects» (planning opérationnel, achats, recherche et développement, etc. entre les deux pays, un an à peine après la normalisation de leurs relations, face aux «menaces et défi s dans la région», selon la partie israélienne.

    Il s’agit, pour M. Gantz, qui a déposé une gerbe au mausolée Mohammed V, qui accueille la sépulture du «père de l’indépendance marocaine» et celle de son fils Hassan II, d’une chose «très importante qui nous permettra aussi d’échanger nos opinions, de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici».

    «Nous sollicitons leur bénédiction et regardons vers notre avenir commun – un moment où le lien entre nos peuples s’approfondit et nos nations s’unissent pour offrir une vision de paix partagée», a écrit le ministre israélien sur le Livre d’or, selon des médias.

    Avant son départ de Tel-Aviv, mardi soir, il avait évoqué «un voyage important au Maroc qui a une touche historique car il s’agit de la première visite formelle d’un ministre de la Défense israélien dans ce pays». La signature de cet accord marque ainsi une nouvelle ère dans les relations entre les deux pays, mais qui auront vraisemblablement un nouvel impact sur les rapports géostratégiques dans toute la région marquée par une succession de tensions.

    Nouvel impact sur les rapports géostratégiques

    Le Maroc et Israël avaient établi, pour rappel, des relations diplomatiques au début des années 1990 avant que le Maroc n’y mette fi n au début de la Seconde intifada, le soulèvement palestinien du début des années 2000.

    Désormais alliés dans un contexte régional tendu, ils ont renoué des relations en décembre 2020 dans le cadre des «Accords d’Abraham», processus de normalisation des relations entre l’Etat hébreu et des pays arabes soutenu par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

    Le 24 août dernier, l’Algérie, par la voix de son ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a annoncé la rupture de ses relations diplomatiques avec le Maroc sur fond d’actes hostiles de longue date perpétrés par Rabat contre l’Algérie et qui se poursuivent jusqu’à maintenant».

    L’Algérie a décidé de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc à partir d’aujourd’hui», a déclaré M. Lamamra au cours d’une conférence de presse, durant laquelle il a annoncé la décision des autorités algériennes.

    Auparavant, c’est le Haut-conseil de sécurité, présidé par le président de la République, qui a souligné que les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôles sécuritaires aux frontières Ouest.

    Le 31 octobre dernier, le président Tebboune a ordonné à la compagnie nationale Sonatrach de ne pas renouveler le contrat commercial avec l’Office marocain de l’électricité et de l’eau potable (ONEE).

    La tension entre les deux pays franchira, début novembre, un autre seuil avec l’assassinat de trois ressortissants algériens sur la liaison Nouakchott-Ouargla, ce à quoi El Mouradia a réagi en promettant «une riposte».

    L’assassinat «ne sera pas impuni», avait annoncé la présidence de la République, qui a relevé que «plusieurs facteurs désignant les forces d’occupation marocaines au Sahara Occidental comme ayant commis, avec un armement sophistiqué, ce lâche assassinat».

    Nazim Brahimi

    Reporters, 25/11/2021

    #Maroc #Algérie #Israël #Palestine #Normalisation

  • Le Maroc sur une poudrière!

    Maroc, Palestine, Israël, normalisation, benny Gantz – Le Maroc sur une poudrière!

    Le peuple marocain ne démord pas. Il continue à dénoncer sans ménagement la décision solitaire de Mohamed VI de rétablir des relations diplomatiques avec Israël en contrepartie de la reconnaissance américaine de la « marocanité » du Sahara occidental. Chaque jour, des prédicateurs très appréciés des Marocains, des syndicalistes, des journalistes, des militants associatifs…s’insurgent contre « attatbiâ » (la normalisation) qu’ils qualifient de trahison et réaffirment leur totale solidarité avec le peuple palestinien.

    La colère suscitée chez l’écrasante majorité des Marocains par la décision unilatérale du roi à retisser des liens diplomatiques avec Tel-Aviv continue encore de gronder et les prochains jours risquent d’apporter de graves surprises au roi. Le « Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation » remobilise déjà ses troupes ces jours-ci et réitère son soutien indéfectible à la cause palestinienne et son rejet catégorique de la normalisation avec l’Entité sioniste.

    Déjà plusieurs villes marocaines sont depuis samedi le théâtre de grandes manifestations populaires revendiquant la chute du régime. C’est dire que le Makhzen est sur une poudrière ! La colère populaire provoquée par le » attatbiâ » n’est pas le seule que devra désormais affronter le Makhzen qui a depuis longtemps tourné royalement le dos à son peuple. L’injustice, la corruption, les passe-droits, le chômage, la cherté de la vie…sont autant de sources qui irriguent actuellement les colères populaires qui vont tôt ou tard déborder et emporter le trône chancelant de Mohamed VI.

    La visite que devra effecteur au Maroc aujourd’hui le ministre de la défense de l’entité sioniste, Benny Gantz ne sera certainement pas de tout repos. Même si le Makhzen ne tolère que les manifestions où s’entendent les cris « vive le roi !» et « le Sahara est marocain ! », il n’est pas dit que les rejetons des Almoravides et des Almohades laissent souiller leur sol par des sionistes maculés de sang palestinien !

    A quelques jours de la célébration de la Journée internationale de solidarité avec le peuple palestinien qui coïncide avec le 29 novembre de chaque année, les tensions s’exacerbent au Maroc. La sourde oreille du roi à l’opinion de son peuple et aux grondements de la rue n’augure rien de bon pour l’avenir du pays. En tout cas, la roue est lancée, les Marocains sont plus que jamais déterminés à mettre le holà aux politiques antisociales du Makhzen et surtout cette volonté royale de faire du Maroc un sous fifre de l’entité sioniste.

    L’Express, 24/11/2021

    #Maroc #Israël #Normalisation #Palestine #Benny_Gantz

  • La normalisation avec Israël fragilise la cause palestinienne

    Maroc, Israël, Palestine, Etats-Unis, Joe Biden, Sahara Occidental – La normalisation avec Israël fragilise la cause palestinienne

    Le fondateur d’Orient XXI, Alain Gresh, revient sur les conséquences de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël annoncée fin 2020.

    Début décembre, après les Emirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc est devenu le quatrième pays à normaliser ses relations avec Israël en six mois. Un accord négocié par les États-Unis qui a convaincu le royaume avec un argument de poids : la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Alain Gresh, ancien rédacteur en chef du Monde diplomatique, fondateur et directeur du journal en ligne Orient XXI, revient sur cette décision qui bouleverse la géopolitique régionale.

    Le Journal d’Afrique : Le Maroc n’est pas le premier pays musulman à établir des liens avec Israël, mais c’est le premier au Maghreb. Qu’est-ce que cela va changer dans la région?

    Alain Gresh : C’est une victoire pour Israël, car le Maroc est un pays important au Maghreb, mais aussi très influent en Afrique.

    La normalisation des relations avec Israël via les Emirats Arabes Unis et Bahreïn, puis via le Maroc, rompt le consensus du monde arabe qui balance la paix contre la reconnaissance d’un Etat palestinien avec Jérusalem-Est pour capitale.

    Globalement, ce mouvement de normalisation fragilise la cause palestinienne. Croire que la normalisation équivaudra à la paix, c’est se moquer du monde.

    « Le Sahara occidental est un élément d’unité nationale »
    Cependant, la normalisation entre le Maroc et Israël n’est pas vraiment un tournant. Les relations entre eux existent depuis longtemps, notamment au niveau économique. Israël et le Maroc ont également coopéré dans la lutte contre le communisme en Afrique dans les années 1970 et 1980. Je ne pense pas que cette normalisation puisse faire bondir les relations économiques entre les deux pays.

    Le Sahara occidental en valait-il vraiment la chandelle ?

    Le Sahara occidental est un élément d’unité nationale. En échange d’une décision comme la normalisation avec Israël, qui est mal perçue par l’opinion marocaine, nous répondons à une demande nationale.

    N’est-ce pas un risque pour le Maroc ?

    C’est plutôt un succès pour la monarchie. Le Maroc peut se permettre une telle décision car l’Algérie est affaiblie et manque de scène régionale.

    Et puis les relations entre le Maroc et Israël existaient déjà, elles n’étaient pas secrètes. Les deux pays coopèrent dans plusieurs domaines.

    Que pense le peuple marocain de cette décision ?

    Dans les années 2000, les manifestations les plus importantes pour la cause palestinienne ont eu lieu au Maroc. Les sondages montrent un rejet de la normalisation dans le monde arabe.

    Mais la liberté d’expression est restreinte au Maroc et il est difficile de connaître l’état de l’opinion.

    « La normalisation a été annoncée dans les pays aux régimes autoritaires sur lesquels les États-Unis peuvent exercer des pressions. »
    On note aussi qu’une normalisation a été annoncée dans des pays aux régimes autoritaires sur lesquels les États-Unis peuvent faire pression. Le cas du Soudan est emblématique : la Maison Blanche envisageait de reconnaître Israël et de retirer le Soudan de sa liste noire de pays soutenant le terrorisme négociée avec les militaires soudanais au détriment de ces civils.

    Une telle décision peut-elle également être attendue pour d’autres pays voisins comme la Tunisie ou la Mauritanie ?

    La Tunisie est un contre-exemple. Son président est farouchement opposé à la normalisation avec Israël, et les gens peuvent exprimer leur désaccord si cela se produit.

    La Mauritanie a eu des relations diplomatiques avec Israël dans le passé et nous pouvons envisager de nouvelles pressions pour le reconstruire.

    Y a-t-il un risque que les tensions entre Alger et Rabat reprennent ?

    Il y a un risque, oui, mais difficile à définir tant l’échiquier algérien est difficile à lire avec la paralysie du pouvoir et l’évolution du Hirak. Mais cette question peut à un moment donné être posée par l’Algérie ou le Maroc.

    « Israël joue aujourd’hui un rôle important dans la sécurité des régimes dictatoriaux »
    Le Maroc est-il à Israël grâce à l’influence de Muhammad VI ? une porte d’entrée vers l’Afrique sur le continent ?

    L’Afrique a coupé les ponts avec Israël au moment de la guerre du Yom Kippour en 1973. Mais aujourd’hui, Israël joue un rôle important dans la sécurité des régimes dictatoriaux en particulier. Les États-Unis le savent bien, et le soutien du Maroc peut être bénéfique à Israël. Cependant, il existe un contrepoids sur le continent : l’Afrique du Sud, qui s’engage pour la cause palestinienne.

    Joe Biden désormais à la Maison Blanche, l’histoire peut-elle être réécrite ?

    Légalement, il ne semble pas revenir sur la décision de Donald Trump. Et ce n’est pas sa priorité de toute façon.

    Le Journal d’Afrique, 21/11/2021

    #Maroc #Israël #Palestine #Normalisation #Sahara_Occidental

  • Un Palestinien fait 1 mort et 4 blessés avant d’être tué

    Palestine, Israël, Al Qods, Jérusalem – Un Palestinien fait 1 mort et 4 blessés avant d’être tué

    JERUSALEM (AP) – Un assaillant palestinien a tué un Israélien et en a blessé quatre autres avant d’être abattu par la police israélienne près de l’entrée d’un lieu saint de Jérusalem dimanche, a annoncé la police.

    La police a déclaré que l’attaque avait eu lieu près de l’entrée d’un sanctuaire contesté connu des Juifs sous le nom de Mont du Temple et des Musulmans sous le nom de Noble Sanctuaire. La violence autour du site, qui est considéré comme sacré par les deux confessions, a déclenché de précédentes séries de combats entre Israël et les Palestiniens, le plus récemment en mai.

    Les ambulanciers ont déclaré qu’une personne avait été grièvement blessée, une autre grièvement blessée et trois autres légèrement blessées. L’hôpital Hadassah de Jérusalem a déclaré plus tard que la personne grièvement blessée était décédée. Les ambulanciers ont déclaré que l’attaquant palestinien avait été confirmé mort sur les lieux.

    La police a déclaré que deux des personnes légèrement blessées étaient des officiers et a identifié l’agresseur comme un résident de Jérusalem-Est âgé de 42 ans. Le ministre de la Sécurité publique Omer Bar Lev a déclaré aux journalistes que le tireur était un membre de la branche politique du Hamas du camp de réfugiés de Shuafat à Jérusalem-Est, et que la femme de l’homme avait quitté le pays trois jours plus tôt.

    Les médias palestiniens ont identifié l’agresseur comme étant Fadi Abu Shkhaïdem et ont partagé une image de lui portant de longues robes noires et un manteau noir et portant une arme à feu similaire à celle montrée sur les photos de la police.

    Le Premier ministre Naftali Bennett a déclaré au début de la réunion hebdomadaire du Cabinet qu’il avait ordonné aux forces de sécurité d’être en alerte pour empêcher d’autres attaques.

    Le groupe militant du Hamas a salué l’attaque dans un communiqué mais n’a pas revendiqué la responsabilité, qualifiant l’incident d’ »opération héroïque ».

    « La résistance de notre peuple continuera d’être légitime par tous les moyens et outils contre l’occupant sioniste jusqu’à ce que nos objectifs souhaités soient atteints et que l’occupation soit expulsée de nos lieux saints et de toutes nos terres », a déclaré le porte-parole Abdel Latif al-Qanou.

    Dimiter Tzantchev, l’ambassadeur désigné de l’UE en Israël, a déclaré dans un communiqué sur Twitter que ses pensées étaient « avec les victimes de l’attaque lâche dans la vieille ville de Jérusalem » et a condamné « cette attaque insensée contre des civils. La violence n’est jamais la réponse.

    L’incident de dimanche était le deuxième du genre dans la vieille ville historique de Jérusalem ces derniers jours. Mercredi, un adolescent palestinien a été tué par balle après avoir poignardé deux policiers des frontières israéliens.

    Lors de cet incident, les deux policiers ont été hospitalisés et l’adolescent, identifié par la police comme un adolescent de 16 ans originaire de Jérusalem-Est, a été déclaré mort sur les lieux.

    Ces dernières années, les Palestiniens ont perpétré des dizaines d’attaques à l’arme blanche, à coups de fusil et à la voiture-bélier contre des civils israéliens et le personnel de sécurité. Les Palestiniens et les groupes de défense des droits soutiennent que certaines des voitures-bélier présumées étaient des accidents et accusent Israël d’avoir utilisé une force excessive.

    Mais les fusillades autour de la vieille ville de Jérusalem et de ses lieux saints sont relativement rares, et Israël maintient une présence sécuritaire importante dans la région.

    Israël a capturé Jérusalem-Est, y compris la vieille ville et ses lieux saints chrétiens, musulmans et juifs, ainsi que la Cisjordanie et la bande de Gaza lors de la guerre du Moyen-Orient de 1967. Il a ensuite annexé Jérusalem-Est dans un mouvement non reconnu par la plupart de la communauté internationale.

    Les Palestiniens recherchent la Cisjordanie occupée et Gaza pour un futur État indépendant, avec Jérusalem-Est comme capitale.

    Associated Press, 21/11/2021

    #Palestine #Israël #Alqods #Jérusalem

  • UNESCO: Que faut-il attendre de la réélection d’Azoulay?

    UNESCO: Que faut-il attendre de la réélection d’Azoulay?

    Tags: Maroc, André Azoulay, Mohammed VI – UNESCO: Que faut-il attendre de la réélection d’Azoulay?

    Élue pour la première fois en 2017 au terme d’une élection dite serrée et riche en rebondissements parmi neuf candidats dont notamment, deux anciens ministres de la Culture, en l’occurrence le Qatari Hamad Bin Abdoulaziz Al-Karawi et l’Egyptienne Moushira Khattab, Audrey Azoulay a été réélue le 9 novembre 2021 à une très large majorité pour un second mandat de quatre ans à la tête de l’UNESCO cette organisation onusienne basée à Paris dont l’objet est de promouvoir, nous dit-on, la paix par la coopération internationale en matière d’éducation, de science et de culture par la préservation du patrimoine de l’humanité.

    Seule en lice pour ce nouveau mandat, cette ancienne ministre de la culture proche du président François Hollande, elle, la fille de l’inamovible conseiller et protecteur du Makhzen marocain sous les règnes de Hassan II et de son fils Mohamed VI, André Azoulay l’ami de Shimon Pérez, a obtenu 155 votes pour 165 votants (neuf contre et une abstention). Pour rappel, elle avait succédé à la Bulgare Irina Bokova qui avait achevé deux mandats marqués par des dissensions politiques en raison des questions ultrasensibles du Proche-Orient, comme ce fut le cas pour l’épineuse question patrimoniale de Jérusalem et Hébron.

    Rappelons que sous le premier mandat de cette directrice qui n’était pas là par hasard à la tête de cette institution qui semble avoir perdu son indépendance et son impartialité au point de mettre en jeu son universalité, la diplomatie palestinienne avait appelé la communauté internationale et l’UNESCO à faire pression sur Israël pour qu’il mette fin à ses activités illégales traduites en opérations et projets de vandalisme du patrimoine culturel palestinien chrétien et islamique. Finalement, ce n’est que le 13 octobre 2021, que l’UNESCO a pu adopter deux résolutions en faveur de la Palestine lors de la 212ème session de son Conseil exécutif tenue à Paris. Et au ministère palestinien des Affaires étrangères de déclarer, que l’adoption des résolutions de la « Palestine occupée » et des « institutions culturelles et éducatives » s’est faite à l’unanimité des membres du Conseil exécutif de cette organisation onusienne.

    Ces deux résolutions mettent l’accent sur le statut de Jérusalem et Hébron en tant que villes occupées ainsi que sur les mesures illégales prises par Israël, d’où la demande formulée pour leur annulation immédiate. Ces résolutions appellent l’État hébreu à mettre fin à ses politiques illégales et continues, privant les Palestiniens du droit de culte et de circulation en déformant l’authenticité et l’intégrité des sites du patrimoine en Palestine d’une manière générale et à Jérusalem en particulier. Le ministère palestinien des Affaires étrangères s’est donc félicité du vote et a souligné la nécessité de mettre en œuvre d’autres décisions concernant les sites palestiniens en Cisjordanie. De la sorte, il a exprimé son rejet des pratiques israéliennes visant à judaïser les sites religieux et patrimoniaux en interdisant aux fidèles palestiniens chrétiens et musulmans d’y accéder.

    En quittant l’UNESCO qu’elle juge mal gérée et bien sûr, trop critique à l’égard de son protégé l’État hébreu terroriste et raciste, le 13 octobre 2017, l’administration Trump avait pris une nouvelle fois ses distances avec cette organisation, symbole du multilatéralisme. Ce retrait a été suivi bien évidemment, par celui d’Israël qui considère que l’UNESCO est devenue l’une des arènes de sa rivalité diplomatique avec les Palestiniens, surtout depuis l’admission de la Palestine en 2011, sous le premier mandat de la directrice bulgare, Irina Bokova. Cette victoire symbolique du peuple palestinien sera-t-elle suivie d’autres décisions qui le conforteront dans ses droits légitimes ? Rien n’est moins sûr dans l’état actuel des choses !

    Parions plutôt, qu’avec cette nouvelle nomination d’Audrey Azoulay, cette femme adoubée par la France, Israël et les États-Unis l’on assistera au retour de ces deux derniers absents dans ce «cercle de famille» entre entités solidaires agissant sous la houlette du sionisme qui semble trouver de plus en plus d’émules, y compris chez les pays arabes. Et en premier lieu, auprès du Commandeur des croyants (Amir al mouminine) et président du comité Al-Qods, alors que supposé défendre les droits des musulmans sur Jérusalem, ville sainte de l’Islam. N’est-ce pas que dans un message envoyé à la fille de son mentor, Mohamed VI se réjouit à bon escient de sa réélection ? Comme à son habitude, il espère tirer des dividendes par ce coup de brosse «téléphoné» à ses mentors, en s’inscrivant dans une attitude du politiquement correct de l’alignement sur les thèses de sa famille sioniste d’adoption qui n’est pas si nouvelle puisqu’étant celle de ses prédécesseurs et non moins ascendants, Mohamed V et Hassan II.

    À noter que ce trio de «choc» auquel se joint le Makhzen, a bien salué ce retour salutaire pour des intérêts partagés bien évidemment et rien n’est définitivement gagné pour la cause de la Palestine mais aussi, pour les autres pays du Moyen-Orient. Cette heureuse élue au demeurant «téléguidée» et couvée par la «bénédiction» de son père, veut nous faire croire qu’elle compte agir en toute indépendance et liberté, pour apaiser les tensions et divisions minant son organisation en mal de réformes et de consensus, en la recentrant sur ses missions essentielles. Quand bien même nous feignons de la croire un tant soit peu, nous sommes en droit de nous interroger si cette dame est la mieux placée pour arbitrer les différents patrimoniaux dans le cadre du régime de la colonisation, qui opposent à la fois la Palestine occupée à Israël et /ou, le Maroc à la République arabe sahraouie démocratique (RASD) ! Pas si sûr qu’il faille lui faire confiance, du moins sur ce chapitre d’une extrême sensibilité !

    N’est-ce pas elle qui a volé au secours de l’occupation marocaine du Sahara occidental en violant la charte de l’ONU, en intégrant Lâayoune ville du Sahara occidental au réseau mondial UNESCO des villes apprenantes (GNLC), comme dénoncé par l’Association chilienne d’amitié avec la RASD qui a exigé la rectification de cette inscription ? L’inscription de la ville sahraouie illégalement occupée par le Maroc, en tant que ville marocaine, membre du Réseau mondial des villes apprenantes, dans son édition 2020, «constitue une violation» du Droit international et aussi «une violation ouverte des statuts de l’UNESCO», estime l’Association chilienne. Cela veut dire que plus que jamais, cette organisation onusienne sera encore dans le sillage des manœuvres de l’occupant marocain, à faire perdurer la colonisation des territoires sahraouis mais aussi, ceux de la Palestine par Israël, son allié dans notre région du Maghreb.

    Et dire que depuis le 15 novembre 2017, cette directrice ne pouvait pourtant ignorer, ni la Charte de l’ONU ni les résolutions du Conseil de sécurité, réaffirmant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. Et pourtant ! Elle a bel et bien affiché sa posture en faveur de l’occupation marocaine du Sahara occidental, tentant ainsi d’impliquer un organisme onusien, sur la voie des violations des propres textes de l’ONU. Alors, oui ! C’est certainement sans surprise qu’Audrey Azoulay continuera à plonger cette importante organisation onusienne dans une dérive, au même titre que son père est lui aussi, pour beaucoup dans le rapprochement entre l’État sioniste d’Israël et le Makhzen. Comment ne serait-il pas l’artisan zélé de cette union maléfique qui pèsera durablement sur la région Maghreb, alors qu’il est le Président du «Centre Shimon Perez pour la Paix» et ses réseaux sionistes en France et aux États Unis qui sont mis au profit de la politique coloniale et annexionniste du Maroc au Maghreb ?

    Pour ce qui nous concerne directement, il est bien heureux que notre pays compte déjà sur la liste du patrimoine mondial immatériel de l’UNESCO : un genre musical et poétique, l’Ahellil du Gourara (2008) mais aussi, le costume nuptial féminin de Tlemcen (2011), le pèlerinage du Rakb de Sidi cheikh (2013), l’Imzad, cette sorte de violon Touareg (2013), la fête de la Sbeiba à Djanet (2014) et les cérémonies de commémoration du Sboue de Timimoun (2015). De même, la question du classement du couscous qui a fait l’objet de plusieurs années de tensions tendues entre le Maroc et l’Algérie, a pu connaître un dénouement heureux, grâce à l’implication de la Mauritanie et de la Tunisie. C’est ainsi, que ces quatre pays du Maghreb ont pu déposer une candidature conjointe. Cette démarche symbolique est inédite, faut-il le faire observer. Le sera-t-elle pour d’autres éléments patrimoniaux communs ? Cela est possible et envisageable si la volonté existe pour rompre avec les politiques suivies depuis les années 80 et accélérées avec les mandatures des Présidents qui se sont succédé après le décès du Président Houari Boumediène.

    En effet, notre pays et sa diplomatie ont depuis les années 80 été à la traîne et en rupture totale avec la politique de l’Algérie combattante, progressiste et défenseur des causes justes dans le Monde. Notre pays a pendant très longtemps tourné le dos à sa politique extérieure en direction des pays de l’Afrique subsaharienne, mais aussi, des autres pays amis et alliés stratégiques de l’Algérie au Moyen-Orient, en Asie et en Amérique latine. C’est pourquoi, il est temps de se réveiller comme semble le faire notre nouvelle diplomatie stimulée et animée par notre infatigable Ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, permettant ainsi à notre pays d’être plus efficace et plus performant en matière de politique extérieure pour faire entendre la voix de notre pays et faire le travail indispensable et déterminant de lobbying auprès des autres pays membres des organisations onusiennes, dont l’UNESCO. Mais rien n’est moins sûr, encore une fois si la volonté politique de rompre avec les politiques passées de suivisme et de mauvaise gouvernance est inexistante et ne repose pas sur un consensus réel pour donner une place à l’Algérie dans le concert des Nations et au sein des organismes et institutions onusiennes pour éviter les échecs !!!

    par Abdelkader Khelil*

    Le Quotidien d’Oran,18/11/2021

  • Palestine: Enfants alignés pour une photo lors d’un raid

    Palestine: Enfants alignés pour une photo lors d’un raid

    Tags : Palestine, Israël, Cisjordanie – Palestine: Enfants alignés pour une photo lors d’un raid

    TEL AVIV, Israël (AP) – Une vidéo est apparue montrant un soldat israélien alignant des enfants palestiniens d’âge scolaire et les photographiant lors d’un raid nocturne sur leur maison. La vidéo met en lumière les tactiques de l’armée en Cisjordanie occupée, qui, selon les militants, violent les droits des Palestiniens.

    La vidéo a été publiée mercredi par le groupe de défense des droits israéliens B’tselem et montre des soldats dans une maison palestinienne après la tombée de la nuit. Les adultes palestiniens sont vus rassembler les enfants de la maison – certains d’entre eux semblant avoir été réveillés du sommeil – et les amener sur un balcon. On voit une fille pleurer et une femme la réconforte en lui disant « c’est juste de la routine ».

    Le soldat lève son téléphone pour prendre une photo des enfants – dont beaucoup sont des élèves du primaire et plus jeunes – et les implore de « dire du fromage ».

    L’incident filmé, qui, selon B’tselem et l’armée, a eu lieu dans la ville d’Hébron en Cisjordanie en septembre, a été filmé par un militant de B’tselem. On l’entend défier le soldat : ​​« Ce sont des gosses. Vous aimez quand les soldats viennent prendre des photos de vos enfants ?

    La vidéo intervient après qu’un récent rapport d’anciens soldats israéliens et le Washington Post ont décrit un effort des soldats israéliens pour rassembler des photos de Palestiniens en Cisjordanie pour une utilisation dans la technologie de surveillance qui pourrait aider l’armée à identifier les contrevenants. Les critiques disent que l’initiative est une tactique d’intimidation et viole les droits à la vie privée des Palestiniens.

    « Il semble que pour l’armée, tous les Palestiniens, y compris les enfants d’âge scolaire, soient des délinquants potentiels. À tout moment, il est permis de les réveiller la nuit, d’entrer dans leurs maisons et de les soumettre à une file d’attente », a écrit B’tselem dans un communiqué.

    L’armée a déclaré que les soldats étaient arrivés à la maison à Hébron après que des Palestiniens aient été vus jeter des pierres sur une colonie voisine. Les soldats sont entrés dans la maison pour identifier les lanceurs de pierres, selon l’armée.

    « Alors que les militaires se trouvaient au domicile des suspects, des mineurs ont été photographiés par l’officier sur place afin d’identifier les lanceurs de pierres. Les actions des officiers sur les lieux ont détourné du protocole standard », a déclaré l’armée, ajoutant qu’un soldat avait été « réprimandé pour ses actes répréhensibles ».

    La déclaration de l’armée n’expliquait pas pourquoi les mineurs devaient être photographiés pour être identifiés ni quelle action détournait du protocole. L’armée a refusé de répondre à d’autres questions, notamment sur la technologie de surveillance mentionnée dans le Washington Post.

    Un article sur le site Internet de l’armée israélienne de juin, qui fait référence à la technologie de surveillance en passant, dit qu’il travaillait à augmenter l’utilisation de la technologie par les soldats en Cisjordanie pour aider à appréhender les hors-la-loi palestiniens.

    « Nous avons une technologie de pointe, des caméras intelligentes avec des analyses sophistiquées, des capteurs, qui peuvent alerter en temps réel sur une activité suspecte et le mouvement d’un suspect », a déclaré le commandant de bataillon Uriel Malka. « L’objectif était que tous les combattants et commandants sur le terrain sachent comment utiliser ces systèmes de la meilleure façon.

    Dans un autre développement, le groupe de défense des droits internationaux Amnesty a accusé une entreprise britannique de machinerie lourde d’avoir laissé ses creuseurs et ses excavatrices se retrouver entre les mains de clients qui les utilisent pour démolir des maisons palestiniennes et construire des colonies en Cisjordanie.

    Le groupe a déclaré que l’équipement de JC Bamford Excavators Limited est vendu à un intermédiaire israélien, qui le revend ensuite à des clients dont le ministère israélien de la Défense. Amnesty a déclaré que l’utilisation d’un intermédiaire ne la dispense pas de s’assurer que son équipement n’est pas utilisé pour violer les droits humains.

    « Le fait que JCB n’exerce pas une diligence raisonnable appropriée en matière de droits de l’homme sur l’utilisation finale de ses produits représente un non-respect des droits de l’homme », a déclaré le groupe dans son rapport de jeudi.

    L’entreprise fait partie de plus de 100 entreprises répertoriées dans une base de données des Nations Unies sur les entreprises qui opèrent dans les implantations israéliennes de Cisjordanie. L’entreprise n’a pas pu être jointe dans l’immédiat pour commenter le rapport d’Amnesty.

    La communauté internationale considère à une écrasante majorité les colonies, construites sur des terres occupées revendiquées par les Palestiniens pour un futur État, comme illégales. Israël rejette de telles affirmations, citant l’importance stratégique et religieuse de la terre, et dit que la question devrait être résolue dans les négociations.

    Associated Press

    #Palestine #Israël #Btselem