Étiquette : Palestine

  • Algérie: Lamari dénonce la politique de confrontation du Maroc

    Mahrez Lamari, a dénoncé la politique de confrontation adoptée par le Maroc au Sahara occidental et les violations des droits de l’homme par Israël en Palestine

    Le militant des droits de l’Homme et des peuples, Mahrez Lamari, a dénoncé la politique de « confrontation » et de « fuite en avant » adoptée par le Maroc au Sahara occidental occupé, appelant l’ONU à assumer sa responsabilité politique et légale dans ce territoire non autonome.

    « Il est malheureux de constater qu’au jour d’aujourd’hui (…) le royaume du Maroc continue d’adopter une attitude négative, une stratégie de confrontation et une fuite en avant comme style de politique permanente qui, à chaque progrès enregistré par la communauté internationale, érige de nouveaux obstacles sur le chemin du processus du règlement », au Sahara occidental, a écrit Mahrez Lamari dans une tribune, à l’occasion de la Journée africaine des droits de l’homme, prévue jeudi.

    Le militant des droits de l’Homme déplore le fait que « la population civile sahraouie vivant dans les territoires occupés continue d’être l’objet d’une répression féroce de la part des forces coloniales d’occupation marocaines ».

    Une répression qui a causé, poursuit M. Lamari, « des victimes parmi les femmes, les enfants et les vieillards sahraouis qui sont torturés, humiliés, arbitrairement détenus et incarcérés dans l’horreur ainsi que la découverte de fosses communes renfermant les sépultures des Sahraouis exécutés sommairement par l’armée marocaine pour avoir clamé pacifiquement haut et fort l’aspiration du peuple sahraoui à exercer son droit légitime à l’autodétermination ».

    « Les violations systématiques, massives et répétées des droits de l’Homme au Sahara Occidental par l’administration coloniale marocaine, sont des violations vérifiées et établies par de nombreuses ONGs internationales », note l’ex-président du Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (Cnasps).

    Il cite, entre autres, les ONGs Amnesty International, Frontline, la Fondation Robert-Kennedy ainsi que le rapporteur spécial de l’ONU, la commission africaine des droits de l’Homme et des peuples et le département d’Etat américain. Face à ce déni de droits dont est victime le peuple sahraoui, le militant des droits de l’Homme a appelé l’ONU à réagir, relevant que « les Nations Unies ont une responsabilité politique et légale à assumer à l’égard des populations non autonomes comme c’est le cas au Sahara Occidental ».

    M.Lamari rappelle, en outre, que « l’Union africaine, la commission africaine des droits de l’homme et des peuples et les peuples d’Afrique soutiennent totalement le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et son représentant unique et légitime, le Front Polisario, reconnu par la communauté internationale en tant que tel et à travers (lui) la République arabe sahraouie démocratique (RASD), membre fondateur de l’Union africaine (UA) ».

    Par ailleurs, le militant des droits de l’Homme indique « qu’en ce quarantième anniversaire de l’adoption de la charte africaine des droits de l’homme et des peuples et en cette journée africaine des droits de l’homme, les peuples d’Afrique et les militants des droits de l’homme et des peuples dénoncent et condamnent la politique criminelle de l’entité sioniste en Palestine ».

    Tout comme le Maroc, « Israël défie la communauté internationale et viole ouvertement les droits de l’homme élémentaires en Palestine, massacrant femmes, enfants, vieillards (et) défiant toute la communauté internationale », a-t-il déploré.

    Dans ce contexte, il a appelé l’ONU à stopper « la poursuite de la rébellion d’Israël contre le droit international et son intensification des violations des droits de l’homme en Palestine occupée ».

    Enfin, l’ex-SG du Mouvement panafricain de la jeunesse a lancé un « appel pressant aux citoyens du monde épris de paix, de liberté, de justice et de droit, aux militants des droits de l’homme et des peuples, de se mobiliser et agir en toute responsabilité pour l’arrêt des violations des droits de l’homme et des peuples ».

    Il appelle également à « l’application stricte de la déclaration universelle des droits de l’homme et à exprimer davantage les profonds sentiments de justice et de l’humanité basés sur la défense du principe du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes (…) et renforcer le Front citoyen africain contre le retour du colonialisme en Afrique ».

    APS

  • Israël – UA : Lamamra met en garde

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    L’admission d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’Union africaine (UA), mesure qui a été contestée par de nombreux pays, dont l’Algérie, sera tranchée définitivement lors du prochain sommet deschefs d’État de l’Organisation panafricaine.
    C’est ce qu’a annoncé le ministère des Affaires étrangères ce samedi. La question a été débattue vendredi au sein du Conseil exécutif de l’instance africaine, a indiqué le département de Ramtane Lamamra qui a souligné une « profonde division » des pays africains sur la présence d’Israël comme membre observateur au sein de l’UA. 
    « Le débat de plusieurs heures que les ministres africains des Affaires étrangères viennent d’avoir sur la question controversé du statut d’observateur accordé à Israël par Moussa Faki a mis en évidence une profonde division des états membres de l’Union africaine », a déclaré Ramtane Lamamra à l’issue de la réunion à Addis- Abeba, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. 
    Le chef de la diplomatie algérienne a indiqué que de nombreux pays qui, comme l’Algérie, se sont opposés à la décision « malencontreuse et dangereuse » du président de la Commission Moussa Faki ont défendu « l’intérêt suprême de l’Afrique qui s’incarne dans son unité et celle de ses peuples ». 
    Lamamra précise que « les ministres du courant majoritaire qui ont conscience que la crise institutionnelle engendrée par la décision irresponsable de Moussa Faki tend à rendre irréversible la division du continent, ont accepté de soumettre la question au sommet des chefs d’état de l’Union africaine prévu au mois de février prochain ». Il faut donc « espérer que le sommet marquera un sursaut salutaire d’une Afrique digne de son histoire et ne cautionnera pas une cassure irrattrapable », dira-t-il à ce propos.
    Le ministre qualifie en outre de « regrettable que la proposition du Nigeria, élaborée avec l’Algérie, tendant à restaurer immédiatement le statu quo n’ait pas été acceptée par une minorité activiste représentée par le Maroc et quelques uns de ses proches alliés dont la République démocratique du Congo (RDC) qui a assuré une présidence particulièrement partiale de la séance ». 
    Et de préciser dans ce contexte que « les nombreux pays qui, comme l’Algérie, se sont opposés à la décision malencontreuse et dangereuse du président de la Commission de l’UA ont défendu l’intérêt suprême de l’Afrique qui s’incarne dans son unité et celle de ses peuples ». 
    « Les plaidoiries de l’Afrique de Sud et de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en faveur de la juste cause du peuple palestinien ont mis opportunément en perspective l’atteinte grave portée par la décision de Moussa Faki au patrimoine historique de lutte de l’Afrique contre le colonialisme et l’apartheid », relève le chef de la diplomatie algérienne.
    APS
  • L’UA à l’épreuve Israélienne

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    «Diviser pour mieux régner», la stratégie pratiquée par l’entité sioniste pour fissurer les blocs constitués par des pays qui lui opposent résistance, est-elle en passe de trouver un nouveau terrain profitable en Afrique ? Après avoir disloqué un monde arabe acquis, par le passé, à la cause palestinienne, Israël a posé pied en Afrique, au sein de l’organisation de l’Unité africaine (UA), où les premières secousses commencent à se faire ressentir suite à la discorde entre les pays membres sur la question du statut d’observateur qui lui a été accordé d’une « manière unilatérale », soit sans passer par une consultation de l’Assemblée. Mais, sept pays ont manifesté directement leur opposition à cet acte, dont l’Algérie, l’Afrique du Sud, la Tunisie, la Libye, la Mauritanie, l’Egypte, les Comores et Djibouti, qui ont informé directement l’Union africaine, par note verbale, à propos de leur refus de sa décision d’accorder à Israël le statut d’observateur au sein de l’organisation continentale, alors que cinq autres pays arabes ont exprimé leur solidarité.

    Les Israéliens ont tenté de démentir l’existence de la note en question, mais des sources diplomatiques africaines à Addis-Abeba ont confirmé sa véracité et avancé qu’elle sera examinée «au cours de la réunion du Conseil exécutif». C’était au mois de juillet dernier, où l’affaire a été conclue avec la plus grande célérité, amenant l’ambassadeur d’Israël en Éthiopie, Aleleign Admasu, à présenter illico presto au président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, ses lettres de créance en tant que membre observateur auprès de l’Union africaine. Un fait accompli ? Il fallait compter sans la ténacité du front du refus qui s’est constitué au sein de l’UA. Ainsi, lors de la 39e session du Conseil exécutif de l’UA, qui s’est tenue les 14 et 15 octobre à Addis-Abeba, la question controversée du statut d’observateur accordé à Israël par Moussa Faki a été débattue durant plusieurs heures par les ministres africains des Affaires étrangères, et on a réussi in fine à la soumettre au menu du prochain sommet des chefs d’Etat de l’organisation panafricaine, prévu en février 2022.

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, M. Ramtane Lamamra, a précisé dans ce contexte que «les ministres du courant majoritaire qui ont conscience que la crise institutionnelle engendrée par la décision irresponsable de Moussa Faki tend à rendre irréversible la division du continent, ont accepté de soumettre la question au sommet des chefs d’Etat de l’Union africaine prévu au mois de février prochain».

    La question n’est pas totalement tranchée, et il reste aux chefs d’Etat africains, lors du prochain sommet de l’UA, de décider non seulement de ce statut d’observateur accordé à Israël, mais de l’avenir de l’organisation elle-même. Dans cette optique, M. Lamamra dit espérer que «le sommet marquera un sursaut salutaire d’une Afrique digne de son histoire et ne cautionnera pas une cassure irrattrapable».

    Israël ne peut qu’espérer, de son côté, faire d’une pierre deux coups, conserver son statut d’observateur avec le soutien de plusieurs pays amis et provoquer une fracture diplomatique dans les rangs des pays africains. La bataille dans les coulisses de l’UA sera très rude dans les trois prochains mois pour gagner la partie et laisser courir les Israéliens encore pour deux autres décennies, le temps qu’ils ont mis pour revenir par la fenêtre après avoir été chassés par la porte après avoir perdu leur statut d’observateur en 2002, au moment où l’on enterrait l’Organisation de l’unité africaine, remplacée par l’Union africaine. Une union, désormais, face à l’épreuve israélienne.

    Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 17/10/2021

  • Analyse: L’alliance Maroc-Israël et les pays d’Afrique du Nord

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    Ce n’est un secret pour personne que la plupart des pays d’Afrique du Nord n’aiment pas Israël. Lorsque l’État juif a été créé en 1948, aucun pays d’Afrique du Nord ne l’a reconnu. Par conséquent, les Juifs vivant en Afrique du Nord – Algérie, Égypte, Libye, Maroc et Tunisie – ont été contraints de fuir ou sont partis de leur plein gré car ils ne se sentaient plus en sécurité. Entre 1948 et le début des années 1970, on estime que quelque huit cent mille Juifs ont été expulsés ou ont quitté leur patrie arabe.

    L’année 2020 a marqué un tournant pour ce triste chapitre de l’histoire. Le 13 août 2020, les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn ont signé les accords d’Abraham, reconnaissant officiellement l’État d’Israël. D’autres pays à majorité arabe et musulmane ont rapidement suivi le mouvement. Quelques mois plus tard, le 10 décembre 2020, le Maroc a signé un accord de normalisation avec Israël, devenant ainsi le deuxième pays d’Afrique du Nord – après l’Égypte en 1978 avec les accords de Camp David – à reconnaître l’État juif. Israël a également signé un accord avec le Soudan le 23 octobre 2020 dans le cadre de ces accords.

    Si les accords d’Abraham ont rapproché certains pays arabes de l’Occident et d’Israël, ils ont sans aucun doute créé des gouffres avec d’autres. L’accord entre Israël et le Maroc a déclenché une série d’événements en chaîne dans les pays voisins d’Afrique du Nord, qui auront probablement des conséquences durables sur les relations économiques, sécuritaires et sociopolitiques dans la région.

    Israël et le Maroc : plus qu’une relation cordiale

    Les relations entre le Maroc et Israël ont toujours été plus que cordiales. Bien que le Maroc n’ait pas reconnu officiellement Israël avant les accords d’Abraham, il a maintenu des liens informels avec l’État juif et, contrairement à de nombreux autres pays arabes, a autorisé les Israéliens à visiter le pays. Rien qu’en 2020, environ soixante-dix mille Israéliens ont visité le Maroc.

    Le Maroc est l’un des quatre pays de la Ligue arabe à avoir normalisé ses relations avec Israël dans le cadre des accords d’Abraham. Rabat l’aurait fait en partant du principe que les États-Unis reconnaîtraient les revendications du pays sur le Sahara occidental, un territoire contesté que le Maroc et le Front Polisario soutenu par l’Algérie prétendent leur appartenir depuis 1975, date à laquelle l’Espagne s’est retirée du territoire.

    La relation entre le Maroc et Israël a de fortes racines historiques. Le Maroc a abrité la plus grande communauté juive du monde arabe, dont la plupart sont venus d’Espagne après l’expulsion de 1491 par la monarchie catholique espagnole. Après la création de l’État d’Israël en 1948, de nombreux Juifs marocains ont été contraints d’émigrer vers le pays en raison de la montée de l’antisémitisme dans les villes locales du Maroc. Aujourd’hui, Israël abrite environ un million de Juifs marocains et entretient des liens étroits avec le Royaume.

    Comme mentionné précédemment, Israël et le Maroc ont officialisé leur amitié de longue date – bien que cachée – en décembre 2020, lorsqu’ils ont signé un accord de normalisation garantissant « des relations diplomatiques, pacifiques et amicales complètes » sous le patronage des États-Unis. Alors que le Maroc a tenté de minimiser les accords dans son pays, en affirmant qu’une normalisation complète avec Israël n’était pas envisageable, la communauté internationale a perçu la signature des accords autrement. Il était clair dès le départ que les deux pays avaient opéré un rapprochement diplomatique, renforçant les liens bilatéraux et la coopération dans les domaines du commerce, du tourisme et de la défense. Des vols officiels directs entre Tel Aviv et Marrakech ont même débuté. En juillet, les deux pays ont signé un accord officiel sur la cybersécurité afin de partager les informations, la recherche et le développement en matière de cyberguerre. Le 11 août, le ministre israélien des affaires étrangères, Yair Lapid, s’est rendu au Maroc, signalant que son gouvernement place ses relations avec le Maroc en tête de ses priorités.

    Les liens maroco-israéliens et ce qu’ils signifient pour l’Afrique du Nord

    Les réactions à la normalisation du Maroc avec Israël ont été mitigées parmi les autres pays d’Afrique du Nord. L’Algérie n’a pas perdu de temps pour instrumentaliser les accords d’Abraham en utilisant une rhétorique agressive et anti-israélienne pour justifier ses différends avec le Maroc. En décembre 2020, le Premier ministre algérien Abdelaziz Djera a décrié l’accord comme une démarche visant à rapprocher « l’entité sioniste » de la frontière algérienne. Alger a également utilisé l’accord comme bouc émissaire pour expliquer les récents incendies de forêt qui ont dévasté le pays, insistant sur le fait qu’Israël en est à l’origine. Le 25 août, l’Algérie a annoncé sa décision de couper tous les liens diplomatiques avec le Maroc dans le but d’ »éradiquer totalement » le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie, qui est un mouvement terroriste qui « reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères… le Maroc et l’entité sioniste », selon Alger.

    En conséquence, l’Algérie a également renforcé son alignement sur la Chine et la Russie. L’Algérie partage des relations bilatérales étroites avec la Russie, notamment en matière de coopération dans le domaine de la défense, et les deux pays se rencontrent régulièrement dans le cadre d’une commission économique conjointe pour discuter des options de partenariat. L’Algérie et la Chine partagent également des liens étroits, comme en témoignent les plans de développement nationaux qu’elle a signés avec la Chine dans le cadre de l’initiative « Belt and Road » pour stimuler l’industrialisation du pays, entre autres. Il n’est pas surprenant qu’ils aient été signés six mois seulement après que le Maroc a officialisé les accords avec Israël. Dans les années à venir, l’Algérie cherchera probablement à resserrer ses liens bilatéraux avec Pékin et Moscou pour contrer ce qu’elle perçoit comme un complot pro-marocain dirigé par l’Occident sur le Sahara occidental via les accords d’Abraham.

    L’Égypte a, sans surprise, répondu positivement à la normalisation des liens entre le Maroc et Israël, ayant déjà une relation tiède avec l’État juif. Cependant, il est difficile de prévoir vers qui le Caire se tournera ensuite. L’Égypte et l’Algérie entretiennent traditionnellement de bonnes relations qui remontent au soutien de l’Égypte au Front de libération nationale algérien pendant sa guerre d’indépendance contre la France entre 1954 et 1962. L’Égypte s’intéresse de près aux événements qui se déroulent dans le pays voisin, la Libye, car elle espère voir l’Armée nationale libyenne du général Khalifa Haftar l’emporter dans le conflit. Elle a récemment trouvé un terrain d’entente avec l’Algérie sur la crise libyenne afin de parvenir à une plus grande « stabilité et sécurité » dans le pays. L’accord du Caire avec Alger au sujet de la Libye pourrait inciter l’Égypte à s’opposer au Maroc dans le but de montrer son soutien à l’Algérie, renforçant ainsi leur alliance, étant donné que l’Égypte a déjà soutenu le Front Polisario au sujet du Sahara occidental contesté. L’empressement du Caire à s’intéresser à l’avenir de la Libye pourrait amener l’Égypte à prendre ses distances par rapport à la reconnaissance par les États-Unis des revendications marocaines sur le Sahara occidental.

    La Tunisie, comme la Libye, est trop occupée à gérer ses problèmes intérieurs pour porter son attention sur les Accords d’Abraham. La Tunisie est confrontée à une crise constitutionnelle potentielle après que le président Kais Saied a annoncé le gel indéfini du parlement fin août et tente de centraliser les pouvoirs entre ses mains. En août, le président égyptien Abdel Fattah al-Sisi a soutenu les actions de Saied, signalant un alignement entre les deux nations d’Afrique du Nord. Il convient de noter que la Tunisie n’a jamais caché sa désapprobation des accords. Par conséquent, un front anti-Maroc composé de l’Algérie, de la Tunisie et de l’Égypte n’est pas à exclure.

    Les liens Maroc-Israël : Quelle sera la suite ?

    Le renforcement actuel des liens entre Israël et le Maroc met en lumière, une fois de plus, à quel point l’équilibre en Afrique du Nord est vraiment tendu. Si la reconnaissance d’Israël s’inscrit dans une stratégie plus large menée par les États-Unis, susceptible d’unir plusieurs pays arabes sous un front commun, la réalité est bien plus complexe. Le Maroc est prêt à renforcer ses liens avec Israël, comme en témoigne l’annonce faite en août de l’ouverture d’une ambassade en Israël, mais il devra également faire face à la tâche ardue d’expliquer aux Palestiniens que le Maroc soutient toujours leur cause. Quoi qu’il en soit, il est clair que le Maroc a l’intention d’accroître son importance stratégique sur la scène mondiale, en particulier en Afrique du Nord, et les accords d’Abraham sont le point de départ idéal.
    Par Karim Mezran et Alissa Pavia

    Karim Mezran est directeur de l’Initiative pour l’Afrique du Nord et membre senior résident du Centre Rafik Hariri et des programmes pour le Moyen-Orient au Conseil de l’Atlantique.

    Alissa Pavia est directrice adjointe de l’Initiative pour l’Afrique du Nord au sein du Centre Rafik Hariri et des Programmes pour le Moyen-Orient du Conseil Atlantique.

    Atlantic Council, 07/10/2021

  • Maroc: Les étudiants contre la normalisation avec Israël

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    L’Union nationale des étudiants marocains (UNEM) a exprimé son opposition aux accords de coopération entre les universités marocaines et israéliennes, appelant la communauté universitaire à condamner et rejeter les pactes, et les autorités universitaires à les rétracter.

    Dans un communiqué du 23 septembre, l’UNEM a déclaré : « Nous exprimons notre rejet absolu des accords honteux conclus entre l’Université Mohammed VI Polytechnique [UM6P – université privée] au Maroc et l’Université Ben Gourion [BGU] en Israël, et ceux qui lient le National École de commerce et de gestion de l’Université Hassan II de Casablanca [UH2C – université publique] et la Faculté de gestion de l’Université de Tel Aviv.

    « Nous appelons les autorités marocaines concernées à se rétracter et à retirer les signatures, et nous appelons tous les étudiants à exprimer leur rejet et leur condamnation.

    « Nous appelons toutes les composantes de la communauté universitaire, y compris les professeurs, les administrateurs et les étudiants, à se tenir côte à côte pour défendre l’université marocaine contre… les schémas de normalisation avec Israël visant à réaliser une percée éducative, culturelle et sécuritaire sans précédent dans l’histoire. de notre bien-aimé Maroc », a déclaré l’UNEM.

    Israël et le Maroc ont normalisé leurs relations diplomatiques l’année dernière, établissant des relations diplomatiques culturelles et commerciales en décembre 2020 dans le cadre des accords d’Abraham négociés par l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

    Boycott académique

    La Campagne palestinienne pour le boycott académique et culturel d’Israël (PACBI) a publié une déclaration le 24 août qui a déclaré que les universités israéliennes faisaient « partie intégrante du système de colonialisme et de discrimination raciale, et sont impliquées dans ses crimes en cours contre le peuple palestinien et les peuples de la région arabe, car ils jouent un rôle clé dans le développement des connaissances et des techniques de répression militaires et sécuritaires israéliennes.

    Le PACBI a appelé la communauté universitaire et la société civile marocaine à intensifier la pression locale sur l’université afin d’« annuler définitivement » les accords.

    Une autre organisation, le Front marocain pour le soutien à la Palestine et contre la normalisation (MFPSAN), a publié une déclaration le 1er octobreappelant les Marocains à résister aux « projets de normalisation avec Israël par le biais des établissements d’enseignement » et à faire connaître la cause palestinienne et la lutte du peuple palestinien.

    « Nous nous engageons à poursuivre la lutte jusqu’à ce que la décision de normalisation soit renversée et qu’une loi soit adoptée la criminalisant », a déclaré le communiqué du MFPSAN.

    Réponse de l’université

    Dans un communiqué publié sur le site institutionnel, le président de l’UM6P Hicham El Habti a déclaré que l’université estimait que la mise en commun des compétences des institutions scientifiques et technologiques des deux pays aurait un « impact majeur sur les populations aux niveaux local et régional ».

    Il a déclaré que l’UM6P et le BGU considèrent la recherche scientifique comme un « élément clé du développement, notamment en termes de durabilité ».

    D’ici la mi-octobre, BGU et UM6P devraient signer un protocole d’accord pour définir leur collaboration sur des projets de recherche scientifique et des échanges d’étudiants et de professeurs dans les domaines de l’agriculture, de l’eau, de l’énergie et de la restauration écologique.

    Le partenariat de recherche sur le développement durable sera soutenu par les sociétés mondiales ICL (Israël) et OCP (Maroc).

    D’autres collaborations

    Le 13 septembre, BGU a signé un accord académiqueavec l’Université internationale de Rabat (UIR), une université semi-publique au Maroc visant à collaborer sur des programmes communs de recherche, d’enseignement, de mobilité des étudiants et du personnel, ainsi que des études sur le patrimoine culturel des juifs marocains.

    L’UM6P a également signé un accord avec l’Université hébraïque de Jérusalem (HUJI) d’Israël pour promouvoir la coopération universitaire et technologique, selon un communiqué publié sur le site Internet HUJI.

    El Habti l’a décrit comme « l’un des premiers partenariats formels entre des universités du Maroc et d’Israël ».

    Selon le président de HUJI, le professeur Asher Cohen, la collaboration entre les institutions comprendra des recherches conjointes et des diplômes collaboratifs, l’innovation à l’échelle mondiale et l’échange de publications et de matériel académique.

    « Nous sommes fiers d’être l’une des premières universités israéliennes à officialiser une relation avec notre estimé homologue marocain. Nous attendons avec impatience les nombreuses façons dont cette collaboration profitera à nos deux pays et à la région dans son ensemble », a déclaré Cohen.

    University World News s’est efforcé de contacter l’UM6P, l’UH2C et l’UIR pour obtenir leur point de vue sur la manière dont ils mettront en œuvre les programmes de coopération académique avec les universités israéliennes, y compris l’Université de Tel Aviv, BGU et HUJI, au milieu de l’opposition de la communauté universitaire marocaine, mais n’a reçu aucune réponse. .

    Wagdy Sawahel

    University World News, 05 octobre 2021

  • La normalisation et la trahison de la Palestine par les despotes arabes

    La normalisation et la trahison de la Palestine par les despotes arabes

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    Maintenir les Palestiniens à terre tout en appliquant des mesures sévères de répression violente, accompagnées d’un mouvement fanatique de colons archi-racistes qui ont le champ libre pour attaquer et piller, est un jeu notoire dont Israël a fait un rituel quotidien.

    En fait, la routine consistant à infliger des crimes de guerre a toutes les caractéristiques d’un régime voyou entièrement prisonnier d’une croyance déplacée selon laquelle s’engager dans le nettoyage ethnique est une obligation religieuse.

    Confondre le judaïsme avec l’idéologie politique raciste du sionisme fait partie d’une stratégie conçue pour tromper, déformer et détourner. Elle trouve ses racines dans le premier congrès sioniste tenu à la veille du 19e siècle.

    Ce fait est bien documenté et largement connu. En effet, la conscience de l’objectif du sionisme de démembrer et de déloger les Palestiniens de leur patrie séculaire et d’imposer par la force une entité étrangère connue sous le nom d’Israël, a toujours été un fondement de la résistance.

    Israël a donc toujours été considéré comme un ennemi imposé à une population autochtone par le biais des formes les plus horribles de terrorisme. Les souvenirs de Deir Yassin rappellent au monde les massacres sanglants commis par les terroristes sionistes qui ont anéanti des centaines de villages pour coloniser la Palestine.

    Plus de sept décennies plus tard, les objectifs expansionnistes du sionisme sont toujours poursuivis au prix d’un lourd tribut humain pour les générations successives de Palestiniens autochtones, comme en témoignent les atrocités quotidiennes.

    Aucun de ces faits – attestés par les historiens ainsi que par les Nations unies – n’est contesté, même si, bien entendu, Israël et ses partisans cherchent à déformer ces vérités en les qualifiant d’antisémites.

    Pourtant, dans ce contexte de terrorisme et de conditions actuelles de siège, d’occupation, de meurtres et d’emprisonnements massifs – enregistrés et diffusés par les médias grand public pour que le monde entier en soit témoin – il est étrange qu’une poignée de régimes arabes aient rompu le rang avec la lutte pour la liberté de la Palestine. Et ce, à une époque où même le quotidien israélien Haaretz qualifie les atrocités commises par Israël de « pogrom ».

    La trahison associée à ce que l’on appelle désormais la « normalisation » est une manifestation scandaleuse de trahison et de collaboration. Les Émirats arabes unis, le Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont en effet avoué que la protection de leurs trônes chancelants compte plus que les droits légitimes des Palestiniens.

    En tant que despotes non élus, auto-imposés et craignant les valeurs démocratiques, ils ont négocié que la « normalisation » avec l’usurpateur de la Palestine « garantira » leur sécurité et leur protection. En d’autres termes, à l’instar de l’Égypte, ces oligarques ont externalisé leurs réseaux de renseignements et leur appareil de sécurité vers Israël, sachant pertinemment qu’en agissant ainsi, ils ont abandonné la Palestine.

    Bien que l’anormalité de la reconnaissance implicite d’une entreprise coloniale illégale ait tranché avec d’innombrables résolutions de la Ligue arabe, l’accord de « normalisation » poussé par Trump et vigoureusement soutenu par l’administration Biden a exposé ces dirigeants comme des substituts de l’impérialisme occidental.

    Le cas du rôle de Bahreïn dans les « accords d’Abraham » révèle le ventre mou des dictatures arabes. En plus d’être financièrement dépendant de ses voisins, en particulier des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, l’alliance de Bahreïn avec Israël vise à asseoir son pouvoir et à écraser toute résistance à l’autoritarisme ou aux efforts en faveur de la liberté et de la démocratie.

    Dans ce contexte, on peut à juste titre condamner l’insensibilité flagrante de Bahreïn et son abdication abjecte de la lutte pour la liberté de la Palestine comme une trahison.

    La présentation de la visite du criminel de guerre israélien Lapid à Manama où il a ouvert l’ambassade israélienne est tout à fait scandaleuse. Cela fait suite à l’ouverture d’une ambassade sioniste à Abu Dhabi et une autre est susceptible d’être établie à Rabat. Le Soudan aurait déclaré ne pas avoir l’intention d’ouvrir une ambassade à Khartoum.

    Il n’est donc pas surprenant que la rue arabe dans ces capitales ait juré de mettre fin à la « normalisation ». Malgré la main de fer des despotes arabes, les mouvements de défense des droits de l’homme (dont beaucoup sont interdits et dont les dirigeants sont exilés) ont déclaré qu’ils rejetaient catégoriquement les accords d’Abraham tant vantés par les Américains.

    Au Soudan, les mouvements se font de plus en plus entendre, malgré les tentatives de Khartoum de faire taire les critiques. Au Bahreïn, le principal groupe d’opposition, la Société nationale islamique Al-Wefaq, a déclaré que le voyage de Lapid constituait une « menace » : « Il s’agit d’une nouvelle provocatrice et ce voyage est totalement rejeté, et il (Lapid) ne devrait pas poser le pied sur le sol bahreïni. »

    Leur message est clair : « Toute présence (israélienne) sur le sol bahreïni signifie une incitation. »

    Middle East Monitor, 01/10/2021

  • Depuis la tribune de l'ONU : Lamamra réaffirme les fondamentaux de la diplomatie algérienne

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a réaffirmé, depuis la tribune de l’assemblée générale de l’ONU, volonté de l’Algérie de poursuivre ses efforts en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique, tout en réaffirmant son soutien à la lutte des peuples palestinien et sahraoui pour leur indépendance et leur liberté.
    Il a également souligné que « l’Algérie est prête à poursuivre ses efforts et son soutien aux frères libyens et à partager avec eux son expérience en matière de réconciliation nationale, conformément à l’engagement exprimé par le président de la République Abdelmadjid Tebboune ».
    « L’approche algérienne de règlement des différends et des conflits s’est matérialisée en Libye, en apportant son soutien au processus de dialogue national entre les frères libyens, sous les auspices de l’ONU, en redynamisant le mécanisme des pays voisins de la Libye, dont la dernière réunion ministérielle s’est tenue à Alger avec pour objectif de contribuer à la stabilité souhaitée dans ce pays, à travers le processus de paix et la tenue des élections générales, conformément à la feuille de route émanant du processus de dialogue politique libyen », a-t-il ajouté.
    Concernant le Mali, Ramtane Lamamra a exprimé la détermination de l’Algérie à poursuivre son rôle à la tête du Comité de l’accord de paix et de réconciliation issu du processus d’Alger, tout en se félicitant des progrès enregistrés dans ce cadre.
    Il a renouvelé l’attachement de l’Algérie à « travailler de concert avec les frères maliens pour concrétiser les objectifs et principes de l’accord d’Alger et attend avec intérêt la tenue des élections présidentielles et la réalisation des objectifs de la période de transition ».
    Il a attiré l’attention sur le fait que « la situation dans ces deux pays (Libye et Mali) affecte directement la situation d’instabilité que connait la région Sahélo-saharienne en raison de l’aggravation de la menace terroriste et des autres menaces connexes ».
    « Face à cette situation, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité de coordonnateur de la lutte contre le terrorisme et l’extrémisme violent en Afrique, a présenté des propositions pratiques à la présidence de l’Union africaine visant à redynamiser les institutions et renforcer les mécanismes de l’Union africaine de lutte contre ce phénomène transfrontalier et dangereux », a-t-il poursuivi.
    Par ailleurs, le MA algérien a réaffirmé le soutien de l’Algérie au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination. « Avec la même détermination, l’Algérie réaffirme son soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et appelle l’ONU à assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables », a-t-il affirmé.
    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son destin et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant qui a failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale », a-t-il rappelé. Sur un autre plan, il a exprimé la profonde préoccupation » de l’Algérie « face à l’absence de perspectives d’une solution juste et définitive de la question palestinienne ». L’Algérie, a-t-il dit, condamne « la persistance des pratiques répressives de l’occupation israélienne contre le peuple palestinien et son déni total du processus de paix et des résolutions pertinentes des Nations unies et de la légalité internationale ».
    Il a réitéré l’engagement de l’Algérie en faveur de l’initiative arabe de paix visant à consacrer la solution à deux États et à libérer tous les territoires arabes occupés, y compris le Golan syrien.
    « Dans la continuité de son œuvre de paix, l’Algérie poursuit ses efforts visant à mettre fin aux différends et promouvoir les partenariats stratégiques entre l’Union africaine et le monde arabe, tout en préservant l’unité africaine et en écartant tout facteur susceptible de la perturber ou de l’affecter négativement », a souligné le chef de la diplomatie algérienne.
    M. Bendib
    LE MAE SUR LA RÉFORME DU CONSEIL DE SÉCURITÉ DE L’ONU
    « Elle doit garantir une représentation géographique équitable »
    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra a appelé à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin de garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable pour mettre fin à l’injustice historique que subit le Continent africain. « Nous sommes appelés à œuvrer en vue de faire aboutir le processus de réforme globale de l’Organisation des Nations unies (…), en mettant l’accent sur la revitalisation du rôle central de l’Assemblée générale et la réforme du Conseil de sécurité de manière à garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable mettant fin à l’injustice historique que subit le Continent africain », a déclaré M. Lamamra devant l’Assemblée générale de l’ONU. Le chef de la diplomatie algérienne a évoqué dans son discours devant l’ONU les conditions dans lesquelles se tient cette session de l’AG de l’ONU au moment où le monde fait face à de nombreux défis qui ont jeté leur ombre sur tous les aspects de la vie humaine.
    « La pandémie de la Covid-19, en raison de sa propagation rapide et de sa fatalité, transcendant toutes les frontières géographiques sans distinction entre pays riches et pays pauvres, se trouve en tête de ces défis existentiels », a-t-il fait remarquer, relevant que cette pandémie offrait également « une opportunité historique de réparer les erreurs du passé et tirer les leçons pour avancer fermement dans la construction d’un avenir prospère pour toute l’Humanité ». « Cette situation confirme plus que jamais la nécessité urgente de renforcer la coopération et la solidarité internationales, d’activer plus efficacement les mécanismes d’action multilatéraux pour faire face conjointement à cette pandémie et mettre en place les bases d’un nouvel ordre mondial post-Covid-19, répondant aux normes d’équité et permettant d’assurer une participation égale de toutes les nations sans la moindre discrimination », a-t-il ajouté.
    Selon le MAE algérien , le thème de cette session « Miser sur l’espoir pour renforcer la résilience afin de se relever du Covid-19, reconstruire durablement, répondre aux besoins de la planète, respecter les droits de l’homme et revitaliser l’Organisation des Nations unies », traduit les principaux éléments pour le renforcement des perspectives de l’action multilatérale qui demeure la seule voie pour surmonter cette phase décisive dans l’histoire de l’Humanité.
    « Le contexte extraordinaire et dangereux que vit la communauté internationale aujourd’hui à l’aune de la pandémie de la Covid-19 ne doit pas nous faire oublier les crises politiques et sécuritaires, les foyers de tension ainsi que les défis de développement auxquels font face de nombreuses régions du monde, en particulier au Moyen-Orient et en Afrique », a-t-il indiqué.
    Il appelé a cet égard à une réforme du Conseil de sécurité de l’ONU afin de garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable.
    « Nous sommes appelés à œuvrer en vue de faire aboutir le processus de réforme globale de l’Organisation des Nations unies (…), en mettant l’accent sur la revitalisation du rôle central de l’Assemblée générale et la réforme du Conseil de sécurité de manière à garantir plus de transparence et une représentation géographique équitable mettant fin à l’injustice historique que subit le Continent africain », a-t-il dit .
    M. B.
  • Conseil de Sécurité: Programme de travail pour octobre 2021

    ONU, Conseil de Sécurité, Union Africaine, Grands Lacs, Sahel, Mali, MINURSO, Sahara Occidental, MONUSCO, Congo, RCA, Somalie, Palestine,

    Le Kenya est le président du Conseil de sécurité en octobre. Le Conseil a adopté son programme de travail provisoire pour le mois plus tôt aujourd’hui (1er octobre). La plupart des réunions du Conseil devraient se tenir en personne ce mois-ci.

    En tant que l’un de ses événements phares, le Kenya organisera un débat ouvert de haut niveau intitulé « La diversité, le renforcement de l’État et la recherche de la paix », sous le point de l’ordre du jour « Consolidation de la paix et maintien de la paix ». Le président kenyan Uhuru Kenyatta devrait présider la réunion.

    Le Conseil tiLe Kenya est le président du Conseil de sécurité en octobre. Le Conseil a adopté son programme de travail provisoire pour le mois plus tôt aujourd’hui (1er octobre). La plupart des réunions du Conseil devraient se tenir en personne ce mois-ci.endra également un débat public de haut niveau par vidéoconférence (VTC) sur la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales , en mettant l’accent sur le partenariat avec l’Union africaine (UA). Le président kenyan Uhuru Kenyatta devrait présider la réunion. Les rapporteurs attendus sont le Secrétaire général António Guterres et le Président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat. Une déclaration présidentielle est un résultat possible de la réunion.

    Le débat public annuel sur les femmes, la paix et la sécurité se tiendra en octobre. Il semble que la réunion se déroulera au niveau ministériel et se concentrera sur la contribution des femmes locales au maintien de la paix, à la consolidation de la paix et aux contextes de transition.

    Il y aura également un débat au niveau ministériel sur la région des Grands Lacs . La ministre kenyane des Affaires étrangères Raychelle Omamo devrait présider la réunion. L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, présentera le rapport semestriel du Secrétaire général sur la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Une déclaration présidentielle est une issue possible de cette réunion.

    Ce mois-ci, le Conseil de sécurité recevra un exposé sur le septième rapport biennal du Secrétaire général sur les armes légères et de petit calibre (ALPC) . La réunion se concentrera sur la lutte contre la menace posée par les flux illicites d’ALPC dans les opérations de paix. Les conférenciers attendus sont le Haut Représentant des Nations Unies pour les affaires de désarmement Izumi Nakamitsu, Secrétaire exécutif du Centre régional sur les armes légères dans la région des Grands Lacs, la Corne de l’Afrique et les États limitrophes (RECSA), le Lieutenant-général Badreldin Elamin Abdelgadir, et Chercheur principal au Small Enquête sur les armes David Lochhead.

    Le Conseil de sécurité devrait également effectuer une mission de visite au Sahel en octobre, se rendant au Mali et au Niger. La France et le Niger co-dirigent la mission.

    Plusieurs dossiers africains sont au programme ce mois-ci. Il y aura un briefing, suivi de consultations sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et sur les sanctions contre la République démocratique du Congo (RDC). La Représentante spéciale et chef de la MONUSCO, Bintou Keita, devrait présenter le dernier rapport du Secrétaire général sur la RDC. L’ambassadeur Abdou Abarry (Niger) fera un exposé en sa qualité de président du Comité des sanctions de la RDC 1533. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.

    Le Conseil recevra un briefing en consultations sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) . Alexander Ivanko, le nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, devrait faire un briefing. Un représentant du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix des Nations Unies (DPPA) peut également faire un briefing. Les membres du Conseil devraient également voter sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la MINURSO avant son expiration le 31 octobre.

    Il y aura un briefing, suivi de consultations, sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) . Le Représentant spécial pour la République centrafricaine (RCA) et chef de la MINUSCA Mankeur Ndiaye présentera le dernier rapport du Secrétaire général.

    En octobre, la présidente du 751 Somalia Sanctions Committee, l’ambassadrice Geraldine Byrne Nason (Irlande), devrait présenter au Conseil un exposé périodique de 120 jours sur les activités du comité.

    Concernant le Soudan/Soudan du Sud, le Conseil sera informé du rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) . Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix Jean-Pierre Lacroix et l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, devraient faire un exposé. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Des consultations à huis clos sont prévues pour suivre la séance d’information publique.

    Il y aura un briefing ouvert, suivi de consultations fermées, sur le Mali . Le Représentant spécial et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) El-Ghassim Wane devrait faire un briefing. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.

    Plusieurs questions du Moyen-Orient seront également abordées en octobre. Le Conseil tiendra ses réunions mensuelles sur les pistes politiques, humanitaires et chimiques en Syrie . Le Haut Représentant pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, fera un exposé sur le dossier des armes chimiques. L’Envoyé spécial Geir O. Pedersen devrait faire un exposé sur les développements politiques, tandis que le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Martin Griffiths pourrait faire un exposé sur la situation humanitaire.

    Il y aura également une séance d’information sur les activités de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) sur les hauteurs du Golan. Le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, est le rapporteur attendu.

    Le Conseil se réunira pour son exposé mensuel, suivi de consultations, sur le Yémen . L’envoyé spécial pour le Yémen, Hans Grundberg, devrait faire un briefing. Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, pourra également informer le Conseil.

    Le débat public trimestriel sur le « Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » aura lieu en octobre. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, devrait faire un briefing. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.

    Les membres du Conseil devraient recevoir l’information semestrielle sur le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 1559 lors de consultations privées. Adoptée en 2004, la résolution appelait au retrait des forces étrangères du Liban, au désarmement de toutes les milices et à l’extension du contrôle du gouvernement sur tout le territoire libanais. La secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, est la responsable attendue.

    Deux questions concernant les Amériques seront discutées ce mois-ci. Le Conseil se réunira pour une séance d’ information et des consultations sur Haïti . La Représentante spéciale et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) Helen La Lime fera un exposé sur les récents développements et le dernier rapport du Secrétaire général sur le BINUH. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Les membres du Conseil voteront également sur un projet de résolution renouvelant le mandat du BINUH, qui expire le 15 octobre.

    Le Conseil se réunira également pour sa réunion trimestrielle sur la Colombie . Le Représentant spécial et chef de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, présentera les derniers développements et le dernier rapport de 90 jours du Secrétaire général sur la mission, qui a été publié le 24 septembre. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Les membres du Conseil devraient également renouveler le mandat de la mission de vérification avant son expiration le 31 octobre.

    Ce mois-ci, les membres du Conseil recevront un briefing sur la situation au Kosovo . Le Représentant spécial et chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) Zahir Tanin informera des développements récents et du dernier rapport du Secrétaire général.

    Les membres du Conseil suivront également de près les développements liés à l’ Afghanistan , à la région du Tigré en Éthiopie et au Myanmar . Ils peuvent choisir de convoquer des réunions sur ces questions et d’autres.

    Security Council Report, 01/10/2021

  • Algérie-ONU: Ramtane Lamamra remet les pendules à l’heure

    Algérie-ONU: Ramtane Lamamra remet les pendules à l’heure

    Algérie, ONU, Mali, Libye, Sahara Occidental, Palestine, Israël, Maghreb, #Algérie, #Maroc,

    Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, s’est exprimé hier, lundi 27 septembre, devant l’assemblée générale de l’ONU où il a évoqué le conflit au Sahara occidental et a dénoncé l’ « intransigeance » du Maroc.

    Dans son discours, le ministre algérien des Affaires étrangères a réitéré les positions de principe de l’Algérie et son soutien aux causes justes, notamment celles de la Palestine et du peuple sahraoui qui lutte pour son indépendance Concernant le conflit du Sahara occidental, Ramtane Lamamra a réaffirmé le soutien de l’Algérie « au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Dans la foulée, il a appelé l’ONU à « assumer ses responsabilités juridiques envers le peuple sahraoui et à garantir ses droits inaliénables ».

    « L’organisation d’un référendum libre et équitable pour permettre à ce vaillant peuple de déterminer son desti et décider son avenir politique, ne peut demeurer à jamais l’otage de l’intransigeance d’un État occupant », a-til dit. Le Chef de la diplomatie algérienne a accusé le Maroc d’avoir « failli à plusieurs reprises à ses obligations internationales, en particulier celles découlant du Plan de règlement élaboré par l’Organisation des Nations-Unies en partenariat avec l’Organisation de l’unité africaine de toutes les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale ».

    Ramtane Lamamra a rappellé aussi qu’il s’agit d’une question de décolonisation, comme l’ont reconnu le droit et la légalité internationale « à travers les résolutions du Conseil de sécurité, ainsi que l’avis juridique consultatif rendu par la Cour internationale de justice il y a quatre décennies ».

    Le conflit au Sahara occidental ne peut donc trouver de solution qu’à travers « l’application du principe de l’autodétermination », a-t-il insisté, en rappelant le rôle de l’Algérie pour maintenir dans la région du Maghreb, dans un contexte de tensions régionales marquées par la crise en Libye et au Sahel. « L’Algérie, pays voisin et observateur du processus politique, oeuvre, sur la base de ce principe, à être une source de paix, de sécurité et de stabilité pour son voisinage, considérant que le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination est inaliénable, non négociable, et imprescriptible », a rappelé M. Lamamra.

    « Dans ce contexte, l’Algérie appuie la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de lancer des négociations directes entre le Royaume du Maroc et la République arab sahraouie démocratique, deux pays membres de l’Union africaine », a conclu Lamamra. L’Algérie a rompu ses relations avec le Maroc le 24 août dernier, en réaction à une série d’ « actes hostiles » de la part du royaume. Mercredi, elle a décidé aussi de fermer son espace aérien aux avions militaires et civils marocains.

    Par : LAKHDARI BRAHIM

    Le Midi Libre, 28/09/2021

  • Joe Biden est-il un Trump bis ?

    Palestine, Israël, Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, #Palestine, #Israël,


    Même si Joe Robinette Biden a été élu en grande pompe contre son adversaire Donald Trump durant des élections suivies dans le monde entier avec attention, aujourd’hui, c’est la perplexité qui envahit les esprits au vu des actions prises et non prises durant ses 6 premiers mois au pouvoir.
    En effet, Sleepy Joe comme l’aime à l’appeler le camp républicain, bien qu’ayant réussi à retourner certains états traditionnellement républicainslors de la présidentielle, il n’en reste pas moins que sa politique intérieure et extérieure présentent des lignes trop conservatrices voire plus trumpiennes que Trump au goût de certains observateurs.
    Le retour dans l’accord de Paris et la levée du travel ban pour les musulmans avaient envoyés des signaux positifs, mais on notera très vite dans le monde arabo-musulman une non-condamnation des massacres d’Israël dans la bande de Gaza, pire une fournée supplémentaire d’aide militaire pour recharger cyniquement les armes sioniste dans la région au nom d’un partenariat dont le monde se demande ou sont les réellement les intérêts du peuple américain dans toutes manœuvres. Même chose pour le Sahara Occidental unilatéralement et illégalement offert à la monarchie chérifienne en échange de relations diplomatiques avec l’entité juive.
    En Chine, on s’attendait à une détente, bien au contraire, ce sont des bruits de bottes qu’on entend dans l’indo-pacifique déplacent l’épicentre du war-business américain du moyen-orient et d’Afghanistan pour dépeindre désormais le terroriste numéro maintenant comme le chinois et non plus le musulman.
    Pour le cas du nucléaire iranien, les actions n’ont pas suivi les paroles et on assiste à deux côtés se regardant en chiens de faïence sans que le dossier ne puisse avancer. Les derniers événements à la frontière texane qui montre à repousser les réfugiés haïtiens au fouet par les autorités locales ont choqué le monde entier (voire vidéo). Le camp démocrate ultra-libérale serait il soudainement plus stricte que les républicains sur la question migratoire ?
    Le coup de grâce a été sans doute la trahison anglo-saxonne orchestrée d’une main perfide par Joe Biden lui-même en annonçant la rupture du contrat Franco-Australien pour des sous-marins au profit de l’AUKUS, une nouvelle alliance anglo-saxonne post-Brexit au grand dam de Paris, si cher allié.
    Paris, soudainement relégué à un partenariat de seconde zone et incompris dans sa colère pourtant largement justifiée. Le Premier ministre britannique poussant le cynisme jusqu’à demander à Paris de se “ressaisir”. Les jalons de l’ère Biden semblent jetés et il ne faut s’attendre à aucun apaisement, mais plutôt à un repositionnement stratégique de l’Amérique avec pour cible : la Chine.
    Aldjazair, 24/09/2021