Étiquette : Palestine

  • Algérie: Le courage des conventions

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Palestine, Israël, #Algérie, #Maroc,

    Valeurs, convictions, principes, constantes. Ce sont là entre autres, les lignes directrices de la politique extérieure de l’Algérie. Des principes et des positions qui n’ont jamais changé depuis l’indépendance du pays et qui sont puisés de la guerre de Libération nationale.

    L’Algérie sur ce point n’a jamais changé et a tout le temps maintenu ce cap, et ce malgré toutes les pressions et les menaces que l’on a exercées et qu’on continue d’exercer sur elle.

    Contribuer à la paix, ne pas s’ingérer dans les affaires internes des pays et soutenir les causes justes, sont autant de convictions et de positions rappelées par le ministre des affaires étrangères Ramtane Lamamra, à commencer par le dossier libyen où il a dans son allocution à la réunion ministérielle de concertation entre la Troïka du Sommet arabe et le Conseil de sécurité, où ont été traités les crises de la région arabe, martelé «l’Algérie a veillé à adhérer aux multiples démarches régionales et internationales visant à traiter les principales causes des conflits, et à instaurer la stabilité dans son environnement régional et international, en faisant prévaloir les valeurs de dialogue et en proposant des solutions pacifiques aux questions et conflits internes.

    Cette conviction ancrée s’est matérialisée en Libye, en témoigne le soutien du processus de dialogue inter-libyen mené sous l’égide de l’ONU et l’initiative de création, de concert avec ces frères, du mécanisme des pays voisins de la Libye qui avait tenu sa dernière réunion à Alger.»

    L’autre position courageuse et assumée par l’Algérie, contrairement au volte face des traîtres arabes à commencer par le voisin de l’ouest le Maroc, qui s’enhardit de son nouveau allié sioniste, c’est le soutien aux causes justes à commencer par le soutien à la cause palestinienne, qui est au centre de tout processus de paix dans la région comme rappelé par Lamamra qui a déclaré à New-York que l’Algérie «ne voit de moyens pour réaliser la paix et la sécurité dans notre région qu’à travers l’obtention du peuple palestinien de ses droits légitimes pour l’établissement de son Etat indépendant avec Al-Qods comme capitale».

    Les mêmes positions et les mêmes convictions sont soutenues par notre pays dans les dossiers syrien ou yéménite, et la défense de la cause sahraouie.

    Des constantes qui nécessitent beaucoup de courage en ces temps de renoncements et de lâcheté, et qui ne nous font pas que des amis dans le monde à commencer par les plus puissants. Mais qui nous valent leur respect, contrairement aux larbins qui s’attaquent à nous et qui n’ont plus aucune estime, ni de leur peuple ni de leurs nouveaux maîtres.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 25/09/2021

  • Algérie : Principes inaliénables

    Algérie : Principes inaliénables

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Palestine, Libye, #Algérie, #Maroc, #SaharaOccidental,

    Par Mohamed B.

    Qu’il s’agisse des questions régionales et internationales, notamment la question sahraouie, de la situation prévalant en Libye ou des derniers développements au Moyen-Orient, en Afrique et dans la région du Sahel en particulier, la position de l’Algérie demeure constante et vise à renforcer la paix et la sécurité.

    La diplomatie algérienne agit dans le respect de la souveraineté des pays, de leur indépendance et de leur intégrité territoriale, rejette l’ingérence dans les affaires internes, plaide pour les règles de bon voisinage, le règlement pacifique des conflits et le soutien aux causes justes.

    L’Algérie soutient le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et poursuit ses efforts pour sensibiliser la communauté internationale, particulièrement le Conseil de sécurité de l’ONU, au sujet de l’importance à accorder au traitement de cette question avec le sérieux et la responsabilité nécessaires, conformément à la légalité internationale et à la doctrine de l’ONU en matière de décolonisation.

    La position de l’Algérie se vérifie également à l’égard de la Libye. Notre diplomatie est restée en permanence à équidistance des parties en conflit, convaincue que le règlement de la crise qui affecte ce pays passe par une solution exclusivement politique inter-libyenne.

    Alger déploie ses efforts en faveur de la consolidation de la coordination et la concertation entre les pays voisins de la Libye et les acteurs internationaux afin d’accompagner les Libyens dans la concrétisation du règlement politique de la crise.

    Claire, constante et inébranlable, la position de l’Algérie à l’égard de la cause palestinienne n’a jamais dévié depuis des décennies. C’est une cause sacrée, selon l’affirmation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune. Position on ne peut plus honorable au moment où s’orchestrait un mouvement de normalisation, où un marchandage honteux et moyenâgeux se perpétrait sur le dos des peuples palestinien et sahraoui entre le royaume chérifien et l’entité sioniste.

    L’Algérie soutient les droits du peuple palestinien à l’autodétermination et à l’institution de son Etat avec El Qods pour capitale à travers l’application des résolutions de la légalité internationale et le rejet de la politique du fait accompli.

    L’ambassadeur de l’Etat de Palestine à Alger, Amine Makboul, avait indiqué que l’Algérie, vu son poids arabe, islamique, africain et international, est la mieux habilitée pour réaliser l’unification arabe et diriger un axe diplomatique en vue de défendre le peuple palestinien.

    S’il faut brièvement résumer cette action diplomatique, en saisir sa ligne de conduite, il convient de dire qu’elle s’oriente avec force et conviction vers la défense des intérêts de la nation, la contribution à la sécurité et la stabilité régionales, le renforcement des liens avec l’Afrique et le monde arabe, le développement du partenariat et de la paix dans le monde, vers une réorientation de sa stratégie économique comme l’indique le Plan d’action du gouvernement pour la mise en œuvre du programme du président Tebboune.

    M. B.

    El Moudjahid, 23/09/2021

  • Israël frappe des cibles du Hamas à Gaza

    Israël, Palestine, Gaza, frappes, #Israël, #Palestine,

    Israël frappe des cibles du Hamas à Gaza en réponse à des tirs de roquettes

    JERUSALEM (AP) — L’aviation israélienne a frappé lundi matin une série de cibles dans la bande de Gaza en réponse à des tirs de roquettes depuis le territoire gouverné par le Hamas. C’était la troisième nuit consécutive de combats entre les deux parties, alors même que le ministre israélien des Affaires étrangères cherchait à faire miroiter des incitations au calme.

    Les tensions se sont accrues après l’évasion la semaine dernière d’une prison israélienne par six détenus palestiniens, ainsi que les efforts acharnés de l’Égypte pour négocier un cessez-le-feu à long terme à la suite d’une guerre de 11 jours en mai dernier.

    L’armée israélienne a signalé trois tirs de roquettes distincts dimanche soir et lundi matin, affirmant qu’au moins deux d’entre eux ont été interceptés par ses défenses anti-roquettes. En réponse, il a déclaré avoir attaqué un certain nombre de cibles du Hamas. Il n’y a eu aucun rapport de victimes de part et d’autre.

    Le ministre israélien des Affaires étrangères Yair Lapid a appelé dimanche à une nouvelle approche pour mettre fin au cycle de combats avec le Hamas, décrivant un plan d’investissement international dans les infrastructures de Gaza en échange de pressions sur le Hamas pour qu’il stoppe son renforcement militaire et maintienne le calme.

    « La politique qu’Israël a menée jusqu’à présent n’a pas substantiellement changé la situation », a déclaré Lapid lors d’un discours à l’Université Reichman, au nord de Tel Aviv.

    « Nous devons changer de direction », a-t-il ajouté.

    Une grande partie de sa proposition – qui, selon lui, a été faite en consultation avec les États-Unis et d’autres pays – a été présentée auparavant mais n’a jamais été mise en œuvre en raison des combats, de la profonde méfiance et des divisions internes amères des deux côtés. Le Premier ministre israélien Naftali Bennett, que Lapid doit remplacer en 2023 en vertu d’un accord de rotation, n’a pas immédiatement commenté la proposition.

    Lors des dernières violences, le Hamas a tiré des roquettes sur Israël qui ont été abattues par le système de défense Iron Dome du pays, a indiqué l’armée, ajoutant que des avions de combat ont frappé un poste militaire appartenant au Hamas. En quelques heures, l’armée a signalé une tentative de poignarder un soldat à la jonction de Gush Etzion, au sud de Bethléem. L’armée a déclaré qu’aucun soldat n’avait été blessé et que l’agresseur avait été transporté à l’hôpital.

    Au cours du week-end, Israël a attrapé quatre des six détenus palestiniens, qui ont creusé un tunnel hors d’une prison à sécurité maximale le 6 septembre. Les militants palestiniens ont riposté par des tirs de roquettes. La recherche par Israël des deux derniers prisonniers se poursuit.

    Pendant ce temps, les efforts de la médiation égyptienne pour parvenir à une trêve à long terme se sont heurtés aux parties incapables de s’entendre sur un système pour renouveler les paiements qataris aux familles nécessiteuses de Gaza. Israël a exigé des garanties que le Hamas ne détourne pas l’argent à des fins militaires.

    Gaza est un territoire appauvri dont la population est majoritairement composée de familles qui ont fui ou ont été forcées de quitter leurs propriétés dans ce qui est maintenant Israël pendant la guerre entourant l’établissement d’Israël en 1948.

    Le Hamas fait pression pour qu’Israël mette fin à un blocus paralysant qui a dévasté l’économie de Gaza, tandis qu’Israël exige que le Hamas libère deux civils israéliens captifs et restitue les restes de deux soldats israéliens morts.

    Le Hamas contrôle Gaza depuis l’éviction des forces de l’Autorité palestinienne internationalement reconnue en 2007, un an après que le groupe militant islamique a remporté les élections parlementaires palestiniennes.

    Depuis lors, Israël et le Hamas ont mené quatre guerres et de nombreux combats de moindre envergure.

  • Les trois grandes batailles de la diplomatie algérienne

    Algérie, Diplomatie, Palestine, Afrique, Libye, #Algérie, #Palestine,

    Dans sa conférence de presse, M. Lamamra a évoqué la Libye, la Palestine et l’Afrique

    Le ministre des Affaires étrangères a affirmé que «la solidarité avec le peuple palestinien est le ciment de la solidarité entre les pays du monde arabe et de l’action arabe commune». Une allusion frontale à la mère des batailles diplomatiques de l’Algérie indépendante.

    La réussite de la Conférence ministérielle des pays voisins de la Libye a définitivement replacé l’Algérie dans les sphères diplomatiques majeures de la sous-région et du continent africain. Plus qu’une impression, la dimension prise par la voix algérienne lors de la conférence et à l’occasion de la conférence de presse animée par le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, démontre le poids du pays dans les choix stratégiques du continent.

    Et comme dit l’adage, l’appétit vient en mangeant, le ministre ne cache pas l’intention de l’Algérie de faire du prochain sommet de la Ligue arabe qui se tiendra à Alger, celui de la réunification. En mettant en exergue l’attachement de l’Algérie «à l’initiative arabe de paix», M.Lamamra a souligné le fait que «le Sommet arabe devrait se tenir à la date prévue». «L’Algérie est prête à l’abriter et des efforts sont en cours pour en assurer le succès», a-t-il ajouté.

    Le ministre des Affaires étrangères a également affirmé que «la solidarité avec le peuple palestinien est le ciment de la solidarité entre les pays du monde arabe et de l’action arabe commune». Une allusion frontale à la mère des batailles diplomatiques de l’Algérie indépendante.

    A ce propos, le refus d’admettre la présence d’Israël comme pays observateur de l’Union africaine fait des vagues parmi les pays membre de l’UA, au moment où l’entité sioniste pensait que les jeux étaient faits. Sur le sujet précisément, M. Lamamra a indiqué que «c’est là une décision qui porte préjudice à l’unité de l’organisation et à l’action africaine commune».

    Cette simple déclaration a été ressentie comme un séisme à Rabat et à Tel-Aviv. La raison en est la cinglante déclaration du ministre qui qualifie l’accord de la présidence de la commission de l’UA, comme une atteinte à la crédibilité de l’UA. Pareil organisation «ne peut être construite dans les fora internationaux en déclarant un principe et en faisant le contraire».

    La voix de l’Algérie a été entendue et les choses se clarifient. Le ministre en veut pour preuve la dernière position des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), qui se sont opposés à cette décision. «Nous souhaitons vivement que les esprits et les consciences s’éveillent et que des décisions soient prises afin de préserver la crédibilité de l’Afrique et l’unité de l’UA», d’autant que des pays amis qui ont un poids politique considérable soutiennent entièrement la position algérienne.

    Toujours en Afrique, l’Algérie a été sollicitée pour jouer la médiation entre l’Egypte, le Soudans et l’Ethiopie sur la question du barrage de la Renaissance qui a généré un conflit sur le partage de l’eau du fleuve du Nil.

    M. Lamamra a précisé que les déclarations du Premier ministre soudanais, Abdalla Hamdok, étaient «très positives» puisqu’il a salué les efforts de l’Algérie dans ce dossier. Cela encourage l’Algérie à poursuivre ses efforts dans ce sens jusqu’au règlement du différend, a-t-il ajouté.

    De son côté, l’Algérie a lancé récemment une initiative pour la tenue d’une rencontre entre l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie en vue de régler leurs différends autour de ce dossier. Cette démarche a été favorablement accueillie par ces derniers.

    Le 8 août, le Président Tebboune s’était dit «optimiste» quant au succès de l’initiative algérienne concernant ce dossier, appelant les pays concernés à «coopérer» et à faire prévaloir la raison pour un règlement pacifique de la crise. M. Lamamra a affirmé récemment que «l’Algérie est disposée à aider l’Egypte, le Soudan et l’Ethiopie à revenir à une situation normale dans les négociations sur le barrage de la Renaissance», afin de parvenir à une entente qui permettra aux trois peuples de bénéficier de cette ressource précieuse de manière organisée, transparente et équitable.»

    Sur la question libyenne, le ministre des Affaires étrangères a estimé que le succès des élections libyennes, prévues en décembre, «créera un climat favorable» à la réussite du Sommet arabe. Animant une conférence de presse avec son homologue libyenne, Najla El Manqoush, au terme de la réunion des pays voisins de la Libye, tenue à Alger, M. Lamamra a précisé que «le succès des élections libyennes, prévues avant la fin de l’année, créera un climat favorable à la réussite du Sommet arabe».

    Pour le chef de la diplomatie algérienne, «si le défi est relevé et qu’un retour à la normale est possible en Libye avec sa participation au Sommet arabe et à l’action arabe commune, la solidarité entre les peuples arabes concourra à la réussite du Sommet arabe».

    Nadera Belkacemi

    Ouest Tribune, 04/09/2021

  • L’axe Rabat-Tel-Aviv, le danger sur l’Algérie

    Maroc, Algérie, Israël, Iran, Sahara Occidental, Palestine, #Maroc, #Algérie, #Israël,

    Par Nadji Azouz

    En marge de la récente visite inédite à Casablanca (12 août) du ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid, une source diplomatique israélienne a, sous couvert d’anonymat, indiqué à l’AFP que le Maroc et Israël « sont une partie importante d’un axe pragmatique et positif dans la région face à un axe qui va en sens inverse et qui inclut l’Iran et l’Algérie ».

    Il serait ainsi question de deux axes, dont l’un, l’irano-algérien est en fait virtuel car n’ayant aucun fondement réel, et l’autre, l’israélo-marocain qui existe bel et bien, de l’aveu même de cette source diplomatique de l’AFP. Cet axe Rabat-Tel-Aviv n’est cependant pas né avec l’établissement des relations diplomatiques entre les deux capitales en 2021, mais possède une base historique de six décennies de coopération secrète active notamment dans le domaine diplomatique, militaire et sécuritaire.

    Cette collusion est assurément un danger pour l’Algérie qui demeure la seule vraie puissance régionale hostile aux deux Etats coloniaux, l’un du Sahara Occidental et l’autre de la Palestine. L’alliance entre les deux pays vise justement à démembrer le seul Etat encore debout de la région qui s’oppose à toute normalisation avec l’entité sioniste.

    Au sujet de l’établissement des relations diplomatiques entre les deux pays, le ministre des Affaires étrangères Nacer Bourita a précisé lui-même qu’il ne s’agit pas d’une normalisation, mais d’une reprise « normale » de rapports anciens entre les deux parties. Des relations d’un genre particulier dans le monde arabo-musulman où le Maroc est le seul pays islamique reconnaissant sa part de judaïté dans sa Constitution.

    Durant la Seconde Guerre mondiale, le roi Mohammed V avait défendu sa communauté juive contre les lois antisémites du régime de Vichy, avec une abnégation qui lui a valu la vénération des Juifs marocains. Au Maroc, les Juifs sont des sujets du Roi à part entière et les Juifs marocains forment en Israël une puissante communauté. Une collectivité dont les élites politiques, militaires, scientifiques, économiques et culturelles sont très influentes, notamment dans la presse, le parlement, le gouvernement, l’armée et les services de renseignement où ils occupent souvent le haut du pavé.

    On estime aujourd’hui que quelques 700 000 Israéliens sont originaires du Maroc sur une population totale d’environ 6,2 millions. Quelques 160000 personnes sont nées au Maroc et 337 000 en Israël d’un ou de deux parents marocains, le reste constituant la troisième génération. Or ces israélo-marocains ne se sont pas contentés d’entretenir une mémoire individuelle et familiale du pays natal dans l’espace domestique privé. Ils sont également à l’origine de l’introduction dans l’espace public de symboles traditionnels du Makhzen, le drapeau notamment et la célébration de fêtes nationales marocaines.

    Il s’agit donc, aujourd’hui, de la consécration diplomatique de liens protéiformes, anciens et forts entre le Maroc et Israël. Ces deux partenaires coopéraient déjà, dans un secret relatif, depuis plus de 60 ans, notamment en matière de renseignement, de sécurité, de défense et de diplomatie. Et il est établi, dans ce cadre, que l’État hébreu a aidé le Maroc à obtenir des armes et du matériel militaire de pointe, et a contribué aussi au développement du savoir-faire technologique des FAR. On n’ignore pas non plus que ce sont les Israéliens qui ont inspiré à Hassan II l’idée de la Marche Verte sur le Sahara Occidental.

    Et on sait aussi que ce sont des égéries israéliennes qui lui ont soufflé l’idée de murs de protection militaire dans les territoires du Rio de Oro et Saguia El Hamra. C’est archi connu, ce sont donc les Israéliens qui ont aidé les Marocains à édifier le long mur de sable au Sahara occidental, inspiré de la ligne Bar-Lev, cette chaîne de fortifications militaires le long de la côte du canal de Suez après la conquête du Sinaï. Il est également établi que c’est le Mossad qui a d’autre part aidé le Palais royal à assassiner à Paris, avec la complicité active ou passive des services français, Mehdi Ben Barka, chef de l’opposition redouté par Hassan II, moins de cinq ans seulement après son accession au trône.

    L’opération Yachin

    Hassan II avait par ailleurs autorisé l’émigration massive de Juifs marocains vers Israël (environ un million). Chronologiquement, l’accession au trône d’Hassan II favorise un accord entre lui et le Premier ministre israélien David Ben-Gourion sur l’émigration des Juifs marocains alors que son père Mohammed V l’avait interdite en 1959. Dans le cadre de cet accord, Israël a rémunéré le Maroc pour chaque Juif autorisé à faire son alyah en Israël : C’est le début de « l’Opération Yachin ». Et c’est à partir du Maroc que des agents du Mossad étaient entrés en Algérie en 1960 pour mener des attentats, en les imputant au FLN, contre les juifs notamment à Constantine pour les contraindre à faire leur exode en Israël, en témoigne les archives du Mossad publiées en aout 1998 par Yediot Aharonot.

    En contrepartie, Israël a livré des armes au Maroc qui ont servi contre l’Algérie dans la guerre de sables en 1963. L’Etat hébreu a également formé ses forces de sécurité et apporté son appui pour des opérations de renseignement.
    Là aussi, c’est de notoriété publique : En 1965, Hassan II permet au Mossad de mettre sur écoute les salles de réunions et les chambres privées des dirigeants du Maghreb et du Machrek, lors d’un sommet extraordinaire arabe à Casablanca, destiné à évaluer les possibilités d’une guerre collective contre Israël.

    Les Israéliens reçoivent alors des informations déterminantes qui leur ont permis de déclencher la guerre préventive victorieuse des Six jours en 1967. Les enregistrements gracieusement fournis par Hassan II aux espions du Mossad, présents en masse à Casablanca, ne révèlent pas seulement la division qui prévalait alors dans les rangs arabes, mais aussi que les pays du Moyen-Orient étaient peu préparés à la guerre. Ces détails ont été révélés en 2016 par le général Shlomo Gazit, ex-dirigeant des renseignements militaires israéliens, dans une interview au Yedioth Ahronoth.

    Selon Ronen Bergman, journaliste d’enquête et analyste militaire israélien pour le Yedioth Ahronoth et le New York Times, le Maroc a demandé qu’Israël lui rende la monnaie de sa pièce en l’aidant à éliminer Mehdi Ben Barka. Le Mossad avait précédemment averti Hassan II d’une tentative de Ben Barka de le renverser – un plan auquel l’opposant avait étonnamment demandé au Mossad d’y prendre part.

    Le service israélien a ensuite aidé le roi à localiser Ben Barka et à l’attirer à Paris, où des agents marocains l’ont tué, au vu et au su des services français qui n’ont même pas bougé le petit doigt ! Ronen Bergman a révélé ces détails dans un livre publié en 2018 et consacré à l’histoire des assassinats ciblés par les services secrets israéliens. Il a de même rédigé un article dans le New York Times résumant les liens entretenus secrètement entre le Maroc et Israël, au lendemain de l’annonce de l’établissement de leurs relations diplomatiques.

    En 1977, Hassan II joue un rôle essentiel, en coulisses, dans les pourparlers de normalisation entre Israël et l’Égypte, Rabat accueillant alors plusieurs rencontres secrètes entre des conseillers de Menahem Begin et d’Anwar Sadat. Ces pourparlers ont débouché sur le tout premier accord de paix entre Israël et un État arabe, et a amené les dirigeants israéliens à convaincre la Maison-Blanche de consentir une aide militaire importante au Maroc, selon Ronen Bergman.

    Plus tard, en 1995, les services de renseignement marocains se sont efforcés, sans succès, d’aider le Mossad à éliminer Oussama Ben Laden, qui deviendra le cerveau des attentats du 11 septembre 2001, indique encore Bergman. Le Mossad tente alors de recruter le secrétaire particulier marocain de Ben Laden pour pouvoir le localiser, mais échoue à le faire. Certains détails de cette opération ont été publiés par le Yedioth Ahronoth en 2006.

    Cela dit, l’axe osmotique Rabat-Tel-Aviv, qui active désormais au grand jour et qui est appelé à se renforcer sur tous les plans, pourrait déboucher sur la signature d’un accord de coopération militaire et technique digne de ce nom, à l’instar de celui qui existe depuis le 23 février 1996 entre Israël et la Turquie. Il pourrait même se transformer, à terme, en traité de défense mutuelle. Ce n’est pas une simple vue de l’esprit, mais une solide hypothèse à laquelle il faudrait penser.

    Le Jeune Indépendant, 30/08/2021

  • Des centaines de Gazaouis protestent contre le blocus à la frontière israélienne

    Des centaines de Gazaouis protestent contre le blocus à la frontière israélienne

    Palestine, Israël, Gaza,

    JERUSALEM (AP) – Des centaines de Palestiniens se sont rassemblés dimanche soir le long de la barrière de séparation avec Israël, mettant le feu à des pneus et lançant des explosifs, alors que les dirigeants du Hamas de Gaza poursuivaient leur campagne visant à faire pression sur Israël pour qu’il allège le blocus étouffant du territoire. Un manifestant a été modérément blessé par des tirs israéliens.

    Il s’agissait de la deuxième manifestation nocturne consécutive à la frontière et elle s’est déroulée quelques heures après que des avions de guerre israéliens aient effectué une série de frappes aériennes sur des cibles présumées du Hamas en réponse aux troubles. Les responsables du Hamas ont promis d’organiser des manifestations nocturnes toute la semaine.

    « L’occupation sioniste supporte toutes les répercussions et conséquences du renforcement du siège de Gaza et de l’escalade de la crise humanitaire parmi ses résidents », a déclaré le porte-parole du Hamas, Fawzi Barhoum. « Aucun calme ou stabilité ne sera atteint tant que notre peuple n’aura pas une vie libre et digne ».

    L’armée israélienne a déclaré que les manifestants avaient mis le feu à des pneus et lancé des explosifs en direction des troupes israéliennes, et que ses forces avaient pris des mesures non précisées pour disperser la foule. Le ministère palestinien de la Santé a déclaré qu’un manifestant avait été blessé par balle et souffrait de blessures modérées. Aucun autre détail n’était disponible dans l’immédiat.

    Israël, avec l’aide de l’Égypte, maintient un blocus strict sur Gaza depuis que le Hamas a pris le contrôle du territoire en 2007, un an après avoir remporté les élections palestiniennes.

    Israël affirme que la fermeture, qui restreint fortement la circulation des biens et des personnes à l’entrée et à la sortie de Gaza, est nécessaire pour empêcher le Hamas de renforcer ses capacités militaires. Ses détracteurs affirment que cette fermeture, qui a dévasté l’économie, équivaut à une punition collective.

    Israël a renforcé le blocus depuis une guerre de 11 jours contre le Hamas en mai, tandis que l’Égypte tente de négocier un cessez-le-feu à long terme. Israël a exigé du Hamas qu’il rende les restes de deux soldats morts et qu’il libère deux civils israéliens captifs en échange d’un assouplissement du blocus.

    Le Hamas est de plus en plus furieux de l’absence de progrès dans les pourparlers de cessez-le-feu. Ces dernières semaines, ses agents ont lancé une série de ballons incendiaires de l’autre côté de la frontière, provoquant une série d’incendies dans le sud d’Israël.

    Le Hamas a également autorisé un certain nombre de manifestations violentes le long de la frontière.

    Deux Palestiniens, dont un garçon de 12 ans et un militant du Hamas, ont été tués par des tirs israéliens, tandis qu’un soldat israélien a été grièvement blessé lorsqu’un militant lui a tiré une balle dans la tête à bout portant au cours de l’une de ces manifestations.

    Le Premier ministre israélien Naftali Bennett, s’exprimant avant son retour en Israël depuis Washington, a déclaré que la pression sur le Hamas se poursuivrait.

    « Nous opérerons à Gaza en fonction de nos intérêts », a-t-il déclaré en hébreu sur le tarmac.

    Israël et le Hamas sont des ennemis acharnés qui se sont livrés quatre guerres depuis que le Hamas a pris le pouvoir, la dernière en mai.

    Selon le ministère de la santé de Gaza, au moins 260 Palestiniens ont été tués pendant la guerre Hamas-Israël de mai, dont 67 enfants et 39 femmes. Le Hamas a reconnu la mort de 80 militants. Douze civils, dont deux enfants, ont été tués en Israël, ainsi qu’un soldat.

  • La politique hostile du Maroc vise en premier lieu l’Algérie (politologue)

    Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Palestine, Pegasus, Espionnage, #Maroc, #Algérie, 


    L’analyste international chilien Esteban Silva a exprimé son soutien à la décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Royaume du Maroc, et appelé la communauté internationale à « condamner » le comportement inacceptable de Rabat envers plusieurs pays notamment l’Algérie, la Palestine et le Sahara occidental, dans un entretien accordé jeudi au journal électronique La Patrie News.
    « Je viens de lire la déclaration du ministère des Affaires étrangères de l’Algérie (concernant la rupture des relations avec le Maroc). Je dois dire que je la partage intégralement. Il s’agit en effet d’une sévère mise en garde, et d’une dénonciation publique de la conduite parfaitement agressive du royaume marocain à l’endroit de l’Algérie », estime Esteban Silva.
    « La politique hostile du Maroc vise en premier lieu l’Algérie, et en second la lutte du peuple sahraoui en faveur de son l’autodétermination. C’est une atteinte flagrante à la souveraineté et à l’indépendance du peuple sahraoui », souligne l’analyste chilien.
    Interrogé sur le scandale d’espionnage Pegasus dans lequel le Maroc est impliqué, Esteban Silva, rappelle que « la démarche agressive du royaume marocain, allié de l’entité sioniste s’est appuyée sur une technologie de pointe à l’aide d’un logiciel d’espionnage appelé Pegasus ».
    Pour cet analyste, ce que le royaume marocain a fait « est absolument regrettable ». Et de poursuivre: « C’est une très grave atteinte au droit international ». »Le recours au logiciel espion Pegasus est également une agression directe contre l’Algérie. Or, c’est un pays qui a toujours été respectueux de la légalité internationale, et dans la défense des causes justes et nobles à travers le monde », souligne encore l’analyste.
    « L’Algérie défend par principe le droit de tous les peuples à leur autodétermination, et donc pas seulement celui du peuple sahraoui, conduit et représenté légitimement par le Front Polisario. Voilà pourquoi, l’Algérie a tout de temps condamné la politique néocolonialiste, expansionniste et l’occupation territoriale de la Palestine de la part de l’entité sioniste », explique Esteban Silva, un fervent défenseur des causes palestinienne et sahraouie.
    A propos de la « normalisation » des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste en échange de la reconnaissance par les Etats-Unis de la prétendue « souveraineté » du Maroc sur le Sahara occidental occupé, l’analyste estime que le Maroc « commet une atteinte aux droits du peuple palestinien. Mais pas seulement ce peuple. Le peuple sahraoui, lui aussi, en est une victime collatérale ».
    « Partant de ce raisonnement parfaitement logique, je peux dire que le scandale lié à cet espionnage utilisant les technologies de pointe du logiciel Pegasus me permet d’incriminer directement le Maroc », soutient-il.
    Donc, dit-il encore: « le comportement inacceptable du Maroc doit être rejeté et condamné par toute la communauté internationale ».
    « L’Amérique Latine et les Caraïbes condamnent avec force le comportement illégal, inacceptable et attentatoire du Maroc. Il constitue une agression directe contre les peuples sahraoui et palestinien. C’est aussi une attaque caractérisée contre le peuple et le gouvernement algériens », conclut le politologue.
    APS
  • Sahara Occidental : L’Argentine s’aligne sur la légalité internationale

    Sahara Occidental, Maroc, Palestine, #SaharaOccidental, #Maroc, #Palestine,

    L’Argentine s’aligne sur la légalité internationale et soutient les efforts des Nations unies pour parvenir à une solution pacifique, a déclaré Mariano Simón Padrós, ambassadeur de la République d’Argentine en Algérie.
    « Concernant le conflit au Sahara occidental, nous sommes alignés sur la légalité internationale et soutenons les efforts des Nations unies pour parvenir à une solution pacifique. Dans ce sens, nous appelons au dialogue afin de permettre l’envoi d’un envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU », a-t-il précisé dans une interview accordée au journal algérien Reporters.
    Au sujet de la Palestine, M. Padrós a indiqué « l’Argentine reconnaît l’Etat palestinien et son autorité. Concernant la situation à Jérusalem-Est, nous réaffirmons son statut spécial, conformément aux résolutions des Nations unies. Nous appelons à leur application, dans le respect des droits légitimes du peuple palestinien de constituer un Etat indépendant, démocratique et viable, ainsi que le droit de l’Etat d’Israël de vivre en paix aux côtés de ses voisins, à l’intérieur de frontières sûres et internationalement reconnues ».
  • Maroc-Algérie: Une dérive suicidaire

    Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Palestine, #Algérie, #Maroc,


    Une immense fierté a submergé l’Algérie de la dignité sortie victorieuse du piège de la fitna, comme dans toutes les épreuves auxquelles elle a été confrontée. 
    Le crime écologique qui a provoqué la mort de 37 citoyens et 28 militaires, commis par les fils de la haine dont l’un des membres a pris la fuite vers le Maroc, a suscité le désarroi du couple illégitime ébranlé par le front uni en rempart à toutes les velléités de déstabilisation, le soutien constant aux causes justes des peuples en lutte contre le colonialisme et le retour en force dans la scène régionale, continentale et internationale. En puissance régionale incontournable. 
    L’Algérie au service de la paix et de la stabilité se consacre à la préservation des acquis de l’accord historique d’Alger en faveur de la réconciliation malienne, à la consolidation des bases constitutionnelles et institutionnelles de la Libye et la lutte contre le néo apartheid introduit de manière illégale et illégitime au cœur de l’Afrique portant les stigmates de la colonisation et de la ségrégation raciale. A l’initiative de l’Algérie, un front anti apartheid, a été conforté par le soutien grandissant des pays africains et arabes. 
    Cette détermination explique un acharnement et la sortie désespérée du Maroc coupable de tant de reniements traduits notamment par la violation des accords de cessez le feu contractés, en septembre 1990, sous l’égide de l’Onu et l’OUA devenu l’UA, par les deux protagonistes marocains et sahraouis. 
    Enlisé dans l’aventure sahraouie, le Makhzen se lance dans une nouvelle aventure qui cible l’Algérie. Deux semaines seulement après la déclaration du roi, le piège de la main tendue et des promesses d’apaisement a révélé les véritables motivations et le caractère immoral du chantage érigé en ligne de conduite politique. 
    « Cet aventurisme dangereux qui parie sur le pire constitue un démenti formel à la prétendue « main tendue » que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement », a souligné, dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères et de la communauté nationale établie à l’étranger. 
    La riposte adéquate à la sortie « intempestive » du ministre marocain des affaires étrangères, paradant au côté de son homologue israélien, traduit « une volonté sourde » d’entrainer son allié dans « une aventure suicidaire ». 
    Il s’agit, comme à l’accoutumée, d’une tentative de dénaturation de la question de décolonisation sahraouie, forgée par un consensus massif acquis à la légalité international, et d’une fuite en avant aux couleurs de la normalisation de l’indignité avec le bourreau du peuple palestinien.
    Horizons, 18/08/2021
  • Maroc : Une fin de mission imminente pour le gouvernement du PJD

    Maroc, PJD, Israël,  normalisation, islamistes, Palestine, #Maroc, #Israël, #Palestine,

    LE GOUVERNEMENT MAROCAIN DE L’ISLAMISTE EL-OTHMANI : Une fin de mission imminente
    Le chef du gouvernement marocain, Saâdeddine el-Othmani, est en train de nager dans un océan de contradictions.
    La cohabitation qu’il voulait exploiter pour emmener le palais royal à adhérer à ses thèses semble voler en éclats depuis la normalisation des relations de son pays avec l’Entité sioniste. Le journaliste marocain en exil, Ali Lamrabet, a indiqué, dans un article publié sur le média en ligne, qu’El-othmani se livre, depuis l’annonce de la visite du chef de la diplomatie israélienne a un véritable exercice de funambule pour ne pas froisser les donneurs d’ordres du palais et pour ne pas se mettre sur le dos les soutiens à la cause palestinienne, aussi bien au Maroc qu’ailleurs.
    En refusant de recevoir Yaïr Lapid, El-othmani donne la preuve qu’en avalisant les accords de normalisation avec Israël, il n’avait fait qu’obtempérer à un ordre venu des véritables détenteurs du pouvoir au Maroc. Aujourd’hui, son parti, le PJD (parti justice et développement), trainera comme un boulet l’acte de normalisation que son parlement a débattu et que son chef du gouvernement a béni en signant l’acte de soumission à l’État hébreu.
    Le Maroc donne aujourd’hui l’image d’un pays géré par un système bicéphale: un gouvernement issu de la volonté des décideurs et un palais royal qui détient, au nom des intérêts suprêmes du pays, le véritable pouvoir.
    Dans son article, Ali Lamrabet apporte les preuves de la duplicité du chef du gouvernement marocain en affirmant que « le refus d’El-Othmani de recevoir Lapid signifie-t-il que cette la mobilisation (derrière le commandeur des croyants ndlr), n’est plus à l’ordre du jour ? Si le chef du gouvernement marocain soutient la lutte des Palestiniens et le fait toujours savoir à coup de communiqués, il n’a pas la force de faire taire la voix officielle israélienne au Maroc, en l’occurrence le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin qui dit tout le mal qu’il pense des Palestiniens et de leurs soutiens au Maroc.
    Au lieu de le rappeler, El-Othmani préfère se taire, conscient qu’il ne serait pas soutenu par les vrais détenteurs du pouvoir, le palais royal ». Partant des principes fondateurs du PJD, sa cohabitation avec les détenteurs du véritable pouvoir au Maroc semble vouée à l’échec. Mais El-othmani, en fin calculateur, tente de l’entretenir au prix de mille et un reniements. Sa base s’est considérablement affaiblie depuis la signature des accords de normalisation des relations diplomatiques avec l’État hébreux et la vague de répression menée par son ministre de l’Intérieur contre tous ceux qui ont dénoncé cette initiative du Makhzen et le palais royal.
    Il y a lieu de rappeler également que le gouvernement islamiste, qui part du principe de la « Real politik » pour justifier son soutien au rapprochement avec Tel Aviv, semble également pris dans le caniveau de la politique d’occupation du Sahara occidental et des nombreuses réactions hostiles qu’elle soulève à travers le monde. Il n’est pas exclu de voir M6 prononcer, dans les prochains jours, la dissolution du parlement et actionner le clap de fin de mission pour El-othmani qui a été utilisé pour la sale besogne et qui se verra jeté comme une vulgaire chaussette trouée.
    Slimane B.