Étiquette : Palestine
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Relations Maroco-Israelienne: Une trahison des causes justes et nobles dans le monde
Maroc, Sahara Occidental, Palestine, Israël, #Maroc, #Israël, #Palestine,Un nouvel article publié, mardi, sur le Middleeasteye, s’est intéressé à la question de normalisation des relations entre le régime marocain et l’entité sioniste, l’hypocrisie du gouvernement El-Othmani envers la cause palestinienne et la pratique du pouvoir et une visite aux allures de tragicomédie, d’un responsable israélien à Rabat.« La visite de Yaïr Lapid au Maroc, une tragicomédie, » a titré son article Ali Lamrabet, journaliste marocain en exil, ou il revient sur la visite qu’effectue le ministre des Affaires étrangères de l’entité sioniste, Yaïr Lapid les 11 et 12 août au Maroc.En effet, Lapid vient promouvoir et consolider la coopération entre les deux parties dans différents domaines, le sécuritaire notamment, le volet qui « a toujours été, avant la normalisation de décembre, un axe majeur des relations secrètes maroco-israéliennes, selon Ali Lmrabet.Ce dernier a souligné que la visite prend, depuis quelques jours, des allures de tragicomédie maroco-marocaine, puisque, dit-il, le chef du gouvernement marocain Saâdeddine el-Othmani a annoncé qu’il refusait de rencontrer le responsable israélien.Le responsable gouvernemental qui ne veut pas serrer la main de Yaïr Lapid est le même qui a avalisé, avec sa signature le 22 décembre 2020 l’accord de normalisation avec l’entité sioniste, a rappelé l’auteur. Celui qui avait déclaré quelques mois auparavant qu’il refusait toute normalisation avec l’entité sioniste, a tenté d’expliquer son incroyable renoncement » par la mobilisation permanente du gouvernement derrière le roi Mohammed VI dans toutes ses initiatives lancées au service des intérêts suprêmes du royaume.Le refus d’El-Othmani de recevoir Lapid signifie-t-il que cette « mobilisation » n’est plus à l’ordre du jour s’est interrogé l’auteur. Ce dernier a estimé que si le chef du gouvernement marocain soutient la lutte des Palestiniens et le fait toujours savoir à coup de communiqués, il n’a pas la force de faire taire la voix officielle israélienne au Maroc, en l’occurrence le chef du bureau de liaison israélien à Rabat, David Govrin qui dit tout le mal qu’il pense des Palestiniens. Et de leurs soutiens au Maroc.Algérie62, 11/08/2021 -
Normalisation partielle : L’acte équilibriste du Maroc
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Par Yasmina Abouzzohour
Après les Émirats arabes unis, Bahreïn et le Soudan, le Maroc est devenu le quatrième pays de la région MENA à normaliser ses relations avec Israël en 2020. En échange de la reprise des liens avec Tel Aviv, Rabat a bénéficié d’importants accords sécuritaires et financiers avec les États-Unis et a assuré la reconnaissance de la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental. Cet article explore les politiques nationales, régionales et internationales qui ont déterminé l’approche du royaume et évalue la façon dont le royaume a navigué entre des pressions concurrentes.
Le 10 décembre 2020, le Maroc est devenu le dernier pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord (MENA) à annoncer qu’il normaliserait partiellement ses liens avec Israël dans le cadre d’un accord négocié par l’administration Trump. En échange de la reprise de certains liens, mais pas de tous, avec Tel Aviv, Rabat a bénéficié d’importants accords sécuritaires et financiers avec les États-Unis et a assuré la reconnaissance de la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental. Fugitivement critiqué par certains acteurs dans le pays et à l’étranger, cet accord est revenu sur le devant de la scène à la suite des attaques israéliennes contre Jérusalem et Gaza en mai 2021. Ces attaques ont poussé des milliers de Marocains à exprimer leur solidarité avec le peuple palestinien par des manifestations et des campagnes sur les médias sociaux. Elles ont également mis en lumière le fossé entre les États de la région MENA qui ont normalisé et ceux qui ne l’ont pas fait, montrant clairement qu’il est désormais plus difficile que d’habitude pour eux de s’unifier autour de cette question. Enfin, à la suite des attentats, Israël et les États-Unis surveilleront de près tout signe de rétractation de l’accord.
En conséquence, le régime marocain cherche à trouver un équilibre entre le développement de sa relation naissante avec Israël et le maintien de son soutien à la cause palestinienne. Il a déjà proclamé à plusieurs reprises que sa position sur le conflit israélo-palestinien reste inchangée. Le régime a également autorisé le principal parti politique du pays à s’entretenir avec un dirigeant du Hamas. Enfin, il a envoyé de l’aide à la Palestine par le biais de dons directs ainsi que par l’intermédiaire de l’Agence Bayt Mal Al-Quds Acharif – une institution financière principalement financée par le Maroc qui se concentre sur le travail humanitaire et social à Jérusalem. Dans le même temps, les décideurs marocains ont exprimé une volonté politique de développer davantage les relations avec Israël, dont le ministre des affaires étrangères doit se rendre dans le royaume en août. Ils ont également avancé dans leurs projets de normalisation, notamment en autorisant l’ouverture d’un bureau de liaison israélien sur le sol marocain et l’établissement de vols directs vers Marrakech par les compagnies aériennes israéliennes. Ce jeu d’équilibriste permet au régime d’apaiser les acteurs nationaux et régionaux sans s’aliéner Israël et les États-Unis, tout en augmentant son importance stratégique sur la scène mondiale.
L’anatomie d’un accord
La normalisation partielle du Maroc avec Israël est largement considérée comme un accord de contrepartie en échange de plusieurs accords sécuritaires et financiers avec les États-Unis, ainsi que de la reconnaissance par ces derniers de la souveraineté du royaume sur le Sahara occidental (sur laquelle l’administration Biden ne reviendra pas, selon les médias citant des sources internes à l’administration). Plus précisément, le régime marocain s’est engagé à reprendre des liens diplomatiques partiels, à établir des vols directs de et vers Tel Aviv, à ouvrir des bureaux de liaison dans les deux pays (comme ceux qui existaient avant 2002) et à coopérer sur les fronts économique et technologique. L’accord n’a pas entraîné l’ouverture d’une ambassade marocaine en Israël ni une normalisation complète (c’est-à-dire l’établissement de relations diplomatiques complètes). Les accords de sécurité avec les États-Unis comprennent une vente d’armes potentielle d’un milliard de dollars qui a été bloquée par le Congrès en attendant d’être examinée, mais que l’administration Biden maintiendra probablement selon les experts. En outre, les États-Unis ont promis une aide de 3 milliards de dollars pour des projets du secteur privé au Maroc.
Le royaume pourrait également bénéficier financièrement de liens plus étroits avec Israël en termes de commerce et d’investissement, ainsi que dans des secteurs clés tels que la technologie, l’eau, l’énergie et l’agriculture. La normalisation partielle pourrait également stimuler les recettes touristiques du Maroc, qui ont diminué en raison de la pandémie mondiale, car elle pourrait encourager davantage d’Israéliens à visiter le royaume. Certains s’attendent à ce que le nombre annuel de touristes israéliens au Maroc passe d’environ 50 000 à 200 000. Le commerce annuel pourrait augmenter de 500 millions de dollars.
Réactions intérieures
La décision de normaliser partiellement les liens avec Israël a été prise par le régime, qui décide de la politique étrangère du pays. Le gouvernement élu n’a pas été impliqué dans le processus de décision ; en fait, la question n’a pas été discutée au parlement. Moins de deux semaines après l’annonce de l’accord, une délégation américano-israélienne s’est rendue au Maroc pour signer la déclaration, codifiant leurs nouveaux liens. L’événement a été présidé par le roi Mohammed VI et s’est déroulé en présence du ministre des affaires étrangères, d’un conseiller royal et du Premier ministre Saaddedine El Othmani du Parti de la justice et du développement (PJD).
Pourtant, le PJD, qui dirige actuellement le gouvernement, rejette depuis longtemps toute forme de normalisation avec Israël ; sa branche jeunesse le fait toujours activement. Le Premier ministre, qui avait rédigé en 1996 un article qualifiant la normalisation de génocide civilisationnel, avait exprimé une opposition farouche au développement des liens avec Israël pas plus tard qu’en août 2020. Immédiatement après l’annonce de l’accord, le PJD a publié une déclaration dans laquelle il réaffirme que ses positions « sont fermes à l’égard de l’occupation sioniste et des crimes qu’elle commet contre le peuple palestinien, notamment le meurtre, le déplacement et la profanation de lieux saints ». Le parti a également condamné les attaques d’Israël contre Jérusalem en mai 2021 et a exprimé son soutien inconditionnel à la cause palestinienne. Certains membres du PJD ont même demandé la fermeture du bureau de liaison israélien récemment ouvert à Rabat. Pourtant, certains membres du PJD ne se sont pas initialement opposés à l’accord. L’ancien Premier ministre Abdelilah Benkirane avait exprimé son soutien à la normalisation en décembre 2020 et défendu la signature de l’accord par El Othmani. Cependant, Benkirane a ensuite réaffirmé la position anti-normalisation du PJD en février 2021, affirmant que cette position ne changerait pas « sous la pression ». Il a également souligné que la normalisation était « décidée par l’État que le roi dirige et non par le Parti de la justice et du développement. »
En dehors du PJD, Nabila Mounib -secrétaire générale du Parti socialiste unifié- a critiqué le caractère de contrepartie de l’accord de décembre 2020, estimant que le Maroc n’avait pas besoin de normaliser pour légitimer sa revendication territoriale. Abderrahman Benameur – une importante figure socialiste et un dirigeant du Parti de l’avant-garde démocratique socialiste – a exigé la révocation de ce qu’il considère comme un « accord illégitime » et a participé à un sit-in contre la normalisation en mars 2021. Toutefois, si certaines personnalités politiques ont exprimé leur mécontentement à l’égard de la normalisation, d’autres ont exprimé leur soutien à la décision du régime. Par exemple, Nabil Benabdellah- le secrétaire général du Parti du progrès et du socialisme- a soutenu l’accord en décembre 2020, arguant qu’il ne faisait que codifier les liens existants.
Au niveau de la population, la normalisation n’a initialement pas été bien accueillie par beaucoup. Après l’annonce de décembre 2020, des manifestations répétées ont éclaté pour soutenir la cause palestinienne ou s’opposer à la normalisation. Cela a incité les autorités à interdire ces rassemblements avant de finalement les autoriser après les attaques israéliennes de mai 2021. Le 30 mars, malgré l’interdiction des manifestations, les Marocains de Rabat sont descendus dans la rue en solidarité avec les Palestiniens lors de la commémoration de la Journée de la terre. Plus récemment, des manifestations spontanées ont eu lieu dans 46 villes marocaines, déclenchées par la violence israélienne à Jérusalem et à Gaza. Dans la capitale, Rabat, des centaines de personnes ont protesté devant le bâtiment du parlement. À peu près au même moment, des manifestations plus importantes ont éclaté dans des quartiers populaires de Casablanca. À Marrakech, une destination touristique majeure, environ 3 000 personnes ont participé aux manifestations. Dans l’ensemble, de nombreux manifestants ont exprimé leur solidarité avec les Palestiniens, tandis que d’autres ont exigé que le régime annule purement et simplement la normalisation. Par ailleurs, avant même que le royaume ne se normalise partiellement avec Israël, des centaines de Marocains ont participé à des manifestations contre la normalisation organisées par des organisations marocaines de défense des droits de l’homme lorsque les Émirats arabes unis et Bahreïn ont signé les accords d’Abraham ; certains manifestants ont qualifié les deux pays du Golfe de « traîtres ».
Cependant, l’opinion publique récente du Baromètre arabe montre que le nombre de Marocains favorables à la normalisation a considérablement augmenté. Entre mars et avril 2021, 41 % des Marocains interrogés étaient favorables à l’accord du Maroc avec les États-Unis et Israël. En comparaison, en octobre 2020, 91 % des Marocains interrogés n’étaient pas favorables aux accords de normalisation entre Israël et les Émirats arabes unis et Bahreïn, tandis que 87 % ne pensaient pas qu’il serait bénéfique pour la région arabe que certains pays coordonnent leurs politiques étrangères avec Israël. Cette augmentation du soutien peut être attribuée à la reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental. Cependant, malgré une augmentation du soutien à la normalisation, la majorité des Marocains interrogés (59 %) reste contre la normalisation.
Réaffirmer le rôle de médiateur
Compte tenu des opinions sur la normalisation et l’occupation israélienne dans le pays et dans la région, le régime marocain se trouve actuellement dans une position délicate. Jusqu’à présent, il a cherché à apaiser la population, à maintenir son image de régime pro-palestinien dans la région et à l’intérieur du pays, et à faire comprendre à Israël et aux États-Unis qu’il ne se retirera pas de l’accord. En maintenant cet équilibre, les décideurs visent à éviter les troubles intérieurs, à contenir les critiques régionales et à récolter les avantages sécuritaires et financiers de la normalisation. Cela peut également permettre au régime de renforcer son image sur la scène mondiale en tant qu’acteur régional crédible.
Le monarque lui-même s’est attelé aux deux premières tâches – apaisement national et régional – après les attentats de mai. Il a ordonné que 40 tonnes d’aide soient livrées à la Cisjordanie et à Gaza par avion militaire, notamment des médicaments, des denrées alimentaires et des couvertures, une mesure saluée par plusieurs personnalités palestiniennes et jordaniennes. Le roi a également critiqué les violences israéliennes à Jérusalem et à Gaza qu’il considère comme « un acte inadmissible susceptible d’attiser les tensions », et a réitéré la « solidarité permanente » du royaume avec le peuple palestinien dont la cause est au premier rang des préoccupations du Maroc. Ces propos sont conformes à la communication étatique de décembre 2020. Ensuite, le monarque avait appelé le président Mahmoud Abbas et réitéré son soutien continu à une solution à deux États et s’était engagé à ce que son régime utilise sa nouvelle position pour servir de médiateur entre Palestiniens et Israéliens. En fait, dans ce qui était probablement une tentative de se positionner comme un médiateur fiable entre Israël, le Hamas et l’Autorité palestinienne, le régime a permis au PJD d’inviter le chef du Hamas Ismail Haniyeh à Rabat à la mi-juin. Le monarque a également organisé un dîner pour Haniyeh, qui a ensuite salué les efforts marocains pour soutenir la cause palestinienne.
Si le Maroc devait véritablement poursuivre le rôle de médiateur entre Israël et la Palestine, il construirait son image d’acteur crédible et neutre au Moyen-Orient et en Afrique du Nord (MENA) et retrouverait une partie de l’importance stratégique qu’il avait vis-à-vis des États-Unis entre les années 1960 et 1990. En effet, sous le règne de feu le roi Hassan II, le Maroc a joué un rôle dans le processus de paix entre les Israéliens et les Palestiniens, ainsi qu’entre Israël et divers États de la région MENA, notamment l’Égypte d’Anwar Sadat dans les années 1970. Hassan II a cherché à faciliter plutôt qu’à négocier ; et son régime a encouragé les acteurs des deux parties à établir un contact direct et leur a permis de se rencontrer secrètement sur le sol marocain pour des négociations. Il a également contribué à l’accord d’Oslo et au traité de paix jordanien.
La réadoption du rôle de médiateur serait également conforme à la récente réorientation de la politique étrangère du royaume. Au cours des dix dernières années, le régime a diversifié sa base d’alliances en s’éloignant de sa dépendance excessive à l’égard de l’Europe. Les décideurs ont tissé des liens plus étroits avec les pays du Golfe, rétabli et intensifié sa présence en Afrique subsaharienne et se sont ouverts à des partenaires non traditionnels tels que la Chine. Le régime s’est également attaché à jouer le rôle de médiateur dans la crise libyenne et s’est positionné comme un pourvoyeur de stabilité au Sahel. Le rétablissement des liens avec Israël et la contribution potentielle à la paix entre les Palestiniens et les Israéliens renforceraient davantage la position du Maroc, en particulier pour les États-Unis. Plus important encore, cela aiderait le régime dans son objectif de s’établir davantage comme un acteur indépendant, un partenaire fort, et un fournisseur de stabilité et médiateur crédible et clé dans la région MENA.
Perspectives : Trouver un terrain d’entente
La violence israélienne à Jérusalem et à Gaza a déclenché un tollé général et alimenté des protestations dans le monde entier, y compris au Maroc. Mais qu’est-ce que cela a changé dans l’approche du royaume ? Pas grand-chose. Le régime est actuellement dans une position sûre, et le roi Mohammed VI ne contrôle pas seulement la politique étrangère du royaume, mais il est aussi son acteur politique le plus important et le plus puissant, vénéré par la majorité des dirigeants politiques et soutenu par des institutions solides. Les récentes manifestations pro-palestiniennes et anti-normalisation à travers le pays ne représentent qu’une petite menace pour le régime ; elles ne sont pas suffisantes pour le faire changer de voie. Et bien que les données sur l’opinion publique aient constamment montré que les Marocains sont majoritairement favorables à la Palestine, il est peu probable que la cause palestinienne mobilise une grande partie de la population (ce sont plutôt les difficultés socio-économiques qui déclencheraient une telle réaction à l’avenir). Cela signifie que le régime poursuivra ses objectifs clairs et ambitieux en matière de politique étrangère malgré un mécontentement mineur à l’intérieur du pays.
Sur le plan régional, l’établissement de liens plus étroits avec Israël ne nuira pas substantiellement au régime marocain. Il est vrai que l’accord a suscité de vives critiques de la part de l’Algérie voisine ainsi que de l’Iran, et qu’il fait du Maroc le seul État du Maghreb à avoir normalisé ses relations. Cependant, peu de dirigeants ont ouvertement critiqué la décision. Ceux qui l’ont fait en raison de leurs propres liens tendus avec Israël ne sont pas des partenaires importants pour le royaume. En revanche, de nombreux pays qui comptent pour le régime ont salué l’accord. C’est notamment le cas de plusieurs États du Golfe qui apportent au Maroc un soutien financier et un appui dans les forums régionaux. En effet, l’ouverture du royaume vers Israël semble l’avoir rapproché des Émirats arabes unis et de l’Arabie saoudite, qui s’étaient montrés hostiles aux décideurs marocains dans un passé récent en raison de leur relation amicale avec le Qatar.
Dans l’ensemble, la normalisation a été un mouvement stratégique qui s’est avéré payant pour le régime. Le roi Mohammed VI, qui est également président du Comité Al-Quds (un comité placé sous les auspices de l’Organisation de la coopération islamique et chargé de discuter et de mettre en œuvre les résolutions relatives au conflit israélo-arabe), cherchera probablement à trouver un terrain d’entente, en maintenant une position modérée qui n’aggravera pas les tensions à l’intérieur du pays et n’aliénera pas les acteurs clés à l’étranger. L’approfondissement des liens avec Israël, en plus de fournir au Maroc le soutien des États-Unis, entraînera des gains financiers importants. Il permettra également au régime marocain de renforcer sa réputation sur la scène internationale et de se positionner en tant qu’acteur régional plus fort, en particulier s’il parvient à trouver un équilibre et à se présenter comme ni anti ni pro-Israël.
Arab reform Initiative, 10/08/2021
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Maroc : Campagne contre la normalisation avec Israël
CAMPAGNE MAROCAINE CONTRE LA NORMALISATION AVEC IRSAËL : « Les sionistes, criminels de guerre, ne sont pas les bienvenus dans mon pays »La campagne « Les sionistes ne sont pas les bienvenus dans mon pays » explose au Maroc, pour réaffirmer l’opposition populaire à la décision du roi Mohamed VI et son gouvernement que dirige le patron du parti islamiste, PJD, El-Othmani, à la « normalisation » avec l’entité sioniste et leur refus de voir des délégations sionistes se rendre au Maroc suite à l’établissement des vols entre Tel-aviv et le royaume marocain.Des milliers de Marocains ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux sous le slogan « No_Sionists_Welcome_In_My_Country » pour exprimer leur désapprobation à l’idée de voir les israéliens se rendre au Maroc, avec la première délégation touristique de sionistes arrivée au royaume, décrivant ceux qui arrivent au Maroc de « criminels de guerre ».Le « Front marocain de soutien à la Palestine et de rejet de la normalisation » exhorte les citoyens marocains à faire campagne par voie électronique et à exprimer leur désapprobation des délégations israéliennes au Maroc, qui comprennent des colons israéliens d’origine marocaine.Dans leurs publications, ils ont souligné l’importance de soutenir la cause palestinienne et de rejeter toute forme de normalisation. Cela fait suite au lancement de vols directs de Tel-Aviv à Marrakech par la compagnie aérienne israélienne El Al. Un militant a écrit :« J’ai regardé des vidéos de réception de groupes de touristes venant de l’État qui a usurpé la terre, usurpé la vie de Palestiniens et profané le caractère sacré de la ville Sainte, el-Qods ».À ceux qui étaient satisfaits de cette célébration exagérée : Comment vous sentez-vous devant des centaines de victimes de femmes et d’enfants et la destruction d’arbres et de pierres ? » En Palestine et ailleurs et à un autre de se demander : « Avez-vous déjà vu des Marocains de la diaspora porter les drapeaux israéliens ».K. B.Le Courrier d’Algérie, 07/08/2021 -
Maroc-Algérie: Nous n’avons pas les mêmes valeurs
Il y a des incompatibilités de caractère qu’aucun mariage de raison ne saurait surmonter. Et il est peu probable que la demande que vient de nous faire la monarchie voisine dans un discours déconcertant de faux angélisme rencontre bonne fortune. Car ce n’est pas seulement une frontière, c’est un monde qui nous sépare.
1) Une mémoire courte
D’aucuns s’interrogent sur cette sortie lénifiante du roi du Maroc qui évoque longuement l’Algérie, laissant penser que notre pays représente désormais l’unique préoccupation et priorité nationale de sa politique extérieure et intérieure.
Ainsi, au-delà de cet intérêt (re)marqué à notre endroit, beaucoup se demandent à quelle fin et à qui était destinée l’allocution de Mohamed 6, mais surtout si ce dernier souffre d’amnésie (sélective) ou de déni de la réalité. Certains vont jusqu’à conjecturer qu’il est déconnecté de la réalité et qu’il n’est pas au courant de ce qu’il se passe dans son pays. D’autres encore durent, sans doute, guetter des excuses qui ne viendront jamais.
Quid en effet du Pegasusgate, de la question palestinienne, de la perfidie et de la bassesse des manœuvres du représentant du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, etc ?
À cette occasion, nous rappellerons à ce cher monsieur que nos fiers compatriotes kabyles avaient déjà adressé une fin de non-recevoir en répondant à l’infamante et sournoise agression de 1963. Harassés, les armes encore fumantes d’une longue et terrible guerre pour la libération de TOUT le pays, ils n’hésitèrent pas à voler à l’appel du devoir pour la défense de notre intégrité territoriale et portèrent notre étendard jusqu’à l’intérieur des terres marocaines.
Et, durant le jour historique de la déclaration d’indépendance, dans l’immense joie d’un peuple célébrant sa liberté et sa souveraineté enfin recouvrées, l’on recherchera en vain, dans toutes les régions du pays au million et demi de chahids, un autre drapeau que celui qui cause une réaction épidermique et suscite tant d’acrimonie au royaume chérifien : le drapeau vert et blanc flanqué de l’étoile et du croissant.
En effet, l’autre « drapeau », celui de Jacques Benêt, n’apparaissait nulle part car il n’existait tout bonnement pas. Il ne verra le jour que dans les années 70 à Paris, en représailles à la nationalisation des hydrocarbures par Boumediene, une autre bête noire dont la simple évocation donne encore des sueurs froides à nos ennemis classiques. Osera-t-on la comparaison avec le drapeau de la république du Rif, proclamée dès 1921… en terre rifaine ?
2) La liberté et la souveraineté, priorités d’un peuple fier
Quant à nos dotations militaires qui mettent tant en émoi, quoi de plus naturel qu’un peuple guerrier qui s’arme. Chacun se souviendra de l’exercice tragi-comique de ce brave sujet de sa majesté présentant des photos de quelques armements en service dans notre ANP et commentant leurs prix respectifs. Comment pourrait-il saisir cette fierté farouche de l’algerien(ne) qui lui fait chérir sa liberté et sa souveraineté bien plus qu’une assiette bien garnie, car à quoi bon une bedaine pleine si l’on n’est pas maître en sa demeure ? Le peuple algérien sait le prix de la lutte et des sacrifices pour son indépendance (contrairement au royaume du Maroc à qui il fut accordé l’interdépendance) et il mettra tout en œuvre pour conserver et consolider cet acquis.
Que n’a-t-il appliqué la grille de sa comparaison sur son propre pays au lieu du nôtre (où notre politique économique relève d’une décision souveraine qui ne regarde que les Algérien(ne)s et où nulle partie extérieure n’a le droit de s’ingérer) ? Il y aurait sans doute ici bien plus matière à s’offusquer du comportement d’un émir el mouhminin qui s’octroie toutes les libéralités (montres de plusieurs millions de dollars, châteaux à l’étranger, etc) alors que la majeure partie de son peuple vit sous le seuil de la pauvreté.
Dans une autre intervention, Omar Hilale pensait dénoncer : « L’Algérie arme, l’Algérie soutient, l’Algérie finance le Polisario ». Nous répondrons que nous en sommes fiers, car non seulement il s’agit d’une cause juste et noble au même titre que la question palestinienne mais c’est également un devoir, moral et civil. En effet, transposé dans le code pénal, l’abstention de lui porter secours serait considéré comme une non-assistance à personnes en danger.
3) La Palestine, une cause consacrée
Pour ce qui est des relations avec la Palestine, le monde entier pourra témoigner de la constance de la position de l’Algérie. Le peuple palestinien pourra toujours compter sur le soutien inconditionnel de son plus grand et fidèle défenseur, et se rassurer de ne jamais assister un jour à la trahison de l’Algérie (comme il a vu celle de certains pays dont le Maroc qui vit une parfaite idylle avec le sionistan), car la cause palestinienne (ainsi que celle du Sahara Occidental) a été inscrite dans la constitution. De ce fait, toute velléité de normalisation devient mécaniquement inconstitutionnelle, voire passible de sanctions pénales.
D’ailleurs les palestiniens ont rendu hommage à notre pays en élisant le président Abdelmadjid Tebboune, Personnalité de l’Année 2020. Quant au Maroc, c’est le sionistan qui lui a rendu ses civilités et a donné le nom de Hassan 2 à une de ses rues, certainement pour services rendus, notamment pour sa scélérate trahison des pays arabes à la veille de la guerre des 6 jours, où le roi du Maroc avait placé des micros pour le Mossad durant la réunion des pays arabes à Casablanca. Cela leur coûtera la défaite.
4) Le Maroc, un ami qui vous veut du bien
Comme on aura pu le constater, l’histoire du Maroc est jalonnée par une succession de traîtrises, aussi loin que l’on porte le regard. Dès lors, quel accueil faut-il réserver à la proposition de Mohamed 6 de rouvrir la frontière ? Une ligne poreuse dans les années 90, où l’implication du Maroc est avérée aujourd’hui dans les événements de la décennie noire et dans le trafic de drogue. A ce propos, par quel mystère, quel lien logique le royaume, tout en prétendant placer la lutte contre la drogue au centre de ses priorités, en demeure-t-il le 1er exportateur mondial ?
A l’évidence, la façade avenante que l’on a fabriquée pour le Maroc est en train de se fissurer de toute part et laisse paraître son vrai visage. Et l’Algérie n’est pas totalement étrangère à cette tombée de masque. En reprenant la place qui lui est due dans le continent, elle offre le contraste saisissant entre un Etat qui agit pour la paix et combat l’impérialisme et un pays qui contribue à déstabiliser d’autres nations aux côtés des impérialistes.
C’est pourquoi la frontière entre nos deux pays est fermée et le restera probablement pour longtemps encore, car manifestement nous n’avons pas les mêmes valeurs.
Miloud Boumaza
La Patrie News, 05/08/2021
Etiquettes : Maroc, Algérie, Palestine, Israël, Mossad, Sahara Occidental, #Maroc #Algérie
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El Djeïch: L’acharnement du Maroc contre l’unité de l'Algérie est désormais avéré
Maroc, Algérie, trafic de drogue, cannabis, haschich, Cyberguerre, espionnage, Pegasus, Palestine, normalisation, Israël,
El Djeïch: L’acharnement du Makhzen contre l’unité du pays est désormais avéréLe régime marocain du Makhzen a récemment rehaussé son degré d’hostilité envers l’Etat algérien et ses institutions sur plusieurs fronts, à commencer par la guerre de la drogue mais aussi des médias, de la propagande et la guerre dans le domaine cybernétique, sans parler de son alliance désormais publique avec l’entité sioniste. Et la qualification de l’Algérie comme «pays ennemi pour le Maroc» par le consul général du Maroc à Oran en mai 2020, montre clairement la vision que le Makhzen se fait de notre pays et toutes ses actions honteuses envers notre Patrie s’inscrivent dans cette perspective.L’escalade du Makhzen dans sa politique hostile envers notre pays émane d’une volonté de se venger de l’Etat algérien pour ses positions immuables qui rejettent tout marchandage et toute concession quant à ses principes, s’inspirant de son Histoire millénaire et de sa glorieuse Révolution, mais aussi pour avoir toujours été aux côtés des peuples opprimés et sa défense des causes justes, à l’exemple de la cause sahraouie. Bien plus, à travers son comportement infantile et ses attaques récurrentes contre notre pays, le Makhzen ambitionne d’exporter ses crises internes et couvrir l’échec du régime marocain à faire face aux graves défis qui menacent son devenir, à la lumière de la tension sociale qui risque de rompre l’équilibre précaire et d’emporter ainsi le royaume, en raison de son incapacité à résoudre les disparités sociales et d’apporter des solutions aux problèmes économiques internes que le peuple marocain endure.La stratégie de la tension permanente et de l’escalade du régime du Makhzen à l’égard de l’Algérie vise à servir les ambitions et la thèse du lobby sioniste enraciné dans les rouages du pouvoir à Rabat, et soutenu par les cercles décisionnels dans d’autres capitales, au point où c’est cette «main de Satan» qui trace sa politique, oriente sa boussole diplomatique et lui concocte des recettes qui ne font que le plonger dans la fuite en avant, à travers le recours aux allégations fallacieuses, aux assertions tendancieuses, aux accusations fabriquées de toutes pièces et aux campagnes anti-algériennes.Un des procédés indignes utilisés par le Makhzen marocain dans sa tentative de saper l’unité nationale et la stabilité de notre pays, est la guerre médiatique et la propagande malveillante qui présentent un sombre tableau de la situation de notre pays. Ainsi, et par l’entremise de ses larbins et de ses porte-voix, le Makhzen tente de semer le doute dans l’esprit des Algériens pour de vils objectifs consistant à ébranler le front interne et allumer le feu de la sédition afin de réduire le rôle de l’Algérie et d’écorner sa crédibilité en tant qu’Etat central dans la région. Recrutement de traîtres, d’agents et de pseudo opposants.Dans cette perspective, le régime du Makhzen, avec ses alliés, œuvre, par toutes voies et tous les moyens, y compris immoraux, comme utiliser certains traîtres, agents et pseudo opposants, pour susciter des troubles internes dans notre pays, en leur accordant toute l’aide nécessaire et en les finançant pour qu’ils promeuvent ses thèses et ses projets destructeurs à travers les médias du Makhzen ainsi que les réseaux sociaux et les sites web qui lui sont inféodés, sans oublier leur accueil sur son territoire et en organisant des réunions suspectes avec des services de renseignement étrangers hostiles. Les attaques marocaines contre tout ce qui est algérien est une obsession du Makhzen, elles sont le reflet d’un régime en déliquescence qui se nourrit d’une propension maladive à s’en prendre à un Etat voisin et un peuple frère, croyant à tort que cela serait de nature à perpétuer la vie d’un régime à bout de souffle, croulant sous le poids des crises et plus que jamais tenu à l’œil par les organisations de défense des droits de l’homme pour ses violations constantes de ces droits, en particulier au Sahara occidental et contre les Sahraouis.Saper le climat de confiance qui devrait prévaloir dans les échanges et les relations entre les Etats Une des dernières pratiques odieuses du régime du Makhzen envers notre pays est celle de l’espionnage à travers un programme développé par l’entité sioniste, connu sous le nom de «Pegasus» qui a touché les hommes politiques autant que les médias et même les citoyens. L’Algérie n’est pas le seul pays ciblé par le régime du Makhzen avec ce programme d’espionnage, mais également plusieurs autres. Dans les relations internationales cet acte du Maroc est illégal et constitue une grave et dangereuse dérive, de nature à saper le climat de confiance qui devrait régner entre les responsables et les représentants des Etats. Ce scandale révèle également combien le régime du Makhzen est dangereux pour la sécurité et la stabilité au Maghreb et l’Afrique en général, tant il s’inscrit dans le prolongement d’une politique marocaine imprudente visant de nombreux pays européens et africains. L’Algérie se réserve le droit de mettre en œuvre sa stratégie de riposte et reste disposée à participer à tout effort international collectif visant à établir les faits. Cette question, qui continue de faire couler beaucoup d’encre dans les grandes capitales du monde, a eu pour effet de resserrer l’étau sur le Makhzen, devenu un fardeau pour la communauté internationale, en raison de ses pratiques douteuses. Ce dernier a tenté de se dérober à ses responsabilités dans ce qui s’est passé, mais le scandale a été éventé par des organes médiatiques au professionnalisme avéré et par certaines ONG.La campagne acharnée visant à inonder notre pays de toutes sortes de drogues se poursuitDans le cadre des mêmes plans hostiles, le régime du Makhzen poursuit sa campagne acharnée visant à inonder notre pays de toutes sortes de drogues, qu’il tente en vain d’utiliser comme arme, en ciblant particulièrement la catégorie la plus sensible, à savoir les jeunes, qui sont les piliers de la société, dans le but d’infléchir leur détermination et empoisonner leurs esprits. Pour cela, le régime marocain utilise tous les moyens pour promouvoir son poison et le commercialiser à l’extérieur de ses frontières, au détriment de la sécurité et de la stabilité des pays voisins, brisant ainsi le rêve des peuples de la région dans l’édification de l’union du Maghreb.Parallèlement à l’accroissement des quantités de ces produits toxiques saisis à nos frontières ouest, qui ont atteint des chiffres alarmants et inquiétants ces dernières années, le Makhzen a adopté des lois légalisant la culture du cannabis pour contourner la vigilance des organismes internationaux en charge de la lutte contre le narcotrafic et augmenter la superficie consacrée à la culture du cannabis ainsi que sa production.La contrefaçon de la monnaie se présente sur le théâtre de la guerreDans sa guerre contre le peuple algérien et outre les armes de la drogue et des psychotropes, le Makhzen a tenté, à travers ses réseaux, de mettre en circulation de la fausse monnaie. En effet, les services de la Gendarmerie nationale et des gardefrontières ont réussi, en mai dernier, à démanteler un réseau criminel à nos frontières Ouest, en possession d’énormes sommes en fausse monnaie confectionnée au Maroc, qu’il tentait d’introduire et de mettre en circulation, dans le but d’attenter à la sécurité et à la stabilité du pays, de semer le trouble et la division entre les enfants d’un même peuple, ainsi que de saboter l’économie nationale, particulièrement en inondant le marché national avec cette fausse monnaie.Alliance avec les milieux hostiles à l’AlgérieAprès avoir échoué à atteindre les objectifs visés par ses attaques contre l’Algérie à travers la drogue et les psychotropes, grâce aux opérations qualitatives de nos forces aux frontières Ouest, le Makhzen est passé à une étape tout aussi dangereuse en nouant une alliance avec l’entité sioniste au plus haut niveau. Cette alliance contre-nature du Makhzen avec l’entité sioniste ne fait que confirmer et officialiser une coopération entre les deux parties vieille de plusieurs décennies. Ceci d’autant que nombre de points communs les réunissent, dont celui d’être tous les deux des Etats coloniaux qui ont spolié les droits légitimes de deux peuples en totale violation des principes et résolutions de la légalité internationale et du droit coutumier. Cette alliance est également synonyme de dangereuse présence sioniste près de nos frontières, d’autant que les deux parties ont récemment signé un accord de coopération dans le domaine de la cyber-guerre. En un mot, c’est une menace claire et directe à la souveraineté de notre pays considéré comme «ennemi» réel, ce qui contredit le langage diplomatique du Makhzen qui parle de fraternité, de voisinage et de liens historiques.Liens avec les mouvements terroristesLe Makhzen a déjà traité, dans les années 90, avec les mouvements terroristes actifs en Algérie, en les finançant et en abritant même leurs chefs terroristes sur le sol marocain… Il apparaît que le Makhzen suit toujours la même voie, dans le but de porter atteinte à l’Algérie, Etat et peuple, sinon comment expliquer la convergence des visions et des objectifs entre le royaume et les mouvements terroristes, à l’instar de ce qu’on appelle le «MAK» ou «Rachad». Le Maroc adopte les appels du mouvement terroriste séparatiste MAK et l’encourage, mieux encore, il mène une campagne publicitaire en sa faveur. Bien que de telles sorties n’impactent en rien notre pays et notre peuple, elles démontrent le degré de haine que porte le voisin marocain à notre Patrie.Tentative de bloquer toute démarche noble de la diplomatie algérienneOutre ce qui vient d’être évoqué, la folie du Makhzen se manifeste de plus en plus. Il fait montre d’une perte totale de ses nerfs et du sens du combat honorable en entreprenant d’espionner toute démarche de la diplomatie algérienne et en cherchant par tous les moyens, même les plus vils, comme l’argent sale du narcotrafic pour s’alliéner des alliés afin de bloquer toute initiative noble de la diplomatie algérienne pour instaurer la paix et la sécurité au Maghreb, au Sahel et en Afrique. Loin de se contenter de cela, le Makhzen a pris sur lui de s’attaquer à tous les pays soutenant la légitimité internationale dans le règlement du conflit au Sahara occidental et refusant de reconnaître sa prétendue souveraineté sur celui-ci. Les exemples sont nombreux. Ainsi et après l’Allemagne, l’Espagne et l’Union européenne, le Maroc a récemment attaqué l’Afrique du Sud pour ses positions en faveur de la cause sahraouie.L’Algérie poignardée même dans le domaine cinématographiqueL’escalade du Makhzen marocain dans sa politique d’hostilité vis-à-vis de notre pays ne s’est pas arrêtée à cela, elle s’est étendue jusque dans sa volonté de poignarder l’Algérie, même dans le domaine cinématographique, comme peuvent le constater ceux qui ont connaissance de la production d’un film hollywoodien au financement et à la réalisation duquel participe le Makhzen avec des pays étrangers. Il s’agit du film «Yaoum el Fida», qui raconte l’histoire du terrorisme et présente l’Algérie comme un pays instable où il est dangereux pour un étranger de s’y rendre, contrairement au Maroc, que le film montre comme un pays sûr et ouvert aux étrangers (sous-entendu qu’il répond à tous les désirs des touristes).Ce n’est pas le seul film offensant pour l’Algérie, le Makhzen a déjà financé d’autres films du même acabit, à l’exemple du film «El ouichah el ahmar», du réalisateur marocain Mohamed El Younisi, qui évoque la «Guerre des sables» lorsque le Maroc avait tenté d’agresser l’Algérie qui n’en était encore qu’à sa première année d’indépendance et n’avait pas fini de panser ses blessures après sept années et demie de lutte contre le colonialisme français.Une des dernières hérésies est la tentative des cercles proches du «Président du Comité d’El Qods» de détourner l’attention des Marocains de sa trahison de la Palestine et d’El Qods, et d’orienter leur indignation, en réaction à son crime, vers l’Algérie tenue pour responsable de l’avoir contraint à la normalisation ! Piège dans lequel sont malheureusement tombés quelques Marocains, même si nous pensons que la plupart d’entre eux rejettent cette honteuse compromission, comme le montrent les réactions massives dénonçant cette décision qui a valeur de soumission.En conclusion, comme le dit le proverbe algérien, «Ne reste dans l’oued que ses galets», exemple qui s’applique pleinement au voisin de l’Ouest qui a abattu toutes ses cartes pour couvrir ses revers, ses désillusions et sa laideur, et il ne lui reste qu’à attendre que le tas d’immondices lui explose à la face et finisse par emporter le «califat de l’Emir des croyants» qui a jeté le Maroc dans les bras du sionisme et insulté le citoyen marocain.El Djeïch n° 697, août 2021 -
Algérie: Une diplomatie au service de la paix et de la sécurité
Partie centrale du Maghreb, aux confins de la Méditerranée, l’Algérie, par sa double appartenance africaine et arabe, occupe de plus en plus une position de choix au carrefour des trois continents d’Europe, d’Afrique et d’Asie. La conduite de sa diplomatie étrangère obéit à la faveur des contacts et concertation avec plusieurs pays a réaffirmé son attachement à jouer pleinement son rôle sur le plan régional et international.Une politique étrangère qui trouve son expression dans une adhésion sans réserve aux principes de non-alignement. Dans un contexte particulier marqué par d’importants développements régionaux et internationaux, l’Algérie s’attèle à déployer de grands efforts pour l’assainissement du climat régional et la prise de positions conséquentes à l’égard des grands problèmes qui touchent à la paix et à la sécurité tant régionales que mondiales.Dans ce contexte, la politique étrangère adoptée a réussi à inscrire à l’actif et au palmarès de l’Algérie de nombreuses réalisations en matière notamment de lutte en faveur des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes, du règlement des conflits par les voies pacifiques, le dialogue et la négociation, de la promotion des droits de l’Homme et des libertés fondamentales et de rapports de coopération plus justes et plus équitables, et de lutte contre les nouveaux fléaux qui sont l’extrémisme violent et le terrorisme. Mais aussi ce soutien permanent et actif dans la défense de la cause des peuples en lutte pour l’exercice de leurs droits légitimes et indéniables à l’autodétermination en particulier le soutien ferme et déterminé que l’Algérie continue à apporter aux peuples du Sahara occidental et de Palestine.A ce propos, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra en tournée à travers divers pays de la région, a indiqué que sa tournée dans nombre d’Etats africains et arabes visait à mener des concertations sur les questions et préoccupations arabes et africaines et la préparation d’importantes échéances, notamment le prochain sommet arabe prévu à Alger.M. Lamamra en redonnant de la voix à la diplomatie algérienne vise à redynamiser et redéployer une politique étrangère plus proactive et permettre à l’Algérie de jouer les premiers rôles au Maghreb, au Sahel et dans le Monde arabe, qu’il s’agisse de la médiation dans le règlement des conflits par voie pacifique ou de faire face aux plans hostiles à l’Algérie pour préserver les intérêts suprêmes de la nation. Comme toujours, la politique étrangère de l’Algérie consiste en quatre principes cardinaux : la préservation de l’indépendance nationale, le refus de toute forme d’intervention étrangère, l’absence de toute base militaire étrangère sur le sol algérien et le refus de toute alliance régionale ou militaire.Une philosophie internationale qu’adopte l’Algérie afin de travailler au plus près de la réalité, adhérer aux priorités nationales et à la politique étrangère.B. C.Le Maghreb, 04/08/2021 -
Le marocain Ashraf Hakimi sifflé à Tel Aviv
L’international marocain, Achraf Hakimi, titulaire avec le PSG ce dimanche soir pour le Trophée des champions face à Lille, a été copieusement sifflé par les spectateurs de Tel-Aviv eb raison de ses messages de soutien à la Palestine.La recrue du Paris-Saint-Germain (22 ans) a reçu un accueil hostile, en étant sifflé à quasiment chaque ballon qu’il touche. Le public sioniste lui reproche certainement ses différents messages de soutien qu’il a envoyés à la Palestine depuis le début de sa carrière notamment lors des derniers bombardements par l’armée d’occupation israélienne contre les civils à Gaza.Le Trophée des champions opposant chaque année en début de saison le champion de France en titre et le vainqueur de la Coupe. Il s’est joué cette année en Israël. Il a été remporté par Lille (1-0) sur un but du portuguais Xakha.Mais je sais pas si vous vous rendez compte de ce que subit hakimi la c’est nimp pic.twitter.com/3kuekT8nxJ
— ALI🧢 1M90 90kg QUE DU MUSCLE (@halleww_) August 1, 2021
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Le sort des Palestiniens est bien compris, maintenant il faut agir
« J’en ai assez de rapporter la même brutalité tous les jours, de penser à de nouvelles façons de décrire l’évidence. »
Ce sont les mots de Mohammed El-Kurd, le célèbre activiste palestinien de Jérusalem-Est. Lui et sa famille sont menacés d’expulsion de leurs foyers. Ils n’ont commis aucun crime, mais sont expulsés uniquement et exclusivement parce qu’ils ne sont pas juifs, et Israël est un État suprémaciste juif.
Mohammed et sa sœur Muna El-Kurd ont bénéficié d’une hausse de l’attention des médias en mai-juin, lorsque la guerre israélienne contre Gaza a été résistée par le « soulèvement de l’unité » palestinien. Maintenant, cela s’est calmé. Mais le sort des Palestiniens reste le même.
« La situation à Sheikh Jarrah n’est pas difficile à comprendre », a écrit Mohammed dans son article d’opinion guardian début cette semaine. « C’est une illustration parfaite du colonialisme colonisateur, un microcosme de la réalité pour les Palestiniens à travers 73 ans de régime sioniste. »
Le sionisme, l’idéologie officiellement sanctionnée – et uniquement protégée par la loi – d’Israël est raciste.
La lassitude apparente d’El Kurd de devoir imaginer de nouvelles façons imaginatives de dire et d’écrire la même chose jour après jour, semaine après semaine, est malheureusement familière à ceux d’entre nous qui font état des injustices commises contre les Palestiniens comme de leur travail.
L’épuration ethnique est une erreur. La suprématie ethnoreligieuse est une erreur. Tuer des enfants est une erreur.
Israël a tué 11 enfants palestiniens en Cisjordanie depuis le début de l’année. Et cela s’ajoute aux 60 enfants de Gaza qu’il a tués au cours de la même période.
Vendredi dernier, des voyous de l’armée israélienne ont abattu de sang-froid un enfant palestinien de 17 ans.
Muhammad Munir Tamimi faisait partie d’un groupe qui avait affronté une bande de soldats israéliens lourdement armés envahissant leur village avec rien de plus que des pierres. Les Israéliens ont même bloqué l’évacuation de l’adolescent grièvement blessé vers un hôpital de Ramallah alors qu’il saignait de ses tripes – ce dont les soldats israéliens ont l’habitude.
Tamimi est mort de ses blessures plus tard dans la nuit.
Mercredi, un autre enfant palestinien a été touché par des tirs de l’armée israélienne.
Mohammad Mo’ayyad Bahjat Abu Sara, 11 ans, a été abattu sous la grêle des balles israéliennes qui ont frappé la voiture que lui-même, son père et sa famille utilisaient pour faire ses courses. Six soldats israéliens avaient fait exploser la voiture avec pas moins de 13 balles, selon des témoins oculaires.
Les médias palestiniens ont publié des photos poignantes de la voiture avec ses épiceries abandonnées, y compris des sacs de pain apparemment recouverts du sang de l’enfant mort.
Comme vous pouvez le voir dans les tweets intégrés ci-dessus, le groupe de défense des droits humains Defence for Children International , la Palestine joue un rôle clé dans la documentation de ces crimes israéliens contre les Palestiniens.
En raison du travail remarquable et essentiel de la DCIP en matière de droits de l’homme dans la protection des enfants palestiniens, Israël a maintenant commis un autre acte de répression contre le groupe.
Aux premières heures de la matinée d’hier, des voyous de l’armée israélienne ont fait irruppir le bureau de la DCIPen Cisjordanie, volant des ordinateurs, des fichiers clients et des disques durs. Le groupe de défense des droits de l’homme a déclaré qu’aucun document n’avait été laissé dans le bureau pour donner une indication sur la raison de la perquisition et qu’il n’avait laissé derrière lui aucune réception de matériel saisi.
Khaled Quzmar, directeur général du DCIP, a déclaré : « Ce dernier acte des autorités israéliennes fait avancer une campagne en cours pour réduire au silence et éliminer la société civile palestinienne et les organisations de défense des droits humains comme le DCIP. »
Le groupe a appelé les autorités israéliennes à mettre immédiatement fin à leurs persécutions des groupes palestiniens de défense des droits humains, exigeant que « la communauté internationale tienne les autorités israéliennes responsables ».
C’est exactement ce qui manque.
Comme Mohammed El-Kurd y a fait allusion, le sort des Palestiniens est probablement l’une des injustices les plus bien comprises, bien expliquées et bien documentées de l’histoire.
Comme il l’a conclu dans son article du Guardian : « Le problème n’est pas l’ignorance, c’est l’inaction. » Il n’y a pas de volonté politique en Occident de demander des comptes à Israël pour ses crimes.
Nous devons agir pour faire en sorte que cela change, et rapidement.Mohammad al-Kurd à Jérusalem le 02 juin 2021. [Mostafa Alkharouf – Agence Anadolu]
Mohammad al-Kurd à Jérusalem le 02 juin 2021. [Mostafa Alkharouf – Agence Anadolu]
Article traduit de l’Anglais
Salim Sellami Blog, 30/07/2021
Etiquettes : Palestine, Israël, répression, Ghaza, Cisjordanie, #Palestine
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Le Phoenix renaît de ses cendres
Par Amar Chekar
En ces périodes très difficiles liées à la pandémie de la covid-19 ou le monde entier, se préoccupe du vaccin, du respect du protocole sanitaire, le changement climatique et l’économie post coronavirus et plus. Malgré tout cela, l’Algérie continue de répondre à la demande de nombreux besoins des peuples en difficultés, même si le peuple algérien n’est pas totalement servi dans son propre pays. Voire la crise d’oxygène, d’eau et autres préoccupations locale. L’Algérie aide non seulement la population locale, mais aussi n’a jamais tourné le dos aux besoins d’autres pays par devoir de solidarité et tradition.
A l’instar de tous les pays du monde qui ont aidé l’Algérie durant toute la guerre de l’indépendance nationale 1954-1962 à commencer par la Chine, les Etats Unis d’Amérique, la Yougoslavie, pour libérer le pays du joug du colonialisme Français de 132 ans, y compris durant la décennie noire ou l’Algérie est isolé du monde à cause du terrorisme criminel au nom de la religion l’islam, l’Algérie n’a jamais fermé les yeux devant la souffrance des peuples dans le monde à commencer par l’Afrique du Sud, la Palestine et le Sahara occidental et plus depuis l’indépendance national.
Cette vision diplomatique algérienne hautement réfléchit, se trouve d’une part, une question qui relève de la tradition et culture millénaire du peuple algérien, d’autres part, cela va avec les objectifs et actions des Nations Unis et autres organismes internationaux dont l’OMS, L’UNESCO et les droits de l’homme pour ne citer que ces trois.
Ce n’est pas le cas du makhzen qui vend la drogue dans les marchés mondiaux, pille les richesses du peuple Sahraoui, trompe l’opinion publique et politique mondiale au point d’espionner ses propres alliés dont la France. Le makhzen transporte sa drogue via les frontières algérienne pour alimenter d’autres pays du Sahel et du monde entier.
Certes. Plusieurs idées sont exprimées dans une analyse très succincte, justement, le phénix qui renaît de ses cendres, demeure toujours celui qui rassemble toutes ses forces et énergies pour sortir de cette crise unique dans l’histoire de l’humanité. Parce que, un maudit virus invisible à vue d’œil met à genou tous les pays du monde. Le 21e siecle doit être celui de l’homme responsable sur terre. La vie humaine est sacrée dans le monde entier depuis la naissance d’Eve et Adam. Ce que je veux dire. La vie humaine est éphémère. Que chacun soit responsable devant la santé et la vie de son pays et peuples du globe terrestre et des vies maritimes.
Amar CHEKAR
Algérie62, 31/07/2021
Etiquettes : Algérie, Maroc, Sahara Occidental, Makhzen, Palestine, Sahel, trafic de drogue, #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Palestine
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Quel bilan tirer de la visite de Joey Hood à Alger ?
La visite du secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, a eu au moins le mérite d’avoir brisé le mur de glace que l’ex-président américain, Donald Trump, avait fait naitre entre Alger et Washington. Plusieurs décisions, dont la reconnaissance de la soi-disant marocanité des territoires de l’Etat du Sahara occidental, ainsi que la reconnaissance d’El Qods comme capitale de l’entité sioniste, avaient généré des divergences difficiles à rapprocher.
L’après-Trump avait été tout aussi laborieux, avec une série de dérives politiques à l’échelle planétaire, généré par (comme par hasard) les deux principaux alliés de Washington dans la région Mena, Israël et le Maroc, dérives qui ont ramené au point zéro les relations desserrées entre les deux pays.
Avec la récente nomination d’Elizabeth Moore Aubin en tant qu’Ambassadrice des États-Unis en Algérie, c’est en quelque sorte le retour d’une « habituée des lieux » qui revient en Algérie. Après une période de flottement, équivalent de son étude au niveau du Congrès, le retour de Moore Aubin apaise les soucis que soulevaient les cases vides générées par l’absence d’un ambassadeur américain de poids à Alger.
En qualifiant ses discussions avec les responsables algériens de « très productives », en présentant le président Biden comme un responsable « très sérieux » au sujet d’une nouvelle collaboration avec l’Algérie « sur des objectifs communs », le secrétaire d’Etat adjoint américain aux affaires du Proche-Orient, Joey Hood, donne de nouveaux gages de crédibilité à un partenariat stratégique algéro-américain, qui a toujours cumulé avec beaucoup de réussite l’économique, le politique, le sécuritaire, mais qui devrait désormais donner des indices positifs quant au volet politique, très amoché depuis Trump.
L’Express, 28/07/2021
Etiquettes : Algérie, Etats-Unis, Donald Trump, Sahara Occidental, Palestine, Al Qods, Jérusalem, Elizabeth Moore Aubin,