Étiquette : Palestine

  • Accusée de mordre la main qui l’étranglait !

    par Ahmed Halli

    Chez les Israéliens en général, et plus particulièrement chez les religieux fanatiques, l’appétit vient en mangeant, et avant même les accords d’Oslo, ils n’ont cessé de tout dévorer autour d’eux. Selon la loi d’airain du gros poisson qui mange les plus petits, ce sont les Palestiniens qui nourrissent, si j’ose dire, la fringale de territoires d’Israël, visant à judaïser, et d’irréversible manière. Le quartier Cheikh-Jerrah de Jérusalem, d’où est partie la plus récente étincelle, et ce n’est pas la dernière, de la révolte, illustre en partie les méfaits de la colonisation effrénée de la Palestine. La judaïsation progressive et brutale de la ville sainte est un exemple de ces forfaits d’État commis sous couvert de lois et de procédures juridiques qui doivent certainement avoir un lien de filiation avec la colonisation de l’Algérie, au XIXe siècle, pour ne citer que cet exemple. Oui, comme se plaît à le répéter l’Occident, Israël est sans doute un État démocratique, mais si c’est une démocratie, elle fonctionne exclusivement par et pour les citoyens de race juive. En attestent les lois scélérates qui permettent d’exproprier au moindre prétexte les maisons ou les terrains convoités, soit pour judaïser des quartiers urbains ou pour créer de nouvelles colonies. Depuis l’enterrement officiel des accords d’Oslo, toutes les maisons et les quartiers palestiniens sont à prendre.

    On pourra toujours arguer qu’il y a quand même des Palestiniens ou Arabes israéliens qui siègent à la Knesset, mais ils sont aussi peu nombreux et aussi peu influents qu’un troisième collège. Encore une bonne vieille recette colonialiste, assez efficace, dont l’État juif, plus sioniste que jamais, pouvait s’inspirer, et c’est sans doute ce qu’il a fait, mais en respectant les formes. Toujours sauver les apparences, sauvegarder ce paravent démocratique que l’Europe en particulier se plaît à agiter, justifiant ainsi les atrocités commises à Ghaza, au nom de la «légitime défense». Il faut dire que le Hamas y a mis du sien, déplaçant le conflit du quartier Cheikh-Jerrah de Jérusalem-Est à l’entité islamiste instaurée par la branche palestinienne des Frères musulmans. Ghaza, c’est le seul endroit au monde où les Frères musulmans ont réussi à prendre le pouvoir et à le garder tout en peaufinant leur image de grands résistants au sionisme. Le bilan du Hamas ne s’exprime pas en termes de performances économiques et de niveau de vie de la population sous sa coupe, mais il se décline avec la liste des victimes, ses martyrs. En quelques heures, grâce aux arsenaux à explosifs, toujours renouvelés, du Hamas, les Occidentaux en ont oublié le problème de Cheikh-Jerrah, pour en appeler au cessez-le-feu à Ghaza.

    Dans une guerre qui ressemble étrangement à celles qui l’ont précédée, avec les mêmes conséquences destructrices, il est d’usage désormais d’appeler les «belligérants» à la modération. Washington a déjà déniché un obscur diplomate qui faisait tapisserie dans les couloirs du département d’État pour qu’il aille négocier un énième cessez-le-feu à Ghaza, entre deux intégrismes. D’un côté, nous avons Israël et son gouvernement qui rêvent de rétablir la grandeur de Salomon, moins Balqis, et de David, sans Bethsabée, les femmes n’ayant pas voix au chapitre. De l’autre, il y a le meilleur ennemi de Netanyahou, celui par qui il redore son blason, le Hamas qui fait miroiter à ses affidés et à une partie de son peuple l’utopie de l’Etat islamique. L’Occident, États-Unis en tête, est plus enclin à partager le rêve du premier, pour des raisons historiques, alors que le rêve du second lui fait peur, puisqu’il en voit déjà les contours. L’Occident et ses médias ont déjà pris fait et cause pour Israël, surtout quand il est en position d’agresseur et qu’il massacre, comme il le fait présentement. Mais massacrer un peuple, même avec la complicité des siens, ne suffit pas à l’effacer. Aucun Israélien, qu’il rêve ou non à la grandeur d’antan, ne dormira tranquille tant qu’il restera des Palestiniens pour déclamer leur nom et le nom de leur pays.

    C’est le point de vue qu’exprimait samedi dernier notre confrère libanais Khair-Allah Khair-Allah, dans le quotidien Al-Arabi, en insistant sur le fait que le peuple palestinien est toujours là. Pour le journaliste, «même si le conflit s’est transposé à Ghaza, la vraie insurrection populaire a eu lieu à Cheikh-Jerrah, près de la mosquée d’Al-Aqsa, et c’est de cette insurrection qu’il faudra tenir compte tôt ou tard». Autre élément important à souligner: Israël a mobilisé ses gardes-frontières, non pas sur ses limites territoriales attribuées ou conquises, mais à l’intérieur de celles-ci et contre les Palestiniens. Il y aura encore d’autres intifadas, non seulement à Jérusalem, mais aussi dans le moindre coin de cette terre, où la mémoire est entretenue, contre toutes les tentatives de l’effacer. Appréciez avec moi cette image partagée sur les réseaux sociaux, résumant ce paradoxe d’un peuple accusé d’avoir mordu la main qui l’étranglait. C’est celle d’une femme, incarnant Israël et se plaignant de ce que la petite fille (la Palestine) qu’elle tentait d’étrangler l’avait mordue à la main. «Pourtant, je ne suis pas son ennemie», déplorait-elle.

    Le Soir d’Algérie, 17 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Israël, Ghaza, Hamas, Jérusalem, Al Qods,

  • Maroc : Echec au roi, 46 villes marocaines manifestent pour la Palestine (*)

    Des manifestations pro-palestiniennes éclatent dans 46 villes marocaines suite aux assauts meurtriers d’Israël à Gaza

    Dimanche soir, des manifestations ont éclaté dans 46 villes marocaines en solidarité avec les Palestiniens confrontés à une attaque israélienne meurtrière à Gaza et à l’expulsion forcée de leurs maisons à Jérusalem-Est.

    Une organisation appelée le Front marocain de soutien à la Palestine et contre la normalisation a appelé à ces manifestations, auxquelles ont participé plus de 15 groupes de la société civile.

    Dans la capitale Rabat, des centaines de manifestants se sont rassemblés devant le parlement marocain en scandant des slogans de soutien aux Palestiniens suite aux frappes aériennes israéliennes à Gaza qui ont tué près de 198 personnes, dont 58 enfants.

    Ils ont également brûlé des drapeaux israéliens et dénoncé les quatre gouvernements arabes qui ont normalisé leurs relations avec Israël l’année dernière, dont le Maroc.

    Le Maroc a annoncé qu’il normalisait ses liens avec Israël en décembre. Au début du mois, le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, est devenu le premier haut responsable arabe à prendre la parole lors d’un événement organisé par le groupe de lobbying pro-israélien américain AIPAC.

    En mars dernier, la police marocaine a dispersé par la force une manifestation organisée à l’occasion de la Journée de la Terre, près du parlement, en solidarité avec les Palestiniens. À cette occasion, les forces de sécurité marocaines ne sont pas intervenues.

    Environ 3 000 personnes sont également descendues dans les rues de Marrakech, portant des drapeaux palestiniens et marocains et scandant des slogans contre le pacte de normalisation de Rabat avec Israël.

    La ville de Tanger, dans le nord du pays, a également connu des manifestations de colère contre les attaques israéliennes contre Gaza.

    Les organisateurs des manifestations prévoient d’autres manifestations la semaine prochaine.

    Le gouvernement marocain a déjà exprimé sa « grave préoccupation » concernant les attaques israéliennes contre les fidèles de la mosquée Al-Aqsa de Jérusalem pendant le mois de Ramadan.

    *Le titre a été choisi par la redaction

    The New Arab, 17 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Normalisation, Israël, Palestine, Ghaza, agression, Jérusalem, Al Qods, Al Aqsa,

  • Les Marocains demandent la révocation de la normalisation des liens de leur pays avec Israël

    Plusieurs rassemblements ont eu lieu dimanche à travers le Maroc en soutien aux Palestiniens bombardés par l’armée israélienne dans la bande de Gaza, les manifestants dénonçant également la récente normalisation des relations entre leur pays et l’Etat hébreu.

    A Rabat, près d’un millier de manifestants se sont rassemblés dans le centre-ville pour condamner « les violences perpétrées par Israël contre les Palestiniens » et le rétablissement des relations diplomatiques entre le Maroc et Israël, a constaté un journaliste de l’AFP.

    Brandissant des drapeaux palestiniens, les manifestants ont scandé : « Palestine libre, sionistes dégagez » ou encore « Le peuple veut la chute de la normalisation ». Des drapeaux de l’Etat hébreu ont également été brûlés.

    Les mêmes échos ont été entendus dans plusieurs villes marocaines, dont la capitale économique Casablanca et la capitale touristique Marrakech, où les manifestants ont appelé à « la libération de la Palestine » et à « l’abolition de la normalisation », selon des vidéos postées en direct sur les réseaux sociaux.

    Le Maroc est le quatrième pays arabe à annoncer en 2020 la normalisation de ses relations avec Israël, sous l’impulsion de l’administration de l’ancien président américain Donald Trump.

    Considérée comme une « cause nationale » dans le royaume, la cause palestinienne mobilise la société civile et certains partis politiques d’extrême gauche et islamistes opposés à cette normalisation.

    L’accord est pourtant stratégique puisqu’il est lié à une reconnaissance américaine de la « souveraineté » marocaine sur le territoire contesté du Sahara occidental.

    Au moins 192 personnes, dont 58 enfants, sont mortes depuis lundi dans la bande de Gaza, bombardée par l’armée israélienne en réponse à un barrage de roquettes du Hamas — au pouvoir dans l’enclave palestinienne — sur l’État hébreu, tirées en « solidarité » avec les centaines de Palestiniens blessés dans des affrontements avec la police israélienne à Jérusalem-Est.

    Le Maroc a envoyé samedi une aide humanitaire aux Territoires palestiniens

    Le ministère des Affaires étrangères a indiqué vendredi que le roi Mohammed VI, président du Comité Al Qods, a donné des instructions pour l’envoi d’une aide humanitaire d’urgence à la population palestinienne en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. C’est dans ce cadre qu’un deuxième vol a été opéré. Il s’agissait d’un envoi de 20 tonnes de denrées alimentaires de base, de médicaments d’urgence et de couvertures.

    A Amman, l’aide sera réceptionnée par l’ambassadeur palestinien en Jordanie en présence de l’ambassadeur du Royaume du Maroc et du représentant de la Jordan Hashemite Charity Organization for Relief & Development (JHCO). Le département de Nasser Bourita a précisé qu’une cargaison équivalente d’aide sera également acheminée par deux autres avions vers la capitale égyptienne, Le Caire, avant d’être transportée vers la bande de Gaza.

    La première aide humanitaire envoyée par le Maroc consistait en 30 tonnes de denrées alimentaires de base, 10 tonnes de médicaments d’urgence et des couvertures. Cette décision royale s’inscrit dans le cadre du soutien du Royaume à la cause palestinienne et de sa solidarité avec le peuple palestinien, est-il précisé.

    Africanews, 17 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Israël, normalisation, Palestine, Ghaza, sionisme, Mohammed VI, Nasser Bourita,

  • Des manifestants pro-Israël et pro-palestiniens s’affrontent à Montréal

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau a condamné dimanche la violence et la « rhétorique méprisable » qui ont marqué plusieurs manifestations du week-end à travers le pays, après des affrontements entre manifestants pro-Israël et pro-Palestiniens à Montréal.

    La pire violence depuis des années, déclenchée par des troubles à Jérusalem, fait rage entre l’État juif et les Palestiniens.

    Dimanche, les frappes israéliennes ont tué 42 Palestiniens dans la bande de Gaza, le pire bilan quotidien en près d’une semaine d’affrontements meurtriers.

    S’exprimant après des manifestations à Montréal, M. Trudeau a condamné ce qu’il a qualifié de « rhétorique et violence méprisables que nous avons vues dans certaines manifestations ce week-end ».

    Tout en insistant sur le « droit de se réunir pacifiquement et de s’exprimer librement au Canada », M. Trudeau a souligné dans un tweet qu’il n’y avait aucune tolérance pour « l’antisémitisme, l’islamophobie ou la haine de quelque nature que ce soit. »

    Plus tôt dimanche, la police de Montréal a utilisé des gaz lacrymogènes à la suite d’affrontements entre des manifestants pro-israéliens et pro-palestiniens.

    Plusieurs centaines de manifestants, drapés de drapeaux israéliens, s’étaient rassemblés sur une place du centre de Montréal pour exprimer leur solidarité avec l’État juif.

    Bien que la manifestation ait commencé de manière pacifique, la tension est montée d’un cran avec l’arrivée des manifestants pro-palestiniens et des affrontements ont rapidement éclaté.

    Le SPVM, la police municipale de Montréal, a déclaré les manifestations illégales et des escouades de policiers anti-émeutes sont intervenues, utilisant des gaz lacrymogènes pour séparer et disperser les deux groupes, selon un journaliste de l’AFP présent sur les lieux.

    La police a passé une grande partie de l’après-midi à poursuivre les manifestants pro-palestiniens, qui se sont dispersés et regroupés dans les rues commerçantes du centre-ville.

    Après les affrontements, la maire de Montréal, Valérie Plante, a déclaré sur Twitter que « manifester est un droit », mais que « l’intolérance, la violence et l’antisémitisme n’ont pas leur place ici. »

    « Montréal est une ville de paix », a-t-elle ajouté.

    Plusieurs milliers de manifestants pro-palestiniens s’étaient rassemblés samedi dans le centre de Montréal pour dénoncer ce qu’ils qualifient de répression et de « crimes de guerre » israéliens à Gaza.

    Lire la suite : Bloqués en Syrie : La situation critique des citoyens canadiens abandonnés

     » Israël terroriste « , scandaient certains manifestants, tandis que d’autres brandissaient une banderole sur laquelle on pouvait lire :  » Arrêtez le génocide des enfants palestiniens. « 

    The New Arab, 17 mai 2021

    Etiquettes : Canada, Montréal, Palestine, Israël, Ghaza,

  • Maroc: La dernière hypocrisie des traîtres

    Ils s’en enorgueillissent et le crient haut et fort et presque sans aucune gêne. Ils envoient des aides humanitaires aux Palestiniens qui vivent l’horreur sous les exactions et les agressions quotidiennes des sionistes. Au premier de ces sans gêne, vient en pôle position le roi du Maroc dont la machine propagandiste annonce en boucle l’envoi au Caire et à Amman de couvertures et de médicaments aux Palestiniens.

    Le cynisme est ainsi poussé à son extrême pour des roitelets qui ont donné la caution morale et diplomatique au sanguinaire Nétanyahu pour s’attaquer à de paisibles citoyens palestiniens qui ne demandaient qu’à pratiquer en paix leur religion et prier au sein d’Al Aqsa el moubarak et à fêter comme tous les peuples musulmans l’Aid el Fitr. Un Aïd dont ils ont été privés, à commencer par les enfants de Ghaza qui reçoivent chaque jour des tonnes de bombes qui viennent du ciel et de la mer et qui font des dizaines de morts et des centaines de blessés par jour.

    Une situation dont sont aussi, en grande partie responsables, ces leaders arabes comme le roi du Maroc, qui aujourd’hui veulent jouer au bon samaritain et pensent leurrer un peuple qui souffre le martyr, en lui envoyant quelques kilos de couvertures et de médicaments, alors qu’ils le poignardent dans le dos chaque jour que Dieu fait, et sont complices de la tuerie dont est victime ce même peuple.

    Un traître ne peut pas se donner bonne conscience en organisant une petite quête d’aide humanitaire. Un traître qui surtout ne peut plus tromper son peuple qui s’est retrouvé ainsi complice d’un génocide vers lequel l’a emmené un palais gangrené par la corruption et la bassesse. Nos frères marocains méritent mieux que ce régime soumis à la bonne volonté des sionistes et qui a tourné le dos à la plus sacrée des causes arabes. Pire encore il s’est totalement mis au service de l’agenda de ces mêmes sionistes dont l’objectif ultime est de faire disparaître la Palestine et de mettre à genoux toute la nation arabe et musulmane.

    Et en cela le régime du makhzen au Maroc et d’autres régimes arabes vendus, sont les premiers serviteurs de la stratégie meurtrière des sionistes. Les Palestiniens n’ont pas besoin de quelques hypocrites aides humanitaires, mais de positions et de condamnations fermes des pays arabes face à la barbarie sionistes, mais ils ont aussi et surtout besoin d’arrêt immédiat du processus de normalisation avec l’entité sioniste.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 17 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Palestine, Ghaza, Israël, normalisation, Mohammed VI, sionisme,

  • Le retour de bâton de la normalisation avec Israël

    PAYS ARABES NOUVEAUX ALLIÉS D’ISRAEL : Le retour de bâton

    Les attaques barbares meurtrières de l’entité sioniste contre la bande de Gaza et la féroce répression des manifestants palestiniens à El Qods placent les nouveaux pays alliés arabes d’Israël dans une situation délicate, qui doivent décider entre continuer à normaliser leurs relations bilatérales ou condamner ces violences.

    Il y a moins d’un an, les Émirats arabes unis, Bahreïn, le Soudan et le Maroc ont signé, sous les auspices des États-Unis, des accords pour rétablir les relations avec Israël et sont déjà contraints d’adopter un discours critique face aux événements.

    Les tentatives d’expulsion des Palestiniens du quartier de Shaykh Jarrah à El Quods-Est pour installer des colons juifs à leur place, la violente répression des manifestations autour de la mosquée Al Aqsa à Al Qods, le troisième lieu saint de l’Islam et les attentats de l’armée sioniste dans la bande de Gaza qui ont tué au moins 141 Palestiniens, dont 41 enfants, soutiennent leurs critiques. Vendredi dernier, le ministère des Affaires étrangères émirati a exprimé « son inquiétude face à cette spirale de violence ». Dans un langage plus direct, Bahreïn a condamné « les attaques d’Israël ». « Ces réactions sont avant tout un exercice de communication destiné à un public arabe national et régional qui continue de soutenir les Palestiniens », a déclaré Elham Fakhro, analyste au groupe de réflexion de Crisis Group. « Les accords d’Abraham (qui ont scellé la normalisation avec Israël) n’ont jamais été destinés à aborder la question de l’occupation militaire et de la dépossession des terres palestiniennes », a précisé cet expert. À Bahreïn, les manifestations de soutien aux Palestiniens ces jours-ci ont appelé les dirigeants à rompre leurs relations avec Israël. Aux Emirats, où les manifestations sont interdites, de nombreux internautes partagent des vidéos et des photos pour dénoncer l’occupation et la barbarie des forces militaires sionistes.

    Pour Hugh Lovatt, analyste au think tank du Conseil européen des relations étrangères, la crise actuelle est « le premier vrai test » pour les Émirats. Mais il semble peu probable qu’Abou Dhabi renonce à cette normalisation car les Émirats « profitent beaucoup des relations avec Israël », principalement grâce aux accords sur la technologie et l’achat de matériel militaire. « Compte tenu du profond intérêt bilatéral, l’escalade en Palestine est simplement quelque chose qui va ralentir le processus, mais n’oublions pas que les relations entre les Émirats et Israël se développent depuis des années et ont survécu aux guerres de Gaza », rappelle le chercheur.

    Suite aux accords d’Abraham, tous les regards se sont tournés vers l’Arabie saoudite, poids lourd régional, mais le royaume a refusé d’entamer une normalisation des relations avec Israël sans une résolution préalable de la question palestinienne. Cette semaine, le roi Salmane a fermement condamné « les actions d’Israël à El Qouds » et a exprimé son soutien aux « droits légitimes » du peuple palestinien. De son côté, le ministre saoudien des Affaires étrangères Faysal bin Farhan a critiqué les « pratiques illégales de l’occupant israélien ». Pour d’autres États arabes qui ont approché Israël ces derniers temps, le malaise est encore plus flagrant qu’aux Émirats, puisqu’au Maroc ou au Soudan la société défend ardemment la cause palestinienne. Pour le Maroc, la normalisation avec Israël avec qui il entretient des relations étroites depuis toujours a prétendu franchir le pas en contrepartie de la reconnaissance de Donald Trump de sa folle décision sur le Sahara occidental. Un marché de dupes appuyé par des promesses financières pour le souverain marocain qui ne cesse de s’accaparer les richesses, qui concerne un territoire occupé inscrit sur la liste de l’ONU en tant que région non autonome en attente de décolonisation. Qui plus est une « décision » sans assise légale et que l’administration Biden va enterrer parce que contraire aux principes même des États-Unis. Ainsi face à la pression de la rue, le Maroc a dû condamner les actions de la police israélienne à El Quods-Est et a annoncé l’envoi d’une aide humanitaire aux Palestiniens. Mais ces gestes insignifiants ne sont faits que pour cacher le silence assourdissant du monarque marocain, président du Comité El QODS qui ne dit mot sur ce qui est fait au troisième lieu saint de l’Islam. Au point ou plusieurs pays musulmans comptent mener sous peu une action pour lui retirer une charge dont il se montre indigne.

    Enfin, le Soudan, qui a établi des relations avec Israël pour sortir de la liste noire des États-Unis des pays qui soutiennent le terrorisme, a également « condamné et rejeté les mesures prises par Israël » contre les Palestiniens et les a qualifiées de « provocation flagrante ». Sans pour autant revenir sur sa reconnaissance de l’entité sioniste.
    M.B.

    Le Courrier d’Algérie, 17 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, normalisation, Maroc, Emirats Arabes Unis, EAU, Soudan, Bahreïn, Jérusalem, Al Qods, Al Aqsa,

  • Les avions de guerre israéliens effectuent de nouvelles frappes violentes sur la ville de Gaza.

    GAZA CITY, Bande de Gaza (AP) – Les avions de guerre israéliens ont déclenché une nouvelle série de frappes aériennes lourdes sur plusieurs sites de la ville de Gaza tôt lundi, quelques heures après que le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ait signalé que la quatrième guerre avec les dirigeants du Hamas de Gaza allait se poursuivre.

    Des explosions ont secoué la ville du nord au sud pendant 10 minutes, dans une attaque plus lourde, sur une zone plus large et qui a duré plus longtemps qu’une série de raids aériens 24 heures plus tôt, au cours desquels 42 Palestiniens ont été tués. C’est l’attaque la plus meurtrière de la dernière série de violences entre Israël et le groupe militant Hamas qui dirige Gaza. Les frappes aériennes israéliennes précédentes ont détruit trois bâtiments.

    L’armée israélienne a déclaré avoir attaqué les maisons de neuf commandants du Hamas à Gaza. Aucun blessé n’a été signalé dans l’immédiat et, dans l’obscurité qui régnait avant l’aube, on disposait de peu d’informations sur l’étendue des dégâts infligés lundi matin.

    Les médias locaux ont indiqué que la principale route côtière à l’ouest de la ville, les enceintes de sécurité et les espaces ouverts ont été touchés par les derniers raids. La compagnie de distribution d’électricité a déclaré que les frappes aériennes avaient endommagé une ligne alimentant en électricité une grande partie du sud de la ville de Gaza à partir de la seule centrale électrique.

    Dans une allocution télévisée dimanche, M. Netanyahu a déclaré que les attaques israéliennes se poursuivaient à « pleine puissance » et qu’elles « prendraient du temps ». Israël « veut faire payer un lourd tribut » au groupe militant Hamas, a-t-il déclaré, flanqué de son ministre de la défense et rival politique, Benny Gantz, dans une démonstration d’unité.

    Le Hamas a également continué à lancer des roquettes depuis des zones civiles de Gaza vers des zones civiles en Israël. L’une d’entre elles s’est écrasée sur une synagogue dans la ville d’Ashkelon, dans le sud du pays, quelques heures avant les services du soir pour la fête juive de Shavuot, selon les services d’urgence israéliens. Aucun blessé n’a été signalé.

    Lors de l’assaut aérien israélien, tôt dimanche, des familles ont été ensevelies sous des piles de gravats de ciment et de barres d’armature tordues. Un canari jaune gisait écrasé sur le sol. Des éclats de verre et des débris recouvraient les rues situées à proximité de l’artère principale du centre-ville où les trois bâtiments ont été frappés en l’espace de cinq minutes vers 1 heure du matin.

    Les hostilités se sont intensifiées à plusieurs reprises au cours de la semaine écoulée, marquant les pires combats dans le territoire où vivent deux millions de Palestiniens depuis la guerre dévastatrice d’Israël et du Hamas en 2014.

    « Je n’ai pas vu ce niveau de destruction à travers mes 14 années de travail », a déclaré Samir al-Khatib, un responsable des secours d’urgence à Gaza. « Pas même pendant la guerre de 2014 ».

    Les sauveteurs ont furieusement creusé dans les décombres à l’aide d’excavatrices et de bulldozers, au milieu de nuages de poussière lourde. L’un d’eux a crié « Vous m’entendez ? » dans un trou. Quelques minutes plus tard, les premiers secours ont sorti un survivant. Le ministère de la Santé de Gaza a déclaré que 16 femmes et 10 enfants figuraient parmi les personnes tuées, et que plus de 50 personnes étaient blessées.

    Haya Abdelal, 21 ans, qui vit dans un immeuble voisin de celui qui a été détruit, a déclaré qu’elle dormait lorsque les frappes aériennes l’ont fait fuir dans la rue. Elle a accusé Israël de ne pas avoir donné son habituel avertissement aux résidents de partir avant de lancer une telle attaque.

    « Nous sommes fatigués », a-t-elle dit, « Nous avons besoin d’une trêve. Nous ne pouvons plus le supporter ».

    Le bureau du porte-parole de l’armée israélienne a déclaré que la frappe visait « l’infrastructure militaire souterraine » du Hamas.

    À la suite de la frappe, « l’installation souterraine s’est effondrée, entraînant l’effondrement des fondations des maisons civiles situées au-dessus, ce qui a fait des victimes involontaires », a-t-il déclaré.

    Parmi les personnes tuées figure le Dr Ayman Abu Al-Ouf, chef du département de médecine interne de l’hôpital Shifa et membre principal du comité de gestion du coronavirus de l’hôpital. Deux des enfants adolescents d’Abu Al-Ouf et deux autres membres de sa famille ont également été ensevelis sous les décombres.

    La mort du médecin de 51 ans « est une perte énorme à un moment très sensible », a déclaré Mohammed Abu Selmia, le directeur du Shifa.

    Le système de santé de Gaza, déjà miné par le blocus israélien et égyptien imposé en 2007 après la prise de pouvoir du Hamas par les forces palestiniennes rivales, était déjà confronté à une recrudescence des infections à coronavirus avant même le dernier conflit.

    Les frappes aériennes israéliennes ont rasé un certain nombre des plus hauts bâtiments de la ville de Gaza, qui, selon Israël, abritaient des infrastructures militaires du Hamas. Parmi eux se trouvait le bâtiment abritant le bureau de l’Associated Press à Gaza et ceux d’autres médias.

    Sally Buzbee, rédactrice en chef de l’AP, a demandé une enquête indépendante sur la frappe aérienne qui a détruit le bureau de l’AP samedi.

    M. Netanyahu a affirmé que les services de renseignement militaire du Hamas opéraient à l’intérieur du bâtiment et a déclaré dimanche que toute preuve serait partagée par les services de renseignement. Ni la Maison Blanche ni le Département d’Etat n’ont voulu dire si des preuves avaient été vues.

    « C’est une cible parfaitement légitime », a déclaré M. Netanyahu à l’émission « Face the Nation » de CBS.

    Lorsqu’on lui a demandé s’il avait fourni des preuves de la présence du Hamas dans le bâtiment lors d’un appel samedi avec le président américain Joe Biden, M. Netanyahu a répondu : « Nous les transmettons à nos services de renseignement ».

    M. Buzbee a demandé que toute preuve de ce type soit exposée. « Nous sommes dans une situation de conflit », a déclaré M. Buzbee. « Nous ne prenons pas parti dans ce conflit. Nous avons entendu les Israéliens dire qu’ils avaient des preuves ; nous ne savons pas quelles sont ces preuves. »

    Pendant ce temps, l’organisation de surveillance des médias Reporters sans frontières a demandé dimanche à la Cour pénale internationale d’enquêter sur le bombardement par Israël du bâtiment de l’AP et d’autres bâtiments abritant des organisations de médias comme un possible crime de guerre.

    Dans une lettre adressée au procureur général de la Cour, l’organisation basée à Paris a indiqué que les bureaux de 23 médias internationaux et locaux avaient été détruits au cours des six derniers jours. Il a déclaré que ces attaques servent à « réduire, voire neutraliser, la capacité des médias à informer le public ».

    L’AP opérait depuis ce bâtiment depuis 15 ans, y compris pendant les trois guerres précédentes entre Israël et le Hamas. Les caméras de l’agence de presse, installées au dernier étage et sur le toit-terrasse, ont filmé en direct, 24 heures sur 24, les tirs de roquettes en direction d’Israël et les frappes aériennes israéliennes sur la ville et ses environs.

    « Nous pensons qu’il est approprié à ce stade qu’il y ait un regard indépendant sur ce qui s’est passé hier – une enquête indépendante », a déclaré M. Buzbee.

    La dernière flambée de violence a commencé à Jérusalem-Est le mois dernier, lorsque des Palestiniens ont affronté la police en réponse aux tactiques de la police israélienne pendant le Ramadan et à la menace d’expulsion de dizaines de familles palestiniennes par des colons juifs. Les affrontements se sont concentrés sur la mosquée Al-Aqsa, un point de tension fréquent situé au sommet d’une colline vénérée par les musulmans et les juifs.

    Le Hamas a commencé à tirer des roquettes en direction de Jérusalem lundi, déclenchant l’assaut israélien sur Gaza.

    Au moins 188 Palestiniens ont été tués dans des centaines de frappes aériennes à Gaza, dont 55 enfants et 33 femmes, et 1 230 personnes ont été blessées. Huit personnes en Israël ont été tuées dans certaines des 3100 attaques à la roquette lancées depuis Gaza, dont un garçon de 5 ans et un soldat.

    Le Hamas et le groupe militant du Jihad islamique ont reconnu la mort de 20 combattants dans les combats. Israël affirme que le nombre réel est bien plus élevé et a publié les noms et les photos de deux douzaines d’agents présumés qui, selon lui, ont été « éliminés ».

    L’assaut a déplacé quelque 34 000 Palestiniens de leurs foyers, a déclaré l’envoyé de l’ONU au Moyen-Orient, Tor Wennesland, lors d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU, où huit ministres des affaires étrangères ont parlé du conflit.

    Les efforts de la Chine, de la Norvège et de la Tunisie pour que l’organe de l’ONU publie une déclaration, y compris un appel à la cessation des hostilités, ont été bloqués par les États-Unis, qui, selon les diplomates, craignent que cela n’interfère avec les efforts diplomatiques visant à mettre fin à la violence.

    Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riad Al-Malki, a exhorté le Conseil de sécurité à prendre des mesures pour mettre fin aux attaques israéliennes. L’ambassadeur d’Israël aux Nations unies, Gilad Erdan, a exhorté le Conseil à condamner les « attaques aveugles et non provoquées » du Hamas.

    L’agitation a également alimenté les protestations en Cisjordanie occupée et attisé la violence en Israël entre ses citoyens juifs et arabes, avec des affrontements et des attaques de justiciers contre des personnes et des biens.

    Dimanche, un automobiliste a foncé sur un poste de contrôle israélien dans le quartier de Sheikh Jarrah, à Jérusalem-Est, où des familles palestiniennes sont menacées d’expulsion.

    La violence a également déclenché des manifestations pro-palestiniennes dans des villes d’Europe et des États-Unis.

    Israël semble avoir intensifié ses frappes ces derniers jours afin d’infliger le plus de dommages possibles au Hamas, alors que les médiateurs internationaux s’efforcent de mettre fin aux combats et d’éviter une invasion terrestre israélienne à Gaza.

    L’armée israélienne a déclaré avoir détruit dimanche la maison du principal dirigeant du Hamas à Gaza, Yahiyeh Sinwar, dans la ville de Khan Younis, au sud du pays. Il s’agit de la troisième attaque de ce type au cours des deux derniers jours contre les maisons des hauts dirigeants du Hamas, qui ont pris le maquis.

    Reuters, 17 mai 2021

    Etiquettes : Palestine, Ghaza, Israël,

  • Les appels se multiplient en faveur d’un cessez-le-feu entre Gaza et Israël et d’une intensification des efforts américains

    Les diplomates du Conseil de sécurité de l’ONU et les ministres des affaires étrangères des pays musulmans se sont réunis d’urgence dimanche pour exiger l’arrêt de l’effusion de sang des civils, alors que les avions de guerre israéliens ont mené les attaques les plus meurtrières en près d’une semaine de barrages de roquettes du Hamas et de frappes aériennes israéliennes.

    Le président Joe Biden n’a donné aucun signe d’intensification de la pression publique sur Israël pour qu’il accepte un cessez-le-feu immédiat, malgré les appels de certains démocrates pour que l’administration Biden s’implique davantage.

    Son ambassadrice aux Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré lors d’une réunion d’urgence de haut niveau du Conseil de sécurité que les États-Unis « travaillaient sans relâche par les voies diplomatiques » pour faire cesser les combats.

    Mais alors que les combats entre Israël et les dirigeants militants du Hamas à Gaza ont atteint leur pire niveau depuis 2014 et que le tollé international s’est amplifié, l’administration Biden – déterminée à détourner l’attention de la politique étrangère américaine du Moyen-Orient et de l’Afghanistan – a refusé jusqu’à présent de critiquer la part d’Israël dans les combats ou d’envoyer un envoyé de haut niveau dans la région. Les appels lancés par d’autres pays n’ont montré aucun signe de progrès.

    Mme Thomas-Greenfield a averti que le retour au conflit armé ne ferait que mettre encore plus hors de portée une solution négociée à deux États au conflit israélo-palestinien, qui dure depuis des décennies. Cependant, les États-Unis, l’allié le plus proche d’Israël, ont jusqu’à présent bloqué les efforts déployés depuis plusieurs jours par la Chine, la Norvège et la Tunisie pour que le Conseil de sécurité publie une déclaration, y compris un appel à la cessation des hostilités.

    En Israël, Hady Amr, un assistant adjoint dépêché par le secrétaire d’État américain Antony Blinken pour tenter de désamorcer la crise, a rencontré le ministre israélien de la défense Benny Gantz, qui a remercié les États-Unis pour leur soutien.

    M. Blinken a lui-même entamé une tournée des pays nordiques, sans qu’il ait été annoncé qu’il s’arrêterait au Moyen-Orient en réponse à la crise. Il a appelé depuis l’avion l’Égypte et d’autres pays qui s’efforcent de négocier un cessez-le-feu, disant à l’Égypte que toutes les parties « devraient désamorcer les tensions et mettre un terme à la violence ».

    Le représentant Adam Schiff, président démocrate de la commission du renseignement de la Chambre des représentants, a exhorté Biden dimanche à intensifier la pression sur les deux parties pour mettre fin aux combats actuels et relancer les pourparlers visant à résoudre les conflits d’Israël et les points chauds avec les Palestiniens.

    « Je pense que l’administration doit insister davantage auprès d’Israël et de l’Autorité palestinienne pour qu’ils mettent fin à la violence, instaurent un cessez-le-feu, mettent fin à ces hostilités et reprennent le processus de résolution de ce conflit de longue date », a déclaré M. Schiff, un démocrate californien, à l’émission « Face the Nation » de CBS.

    Et le sénateur Todd Young de l’Indiana, le républicain le plus ancien du sous-comité des relations étrangères pour la région, s’est joint au sénateur du Connecticut Chris Murphy, le président du sous-comité, pour demander aux deux parties de cesser le feu. « À la suite des attaques à la roquette du Hamas et de la réponse d’Israël, les deux parties doivent reconnaître que trop de vies ont été perdues et ne doivent pas intensifier le conflit », ont-ils déclaré.

    M. Biden s’est concentré sur les morts civiles causées par les roquettes du Hamas lors d’un appel avec M. Netanyahu samedi, et un compte-rendu de la Maison Blanche n’a fait aucune mention des États-Unis exhortant Israël à se joindre à un cessez-le-feu que les pays de la région encouragent. Mme Thomas-Greenfield a indiqué que les diplomates américains étaient en contact avec Israël, l’Égypte et le Qatar, ainsi qu’avec l’ONU.

    Les frappes aériennes israéliennes sur la ville de Gaza ont détruit trois immeubles et tué au moins 42 personnes dimanche, selon des médecins, portant le bilan depuis que le Hamas et Israël ont commencé leurs combats aériens et d’artillerie à au moins 188 morts à Gaza et huit en Israël. Quelque 55 enfants à Gaza et un garçon de 5 ans en Israël figurent parmi les morts.

    Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a déclaré aux Israéliens, lors d’une allocution télévisée dimanche, qu’Israël « veut faire payer un lourd tribut » au Hamas. Cela « prendra du temps », a déclaré M. Netanyahu, indiquant que la guerre allait continuer pour le moment.

    Les représentants des nations musulmanes se sont réunis pour demander à Israël de mettre fin aux attaques qui tuent les civils palestiniens dans la bande de Gaza, très peuplée. Le ministre saoudien des Affaires étrangères Faisal bin Farhan a appelé « la communauté internationale à prendre des mesures urgentes pour arrêter immédiatement les opérations militaires ».

    Lors de la réunion de l’Organisation de la coopération islamique, composée de 57 pays, la Turquie et d’autres pays ont également critiqué les efforts déployés par les États-Unis pour que les Émirats arabes unis, le Bahreïn et d’autres pays islamiques signent des accords bilatéraux avec Israël afin de normaliser leurs relations, en surmontant l’échec des efforts internationaux visant à négocier une paix durable entre Israël et les Palestiniens.

    « Le massacre d’enfants palestiniens aujourd’hui fait suite à cette prétendue normalisation », a déclaré le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif. t

    Lors de la réunion virtuelle du Conseil de sécurité, le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que l’ONU s’engageait activement auprès de toutes les parties pour un cessez-le-feu immédiat.

    Revenir sur les scènes de tirs de roquettes de militants palestiniens et de frappes aériennes israéliennes lors de la quatrième guerre de ce type entre Israël et le Hamas, « ne fait que perpétuer les cycles de mort, de destruction et de désespoir, et repousse à l’horizon tout espoir de coexistence et de paix », a déclaré M. Guterres.

    Huit ministres des affaires étrangères se sont exprimés lors de la session du Conseil de sécurité, reflétant la gravité du conflit, et presque tous ont demandé instamment la fin des combats.

    Le prédécesseur de M. Biden, Donald Trump, avait apporté le soutien des États-Unis à Israël, faisant de M. Netanyahu un allié dans la lutte contre l’Iran. M. Trump a accordé peu de temps aux efforts déployés par les administrations américaines précédentes pour promouvoir des accords de paix entre Israël et les Palestiniens, encourageant et récompensant plutôt les nations arabes qui ont signé des accords de normalisation entre deux pays avec Israël.

    M. Biden, au contraire, considère que les conflits au Moyen-Orient et en Asie centrale sont une distraction par rapport aux priorités de la politique étrangère américaine, notamment la concurrence avec la Chine.

    Il a cherché à calmer certains conflits et à sortir les États-Unis d’autres, notamment en mettant fin au soutien militaire américain à la guerre menée par l’Arabie saoudite au Yémen, en prévoyant de retirer les troupes américaines d’Afghanistan et en essayant de revenir à un accord nucléaire avec l’Iran auquel Israël s’oppose.

    Reuters, 17 mai 2021

    Etiquettes : Israël, Palestine, Ghaza,

  • L’Égypte ouvre le passage de Rafah plus tôt que prévu pour les voyageurs palestiniens

    L’Egypte a ouvert le poste frontière de Rafah un jour plus tôt que prévu pour permettre le passage depuis Ghaza d’étudiants, de personnes nécessitant un traitement médical et d’autres cas humanitaires, ont déclaré dimanche à Reuters deux sources à la frontière.

    Une source de sécurité a déclaré qu’à 13 heures (11 heures GMT), trois bus transportant 263 personnes avaient franchi la frontière, qui avait été fermée pour la fête de l’Aïd al-Fitr et devait rouvrir lundi.

    Avant même la réouverture de dimanche, l’Égypte avait déjà recueilli des personnes blessées par les bombardements israéliens au point de passage. L’Égypte a jusqu’à présent envoyé 16 ambulances pour prendre en charge les blessés, dont la plupart ont subi des blessures graves nécessitant des interventions chirurgicales immédiates, selon des sources médicales.

    Un comité médical était présent au poste frontière pour trier les blessés à leur arrivée et les répartir dans trois hôpitaux désignés, ont ajouté les sources médicales.

    La semaine dernière a été marquée par la pire flambée de violence israélo-palestinienne depuis des années. Le groupe militant islamiste Hamas a commencé à tirer des roquettes sur Israël lundi, après des semaines de tensions. Israël a riposté par des frappes aériennes et d’artillerie sur la bande de Ghaza, densément peuplée.

    Le bilan de la nuit à Ghaza est passé à 181 morts, dont 47 enfants. Dix personnes ont été tuées en Israël, dont deux enfants.

    Reuters, 16 mai 2021

    Etiquettes : Egypte, Rafah, Ghaza, Palestine, Israël,

  • L’Iran intensifie la diplomatie parlementaire face aux crimes sionistes

    TEHERAN (Tasnim) – Le président du Parlement iranien, Mohammad Baqer Qalibaf, s’est entretenu avec plusieurs homologues étrangers pour discuter de la dernière vague d’atrocités sionistes qui a tué des dizaines de Palestiniens et de la nécessité de prendre des mesures concrètes pour mettre fin aux crimes israéliens.
    Lors de conversations téléphoniques séparées avec ses homologues syriens, libanais et tunisiens dimanche et lundi, Qalibaf a parlé des derniers développements dans les territoires palestiniens occupés et dans la bande de Gaza après une escalade des attaques israéliennes.

    Lors de la conversation avec le président du Conseil populaire de Syrie, Hammouda Youssef Sabbagh, Qalibaf a souligné la nécessité d’une action sérieuse de la part des parlements musulmans pour mettre fin aux attaques brutales du régime israélien contre la Palestine.

    S’adressant au président du Parlement libanais Nabih Berri, le principal législateur iranien a dénoncé les frappes du régime sioniste sur les zones résidentielles de Palestine et la prévention de l’aide médicale au peuple palestinien comme des crimes de guerre, appelant les parlements islamiques et les organisations internationales à condamner les atrocités israéliennes.

    Qalibaf s’est également entretenu avec le président de l’Assemblée tunisienne des représentants du peuple Rached Ghannouchi, affirmant que les parlements de toutes les nations musulmanes doivent élever la voix contre le régime israélien et soutenir la Palestine comme un devoir.

    Depuis le 10 mai, au moins 192 Palestiniens, dont 58 enfants et 34 femmes, sont morts au cours d’une escalade significative des attaques de l’armée israélienne contre Gaza.

    Des dizaines d’autres sont également morts dans le territoire palestinien de Cisjordanie occupé par Israël, à proximité, lors des attaques du régime contre des fidèles et des manifestants palestiniens.

    Tasnim, 17 mai 2021

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