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  • Maroc : L’impact de la pandémie de COVID-19 sur la santé mentale

    Etiquettes : Maroc, coronavirus, pandémie, santé, soins, pauvreté, précarité,

    Contexte

    Pauvreté et vulnérabilité

    La pauvreté était un indicateur significatif de vulnérabilité pendant la pandémie de COVID-19 au Maroc. La perte d’emplois, la diminution des sources de revenus et l’absence d’un système de sécurité sociale exposent les individus et les familles à des problèmes sociaux et psychologiques. En avril 2020, une enquête menée par le Haut-commissariat à la planification dans les zones urbaines et rurales a révélé que 34% des ménages n’avaient aucun revenu en raison de la pandémie. L’anxiété a été identifiée comme le principal impact psychologique du confinement, avec 41% des ménages marocains éprouvant de la peur. Parmi les autres effets, mentionnons les sentiments de claustrophobie ressentis par 30 % des ménages, les troubles du sommeil touchant 24 % des ménages et les troubles psychologiques comme l’hypersensibilité et la nervosité ou la fatigue observés dans 8 % des ménages.

    Sur la base de l’enquête nationale menée en juin 2020, qui a examiné les effets de la COVID-19 sur les conditions socio-économiques et psychologiques des réfugiés, il a été constaté que l’anxiété, la dépression et la peur étaient les principales conséquences psychologiques du confinement. L’enquête a révélé que ces impacts ont été ressentis par 52,5 % de l’ensemble des réfugiés, dont 55,1 % parmi les ménages dirigés par une femme et 52 % parmi les ménages dirigés par un homme.

    Utilisateurs du service et membres de leur famille

    Accès limité aux soins de santé

    La réorientation des ressources vers l’urgence sanitaire liée à la COVID-19 a limité l’accès aux soins de santé courants et essentiels pour les populations rurales et urbaines. Une enquête menée par la Haute Commission de planification en juin 2020 a montré que 34,5% des femmes et 38,2% des hommes ont signalé un manque d’accès aux soins de santé en raison de la crise sanitaire. Dans les régions rurales, ce pourcentage était encore plus élevé, soit 41,2 %. Ce manque d’accès à des soins de santé en temps opportun a aggravé les problèmes de santé chroniques, y compris les problèmes psychologiques, et a créé un sentiment d’impuissance chez les personnes et les membres de leur famille, ce qui a entraîné une détresse psychologique accrue.

    Prestataires de services dans le domaine de la santé et des services sociaux

    Épuisement des fournisseurs de services

    L’impact mondial et la durée prolongée de la pandémie de COVID-19 ont entraîné l’épuisement des fournisseurs de services. Une étude nationale menée auprès de 1267 médecins du secteur public de toutes les régions du Maroc a révélé que près d’un tiers des médecins souffraient de dépression (31,5%), d’anxiété (29,2%) et de trouble de stress post-traumatique (21,7%). De nombreux travailleurs de la santé ont éprouvé des difficultés de concentration et une asthénie en raison de l’impact psychologique.

    Défis

    Le Maroc a été confronté à plusieurs défis dans la lutte contre les problèmes de santé mentale pendant la pandémie.

    Convaincre les décideurs de l’importance du soutien en santé mentale.

    Mobiliser des fonds pour la mise en place de services de santé mentale et de soutien psychosocial (MHPSS).

    Renforcement des ressources humaines pour la prestation de services MHPSS.

    Absence de structures intermédiaires pour le soutien en santé mentale.

    Pas d’accès aux centres culturels pour les personnes souffrant de troubles de santé mentale.

    Pénurie ou manque de disponibilité des médicaments.

    Augmentation des rechutes dues au confinement et au soutien limité.

    Exclusion des médicaments pour la santé mentale de la couverture de protection sociale.

    Arrêt du traitement par les personnes souffrant de troubles mentaux en raison du confinement.

    Demande croissante de santé mentale et de soutien psychosocial.

    La vulnérabilité économique entrave l’accès aux moyens de communication.

    Stigmatisation répandue liée à la santé mentale dans la société.

    Offrir des services de santé mentale et de soutien psychosocial (SSPSS) et assurer la continuité

    Des solutions innovantes

    Pour relever les défis et assurer la continuité des services de santé mentale, les solutions novatrices suivantes ont été mises en œuvre.

    Des lignes d’assistance téléphonique dotées de professionnels de la santé mentale pour fournir un soutien psychologique aux personnes en détresse et aux personnes atteintes de troubles mentaux.

    Consultations à distance par téléphone et WhatsApp, y compris le soutien émotionnel via les réseaux sociaux, y compris Instagram, Facebook et le réseau mondial Befrienders (par l’Association Sourire Reda).

    Renouvellement des ordonnances psychiatriques à distance via WhatsApp.

    Fourniture de médicaments à ceux qui en ont besoin, en particulier les pauvres et les démunis.

    Mise en place d’unités d’écoute par les facultés de médecine en collaboration avec les ONG pour fournir un soutien psychologique et un diagnostic par téléphone ou WhatsApp.

    Des lignes d’assistance telles que « Stop Silence » (par l’Association Sourire Reda) offrant un soutien émotionnel et une assistance aux jeunes ayant des pensées suicidaires.

    Psychoéducation à distance pour les familles de patients facilitée par les associations familiales de patients, dont l’Association Chams, l’Association Sila, l’Association des Usagers de la Psychiatrie et l’Association Chourouk.

    Fourniture de téléconsultations, de consultations en face à face, de groupes de soutien et de soutien par les pairs (par l’Association Chourouk, Centre Socio Médical à distance).

    Unités mobiles pour les visites psychiatriques (par l’Association Afak pour la santé mentale et l’Association des pairs aidants pour la réadaptation psychosociale) et les activités psychiatriques de liaison dans les établissements de santé.

    Soins psychiatriques spécialisés pour les patients atteints à la fois de COVID-19 et de troubles de santé mentale.

    Continuité et durabilité des services de soins et de réduction des méfaits pour les personnes ayant des troubles liés à l’utilisation de substances.

    Renforcement des capacités par le biais de formations professionnelles, de webinaires et de conférences organisés par des associations professionnelles psychiatriques.

    Enseignements tirés

    Plusieurs leçons ont été tirées de l’expérience de la prestation des services de SSPSM pendant la pandémie.

    La nécessité de développer la santé numérique et les interventions à distance.

    Le SSPSS devrait faire l’objet d’un plan d’action indépendant.

    L’allocation de fonds doit être assurée pour les services MHPSS.

    La santé mobile s’est avérée être une méthode efficace de consultation psychiatrique et de soutien pendant l’accouchement.

    Les lignes d’assistance téléphonique ont joué un rôle crucial dans la fourniture de premiers soins psychologiques.

    La santé mobile devrait être promue et encouragée.

    Le MHPSS doit être intégré au plan national d’intervention d’urgence.

    Les études de recherche sur la santé mentale renforceront davantage la compréhension à l’échelle nationale.

    La disponibilité des médicaments doit être assurée.

    Source : OMS

    #Maroc #Pandémie #Coronavirus #Santé #Soins

  • Von der Leyen, visée par une plainte pénale déposée à Liège

    Topics : Union Européenne, Ursula von der Leyen, Pfizer, pandémie, coronavirus, vaccin,

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, est visée par une plainte pénale déposée par un citoyen belge devant le juge d’instruction de Liège. Il l’accuse de plusieurs infractions pénales liées à la gestion des contrats d’achat de vaccins anti-Covid avec les laboratoires pharmaceutiques, notamment Pfizer. Il lui reproche notamment de s’être arrogée le pouvoir de négocier au nom des 27 États membres sans avoir reçu de mandat, d’avoir communiqué de manière opaque et confidentielle avec le PDG de Pfizer par SMS, et d’avoir effacé ces messages.

    Il estime que ces agissements ont porté préjudice aux finances publiques belges et à la confiance des citoyens dans les institutions européennes. C’est la première fois que la présidente de la Commission européenne est attaquée en justice à titre personnel pour son rôle dans l’affaire des vaccins anti-Covid.

    Le plaignant est un lobbyiste professionnel accrédité auprès des institutions européennes, Frédéric Baldan, qui est assisté par une avocate parisienne, Me Diane Protat. Il a déposé sa plainte le 5 avril 2023.

    Selon le plaignant, la présidente von der Leyen aurait fait preuve d’une grande imprudence en signant le troisième contrat avec Pfizer le 19 mai 2021, portant sur 1,8 milliard de doses de vaccin pour un montant de 35 milliards d’euros. Ce contrat aurait été largement surdimensionné par rapport aux besoins réels de l’Union européenne, qui a passé au total 11 contrats avec différents laboratoires. La Belgique se retrouve ainsi avec un surplus de 25,1 millions de doses de vaccin, dont près de la moitié provient de Pfizer. Ces doses excédentaires sont soit stockées, soit données aux pays en développement.

    #UE #Ursula_von-der_leyen #Pfizer

  • Grisaille tunisienne

    Tags : Tunisie, enfance, situation économique et sociale, crise politique, pandémie,

    par Abdou BENABBOU

    L’enfance tunisienne est, semble-t-il, en danger. Ce n’est pas une affirmation d’une ONG internationale, mais c’est la ministre de la Famille du pays qui jette dans le pavé les résultats d’une enquête en insistant sur une situation alarmante menaçant la Tunisie. En soi, derrière les mauvais chiffres étalés sur une population enfantine noircie, on entrevoit l’importante grisaille qui plane sur la tête d’une société tunisienne avec une relève générationnelle sérieusement handicapée. La situation prête à croire que l’on est loin de la fierté que prodiguaient l’éducation et la prise en charge de l’enfance en Tunisie dans le passé et le compte rendu de l’état actuel laisse présager un sombre avenir.

    Les causes à effets sont nombreuses. Les immenses difficultés que vivent les Tunisiens aujourd’hui ne sont cependant pas de leur seul apanage tant il est certain que les interminables tentacules de la malvie et de la misère ont, à l’heure actuelle, une dimension planétaire. Il n’est pas anodin que la situation économique et sociale de la Tunisie ait des ressemblances avec celle du Liban actuel, tous deux affublés hier encore d’un statut comparable à celui de la Suisse.

    Les graves échancrures, provoquées par les crises successives et les pandémies répétées au cœur de la société tunisienne et partout ailleurs, ne sont que les effets et le témoignage de l’incapacité des peuples à se prendre en charge. Les croisées de fer des politiques et des politiciens ne sont plus que de puériles et inefficaces acrobaties soumises à la pression du temporel. De fait, les résultats des dernières élections législatives tunisiennes ne peuvent provoquer que la stérilité du verbe. Démocrates ou extrémistes, colorés ou incolores, n’auront aucune perspective d’un sauvetage du pays d’un naufrage qu’annoncent des perspectives pénibles. Dans un monde totalement déglingué, il s’agit d’un miracle à créer pour se frayer un sentier. Pour l’instant, avec l’extinction assurée de ses ressources, le pari semble impossible à affronter.

    Le Quotidien d’Oran, 22/12/2022

    #Tunisie #Enfance

  • Haaretz : portrait peu reluisant de l’économie du Maroc 

    Haaretz : portrait peu reluisant de l’économie du Maroc 

    Maroc, Haaretz, économie, Mohammed VI, sécheresse, pandémie, chômage, tourisme, armes,

    L’économie du Maroc s’effondre, mais son roi préfère les lumières de Paris.
    Le pays a dépensé des millions de dollars en matériel militaire mais ne s’est toujours pas remis des effets d’une grave sécheresse et de la pandémie de COVID. Le chômage des jeunes monte en flèche, tout comme les prix des loyers et l’indignation de la population.

    Zvi Bar’el

    Le roi du Maroc, Mohammed VI, est un homme malade. Il a été opéré du cœur il y a deux ans et a contracté le coronavirus cette année. Ces derniers mois, il a passé plus de temps à Paris que dans son propre pays, donnant des instructions à ses assistants et à son Premier ministre par téléphone ou par Zoom.

    Mais ses ennuis ne se limitent pas à ses problèmes de santé. Il y a deux mois, il a été filmé en compagnie d’amis, semblant être ivre et tenant un verre à la main. Ses gardes du corps ont tenté d’empêcher le tournage, mais le clip vidéo a fait le tour des médias sociaux.

    Cette affaire avait été précédée d’un autre scandale, après que trois lutteurs allemands d’origine marocaine, les frères Azaitar, ont été accueillis dans le palais royal et photographiés en présence du roi. Cela n’aurait pas suscité de polémique si les frères n’avaient pas exploité les photos à leur profit – pour acheter des terrains au rabais et obtenir des licences commerciales, le tout en fonction de leur relation avec le roi.

    Mohammed VI n’a pas assisté aux funérailles de la reine Elizabeth, choisissant d’y envoyer son fils, le prince héritier Moulay Hassan, faisant ainsi allusion à celui qui devrait lui succéder sur le trône. Les conseillers du roi ont déclaré qu’il ne s’était pas rendu à Londres pour les funérailles en raison de son état de santé. Officieusement, il a également été expliqué qu’il s’occupait de sa mère malade à Paris.

    La situation du Maroc n’est pas meilleure que celle du roi. Il a beaucoup investi dans l’achat d’armes, de missiles et d’autres matériels militaires, notamment le système antimissile Dôme de fer et les missiles air-sol d’Israël, mais le pays ne s’est pas remis du double choc du coronavirus et d’une grave sécheresse. Au début de l’année, la Banque mondiale prévoyait une croissance annuelle de l’économie du pays de 3,2 %, mais cette prévision a récemment été ramenée à 1,5 % seulement.

    Le royaume importe 90 % du pétrole et du gaz naturel qu’il consomme, dont le coût a fortement augmenté depuis l’invasion de l’Ukraine, creusant un trou important dans le budget national du Maroc. Le tourisme dans le pays se rétablit peut-être progressivement, mais les recettes du secteur – 2,7 milliards de dollars au premier semestre de cette année – sont nettement inférieures aux prévisions et aux niveaux antérieurs à la pandémie. Des dizaines de milliers de travailleurs du secteur ont perdu leur emploi et beaucoup d’entre eux n’ont toujours pas repris le travail. Le taux d’occupation des hôtels du pays est estimé à moins de 50 %.

    Dans ce contexte, on peut comprendre la colère massive du public lorsque la ministre du tourisme du pays, Fatim-Zahra Ammor, a choisi de passer ses vacances à Zanzibar plutôt qu’au Maroc. « La ministre a tourné le dos à son pays en allant passer ses vacances à Zanzibar, où elle paie ses dépenses en devises fortes », a écrit Ismail al-Halwati dans un article rageur publié sur le site Akhbarona. Et il n’était pas le seul à s’y opposer.

    Les chiffres officiels situent le taux de chômage du pays à plus de 12 %, mais chez les jeunes, ce chiffre est plus proche de 30 %. Une grave sécheresse a chassé les habitants des zones rurales vers les villes, réduisant l’emploi dans le secteur agricole, qui représentait plus de 14 % du PIB du Maroc et employait 40 % de la population. Selon des enquêtes récentes, les zones rurales périphériques ont perdu plus de 150 000 emplois au profit des grandes villes.

    Cela a également des répercussions importantes sur le secteur de l’immobilier, sur les prix des loyers et plus généralement sur le coût du logement. En outre, les grandes villes ne sont pas équipées pour accueillir des centaines de milliers de migrants ruraux et leur fournir des soins de santé, une éducation et des installations sanitaires.

    Le secteur de l’immobilier, qui a servi de jauge à la santé et à la croissance économique du pays, montre des signes d’effondrement. Il existe une offre de logements, mais la plupart sont haut de gamme et ne conviennent pas aux personnes à revenus moyens et faibles – qui représentent la majorité des demandeurs de logement – et dont les ventes ont chuté de 17 % au cours du premier semestre de l’année. Cette baisse est également le résultat de l’annulation de l’exemption de 50 % sur les frais d’enregistrement.

    L’augmentation du coût des matériaux de construction, notamment du fer, de l’aluminium et du ciment, en raison de la guerre en Ukraine, a également aggravé la situation d’un grand nombre de personnes qui ne peuvent pas se permettre d’acheter un appartement. Ils sont désormais contraints de louer à des prix bien plus élevés qu’il y a un an ou deux.

    Cette situation s’est également traduite par de la frustration et de la colère face à la baisse spectaculaire de la qualité de vie. En avril, le département de planification du gouvernement a publié des données montrant que plus de 76 % des personnes interrogées ont signalé une baisse substantielle de leur qualité de vie. Quatre-vingt-sept pour cent s’attendaient à une aggravation du taux de chômage, et 47 % ont eu besoin de prêts pour terminer le mois.

    Il y a un an, le roi a nommé Aziz Akhannouch, qui est apparemment la personne la plus riche du Maroc, au poste de premier ministre. Sa fortune est estimée à 1,5 milliard de dollars et il contrôle environ 50 entreprises. Sa nomination a suscité l’espoir que son expérience des affaires et son soutien royal propulseraient l’économie vers l’avant et sortiraient le pays de la crise. Il a notamment décidé d’augmenter le salaire minimum du secteur public de 10 % en deux ans, pour le porter à environ 320 dollars par mois. Depuis lors, pour la première fois depuis 2008, l’inflation a grimpé à 8 % par rapport à août 2021, ce qui a eu pour effet de réduire considérablement l’augmentation de salaire.

    Les espoirs que les citoyens plaçaient dans le nouveau premier ministre semblent à ce stade ne reposer que sur le papier, et certains articles l’ont déjà appelé à démissionner. Face aux critiques, le roi pourrait accéder aux demandes et remplacer Akhannouch, qui n’offrira de toute façon pas de remède miracle. Mais sa nomination a donné l’impression qu’au moins le roi était réceptif au public – même de Paris.

    Haaretz, 22/09/2022

    #Maroc #haaretz #mohammedVI #economie

  • La campagne de vaccination au Maroc perd de son élan

    La campagne de vaccination au Maroc perd de son élan

    Maroc, coronavirus, covid 19, pandémie,

    Le Maroc dispose de suffisamment de vaccins, mais leur utilisation a diminué. Sept millions de personnes ont reçu une troisième dose, tandis que seulement 40 000 en ont reçu une quatrième malgré la disponibilité.

    Les centres de vaccination mobiles visent à aider, en particulier dans les zones rurales.

    DW, 08/09/2022

    #Maroc #Vaccin #Coronavirus #Covid19 #Pandémie

  • La révolution du numérique et le nouveau pouvoir mondial

    La révolution du numérique et le nouveau pouvoir mondial

    Révolution numérique, crise énergétique, crise alimentaire, pandémie, covid 19, réchauffement climatique, BRICS, Chine, Russie, Ukraine,

    Abderrahmane Mebtoul Professeur des Universités, docteur d’Etat 1974 – Expert international – Expert-comptable de l’Institut supérieur de gestion de Lille France

    1.-Rappelons le scandale récent où le programme phare de NSO nommé Pegasus, u surnommé «Cheval de Troie», a permis, de fouiller dans les données (calendriers, photos, contacts, messageries, appels enregistrés, coordonnées GPS…) des Smartphones, iPhone comme Android, infectés, mais aussi de contrôler à distance la caméra et les micros intégrés à l’appareil. La maitrise de cette technologie donne la possibilité d’écouter des conversations dans une pièce alors que le téléphone apparaît inactif. Ce logiciel en est à sa troisième version. Dans les premières moutures, la victime devait cliquer sur un lien pour charger le virus. Mais, depuis au moins deux ans, Pegasus est devenu une technologie dite «zéro clic» où la victime reçoit ce qui ressemble à un appel vidéo qui suffit à infecter le téléphone dès la première sonnerie, même si elle ne répond pas.

    Selon Forbidden Stories, la réception d’un «iMessage», la messagerie d’Apple, ou d’un SMS infecté servirait de viatique pour prendre le contrôle de l’appareil. C’est un puissant logiciel qui au départ devait contrecarrer les actions terroristes mais qui a été utilisé pour espionner le compte d’une dizaine d’Etats, et une liste de plus de 50.000 numéros de téléphone de personnalités diverses de par le monde . Cependant les nouvelles technologies ne concernent pas seulement les écoutes. Les drones sans pilotes commencent à remplacer l’aviation militaire classique pouvant cibler avec précision tout adversaire à partir de centres informatiques sophistiqués à des milliers de kilomètres. Les satellites remplissant l’atmosphère, permettent d’espionner tout pays, de détecter le mouvement des troupes et la diffusion d’images de toute la planète.

    C’est dans ce cadre que se développe l’Intelligence économique dont sa gestion stratégique est devenue pour une Nation et l’entreprise l’un des moteurs essentiels de sa performance globale et de sa sécurité. Mais si les experts militaires s’accordent sur le fait que l’espionnage a toujours existé dans les relations internationales depuis que le monde est monde, mais aujourd’hui plus sophistiqué, il appartient à chaque nation d’utiliser des moyens plus sophistiqués pour se protéger où les cybers attaques sont facteurs de déstabilisation. Une Nation sans un service de contre espionnage incluant le militaire et l’économique, le social dont l’anthropologie pour saisir les mutations sociales, et le culturel afin de prévoir les comportements psychologiques, est comme un aveugle qui tâtonne sans stratégie.

    Notre univers est devenu une grande maison de verre, l’infrastructure de l’Internet se répandant aujourd’hui autour du monde pour créer un large réseau mondial et ce grâce à l’informatique qui permet aujourd’hui de numériser les informations et de gérer de nouveaux systèmes. L’utilisation de Facebook et Twitter par la diffusion d’informations parfois non fondées où faute de transparence, la rumeur dévastatrice supplante l’information officielle déficiente.

    2.-L’interaction de l’électronique et de l’informatique explique que les applications des NTIC puissent répondre aux besoins aussi bien des entreprises et de l’Etat que des ménages et des individus. La globalisation des entreprises, des marchés et des circuits de la finance n’a pas seulement impliqué un remodelage des structures économiques et des flux d’échange, elle a aussi conduit à la professionnalisation de la communication et de l’information, ainsi qu’à une intégration de plus en plus poussée des phases de la conception, de la création et de la consommation des produits, parallèlement à la fusion de sphères d’activités jadis séparées, voire opposées. D’où l’appui aux entreprises pour l’accès aux volumes importants d’informations sur le commerce international détenu par les départements et agences ministériels, les services de renseignement et de contre-espionnage, mettant en place un service d’information économique au profit des entreprises engagées dans le commerce extérieur.

    Depuis l’apparition des intranets et des extranets, l’information se diffuse plus rapidement et plus largement hors des frontières, acquérant ainsi une telle valeur stratégique que l’enjeu est désormais de se l’approprier. Des écoutes téléphoniques, nous assistons aux interceptions des messages électroniques. Lorsqu’un mail est envoyé de façon habituelle, il n’est pas crypté et peut transiter par une dizaine de proxys qui jalonnent le parcours vers sa destination. Les informations contenues dans le corps du message et dans les fichiers joints peuvent être lues par autant de responsables de proxies que nécessite le trajet. Les vols de documents ne se produisent pas seulement en accédant, à distance ou non, à un ordinateur ou un serveur, mais également par les photocopieuses qui stockent les informations avant de les imprimer, des experts en informatique pouvant donc ensuite très facilement récupérer ces informations.

    Autres exemples : le fonctionnement des bourses interconnectées déterminant le prix de produits stratégiques dont la méconnaissance peut se traduire en pertes financières, prix qui fluctuent de minutes en minutes, d’heures en heures et dont la méconnaissance peut mettre en faillite des firmes ou un pays, l’utilisation de mécanismes sophistiqués à l’aide de bureaux conseils juridiques et financiers pour les transferts illicites de capitaux à travers les surfacturations rendant presque impossible le traçage et donc la récupération par les Etats lésés. Face aux grands bouleversements géostratégiques qui s’annoncent, les impacts de l’épidémie du coronavirus et le dérèglement climatique modifieront le nouveau pouvoir mondial avec des incidences politiques, sociales, culturelles et militaire.

    3.- C’est qu’avec la crise ukrainienne, récemment en Asie avec les tensions Chine/USA concernant l’avenir de Taiwan, ( voir notre interview à la télévision ALG24 du 04 aout 2022), la crise énergétique et alimentaire, l’impact de l’épidémie du coronavirus et du réchauffement climatique, posent la problématique d’une nouvelle architecture des relations internationales et sur le plan politique et sur le plan économique de la nécessaire transition numérique et énergétique qui devrait modifier considérablement tant les politiques sécuritaires, économiques, et et sociales des Nations. Nous assistons à un profond bouleversement de l’ordre économique et géopolitique mondial où le commerce de l’énergie se modifie, l’inflation est de retour, la crise alimentaire guette bon nombre de pays, les chaînes d’approvisionnement se reconfigurent, les réseaux de paiement se fragmentent et certains pays émergents comme la Chine repensent leurs réserves de devises estimées au 31/12/2021 à environ 3200 milliards de dollars.

    C’est ainsi que le monde devrait connaître un grand bouleversement travers le BRICS, composé de cinq pays – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud, l’acronyme BRICSAM (en anglais , également utilisé pour y adjoindre le Mexique, sans qu’il soit membre de ce groupe, rejoints en tant qu’ observateurs par la Thaïlande, l’Egypte, la Guinée et, le Tadjikistan. Ensemble, les BRICS pèsent 45 % de la population de la planète, près du quart de sa richesse et les deux tiers de sa croissance et les estimations, les BRICS seraient à l’origine de plus de 50 % de la croissance économique mondiale au cours des dix dernières années, ce bloc selon le quotidien allemand « Die Welt » pouvant être l’amorce : d’une alliance anti-occidentale. Cela marque la fin d’un monde né un demi-siècle plus tôt et la dislocation d’une architecture internationale qui s’est traduite des décennies durant par les divisions, les déchirements et les guerres.

    Aujourd’hui, les menaces sur la sécurité ont pour nom terrorisme, prolifération des armes de destruction massive, crises régionales et délitement de certains Etats. Face à cette situation ayant des impacts géostratégiques, économiques et sécuritaires, où les relations diplomatiques de chefs d’Etat à Etat, de ministres à ministres ont de plus en plus peu d’impacts, étant supplantés par des réseaux décentralisés, l’Etat major de l’ANP à travers les dernières éditions El-Djeich tire la sonnet d’alarme afin que la majorité des responsables des institutions stratégiques en Algérie en déphasage par rapport aux nouvelles réalités tant internes que mondiales, s’adaptent en urgence, nécessitant un important investissement dans le savoir. (Voir l’American Herald Tribune du 11 août 2018 (USA) «Dr Abderrahmane Mebtoul : «Algeria Still Faces Significant Challenges et IMPED ministère de la Défense nationale octobre 2019 conférence du Pr A. Mebtoul où les axes de la maîtrise du numérique ont été développés». C’est que la nouvelle révolution mondiale du numérique a un impact sur le comportement des citoyens, sur la gestion des institutions et des entreprises et d’une manière générale sur la gouvernance et sur notre nouveau mode de vie. Politiques, militaires, entrepreneurs, citoyens, nous vivons tous aujourd’hui dans une société de la communication électronique, plurielle et immédiate qui nous contraint à prendre des décisions en temps réel.

    En conclusion, les défis collectifs nouveaux, sont une autre source de menace : ils concernent les ressources hydriques, la pauvreté, les épidémies, l’environnement. Ils sont d’ordre local, régional et global. Existant un lien dialectique entre sécurité et développement, cela rend urgent un front social interne solide et de profondes réformes structurelles loin des replâtrages conjoncturels, toute Nation qui n’avance pas recule forcément et toute Nation n’est forte que si son économie est forte, l’Algérie étant dépendante des hydrocarbures (97/98% des recettes en devises avec les dérivés). Toute action diplomatique dans l’avenir des relations internationales n’aura de réelles efficiences que si l’économie est forte et si le pays maîtrise les nouvelles technologies.

    Face à ces nouvelles mutations technologiques s’impose une coordination internationale et un code de bonne conduite, avec de nouveaux mécanismes juridiques de protection qui touchent tant la vie privée que la sécurité des Nations. Le monde étant à l’aube d’une quatrième révolution économique, l’Algérie n’a pas d’autres choix que de réussir les réformes structurelles impliquant des stratégies d’adaptation et une autre politique socio-économique, loin des utopies du passé, dont celle de la transition énergétique et numérique. Le temps ne se rattrapant jamais en économie, toute Nation qui n’avance pas recule forcément, impliquant des actions concrètes loin des promesses utopiques du passé.

    #Révolution_numérique #Pegasus #Technologie #crise énergétique et alimentaire, l’impact de l’épidémie du coronavirus et du réchauffement climatique,

  • Covid-19 en Algérie : l’incidence encore en légère baisse

    Covid-19 en Algérie : l’incidence encore en légère baisse

    Algérie, Covid 19, coronavirus, pandémie,

    Algérie – Cent-vingt huit nouveaux cas confirmés de Covid-19 (contre 133 recensés hier) et 109 guérisons ont été enregistrés, alors qu’aucun décès n’a été déploré ces dernières 24 heures en Algérie. C’est ce qu’a, d’ailleurs, indiqué aujourd’hui le ministère de la Santé dans un communiqué.
    Ainsi, le total des cas atteints de la covid-19 s’établit à 268866 cas. Toutefois, celui des décès reste inchangé (6878 cas); tandis que le nombre total des patients guéris passe à 180575 cas.

    Par ailleurs, trois patients sont actuellement en soins intensifs, note la même source, relevant que 27 wilayas n’ont recensé aucun nouveau cas.

    Le ministère de la Santé rappelle, par la même occasion, la nécessité de maintenir la vigilance, en respectant les règles d’hygiène, la distanciation physique et le port du masque.

    Ennahar Online, 15/08/2022

    #Algérie #Covid19 #Coronavirus #Pandémie

  • El Confidencial : Le roi du Maroc retourne à Paris

    Maroc, Mohammed VI, Fête du trône, pandémie, covid 19,

    Le séjour éphémère de Mohammed VI à Rabat : un discours et un retour à Paris
    La Maison royale a annulé les événements de la Fête du Trône, à l’exception du discours royal, à cause du covid, mais les autorités ont autorisé un macro-concert à Saidia en l’honneur du roi.

    Par Ignacio Cembrero
    El Confidencial, 31/07/2022
    Mohammed VI, 58 ans, ne rentre au Maroc que pour les fêtes religieuses ou laïques. Il a passé quelques heures samedi à Rabat à l’occasion de la fête du Trône, qui commémore son intronisation il y a 23 ans, et est rentré en début de soirée à Paris, d’où il était arrivé quelques heures plus tôt, selon des sources au fait de ses déplacements.

    Dans un discours diffusé samedi soir et enregistré quelques heures plus tôt, le monarque alaouite a averti les Marocains que « le plus grand danger pour le développement du pays et la promotion des investissements réside dans les obstacles que certains dressent délibérément pour préserver leurs propres intérêts et obtenir des avantages personnels ». « Ces actions doivent être combattues », a souligné un roi à l’air maigre et fatigué devant les caméras.

    Ce qui a commencé samedi soir était les quatrièmes vacances de Mohammed VI depuis le début de l’année, combinées cet été à quelques examens médicaux liés à l’arythmie cardiaque pour laquelle il a été opéré avec succès à deux reprises (juin 2020 et février 2018) et à des visites à sa mère, Lalla Latifa, 77 ans, qui est soignée dans un hôpital parisien pour la maladie dont elle souffre. Avec cette frénésie de voyages, le roi donne l’impression de vouloir rattraper les années où il n’a pas quitté le Maroc à cause de la pandémie.

    Fin février, il s’installe dans sa résidence de Pointe Denis, au Gabon, d’où il rédige le communiqué royal contenant des extraits de la lettre que lui a adressée le 14 mars le président Pedro Sánchez pour s’aligner sur la position du Maroc dans le conflit du Sahara occidental. Il est rentré à Rabat peu avant le 1er avril, jour du début du Ramadan (mois de jeûne pour les musulmans). Il repart, cette fois pour Paris, le 1er juin, où il reste jusqu’à l’Aid-el-Adha (fête du sacrifice) du 10 juillet, la plus grande fête de l’Islam. Il a passé ces cinq semaines entre le château familial de Betz, au nord-est de Paris, et le palais qu’il a acheté en juillet 2020 près de la Tour Eiffel pour 80 millions d’euros, selon la presse française.

    À son retour à Rabat, il a accompli le rituel religieux de cette fête en dirigeant la prière dans la mosquée du palais et en abattant un agneau dans la cour. Trois jours plus tard, le mercredi 13, il préside un Conseil des ministres, puis rentre à Paris, où il reste jusqu’à la fête du Trône. De son second séjour à Paris, qui s’étendit sur les deux dernières semaines de juillet, il existe un témoignage graphique. Dans une vidéo téléchargée sur les médias sociaux le 25 juillet, on peut voir le monarque au volant d’une voiture sous la pluie. Un autre chauffeur, d’origine marocaine, à en juger par son accent arabe, le salue depuis sa voiture : « Salam aleikum Sidna » (Que la paix soit avec toi, mon Seigneur). Le dirigeant baisse sa vitre et répond par des mots inintelligibles dans la vidéo.

    La commémoration annuelle du 30 juillet, équivalent à un jour férié en Europe, a été réduite au discours royal et à la grâce que le monarque accorde traditionnellement aux prisonniers. Cette fois, 1 769 en ont bénéficié. Il n’y a plus eu de festivités ni de célébrations. Le monarque a annulé la réception massive qu’il donne traditionnellement ce jour-là, la cérémonie de la « beaia » au cours de laquelle les hauts fonctionnaires lui rendent hommage et celle au cours de laquelle les officiers des différentes écoles militaires prêtent serment de fidélité au souverain. Tous ces événements se déroulent en plein air. C’est la troisième fois que le monarque alaouite supprime toutes les célébrations liées à la plus importante fête laïque du Maroc. Il y a une semaine, la Maison royale a annoncé dans un communiqué que « compte tenu de la poursuite des mesures préventives imposées par l’évolution de la situation sanitaire imputable à la pandémie de Covid-19, il a été décidé de reporter toutes les activités (…) ». Des mesures sanitaires strictes étaient toujours en place au Maroc en 2020 et 2021. Aujourd’hui, elles ont presque toutes été levées, à commencer par les matchs de football dont les tribunes sont pleines de spectateurs. Alors que la Maison royale a supprimé les cérémonies en plein air de la Fête du Trône, Abdelhafid Douzi, 37 ans, célèbre chanteur belgo-marocain, a organisé samedi un macro-concert sur la plage de Saidia (Méditerranée) pour célébrer, à sa manière, les 23 ans de règne de Mohamed VI, selon le journal en ligne marocain « Le Desk ».

    Abdelhafid Douzi entretient une relation cordiale avec le monarque, mais dans le monde de la chanson, son meilleur ami est peut-être un autre Marocain, le chanteur et acteur Saad Lamjarrad, 37 ans. L’un des artistes les plus célèbres du monde arabe, Lamjarrad a également voulu commémorer à sa manière l’intronisation de Mohammed VI. Il l’a fait en publiant samedi une chanson intitulée « Long Live Our Beloved King ». Peut-être pour célébrer la réconciliation entre le Maroc et l’Espagne, obtenue grâce au renoncement du gouvernement espagnol à 47 ans de neutralité dans le conflit du Sahara occidental, Lamjarred s’est associé à un chanteur d’origine espagnole, Nicolas Reyes, 63 ans, qui vit en France, et à une poignée de danseurs de flamenco. Reyes est le chanteur principal du groupe Gipsy Kings.

    La vidéo officielle, qui a été visionnée samedi dernier à près de 530000 reprises, s’ouvre sur un appel téléphonique de Nicolás Reyes à Saad Lamjarred dans lequel l’artiste franco-espagnol lui demande de rejoindre les Gipsy Kings « pour chanter pour le meilleur roi du monde ». Le Marocain se met en route, embrasse Reyes et les deux commencent à chanter, l’un en espagnol et l’autre en arabe. « Tu es le premier soldat de notre royaume, ce père et ce fils de notre nation », peut-on lire dans les paroles de la chanson alors que le drapeau marocain flotte, par moments. « Tu es le roi le plus aimé du peuple et sans toi le peuple n’est rien (…) » « Chantons pour le roi ». Lorsque Reyes chante, ses paroles sont sous-titrées en arabe.

    #Maroc #Mohammed_VI #santé_du_roi #Maladie_du_roi #Fête_du_trône

  • Algérie. Des craintes multiples

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    L’humanité n’est pas sortie de l’auberge. Alors que le virus du Covid -19 fait un retour remarqué, voilà qu’un autre virus, celui de la variole du singe, s’invite avec force faisant craindre le pire dans un monde déjà instable et traversé par des tensions très déstabilisatrices pour l’avenir d’une planète qui s’écrit en pointillés.
    Ce samedi, l’Organisation Mondiale de la Santé a rappelé, à travers son directeur général, que la menace est montée d’un cran et qu’il s’agit de prendre très au sérieux la variole du singe.

    Dans un point de presse,Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré que l’épidémie actuelle de variole du singe constitue une urgence sanitaire mondiale, qui nécessite ainsi une réaction internationale coordonnée, son financement et une collaboration internationale sur le partage des vaccins et des traitements. Une réaction qui n’est pas sans rappeler les premières réactions arrêtées au tout début de l’apparition de l’épidémie du coronavirus.

    Et si à ce stade de l’épidémie, la région la plus touchée reste l’Europe, les expériences nous ont enseigné que tout peut aller très vite, et que la propagation du virus peut connaître à tout moment une accélération qui toucherait de manière conséquente l’ensemble des pays du monde. Et même si on sait qu’un vaccin est déjà mis en place et opérationnel, il n’en demeure pas moins que le risque est grand de voir la situation se compliquer et échapper au contrôle.

    Et la complexité de la situation vient du fait que nous sommes face à deux virus très virulents et difficiles à circonscrire. La covid conjuguée au variole du singe n’annoncent rien de bon, et les jours à venir seront bien difficiles à vivre dans plusieurs régions du monde. Difficiles au moment où les nouveaux variants du covid ne cessent de muter et de rendre les vaccins limités, n’arrivant à ce jour qu’à éviter les cas graves, mais bien loin de pouvoir éradiquer cette pandémie, avec laquelle nous devons désormais vivre, selon les experts et les spécialistes. Des discours peu rassurants, il faut l’admettre, car les mutations du virus sont multiples et certains peuvent être très virulents et résistants aux vaccins existants.

    La sortie du tunnel, avec la propagation de la variole du singe, paraît s’éloigner un peu plus, alors que l’espoir d’une sortie de crise semblait assez proche depuis quelques mois. Mais force est de reconnaître que cet espoir semble reculer ces dernières semaines, et personne ne peut savoir de manière définitive comment toute cette situation sanitaire va se développer dans les semaines et les mois à venir.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 25/07/2022

    #Algérie #Coronavirus #Covid19 #Pandémie #Variole_du_singe

  • Algérie : Raisons de la hausse des cas covid-19

    Algérie : Raisons de la hausse des cas covid-19

    Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie,

    Depuis le début de l’année 2020, le monde entier a dû faire face à l’épidémie de coronavirus.

    En Algérie, le virus a fait son apparition en mars 2020, ce qui a fortement impacté la vie quotidienne des Algériens. Après 4 vagues de Covid-19, depuis mars 2022, les chiffres relatifs à ce virus sont en baisse pour afficher des bilans au plus bas depuis le début de l’épidémie. Mais ces derniers jours, le nombre de contaminations est en légère hausse. Pour référence, l’Algérie a enregistré dans les derniers bilans annoncés par le ministère de la Santé, ces derniers jours, un nombre de contaminations oscillant entre 10 et 20 cas en moyenne par jour.

    Le directeur général de la prévention et de la promotion de la santé au ministère de la Santé, Djamel Fourar, a confirmé que les visites pendant l’Aïd étaient l’une des raisons de l’augmentation du nombre d’infections par le virus corona. Fourar a également indiqué que la raison était également due au non-respect du protocole sanitaire par les citoyens.

    La directrice de l’établissement public de santé de quartier de Bab El-Oued, Nadia Jili, a également déclaré que la vaccination est toujours en cours au niveau de tous les centres sanitaires, et que « le personnel médical est pleinement préparé pour prendre en charge les personnes contaminées au niveau de toutes les structures hospitalières, des salles de soins et des cliniques multiservices ».

    La situation épidémiologique est « stable », selon Benbouzid Malgré cette légère hausse, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a rassuré en confirmant que la situation épidémiologique liée à la propagation du coronavirus en Algérie est « stable ». Il poursuit en disant : « Cependant, le recrutement du personnel de santé reste en place pour faire face à toute évolution ».

    Le ministre de la Santé a aussi expliqué que « la situation épidémiologique est stable et n’est pas préoccupante », tout en soulignant que le personnel médical avait acquis une expérience riche dans la lutte contre la propagation de la Covid-19.

    Par : CHAHINE ASTOUATI

    Le Midi libre, 13/07/2022

    #Algérie #Pandémie #Coronavirus #Covid19