Étiquette : pandémie

  • L’Algérie dénonce le chantage de pfizer-Il a imposé des conditions « inacceptables »

    Pour la première fois depuis le début de la campagne de vaccination en Algérie, le ministre de la Santé est allé loin lorsqu’il a expliqué la lenteur de l’opération, en raison de l’insuffisance des quantités de vaccins reçus. « Il y a une tension dans le monde, il y a même eu des situations conflictuelles », a-t-il révélé. « L’acquisition du vaccin n’est plus du ressort du ministère de la Santé, qui demeure tout de même habilité a en identifier la nature, s’il est qualifié et enregistré ; mais aussi par rapport aux recommandations du comité scientifique et la corporation médicale, mais elle dépend beaucoup plus des efforts diplomatiques », a notamment indiqué Abderrahmane Benbouzid. Et si les commandes n’aboutissent pas comme c’est toujours le cas, l’Algérie est obligée d’actionner sa diplomatie.

    « Si la commande ne parvient pas, on fait intervenir la partie diplomatique, bien entendu, le ministère des Affaires étrangères, le Premier ministre et pourquoi pas le président de la République pour mettre le poids de la dimension politique vis-à-vis de certains pays avec lesquels nous avons d’ailleurs des relations stratégiques, j’entends par là, la Chine ou la Russie », a-t-il souligné. Abordant le cas de Pfizer, il a déclaré que le géant pharmaceutique, a imposé à l’Algérie des conditions préalables à la fourniture de vaccins ».

    Ces conditions ont été jugées inacceptables par l’Algérie. Selon l’hebdomadaire parisien, Jeune Afrique, la filiale française de Pfizer a indiqué qu’elle n’est pas concernée par les propos de Benbouzid. « En novembre 2020, nous avons convenu d’un accord avec Pfizer, mais il nous a mis dans une situation que nous ne pouvions pas accepter, dans la mesure où il nous a demandé d’acheter un certain nombre de vaccins, de payer d’avance et d’exonérer totalement Pfizer de toutes poursuites dans le cas où le vaccin aurait des travers. Nous ne l’avons pas accepté, nous ne l’accepterons toujours pas », a-t-il soutenu.

    Devant cette situation, l’Algérie va certainement compter sur les Chinois et les Russes, pour s’approvisionner en vaccins. Elle a déjà reçu plus de 600 000 doses (Sinopharm, AstraZeneca et Sputnik V), en attendant l’entrée en production de l’usine Saidal de Constantine. D’ici là, l’Algérie continue d’enregistrer de nouveaux cas confirmés de coronavirus. 377 nouvelles contaminations et 10 décès ont été enregistrés durant les dernières 48 heures, portant le nombre total des cas confirmés depuis l’apparition de l’épidémie dans le pays à 125 060 et celui des décès à 3 360.

    Selon le bilan fourni hier par le porte-parole du comité scientifique, concernant les dernières 24 heures, 23 patients sont actuellement en soins intensifs, alors que 19 wilayas n’ont recensé aucun cas durant les dernières heures, 21 autres ont enregistré de 1 à 9 cas, alors que 8 wilayas ont recensé plus de 10 cas. Le ministère de la Santé rappelle, par la même occasion, que la situation épidémiologique actuelle exige de tout citoyen vigilance et respect des règles d’hygiène et de distanciation physique, tout en insistant sur le respect du confinement et du port du masque.

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 16 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Pfizer, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination,

  • Algérie/ Eclaircie à l’horizon

    par Abdelkrim Zerzouri

    On marche sur des œufs autour de cette éventuelle réouverture des frontières, fermées depuis 14 mois. Les dernières déclarations du ministre de la Santé laissent clairement entendre que l’Algérie va, enfin, autoriser l’entrée des Algériens et des étrangers sur le territoire national, dans le cadre de mesures très strictes, dont l’exigence d’un test PCR pour les passagers, au plus 36 heures avant le départ de leur vol et un autre antigénique à l’arrivée, ainsi que d’autres dispositions pour les cas positifs ou provenance de pays connus pour leur forte propagation du virus, mais point d’autres explications. Quand ? La question reste sans réponse précise.

    Le Comité scientifique a donné un avis pour permettre aux ressortissants algériens et aux étrangers d’entrer au pays dans le cadre de mesures très strictes pour protéger les citoyens contre la Covid19, notamment les nouveaux variants, mais la décision reste entre les mains des autorités politiques. Même le ministre de la Santé ne s’aventurera pas à avancer une quelconque date pour la réouverture des frontières, laissant vaguement entendre que cela se fera «prochainement». Idem pour la compagnie nationale, qui garde un mutisme total sur le programme de ses vols, en cas de réouverture des frontières. Quoique sur ce plan, des avis unanimes estiment que la vitesse de croisière ne serait pas atteinte de sitôt, et qu’il faudrait dans ce cadre prévoir qu’un redémarrage du trafic aérien se ferait progressivement, avec des vols forts limités dans les premières semaines. Certainement qu’il s’agit d’une décision de souveraineté nationale, entre les seules mains du président de la République, qui devrait trancher dans le vif de la question sur la base des conclusions des experts du Comité scientifique, des conclusions qui donnent le feu vert sous conditions. En fait, le suspense perdure encore.

    Cette annonce est-elle faite hâtivement, avant que la question ne soit traitée sous tous ses angles pour donner lieu à une vision claire, pour faire baisser la tension chez les membres de la communauté algérienne établie à l’étranger, qui ont exprimé leur colère face à cette interdiction d’entrée sur le territoire et ont multiplié dans ce sens, avec insistance, la demande de la réouverture des frontières du pays ?

    Effectivement, l’annonce du ministre de la Santé, concernant une prochaine réouverture des frontières, est accueillie comme une bonne nouvelle, aussi bien pour les Algériens et les étrangers, qui attendent depuis des mois pareille mesure, que pour les compagnies aériennes, nationale et étrangères. De toute évidence, l’Algérie ne peut pas garder ses frontières fermées dans un monde qui bouge et qui se dirige vers plus de souplesse sur le plan des voyages internationaux, mieux encore vers une ouverture, sans conditions, aux voyageurs vaccinés. Alors, serait-on fixé sur la date de la réouverture des frontières, ce dimanche, à l’issue de la tenue du Conseil des ministres ?

    Le Quotidien d’Oran, 16 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, coronavirus, covid 19, pandémie, ouverture des frontières, test PCR,

  • La Turquie assouplit les restrictions du COVID-19 mais maintient de nombreux couvre-feux.

    ISTANBUL (AP) – Le ministère de l’Intérieur de la Turquie a levé dimanche la mesure de confinement total qui ordonnait aux gens de rester chez eux pour lutter contre les infections au COVID-19, passant à un programme moins restrictif qui implique toujours des couvre-feux les soirs de semaine et les week-ends.

    Dans une nouvelle directive, le ministère a qualifié les mesures applicables de lundi à juin de « normalisation progressive ».

    Les centres commerciaux pourront rouvrir leurs portes. Certains commerces resteront fermés, notamment les gymnases et les cafés, mais les restaurants pourront proposer des plats à emporter en plus des livraisons. Les écoles maternelles reprendront l’enseignement en présentiel, mais les classes supérieures poursuivront l’enseignement à distance.

    Les Turcs pourront retourner sur leur lieu de travail mais devront rester chez eux de 21 heures à 5 heures du matin en semaine et toute la journée du samedi et du dimanche, à l’exception des déplacements vers un marché pour acheter de la nourriture. Les fonctionnaires continueront à travailler à distance ou en équipes dans les bureaux. Les touristes étrangers et les travailleurs munis de permis spéciaux sont exemptés.

    Les personnes âgées de plus de 65 ans non vaccinées ne seront autorisées à quitter leur domicile qu’entre 10 heures et 14 heures les jours de semaine. Les déplacements interurbains pendant le couvre-feu sont soumis à autorisation.

    Malgré le couvre-feu, des centaines de supporters de football sont sortis à Istanbul samedi en fin de journée pour célébrer la victoire du Besiktas en Super League.

    Les nouvelles infections et les décès dus au COVID-19 ont explosé après que la Turquie a levé la plupart des restrictions en mars, ce qui a incité le gouvernement à instaurer un confinement total à la fin du mois d’avril. Il s’agissait de la mesure la plus stricte prise par le gouvernement depuis le début de la pandémie, suite au nombre record de nouveaux cas dépassant les 60 000 par jour.

    Les statistiques du ministère de la santé font état de 11 472 nouveaux cas signalés samedi et d’un nombre total de décès confirmés de 44 537. Selon les experts, ces deux chiffres, comme dans de nombreux pays, sont inférieurs à la réalité en raison des tests limités et des cas manqués.

    Le président turc a déclaré que les restrictions imposées par le COVID-19 visaient à réduire le nombre de nouveaux cas à moins de 5 000 par jour, afin d’éviter que le secteur vital du tourisme en Turquie ne soit dévasté pour un deuxième été consécutif.

    Associated Press, 16 mai 2021

    Etiquettes : Turquie, covid 19, coronavirus, pandémie, confinement, ouverture des frontières,

  • Des centaines de corps retrouvés enterrés sur les rives d’un fleuve indien

    PRAYAGRAJ, Inde (AP) – La police s’adresse aux villageois du nord de l’Inde pour enquêter sur la découverte de corps enterrés dans des tombes de sable peu profondes ou échoués sur les rives du Gange, suscitant des spéculations sur les médias sociaux selon lesquelles il s’agirait des restes de victimes du COVID-19.

    Dans des jeeps et des bateaux, la police a utilisé des haut-parleurs portables avec des microphones demandant aux gens de ne pas jeter les corps dans les rivières. « Nous sommes ici pour vous aider à accomplir les derniers rites », a déclaré la police.

    Vendredi, les pluies ont mis à nu les couvertures en tissu des corps enterrés dans des tombes de sable peu profondes sur la rive du fleuve à Prayagraj, une ville de l’État d’Uttar Pradesh.

    Navneet Sehgal, porte-parole du gouvernement de l’État, a démenti dimanche les informations des médias locaux selon lesquelles plus de 1 000 cadavres de victimes du COVID-19 avaient été récupérés dans les rivières au cours des deux dernières semaines. « Je suis sûr que ces corps n’ont rien à voir avec le COVID-19 », a-t-il déclaré.

    Selon lui, certains villageois n’ont pas incinéré leurs morts, comme le veut la coutume, en raison d’une tradition hindoue pendant certaines périodes de signification religieuse, et se sont débarrassés d’eux dans les rivières ou en creusant des tombes sur les berges.

    K.P. Singh, un officier de police supérieur, a déclaré que les autorités avaient réservé un terrain de crémation pour les personnes décédées du COVID-19 sur la rive de Prayagraj et que la police n’autorisait plus aucun enterrement sur le bord de la rivière.

    Les autorités de l’État de Sehgal ont trouvé « un petit nombre » de corps sur les berges de la rivière, a-t-il dit, mais n’a pas donné de chiffre.

    Ramesh Kumar Singh, membre de Bondhu Mahal Samiti, une organisation philanthropique qui aide à incinérer les corps, a déclaré que le nombre de décès est très élevé dans les zones rurales et que les pauvres se débarrassent des corps dans la rivière en raison du coût exorbitant des derniers rites et de la pénurie de bois. Le coût de la crémation a triplé, passant à 15 000 roupies (210 dollars).

    La semaine dernière, les autorités sanitaires ont récupéré 71 corps qui s’étaient échoués sur les rives du Gange dans l’État voisin du Bihar.

    Les autorités ont pratiqué des autopsies mais ont déclaré qu’elles ne pouvaient pas confirmer la cause du décès en raison de la décomposition.

    La semaine dernière, une douzaine de corps ont également été retrouvés enterrés dans du sable à deux endroits de la rive du fleuve dans le district d’Unnao, à 40 kilomètres au sud-ouest de Lucknow, la capitale de l’Uttar Pradesh. Le magistrat du district, Ravindra Kumar, a déclaré qu’une enquête était en cours pour identifier la cause des décès.

    Les deux grands États de l’Inde, l’Uttar Pradesh et le Bihar, qui comptent au total près de 358 millions d’habitants, sont parmi les plus touchés par la vague de chaleur qui balaie le pays et dont le bilan est catastrophique. Des villageois infortunés ont transporté d’urgence des malades vers les villes voisines pour qu’ils y soient soignés, et beaucoup d’entre eux sont morts en chemin, victimes de l’effondrement des soins de santé en Inde.

    Après avoir atteint des sommets pendant des semaines, le nombre de nouveaux cas s’est stabilisé, a déclaré le Dr V.K. Paul, un expert gouvernemental de la santé.

    Dimanche, le ministère de la Santé a fait état de 311 170 cas confirmés au cours des dernières 24 heures, contre 326 098 samedi.

    Il a également signalé 4 077 décès supplémentaires, portant le nombre total de décès à 270 284. Selon les experts, il est presque certain que ces deux chiffres sont largement sous-estimés.

    Associated Press, 16 mai 2021

    Etiquettes : Inde, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Une étude italienne montre que les infections et les décès dus au COVID-19 chutent après les vaccinations.

    Les infections au COVID-19 chez les adultes de tous âges ont chuté de 80 % cinq semaines après l’administration d’une première dose de vaccin Pfizer (PFE.N), Moderna (MRNA.O) ou AstraZeneca (AZN.L), selon une étude italienne publiée samedi.

    La première étude de ce type menée par un pays de l’Union européenne sur l’impact réel de sa campagne de vaccination a été réalisée par l’Institut national italien de la santé (ISS) et le ministère de la santé sur 13,7 millions de personnes vaccinées dans tout le pays.

    Les scientifiques ont commencé à étudier les données à partir du jour où la campagne de vaccination de l’Italie a commencé, le 27 décembre 2020, jusqu’au 3 mai 2021.

    L’analyse a montré que le risque d’infection par le SRAS-CoV-2, d’hospitalisation et de décès diminuait progressivement après les deux premières semaines suivant la vaccination initiale.

    « Dès 35 jours après la première dose, on observe une réduction de 80 % des infections, de 90 % des hospitalisations et de 95 % des décès », indique l’ISS, ajoutant que le même schéma a été observé chez les hommes et les femmes, quel que soit leur âge.

    « Ces données confirment l’efficacité de la campagne de vaccination et la nécessité d’atteindre rapidement une couverture élevée dans toute la population pour mettre fin à l’urgence », a déclaré le président de l’ISS, Silvio Brusaferro, dans le communiqué.

    Parmi les quelque 14 millions de personnes incluses dans l’étude italienne, 95 % de celles qui avaient pris Pfizer et Moderna avaient terminé le cycle de vaccination, tandis qu’aucune de celles qui avaient pris AstraZeneca n’avait reçu de seconde dose.

    Jusqu’à présent, l’Italie a suivi les recommandations des fabricants, en administrant une deuxième dose de Pfizer trois semaines après la première, une deuxième dose de Moderna après un intervalle de quatre semaines et une deuxième dose d’AstraZeneca après un intervalle de 12 semaines.

    Samedi matin, quelque 8,3 millions d’Italiens, soit 14 % de la population, étaient complètement vaccinés, tandis qu’environ 10 millions de personnes avaient reçu un premier vaccin.

    Reuters, 15 mai 2021

    Etiquettes : Italie, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination, vaccin, contaminations, mortalité,

  • L’Algérie desserre l’étau-Elle rouvre partiellement ses frontières

    Walid AÏT SAÏD

    Les Algériens et les étrangers seront autorisés à rentrer dans le pays. Néanmoins, cela se fera désormais sous des conditions très strictes afin d’éviter l’importation de nouveaux cas de variants du coronavirus.

    Bonne nouvelle pour les Algériens encore bloqués à l’étranger. Ils pourront bientôt regagner le pays. En effet, l’Algérie a décidé de rouvrir partiellement ses frontières, en autorisant, notamment les vols de rapatriement. C’est ce qu’a annoncé, jeudi dernier, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid.

    En visite à l’hôpital de Boufarik, pour le premier jour de l’Aïd El Fitr, il a fait savoir que le Comité scientifique avait proposé l’allégement des restrictions aux frontières. «Nous avons mené une étude et donné des instructions, selon les orientations du Comité scientifique, en vue d’autoriser prochainement l’entrée des Algériens sur le territoire national», a soutenu le ministre en marge de sa visite au ser-vice des maladies infectieuses à l’Etablissement hospitalier de Boufarik. Les Algériens ne sont pas les seuls qui pourront rentrer au pays. Benbouzid fait savoir que les étrangers ayant des obligations professionnelles dans le pays seront aussi autorisés à franchir les frontières du pays. Un retour donc à la même situation qui prévalait avant mars 2021, et la re-fermeture presque totale des frontières. Ce qui va, néanmoins, changer est le fait que des conditions plus strictes seront imposées à ces voyageurs. «Les personnes entrant en Algérie, ressortissants ou étrangers, devront présenter, à leur arrivée, un test PCR de moins de 36 heures, et se soumettre à des tests que nous estimons fiables», a souligné le ministre. «Les sujets négatifs seront autorisés à entrer et seront informés des recommandations et consignes à suivre. Les sujets positifs seront, quant à eux, soumis à un confinement de 10 jours», a-t-il soutenu. Cependant, les frais de ce confinement ne seront plus à la charge de l’État.

    «Les frais du confinement et des examens subis à l’arrivée seront à la charge du concerné», a-t-il averti insistant sur le fait que cela avait pour but d’éviter l’importation de nouveaux variants. Mais ces mesures sont-elles suffisantes, particulièrement pour les voyageurs venant des pays à risque? Surtout que le premier responsable de la santé annonce que 15 nouveaux cas du très virulent variant indien ont été détectés dans le pays. «13 cas du variant indien du coronavirus ont été enregistrés dans le Sud du pays et un autre cas à Tizi Ouzou», a-t-il révélé. Ce qui porte le total à 20 cas. Il faut ajouter à cela plus de 200 cas des variants britanniques et nigérians. Ce qui a failli mener le pays vers une troisième vague des plus incontrôlables.

    Afin d’éviter le «remake» de ce triste épisode, le Comité scientifique veut que les voyageurs des pays à risques soient soumis à des mesures encore plus «dures». «Les voyageurs en provenance de pays où les variants sont très répandus, seront soumis à d’au-tres examens, sachant que les symptômes n’apparaissent pas systématiquement dès le début de la contamination», a rassuré le ministre de la Santé. Les services sanitaires aux frontières ainsi que la PAF devront donc redoubler de vigilance pour tracer l’itinéraire de ces voyageurs. Surtout que la majorité de ceux qui viennent des pays classés rouges arrive à travers des escales de pays où la situation sanitaire est plus stable. De l’aveu même du ministre, les différents variants sont «rentrés au pays» avec des travailleurs indiens et chinois qui travaillent dans des bases de vie au Sahara et dans d’autres régions du pays. Ces derniers ont fait escale dans des pays du Moyen-Orient, dont les compagnies aériennes continuent d’opérer des vols vers l’Algérie.

    Enfin, Abderrahmane Benbouzid a freiné les «ardeurs» de ceux qui pourraient croire que ces allégements sont les prémices d’un retour normal des entrées et sorties du territoire. «La réouverture des frontières relève des prérogatives du président de la République, Abdelmadjid Tebboune», a-t-il conclu avec ce qui semble être un message clair et net…

    L’Expression, 15 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, ouverture des frontières, déconfinement, covid 19, pandémie,

  • Algérie/Les vertus de la solidarité et de la tolérance

    L’Aïd El Fitr a été célébré, cette année, dans un climat de sérénité et de calme dans la Grande Mosquée d’Alger pour affirmer la volonté d’ouverture, de rayonnement civilisationnel et la pérennité des valeurs d’authenticité, de fraternité et de tolérance de l’Islam perverti par le visage odieux de l’extrémisme et de la violence érigés en arme de destruction massive. Tel est, malheureusement, le sort réservé aux victimes du printemps arabe qui rappelle, à bien des égards, l’urgence absolue de veiller à la préservation des acquis de la stabilité d’une Algérie souveraine et sécurisée.

    Dans un monde arabe et islamique livré au projet chaotique du Grand Moyen-Orient et impuissant à faire face à la judaïsation à marche forcée d’El Qods tristement abandonné par le Maroc officiant en président du comité de libération d’El Qods totalement incompatible avec la soumission au sionisme mondial, le modèle algérien se prévaut du statut de l’un des pays le plus sûr au monde. Ce sont là les vertus de la solidarité, de la fraternité humaine et de l’unité réitérées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, dans un message adressé au peuple algérien, à l’occasion de l’Aïd El Fitr.

    Au cœur de tous les enjeux sécuritaires et sanitaires, le combat épique de l’armée nationale populaire et de l’armée en blouse blanche méritent assurément la reconnaissance de toute la nation. L’Algérie est forte de la remarquable mobilisation des services de sécurité, tous corps confondus, de la famille de la santé et de la société civile plus que jamais unie pour relever ensemble tous les défis.

    L’Aïd de la communion nationale est le signe révélateur de la normalisation qui ne saurait exclure les citoyens bloqués à l’étranger pour cause de pandémie. Les ressortissants algériens et même les étrangers sont désormais autorisés à rentrer au pays dans des conditions sanitaires très strictes. C’est l’une des bonnes nouvelles d’un Aïd annonciateur d’un retour à la vie normale et de la reprise de la vie sociale, économique et culturelle. Mais la vigilance citoyenne reste de mise pour sortir définitivement de la pandémie et mettre résolument le cap sur un avenir meilleur.

    Horizons, 14 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Grand Moyen-Orient; printemps arabe, Al Qods, Palestine, pandémie, stabilité,

  • Keina Espiñeira : « Le Maroc a utilisé la pandémie pour exercer une pression accrue sur Ceuta et Melilla ».

    L’expert en migration analyse les réformes « silencieuses » du Maroc en pleine pandémie et leur impact sur les flux migratoires.

    Entre 2019 et 2020, le nombre de demandeurs d’asile au Maroc a augmenté de 25 %, selon l’Agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR). À cela s’ajoute la crise provoquée par la pandémie, qui a plongé le pays dans la plus grave récession économique depuis 1948. Si le scénario actuel met en évidence une « explosion de la pauvreté », comme le souligne Le Monde Afrique, l’importance géopolitique du Maroc dans le détroit de Gibraltar ne cesse de croître. En fait, les événements récents laissent entrevoir une romance entre les États-Unis de Trump et la monarchie alaouite en échange d’une reconnaissance mutuelle d’Israël par le Maroc et du Sahara occidental par ce dernier. Depuis 2014, l’Union européenne (UE) a injecté 343 millions d’euros dans les programmes de gestion de la migration au Maroc, mais tout semble indiquer que la monarchie alaouite joue ses cartes avec deux poids, deux mesures : elle brandit un discours où les droits de l’homme (DH) semblent être une coalition dans ses politiques internes en même temps qu’elle exécute des raids pour contrôler les migrants et des expulsions de militants et de journalistes.

    Keina Espiñeira (La Corogne, 1983) est une chercheuse spécialisée dans la migration à la frontière entre l’Espagne et le Maroc, une productrice de films documentaires et une militante. Sa carrière est caractérisée par la présence de théories postcoloniales, de géographies politico-culturelles et d’expressions artistiques aux frontières de la Méditerranée. Dans cet entretien réalisé par vidéoconférence, Mme Espiñeira donne plusieurs clés pour comprendre l’histoire de la frontière sud de l’Espagne et les tendances qui définiront les frontières du futur.

    Question : Le titre de sa thèse est : « Paisajes migrantes en la frontera estirada. Pourquoi avez-vous choisi le Maroc comme l’un des points centraux de votre travail universitaire ?

    Réponse : À Madrid, je me suis beaucoup intéressé aux récits postcoloniaux, à l’orientalisme d’Edward Said et aux théories de la postcolonialité avec Walter Mignolo et Aníbal Quijano d’Amérique latine. J’évoluais dans le domaine des discours et j’avais besoin d’un contrôle de la réalité pour les traduire dans un présent immédiat. Je me suis engagé dans des mouvements de quartier dénonçant les descentes de police, comme le processus d’internement dans le CIE d’Aluche. J’avais un pied à l’université et un autre dans la rue. C’est là que j’ai commencé à comprendre la question post-coloniale des migrations à travers la frontière, car j’ai compris qu’elle fonctionnait comme une institution de classification et de différenciation socio-économique. C’est alors que j’ai décidé de me rendre au Maroc et que j’ai découvert les porosités de la frontière. Ce n’est pas quelque chose de monolithique ou de statique.

    Q : Compte tenu de l’évolution du Maroc dans le domaine des droits de l’homme, quelle a été la plus grande avancée en matière de droits des migrants ? et le plus grand échec ?

    R : Je prendrai le point de départ en ce qui concerne l’UE. L’un des moments clés est la création de l’espace Schengen. Qu’est-ce que cela implique ? L’Espagne a rejoint la Communauté économique européenne (CEE) en 1986 et a signé les accords de Schengen en 1991. Jusqu’alors, il n’y avait pas de visa entre les deux pays. Cela change complètement les relations de mobilité. Un exemple clair est la transformation des villes autonomes de Ceuta et Melilla, dont le périmètre terrestre est fermé avec la construction des clôtures frontalières en 1993, devenant ainsi la seule extension de Schengen en Afrique.

    La deuxième mesure, l’accord de réadmission, est intervenue en 1992. Il est entendu que l’Espagne peut expulser toute personne de nationalité marocaine qui se trouve sur le territoire en situation d’irrégularité administrative -sans visa ni permis de séjour-. Cet accord n’entre officiellement en vigueur qu’en 2012, soit 20 ans plus tard, ce qui montre la complexité des relations entre les deux pays. C’est à ce moment que le régime alaouite commence à se confronter aux mesures que l’Europe met en place à la frontière pour filtrer la mobilité, puisque dès 1990 le Maroc devient un pays de transit et de destination.

    Q : En 1992, cet accord de réadmission a été signé entre le Maroc et l’Espagne, mais à peine un an plus tard, en 1993, le Maroc a ratifié quatre conventions internationales concernant l’élimination de la discrimination à l’égard des femmes, les droits de l’enfant, les droits des travailleurs migrants et contre la torture et les traitements dégradants. Où peut-on tracer la ligne entre le Maroc en tant que bénéficiaire de fonds européens et en même temps un pays qui passe d’un régime autoritaire à un régime « hybride » ?

    R : Il est vrai que 1993 est une année clé pour le Maroc, qui doit ratifier une série de conventions internationales censées l’engager en faveur des droits de l’homme. Le pays est confronté à une tension : celle d’assumer un agenda progressiste présenté comme une référence au Maghreb et celle d’agir comme un pays charnière entre l’Afrique sub-saharienne et l’Europe. La responsabilité incombe donc au Maroc en matière de sécurité. Cette pression se traduit par des raids dans les forêts frontalières avec Ceuta et Melilla et aussi dans les principales villes du pays, comme Tanger. Il existe également des cas de déportations vers l’Algérie et la Mauritanie. Cette tension finit par produire de la violence, des morts. Cependant, nous observons un moment clé lorsque, suite au printemps arabe de 2011, le Maroc décide de procéder à une réforme constitutionnelle « douce » afin d’apaiser la tension sociale et de faire une série de concessions mineures. Le Maroc a ensuite élaboré une charte des droits de l’homme devant la communauté internationale. Peu après, en 2013, le pays a adopté la Stratégie nationale pour l’immigration et l’asile (SNIA), où une approche humaniste semble fixer l’agenda d’un Maroc renouvelé, malgré l’intervention constante de la police à la frontière.

    Q : Il existe un groupe dont on parle beaucoup aujourd’hui : les « MENAS », des enfants qui tentent de traverser la frontière seuls ou qui sont séparés à l’arrivée. En Espagne, ils ont été criminalisés. Nous avons vu des violences et de faux témoignages sur ces jeunes, mais il y a une certaine tendance à ne pas parler des filles migrantes. Pourquoi, selon vous, cela se produit-il ?

    R : Il est vrai que ce sont surtout les garçons et non les filles qui décident de passer en Europe. Je pense qu’il existe une hiérarchie importante au sein de la structure familiale, où les filles ont peu d’autonomie. L’option de quitter le pays n’est pas toujours plausible pour les filles, qui se retrouvent donc dans des situations très difficiles, parfois liées à des contextes de semi-esclavage, et pas seulement dans la sphère domestique. Nous avons récemment vu des industries délocalisées d’Europe, comme l’industrie textile, employer des mineurs. Il serait intéressant de savoir s’ils envisagent l’émigration dans leur imaginaire. Les enfants imaginent la traversée depuis le port de Tanger en voyant les bateaux entrer et sortir. Ils voient le détroit de Gibraltar de l’autre côté.

    Q : La pandémie offre-t-elle aux États l’occasion d’accroître la pression sur les migrants en déplacement ?

    R : Je vais vous parler de la partie nord du pays, qui est précisément celle qui vit par rapport à la frontière. En mars 2020, les passages frontaliers entre Ceuta, Melilla et le Maroc ont été fermés. A la date de cette interview, ils sont toujours fermés. Toute l’activité économique qui dépendait d’une relation plus ou moins poreuse disparaît : portage, travail domestique, construction, loisirs, tourisme, tout. La situation économique du nord est grave et le mécontentement social s’accroît, avec des manifestations qui ont été réprimées dans des villes dépendant de cette économie frontalière, comme Fnideq. En outre, le Maroc a utilisé la pandémie pour exercer une pression accrue sur Ceuta et Melilla, proposant en parallèle un discours transitoire sur une réforme du secteur économique dans tout le nord et la création d’emplois dans de nouveaux centres logistiques pour les personnes travaillant dans l’économie atypique. Ceci est lié à la délocalisation des entreprises européennes, car le Maroc redéfinit sa stratégie sociale et économique en relation avec le port de Tanger Med, – le plus grand port du détroit – ; créant deux pôles industriels avec des géants tels que Renault. Et la pandémie ? Le Maroc dit : « Eh bien, j’ai une justification pour entreprendre ces transformations et pour que la population n’ait pas la possibilité de manifester, avec un couvre-feu et des restrictions sur les réunions. »

    Q : L’expulsion du Maroc d’Helena Maleno, chercheuse et journaliste sur les migrations et les droits de l’homme, a fait couler beaucoup d’encre. Après avoir vécu pendant des décennies dans le pays voisin, pourquoi pensez-vous que cela se produit maintenant ?

    A : (réfléchit pendant quelques secondes) Oui, Helena. La criminalisation de la solidarité et la persécution des personnes et des organisations qui offrent un soutien aux migrants… est une pratique répandue. L’important est de comprendre que cette criminalisation est marquée par l’UE. Dans la réforme de la loi sur les étrangers en 2009, il a été prévu de punir les personnes qui donnent refuge à des sans-papiers. Et il y a eu des campagnes dans les mouvements sociaux dénonçant cette inculpation, comme « Save hospitality ».

    Q : Bien que le virus ne comprenne pas les nationalités, le programme de vaccination européen ne prend en compte que la population locale, et non les territoires voisins : est-ce une démonstration de la faiblesse systémique de l’UE dans la gestion de ses propres frontières ou est-ce simplement révélateur de la maladresse d’un discours extrêmement politisé ?

    R : Oui, et pas seulement cela, il semble qu’il sera utilisé pour établir de nouveaux mécanismes de contrôle, comme le fameux « passeport de vaccination ». Connaissez-vous Statewatch ? C’est impressionnant, pour moi c’est l’un des meilleurs collectifs d’activistes et de chercheurs en Europe et au Royaume-Uni. Ils ont maintenant une ligne de recherche qui étudie précisément les changements de la réglementation européenne à cet égard, celle d’incorporer tout l’aspect sanitaire dans le contrôle des personnes, qui va être utilisé comme un nouveau filtre biopolitique.

    Q : La militarisation et l’utilisation de la pandémie comme frontière biologique vont créer davantage de tensions en Méditerranée. L’UE est-elle plus injuste qu’auparavant ?

    R : Il n’est ni plus uni ni plus injuste. Les principes de l’UE restent les mêmes… elle dispose simplement de nouveaux outils. Dans une Europe où les organes jouent un rôle plus important, le scénario qui se dessine est celui d’une concurrence accrue, de la menace et de la suspicion, mais nous voyons la même chose en Espagne. Soudainement, nous sommes tous des justiciers, n’est-ce pas ?

    Publico, 13 mai 2021

    Etiquettes : Maroc, Espagne, Ceuta, Melilla, pandémie, covid 19, coronavirus,

  • Algérie/ 14 nouveaux cas du variant indien détectés

    Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a annoncé ce jeudi la détection de 14 nouveaux cas du variant indien.

    M. Benbouzid a révélé que 13 cas du variant indien ont été détectés dans plusieurs wilayas du Sud du pays, et un cas a été détecté dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Benbouzid n’a pas précisé de quelles wilayas du Sud s’agit-il.

    Ces nouveaux cas du variant indien ont été détectés sur des ressortissants indiens et chinois travaillant dans des projets dans le Sud du pays.

    Au total ce sont donc 20 cas du variant indien qui ont été détectés en Algérie, avec les 6 premiers cas ayant été détectés par l’Institut pasteur dans la wilaya de Tipasa.

    Le Jeune Indépendant, 13 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, covid 19, coronavirus, pandémie, variant indien,

  • Covid-19: autorisation d’entrer au pays pour les Algériens et les étrangers selon des mesures strictes

    ALGER – Le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid a indiqué jeudi à Boufarik (Blida) que le Comité scientifique a donné des instructions pour permettre aux ressortissants algériens et aux étrangers d’entrer au pays dans le cadre de mesures très strictes pour protéger les citoyens contre la Covid19 notamment les nouveaux variants.

    « Nous avons mené une étude et donné des instructions, selon les orientations du Comité scientifique, en vue d’autoriser prochainement l’entrée des Algériens et des étrangers sur le territoire national, mais dans le cadre de mesures très strictes », a précisé le ministre en marge de sa visite au service des maladies infectieuses à l’établissement hospitalier de Boufarik.

    « Les personnes entrant en Algérie, ressortissants ou étrangers, devront présenter, à leur arrivée, un test PCR de moins de 36 heures, et se soumettre à des tests que nous estimons fiables », a-t-il souligné.

    Et de poursuivre que « les sujets négatifs seront autorisés à entrer et seront informés des recommandations et consignes à suivre. Les sujets positifs seront, quant à eux, soumis à un confinement de 10 jours », précisant que les frais du confinement et des examens subis à l’arrivée seront à la charge du concerné.

    Les voyageurs en provenance de pays où les variants sont très répandus, « seront soumis à d’autres examens », sachant que les symptômes n’apparaissent pas systématiquement dès le début de la contamination.

    Tout en admettant que la réouverture des frontières ne relève pas des prérogatives de son département, le premier responsable du secteur de la Santé a rappelé que l’Algérie a des relations économiques et commerciales avec certains pays et qu’il y a des étrangers qui viennent dans ce cadre, et par conséquent, a-t-il ajouté, les mesures prises s’inscrivent dans le cadre de la protection de nos concitoyens contre les nouveaux variants ».

    APS, 13 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, covid 19, pandémie, conditions d’entrée,