Étiquette : pandémie

  • Israël examine les cas d’inflammation cardiaque chez les personnes ayant reçu le vaccin Pfizer COVID


    Le ministère israélien de la Santé a déclaré dimanche qu’il examinait un petit nombre de cas d’inflammation cardiaque chez des personnes ayant reçu le vaccin COVID-19 de Pfizer (PFE.N), mais qu’il n’avait pas encore tiré de conclusions.

    Pfizer a déclaré qu’elle n’avait pas observé un taux de cette affection supérieur à celui normalement attendu dans la population générale.

    Le coordinateur israélien de la réponse à la pandémie, Nachman Ash, a déclaré qu’une étude préliminaire a montré que des « dizaines d’incidents » de myocardite se sont produits parmi plus de 5 millions de personnes vaccinées, principalement après la deuxième dose.

    Ash a déclaré qu’il n’était pas clair si ce nombre était inhabituellement élevé et s’il était lié au vaccin.

    La plupart des cas ont été signalés chez des personnes âgées de moins de 30 ans.

    « Le ministère de la Santé examine actuellement s’il existe un excès de morbidité (taux de maladie) et s’il peut être attribué aux vaccins », a déclaré M. Ash.

    M. Ash, qui s’est exprimé sur la question dans une interview à la radio et lors d’une conférence de presse, l’a qualifiée de « point d’interrogation » et a souligné que le ministère de la Santé n’avait pas encore tiré de conclusions.

    Déterminer un lien, a-t-il dit, serait difficile parce que la myocardite, une affection qui disparaît souvent sans complications, peut être causée par une variété de virus et qu’un nombre similaire de cas a été signalé les années précédentes.

    Interrogé par Reuters au sujet de cet examen, Pfizer a déclaré être en contact régulier avec le ministère israélien de la Santé pour examiner les données relatives à son vaccin.

    La société a déclaré qu’elle « est consciente des observations israéliennes de myocardite survenues principalement dans une population de jeunes hommes ayant reçu le vaccin Pfizer-BioNTech COVID-19 ».

    « Les effets indésirables font l’objet d’un examen régulier et approfondi et nous n’avons pas observé un taux de myocardite supérieur à celui auquel on pourrait s’attendre dans la population générale. Un lien de causalité avec le vaccin n’a pas été établi », a déclaré la société.

    « Rien ne permet pour l’instant de conclure que la myocardite est un risque associé à l’utilisation du vaccin Pfizer/BNT COVID-19. »

    Israël a été un leader mondial dans son déploiement de la vaccination, avec près de 60% de ses 9,3 millions d’habitants ayant reçu le vaccin Pfizer. Sa base de données nationale a déjà montré que le vaccin était très efficace pour prévenir les symptômes et la maladie grave associés au COVID-19.

    Depuis janvier, peu après le début de la campagne de vaccination, le nombre d’infections quotidiennes est passé d’un pic de plus de 10 000 à seulement 129 avant le week-end.

    Nadav Davidovitch, directeur de l’école de santé publique de l’université Ben Gurion d’Israël, a déclaré que même si une corrélation entre les cas de myocardite et le vaccin était établie, elle ne semblait pas suffisamment grave pour arrêter l’administration du vaccin.

    « C’est une situation qui doit être examinée, et nous devons attendre le rapport final, mais dans une analyse provisoire, il semble que le risque de tomber malade à cause du COVID-19 est beaucoup plus élevé que celui des effets indésirables du vaccin, et que le risque de péri/myo-cardite après le vaccin est faible et temporaire », a-t-il déclaré.

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Israël, coronavirus, covid 19, pandémie, Pfizer, inflammation cardiaque, myocardite, vaccination,

  • La crise du coronavirus en Inde s’aggrave alors que les pays promettent leur aide.

    La crise du coronavirus en Inde s’aggrave alors que des pays promettent de l’aide

    Le nombre de nouvelles infections au coronavirus en Inde a atteint un record pour la cinquième journée lundi, alors que des pays comme la Grande-Bretagne, l’Allemagne et les États-Unis ont promis d’envoyer une aide médicale d’urgence pour aider à combattre la crise qui submerge les hôpitaux du pays.

    Au cours des dernières 24 heures, le nombre d’infections a atteint 352 991. Les hôpitaux surpeuplés de Delhi et d’ailleurs ont refusé des patients après avoir manqué d’oxygène médical et de lits.

    Actuellement, l’hôpital est en mode « mendicité et emprunt » et il s’agit d’une situation de crise extrême », a déclaré un porte-parole de l’hôpital Sir Ganga Ram dans la capitale, New Delhi.

    Dimanche, le Premier ministre Narendra Modi a exhorté tous les citoyens à se faire vacciner et à faire preuve de prudence, tandis que les hôpitaux et les médecins ont publié des avis d’urgence indiquant qu’ils n’étaient pas en mesure de faire face à l’afflux de patients.

    Dans certaines des villes les plus touchées, dont New Delhi, des corps étaient brûlés dans des installations de fortune offrant des services de masse.

    La chaîne de télévision NDTV a diffusé des images de trois agents de santé dans l’État du Bihar, dans l’est du pays, en train de tirer un corps sur le sol en vue de son incinération, alors que les brancards manquaient.

    « Si vous n’avez jamais assisté à une crémation, l’odeur de la mort ne vous quitte jamais », a déclaré sur Twitter Vipin Narang, professeur de sciences politiques au Massachusetts Institute of Technology (MIT), aux États-Unis.

    « Mon cœur se brise pour tous mes amis et ma famille à Delhi et en Inde qui traversent cet enfer ».

    Dimanche, le président Joe Biden a déclaré que les États-Unis enverraient à l’Inde des matières premières pour les vaccins, du matériel médical et des équipements de protection. L’Allemagne a rejoint la liste croissante des pays qui ont promis d’envoyer des fournitures.

    L’Inde, dont la population s’élève à 1,3 milliard d’habitants, compte 17,31 millions d’infections et 195 123 décès, dont 2 812 dans la nuit, selon les données du ministère de la santé, bien que les experts de la santé estiment que le nombre de décès est probablement beaucoup plus élevé.

    L’ampleur de la deuxième vague a fait chuter les prix du pétrole lundi, les traders s’inquiétant d’une baisse de la demande de carburant dans le troisième plus grand importateur de pétrole au monde.

    RETOUR DE FLAMME

    Les politiciens, en particulier Modi, ont fait face à des critiques pour avoir tenu des rassemblements auxquels ont participé des milliers de personnes, serrées les unes contre les autres dans des stades et des terrains, malgré la brutale deuxième vague d’infections.

    Plusieurs villes ont ordonné des couvre-feux, tandis que la police a été déployée pour imposer la distanciation sociale et le port de masques.

    Malgré tout, environ 8,6 millions d’électeurs étaient appelés à voter lundi dans l’État du Bengale occidental, dans l’avant-dernière partie d’un scrutin en huit phases qui s’achèvera cette semaine.

    Dans d’autres régions de l’Inde, les élections locales se déroulent dans l’État le plus peuplé, l’Uttar Pradesh, qui enregistre une moyenne de 30 000 infections par jour.

    Le plaidoyer de Modi sur les vaccinations est intervenu après que les inoculations ont atteint un pic de 4,5 millions de doses le 5 avril, mais ont depuis lors atteint une moyenne d’environ 2,7 millions par jour, selon les chiffres du gouvernement.

    Plusieurs États, dont le Maharashtra, le plus riche, ont interrompu les vaccinations dans certains endroits dimanche, affirmant que les stocks n’étaient pas disponibles.

    L’offre a été inférieure à la demande alors que la campagne d’inoculation a été élargie ce mois-ci, tandis que les entreprises luttent pour augmenter la production, en partie à cause d’une pénurie de matières premières et d’un incendie dans une installation fabriquant la dose d’AstraZeneca.

    Les hôpitaux du Gujarat, l’État natal de Modi, font partie de ceux qui sont confrontés à une grave pénurie d’oxygène, selon les médecins.

    Selon des données, seulement sept lits de soins intensifs sur un total de 1 277 étaient disponibles dans 166 hôpitaux privés désignés pour traiter le virus à Ahmedabad, la plus grande ville de l’État occidental.

    « Le problème est sinistre partout, surtout dans les petits hôpitaux, qui ne disposent pas de lignes centrales d’oxygène et utilisent des bouteilles », a déclaré Mona Desai, ancienne présidente de l’Association médicale d’Ahmedabad.

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Inde, coronavirus, covid 19, pandémie, contaminations,

  • L’Europe rouvre ses portes, mais les patients atteints du virus continuent de submerger les équipes de soins intensifs

    Associated Press

    PARIS (AP) – Tenant la tête de la patiente COVID-19 profondément sédatée comme un bijou précieux dans ses mains, le Dr Alexy Tran Dinh a guidé ses infirmières de soins intensifs tout au long du processus délicat consistant à faire rouler la femme sur le ventre et sur le dos, guidant l’équipe comme un professeur de danse.

    Ils n’ont bougé que sur le compte de Tran Dinh, à l’unisson et avec une extrême précaution, car la patiente inconsciente pouvait mourir en quelques minutes s’ils arrachaient par inadvertance le tube respiratoire de sa bouche.

    « Un, deux et trois – sur le côté », ordonne le médecin.

    Son ordre suivant a rapidement suivi : « Sur le dos. »

    « Parfait », a-t-il conclu quand le mouvement a été effectué.

    Avec l’arrivée de trois infirmières et d’un soignant costaud d’une autre section de l’hôpital parisien, la série de mouvements coordonnés n’était qu’une des milliers d’interventions médicales – petites et grandes, humaines, mécaniques et pharmaceutiques – qui maintenaient la serveuse retraitée de 64 ans au seuil de la vie, tandis qu’elle se battait pour guérir ses poumons malades.

    Elle n’était que l’un des quelque 6 000 patients gravement malades qui se trouvaient encore dans les unités de soins intensifs françaises cette semaine, alors que le pays s’engageait dans le processus périlleux de la sortie délicate de son dernier verrouillage – trop prématurément pour certains travailleurs de première ligne dans les hôpitaux.

    La décision du président français Emmanuel Macron de rouvrir les écoles primaires lundi et de permettre aux gens de se déplacer plus librement en mai – même si le nombre d’unités de soins intensifs reste obstinément plus élevé que jamais depuis la première poussée catastrophique de la pandémie – marque un changement de priorité des hôpitaux qui a lieu dans plusieurs capitales européennes.

    En France, en Grèce et ailleurs, le curseur se déplace vers d’autres impératifs économiques, sociaux et éducatifs. Les gouvernements se servent de l’accélération des vaccinations pour étayer leurs arguments en faveur d’un assouplissement des restrictions, bien qu’un quart seulement des adultes en Europe aient reçu une première dose.

    Avec un nombre record de patients atteints de la maladie COVID-19 en soins intensifs, la Grèce a annoncé la réouverture de son secteur touristique à partir de la mi-mai. Le premier ministre espagnol a déclaré que l’état d’urgence qui a permis d’imposer des couvre-feux et des interdictions de voyager ne sera pas prolongé à son expiration le 9 mai, en partie parce que les vaccinations permettent une désescalade sûre des restrictions. Et ce, bien que plus de 2 200 patients gravement malades atteints de la maladie COVID-19 occupent encore un cinquième des lits des unités de soins intensifs en Espagne.

    À partir de lundi, dans les zones à faible risque, les écoles italiennes peuvent rouvrir pour un enseignement à plein temps, en personne, et les restaurants et les bars peuvent proposer un service à table, en plein air. Les Pays-Bas mettent fin au couvre-feu nocturne et rouvrent les terrasses des bars et des cafés pour la première fois depuis la mi-octobre, alors même que les hôpitaux réduisent les soins non urgents afin d’augmenter le nombre de lits de soins intensifs pour les patients atteints du virus COVID-19.

    En France, le Premier ministre Jean Castex a déclaré que la dernière vague d’infection qui a poussé le nombre de décès liés au COVID-19 à plus de 100 000 personnes dans le pays a entamé une lente décrue, permettant la réouverture de toutes les écoles et la levée des restrictions sur les déplacements en journée à partir du 3 mai. Le Castex a également évoqué la possibilité que les magasins et le service extérieur des restaurants et cafés fermés depuis octobre puissent rouvrir à la mi-mai.

    « Le pic de la troisième vague semble être derrière nous, et la pression de l’épidémie se relâche », a déclaré M. Castex jeudi.

    Ce n’est pas ce que ressent Nadia Boudra, infirmière en soins intensifs à l’hôpital Bichat à Paris. Jeudi, sa garde de 12 heures a commencé par la tâche désagréable de sceller dans une housse mortuaire le cadavre d’un homme de 69 ans décédé dans la nuit à cause du COVID-19, quelques heures seulement avant que sa fille ne prenne l’avion du Canada dans l’espoir de le voir vivant.

    « Nous avons le nez dedans. Nous voyons ce qui se passe, nous voyons que des gens meurent – beaucoup », dit-elle. Pour elle, la réouverture des écoles et, éventuellement, la possibilité de manger et de boire en plein air en mai sont « trop tôt » – un message trompeur selon lequel « les choses vont mieux ».

    « Clairement, » dit-elle, « ce n’est pas le cas ».

    Après avoir envoyé le corps de l’homme à la morgue de l’hôpital, Mme Boudra s’est occupée de la serveuse retraitée, gravement malade, qui est désormais l’unique occupante de l’unité de soins intensifs improvisée mise en place pour les patients du COVID-19 dans ce qui avait été une salle d’opération. Les soins, l’expertise et la technologie mis en œuvre pour maintenir cette femme en vie ont donné un aperçu des efforts nationaux considérables – humains, médicaux et financiers – que la France et d’autres pays continuent de déployer dans les unités de soins intensifs, alors que les personnes en bonne santé planifient désormais des escapades en mai et des sorties entre amis.

    Alors que la femme gisait inconsciente, 5 980 autres patients gravement malades étaient également maintenus en vie grâce à un dévouement humain et mécanique de tous les instants dans d’autres unités de soins intensifs de France. Des gouttes automatisées fournissaient des sédatifs, des analgésiques et des médicaments pour prévenir les caillots sanguins mortels et les fuites dans les veines de la femme. De l’oxygène enrichi, préalablement passé dans de l’eau pour la réchauffer et l’humidifier, a été pompé mécaniquement dans ses poumons. L’équipe des soins intensifs a également reçu un appel de la fille de la femme, qui téléphone matin et soir pour avoir des nouvelles. Les nouvelles étaient mauvaises le jeudi matin.

    Alors que la femme gisait inconsciente, 5 980 autres patients gravement malades étaient également maintenus en vie grâce à un dévouement humain et mécanique 24 heures sur 24 dans d’autres unités de soins intensifs à travers la France. Des gouttes automatisées fournissaient des sédatifs, des analgésiques et des médicaments pour prévenir les caillots sanguins mortels et les fuites dans les veines de la femme. De l’oxygène enrichi, préalablement passé dans de l’eau pour la réchauffer et l’humidifier, a été pompé mécaniquement dans ses poumons. L’équipe des soins intensifs a également reçu un appel de la fille de la femme, qui téléphone matin et soir pour avoir des nouvelles. Elles étaient mauvaises le jeudi matin : Tran Dinh a dit à sa fille que la respiration de sa mère s’était détériorée.

    « Si vous enlevez les machines, elle mourra en quelques minutes, peut-être moins », a déclaré le médecin. « Il n’y a pas de place pour l’erreur. »

    Pourtant, ce patient n’était même pas le plus fragile. Un poumon artificiel, dernier recours pour les patients aux poumons ravagés par la maladie, maintenait en vie un homme de 53 ans. Coûteux et gourmand en ressources, ce traitement de pointe est réservé aux patients jugés suffisamment forts pour avoir une chance de survivre. Environ 50 % d’entre eux meurent encore, a déclaré le Dr Philippe Montravers, qui dirige le service de réanimation chirurgicale de Bichat, géré par l’AP-HP.

    Son service dispose de quatre machines ECMO, toutes utilisées pour les patients sous COVID-19. L’homme est branché au sien depuis plus d’un mois, mais « son état ne s’améliore pas du tout », a déclaré M. Montravers.

    « Cette machine ne fait que gagner du temps », a-t-il ajouté. « C’est une bouée de sauvetage, rien de pl us. »

    L’infirmière Lea Jourdan a déclaré que s’occuper d’une personne aussi fragile est physiquement et mentalement épuisant.

    « Vous devez faire attention à tout, à tous les tubes, à ne rien arracher lorsque vous le retournez », dit-elle. « C’est difficile de voir le positif et de se dire qu’il va survivre ».

    AP News, 24 avr 2021

    Etiquettes : Europe, coronavirus, covid 19, pandémie, frontières, ouverture, confinement, hôpitaux, contaminations,

  • (COVID-19) Les Etats-Unis lèvent leur suspension du vaccin Johnson & Johnson

    WASHINGTON, 23 avril (Xinhua) — L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) et le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé vendredi leur décision de lever la suspension du vaccin contre le nouveau coronavirus développé par le laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson, autorisant la reprise de son administration chez les adultes.

    La décision a été prise après un examen de sécurité approfondi, dont deux réunions du Comité consultatif du CDC sur les pratiques d’immunisation (ACIP), ont-ils indiqué un communiqué conjoint.

    Cette « pause » avait été recommandée le 13 avril suite aux informations faisant état de six cas rares mais graves de thrombose chez des personnes vaccinées.

    Pendant cette suspension, les équipes médicales et scientifiques de la FDA et du CDC ont examiné les données disponibles pour évaluer le risque de thrombose dans les sinus veineux cérébraux et d’autres parties du corps ainsi que la thrombocytopénie (chute des plaquettes sanguines), selon le communiqué.

    Les données disponibles montrent que les bénéfices connus et potentiels du vaccin l’emportent sur ses risques connus et potentiels chez les personnes de 18 ans et plus.

    La FDA et le CDC se disent « convaincus que ce vaccin est sûr et efficace pour prévenir la COVID-19 ». A ce jour, « les données disponibles suggèrent que le risque d’apparition de thrombose avec syndrome de thrombocytopénie (TTS) est très faible, mais la FDA et le CDC resteront vigilants en continuant à enquêter sur ce risque », a conclu le communiqué.

    Xinhua, 23 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Johnson & Johnson, vaccin, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • (COVID-19) Les Etats-Unis lèvent leur suspension du vaccin Johnson & Johnson

    WASHINGTON, 23 avril (Xinhua) — L’Agence américaine des produits alimentaires et médicamenteux (FDA) et le Centre de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont annoncé vendredi leur décision de lever la suspension du vaccin contre le nouveau coronavirus développé par le laboratoire pharmaceutique Johnson & Johnson, autorisant la reprise de son administration chez les adultes.

    La décision a été prise après un examen de sécurité approfondi, dont deux réunions du Comité consultatif du CDC sur les pratiques d’immunisation (ACIP), ont-ils indiqué un communiqué conjoint.

    Cette « pause » avait été recommandée le 13 avril suite aux informations faisant état de six cas rares mais graves de thrombose chez des personnes vaccinées.

    Pendant cette suspension, les équipes médicales et scientifiques de la FDA et du CDC ont examiné les données disponibles pour évaluer le risque de thrombose dans les sinus veineux cérébraux et d’autres parties du corps ainsi que la thrombocytopénie (chute des plaquettes sanguines), selon le communiqué.

    Les données disponibles montrent que les bénéfices connus et potentiels du vaccin l’emportent sur ses risques connus et potentiels chez les personnes de 18 ans et plus.

    La FDA et le CDC se disent « convaincus que ce vaccin est sûr et efficace pour prévenir la COVID-19 ». A ce jour, « les données disponibles suggèrent que le risque d’apparition de thrombose avec syndrome de thrombocytopénie (TTS) est très faible, mais la FDA et le CDC resteront vigilants en continuant à enquêter sur ce risque », a conclu le communiqué.

    Xinhua, 23 avr 2021

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  • Ils assurent que le vaccin Sputnik V est le plus efficace au monde

    Selon l’Institut Gamaleya, le vaccin Sputnik V est efficace à 97,6 % pour prévenir les infections.

    L’Institut Gamaleya et le Fonds russe d’investissement direct ont annoncé lundi que les derniers résultats des essais cliniques sur le taux d’infection par le coronavirus Covid-19 chez les personnes vaccinées en Russie avec les deux composants du vaccin Sputnik V ont montré une efficacité de 97,6 %, ce qui en fait le plus efficace au monde.

    Sur la base des données de 3,8 millions de Russes vaccinés avec les deux composants de Sputnik V entre le 5 décembre 2020 et le 31 mars 2021, le taux d’infection au 35e jour à compter de la date de la première injection n’était que de 0,027 %.

    Dans le même temps, l’incidence parmi la population adulte non vaccinée était de 1,1 % pour une période comparable à partir du 35e jour après le lancement de la vaccination à grande échelle en Russie.

    L’Institut Gamaleya a indiqué que toutes ces données et calculs de l’efficacité du vaccin seront publiés dans une revue médicale à comité de lecture en mai prochain.

    L’utilisation du vaccin Sputnik V est approuvée dans 60 pays représentant une population totale de 3 milliards de personnes. Il se classe au deuxième rang mondial des vaccins contre les coronavirus en termes de nombre d’approbations délivrées par les autorités gouvernementales.

    Sputnik V a déjà été approuvé en Russie, au Belarus, en Argentine, en Bolivie, en Serbie, en Algérie, en Palestine, au Venezuela, au Paraguay, au Turkménistan, en Hongrie, aux Émirats arabes unis, en Iran, en République de Guinée, en Tunisie, en Arménie, au Mexique, au Nicaragua, en Republika Srpska (entité de Bosnie-Herzégovine), au Liban, au Myanmar, au Pakistan, en Mongolie, au Bahreïn, au Monténégro, à Saint-Vincent-et-les-Grenadines, Kazakhstan, Ouzbékistan, Gabon, Saint-Marin, Ghana, Syrie, Kirghizstan, Guyane, Égypte, Honduras, Guatemala, Moldavie, Slovaquie, Angola, République du Congo, Djibouti, Sri Lanka, Laos, Irak, Macédoine du Nord, Kenya, Maroc, Jordanie, Namibie, Azerbaïdjan, Philippines, Cameroun, Seychelles, Maurice, Vietnam, Antigua-et-Barbuda, Mali, Panama et Inde.

    « L’efficacité réelle du vaccin Spoutnik V pourrait être encore plus grande que ne le montrent les résultats de notre analyse, car les données du système d’enregistrement des cas tiennent compte d’un décalage entre la collecte des échantillons (la date réelle de la maladie) et le diagnostic. Sputnik V a une nouvelle fois confirmé sa grande efficacité dans la prévention de l’infection par le coronavirus », a déclaré Alexander Gintsburg, directeur de l’Institut de recherche en épidémiologie et en microbiologie Gamaleya, en annonçant les résultats des nouvelles études.

    Tandis que Kirill Dmitriev, directeur général du Fonds russe d’investissement direct, a fait remarquer que « les données publiées par la grande revue médicale The Lancet ont démontré l’efficacité de Sputnik V à 91,6 %. L’analyse des données sur le taux d’infection de près de 4 millions de personnes vaccinées en Russie montre que l’efficacité du vaccin est encore plus élevée, atteignant 97,6 %. Ces données confirment que Sputnik V présente l’un des meilleurs taux de protection contre le coronavirus parmi tous les vaccins. Les 60 pays qui ont approuvé l’utilisation de Sputnik V ont pris la bonne décision en choisissant l’un des outils les plus efficaces pour la prévention du coronavirus ».

    MinutoUno, 19 avr 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination, vaccin, Sputnik V, Spoutnik V,

  • (COVID-19) Etats-Unis : hausse des infections sur fond de levée des restrictions (média)

    LONDRES, 20 avril (Xinhua) — En dépit de la campagne de vaccination, un nombre significatif de villes et d’Etats américains voient l’épidémie de nouveau coronavirus s’accroître davantage, a rapporté dimanche le quotidien britannique The Guardian.

    Au moins 21 Etats ont constaté une hausse de 10% minimum des taux d’infection journaliers, alors que de plus en plus d’entre eux lèvent leurs restrictions sanitaires.

    En date de mardi, selon l’Université Johns Hopkins, les Etats-Unis comptaient 31.738.228 cas d’infection, avec 567.694 décès.

    Xinhua, 20 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, coronavirus, covid19, pandémie, infestions, épidémie,

  • La défiance atteint son paroxysme

    Tout va bien? Non! Rien ne va. Il faut être clair, le bon fonctionnement de notre société montre des limites qui détériorent la confiance en bien des endroits.

    Nous pouvons illustrer ces dysfonctionnements à travers 4 domaines distincts: l’économie, la solidarité, l’implication individuelle et la gouvernance.

    L’économie, le déficit et son financement
    Ce n’est pas un scoop, notre dette publique s’envole au galop, sous les effets d’un déficit abyssal. Les volontés publiques, et en particulier le pied lourd de la BCE qui arrose sans discontinuité le marché de « billets », poussent la masse monétaire à un niveau jamais atteint. Artificiellement, l’enjeu du déficit et son financement ne sont plus des préoccupations du moment. Les économistes sont unanimes: la monnaie ne repose que sur la confiance que les parties lui réservent, l’altérer est dramatique. Et pourtant cette confiance s’étiole. Le bitcoin dont la valeur transactionnelle progresse constamment, l’or comme valeur refuge, l’immobilier comme actif tangible, tous attirent nettement. Ils se renforcent en réponse à une défiance croissante en la monnaie. Quelle sera la prochaine étape…?

    La solidarité et les aides publiques
    Les aides à l’économie réelle sont justes tant qu’elles sont proportionnelles. Lorsque vous exploitez une activité et que l’État vous exproprie le droit de l’exploiter, à des fins collectives, il doit vous indemniser justement. Mais depuis la crise s’installe. Et les privations demeurent. Il est donc bien du devoir de l’État de soutenir les dizaines de milliers de professionnels littéralement étouffés. Pas par pitié, mais par justice.

    Le coût de cette aide est surmontable. Il doit être comparé à l’énorme trou que cette disparition laissera, à défaut d’assistance, en termes de charges sociales et publiques et de recettes perdues. En annonçant la taxation des primes covid, l’État fit preuve d’un égocentrisme public déplacé: celui de vouloir contenir un peu « son » déficit public face au séisme économique de ses bénéficiaires… Interrogez les victimes des attentats de 2016 et vous verrez que nos institutions abandonnent très vite les blessés d’une crise après le passage de la lumière.

    Agir ainsi alimente le terreau de la méfiance, un puissant catalyseur d’une fracture croissante entre le monde public et le monde privé.

    L’implication individuelle plutôt que l’exclusion sectorielle
    Un confinement est par nature un point de rupture vis-vis du quotidien. Tu fais et puis tu ne peux plus faire, un temps. La difficulté vient quand le temps s’installe. Le « lockdown belge » repose sur deux principes que sont la protection du plus faible et le moyen d’y arriver par une privation différenciée: certaines activités sont autorisées et d’autres ne le sont pas. Les 2 principes sont bien légitimes en soi, c’est la raison pour laquelle elle bénéficie initialement d’une adhésion naturelle.

    Mais la stratégie n’a pas fonctionné, car on a oublié que ces deux principes, pour vaincre la covid, requièrent deux préalables: la discipline collective (chacun se prive) et in fine les merveilles de la science (le vaccin). L’homme est un animal, sa discipline covid est le produit de plusieurs facteurs dont l’éducation et la pertinence de la sanction, notamment à travers la communication… Bref, le produit d’un investissement à court terme et à long terme. À l’heure où les médias de l’immédiateté permettent d’attirer l’attention de multiples façons, personnellement j’ai été très peu exposé à une communication qui m’atteint, qui me touche, qui me parle et qui m’implique. Ce que j’ai vu et entendu est collectif: c’est l’autre qui fera l’effort et ça fonctionnera… ou pas. Faute de résultat, l’adhésion disparait nettement et la méfiance s’installe confortablement, inverser cette tendance s’avèrera difficile.

    La bonne gouvernance et le « vaccingate »
    Le vaccin est l’exemple parfait d’un dérapage public. Annoncé à renfort de communication, il devait garantir à tous l’immunité à brève échéance. Aujourd’hui des pays comme Israël, le Maroc, l’Angleterre, les États-Unis ou Malte donnent la leçon. Mais les travers sont partout. Le saucissonnage de notre stratégie, de nos outils et des modalités de vaccination entre l’Europe, le Fédéral, les régions, les provinces et les acteurs communaux sont le berceau d’une impréparation digne des meilleurs « study case » universitaires. Ces hésitations alimentent en continu le sentiment d’une gestion de crise chaotique. Mieux, lorsqu’un politique manifeste son désaccord ou exprime l’évident non-respect de certaines règles difficiles, ils font la une de tous les médias, loin des préoccupations du peuple. Ceci renforce le décalage entre celui-ci et les élites au profit de la méfiance.

    En conséquence: un trou, un immense trou qui ne règle rien. Une terrible frustration entre ce monde qui nous pilote, et vous et moi qui les subissons. Ce trou s’appelle méfiance. Et même si je pense qu’il est bien aujourd’hui difficile d’être un homme public qualitatif, le temps est venu de changer leurs attitudes sans bruit, loin des lumières, d’instaurer la bonne gestion au top de nos priorités, d’organiser l’univers public pour assurer simplement un bon fonctionnement.

    Et s’ils en prenaient véritablement pleine conscience…?

    Par Emmanuel Degrève, conseil Fiscal, partner chez Deg & Partners, professeur à l’EPHEC et président du Forum For the Future.

    L’Echo, 16 avr 2021

    Etiquettes : Belgique, économie, pandémie, covid 19, coronavirus, vaccination, Maroc, Israël, Angleterre, États-Unis, Malte, gestion,  

  • Les musulmans s’apprêtent à vivre un deuxième ramadan sous la pandémie

    Nombre de pays musulmans entrent mardi dans la période du ramadan, assombri pour la deuxième année consécutive par la pandémie. Elle a déjà fait un million de morts en Europe.

    Le mois saint de la religion musulmane se déroulera, à partir de mardi ou de mercredi selon les pays, entre restrictions sanitaires et craintes de nouvelles contaminations, notamment sous l’effet de ses traditionnels repas festifs à la fin de la journée de jeûne.

    Le jeûne du ramadan est l’un des cinq piliers de l’islam. Durant ce mois, les musulmans doivent notamment s’abstenir de manger et de boire du lever au coucher du soleil.

    Dans le pays le plus peuplé du monde arabe, l’Égypte (plus de 100 millions d’habitants), le ramadan débute ce mardi et, négligeant souvent le port du masque ou la distanciation physique, les Cairotes s’affairaient en nombre lundi à leurs derniers achats.

    “Ni rassemblements familiaux, ni prières”
    En Tunisie, où le dernier ramadan s’est déroulé en plein confinement général, le gouvernement a dû cette année faire marche arrière sur l’allongement du couvre-feu à 19h et revenir ce week-end à un couvre-feu à 22h, face à une levée de boucliers.

    Au Maroc, des mesures de restriction pour la période (extension du couvre-feu, interdiction de fêtes et de rassemblements etc…) ont été promulguées récemment.

    En Syrie, où le conflit est entré en mars dans sa dixième année, le ramadan s’annonce morose, dans un pays en plein effondrement économique et en proie à une inflation galopante. Le gouvernement n’a pas annoncé de nouvelles mesures ni de couvre-feu

    “Ce ramadan n’est pas comme les autres. Il n’y a ni rassemblements familiaux, ni prière à la mosquée après l’iftar (le repas quotidien de rupture du jeûne, ndlr.), ni tentes, ni tables où est disposée la nourriture pour les pauvres comme le veut la tradition”, assure Rima Qabalan, une mère de famille de la capitale jordanienne Amman.

    Les autorités saoudiennes ont annoncé début avril que seules les personnes vaccinées contre la Covid-19 seraient autorisées à effectuer la omra, le petit pèlerinage à La Mecque, à partir du début du ramadan.

    Un million de morts de la Covid-19 en Europe

    L’Europe a franchi lundi la barre du million de morts de la Covid-19, selon un comptage réalisé lundi par l’AFP à partir de bilans fournis par les autorités de santé.

    Les 52 pays et territoires de la région (qui va à l’est jusqu’à l’Azerbaïdjan et la Russie) totalisent au moins 1.000.288 décès (pour 46.496.560 cas), devant l’Amérique latine et les Caraïbes (832.577 décès), les États-Unis/Canada (585.428 décès) et l’Asie (285.824 décès).

    7sur7.be, 13 avr 2021

    Etiquettes : Ramadan, Islam, religion, Maroc, pandémie, coronavirus, covid 19, Egypte, Maroc, Syrie, vouvre-feu,

  • Ramadan : quelles sont les restrictions en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie en pleine pandémie ?

    Dans le club des correspondants, franceinfo passe les frontières pour voir ce qui se passe ailleurs dans le monde. Aujourd’hui, le ramadan en temps de coronavirus en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie.

    Le ramadan commence mardi en France en pleine crise sanitaire. En raison de l’épidémie de Covid-19, certaines prières sont annulées et le repas quotidien de rupture du jeûne devra se faire parfois seul chez soi. Mais la France n’est pas un cas insolé. On vous emmène en Arabie saoudite, au Maroc et en Indonésie pour voir comment va se dérouler ce mois de jeûne, de prières et de partage.

    En Arabie saoudite, le pèlerinage à la Mecque ouvert aux fidèles « immunisés »

    Le ramadan est l’occasion pour de nombreux croyants de faire le pèlerinage de la Mecque, en Arabie saoudite. Les autorités saoudiennes l’avait suspendu l’année dernière à cause de la pandémie. Cette année, elle l’autorise mais seulement pour les fidèles « immunisés ». Pour les autorités saoudiennes, « immunisé », cela veut dire avoir été vacciné avec deux injections, ou bien avoir été vacciné avec une injection mais depuis au moins 14 jours, ou bien avoir contracté le Covid-19 et bien sûr en avoir guéri. Il faut prouver tout ça avec des documents médicaux, et on obtient une autorisation de pèlerinage, qui ne suffit pas pour se rendre à l’intérieur des lieux saints de La Mecque. Là où s’effectuent les rituels et les prières. Il faut encore s’enregistrer via une application des autorités religieuses, qui délivre un autre permis, avec cette fois une date, un créneau horaire et un QR code qui pourra être vérifié sur place. Pour ceux qui ne jouent pas le jeu, la sanction est sévère : 2 500 euros d’amende pour un pèlerin contrôlé sans permis dans un lieu saint.

    Avec ce système, le pouvoir saoudien veut réguler le nombre de fidèles pour faire respecter les mesures barrières. Après avoir été totalement suspendu, les pèlerinages à la Mecque ont repris doucement depuis octobre. Et pour ce ramadan, le quota a été fixé à 50 000 pèlerins par jour maximum, répartis sur toute la journée avec des créneaux horaires, port du masque, distanciation et itinéraires bien définis, car à côté du pèlerinage, il y a aussi des milliers de fidèles saoudiens qui viennent prier à la Mecque à l’occasion du ramadan. Eux aussi sont soumis à un système de quotas et de permis. Et les autorités ont prévenus : beaucoup de contrôles et des mesures sanitaires strictes. Les sites sont stérilisés et désinfectés tout au long de la journée par 5 000 petites mains, jusqu’à dix fois par jour pour la Grande Mosquée de La Mecque.

    Au Maroc, un couvre-feu nocturne préoccupe les commerçants

    Au Maroc, le ramadan débutera mercredi 14 avril. Le royaume a suspendu ses vols de et vers 39 pays dont la France au moins jusqu’au 21 mai. Mais ce qui préoccupe les Marocains, c’est le couvre-feu nocturne, instauré pendant toute la durée du ramadan. En temps normal, ce sont des soirées vivantes, des soirées ou les plus pieux vont à la mosquée, et durant lesquelles on se retrouve en famille et entre amis au café. Ce sera donc interdit : pas de circulation entre 20 heures et 6 heures du matin. Une situation qui handicape particulièrement les cafés et restaurants. « Moi je ne comprends pas cet obstacle de 20 heures que notre gouvernement a instauré et qui nous fait un très rand préjudice », affirme Naima Risse, vice-présidente de l’association nationale des cafés et restaurants du Maroc. Et la réponse du Premier ministre Saadeedine El Othmani depuis le Parlement a été claire : « Le virus circule jour et nuit, mais on le bloque la nuit au moins. »

    Le gouvernement dit avoir pris ces décisions pour de bonnes raisons. La situation se dégrade : les chiffres montrent une augmentation de 20% des cas de Covid-19 sur la première semaine d’avril. Les médecins parlent d’ores et déjà de troisième vague. Cela malgré une campagne de vaccination de grande ampleur qui avait démarré sur les chapeaux de roues, mais qui se heurte à des livraisons de vaccins qui arrivent au compte-goutte. La vaccination continue cependant, à un rythme ralenti, grâce à 300 000 doses livrées dans le cadre du programme international Covax.

    En Indonésie, des traditions qui inquiètent les autorités

    En Indonésie, le pays qui compte le plus de musulmans au monde et le plus touché par le coronavirus en Asie du sud-est, le ramadan débute aussi avec de nouvelles règles. Trois traditions en particulier inquiètent les autorités. La première, celle de la prière du soir et de l’iftar, le repas pour rompre le jeûne. Dans les zones vertes et jaunes, c’est-à-dire où le virus circulerait pas ou peu, les restaurants et les mosquées peuvent ouvrir à condition de se limiter à un taux de 50% d’occupation. Deuxième tradition très populaire, et cette fois interdite à Jakarta : le sahur di jalan. Cette coutume très populaire chez les jeunes consiste à se retrouver avant l’aube dans les rues pour manger, mais aussi souvent jouer ou écouter de la musique, parader en moto… soit autant d’attroupements qui ne sont pas les bienvenus par les temps qui courent.

    Le quatrième pays le plus peuplé au monde se prépare déjà aussi à la fin du ramadan, où une troisième tradition, le mudik, inquiète beaucoup les autorités. Chaque année, d’immenses mouvements de migrations intérieures ont lieu pendant les jours fériés de l’Aïd. Pour les empêcher, les vols et ferries seront suspendus, et les routes barrées mais selon des sondages, 10% des Indonésiens, soit 28 millions de personnes, comptent toujours voyager malgré les interdictions.

    En Malaisie voisine, l’État n’a pas encore pris de décision sur cette tradition du retour au village, et comme c’est le cas depuis un an, légiférer sur la religion en temps de pandémie embarrasse les autorités. Pourtant, les deux sont intimement liés depuis une première vague de contamination qui s’est propagée dans tout le pays après un rassemblement dans une mosquée en mars dernier. Depuis, les prises de parole des autorités font régulièrement polémiques quand il est question du culte musulman dans ce pays qui compte aussi des chrétiens, des hindous et des bouddhistes. Dernier exemple en date : cette proposition faite de considérer les pèlerins voulant se rendre à la Mecque sur la liste des personnes prioritaires à vacciner.

    Franceinfo, 13 avr 2021

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