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  • Espagne: un cadavre, présumé français, découvert sur une plage de Ceuta

    Le corps sans vie d’un homme d’une soixantaine d’années porteur «d’une pièce d’identité française» a été découvert dimanche matin sur une plage de l’enclave espagnole de Ceuta.

    Il s’agit d’«un homme d’environ 60 ans avec une pièce d’identité française, découvert sans vie» vers 10 heures du matin sur la plage de Benzu, à proximité de la frontière avec le Maroc, a indiqué à l’AFP un porte-parole de la Garde civile.

    L’homme «était encore vêtu de vêtements de ville et portait une palme» à un pied, a-t-il précisé. En raison de ces détails, «nous supposons qu’il venait du Maroc» à la nage mais cela n’a pas encore été confirmé, tout comme la cause exacte du décès, qui semblait récent en raison de l’état du corps, a-t-il expliqué.

    «Nous considérons que le document d’identité que nous avons lui appartient», a-t-il précisé, soulignant que la police judiciaire enquête pour «vérifier que ce document est authentique».

    Des migrants venus du Maroc tentent régulièrement de rejoindre par la mer l’enclave espagnole de Ceuta, séparée du Maroc par une immense barrière de sécurité.

    Un migrant, probablement Marocain, a d’ailleurs réussi à passer à la nage dans la nuit de samedi à dimanche et a été hospitalisé du côté espagnol en état d’hypothermie, a précisé le porte-parole.

    Mis à part ce cas, la nuit de samedi à dimanche «a été une nuit avec très peu de pression migratoire» et aucun autre passage n’a été recensé, selon la même source.

    Ceuta et Melilla, l’autre enclave espagnole située sur la côte marocaine, seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique, et sont régulièrement le théâtre de tentatives de migrants de franchir en force les clôtures.

    Le cas du corps présumé français «est assez atypique», a reconnu le porte-parole notamment en raison de son âge car les migrants qui tentent le passage sont généralement âgés de 20-30 ans.

    Interrogé sur l’éventualité d’un lien avec le narcotrafic, très développé entre les côtes marocaines et espagnoles, le garde civil a estimé que cela n’aurait «pas beaucoup de sens».

    Le Maroc a décidé de suspendre à compter de mardi à minuit et jusqu’à nouvel ordre tous les vols de passagers vers et en provenance de l’Espagne et la France, afin d’endiguer la progression de la pandémie de Covid-19. Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi qu’il aiderait à rapatrier 3000 de ses citoyens bloqués au Maroc par cette mesure.

    Le Figaro, 4 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Ceuta, Maroc, coronavirus, covid 19, pandémie, fermetures des frontières, suspension des vols,

  • Espagne : un cadavre porteur d’une pièce d’identité française découvert sur une plage de Ceuta

    L’homme était âgé d’une soixantaine d’années. Les enquêteurs pensent qu’il était parti du Maroc à la nage vers l’enclave espagnole. La pièce d’identité est en cours d’expertise.

    Le corps sans vie d’un homme d’une soixantaine d’années porteur « d’une pièce d’identité française » a été découvert dimanche matin sur une plage de l’enclave espagnole de Ceuta, fait savoir la Garde civile. Il s’agit d’« un homme d’environ 60 ans avec une pièce d’identité française, découvert sans vie » vers 10 heures du matin sur la plage de Benzu, à proximité de la frontière avec le Maroc, indique un porte-parole de la Garde civile. L’homme « était encore vêtu de vêtements de ville et portait une palme » à un pied, a-t-il précisé.

    En raison de ces détails, « nous supposons qu’il venait du Maroc » à la nage mais cela n’a pas encore été confirmé, tout comme la cause exacte du décès, qui semblait récent en raison de l’état du corps, a-t-il expliqué. « Nous considérons que le document d’identité que nous avons lui appartient », a-t-il précisé, soulignant que la police judiciaire enquête pour « vérifier que ce document est authentique ». Des migrants venus du Maroc tentent régulièrement de rejoindre par la mer l’enclave espagnole de Ceuta, séparée du Maroc par une immense barrière de sécurité.

    Un cas « assez atypique »

    Un migrant, probablement Marocain, a d’ailleurs réussi à passer à la nage dans la nuit de samedi à dimanche et a été hospitalisé du côté espagnol en état d’hypothermie, a précisé le porte-parole. Mis à part ce cas, la nuit de samedi à dimanche « a été une nuit avec très peu de pression migratoire » et aucun autre passage n’a été recensé, selon la même source.

    Ceuta et Melilla, l’autre enclave espagnole située sur la côte marocaine, seules frontières terrestres de l’Union européenne avec l’Afrique, et sont régulièrement le théâtre de tentatives de migrants de franchir en force les clôtures. Le cas du corps présumé français « est assez atypique », a reconnu le porte-parole notamment en raison de son âge car les migrants qui tentent le passage sont généralement âgés de 20-30 ans.

    Interrogé sur l’éventualité d’un lien avec le narcotrafic, très développé entre les côtes marocaines et espagnoles, le garde civil a estimé que cela n’aurait « pas beaucoup de sens ». Le Maroc a décidé de suspendre à compter de mardi à minuit et jusqu’à nouvel ordre tous les vols de passagers vers et en provenance de l’Espagne et la France, afin d’endiguer la progression de la pandémie de Covid-19. Le gouvernement espagnol a annoncé mercredi qu’il aiderait à rapatrier 3000 de ses citoyens bloqués au Maroc par cette mesure.

    Le Parisien, 4 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Maroc, Ceuta, fermeture des frontières, covid 19, coronavirus, pandémie,



  • L’OMS devrait autoriser l’utilisation d’urgence des vaccins chinois d’ici la fin avril

    Les vaccins anti-COVID-19 Sinovac et Sinopharm devraient être inclus dans la liste des utilisations d’urgence de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) d’ici la fin avril, bien que les experts de l’OMS aient souligné que les données sur les vaccins sur les personnes âgées manquent.

    Les fabricants chinois de vaccins Sinopharm et Sinovac ont présenté des données sur leurs vaccins anti-COVID-19 indiquant des niveaux d’efficacité qui seraient compatibles avec ceux requis par la norme de l’OMS, ce qui signifie une efficacité d’environ 50% et de préférence proche ou supérieure à 70%, a rapporté le 31 mars le président du Groupe consultatif d’experts (SAGE), Alejandro Cravioto, cité par Reuters.

    Selon M. Cravioto, le SAGE espère émettre des recommandations sur ces vaccins chinois d’ici la fin avril, notant que les vaccins nécessiteraient d’abord d’être inscrits sur une liste d’utilisation d’urgence de l’OMS ou de ce que l’agence considère comme une autorité de réglementation stricte avant que les experts du SAGE puissent faire des recommandations à propos de leur utilisation.

    Les producteurs chinois Sinopharm et Sinovac ont demandé à être inclus dans la liste des utilisations d’urgence de l’OMS, qui de son côté a envoyé des experts pour enquêter sur leurs ateliers de production à Beijing en février.

    Les experts chinois estiment quant à eux que le manque de données sur le groupe des personnes âgées ne devrait pas constituer un problème susceptible d’entraver le processus.

    Les données que Sinopharm et Sinovac ont soumises à l’OMS étaient les données de leurs essais cliniques de phase III, et il n’y avait pas autant de volontaires âgés qui ont participé aux essais de phase III. Mais, jusqu’à présent, les vaccins chinois ont été utilisés dans de nombreux pays sur un grand nombre de personnes âgées, ce qui prouve leur efficacité et leur sécurité, a déclaré le 1er avril au Global Times Zeng Guang, ancien épidémiologiste en chef du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies. Toutefois, a-t-il ajouté, les suggestions de l’OMS méritent d’être prises en considération pour les producteurs chinois, car ils devraient apprendre à soumettre des données en temps opportun à l’avenir.

    Yang Xiaoming, PDG du China National Biotec Group de Sinopharm, avait pour sa part précédemment déclaré aux médias que, par souci de sécurité, le groupe avait d’abord lancé des essais cliniques de phase III sur des personnes âgées de 18 à 59 ans, puis des essais sur des personnes âgées de 60 ans et plus et enfin sur les mineurs.

    Mais, au fur et à mesure que les essais et l’utilisation des vaccins progressent, la Chine a étendu son programme national de vaccination aux personnes âgées de 60 ans et plus. De nombreux pays étrangers qui injectent les vaccins Sinopharm et Sinovac, notamment le Brésil, le Chili et la Turquie, ont même donné la priorité aux personnes âgées dans leurs campagnes de vaccination.

    Le PDG de Sinovac, Yin Weidong, a quant à lui suggéré de donner la priorité aux personnes âgées atteintes de maladies chroniques dans les campagnes de vaccination, car les vaccins peuvent protéger efficacement ces personnes, un groupe à haut risque d’infection.

    Tao Lina, un expert en vaccins basé à Shanghai, a déclaré le 1er avril au Global Times lors de l’examen des vaccins chinois de l’OMS que la sécurité devrait être plus importante que l’efficacité, car l’efficacité peut être améliorée grâce à des procédures de vaccination. Par exemple, une troisième dose peut être administrée à des receveurs qui ne peuvent pas produire suffisamment d’anticorps après deux injections. En ce sens, a indiqué le Global Times, Sinopharm et Sinovac mènent des recherches pour savoir si une troisième dose peut améliorer les niveaux d’anticorps et l’efficacité globale des vaccins contre le coronavirus, et l’efficacité des vaccins sur les séquences mutées.

    Les commentaires de M. Tao sont intervenus après qu’au moins 15 pays européens ont interrompu leur déploiement du vaccin Oxford-AstraZeneca, l’un des trois vaccins anti-COVID-19 figurant sur la liste des utilisations d’urgence de l’OMS, à la suite d’informations selon lesquelles certaines personnes inoculées sont décédées à cause de caillots sanguins après avoir reçu des doses du vaccin. Les deux autres vaccins COVID-19 figurant sur la liste des utilisations d’urgence de l’OMS sont respectivement produits par Pfizer/BioNTech et Johnson & Johnson.

    Xinhuanet, 3 avr 2021

    Etiquettes : Chine coronavirus, covid 19, pandémie, vaccination, vaccin, Sinopharm,

  • Comment pouvons-nous vacciner le monde ? Cinq défis à relever pour le programme COVAX soutenu par l’ONU

    L’objectif du programme COVAX, soutenu par les Nations unies, est de mettre deux milliards de doses de vaccin dans les bras d’environ un quart de la population des pays les plus pauvres d’ici à la fin de 2021. Quels sont les principaux défis à relever pour que cet effort mondial historique soit mené à bien ?

    Les vaccins sont un élément clé de la solution pour mettre fin à la pandémie de COVID-19 et, dès les premiers stades de la crise, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a fait valoir qu’il fallait veiller de manière coordonnée à ce que chacun, et pas seulement les personnes vivant dans les pays riches, reçoive une protection adéquate contre le virus, qui se propage rapidement dans le monde.

    C’est de cette préoccupation qu’est né le dispositif mondial COVAX, la seule initiative mondiale qui travaille avec les gouvernements et les fabricants pour faire en sorte que les vaccins COVID-19 soient disponibles dans le monde entier, tant dans les pays à revenu élevé que dans les pays à faible revenu.

    Voici cinq choses à savoir sur les défis auxquels est confronté le COVAX, et sur la manière dont ils peuvent être surmontés.

    1) Les contrôles à l’exportation : le maillon faible ?

    Au début de la pandémie, l’UNICEF a constitué un stock d’un demi-milliard de seringues dans des entrepôts situés en dehors des pays producteurs. Sa prévoyance a porté ses fruits : les pays ont mis en place des contrôles à l’exportation des seringues, les prix ont grimpé en flèche et l’approvisionnement a été limité.

    Plusieurs pays ont également placé des contrôles à l’exportation sur les vaccins, ce qui a incité l’OMS à mettre en garde contre le « nationalisme des vaccins », qui encourage la thésaurisation et a pour effet de faire grimper les prix et, en fin de compte, de prolonger la pandémie, les restrictions nécessaires pour la contenir et les souffrances humaines et économiques.

    L’acheminement des doses dans les bras des gens nécessite une chaîne d’approvisionnement mondiale complexe. Des ingrédients nécessaires à la production du vaccin aux seringues, en passant par les bouchons et les tubes en verre et en plastique. C’est pourquoi l’interdiction ou le contrôle des exportations de l’un de ces produits peut entraîner des perturbations majeures dans le déploiement des vaccins.

    En raison des nombreuses façons dont les contrôles à l’exportation peuvent limiter l’approvisionnement, les pays les plus pauvres auront une bien meilleure chance de protéger leurs citoyens s’ils sont en mesure de fabriquer eux-mêmes les vaccins.

    « L’OMS soutient les pays dans leurs efforts pour acquérir et maintenir la technologie et la capacité de production de vaccins », déclare Diane Abad-Vergara, responsable de la communication de COVAX pour l’agence, « par le biais d’initiatives telles que le Réseau des fabricants de vaccins des pays en développement, et les aide à construire des bases de fabrication supplémentaires – en particulier en Afrique, en Asie et en Amérique latine – qui seront essentielles pour répondre à la demande continue de rappels de COVID-19 et des futurs vaccins. L’expansion de la production au niveau mondial rendrait les pays pauvres moins dépendants des dons des pays riches ».

    2) Il n’est pas facile de faire parvenir les vaccins à ceux qui en ont besoin

    Si tous les pays qui font partie de COVAX disposent des infrastructures nécessaires pour faire descendre des palettes de vaccins des avions cargo et les placer dans des entrepôts réfrigérés, les étapes suivantes peuvent être plus compliquées.

    « Le Ghana, premier pays à recevoir des doses de COVAX, a obtenu de bons résultats en matière de distribution de doses », explique Gian Gandhi, coordinateur mondial de COVAX pour l’UNICEF, « mais d’autres pays, comme ceux de l’Afrique de l’Ouest francophone, ont eu du mal à rassembler les ressources nécessaires pour diviser les doses et les distribuer sur l’ensemble de leur territoire, dans les villes et villages où elles sont nécessaires. Cela signifie que, dans de nombreux pays pauvres, la plupart des doses sont distribuées dans les grands centres urbains ».

    « Nous voulons nous assurer que personne ne soit oublié », ajoute M. Gandhi, « mais, à court terme, la concentration des doses dans les villes signifie au moins que la vaccination des agents de santé et des autres travailleurs de première ligne dans les zones urbaines, où la densité de population plus élevée les expose davantage au risque, est prioritaire ».

    3) Un financement plus important est nécessaire pour aider au déploiement dans les pays les plus pauvres

    L’un des moyens d’accélérer le déploiement des vaccins et leur acheminement des entrepôts urbains vers les zones reculées est, tout simplement, l’argent. « Le financement est une préoccupation constante, même dans le cadre de la réponse à une pandémie », déclare Mme Abad-Vergara. « Pour continuer à fournir des vaccins à ses 190 membres, le COVAX a besoin d’au moins 3,2 milliards de dollars en 2021. Plus vite cet objectif de financement sera atteint, plus vite les vaccins pourront arriver dans les bras des gens. »

    Les contributions de plusieurs pays, notamment de l’UE, du Royaume-Uni et des États-Unis, ont largement contribué à combler le déficit de financement des vaccins. Cependant, le financement de la distribution de ces vaccins est plus problématique.

    L’UNICEF estime que 2 milliards de dollars supplémentaires sont nécessaires pour aider les 92 pays les plus pauvres à payer les éléments essentiels tels que les réfrigérateurs, la formation des agents de santé, les dépenses des vaccinateurs et le carburant pour les camions de livraison réfrigérés. L’organisation appelle les donateurs à mettre immédiatement à disposition 510 millions de dollars dans le cadre d’un appel humanitaire visant à répondre aux besoins urgents.

    4) Les pays les plus riches devraient partager

    COVAX se trouve en concurrence avec des pays individuels qui concluent des accords directs avec des sociétés pharmaceutiques, ce qui exerce une pression supplémentaire sur l’offre disponible de vaccins COVID-19. Dans le même temps, les pays les plus riches peuvent se retrouver avec une offre excédentaire de doses.

    « Nous demandons à ces pays de partager leurs doses excédentaires et de s’engager auprès de COVAX et de l’UNICEF dès que possible », déclare M. Gandhi, « car il faudra une certaine gymnastique juridique, administrative et opérationnelle pour les acheminer là où elles sont nécessaires. Malheureusement, nous ne voyons pas actuellement beaucoup de pays à hauts revenus prêts à partager ».

    « L’approche actuelle du « moi d’abord » favorise ceux qui peuvent payer le plus et coûtera finalement plus cher financièrement, et en termes de vies humaines », avertit Mme Abad-Vergara. « Mais il est important de noter que les accords bilatéraux n’empêchent pas un pays de recevoir des doses ou de contribuer à COVAX, notamment par le biais du partage des doses ».

    5) L’hésitation à se faire vacciner : un sujet de préoccupation permanent

    Malgré les preuves irréfutables que la vaccination sauve des vies, l’hésitation à se faire vacciner, qui existe dans tous les pays, reste un problème auquel il faut constamment s’attaquer.

    Ce phénomène est en partie dû à la désinformation qui entoure tous les aspects du COVID-19. Cette situation était préoccupante avant même qu’une urgence sanitaire mondiale ne soit déclarée et qu’en mai, l’ONU ne lance la campagne Verified, qui combat les mensonges et les messages déformés, avec des informations fiables et précises sur la crise.

    « Tout au long de la pandémie, une énorme quantité d’informations erronées a tourbillonné », déclare Mme Abad-Vergara. « L’OMS s’efforce de la combattre, de renforcer la confiance dans les vaccins et de faire participer les différentes communautés.

    UN News, 4 avr 2021

    Etiquettes : ONU, Coronavirus, Covax, vaccination, vaccin, covid 19, pandémie,

  • AstraZeneca: les questions montent autour des possibles effets secondaires

    Comment expliquer les graves – et rares – problèmes sanguins observés chez certaines personnes vaccinées contre le Covid-19 avec AstraZeneca? Cette question lancinante est encore sans réponse avant une nouvelle réunion de l’Agence européenne du médicament (EMA) la semaine prochaine.

    Qu’a-t-on observé?

    Les problèmes observés chez certaines personnes vaccinées avec AstraZeneca ne sont pas de banales thromboses (formation de caillots sanguins), comme initialement rapporté, mais un phénomène « très atypique », souligne l’Agence française du médicament (ANSM). Il s’agit de « thromboses des grosses veines, atypiques par leur localisation (cérébrale en majorité, mais également digestive), pouvant être associés à une thrombopénie (un déficit en plaquettes sanguines, ndlr) ou à des troubles de coagulation », en l’occurrence des hémorragies, selon l’ANSM.
    Mi-mars, l’institut médical Paul-Ehrlich (PEI), qui conseille le gouvernement allemand, avait été le premier à pointer « une accumulation frappante d’une forme spécifique de thrombose veineuse cérébrale très rare, en lien avec un déficit de plaquettes sanguines ». Selon les spécialistes, ce tableau très spécifique fait penser à un phénomène appelé coagulation intravasculaire disséminée (CIVD). Il s’agit de « syndromes assez exceptionnels, qui vont se voir dans le cadre de sepsis graves » (des infections sévères) et peuvent se traduire « à la fois par des thromboses et des hémorragies », expliquait récemment à l’AFP l’infectiologue Odile Launay, membre du comité sur les vaccins Covid créé par le gouvernement français.

    Quel lien avec le vaccin?

    « Aucun lien de causalité n’est prouvé, mais il est possible et des analyses supplémentaires sont en cours », a assuré mercredi l’Agence européenne des médicaments (EMA), qui se réunira à nouveau sur le dossier du 6 au 9 avril. Mais d’autres spécialistes à travers l’Europe sont plus catégoriques. « Il faut arrêter de spéculer pour savoir s’il y a un lien ou pas. Tous ces cas ont eu ces symptômes trois à dix jours après l’inoculation d’AstraZeneca. Nous n’avons trouvé aucun autre facteur déclencheur », a expliqué le 27 mars à la chaîne norvégienne TV2 P?l André Holme, chef d’une équipe de l’Hôpital national d’Oslo qui travaille sur ces cas. « L’agence norvégienne des médicaments estime qu’il y a un lien probable avec le vaccin », a déclaré à l’AFP Steinar Madsen, l’un de ses responsables.
    De son côté, l’ANSM a confirmé le 26 mars l’existence d’un risque « rare », en se basant sur « le caractère très atypique de ces thromboses, leurs tableaux cliniques proches et le délai de survenue homogène ».

    Quel est le risque?

    C’est la question essentielle. Selon les chiffres que l’EMA a dévoilés mercredi, on recense à ce stade 62 cas de thromboses veineuses cérébrales dans le monde, dont 44 dans les 30 pays de l’Espace économique européen (UE, Islande, Norvège, Liechtenstein) pour 9,2 millions de doses de vaccin administrées.

    Quatorze décès ont été enregistrés, sans pouvoir toujours être imputables de façon sûre à ces thromboses atypiques, a précisé la patronne de l’EMA, Emer Cooke, mercredi lors d’une visioconférence. L’agence a cependant précisé que ces données n’étaient que parcellaires. En Allemagne, 31 cas suspects de thrombose veineuse cérébrale (dont 19 s’accompagnaient d’une chute des plaquettes sanguines) ont été répertoriés à ce stade, avec 9 décès, selon l’Institut Paul-Ehrlich. Cela représente une proportion d’1 cas pour 100.000 doses de vaccin AstraZeneca injectées (2,8 millions). Des cas ont également été rapportés en France (12, dont 4 décès, sur 1,9 million d’injections selon l’ANSM), en Norvège (5 cas, dont 3 décès, sur 120.000 injections) ou aux Pays-Bas. Au Royaume-Uni, où on a largement vacciné avec AstraZeneca, le bilan diffusé jeudi évoque 30 cas, sur un total de 18,1 millions de doses injectées. Mais comme pour tout médicament, connaître le risque ne suffit pas: il faut le comparer avec les avantages apportés par le produit. « Les bénéfices du vaccin AstraZeneca dans la prévention du Covid-19, qui entraîne des hospitalisations et des morts, l’emportent sur les risques d’effets secondaires », a insisté l’EMA mercredi, comme elle l’avait déjà fait le 18 mars après les premières alertes.

    Des facteurs de risque?

    Pour l’instant, la plupart des cas sont des gens de moins de 65 ans, en majorité des femmes. Mais on ne peut en tirer aucune conclusion, car cela peut venir du fait que ce vaccin a initialement surtout été utilisé sur des populations jeunes. Par ailleurs, le fait qu’il y ait surtout des femmes parmi les cas signalés peut être lié au fait que ce vaccin a beaucoup été injecté aux professionnels de santé, catégorie prioritaire. Or, ces métiers sont très féminisés. « Pour le moment, les examens n’ont pas identifié de facteurs de risque spécifiques pour ces événements très rares tels que l’âge, le genre ou un passé médical incluant des problèmes de caillots sanguins », selon l’EMA. Pour autant, après une première vague de suspension mi-mars, certains pays ont décidé de ne plus administrer ce vaccin en dessous d’un certain âge. Les derniers en date sont l’Allemagne, qui a décidé mardi de restreindre son usage pour les moins de 60 ans, et le Canada, qui suspend son utilisation chez les moins de 55 ans. Ils ont emboîté le pas de la France (55 ans), de la Suède ou de la Finlande (65 ans).

    « Nous n’avons pas qu’un seul vaccin, nous en avons plusieurs. C’est pourquoi réserver l’AstraZeneca aux personnes les plus âgées me semble avoir du sens », a commenté une virologue de l’université Goethe de Francfort, Sandra Ciesek, dans le magazine Science.
    La Norvège et le Danemark ont fait un choix plus radical en suspendant carrément le vaccin AstraZeneca pour l’instant.

    Quelles raisons?

    On n’en est qu’au stade des hypothèses, et c’est l’un des points que l’EMA doit éclaircir.
    Dans une étude publiée en ligne le 28 mars, mais pas encore évaluée par d’autres scientifiques, des chercheurs allemands et autrichiens ont fait le rapprochement avec un autre mécanisme déjà connu.

    Le phénomène associé au vaccin AstraZeneca « ressemble cliniquement à la thrombopénie induite par l’héparine (TIH) », écrivent ces chercheurs emmenés par Andreas Greinacher (université de Greifswald).
    La TIH est une réaction immunitaire anormale, grave et rare, déclenchée chez certains patients par un médicament anticoagulant, l’héparine.
    Ces chercheurs proposent même de donner un nom au phénomène observé avec le vaccin AstraZeneca (l’acronyme anglais VIPIT).

    Le 18 mars, l’équipe de l’Hôpital national d’Oslo avait déjà estimé que ces cas pouvaient s’expliquer par « une puissante réponse immunitaire » déclenchée par le vaccin.
    Le collectif de chercheurs et médecins français Du côté de la science penche lui aussi pour « une réaction immunitaire intense » et avance une hypothèse originale.
    Il juge possible que le point de départ soit « l’injection accidentelle du vaccin dans une veine au sein du muscle deltoïde » (de l’épaule).
    « En présence de facteurs non intégralement identifiés », cette « injection intraveineuse accidentelle (…) engendrerait une réaction immunitaire discordante », poursuit le collectif français sur son site internet.

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  • L’Union des dentistes du Maghreb arabe se joint à l’initiative « Waterfalls » des Émirats arabes unis.

    DUBAI, 3 avril 2021 (WAM) – L’Union des dentistes du Maghreb arabe s’est jointe à l’initiative « Waterfalls », un projet des EAU qui a bénéficié à 271 861 personnes de 197 pays du monde entier depuis son lancement.

    L’annonce a été faite lors d’une session animée par Anas Al Madani, vice-président et directeur général du groupe INDEX Holding.

    Le Dr Abdul Salam Al Madani, président exécutif de l’initiative « Waterfalls » pour la formation continue des EAU vers le monde, et président exécutif de l’AEEDC Dubaï et de l’alliance scientifique dentaire mondiale, a déclaré dans son discours d’ouverture : « La quête de l’éducation ne s’arrête pas, et la pandémie de COVID-19 ne peut pas empêcher les chercheurs de connaissances de la trouver. C’est dans cette optique qu’est née l’initiative « Cascades » pour la formation continue et que nous devons tendre une main secourable à ceux qui en ont besoin. Les EAU ont toujours été parmi les premiers à offrir leur aide et leur soutien ».

    Le colonel Abdulrahman Ali Al Mansouri, directeur du bureau exécutif au département des récompenses comportementales au ministère des Chances, a déclaré : « Nous tenons à vous remercier pour votre participation à cette initiative lancée sous le thème « Des EAU au monde », qui est une initiative qui vise à habiliter un million de médecins, nous permettant de transmettre activement le message des pionniers au monde ».

    Il a ajouté : « Nous avons vu le grand rôle des pionniers, qui était plus évident à la lumière de la pandémie de COVID-19 et des efforts considérables déployés par le secteur médical à travers le monde. C’est pourquoi, avec notre partenaire stratégique INDEX Holding, nous avons réfléchi à des moyens de soutenir le personnel médical et de santé et de lui donner les moyens de mener à bien sa noble mission. Pendant la pandémie de COVID-19, l’importance de la communication et de la formation continue est devenue encore plus significative. Les médecins et les spécialistes du monde entier doivent partager leurs compétences et leurs connaissances, ce qui est une condition essentielle de la recherche scientifique en ce moment. »

    Mohamad Jarrar, président de l’Union des dentistes du Maghreb arabe, a déclaré :  » La pandémie du COVID-19 est l’occasion de réexaminer la définition de l’enseignement traditionnel et d’adopter des méthodes d’enseignement plus modernes, basées sur les technologies modernes pour accélérer le développement de notre système dans les pays du Maghreb. L’enseignement et la formation à distance permettent aux dentistes d’acquérir les aptitudes et les compétences nécessaires à l’utilisation des technologies et des outils modernes de communication et d’information et à la diffusion de la technologie auprès de la communauté médicale en général, et de la dentisterie en particulier, et offrent un concept plus large de formation continue, tout en contribuant à la création d’une société capable de suivre les évolutions récentes. »

    « Je tiens à remercier les Émirats arabes unis et leurs sages dirigeants, ainsi que tous ceux qui participent à l’initiative de formation continue Waterfalls », a-t-il déclaré en concluant son discours.

    Lors de son discours, Gerhard Seeberger, Président de la Fédération Dentaire Internationale FDI a déclaré : « Lorsque les initiatives sont basées sur l’engagement et la passion, la croissance et le développement ne seront pas linéaires, et c’est ce que nous voyons dans l’Initiative des cascades et le Groupe de dentistes de Tawassol, où la coopération entre ces deux initiatives se traduira par une croissance énorme et de grands avantages. »

    Le Professeur Ihsane Ben Yahya, Président élu de la FDI, a déclaré : « L’initiative « Waterfalls » témoigne du rôle clé de la formation continue et, en effet, tous les professionnels doivent participer à la politique de formation continue, car il est très important aujourd’hui de rester à jour avec les derniers développements, informations et technologies afin d’accroître les compétences professionnelles et cliniques pour de meilleurs soins aux patients ».

    Le Dr Majd Naji, membre de l’American Academy of Aesthetic Dentistry et fondateur du Liberty Medical Group, a déclaré : « Grâce à l’initiative « Waterfalls », nous avons pu profiter de la pandémie de COVID-19 et réunir des médecins et des professionnels, indépendamment de la distance physique . Je suis très heureux qu’un groupe de dentistes marocains ait rejoint cette initiative unique, car cette coopération donnera aux dentistes du monde entier l’occasion de bénéficier des grandes expériences des dentistes des pays du Maghreb ».

    Le Dr Kamal Benmansour, directeur du groupe dentaire « Tawassol », trésorier de la Fédération arabe des dentistes, secrétaire général de l’Union maghrébine des dentistes, a déclaré :  » De telles initiatives éducatives humanitaires en provenance des EAU sont toujours les bienvenues, et au nom de l’équipe du groupe dentaire Tawassol, je tiens à exprimer notre bonheur absolu avec cette session qui est au cœur des intérêts de notre groupe, à savoir sa formation continue dans le domaine de la dentisterie et l’autonomisation de tous d’une manière plus efficace et efficiente « .

    Le Dr Chouaib Rifki, doyen de la faculté de médecine dentaire de l’université de Casablanca, a déclaré : « La formation continue est un droit pour chaque personne sur terre et chaque médecin, et nous sommes toujours appelés à rechercher la connaissance du berceau à la tombe, et grâce à cette précieuse initiative, l’éducation est devenue accessible aux spécialistes du monde entier ».

    Par ailleurs, le Dr Dib Mohamed Reda, président du Conseil national d’éthique dentaire en Algérie, a déclaré : « Nous considérons cette initiative comme un pont et un lien entre les pays du Maghreb et les pays arabes. C’est une initiative honorable pour nous et nous tenons à remercier toutes les personnes impliquées pour leurs efforts considérables. »

    Le Dr Bassem Maatar, président de l’Union dentaire tunisienne pour le secteur privé, a déclaré : « Nous apportons notre soutien à cette initiative unique et sommes convaincus du grand bénéfice qui résultera de cette collaboration pour tous les participants, car les médecins des pays du Maghreb pourront partager leur expérience et leurs connaissances grâce aux conférences. « 

    Enfin, le Dr Mohamed El Moustapha Brahim, président de l’Union nationale des dentistes mauritaniens, a déclaré : « Les Émirats arabes unis ont toujours su rendre l’impossible possible, et grâce à ces initiatives, ils ont fourni un modèle impressionnant qui ne peut être sous-estimé dans le domaine de la connaissance et de l’éducation. « 

    Un certain nombre d’universitaires du Maroc et d’Algérie ont assisté à la session.

    Traduit par : Mina Samir Fokeh.

    Source : Agence de presse emirati, 3 avr 2021

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  • L’OMS met en garde contre la lenteur inacceptable du déploiement des vaccins en Europe, dans un contexte d’augmentation  » inquiétante  » de la demande.

    Londres (CNN)Le déploiement des vaccins en Europe est « d’une lenteur inacceptable », a déclaré mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dressant un bilan accablant de la réponse de la région en matière de lutte contre la maladie, dans un contexte de recrudescence « inquiétante » des infections.

    De nombreux pays européens ont eu du mal à mettre en œuvre des programmes de vaccination efficaces, les laboratoires pharmaceutiques n’ayant pas toujours respecté les délais de livraison prévus. L’OMS a indiqué dans un communiqué que la région n’a vacciné que 10 % de sa population avec une seule injection dans un schéma à deux doses.

    « Les vaccins constituent notre meilleur moyen de sortir de cette pandémie. Non seulement ils fonctionnent, mais ils sont aussi très efficaces pour prévenir l’infection. Cependant, le déploiement de ces vaccins est d’une lenteur inacceptable « , a déclaré le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, le Dr Hans Henri P. Kluge, dans le communiqué.

    « Et tant que la couverture reste faible, nous devons appliquer les mêmes mesures de santé publique et sociales que par le passé, pour compenser les retards de calendrier. Soyons clairs : nous devons accélérer le processus en renforçant la fabrication, en réduisant les obstacles à l’administration des vaccins et en utilisant chaque flacon que nous avons en stock, maintenant. »

    Dorit Nitzan, directrice régionale des urgences pour l’OMS Europe, a prévenu qu’il y a seulement cinq semaines, le nombre de nouveaux cas en Europe était passé sous la barre du million, mais qu’aujourd’hui, la mobilité accrue, les rassemblements à l’occasion de fêtes religieuses et la présence de la variante B.1.1.7 – identifiée pour la première fois au Royaume-Uni – posent un plus grand risque pour la population. La semaine dernière, on a recensé 1,6 million de nouveaux cas dans la région et près de 24 000 décès.
    « Cette variante est plus transmissible et peut augmenter le risque d’hospitalisation, elle a un impact plus important sur la santé publique et des actions supplémentaires sont nécessaires pour la contrôler », a déclaré M. Nitzan.

    Alors que le déploiement de la vaccination prend de l’ampleur en Europe, l’OMS appelle à une action rapide pour mettre en œuvre des mesures de santé publique et des mesures sociales.

    La déclaration ajoute que 27 pays d’Europe sont en situation de confinement national partiel ou total, et que 21 d’entre eux imposent des couvre-feux la nuit. Au cours des deux dernières semaines, 23 pays ont intensifié les restrictions, tandis que 13 ont allégé les mesures, et neuf autres devraient suivre.

    Le taux de vaccination est inégal dans la région. Le Royaume-Uni, par exemple, a administré plus de 30 millions de vaccins, ce qui a permis à plus de 58 % de sa population adulte de recevoir au moins une injection dans le cadre du schéma à deux doses. En revanche, l’Union européenne a administré près de 70 millions de doses, soit un peu plus de 13 % de la population adulte du bloc des 27 nations. Certains pays, comme la Serbie, semblent avoir eu plus de succès. Le pays offre désormais les doses excédentaires aux nations voisines.

    L’un des points faibles du programme de l’UE est sa forte dépendance à l’égard des vaccins du fabricant suédois et britannique AstraZeneca. L’UE a commandé au moins 300 millions de doses à AstraZeneca, mais les livraisons de la société ont été inférieures de plusieurs dizaines de millions de doses aux objectifs trimestriels convenus. AstraZeneca a invoqué les rendements inférieurs aux prévisions de ses usines européennes pour expliquer ce manque à gagner. Il semble que le Royaume-Uni, qui a commandé 100 millions de doses à la société, soit en train de les livrer comme prévu. AstraZeneca a déclaré publiquement qu’elle donnait la priorité au marché britannique avec des doses fabriquées au Royaume-Uni.
    D’autres laboratoires pharmaceutiques n’ont pas non plus respecté les délais de livraison dans l’UE.

    La France approche du pic de la vague

    Le ministre français de la santé Olivier Veran a déclaré jeudi que la France pourrait atteindre le pic de la vague actuelle du virus dans les dix prochains jours.

    Il a fait ces commentaires alors que le pays est confronté à des restrictions plus strictes à l’échelle nationale dans le cadre d’une vague qui a mis à rude épreuve les hôpitaux du pays. Le président français Emmanuel Macron a annoncé un confinement partiel dans toute la France mercredi soir, après que le nombre d’admissions dans les unités de soins intensifs a franchi la barre des 5 000 et que les médecins ont demandé au gouvernement de prendre des mesures plus restrictives.

    Nous « pourrions atteindre le pic épidémique dans environ 7 à 10 jours, si tout va bien », a déclaré M. Veran à la station de radio publique France Inter.
    « Ensuite, il faudra encore deux semaines pour atteindre le pic infectieux, qui pourrait survenir vers la fin du mois d’avril ».

    Et d’ajouter : « Je pense que les mesures annoncées hier soir par le président de la République auront un impact fort sur la dynamique de l’épidémie », a-t-il dit.

    Le président Macron avait résisté à un verrouillage national similaire à ceux observés dans des pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. Il avait plutôt imposé des restrictions dans certaines poches du pays.

    Près de 44 % de tous les patients sous Covid dans les unités de soins intensifs de France ont moins de 65 ans, a déclaré M. Macron. Il a insisté sur le fait que la France avait fait les « bons choix » jusqu’à présent, mais a ajouté qu’au cours des dernières semaines, le vaccin s’est « accéléré » et que « les choses ont changé. »

    Une version antérieure de cette histoire indiquait de manière incorrecte quand Macron a imposé un verrouillage de la France. C’était le mercredi.

    CNN, 1 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, OMS, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, vaccination,

  • En Europe, la lenteur du déploiement des vaccins prolonge la pandémie, selon l’OMS

    Alors qu’en Europe les variants du coronavirus continuent de se propager et que la pression sur les hôpitaux augmente, accélérer le déploiement de la vaccination contre la Covid-19 est crucial car les nouveaux cas dans cette région du monde augmentent dans tous les groupes d’âge, sauf un, a prévenu l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

    La semaine dernière, la transmission de la Covid-19 a augmenté dans la majorité des pays de la Région européenne de l’OMS, avec 1,6 million de nouveaux cas et près de 24.000 décès, a précisé la branche régionale de l’OMS dans un communiqué de presse

    L’Europe reste la deuxième région au monde la plus touchée par la Covid-19, avec un nombre total de décès approchant rapidement le million et le nombre total de cas sur le point de dépasser 45 millions.

    « Il y a cinq semaines à peine, le nombre hebdomadaire de nouveaux cas en Europe était tombé à moins d’un million, mais la situation de la Région est désormais plus préoccupante qu’elle ne l’a été depuis plusieurs mois. Il existe des risques associés à l’augmentation de la mobilité et des rassemblements pendant les fêtes religieuses. De nombreux pays sont en train d’introduire de nouvelles mesures qui sont nécessaires et chacun devrait les suivre autant qu’il le peut », a déclaré la Dre Dorit Nitzan, Directrice régionale des urgences du Bureau régional de l’OMS pour l’Europe.

    Dans toute la Région, 50 pays ou territoires ont signalé le variant préoccupant B.1.1.7, détecté initialement par le Royaume-Uni et maintenant le variant prédominant dans la Région. Ce variant étant plus transmissible et pouvant augmenter le risque d’hospitalisation, il a un impact de santé publique plus important et des actions supplémentaires sont nécessaires pour la maîtriser.

    Impact précoce de la vaccination
    Au niveau régional européen, les nouveaux cas augmentent dans tous les groupes d’âge, sauf chez les personnes de 80 ans et plus. Ce n’est que dans cette population la plus vulnérable que l’OMS a constaté une baisse régulière des cas et une diminution de la proportion de décès par Covid-19 depuis le début de 2021, reflétant les premiers signes de l’impact de la vaccination.

    De nouvelles données de Public Health England suggèrent que les vaccins contre la Covid-19 ont sauvé, à tout le moins, plus de 6.000 vies parmi les personnes de plus de 70 ans depuis le début de la vaccination en décembre 2020. De même, les données d’Israël montrent que le vaccin Pfizer-BioNTech est d’environ 90% efficace pour prévenir les infections, les maladies graves et l’hospitalisation après la deuxième dose.

    « Les vaccins représentent notre meilleur moyen de sortir de cette pandémie. Non seulement ils fonctionnent, mais ils sont également très efficaces pour prévenir les infections. Cependant, le déploiement de ces vaccins est d’une lenteur inacceptable. Et tant que la couverture reste faible, nous devons appliquer les mêmes mesures de santé publique et sociale que par le passé, pour compenser les retards », a déclaré le Dr Hans Kluge, Directeur régional de l’OMS pour l’Europe. « Soyons clairs : nous devons accélérer le processus en accélérant la fabrication, en réduisant les obstacles à l’administration des vaccins et en utilisant chaque flacon que nous avons en stock, maintenant ».

    Faux sentiment de sécurité
    À ce jour, seulement 10% de la population totale en Europe a reçu 1 dose de vaccin et 4% ont achevé leur vaccination.

    « Le risque que la vaccination continue de donner un faux sentiment de sécurité aux autorités et au public est considérable – et cela comporte un danger », a expliqué le Dr Kluge.

    Tous les pays à revenu élevé de la région vaccinent contre la Covid-19, alors que seulement 80% des pays à revenu intermédiaire de la tranche supérieure et 60% des pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure et à revenu inférieur le sont. À ce jour, 10 économies à revenu intermédiaire de la région ont reçu des doses par le biais du mécanisme COVAX.

    « Au cours des dernières semaines, nous avons vu à la fois une solidarité remarquable à travers les frontières dans la Région et des pays accumulant des vaccins. Vacciner les agents de santé et les personnes âgées dans tous les pays est la responsabilité morale de tous. Il est essentiel que nous fournissions les avantages de ce bien public mondial aux travailleurs de la santé et des services sociaux. Tout en reconnaissant l’intention des gouvernements de protéger leurs propres populations, avant que les vaccins ne soient étendus à d’autres groupes d’âge, j’exhorte les gouvernements à partager les doses excédentaires de vaccins approuvés par l’OMS avec COVAX ou avec les pays dans le besoin, une fois que les agents de santé et les plus vulnérables ont été vaccinés. Ne pas le faire est voué à l’échec », a déclaré le Directeur régional.

    Limiter la propagation
    Le plus grand nombre de nouveaux cas de Covid-19 se produisant dans des groupes de population qui ne sont pas encore vaccinés, l’OMS continue d’appeler à une action rapide pour mettre en œuvre des mesures de santé publique et sociales sur la base des données épidémiologiques et du système de santé alors que la couverture vaccinale continue de croître.

    Au total, 27 pays de la Région sont en confinement partiel ou complet à l’échelle nationale, avec 21 couvre-feux nocturnes. Au cours des deux dernières semaines, 23 pays ont intensifié les restrictions tandis que 13 ont assoupli les mesures, et 9 autres ont emboîté le pas.

    Bien que les confinements doivent être évités par des interventions de santé publique ciblées et opportunes, ils doivent être utilisés lorsque la maladie dépasse la capacité des services de santé à prendre en charge les patients de manière adéquate et à accélérer la préparation des systèmes de santé publique locaux et nationaux, selon l’OMS.

    « La probabilité d’apparition de nouveaux variants préoccupants augmente avec la vitesse à laquelle le virus se réplique et se propage, il est donc crucial de freiner la transmission grâce à des mesures de base de lutte contre la maladie. Et aujourd’hui, contrairement à il y a un an, nous avons de meilleurs systèmes de test et de traçabilité, un partage d’informations plus rapide et nous en savons beaucoup plus sur la manière de soigner les personnes gravement malades », a déclaré la Dre Nitzan.

    Les tests étendus, l’isolement, la recherche des contacts, la quarantaine et le séquençage génétique sont les outils de santé publique de base qui doivent être utilisés et continuellement renforcés.
    La vaccination, associée à des mesures de santé publique et sociales continues, mettront finalement un terme à la pandémie. Pour que cela se produise, une intensification de la production de vaccins et de la vaccination est nécessaire, ainsi que le respect continu des mesures de santé publique et sociales.

    « Le plus grand déterminant du nombre de personnes infectées et du nombre de personnes qui meurent dans les semaines à venir est ce que vous faites ou ne faites pas en tant qu’individu. Nous l’avons vu maintes et maintes fois : la propagation du virus peut être stoppée. Mon message aux gouvernements de la Région est donc que ce n’est pas le moment d’assouplir les mesures. Nous ne pouvons pas nous permettre de ne pas tenir compte du danger. Nous avons tous fait des sacrifices, mais nous ne pouvons pas laisser l’épuisement l’emporter. Nous devons continuer à maîtriser le virus », a conclu le Dr Kluge.

    ONU Info, 1 avr 2021

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  • Les nouvelles restrictions sur le COVID-19 auront un impact sur la croissance française : ministre

    PARIS (Reuters) – Les nouvelles restrictions liées au COVID-19 en France auront un impact sur la croissance économique cette année, mais il est trop tôt pour dire de combien, a déclaré vendredi le ministre des Finances Bruno Le Maire.

    Le président Emmanuel Macron a ordonné mercredi à la France son troisième verrouillage national et a annoncé la fermeture des écoles pendant trois semaines afin de repousser une troisième vague d’infections au COVID-19 qui menace de submerger les hôpitaux.

    « Ces mesures auront un impact sur la croissance économique en 2021. Nous sommes en train de l’évaluer. Il y aura une nouvelle évaluation dans les prochains jours », a déclaré M. Le Maire à la télévision CNews lorsqu’on lui a demandé s’il s’en tenait à l’objectif de croissance économique du gouvernement pour cette année. Il a prévu une croissance de 6 % pour 2021.

    Le Maire a réaffirmé que les nouvelles mesures de blocage forceraient la fermeture temporaire de 150 000 entreprises, pour un coût de 11 milliards d’euros par mois.

    Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré jeudi qu’il ne s’attendait pas à ce que les nouvelles restrictions aient un impact sur la prévision de la banque d’une croissance de 5,5 % en 2021, à condition que les restrictions ne durent pas au-delà de début mai.

    La France a signalé jeudi plus de 50 000 nouvelles infections au COVID-19 et 308 décès, tandis que le nombre de personnes dans les services de soins intensifs a augmenté à 5 109.

    M. Le Maire a réitéré ses appels à l’Union européenne pour qu’elle accélère la mise en œuvre de son plan de relance économique.

    « L’Europe doit comprendre que nous devons aller vite et que les fonds de relance promis aux citoyens européens doivent maintenant arriver dans les États membres […]. En 2022 ou 2023, il sera trop tard. Les Chinois et les Américains seront en avance sur nous », a-t-il déclaré.

    Bien que les 27 États membres aient adopté l’été dernier un fonds de relance historique, les gouvernements de l’UE soumettent encore des plans détaillés sur la manière dont ils comptent dépenser l’argent du fonds, que beaucoup doivent encore ratifier.

    Etiquettes : France, mesures de restriction, économie, coronavirus, covid 19, pandémie, croissance,

  • Les nouvelles restrictions sur le COVID-19 auront un impact sur la croissance française : ministre

    PARIS (Reuters) – Les nouvelles restrictions liées au COVID-19 en France auront un impact sur la croissance économique cette année, mais il est trop tôt pour dire de combien, a déclaré vendredi le ministre des Finances Bruno Le Maire.

    Le président Emmanuel Macron a ordonné mercredi à la France son troisième verrouillage national et a annoncé la fermeture des écoles pendant trois semaines afin de repousser une troisième vague d’infections au COVID-19 qui menace de submerger les hôpitaux.

    « Ces mesures auront un impact sur la croissance économique en 2021. Nous sommes en train de l’évaluer. Il y aura une nouvelle évaluation dans les prochains jours », a déclaré M. Le Maire à la télévision CNews lorsqu’on lui a demandé s’il s’en tenait à l’objectif de croissance économique du gouvernement pour cette année. Il a prévu une croissance de 6 % pour 2021.

    Le Maire a réaffirmé que les nouvelles mesures de blocage forceraient la fermeture temporaire de 150 000 entreprises, pour un coût de 11 milliards d’euros par mois.

    Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré jeudi qu’il ne s’attendait pas à ce que les nouvelles restrictions aient un impact sur la prévision de la banque d’une croissance de 5,5 % en 2021, à condition que les restrictions ne durent pas au-delà de début mai.

    La France a signalé jeudi plus de 50 000 nouvelles infections au COVID-19 et 308 décès, tandis que le nombre de personnes dans les services de soins intensifs a augmenté à 5 109.

    M. Le Maire a réitéré ses appels à l’Union européenne pour qu’elle accélère la mise en œuvre de son plan de relance économique.

    « L’Europe doit comprendre que nous devons aller vite et que les fonds de relance promis aux citoyens européens doivent maintenant arriver dans les États membres […]. En 2022 ou 2023, il sera trop tard. Les Chinois et les Américains seront en avance sur nous », a-t-il déclaré.

    Bien que les 27 États membres aient adopté l’été dernier un fonds de relance historique, les gouvernements de l’UE soumettent encore des plans détaillés sur la manière dont ils comptent dépenser l’argent du fonds, que beaucoup doivent encore ratifier.