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  • Bladna: Au Maroc, le secteur du tourisme au bord de la mort

    Bladna: Au Maroc, le secteur du tourisme au bord de la mort

    Maroc, tourisme, pandémie, covid 19 – Bladna: Au Maroc, le secteur du tourisme au bord de la mort

    Le secteur du tourisme marocain éprouve des difficultés à surmonter la crise du corona. La reprise est très hésitante dans les villes touristiques de Marrakech et d’Agadir. Ils ne fonctionnent actuellement qu’à 14 ou 15 % de leur capacité d’accueil.

    Les professionnels du tourisme sont désespérés par la reprise très timide de leurs activités et la situation menace d’empirer, écrit Les Inspirations Éco. Le journal affirme que « les fermetures et réouvertures provoquées par les mesures Corona ont plongé le secteur dans une incertitude totale. Parallèlement, près de 50 % de la capacité en lits n’est plus opérationnelle à Marrakech et 25 % à Agadir. Cela crée un espace pour la résurgence des conflits sociaux ». Le journal craint également une accélération du rythme des fermetures à partir de la fin du mois, notamment pour les établissements d’accueil opérant sur les marchés allemand et anglais.

    La Fédération nationale de l’industrie hôtelière cherche des solutions à la situation et prévoit donc de « tenir une réunion par vidéoconférence mardi pour discuter des actions collectives nécessaires ». La réunion examinera les plaintes déposées par la Confédération nationale du tourisme (CNT) auprès du ministère compétent. « Dans l’attente d’une réponse du gouvernement à ce sujet, le secteur attend également la prise en charge rapide des mesures de soutien en faveur des professionnels du tourisme, qui ont déjà été promises par le ministre », est-il précisé.

    « A l’exception du marché français, la situation est préoccupante. Cela met les professionnels marocains dans une position précaire, d’autant plus que la situation épidémiologique en Europe ne s’améliorera pas immédiatement », analyse le journal. Plus de 229 000 touristes sont attendus à Agadir en novembre prochain, grâce à un partenariat entre l’Office national du tourisme marocain (ONMT) et Ryanair.

    Source: Bladna, 28/11/2021

    Maroc #Tourisme #Covid19 #Pandémie

  • Les français vont se rendre au Maroc via l’Espagne

    Les français vont se rendre au Maroc via l’Espagne

    France, Maroc, covid 19, pandémie – Les français vont se rendre au Maroc via l’Espagne

    « On va passer par l’Espagne » : à Montpellier, les derniers passagers pour le Maroc espèrent rentrer en France malgré la fermeture des frontières
    Le Maroc a annoncé ce jeudi la fermeture de ses frontières aériennes avec la France, afin de lutter contre la propagation du Covid-19. Les voyageurs au départ de Montpellier ont bon espoir de contourner cette restriction.

    Le royaume du Maroc a annoncé suspendre dès dimanche toutes les liaisons aériennes, maritimes et terrestres avec la France face à la reprise épidémique du Covid-19. Une décision fracassante pour bon nombre de ressortissants marocains qui résident en France, les ressortissants français installés sur place et les autres touristes qui avaient prévu de s’y rendre pendant les vacances de décembre. Ce vendredi, les derniers vols au départ de Montpellier et à destination de Casablanca étaient occupés par des passagers inquiets. “On a avancé notre départ qui était prévu à la mi-décembre« , explique un ressortissant marocain au micro de France 3 Occitanie. 

    Une mesure facilement contournable ? 

    Face à l’incertitude de la situation, les passagers qui prennent tout de même l’avion s’organisent déjà pour le retour. Certains envisagent de passer par l’Espagne pour revenir en France dans quelques jours. “C’est une solution”, avoue une passagère avant d’embarquer sur le dernier vol Montpellier-Casablanca. 

    On pourra toujours revenir en passant par le Portugal ou la Turquie”, explique un autre passager relativement serein. Pour lui, la fermeture des frontières décidée par le Maroc est une décision “absurde”. “Le résultat est le même. On va revenir ici”. 

    Tenter de ralentir la pandémie

    Selon le gouvernement marocain, la suspension des liaisons aériennes avec la France est un moyen efficace pour lutter contre la propagation du Covid-19. 

    Ce pays du Maghreb, qui prétend avoir lutté efficacement contre la pandémie, revendique à peine 115 nouvelles contaminations au Covid-19 ces dernières vingt-quatre heures. Un chiffre 87 fois moins important que chez nous : les autorités sanitaires françaises enregistrent chaque jour plus de 10 000 nouvelles contaminations. 

    Des familles françaises bloquées au Maroc

    Dès l’annonce de la suspension des vols entre la France et le Maroc, plusieurs centaines de personnes se sont rendues à l’aéroport de Marrakech. Elles espéraient pouvoir quitter le pays afin que la mesure ne soit effective. 

    D’autres encore avaient prévu de passer les fêtes de fin d’année en France et se retrouvent donc bloquées au Maroc. “On avait l’espoir de passer Noël en famille, depuis deux ans, la situation est compliquée pour les voyages. On est tous épuisés par cette situation”, a expliqué Maude, une mère de famille française installée au Maroc à France 3 Occitanie. 

    France3, 27/11/2021

    #Maroc #France #suspension_vols #Espagne #frontières #covid19 #Pandémie

  • Maroc : la suspension des vols avec la France passe mal

    Covid19, pandémie, coronavirus, fermture des frontières – Maroc : la suspension des vols avec la France passe mal

    Face à la montée des cas de contamination au coronavirus en France, le Maroc a décidé de la suspension à partir du 28 novembre, ses vols en provenance et à destination de l’Hexagone. Même si le royaume chérifien dit se barricader pour jouer la carte de la prudence, la meure passe mal. Les touristes et la diaspora marocaine déplorent son timing.

    « Il faut qu’ils prennent l’ensemble des mesures pour permettre aux marocains et aux touristes étrangers de prendre leurs dispositions et c’est une décision unilatérale sans respect et de nous-même les Marocains résidents à l’étranger et des touristes étrangers, donc je tiens franchement à exprimer ma colère en direction du gouvernement marocain qui a pris une décision sans prendre en compte les réalités de nous, autres. », regrette Ahmed Benyachi, consultant dans le secteur médico-social en France.

    Michelle aussi ne cache pas son dépit, la française doit revoir ses plans.  » Malheureusement, j’ai tout annulé pour repartir à cause du fait que le gouvernement marocain n’avertit pas bien à l’avant, il devrait au moins donner 4 ou 5 jours, voir une semaine pour que les gens se préparent, au pire bloquer les vols qui arrivent de France parce que c’est dangereux, mais les gens qui partent d’ici, tant que la France les accepte, je ne vois pas où est le rapport. Et pourquoi le Maroc dit stop. »

    Suspendre les liaisons aériennes avec la France pouvait attendre selon Rachid Landrichi. Ce médecin marocain propose plutôt le durcissement des conditions de voyage.

    ‘’Moi si j’étais à la place des décideurs, j’aurais pris des mesures restrictives au départ assez draconiennes, c’est-à-dire des tests, au lieu de 72 heures, j’exigerais des tests de 24 heures, j’exigerais une passe vaccinale en bonne et due forme avec une troisième dose, par exemple des mesures restrictives deux ou trois jours avant en préparation à une suspension de vols’’, explique-t-il.

    Le nombre de nouveaux cas quotidiens en France a grimpé en flèche ces derniers jours, atteignant mercredi un pic de 32 591 cas sur sept mois.

    Il y a près de deux semaines, le royaume a renforcé les contrôles à ses frontières en raison de la hausse des cas de contaminations au Covid-19 en Europe.

    Ces mesures concernent toutes les personnes en provenance des pays dits de « la liste B », soit la France, plusieurs pays de l’Union européenne ainsi que le Royaume-Uni, l’Algérie et la Tunisie, selon la dernière actualisation du ministère des Affaires étrangères.

    Le Maroc a officiellement enregistré environ 950 000 cas de Covid-19 et plus de 14 500 décès.

    Africanews, 26/11/2021

    #Maroc #France #Vols #Fermeture #Suspension #covid19 #Coronavirus #Pandémie

  • Le Maroc durcit les conditions d’entrée pour les Suisses

    Le Maroc durcit les conditions d’entrée pour les Suisses

    Maroc, Suisse, voyages, covid 19, pandémie – Le Maroc durcit les conditions d’entrée pour les Suisses

    Le Maroc place la Suisse sur la « liste A » du pays et n’autorise donc que les Suisses vaccinés à entrer dans le pays.
    Après que les Etats-Unis aient émis la semaine dernière un avertissement aux voyageurs pour l’entrée en Suisse, le Maroc réagit à son tour à l’augmentation du nombre de cas de Corona en Suisse. Le Maroc a ajouté la Suisse à sa « liste A » le 18 novembre, ce qui signifie que seuls les voyageurs vaccinés peuvent entrer dans le pays, comme le rapporte abouttravel.ch.

    Seuls les Suisses vaccinés peuvent entrer dans le pays
    Le nombre croissant de cas de Corona préoccupe actuellement visiblement certains pays européens. L’Autriche est actuellement en lockdown pour 20 jours, l’Allemagne a décidé de prendre des mesures en fonction de l’indice d’hospitalisation et la République tchèque introduit à partir d’aujourd’hui, 22 novembre, une règle 2G dans les hôtels, pour n’en citer que quelques-uns. Alors que la Suisse, malgré une incidence de plus de 600 (situation au 19 novembre 2021), n’a pas encore annoncé de mesures plus strictes, le Maroc réagit à son tour avec ses conditions d’entrée. Le 18 novembre, le pays a ajouté la Suisse à sa « liste A », selon visitmorocco.com.

    L’inscription sur la « liste A » signifie que les voyageurs en provenance de Suisse ne peuvent désormais plus entrer dans le pays avec un test PCR. Au lieu de cela, l’entrée n’est possible qu’avec une vaccination complète. Pour cela, la deuxième vaccination ou la vaccination d’un vaccin à une dose doit avoir eu lieu il y a au moins deux semaines. En outre, les voyageurs de la « liste A » doivent remplir et signer le formulaire de santé du Maroc avec leurs coordonnées. Ce formulaire est distribué à bord de l’avion et peut également être téléchargé en ligne.

    Conclusion sur le durcissement de l’entrée des Suisses au Maroc
    En réaction à l’augmentation du nombre de cas en Suisse, le Maroc place le pays sur la « liste A ». Comme pour l’Autriche, la Suède ou l’Italie, entre autres, seuls les Suisses vaccinés peuvent ainsi entrer au Maroc dès maintenant. De plus, les personnes entrant au Maroc doivent remplir un formulaire de santé avec leurs coordonnées. Cela pourrait avoir une influence sur les vols pop-up de flyBAIR à destination de Marrakech, communiqués récemment, qui ne sont effectués que si le taux de remplissage atteint 80 pour cent.

    Reisetopia, 22/11/2021

    #Maroc #Voyages #Suisse

  • Algérie : Les effets pervers de la pandémie

    Algérie : Les effets pervers de la pandémie

    Algérie, pandémie, coronavirus, covid 19 – Algérie : Les effets pervers de la pandémie

    Un stress perpétuel

    La situation mentale des populations n’a jamais autant fait l’objet d’attention autant des spécialistes, des médias et des politiques que depuis l’intrusion de la Covid-19, brutale au point de bouleverser totalement le paysage de la vie quotidienne sur toute la face de la planète. Jusque-là, la maladie était confinée pour l’essentiel dans les limites de la vie privée. Parfois, des débats publics et politiques focalisent sur une pathologie particulière (diabète, cancer, etc.), mais rien qui jette une ombre sur la santé mentale d’une population. La pandémie de la Covid-19 a ceci de particulier d’influer par ses conséquences jusque sur les nerfs de tout un chacun. Les restrictions diverses en matière de contacts sociaux et de liberté de déplacement, les difficultés professionnelles, les consignes sanitaires à respecter continuellement, avec son lot d’inquiétude et de suspicion, finissent par peser lourds sur l’équilibre mental. Un stress perpétuel nourri aussi par une actualité peu rassurante autour d’un agent pathogène qui garde toujours intacte l’aura de sa mystérieuse et terrifiante létalité, même après qu’un vaccin ait été mis au point. Ce remède, au lieu de soulager par sa disponibilité, a introduit un surcroît d’angoisse au sein d’une population travaillée par un courant complotiste mondial et des esprits maladivement sceptiques quant à l’efficacité et l’innocuité du sérum à inoculer, quel que soit son fabricant au demeurant. Des symptômes psychologiques ont été relevés chez la population dans tous les pays du monde, notamment parmi les jeunes.

    Comment s’en sortent les Algériens ? Il n’y a aucun doute quant à un impact direct sur l’état psychologique de certains suite à des cas d’infection et de décès dans le cercle des proches. On peut, toutefois, avancer sans risques, que leur mode de vie, assez basique, a préservé des Algériens de vivre une situation gravissime comparable à celle de pays européens, pourtant voisins, et donc d’atténuer sensiblement l’impact psychologique. Il y a lieu, toutefois, de mettre l’accent sur la nécessité d’élaborer un véritable plan orsec pour faire face à toute situation de catastrophe sanitaire. Les insuffisances constatées durant la crise de la Covid-19 doivent servir de leçon et de matériau pour la construction d’une riposte plus efficace à toute nouvelle pandémie. Elles doivent aussi guider l’effort du pays pour consolider ses moyens d’intervention et d’endiguement, qui doivent toujours compter des outils destinés à préserver la santé mentale et psychologique du citoyen dans ces moments délicats.
    O. M.

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    Mohamed-El Amine Bencharif, chef du service psychiatrie au CHU Frantz-Fanon de Blida: «La pandémie génère des risques de troubles psychiatriques»

    Entretien réalisé par Samira Belabed

    Dans cet entretien, le Pr Mohamed-El Amine Bencharif, chef du service de psychiatrie légale à l’hôpital Frantz-Fanon de Blida, met l’accent sur la nécessité de prendre en charge les troubles psychiques qui sont l’une des conséquences de la pandémie de la Covid-19.

    Cela fait deux ans que nous faisons face à une épidémie qui a bouleversé tout le quotidien de la population. Que faut-il en retenir ?
    Cette situation exceptionnelle s’est imposée durablement avec des conséquences visibles au niveau sanitaire, économique et social. Tout l’enjeu pour les décideurs est de tenter de préserver un équilibre entre la nécessité sanitaire et l’impact sur notre vie en société. L’épidémie de la Covid-19 est à l’origine d’une grave crise de santé publique où les aspects psychologiques prennent une part importante. La peur d’être infecté, d’infecter les autres, la peur de mourir, de perdre des êtres chers et celle de pas pouvoir accéder aux soins constituent des facteurs de stress importants qui risquent de dépasser les stratégies d’adaptation du sujet, rompant ainsi son équilibre psychologique avec un impact direct sur sa santé mentale.

    Justement, quelle est l’ampleur de cet impact ?
    Les incertitudes durables autour de la nature de la pandémie, de ses modes de transmission, de son degré de férocité, de l’efficacité des protocoles d’intervention thérapeutiques et les restrictions de diverses natures mises en œuvre limitent l’accès aux activités quotidiennes. La prise en charge des personnes ayant des problèmes de santé mentale ne peut être ignorée dans ce contexte, et de nombreux points sont à prendre en considération, notamment le comportement violent à la maison, accentué par des contraintes supplémentaires que subissent des familles, comme la perte d’emploi.

    Comment avez-vous vécu cette situation au niveau de votre service ?
    Nous sommes passés de 1.024 consultations entre mars et mai 2019 à 310 pour la même période de 2020. Nous avons constaté une baisse significative d’admissions aux urgences psychiatriques et des consultations en psychiatrie, et un mouvement de sortie plus précoce des patients hospitalisés. Nous avons toutefois relevé le manque de suivi des patients avec un risque d’impact sur leur santé, car ce sont des patients fragiles avec des pathologies annexes plus importantes telles que le risque cardiovasculaire et respiratoire. Des difficultés des malades isolés à respecter les règles du confinement et les mesures de protection associées ont fait d’eux une population particulièrement à risque.

    Que faut-il faire pour éviter ce genre de situation ?
    Je préconise, notamment pour le personnel de la santé, une prise en charge précoce. Il y a des méthodes et techniques psychologiques utilisées dans le cadre du burn out. Il faut aussi être à l’écoute de ce personnel en première ligne depuis presque 2 ans.

    Est-ce qu’on a les moyens d’être à l’écoute de tout ce personnel ?
    Les moyens humains existent. L’Université algérienne a formé des psychologues, des psychiatres capables de prendre en charge toute personne souffrant de troubles. Il suffit d’une organisation qui s’appuie sur un réseau et un centre d’écoute ouvert 24 heure sur 24.

    Face à tous ces risques, y a-t-il urgence à adopter une stratégie nationale ?
    Nous avons besoin d’une stratégie nationale unifiée et généralisée, en définissant les conduites à tenir et le protocole à suivre. C’est un aspect qu’il faut prendre au sérieux.

    S. B.

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    Mohamed Taïbi, sociologue: «La civilisation de la peur est née»

    La pandémie a bouleversé le monde entier, provoquant un nouveau mode de vie basé sur la crainte, la peur et l’anxiété. En moins de deux années, la Covid-19 a chamboulé habitudes et traditions dans tous les pays qui restent vulnérables face au virus. «Rien ne sera plus comme avant», lance le sociologue Mohamed Taïbi, qui selon lui, le monde est en guerre contre un ennemi redoutable. «La Covid-19 menace l’humanité. Il n’y a qu’à voir le coût financier de la défense sanitaire», précise le sociologue. Et de qualifier cette pandémie de nouvelle civilisation de la peur exprimée par l’éloignement permanent entre les êtres humains. «Tous les liens que l’homme a établis dans sa tradition historique ont été bouleversés. Les gens deviennent de plus en plus craintifs au point de réfléchirsi l’on doit saluer avec la tête ou toucher la main à quelqu’un», fait remarquer Mohamed Taïbi. Selon lui, «les Algériens sont de très mauvais observateurs, y compris les intellectuels. Il faut regarder le fond du problème et non uniquement l’apparence». Pour lui, la Covid-19 est un grand tournant tragique dans l’histoire de l’humanité. «C’est un grand examen de la peur. L’humanité a été fauchée par la peur.» Sur le plan de l’économie mondiale, il précise qu’il y a un fort dérèglement de la machine productive qui va peser lourdement sur certains pays. «Aujourd’hui, on ne parle plus de l’économie d’un pays mais d’économie mondiale», rappelle-t-il. «La Covid-19 a provoqué un déficit drastique dans les besoins de l’humanité.»
    M. Benkeddada

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    Séquelles traumatiques du Coronavirus
    Attention Danger

    L’infection à la Covid-19 n’a pas seulement des conséquences physiques sur les personnes atteintes, elle peut aussi occasionner des traumatismes psychiques. Trois réactions psychologiques récurrentes: un stoïcisme pour les cas ignorant avoir été infectés, un stress aigu résolutif chez d’autres personnes et la catégorie des sujets affectés psychologiquement. C’est ce qu’explique le Dr Mahmoud Boudarène, psychiatre, auteur du livre «Covid-19 et traumatismes psychiques». Selon lui, la catégorie la plus problématique est celle qui développe des séquelles post-traumatiques à l’issue d’un épisode destress aigu. «Il y a ceux qui ont présenté des réactions de stress aigu avec des désordres psychologiques, de l’agitation, de l’angoisse, de l’anxiété mais par la suite, les choses rentrent dans l’ordre. Mais il y a aussi ces sujets avec un stress aigu et manifestant un état d’inhibition et de stupeur, et chez lesquels les choses ne rentrent pas dans l’ordre. Ces cas-là sont les plus compliqués», relève-t-il.

    De son avis, ces personnes confrontées directement à la maladie peuvent présenter à distance de l’évènement une maladie liée à un véritable traumatisme psychique. «Cette maladie est grave et est difficile à soigner. Elle risque certainement d’hypothéquer l’avenir des personnes», précise-t-il. L’exemple type de ceux susceptibles de développer des séquelles post-traumatiques est représenté par le personnel médical et soignant. «Le personnel de soins a été mis dans des situations de double injonction, c’est-à-dire, d’une part, il doit soigner les patients, et d’autre part, il assiste impuissant à des évènements dramatiques comme les décès, en ayant peur pour lui et peur de contaminer sa famille et son entourage», signale le psychiatre. Conséquence: «Ces soignants peuvent présenter un état de stress post-traumatique ou alors le burn out», indique-t-il, précisant que ce dernier «est aussi sévère que le premier car il concerne les gens chargés d’aide aux personnes et qui assistent impuissants à la mort». Estimant qu’il n’y a pas eu le soutien indispensable et nécessaire à ces professionnels de la santé, il ne manque pas de relever tout autant les «agressions» qui les ont ciblés de la part des malades ou de leurs familles.

    «Nous avons vu des médecins et même des infirmiers se faire agresser par des proches de personnes atteintes de la Covid-19afin de hâter leur prise en charge», rappelle-t-il. De son avis, le personnel de soins n’a pas été soutenu et aidé par les pouvoirs publics pour le protéger et le mettre à l’abri de ce genre de comportement. A ses yeux, on aurait dû mettre en place des cellules de soutien psychologique pour les professionnels de soins.
    Fatma-Zohra Hakem

    Horizons, 20/11/2021

    #Algérie #Coronavirus #Covid19 #Pandémie

  • Algérie. Année charnière

    Algérie. Année charnière

    Tags : Algérie, loi des finances, pandémie, croissance – Algérie. Année charnière

    Nous sommes au seuil d’une échéance décisive pour le pays. L’année prochaine sera celle de l’amélioration des indicateurs de la performance de l’économie nationale à la faveur des réformes opérées et des mesures incitatives pour concrétiser l’option pour sa diversification, tout en garantissant toutes les dispositions pour préserver le pouvoir d’achat.
    Dans ses grandes lignes, le projet de loi de finances 2022, voté hier par l’APN, s’inscrit dans cette démarche par le biais de deux axes essentiels : la relance économique et la préservation du caractère social de l’Etat.

    S’agissant de la relance de l’économie, l’accent est mis sur l’encouragement des investissements et des jeunes entrepreneurs à entreprendre pour créer de la richesse et du travail.
    Leurs activités seront exonérées totalement de l’Impôt sur le revenu global, de l’impôt sur le bénéfice des entreprises et de la taxe foncière sur les propriétés bâties pour une période de trois ans.
    Le PLF 2022 prévoit également des mesures incitatives pour favoriser les exportations hors hydrocarbures et s’affranchir progressivement de la monoexportation du gaz et du pétrole.

    La question du renforcement du pouvoir d’achat constitue l’une des préoccupations du président de la République et fait partie de ses 54 engagements électoraux.
    C’est dans cet esprit qu’il faut comprendre la nature des dispositions importantes qu’il a prises lors d’un Conseil des ministres consacré à l’examen de l’avant-projet de loi de Finances 2022.

    L’Etat assumera son devoir en permanence malgré une conjoncture économique marquée par une baisse des prix des hydrocarbures et une crise sanitaire marquée par la Covid-19.

    Au regard de cette situation pour laquelle une énergique réaction de l’Etat est amplement revendiquée par les Algériens, il est également question d’une action d’immunisation du front social en le mettant hors de portée de toute tentative d’instrumentalisation.
    Pour traduire dans les faits le principe de l’égalité devant l’impôt, le PLF 2022 propose une refonte totale du barème de l’impôt sur le revenu global pour alléger la pression fiscale sur les revenus des ménages et le remplacement des subventions publiques par un dispositif de compensation.

    Selon le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, la réforme fiscale escomptée vise le renforcement de la justice fiscale par une répartition plus juste de la charge fiscale entre les acteurs économiques, les individus et les ménages.

    La réforme du système de subvention sociale se fera par le passage au virement au profit des familles nécessiteuses qui bénéficieront d’un revenu supplémentaire pour supporter la hausse des prix engendrée par la suppression des subventions directes. Cette réforme vise un meilleur ciblage de la subvention publique.

    En effet, l’expérience acquise par l’Etat dans la politique sociale a démontré que la majorité des dispositifs généralisés sont abusifs, du fait qu’ils profitent essentiellement aux couches de populations aisées,ce qui, d’un point de vue économique est une aberration.

    El Moudjahid, 18/11/2021

    #Algérie #2022 #Loi_finances_2022

  • Algérie. Le rebond de croissance

    Algérie. Le rebond de croissance

    Tags : Algérie, économie, pandémie, croissance – Algérie. Le rebond de croissance

    Ouvrir grands les corridors de l’investissement. Le Premier ministre, ministre des Finances, Aïmen Benabderrahmane, l’a annoncé hier. «La loi sur l’investissement représente l’un des principaux éléments des réformes structurelles en passe d’exécution». Relancer l’investissement productif, c’est maintenant, maintenant que la conjoncture s’y prête. Et le chiffre de croissance de l’ONS le confirme. L’économie algérienne, qui a subi de plein fouet les conséquences désastreuses de la pandémie de Covid-19, connaissant un recul en 2020, enregistre un rebond appréciable. Exit les effets néfastes du confinement sanitaire, la sécheresse… qui ont pesé sur les revenus du secteur agricole, réduisant la demande intérieure. Les perturbations des chaînes de valeur mondiales et le ralentissement soudain de la demande des principaux partenaires commerciaux de l’Algérie avaient comprimé les exportations algériennes, qui ont chuté au cours de l’année 2020.

    Sur la même période, la baisse de la production intérieure et de la demande des consommateurs a réduit les importations. Pour l’année 2021, elle renoue de plus en plus avec la croissance pour atteindre 6,4% au deuxième trimestre 2021, par rapport à la même période de l’année dernière, selon l’Office national des statistiques (ONS). La croissance économique est repartie après plus d’une année de contraction, avec ses effets indéniables sur plusieurs secteurs ainsi que sur les indicateurs macroéconomiques et sociaux. La logique générale de la trame de cette évolution veut que la demande intérieure, de façon générale, soit concernée par cette reprise. Rappelons que les prévisions de croissance annoncées par des institutions nationales et internationales auguraient déjà d’une année meilleure. Cette croissance positive touche pratiquement tous les secteurs d’activité économique.

    La hausse du PIB a été tirée principalement par l’accroissement de la valeur ajoutée du secteur des hydrocarbures, contre une forte baisse à la même période de 2020. Cette performance s’est réalisée dans un contexte de hausse remarquable des prix sur le marché pétrolier et du gaz. Les augmentations des prix des hydrocarbures ont conduit à une hausse du déflateur de la valeur ajoutée des hydrocarbures. Hors hydrocarbures, la croissance est également au rendez-vous, avec un PIB qui a enregistré un accroissement appréciable. Elle est tirée essentiellement par la croissance de l’industrie et celles des secteurs du BTPH (y compris services et travaux publics pétroliers) et des services non marchands qui connaissent des taux d’accroissement à la hausse.

    Ce rebond peut également s’expliquer par l’investissement qui progresse. Une augmentation de l’activité agricole, bien que ce secteur a fait face à des conditions climatiques exceptionnellement sévères et à un «stress hydrique important» qui ont impacté ses performances. La croissance économique dépend des précipitations qui affectent le secteur agricole. La valeur ajoutée globale du secteur de l’industrie a conduit à une croissance tirée essentiellement par les industries agro-alimentaires, les industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques et électriques et des matériaux de construction.

    Ce rebond s’explique également par le recul du volume des importations de biens et services. Les exportations ont rebondi et devraient se renforcer davantage à court terme avec l’augmentation de la demande mondiale. Tout compte fait, à mesure que l’économie se remettra d’une importante récession et que l’agriculture retrouvera une bonne croissance, cela compensera probablement la morosité des secteurs qui enregistrent des baisses de croissance comme le tourisme. Par conséquent, le déficit de la balance courante et le déficit budgétaire devraient se resserrer, et les pressions inflationnistes devraient rester modérées.

    Néanmoins, le pays est confronté à d’importantes inégalités sociales, à des disparités régionales en matière de développement économique ainsi qu’au chômage des jeunes. Aussi, le modèle de développement adopté par l’actuel gouvernement devrait favoriser une croissance inclusive. C’est la mission qui lui est assignée.

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    Après la récession au temps de la covid-19 : L’Algérie affiche une forte croissance économique

    La croissance économique de l’Algérie a atteint 6,4% au  2e trimestre 2021 par rapport à la même période de l’année dernière, selon l’Office national des statistiques (ONS).

    Joint par nos soins, Brahim Guendouzi, professeur d’économie à l’Université Mouloud-Mammeri à Tizi-Ouzou, explique cette bonne performance par deux facteurs essentiels. D’une part, dit-il, une reprise économique dans nombre de secteurs, notamment agricole, industriel et celui des services, suite à l’allègement des restrictions liées au Covid-19. D’autre part, l’universitaire relève une «conjoncture pétrolière favorable et qui le demeure», avec à la clé un prix du baril se situant à des niveaux relativement élevés et des performances du groupe pétrolier Sonatrach qui a développé ses activités à l’export. Contacté également par El Moudjahid, Mustapha Mekidèche, économiste, évoque un «effet de reprise immédiat». Explicite, il indique que l’économie nationale était «très impactée par la pandémie, et part de très bas avec nombre d’activités qui étaient à l’arrêt, notamment le Btph et les services». Enchaînant, il souligne qu’ «avec la reprise, la croissance monte plus rapidement».

    L’autre explication fournie par l’économiste est inhérente aux performances du secteur agricole qui, «en dépit de la sécheresse et autres inconvénients, a maintenu sa croissance».
    Dans le même ordre d’idées, M. Mekidèche met également en avant «les résultats enregistrés par les industries manufacturières et celle des hydrocarbures», et affirme s’attendre à ce que des secteurs, comme celui du BTPH, sortent la tête de l’eau et redémarrent sur de bonnes bases, à la condition qu’il y ait un accompagnement nécessaire par le financement. Par ailleurs, il convient de préciser que pour ladite période, à savoir le second trimestre 2021, l’ONS explique aussi cette «croissance soutenue» par une «forte reprise» des activités économiques dans les secteurs des hydrocarbures avec 11%, l’industrie (9,3%), le bâtiment, travaux publics et hydraulique (BTPH), y compris les services et travaux publics pétroliers (STPP) (13,7%) et les services marchands (10,2%). Quant au taux de croissance du produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures, il a été de 6,1%, alors que le taux du PIB hors agriculture a affiché une hausse de 7,5% durant le second trimestre 2021 et par rapport à la même période de l’année dernière, a détaillé l’Office des statistiques. En valeurs courantes, le PIB du deuxième trimestre 2021 a enregistré une croissance de 27,3%, contre une baisse de 17% durant la même période de l’année précédente.

    La même source a relevé, par ailleurs, que la demande finale totale est en hausse de 5,9% du fait, notamment, de l’augmentation du volume des exportations de biens et services de 10,2% et de la consommation finale des ménages qui a affiché une croissance «remarquable» de 7,1%. Rappelons que l’économie algérienne a commencé à renouer avec la croissance au premier trimestre 2021 avec un bond du PIB de 2,3% sur un an. Après quatre trimestres de contraction en raison des impacts directs et indirects de la pandémie de Covid-19, ce premier trimestre a été marqué, en effet, par des «croissances positives» de tous les secteurs d’activité économique.

    En janvier dernier, le ministère de la Prospective, dans son premier rapport pour 2020-2024, précisait que trois nouveaux leviers de la croissance économique devaient être actionnés à moyen terme, incluant l’entrepreneuriat, le développement industriel et les investissements directs étrangers (IDE). Pour l’entrepreneuriat, il s’agit de la création d’un écosystème plus large d’instruments aptes à favoriser la création d’entreprises innovantes, tout en renforçant le système d’innovation. Quant aux investissements, le rapport préconisait de les orienter vers les secteurs productifs à fort effet d’entraînement. A propos des IDE, il s’agit de tirer profit de la relocalisation qui représente des opportunités, notamment pour l’Algérie.

    El Moudjahid, 16/11/2021

    #Algérie #Economie #Croissance #Pandémie

  • Covid19: Le Maroc renforce le contrôle des frontières

    Tags : Maroc, covid19, pandémie – Covid19: Le Maroc renforce le contrôle des frontières

    RABAT, 13 novembre (Xinhua) — Le Maroc a annoncé samedi renforcer les mesures de contrôle d’accès à son territoire, dans le cadre des efforts visant à enrayer la pandémie de COVID-19.

    Un passeport sanitaire obligatoire et un test PCR négatif seront exigés pour les voyageurs internationaux, ainsi qu’un double contrôle par caméras thermiques, et des tests d’antigènes seront effectués à l’arrivée au Maroc, indique un communiqué officiel publié par l’agence de presse officielle marocaine MAP.

    Le communiqué ajoute que tout passager testé positif à son arrivée au Maroc doit retourner immédiatement dans son pays d’origine aux frais de la compagnie aérienne ou maritime.

    Cette décision visait à préserver les acquis du Maroc dans la lutte contre le COVID-19 et tenait compte de l’augmentation des cas d’infection chez les voisins européens du Maroc, a-t-il précisé.

    Le décompte du COVID-19 au Maroc est passé à 948 157 samedi, alors que 132 nouveaux cas ont été enregistrés au cours des dernières 24 heures.

    Le nombre de morts s’élevait à 14 740 avec trois nouveaux décès, et le total des récupérations a atteint 929 909 après l’ajout de 134 nouveaux.

    Au total, 24 359 996 personnes ont reçu la première injection de vaccins COVID-19 dans le pays, et 22 388 630 personnes ont reçu la deuxième dose. Pendant ce temps, 1 570 471 personnes ont pris la troisième dose.

    Le pays d’Afrique du Nord a lancé une campagne de vaccination à l’échelle nationale le 28 janvier après l’arrivée de la première cargaison de vaccins chinois Sinopharm.

    Xinhua, 14/11/2021

    #Maroc #Pandémie #Covid19 #Frontières

  • France: La pandémie réduit les visas de regroupement familial

    France: La pandémie réduit les visas de regroupement familial – Les regroupements familiaux ont baissé de 35% en France durant l’année 2020

    Les regroupements familiaux ont baissé de 35% en France durant l’année 2020. C’est ce que révèle l’étude annuelle de l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) parue ce jeudi 28 octobre. La raison de cette dégringolade est relative à la crise sanitaire liée au coronavirus, indique la même source.

    La crise sanitaire qui a secoué le monde particulièrement en 2020 a eu des répercussions néfastes sur plusieurs domaines. Pratiquement aucun secteur n’a été épargné. Le flux migratoire vers les pays européens et américains n’a pas été en reste. Il a été en effet durement impacté.

    L’étude annuelle de l’Organisation de Coopération et de Développement économiques (OCDE) rendue publique jeudi dernier indique en effet que l’arrivée des migrants dans les 25 pays membres de l’organisation a baissé de 30 %.« La baisse des flux d’immigration a largement dépassé les 50 % si l’on ne prend pas en considération les changements de statut », souligne la même source.

    L’ensemble des pays de l’OCDE ont été touché par cette situation avec toutefois des degrés différents. Avec 230.000 « nouveaux immigrés » enregistrés en 2020,la France a connu une baisse de 21 %, selon l’OCDE.

    « Toutes les catégories d’immigration permanente ont diminué en 2020 »

    Dans ce pays, principale destination des Algériens et des populations des pays du Maghreb, « toutes les catégories d’immigration permanente ont diminué en 2020 », soutient l’organisation. Cette dernière fait remarqué néanmoins que les migrations familiales, traditionnellement premier moteur des déplacements, ont enregistré la baisse « la plus importante ». Soit plus de 35 % de diminution, relève le OCDE dans son rapport annuel.

    Cette chute qu’a connu le flux migratoire a par ailleurs impacté le monde de travail en France et ailleurs, indique encore la même étude. Il est utile de souligner que plusieurs secteurs économiques puisent leurs mains d’œuvre fans l’immigration. Le coronavirus « a mis fin à dix années d’amélioration continue de la situation des immigrés sur le marché du travail », note, en outre, l’Organisation de Coopération et de Développement économiques

    Algérie-expat, 30/10/2021

  • Maroc: Manifestations contre le pass sanitaire

    Maroc: Manifestations contre le pass sanitaire. Petites escarmouches avec les forces de l’ordre

    RABAT, Maroc (AP) – Des manifestants sont descendus dans les rues des villes du Maroc mercredi, certains se sont heurtés à la police pour dénoncer la décision du pays d’exiger des laissez-passer de vaccination contre le coronavirus pour être autorisé à travailler et à entrer dans les lieux publics.

    La décision est entrée en vigueur le 21 octobre et stipule que les Marocains doivent fournir une preuve de vaccination pour pouvoir entrer sur leur lieu de travail. Dans une déclaration, le gouvernement a indiqué que les employeurs ont la « responsabilité juridique directe » d’appliquer la décision.

    Le laissez-passer est également nécessaire pour accéder aux services intérieurs tels que les restaurants et les banques, ainsi que pour les voyages nationaux et internationaux.

    Le royaume nord-africain de 36 millions d’habitants a le taux de vaccination le plus élevé d’Afrique, avec plus de 50 % de la population entièrement vaccinée. Au début du mois, le gouvernement a également commencé à administrer des injections de rappel.

    Mais les exigences abruptes et inhabituellement étendues en matière de vaccination ont également suscité de l’opposition, et ont conduit à de grandes foules dans les centres de vaccination, les gens se précipitant pour se faire vacciner.

    Dans la capitale, Rabat, des manifestants se sont rassemblés devant le bâtiment du parlement et ont scandé des slogans contre la règle, affirmant qu’elle va à l’encontre des droits de l’homme fondamentaux et des libertés civiles. La police a formé une ligne pour empêcher les manifestants en colère de pénétrer à l’intérieur du corps législatif.

    Quelques manifestants ont affronté la police alors qu’ils étaient repoussés le long de l’avenue Mohammed V qui mène au bâtiment du Parlement.

    Parmi les manifestants figurait Nabila Mounib, membre du Parlement et secrétaire générale du Parti socialiste unifié (opposition). Elle a rejoint la manifestation après s’être vu interdire l’accès au bâtiment du Parlement pour s’être présentée sans carnet de vaccination.

    Des scènes similaires se sont déroulées dans d’autres villes marocaines. Des dizaines de manifestants sont descendus dans les rues de Casablanca, la ville la plus peuplée du pays, ainsi que dans les hauts lieux touristiques de Marrakech et d’Agadir. Ils ont crié « Unis contre le col ! » tandis que la police poussait et donnait des coups de matraque à certains des manifestants pour tenter de les disperser.