Étiquette : pandémie

  • Le Maroc prolonge l’état d’urgence sanitaire d’un mois

    L’état d’urgence, qui devait prendre fin le 10 août, est prolongé jusqu’au 10 septembre, annonce le pays d’Afrique du Nord.

    RABAT, Maroc

    Le Maroc a prolongé mardi d’un mois l’état d’urgence sanitaire imposé parmi les mesures de lutte contre le nouveau coronavirus.

    Dans un communiqué, le gouvernement de la nation nord-africaine a déclaré que l’état d’urgence, qui devait prendre fin le 10 août, serait maintenu jusqu’au 10 septembre.

    Le Maroc a confirmé 9 638 décès liés au coronavirus et 588 448 cas de la maladie, tandis que 549 116 personnes se sont rétablies à ce jour, selon le ministère marocain de la santé.

    Plus de 22 millions de personnes ont reçu le vaccin COVID-19 dans ce pays d’environ 36 millions d’habitants, dont près de 10 millions ont reçu les deux doses complètes.

    AA, 28/07/2021

    Etiquettes : Maroc, coronavirus, covid 19, pandémie, urgence sanitaire,

  • Le non-alignement, 60 ans après !

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Mouvement des pays non-alignés, qui célèbre cette année son 60e anniversaire (officiellement créé en 1961 lors de la conférence de Belgrade), veut revenir au centre des efforts multilatéraux pour répondre aux défis mondiaux, selon le thème choisi pour célébrer l’évènement par les Etats membres, réunis en visioconférence les 13 et 14 juillet. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, qui a pris part à cette conférence ministérielle à mi-parcours du Mouvement des pays non-alignés (PNA), sous la présidence de la République d’Azerbaïdjan, a relevé dans ce sens «la nécessité pour tous les Etats membres du Mouvement de réaffirmer leur attachement aux idéaux et aux principes de celui-ci».
    Ces principes reposent essentiellement sur le refus des pays membres de se ranger aux côtés de l’un des deux blocs qui s’opposaient dans le milieu du siècle dernier pendant la «guerre froide», Est ou Ouest, ainsi qu’un attachement indéfectible aux principes de la décolonisation et s’affirmer sur le plan des enjeux géopolitique en tant que troisième voie, qui a fait naître la notion de tiers-monde. C’était vraiment une époque de l’histoire où les faibles trouvaient, grâce à des hommes qui ont marqué l’histoire dans leur temps (Nehru, Tito, Abdenassar, Boumediene et d’autres), la force dans leur union face à l’impérialisme (un autre mot intimement lié à l’histoire du mouvement). Pourrait-on aujourd’hui redonner vie à ce mouvement dans un contexte mondial qui a dépassé les anciens clivages géopolitiques depuis la chute du bloc de l’Est entre 1989 et 1991, précisément depuis la chute du mur de Berlin ? Après cette période, où la notion de blocs Est et Ouest a perdu son sens, le Mouvement des pays non-alignés a perdu le nord. Sans parler de l’échec « interne » du mouvement, puisque rapidement des pays membres du mouvement, ne pouvant échapper à l’influence de l’une des deux puissances autour desquelles se structuraient naguère les relations internationales, ont fini par se ranger du côté de l’ex-URSS ou Washington, sous le poids des difficultés économiques et des conflits entre ces mêmes pays.
    En l’absence de leaders charismatiques et de points de concordances entre les pays qui s’inscriraient dans la logique du non-alignement, il serait vain d’espérer avoir une influence sur le destin du monde, ou de pays même du mouvement, et qui se trouvent confrontés à des problèmes effroyables, notamment depuis l’apparition de la pandémie de la Covid-19, qui va plus encore restructurer les relations internationales sur de nouveaux modèles, recentrés sur le protectionnisme économique et la coopération notamment. Le non-alignement ne devrait-il pas emprunter la voie du pragmatisme, en reconnaissant ses échecs et ses limites, et faire évoluer ses principes à la hauteur des nouveaux défis ? Continuer de nos jours à se confiner dans la célébration de l’anniversaire de la création des pays non-alignés et feindre un attachement aux vieux principes du mouvement serait tout simplement aveuglant.
    Aussi, on serait mal éclairé de ne pas voir que des pays qui étaient au début de la création de l’organisation très faibles, sortant à peine d’une longue nuit coloniale, sont devenus aujourd’hui assez puissants pour s’affirmer sur la scène internationale. Et il faudrait surtout éviter de cacher le soleil avec un tamis, en évitant d’aborder les profondes divergences qui creusent un fossé entre les politiques et les positions adoptées par les uns et les autres face aux problèmes des Palestiniens et des Sahraouis, pour l’exemple.
    Etiquettes : Mouvement des Pays Non Alignés, Conférence de Belgrade, Ramtane Lamamra, Algérie, décolonisation, Sahara Occidental, chute du mur de Berlin, URSS, Etats-Unis, covid19, pandémie, 
  • Macron pousse les français vers les centres de vaccination

    Les Français s’empressent de se faire vacciner après l’avertissement du président de la République

    PARIS (AP) – Plus d’un million de personnes en France ont pris rendez-vous pour se faire vacciner en moins d’une journée, selon des chiffres publiés mardi, après que le président a accentué la pression sur tout le monde pour se faire vacciner afin de sauver la saison des vacances d’été et l’économie française.

    Certains ont réagi à l’appel du président Emmanuel Macron à se faire vacciner immédiatement, mais de nombreuses personnes se sont inscrites pour se faire vacciner, acceptant que l’injection était le seul moyen de retrouver un semblant de vie pré-pandémique.

    Le porte-parole du gouvernement français, Gabriel Attal, notant les dernières poussées du virus de l’Afrique du Sud à la Corée du Sud, et les pénuries de vaccins dans de nombreux pays pauvres, a appelé mardi ses compatriotes à « regarder ce qui se passe dans le monde. »

    M. Macron a également annoncé que des laissez-passer spéciaux COVID-19 seront nécessaires à partir de début août pour entrer dans les restaurants et les centres commerciaux et pour prendre le train et l’avion. Cette annonce a suscité des questions et des inquiétudes parmi les touristes étrangers et les résidents français qui prévoient de partir en vacances.

    Une application qui centralise les rendez-vous de vaccination en France, Doctolib, a déclaré mardi que 1,3 million de personnes se sont inscrites pour des injections après que Macron a prononcé un discours télévisé lundi soir. Il s’agit d’un record quotidien depuis que la France a déployé les vaccins contre le coronavirus en décembre. Les personnes âgées de moins de 35 ans représentent la majorité des nouveaux rendez-vous, selon Doctolib.

    M. Macron a déclaré que la vaccination serait obligatoire pour tous les professionnels de la santé d’ici le 15 septembre, et il a évoqué la possibilité d’étendre cette obligation à d’autres personnes. Environ 41 % de la population française a été entièrement vaccinée, bien que le rythme des vaccinations ait diminué à l’approche des vacances d’été.

    Le porte-parole du gouvernement, M. Attal, a insisté sur le fait que l’obligation de vaccination n’était pas destinée à « stigmatiser » les agents de santé réticents, mais à limiter les risques pour les populations vulnérables dont ils s’occupent.

    Certains habitants ont déclaré que la campagne de vaccination du gouvernement les fait se sentir plus en sécurité. Dans un centre de vaccination mardi à Versailles, Thibault Razafinarivo, 26 ans, employé des finances, a déclaré : « J’ai un nouveau-né à la maison, et nous ne voulons prendre aucun risque. » Une jeune femme de 23 ans qui travaille en radiologie a déclaré vouloir protéger sa famille et ses patients.

    D’autres, cependant, ont exprimé leur frustration à l’idée de vaccins obligatoires ou d’avoir besoin de laissez-passer pour aller dans un café.

    « Je me fais vacciner parce que je veux avoir une vie sociale et partir en vacances », a déclaré Marius Chavenon, 22 ans, étudiant en droit, ajoutant : « Je ne pense pas que la vaccination devrait être obligatoire. On vit en France, on devrait pouvoir faire ce qu’on veut ».

    À Paris, l’infirmière Solene Manable a déclaré : « Il y a beaucoup de personnels de santé qui ne veulent pas se faire vacciner parce que nous ne savons pas grand-chose sur les vaccins. » Mais elle a dit comprendre « beaucoup de gens qui se font vacciner pour pouvoir retourner dans les restaurants, […] pour pouvoir retrouver une vie normale. »

    Certaines personnes ont dit qu’elles se font maintenant vacciner parce que Macron a également annoncé que la France commencera à faire payer certains tests de dépistage de virus, qui jusqu’à présent étaient tous gratuits pour toute personne sur le territoire français.

    Pour obtenir le laissez-passer COVID qui sera bientôt exigé dans tous les restaurants, les gens doivent avoir une preuve de vaccination ou d’infection récente par un virus, ou un test négatif des dernières 48 heures.

    Les syndicats de restaurateurs et de bars ont demandé un délai pour l’obtention des laissez-passer, et des représentants du gouvernement ont rencontré des représentants du secteur mardi. Les restaurateurs ont exprimé leur inquiétude quant à l’application de cette exigence et craignent qu’elle ne fasse fuir les clients après que tous les établissements de restauration français soient restés fermés pendant neuf mois après le début de la pandémie.

    Le ministre de la Santé, Olivier Veran, a défendu la nouvelle règle, en déclarant : « La question est : c’est la fermeture ou le laissez-passer sanitaire ».

    Il s’est également félicité du regain d’intérêt pour les vaccins, déclarant mardi sur BFM télévision : « C’est des milliers de vies sauvées ».

    Plus de 111 000 personnes atteintes du virus sont décédées en France.

    Associated Press, 13/07/2021

    Etiquettes: France, coronavirus, covid 19, pandémie, Emmanuel Macron, vaccination,

  • Vaccinés mais interdits : L’UE estime que tous les vaccins COVID ne se valent pas

    LONDRES (AP) – Après avoir reçu deux doses du vaccin contre le coronavirus d’AstraZeneca au Nigeria, le Dr Ifeanyi Nsofor et sa femme ont supposé qu’ils seraient libres de voyager cet été vers la destination européenne de leur choix. Ils se sont trompés.

    Le couple – et des millions d’autres personnes vaccinées dans le cadre d’une initiative soutenue par les Nations unies – pourraient se voir interdire l’accès à de nombreux pays européens et autres, car ces nations ne reconnaissent pas la version du vaccin fabriquée en Inde.

    Bien que le vaccin d’AstraZeneca produit en Europe ait été autorisé par l’agence de réglementation des médicaments du continent, le même vaccin fabriqué en Inde n’a pas reçu le feu vert.

    Les régulateurs européens ont déclaré qu’AstraZeneca n’avait pas rempli les documents nécessaires concernant l’usine indienne, notamment les détails sur ses pratiques de production et ses normes de contrôle de la qualité.

    Mais certains experts qualifient la décision de l’UE de discriminatoire et de non scientifique, soulignant que l’Organisation mondiale de la santé a inspecté et approuvé l’usine. Selon les responsables de la santé, cette situation va non seulement compliquer les voyages et frustrer les économies fragiles, mais aussi saper la confiance dans les vaccins en donnant l’impression que certains vaccins sont de qualité inférieure.

    Alors que la couverture vaccinale augmente en Europe et dans d’autres pays riches, les autorités, soucieuses de sauver la saison touristique estivale, assouplissent de plus en plus les restrictions frontalières liées au coronavirus.

    Au début du mois, l’Union européenne a introduit son certificat numérique COVID-19, qui permet aux résidents de l’UE de se déplacer librement dans le bloc des 27 pays, à condition d’avoir été vaccinés avec l’un des quatre vaccins autorisés par l’Agence européenne des médicaments, d’avoir un test négatif récent ou de prouver qu’ils se sont récemment remis du virus.

    Alors que les États-Unis et la Grande-Bretagne restent largement fermés aux visiteurs extérieurs, le certificat de l’UE est considéré comme un modèle potentiel pour les voyages à l’ère du COVID-19 et un moyen de stimuler les économies.

    Les vaccins officiellement approuvés par l’UE comprennent également ceux fabriqués par Pfizer, Moderna et Johnson & Johnson. Ils ne comprennent pas le vaccin d’AstraZeneca fabriqué en Inde ni de nombreux autres vaccins utilisés dans les pays en développement, notamment ceux fabriqués en Chine et en Russie.

    Chaque pays de l’UE est libre d’appliquer ses propres règles aux voyageurs, qu’ils viennent de l’intérieur ou de l’extérieur de l’Union, et ces règles varient considérablement, ce qui crée une confusion supplémentaire pour les touristes. Plusieurs pays de l’UE, dont la Belgique, l’Allemagne et la Suisse, autorisent l’entrée sur leur territoire des personnes ayant reçu des vaccins non approuvés par l’UE, mais plusieurs autres, dont la France et l’Italie, ne le permettent pas.

    Pour Nsofor, le fait de réaliser qu’il pouvait être exclu a été « un réveil brutal ». Après une année difficile de travail pendant la pandémie à Abuja, Nsofor et sa femme se réjouissaient de passer des vacances en Europe avec leurs deux jeunes filles, peut-être en admirant la Tour Eiffel à Paris ou en visitant Salzbourg en Autriche.

    M. Nsofor a fait remarquer que le vaccin de fabrication indienne qu’il a reçu avait été autorisé par l’OMS pour une utilisation d’urgence et avait été fourni par le biais de COVAX, le programme soutenu par l’ONU visant à fournir des vaccins aux régions pauvres du monde. L’approbation de l’OMS comprenait une visite de l’usine du Serum Institute of India pour s’assurer qu’elle avait de bonnes pratiques de fabrication et que les normes de contrôle de la qualité étaient respectées.

    « Nous sommes reconnaissants à l’Union européenne d’avoir financé le COVAX, mais maintenant elle exerce une discrimination à l’encontre d’un vaccin qu’elle a activement financé et promu », a déclaré M. Nsofor. « Cela ne fera qu’ouvrir la voie à toutes sortes de théories du complot selon lesquelles les vaccins que nous recevons en Afrique ne sont pas aussi bons que ceux qu’ils ont pour eux en Occident. »

    Ivo Vlaev, professeur à l’université britannique de Warwick, qui conseille le gouvernement sur les sciences du comportement pendant COVID-19, a convenu que le refus des pays occidentaux de reconnaître les vaccins utilisés dans les pays pauvres pourrait alimenter la méfiance.

    « Les personnes qui se méfiaient déjà des vaccins vont devenir encore plus méfiantes », a déclaré M. Vlaev. « Ils pourraient également perdre confiance dans les messages de santé publique des gouvernements et être moins disposés à se conformer aux règles du COVID. »

    Le Dr Mesfin Teklu Tessema, directeur de la santé pour l’International Rescue Committee, a déclaré que les pays qui ont refusé de reconnaître les vaccins approuvés par l’OMS agissent contre les preuves scientifiques.

    « Les vaccins qui ont atteint le seuil fixé par l’OMS devraient être acceptés. Sinon, il semble qu’il y ait là un élément de racisme », a-t-il déclaré.

    L’OMS a exhorté les pays à reconnaître tous les vaccins qu’elle a autorisés, y compris deux vaccins de fabrication chinoise. Les pays qui refusent de le faire « sapent la confiance dans des vaccins qui sauvent des vies et dont l’innocuité et l’efficacité ont déjà été démontrées, ce qui affecte l’adoption des vaccins et peut mettre en danger des milliards de personnes », a déclaré l’agence sanitaire des Nations Unies dans un communiqué ce mois-ci.

    En juin, le PDG du Serum Institute of India, Adar Poonawalla, a indiqué sur Twitter qu’il était préoccupé par les problèmes rencontrés par les Indiens vaccinés lors de leur voyage vers l’UE et a déclaré qu’il soulevait le problème au plus haut niveau auprès des régulateurs et des pays.

    Stefan De Keersmaeker, porte-parole du bras exécutif de l’UE, a déclaré la semaine dernière que les régulateurs étaient obligés de vérifier le processus de production de l’usine indienne.

    « Nous n’essayons pas de semer le doute sur ce vaccin », a-t-il déclaré.

    AstraZeneca a déclaré qu’elle n’avait soumis que récemment les documents relatifs à l’usine indienne à l’agence européenne de réglementation des médicaments. Elle n’a pas précisé pourquoi elle ne l’avait pas fait plus tôt, avant que l’agence ne prenne sa décision initiale en janvier.

    Le refus de certaines autorités nationales de reconnaître les vaccins fabriqués en dehors de l’UE frustre également certains Européens vaccinés ailleurs, notamment aux États-Unis.

    Gérard Araud, ancien ambassadeur de France en Israël, aux États-Unis et aux Nations unies, a tweeté cette semaine que le laissez-passer de la France pour le COVID-19 est un « désastre » pour les personnes vaccinées en dehors du pays.

    Les experts en santé publique ont averti que les pays qui refusent de reconnaître les vaccins soutenus par l’OMS compliquent les efforts mondiaux pour relancer les voyages en toute sécurité.

    « Vous ne pouvez pas couper indéfiniment des pays du reste du monde », a déclaré le Dr Raghib Ali de l’Université de Cambridge. « Exclure certaines personnes de certains pays en raison du vaccin qu’elles ont reçu est totalement incohérent car nous savons que ces vaccins approuvés sont extrêmement protecteurs. »

    M. Nsofor a déclaré que sa femme et lui n’avaient pas encore décidé de la destination de leurs vacances d’été et qu’ils penchaient pour Singapour ou l’Afrique de l’Est.

    « Je n’avais pas réalisé qu’il y avait autant de niveaux d’inégalité en matière de vaccins », a-t-il déclaré.

    Associated Press, 13/07/2021

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  • Algérie : Les centres de vaccination contre la Covid-19 pris d’assaut

    Par Mohamed Mecelti

    Suite aux déclarations des membres du Comité scientifique rendant obligatoire la vaccination contre la Covid-19 pour se rendre dans les lieux publics, une forte affluence des citoyens est enregistrée dans les centres de santé de proximité et vaccinodromes, a constaté le Jeune indépendant lors d’une tournée dans plusieurs centres de vaccination de l’ouest d’Alger.

    Depuis que Dr Djamel Fourar, porte-parole du Comité scientifique, a annoncé le jeudi 8 juillet encours, que l’accès aux lieux publics sera limité aux personnes vaccinées, grâce à un code QR, les citoyens ont pris d’assaut les structures de santé et les espaces de proximité créée pour inciter les plus réticents à se faire vacciner.

    Avant même l’ouverture des portes de la nouvelle polyclinique de Baba Hassen, des citoyens, inscrits sur une liste improvisée pour maintenir l’ordre, attendent depuis plusieurs heures la distribution des tickets leur permettant de se faire vacciner contre le nouveau coronavirus.

    Dr Achenchiche Sarah, chef service de vaccination à la polyclinique de Baba Hassen, a indiqué au JI que son service effectue plus de 200 vaccinations par jour, signalant que depuis l’annonce d’une éventuelle limitation d’accès aux lieux publics et aux centres fermés sauf aux personnes vaccinées après présentation du pass vaccinal, il y a eu une ruée notamment des jeunes.

    «Depuis le début de l’opération de vaccination dans ce centre le 03 février dernier, nous avons commencé avec plus de cent personnes par jours, mais depuis quelques jours, nous recevons plus de deux cent cinquante citoyens », a affirmé Dr Achenchiche, ajoutant qu’elle était obligée de demander l’aide d’autres services pour pouvoir répondre à la demande.

    Elle a également appelé les citoyens à se faire vacciner, la vaccination demeurant le seul moyen pour prévenir la virulence du virus, insistant sur l’impératif respect du protocole sanitaire, à savoir, le lavage des mains, la distanciation physique et le port obligatoire du masque.

    Aissa, la quarantaine, commerçant de son état, a déclaré avoir longuement hésité avant de se décider enfin de se faire vacciner, affirmant que face à la recrudescence inquiétante des cas de contamination, notamment au variant Delta, la vaccination n’est plus un choix, mais un devoir que chaque citoyen doit accomplir pour se protéger et protéger les autres.

    Quant à Amine, âgé de 28 ans, qui attend son tour pour l’administration du vaccin chinois, Sinovac, le seul disponible dans cette structure de santé, a estimé qu’il était astreint de se faire vacciner par cette décision de la vaccination comme une condition d’accès aux lieux publics tels que les stades, les salles de cinéma ou les théâtres, dénonçant une atteinte aux libertés selon lui.

    Aux centres de santé de proximité de Khraicia et Douéra, c’est le même constat. Une file d’attente est observée, et plusieurs citoyens venus l’après-midi sont priés de revenir le lendemain, le quota de la journée ayant été atteint.

    Il est à noter que de plus en plus de jeunes veulent se faire vacciner contrairement au début de la campagne de vaccination où une réticence des moins de 50 ans a été observée.

    Pour aller au restaurant, dans un café, au cinéma ou au théâtre, prendre un train ou monter dans un avion pour aller passer des vacances ou visiter sa famille, les algériens devront bientôt présenter un pass sanitaire attestant de leur vaccination, si cette mesure est adoptée par le gouvernement.

    L’Algérie, qui connaît un rebond de la pandémie depuis la mi-juin dépassant la barre des 800 contaminations quotidiennes, pour la première fois depuis novembre 2020 en raison de la multiplication des variants Delta et Alpha, a acquis plus de 2.500.000 doses de types Sinovac et AstraZeneca, dans l’attente de 5 millions de doses supplémentaires pour le mois de juillet.

    Le Jeune Indépendant, 14/07/2021

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  • Le Maroc met en quarantaine les voyageurs en provenance de France

    Le Maroc a mis à jour sa liste B comprenant tous les pays avec une propagation de variants ou une absence de statistiques précises sur la situation épidémiologique. Trois nouveaux pays dont la France font désormais partie de cette liste.

    La France, l’Espagne et le Portugal sont les trois nouveaux pays admis sur la liste B, portant le nombre de pays sur cette liste à 81. Le ministère des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger a annoncé, dimanche 11 juillet, l’ajout de ces trois nouveaux pays.

    Les voyageurs entièrement vaccinés – par l’un des vaccins reconnus par les autorités marocaines – en provenance de l’un des pays figurant sur la liste B ne seront pas soumis à une quarantaine de 10 jours à leurs frais. Ils devront seulement présenter un test PCR négatif datant de moins de 48 heures.

    Quant aux voyageurs qui n’ont pas été vaccinés ou qui n’ont pas terminé leur processus de vaccination à double dose de la liste B, ils devront présenter un test PCR négatif datant de moins de 48 heures entre la collecte et l’embarquement, et observer une quarantaine contrôlée de 10 jours, à leurs frais dans les structures désignées par les autorités marocaines avec un test PCR de contrôle le 9ème jour.

    Etiquettes : Maroc, France, coronavirus, covid 19, confinement, liste B, pandémie, test PCR, vaccination,

  • L’Algérie produira localement le vaccin Spoutnik et Sinovac en septembre

    Le ministre algérien de l’Industrie pharmaceutique, Lotfi Ben Bahmad, annoncé mardi, que son pays produirait localement le vaccin russe anti-Covid Spoutnik ainsi le chinois Sinovac, a partir de septembre prochain.

    Intervenant sur les ondes de la Radio Chaîne III, l’invité de la rédaction a fait savoir que les préparatifs techniques et les contacts avec la partie russe se poursuivaient en ce qui concerne la production locale du Spoutnik et sinovac, annonçant notamment l’achèvement de la signature des contrats de production avec les deux géants russe et chinois.

    «En septembre, nous serons prêts pour produire un vaccin algérien», a déclaré le ministre à la radio publique francophone.

    La même source ajoute que le vaccin sera fabriqué par le groupe public Saidal de la wilaya de Constantine, avec une moyenne de 2 millions de doses mensuelles.

    Pour rappel, la production du vaccin sera en partenariat avec le laboratoire russe Gamaleïa qui a mis au point le produit.

    Ce projet verra le jour grâce au transfert technologique assuré par les Russes via une plateforme numérique accessible aux experts algériens, et qui rassemble toutes les données nécessaires pour la fabrication du Spoutnik V.

    Echourouk online, 13/07/2021

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  • Algérie: Benabderrahmane testé positif à la Covid-19

    Le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane testé positif à la Covid-19

    Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a été testé positif à la Covid-19, ce samedi 10 juillet, et s’est mis en confinement pendant sept jours, indique un communiqué des services du Premier ministère.

    “Le Premier ministre, M. Aïmene Benabderrahmane, a été testé positif à la Covid-19, ce jour, samedi 10 juillet 2021”, a indiqué le communiqué, ajoutant que “conformément aux consignes médicales, M. le Premier ministre s’est mis en confinement pendant sept (7) jours, à compter d’aujourd’hui, en attendant de refaire un test de dépistage à l’issue de cette période”.

    “Durant cette période, M. le Premier ministre continuera de travailler et de s’acquitter de ses missions à distance”, ajoute la même source.

    Il s’agit de la deuxième plus importante personnalité de l’Etat à être victime du coronavirus. En décembre dernier, le président de la république Abdelmadjid Tebboune a été lui aussi contaminé au coronavirus nécessitant son transfert pendant deux mois en Allemagne après un séjour à l’hôpital militaire d’Ain Naâdja.
    Plusieurs ministres et cadres supérieurs de l’Etat ont été contaminés au Coronavirus.

    Le Jeune Indépendant, 10/07/2021

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  • La Libye ferme ses frontières avec la Tunisie à cause du coronavirus

    La Libye ferme ses frontières avec la Tunisie pendant une semaine en raison de l’augmentation des cas de coronavirus

    TRIPOLI, 8 juillet (Reuters) – Le nouveau gouvernement d’union libyen a annoncé jeudi qu’il fermait ses frontières avec la Tunisie pour une semaine en raison de l’augmentation des cas de coronavirus dans le pays voisin, a déclaré un porte-parole du gouvernement.

    Cette décision a été prise par mesure de précaution face à ce que le gouvernement a décrit comme « une aggravation de la situation et un effondrement du système de santé », ainsi qu’à l’augmentation du nombre de cas de la variante delta du coronavirus en Tunisie.

    La fermeture de la frontière terrestre et de l’aéroport avec la Tunisie commencera à partir de jeudi minuit, a déclaré Mohamed Hamouda, porte-parole du gouvernement d’unité nationale (GNU).

    Hamouda a également déclaré que les universités et les écoles ont suspendu les cours pendant environ deux semaines pour la même raison.

    Après avoir réussi à contenir le virus lors de la première vague l’année dernière, la Tunisie a dû faire face à une augmentation des infections. Elle a imposé un confinement dans certaines villes depuis la semaine dernière, mais a rejeté un confinement national complet en raison de sa crise économique.

    Le nombre total de cas en Tunisie a grimpé à environ 465 000, avec plus de 15 000 décès enregistrés.

    « L’État libyen, par l’intermédiaire de son consulat en Tunisie, prendra en charge ses ressortissants bloqués sur le territoire tunisien à la suite de cette décision jusqu’à ce que leur retour au pays soit facilité », a déclaré M. Hamouda.

    De nombreux Libyens se rendent en Tunisie pour y recevoir des soins médicaux, mais leur nombre a augmenté lorsque le pays riche en pétrole a sombré dans le chaos après la chute de l’ancien président Mouammar Kadhafi lors d’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011.

    La Libye a enregistré 160 095 cas et 3227 décès. Le Centre national de contrôle des maladies du pays a déclaré que 413 883 de ses quelque 6,5 millions d’habitants ont été vaccinés.

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  • Algérie: Le risque d’un réel dérapage

    Tous les spécialistes sont d’accord pour dire que nous sommes bel et bien dans cette troisième vague tant redoutée du coronavirus. Et pour notre malheur nous ne sommes, selon les mêmes spécialistes, qu’au début de cette vague. Autrement dit le pire est à venir et le pic risque d’être atteint d’ici la fin de ce mois de juillet.

    Aujourd’hui les chiffres continuent d’augmenter de jour en jour et frôle les 500 cas de contamination par jour. Des chiffres jamais atteints depuis la deuxième vague de l’automne dernier où l’on a dépassé les 1000 cas par jour et les 25 décès quotidiens. Les chiffres de ces derniers temps risquent d’aller encore plus haut au fur à mesure que passent les jours et les semaines. A cela, il faut ajouter le fait que le pays n’est pas épargné par la présence de tous les variants connus du virus, à commencer par le dernier d’entre eux et le plus contagieux, qu’est le variant Delta, un développement du variant indien, qui terrorise tous les gouvernants de la planète, et refroidi tous les espoirs et les prémices de sortie de crise auxquelles rêvaient plusieurs pays, engagés depuis longtemps dans une vaccination plutôt réussie.

    Mais pour revenir à l’Algérie, la situation délicate, et heureusement pas encore dramatique, que nous connaissons, n’a en vérité rien de surprenant et était prévisible depuis des mois déjà. Des mois où les Algériens ont coupé court avec toutes les précautions nécessaires pour faire face à ce virus. Ni lavage des mains, ni distanciation physique, et surtout abandon quasi total du port de masque. Tout était fait et réuni pour arriver là où nous en sommes aujourd’hui.

    Et ce n’est peut être que le début d’une période compliquée et difficile qui risque de laisser des traces et des drames pour beaucoup d’entre nous, surtout que la campagne de vaccination balbutie toujours, car après le manque des vaccins vécu au début, les pouvoirs publics font face à un autre écueil qu’est celui du refus des citoyens de se faire vacciner.

    Mais à bien voir, le refus du vaccin, comme le non respect des gestes barrières, se nourrissent de cette même fausse idée et croyance absurde bien diffusée aujourd’hui au sein de la population et qui fait croire que le virus n’existe plus. Une idée qui a fait son chemin parmi et qui menace aujourd’hui sérieusement toute action visant à contenir la pandémie et à en contrôler le développement. Pourtant l’Algérie a réussi magnifiquement sa lutte contre la covid au tout début, avant que tout ne dérape, comme si à un moment, quelque chose a gravement dysfonctionné et aboutit à la triste situation que nous connaissons aujourd’hui.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 07/07/2021

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