Étiquette : pandémie

  • Algérie: L’urgence de la diversification

    Désigné à la tête du nouveau gouvernement par le Président Abdelmadjid Tebboune, le nouveau Premier ministre, Aymen Benabderrahmane, doit former son staff gouvernemental dans les prochains jours.

    La nouvelle équipe gouvernementale aura la lourde tâche de conférer sa pleine efficacité au développement économique et de valoriser les résultats obtenus, grâce aux efforts déployés par le gouvernement précédent durant ses 18 mois d’exercice. Le chef de l’État a, quant à lui, fixé une priorité : poursuivre le redressement économique et financier du pays dans des conditions, certes, difficiles, mais surmontables. «Les questions futures seront économiques et sociales. Elles sont liées aux finances, et vous êtes au courant de tous les dossiers financiers», a-t-il rappelé. La pandémie de la Covid-19 et la chute des prix du pétrole, ainsi que la baisse de la demande d’hydrocarbures à l’échelle mondiale ont, certes, affaibli l’environnement macroéconomique de l’Algérie, mais le problème de fond reste la trop grande dépendance aux revenus de la rente pétrolière, d’autant que les assises d’une économie suffisamment diversifiée ne sont pas encore consolidées. Cette diversification revêt un caractère d’urgence, dans la mesure où l’économie est exposée aux fluctuations du prix du baril, dont les cours ne cessent de baisser depuis 2014. Ce repli spectaculaire a amputé les revenus du pays et contrarié fortement ses plans de développement.

    Cela étant, les conditions d’une mobilisation de l’ensemble des compétences en faveur de la relance économique existent. Le pays a l’avantage d’avoir une marge de manœuvre intéressante pour réussir sa relance économique, principalement grâce à une dette extérieure nulle. Il dispose de précieuses ressources alternatives et d’atouts, comme l’agriculture, le secteur industriel, le tourisme, un capital appréciable de jeunes entrepreneurs enthousiastes et pleins d’idées innovantes, une diaspora industrieuse et qualifiée. La réforme économique en cours devrait encourager les investissements étrangers, permettre à un éventail plus large d’acteurs socio-économiques, non guidés par leurs seuls intérêts individuels, de contribuer aux efforts de redressement économique.

    L’expérience malheureuse de pseudo-capitaines d’industrie fabriqués de toute pièce est encore vivace dans tous les esprits. La conjoncture que vit le pays ne l’autorise pas à se contenter de simples ajustements techniques à sa politique économique. Les dysfonctionnements d’un modus vivendi, générés par la mauvaise gouvernance de l’ancien régime, sont suffisamment apparents pour y remédier. Tout l’enjeu pour le Premier ministre est de trouver très rapidement le bon rythme, de placer le curseur au bon endroit, avec un staff aguerri, compétent, soudé, travaillant dans la cohésion et avec détermination.

    Le gouvernement doit également améliorer sa communication et sa capacité à reconquérir la confiance des citoyens, pour leur expliquer les défis à affronter, la nécessité de justifier son action et les résultats qu’il est censé concrétiser. La défiance de nombreux Algériens à l’égard des institutions de l’État est un problème à régler.

    EL MOUDJAHID, 03/07/2021

    Etiquettes : Algérie, gouvernement, Abdelmadjid Tebboune, Aymen Benabderrahmane, pandémie, Covid-19, chute des prix du pétrole, baisse de la demande d’hydrocarbures, dépendance aux revenus de la rente pétrolière, agriculture, secteur industriel, tourisme, 

  • Algérie : Appel du fond du cœur d’un rescapé du coronavirus

    Covid-19 : un journaliste sort de l’hôpital et lance un appel alarmant

    Malik Boumati, notre ami et collègue journaliste à Tizi Ouzou, après avoir contracté le coronavirus, et après un séjour à l’hôpital, lance un appel alarmant à toutes et à tous, nous demandant instamment de ne pas négliger les gestes barrières afin de contrer cette terrible maladie. Voici ci-dessous son appel :

    « Appel du fond de mon cœur :

    Mes chers amis, Si j’ai quitté l’hôpital de Tizi Ouzou, ce n’est pas parce que je suis rétabli de ma contamination à la covid-19… Mais, c’est parce qu’il y de moins en moins de places dans les services du CHU dédiés à cette redoutable maladie…

    La situation est grave à Tizi Ouzou, pour ne pas dire à la limite de la catastrophe… Dans les autres wilayas également, j’en suis sûr… C’est pour cela que j’ai décidé de vous lancer cet appel… Un appel du fond de mon cœur …

    SVP ! Le personnel médical ne peut rien faire seul… Il est débordé par la hausse des cas de contaminations… Surtout avec les nouvelles souches qui semblent plus dangereuses…

    LA SOLUTION NE PEUT VENIR QUE DE VOUS !!

    Je vous en supplie !! Arrêtez de vous serrer la main, avec les poings ou même les coudes… Cela ne sert à rien et c’est une source de danger grave… Saluez-vous oralement sans vous toucher… Ne jouez avec vos vies et avec les vies de vos proches…

    J’ai vu des scènes horribles durant mon hospitalisation… Et la seule solution pour éviter tant de drames, c’est respecter scrupuleusement les gestes barrières…

    Parce que, croyez-moi, la covid-19 est en train d’emporter des vies à tour de bras… Protégez-vous, je vous en supplie !! La vie humaine est trop précieuse ».

    Algérie, 02/07/2021

    Etiquettes : Algérie, Malik Boumati, coronavirus, covid 19, pandémie,

  • Maroc : Pièce par pièce en marge de l’économie

    Les ambitions politiques du roi du Maroc Mohammed VI affectent de plus en plus l’économie du pays. Les entreprises allemandes sont également concernées.

    En tant que consultant en affaires, Ignacio de Benito connaît le Maroc depuis plusieurs décennies. Il apprécie les gens et leur culture. Concernant la famille royale marocaine, il demande de l’empathie : « La situation tendue actuelle avec l’Allemagne et l’Espagne ne peut être comprise que dans le contexte où Mohammed VI tente de sauver sa peau en remettant les islamistes du pays à leur place et en élargissant en même temps son espace de pouvoir dans la région et vis-à-vis de l’Europe. »

    Ce qui s’est passé : Début mars, le gouvernement marocain a coupé les contacts avec l’ambassade d’Allemagne et a gelé la coopération avec les partenaires allemands du développement, la KFW et la GIZ. En mai, le Maroc a retiré son ambassadeur en Allemagne pour des consultations dans son pays. Selon le gouvernement de Rabat, il s’agit d’une protestation contre les actions de l’Allemagne dans le conflit du Sahara occidental. Il accuse le gouvernement allemand d’avoir une « attitude destructrice » dans cette affaire. Berlin a réagi avec surprise. Le gouvernement tente de résoudre la situation de manière constructive.

    Fonds et projets en attente

    Le Maroc est un partenaire important de la coopération allemande au développement depuis de nombreuses années. En 2020, selon le ministère fédéral des Affaires étrangères, environ 1,4 milliard d’euros avaient été promis par la partie allemande, entre autres pour amortir les conséquences de la crise de Corona et dans le cadre du partenariat pour la réforme. D’importants investissements dans les secteurs des infrastructures locales et de l’énergie ont été prévus. Aujourd’hui, tout est suspendu pour le moment, ce qui inquiète de plus en plus le chef de la Chambre de commerce allemande à Casablanca, Andreas Wenzel : « Les projets prévus sont importants pour nous. On ne sait pas comment les choses vont se poursuivre ».

    En Espagne, en revanche, le gouvernement est habitué aux coups de poker de Mohammed VI, « même si, cette fois, les dommages économiques sont beaucoup plus importants des deux côtés, car nous avons des relations commerciales très étroites », déclare Haizam Amirah-Fernández, du groupe de réflexion espagnol Real Instituto Elcano, à Madrid également. L’Espagne avait également ressenti la colère du gouvernement après que le chef du Front Polisario de libération du Sahara occidental ait été soigné dans un hôpital espagnol.

    Patience et tact sont nécessaires

    Amirah-Fernández craint que la situation incertaine concernant le Maroc ne perdure pendant un certain temps, du moins dans le cas de l’Espagne : « La situation est très complexe. Mohammed VI a clairement fait un mauvais calcul ». Le roi estime que la reconnaissance par Donald Trump de la propriété du Maroc sur le Sahara occidental a changé la position de l’UE, a déclaré l’analyste politique.

    Mais l’UE, et l’Espagne et l’Allemagne en particulier, ont clairement fait savoir qu’ils s’en tenaient à leur politique. Celle-ci prévoit un référendum au Sahara occidental, conformément à une résolution de l’ONU. Le Premier ministre Pedro Sánchez avait espéré que le nouveau président américain Joe Biden reviendrait sur la décision de son prédécesseur, « mais pour les États-Unis, la reconnaissance d’Israël par le Maroc est extrêmement importante dans la lutte commune contre l’Iran », déclare Amirah-Fernández. La situation est complexe car Mohammed VI soupçonne à son tour l’Algérie et l’Iran de financer le mouvement Polisario au Sahara occidental.

    Le Maroc a désormais également suspendu l’échange d’informations policières. Toutefois, le pays est également un acteur important pour l’Europe dans la lutte contre la montée de l’islamisme en Afrique. Les journalistes marocains critiquent également la corruption croissante de la famille royale. Le pouvoir de la famille royale dans le pays est malsain à leurs yeux.

    Échec du tourisme de retour des RME

    De la banque Attijariwafa à l’opérateur téléphonique Inwi en passant par la compagnie d’assurance Wafa Assurance, le monarque contrôle indirectement la quasi-totalité des services et de la production de son pays, écrit le quotidien espagnol El País. Transparency International confirme également une détérioration de la lutte contre la corruption pour 2020. L’organisation critique également la stratégie marocaine de lutte contre la pandémie, qui consistait essentiellement à isoler le pays pendant un an. Selon le Baromètre mondial de la corruption 2020, 53 % de la population marocaine estime que la corruption a augmenté au cours de l’année écoulée.

    La frustration de la population est également en augmentation. Il y a quelques semaines, environ 8 000 Marocains, principalement des jeunes, ont pris d’assaut les frontières de l’exclave espagnole de Ceuta, au nord. « Le fait que la police marocaine ne l’ait pas empêché est bien sûr aussi dû aux ennuis avec le gouvernement espagnol », explique Amirah-Fernández. « Cet été, en outre, les quelque un million de Marocains qui vivent en Espagne ne peuvent pas rejoindre leur famille, car le service de ferry avec les ports espagnols n’a pas été repris à la demande royale. » En revanche, le service de ferry vers le Maroc depuis la France et l’Italie a été autorisé par le roi.

    Menace économique pour les enclaves espagnoles de Ceuta et Melilla

    « Le monarque saigne également à blanc les exclaves espagnoles de Ceuta et Melilla », critique Ana Belén Soage, de l’école de commerce EAE de Madrid. Depuis trois ans, Mohammed VI y interdit progressivement le commerce frontalier : « Les villages marocains environnants n’ont plus d’alternatives et s’appauvrissent encore plus », explique M. Soage.

    Les personnes qui s’y trouvent poussent massivement vers l’Europe depuis des années, restant le plus souvent bloquées en Espagne, « mais veulent en fait aller en France ou en Allemagne », rapporte Diana Cardona Motjer, qui travaille avec des migrants marocains à Ceuta. Le gouvernement espagnol lance maintenant une offensive pour relancer économiquement les exclaves, mais Mohammed VI frappe à nouveau. Cette fois dans sa ligne de mire : les tomates. Ceux-ci sont actuellement étiquetés comme des produits marocains et exportés massivement du Sahara Occidental vers l’Europe. Cela bouleverse le plus grand concurrent dans le commerce de la tomate : l’Espagne. Parce qu’officiellement l’UE n’a pas reconnu le Sahara Occidental comme marocain. En outre, l’Espagne se plaint régulièrement du non-respect des réglementations environnementales strictes et des conditions de travail inacceptables.

    M. De Benito, consultant en gestion, conseille aux Allemands et aux Espagnols de faire preuve de prudence, compte tenu de l’atmosphère émotionnellement tendue : « Il faut faire preuve de délicatesse ». Bruxelles le sait aussi. Et les médias espagnols spéculent déjà sur le fait que c’est la raison pour laquelle l’UE a jusqu’à présent ignoré « l’escroquerie aux tomates » des Marocains.

    DW, 01 juillet 2021

    Etiquettes : Maroc, Allemagne, Espagne, Mohammed VI, Sahara Occidental, pandémie, crise économique, migration,

  • Des scientifiques développent un masque capable de détecter le Covid-19

    Des chercheurs de Harvard et du Massachusetts Institute of Technology (MIT) ont développé des capteurs installés dans des masques faciaux afin de tester la présence du virus.

    Et si bientôt les tests PCR ou antigéniques devenaient inutiles pour détecter la présence du virus? C’est en tout cas l’ambition d’une équipe d’ingénieurs du MIT et de l’Université d’Harvard. Ces derniers ont conçu un masque facial capable d’identifier une infection au Covid-19 en seulement 90 minutes.

    Ces dispositifs sont intégrés a de minuscules capteurs jetables qui peuvent être installés directement dans des masques faciaux. Ils permettraient également de détecter d’autres virus. Dans une nouvelle étude, les chercheurs ont montré que les capteurs pouvaient être incorporés aussi dans des vêtements offrant un nouveau moyen de surveiller l’exposition des professionnels de santé a une variété d’agents pathogènes ou a d’autres menaces. Les capteurs du masque facial sont conçus de manière a pouvoir être activés par le porteur lorsqu’il est prêt a effectuer le test, et les résultats ne sont affichés qu’a l’intérieur du masque. Ces conclusions ont été publiées dans Nature Biotechnology.

    «Nous avons essentiellement réduit tout un laboratoire de diagnostic a un petit capteur basé sur la biologie synthétique qui fonctionne avec n’importe quel masque facial et combine la haute précision des tests PCR avec la vitesse et le faible coût des tests d’antigène», a déclaré le co-premier auteur, le Dr Peter Nguyen, chercheur a Harvard. Et de poursuivre: «En plus des masques faciaux, nos biocapteurs programmables peuvent être intégrés a d’autres vêtements pour permettre une détection instantanée de substances dangereuses, notamment des virus, des bactéries, des toxines et des agents chimiques».

    Des réactions chimiques

    Ce masque utilise ce que l’on appelle une technologie sans cellules lyophilisées. Dans le détail, l’eau est incrustée dans le masque et peut être libérée en appuyant sur un bouton. Une fois que l’eau et la technologie lyophilisée interagissent, cela crée une série de réactions chimiques qui révèlent si des particules de Covid-19 sont détectées dans le masque. Les capteurs peuvent être conçus pour produire un changement de couleur sur certaines zones où des particules d’un virus sont détectées, ce qui simplifie la détection des virus en laboratoire.

    L’équipe développe également un appareil capable d’envoyer instantanément les résultats des tests a un smartphone, ce qui accélérerait le processus de test et permettrait aux médecins d’obtenir les résultats a distance.

    Echourouk online, 29 juin 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, masque, détection,

  • France: Les émigrés sévèrement touchés par la Covid-19

    par Correspondance Particulière: Amine Bouali

      Une enquête réalisée, il y a quelques jours, par l’Agence de presse britannique «Reuters», vient de révéler des données troublantes concernant le lourd tribut payé par les émigrés de confession musulmane en France (qui constituent la plus importante communauté musulmane de l’Union européenne) à cause de la pandémie de la Covid-19.Ces statistiques rendues publiques montrent notamment que le taux de mortalité de la Covid-19 parmi les Français de confession musulmane est beaucoup plus élevé que dans la population globale française et que la surmortalité chez les résidents français nés en Afrique du Nord ou en Afrique de l’Ouest (à majorité musulmane) était, en 2020, deux fois plus élevée que chez les personnes nées en France. Deux raisons expliqueraient cette tragédie qui s’apparente à un véritable scandale : en France, les émigrés originaires du Maghreb, du Sénégal ou du Mali principalement, bénéficieraient, en majorité, d’un statut socio-économique défavorable qui les a contraints, en plein cœur de la pandémie, à effectuer leur travail en présentiel, donc avec un contact direct avec le public (comme dans les métiers de chauffeurs de bus ou de caissiers) et, d’un autre côté, de vivre dans des logements exigus; ces deux facteurs les exposant à un surcroît de risque de choper le dangereux virus. (En Seine Saint-Denis, région française comptant le plus grand nombre d’habitants nés hors de France, 20% des foyers sont surpeuplés, contre 4,9% à l’échelle du pays.

    Le salaire horaire moyen y est de 13,93 euros, soit près de 1,5 euro de moins que le chiffre national). En France, les données officielles sont muettes sur l’impact de la Covid-19 dans la Communauté musulmane, mais l’enquête de «Reuters» a révélé, par exemple, que les chiffres compilés à partir des 14 cimetières du département français du Val-de-Marne indiquaient qu’il y a eu 1.411 sépultures musulmanes en 2020, contre 626 l’année précédente, avant la pandémie.

    Cela représente une augmentation de 125 %, comparativement à une augmentation de 34 % seulement pour les inhumations de toutes les autres confessions dans cette région. L’augmentation de la mortalité due au coronavirus n’explique que partiellement l’augmentation des inhumations musulmanes. Les excès de décès parmi les résidents français nés hors de France ont augmenté de 17 % en 2020, contre 8 % pour les résidents nés en France.

    Le département de la Seine Saint-Denis (où réside une forte population émigrée) a connu une hausse de 21,8% de la surmortalité de 2019 à 2020, soit plus du double de l’augmentation pour l’ensemble de la France. «Reuters» fait remarquer que cette mortalité élevée dans cette région est d’autant plus frappante qu’en temps normal, avec sa population plus jeune que la moyenne française, elle a un taux de mortalité inférieur à celui de la France globale. Selon Abdessamad Akrach, président de l’Association «Tahara», spécialisée dans les toilettes rituelles musulmanes et dans la recherche des familles des défunts musulmans isolés (qui est basée dans le département de la Seine-et-Marne) que nous avons contacté par WhatsApp, « notre association a procédé en 2020 à 764 enterrements, contre 382 en 2019. Environ la moitié était décédée du Covid-19.

    La Communauté musulmane a été énormément touchée au cours de cette période de la pandémie. Avec la crise du coronavirus, le manque de places dédiées au culte musulman dans les cimetières français est apparu criant dans les régions les plus frappées, notamment avec la suspension des rapatriements des défunts musulmans dans leur pays d’origine à cause de l’épidémie. En temps normal, environ 80 % d’entre eux se font enterrer hors de France, dans leur pays d’origine. Les carrés musulmans des cimetières français étaient déjà au bord de la saturation lorsque l’épidémie est arrivée. De nombreuses communes françaises ne disposent pas d’un carré musulman dans leur cimetière. Dans l’Oise, le département qui fut l’un des premiers foyers de l’épidémie du Covid-19, dans l’Hexagone, sur 679 communes, seulement 11 ont un carré musulman». «Je suis confronté à la mort, tous les jours, nous avoue Abdessamad Akrach, avec des familles endeuillées qui contactent notre association. On a eu un énorme souci, la pénurie de carrés musulmans au sein des cimetières dans certaines communes françaises a rallongé des obsèques de deux à trois semaines. Les familles n’ont pas pu faire leur deuil. C’est vrai qu’elles avaient souvent l’habitude de faire rapatrier les corps, mais avec la fermeture des frontières, où allait-on enterrer toutes ces personnes musulmanes qui étaient souvent en première ligne, qui se sont battues contre la Covid-19 jusqu’à en mourir». En France, on compte environ 35.000 cimetières, mais le nombre des carrés musulmans est évalué à 600 seulement.

    Le Quotidien d’Oran, 20 juin 2021

    Etiquettes : France, émigrés, covid 19, pandémie, coronavirus, contaminations,

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 16 juin 2021

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 16 juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Farhan Haq, Porte-parole adjoint de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Le Secrétaire général devant la presse

    Je tiens à confirmer que le Secrétaire général s’adressera à la presse à l’issue de la séance plénière de l’Assemblée générale, sur la nomination du Secrétaire général de l’ONU, qui aura lieu vendredi.

    Le Secrétaire général devrait s’adresser aux journalistes vers 10 h 40 vendredi matin, dans la zone située juste à la sortie de la salle de l’Assemblée générale, également connue sous le nom de Foyer Est.

    Ce point de presse remplacera le point de presse de vendredi midi.

    République démocratique du Congo

    La Chef de la Mission de l’ONU pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO), Bintou Keita, a condamné la prolifération des messages incitant à la haine, à la violence et à l’hostilité entre les communautés dans plusieurs provinces du pays.

    Elle demande aux dirigeants communautaires et politiques de s’abstenir d’utiliser un langage discriminatoire et provocateur sur la base des appartenances ethniques, susceptible de conduire à de nouvelles divisions et, en fin de compte, à la violence.

    Cette résurgence des discours de haine intervient à un moment où la République démocratique du Congo connaît une importante mobilisation de ses forces de défense et de sécurité pour rétablir la paix et la sécurité dans l’est du pays, ce qui, a rappelé Mme Keita, nécessite un effort de cohésion nationale.

    La Mission a réaffirmé sa détermination à soutenir les autorités congolaises. Elle a aussi encouragé le Parlement à adopter un projet de loi contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie, qui est actuellement examiné par l’Assemblée nationale.

    Myanmar

    L’équipe de l’ONU au Myanmar a déclaré aujourd’hui qu’elle reste profondément préoccupée par le nombre croissant de personnes déplacées par les affrontements dans l’État de Kayah, dans l’est du pays.

    Dans le sud-est du Myanmar, nos collègues nous disent que plus de 160 000 personnes ont été déplacées depuis la prise de contrôle militaire du Gouvernement le 1er février. Parmi elles, 100 000 personnes ont fui leurs foyers dans l’État de Kayah à la suite de combats entre l’armée du Myanmar et les Forces de défense du peuple Karenni.

    Près de 20 000 personnes vivent dans des sites de déplacement dans l’État de Chin, dans l’ouest du Myanmar, après le début des affrontements le mois dernier. Des milliers d’autres personnes ont également été déplacées à travers les États Kachin et Shan.

    Sri Lanka

    Au Sri Lanka, après le naufrage du cargo MV X-Press Pearl au large des côtes sri-lankaises le mois dernier, la Coordonnatrice résidente, Hanaa Singer, a facilité aujourd’hui le déploiement rapide de trois experts en environnement et d’autres personnes pour aider avec les substances nocives et potentiellement dangereuses, les déchets marins et les travaux d’évaluation de l’impact sur l’environnement liés à l’épave. Cela s’est fait en collaboration avec le directeur régional du Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et avec le soutien de l’Union européenne.

    Cette épave a entraîné ce qui pourrait être l’une des pires catastrophes environnementales potentielles du pays.

    L’assistance continue de l’ONU comprend également la fourniture d’équipements de protection spécialisés, l’assistance technique pour la gestion de l’impact, la planification et les simulations d’urgence, ainsi que le soutien à la coordination.

    Ukraine

    Dans l’est de l’Ukraine, où sept années de combats actifs ont eu de profondes répercussions sur plus de cinq millions de personnes, à Donetsk et à Louhansk, nos collègues humanitaires nous disent que les pertes civiles ont augmenté au cours des premiers mois de 2021, principalement en raison des mines et des restes explosifs de guerre. Entre le 1er février et le 30 avril, 12 civils ont été tués et 25 autres, blessés.

    En avril, les hostilités ont presque atteint les niveaux observés avant le cessez-le-feu de juillet 2020.

    Les infrastructures civiles, y compris les établissements d’enseignement, d’approvisionnement en eau et d’assainissement, et les lignes électriques à proximité de la « ligne de contact », ont également continué d’être visés.

    Selon nos collègues humanitaires, l’acheminement de l’aide humanitaire et l’accès aux zones non contrôlées par le Gouvernement se sont améliorés au cours des dernières semaines, même s’ils restent limités et hautement politisés. Le 10 juin, quatre agences de l’ONU ont obtenu l’autorisation d’opérer afin de mettre en œuvre des projets humanitaires dans la partie de la région de Louhansk non contrôlée par le Gouvernement.

    Dans l’est de l’Ukraine, quelque 3,4 millions de personnes ont besoin d’aide humanitaire et de protection. Les organismes d’aide ont besoin de 168 millions de dollars pour fournir une éducation, une sécurité alimentaire et un soutien aux moyens de subsistance, ainsi qu’une aide sanitaire et autre aide d’urgence à 1,9 million de personnes parmi les plus vulnérables. L’appel à l’aide n’est financé qu’à hauteur de 16%.

    Haïti

    Mise à jour sur la situation en Haïti où nos collègues humanitaires signalent qu’il y aurait environ 10 000 civils déplacés par les affrontements entre gangs à Port-au-Prince. Plus de 50 personnes sont mortes et de nombreuses autres ont été blessées depuis le début des affrontements, au début du mois.

    Des cas de violence sexiste ont été signalés parmi les personnes déplacées et celles qui ont trouvé refuge dans des familles d’accueil. Il s’agit notamment de viols et de « rapports sexuels contre refuge ».

    Les cas de COVID-19 parmi les personnes déplacées sont une autre grande préoccupation.

    En collaboration avec les autorités locales ainsi que les partenaires nationaux et internationaux, l’ONU répond aux besoins les plus urgents en fournissant de la nourriture, de l’eau potable, des abris, des services d’hygiène et d’assainissement, ainsi qu’un soutien psychosocial.

    Malheureusement, l’aide ne parvient qu’à environ un tiers de ceux qui en ont besoin en raison des contraintes d’accès dues à l’insécurité et des ressources limitées.

    L’ONU appelle à mettre fin à la violence pour permettre aux civils déplacés de rentrer chez eux et aux personnes touchées de recevoir l’aide humanitaire.

    COVID-19/Afrique

    Mises à jour sur ce que l’ONU fait pour lutter contre la pandémie de COVID-19, en Ouganda et en Zambie.

    Comme nous l’avons signalé, l’Ouganda connaît une résurgence de l’épidémie de COVID-19, près de 1 000 personnes ayant été admises dans les hôpitaux rien qu’hier.

    L’équipe des Nations Unies, dirigée par la Coordinatrice résidente, Rosa Malango, apporte son aide pour acheter d’urgence 3 000 bouteilles d’oxygène, tandis que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) aide à livrer des fournitures liées à l’oxygène et travaille à réparer et à entretenir les usines d’oxygène à travers le pays.

    Nous travaillons également avec le secteur privé pour importer d’urgence des fournitures essentielles. Ce soir, une cargaison supplémentaire de 175 000 vaccins COVAX devrait arriver. Dans la journée d’hier, plus de 830 000 injections de vaccins ont été administrées dans tout l’Ouganda.

    En Zambie, l’équipe des Nations Unies, dirigée par le Coordonnateur résident, le docteur Coumba Mar Gadio, aide également les autorités à faire face aux multiples impacts de la pandémie, en particulier dans le cadre de la vague actuelle qui a fait passer le taux de positivité quotidien à 22%.

    Il y a deux mois, la Zambie a reçu du COVAX près de 230 000 doses de vaccins. Un nouveau lot est attendu sous peu.

    Nous avons aussi aidé à former le personnel de santé à gérer la désinformation et avons partagé des messages, notamment pour les personnes vivant avec le VIH. Notre équipe a distribué trois millions de pièces d’équipement de protection individuelle et 620 concentrateurs et bouteilles d’oxygène.

    Bureau de lutte contre le terrorisme (BLT)

    Aujourd’hui, nos collègues du Bureau des Nations Unies pour la lutte contre le terrorisme ont ouvert à Doha un bureau consacré à l’engagement parlementaire dans la prévention et la lutte contre le terrorisme.

    Ce nouveau bureau de programme vise à favoriser la collaboration entre les parlementaires et les assemblées parlementaires du monde entier.

    Le Bureau est mis sur pied en collaboration avec le Conseil de la Choura de l’État du Qatar.

    Journée internationale des envois de fonds des familles

    C’est aujourd’hui la Journée internationale des envois de fonds des familles. Dans son message pour la Journée, le Secrétaire général note que lorsque la pandémie de COVID-19 s’est déclarée en 2020, elle a suscité des craintes quant à l’impact négatif de la crise sur les envois de fonds et les familles qui en dépendent.

    Fort heureusement, dit-il, les envois de fonds se sont avérés beaucoup plus résilients et plus sûrs que prévu. Le Secrétaire général souligne que, d’après les dernières données de la Banque mondiale, les envois de fonds aux pays à faible revenu ou à revenu intermédiaire se sont chiffrés à 540 milliards de dollars en 2020, soit 1,6% en-deçà du montant total de 2019.

    Le Secrétaire général souligne qu’à l’avenir, nous devons continuer d’aider et de protéger les migrants qui jouent un rôle important sur le plan du fonctionnement de services essentiels et de l’économie en général, dans de nombreuses régions du monde. Il souligne également qu’il est essentiel, pour la santé et la sécurité de tous, de veiller à ce que tous les migrants, quel que soit leur statut juridique au regard de l’immigration, soient intégrés aux plans de distribution du vaccin contre la COVID-19.

    Contribution financière

    L’Andorre a payé l’intégralité de ses cotisations au budget ordinaire, ce qui fait porter à 108 le nombre d’États Membres à avoir fait de même.

    Andorre-la-Vieille est la plus haute capitale d’Europe, située à une altitude de 1 023 mètres, ou 3 356 pieds, au-dessus du niveau de la mer.

    Etiquettes : AFRIQUE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, MYANMAR, SRI LANKA, UKRAINE, HAÏTI, RDC, covid19, pandémie,

  • Financial Times: L’Algérie au bord du gouffre

    L’Algérie au bord du gouffre, victime de la pandémie et de la faiblesse des prix du pétrole

    Beaucoup avaient espéré un changement après le renversement du président, mais les analystes mettent en garde contre une crise économique.

    Devant une banque à Alger, Slimane a sorti d’un sac des colliers et des bagues en or, les bijoux de sa femme, qu’il espérait utiliser comme garantie pour un prêt.

    Pendant la pandémie, l’homme d’affaires de 46 ans a dû fermer sa petite entreprise de conception et de production de matériel publicitaire et se séparer de ses quatre employés à plein temps.

    « C’était très dur. J’avais l’impression que le ciel me tombait sur la tête », a déclaré Slimane, qui ne souhaitait pas que son nom complet soit publié. « La pandémie a obligé les entreprises à réduire leur activité ou à fermer complètement, notamment dans le secteur du voyage sur lequel je comptais pour les clients. Ma femme m’a demandé de mettre en gage ses bijoux en or pour que nous puissions ouvrir une épicerie dans notre quartier. »

    La pandémie de coronavirus a durement touché les Algériens, exacerbant les malheurs d’une économie dominée par l’État, déjà meurtrie par des années de chute des prix du pétrole et de restrictions des investissements locaux et étrangers.

    Même avant la pandémie, près d’un tiers des jeunes Algériens étaient au chômage et beaucoup avaient espéré un changement après les énormes manifestations qui ont conduit à la démission du président Abdelaziz Bouteflika en 2019.

    Mais avec une économie peu diversifiée, qui dépend uniquement des exportations de pétrole et de gaz, et des réserves de devises étrangères en voie d’épuisement, l’Algérie pourrait bientôt faire face à une catastrophe économique, préviennent les analystes. Peu de gens croient que les politiciens peuvent apporter un changement significatif, un fait rendu clair par la faible participation aux élections du week-end dernier. Pour le régime soutenu par l’armée, les analystes estiment que le scrutin parlementaire, le premier depuis les manifestations, lui a permis de projeter un renouveau démocratique, tandis que toute coalition gouvernementale d’indépendants et de partis favorables au régime qui en résulterait ne devrait pas ébranler le statu quo.

    « La tendance économique est extrêmement négative », a déclaré Riccardo Fabiani, directeur pour l’Afrique du Nord à l’International Crisis Group, une organisation spécialisée dans la résolution des conflits. « Il y a une crise de liquidités dans les banques et les entreprises locales. Dans le secteur de la construction, le plus grand secteur après le pétrole, il y a eu un nombre record de faillites. Le pays pourrait se diriger vers un désastre économique avec un lourd coût social. »

    L’économie s’est contractée de 6 % l’an dernier, selon le FMI, qui prévoit une croissance de 2,9 % en 2021 grâce à la hausse des prix du pétrole. Il prévoit un déficit budgétaire de 18,4 % du produit intérieur brut en 2021. Pour équilibrer son budget, le prêteur a déclaré que l’Algérie avait besoin d’un prix du pétrole de 169,6 dollars le baril, soit plus du double du prix actuel de 72 dollars. Cependant, selon les analystes, il n’y a pas de clarté sur la façon dont le régime prévoit d’anticiper une catastrophe économique potentielle.

    « Les politiciens disent qu’ils veulent ouvrir l’économie et la diversifier », a déclaré Mabrouk Aib, professeur d’université et analyste des politiques publiques en Algérie. « Ils veulent beaucoup de choses. C’est ce qu’ils prétendent, mais en réalité nous ne savons pas s’ils ont une stratégie claire sur la façon dont ils vont mettre cela en œuvre. » 

    Alors même que la chute des prix du pétrole ces dernières années a mis à mal les finances du gouvernement et limité sa capacité à offrir des aides et à créer des emplois pour sa population majoritairement jeune, les décideurs militaires algériens, ou decideurs comme on les appelle, n’ont pas réussi à diversifier l’économie. Au lieu de cela, les gouvernements successifs ont brûlé les réserves de devises étrangères, qui ont sombré de 200 milliards de dollars en 2014 à 47 milliards de dollars en 2020. 

    Les militaires, qui contrôlent traditionnellement les décisions clés depuis l’indépendance de la France en 1962, ont été réticents à introduire des réformes qui permettraient de libérer le secteur privé, d’encourager les investissements et d’apporter de la transparence à un système économique construit sur un réseau d’intérêts particuliers et de clientélisme alimenté par les pétrodollars. Sous le régime de Bouteflika, un secteur privé capitaliste de connivence a pu prospérer, bénéficiant du patronage politique et des largesses du gouvernement. Nombre de ces hommes d’affaires sont aujourd’hui en prison pour corruption et certaines de leurs entreprises ont été rachetées par l’État. 

    Compte tenu de son manque de dette extérieure et de la hausse du prix du pétrole, le régime algérien peut encore gagner « un an ou deux », a noté M. Fabiani. Il pourrait recourir à des emprunts bilatéraux auprès de la Chine ou du Golfe. Abdelmadjid Tebboune, le président, a exclu l’année dernière un prêt du FMI, suggérant que cela limiterait la capacité du pays à avoir une politique étrangère indépendante. « La grande question reste de savoir ce que le nouveau gouvernement va faire », a déclaré M. Fabiani. « Auront-ils de nouvelles idées ? »

    Déjà, la hausse des prix a suscité des demandes répétées d’augmentation de salaire et des grèves par différents secteurs de la société, des enseignants aux médecins en passant par les postiers. Les pompiers ont manifesté en uniforme le mois dernier et ont été dispersés par la police à l’aide de gaz lacrymogènes.

    Se méfiant des protestations, les autorités ont sévi à l’approche de l’élection, empêchant les marches du mouvement pro-démocratie du pays qui a chassé Bouteflika en 2019 et inondant le centre d’Alger de voitures de police. Plus de 200 personnes sont en prison en lien avec les manifestations.

    Les autorités ont beau étouffer la dissidence, elles savent bien que les conditions de vie sont de plus en plus dures pour les Algériens qui souffrent sous l’effet conjugué des lockdowns, des fermetures d’entreprises et de l’inflation.

    « J’ai une famille de sept personnes à faire vivre, mais l’entreprise de construction pour laquelle je travaillais a fermé », a déclaré Samir Yefsa, un quinquagénaire au chômage. « L’État était notre seul client, mais le gouvernement n’a désormais aucun programme de construction. Je ne sais pas quoi faire. J’ai des problèmes pour nourrir ma famille. Je ne peux qu’emprunter à la famille et aux amis qui sont à la retraite et vivent de pensions, car d’autres, plus jeunes, sont dans une situation similaire à la mienne. »

    Sur un marché d’Alger, Naima, une enseignante du primaire, s’est plainte de la hausse des prix et de l’érosion de son pouvoir d’achat. « Je vous jure que je n’ai pas acheté de fruits pour mes enfants depuis deux mois », dit-elle. « Il y a certains articles maintenant qui sont juste trop chers pour ceux qui ont des revenus moyens ou petits ».

    Financial Times, 15 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Financial Times, pandémie, covid 19, prix du pétrole, crise économique,

  • COVID-19 : Contamination dans certains vaccins J&J

    Le régulateur de l’UE signale une contamination dans certains vaccins J&J COVID-19

    Le régulateur européen des médicaments a déclaré vendredi que les autorités de la région savaient qu’un lot de la substance active utilisée dans le vaccin COVID-19 de Johnson & Johnson (JNJ.N) avait été contaminé par des matériaux pour un autre tir réalisé sur le même site.

    Reuters, 10 juin 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, Johnson & Johnson, contamination,

  • COVID-19 : Contamination dans certains vaccins J&J

    Le régulateur de l’UE signale une contamination dans certains vaccins J&J COVID-19

    Le régulateur européen des médicaments a déclaré vendredi que les autorités de la région savaient qu’un lot de la substance active utilisée dans le vaccin COVID-19 de Johnson & Johnson (JNJ.N) avait été contaminé par des matériaux pour un autre tir réalisé sur le même site.

    Reuters, 10 juin 2021

    Etiquettes : Coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, Johnson & Johnson, contamination,

  • Le 2e mur de Berlin

    par Madjid Khelassi

    Les états européens s’en vont au pas de charge…vers la vaccination totale de leurs citoyens . Concomitamment, c’est une année électorale qui arrive…partout dans une Europe marquée par un retour en force des partis de l’extrême droite, comme en Hongrie, en Autriche et en France.

    On va lentement vers une Europe exclusive, ségrégationniste, chrétienne qui remettra en cause Schengen, l’Euro…et refusera surement de se regarder dans les visages basanés, noirs ou métissés. Une Europe blanche qui rasera de la carte Lampedusa et construira des remparts autour de son exclusivité.

    Après le vaccin , le tocsin contre l’étranger , le migrant avec ou sans visa. La construction européenne : Un parlement à Strasbourg et une commission à Bruxelles…Louve à deux têtes, l’Europe obéira plus que jamais à l’impulsion allemande et se détournera du profil grec…estampillé météque à vie.

    Demain, une Europe des nationalismes autrichien, néerlandais, français, hongrois…Atre de haine et de la détestation de l’autre. L’autre, cet arabe, cet afghan, cet africain…par qui tous les malheurs arrivent : crise économique, crise de l’emploi, crise de foi en un modèle de société dépassé.

    Exit l’Euro, et retour du Mark,du Franc, du Florin , de la Lire de la couronne danoise…le grand vertige du portefeuille autochtone enfin retrouvé.

    Les restos du cœur et soupes populaires s’orneront de crucifix et le boudin frisera l’eucharistie. Les assiettes en Pyrex feront miroiter l’enfance des cantines chrétiennes. L’intégration par le porc sera la condition sinéquanone de la naturalisation.

    Exit Schengen, et retour des frontières chasseuses d’étrangers trop typés.

    Schipol, Zaventem, Fiumicino, Orly…Aéroports au décor méthodiquement re-topographié avec des couloirs bondés d’européens – diffuseront dans leurs salons VIP, les musiques ( avec ou sans Bécaud) qui étoufferont les cris des refoulés. Et leurs passagers se rediront : « nous nous sommes tant aimés » !

    Visas – murs et voyages interdits…L’après Covid s’annonce comme le 2ème mur de Berlin du monde civilisé .

    La Nation, 09 juin 2021

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