Étiquette : Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel

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    Souveraineté

    Tags : Sahel, terrorisme, ONU, Algérie, Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, Mahamadou Issoufou,

    La notion du Sahel s’impose dans le débat à propos de la lutte contre le terrorisme et contre la pauvreté. Les Nations Unies et l’Union Africaine se préoccupent de ces situations et cherchent à les enrayer par des réponses adéquates. L’expertise de l’Algérie est sollicitée dans ce cadre ce qui explique la visite président du Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, Mahamadou Issoufou qui est reçu par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune. L’exigence impose de réfléchir à des réponses collectives en matière de sécurité et de développement.

    La coopération sécuritaire est déjà effective à travers des initiatives des commandements miliaires avec plusieurs pays et où l’échange d’informations revêt une importance particulière pour prévenir les attaques.

    Le partage de la prospérité est aussi perçu comme un levier pour éloigner les individus de toute tentation de l’adhésion à des groupes terroristes qui constituent une menace aux frontières. De plus en plus se dégage le concept prônant l’importance de concevoir des solutions africaines aux problèmes de l’Afrique. L’Armée nationale populaire œuvre sans relâche à la sécurisation des frontières et à la préservation de la souveraineté territoriale au vu du contexte géopolitique régional. La mobilisation de tous les moyens humains et matériels est mise à profit pour réunir toutes les conditions pour le renforcement des capacités du système national de défense.

    La lutte contre le terrorisme et le crime organisé, sous toutes ses formes, conduit à la multiplication des opérations dynamiques pour contrer la contrebande et le trafic de drogue ainsi que la migration clandestine, outre la protection des sites névralgiques. Les partenaires dans la bande sahélienne conjuguent leurs efforts pour assumer leur rôle en matière de prévention et de résolution des crises politico-sécuritaires. D’autres défis qui peuvent conduire à la dégradation de la situation sécuritaire sont pris en compte à l’exemple des défis climatique, démographique et de développement économique et social.

    La problématique de la sécurité aux frontières est illustrée par la crise libyenne mais d’autres pays limitrophes connaissent aussi des crises qui ne sont sans impact sur cette donne. Une connexion entre terrorisme, crime organisé et immigration clandestine est établie. L’activité terroriste et le trafic de drogue transnationaux sont des éléments créant un contexte d’instabilité. La gestion des frontières dans le contexte de la lutte antiterroriste conduit à une stratégie établie pour répondre à ces menaces. Des trafiquants et des éléments terroristes sont arrêtés ce qui est suivi par des saisies des marchandises de contrebande et des armes. En toute logique, le rôle de l’Algérie dans la région est apprécié et elle a acquis une longue expérience en tant que médiateur de référence pour les différents protagonistes pour faire aboutir un processus de coopération. Tout en respectant le principe de non-intervention dans les affaires intérieures des États.

    El Moudjahid, 16/11/2022

    #Algérie #Sahel #UnionAfricaine

  • Pourquoi l’Algérie en est la pierre angulaire

    Pourquoi l’Algérie en est la pierre angulaire

    Tags : Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, Algérie, Sahel, Union Africaine

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a reçu, hier, à Alger, le président du Panel de haut niveau sur la sécurité et le développement au Sahel, ancien président de la République du Niger, Mahamadou Issoufou.

    De même, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, s’est entretenu mardi à Alger avec Mahamadou Issoufou, qui effectue une visite de travail en Algérie.

    L’entretien a porté essentiellement sur la mise en œuvre du mandat confié par les Nations Unies et l’Union Africaine au président Issoufou, en vue d’évaluer les défis auxquels sont confrontés les pays de l’espace géostratégique du Sahel et de recommander des réponses collectives adéquates notamment en matière de sécurité et de développement.

    L’Algérie a été l’acteur majeur de la triple région maghrébo-saharo-sahélienne avant le duo franco-atlantiste ne vienne y mettre un chaos qui dure depuis 2011. On s’en souvient, l’intervention militaire contre Kadhafi, avec mission de s’en débarrasser, quoi qu’il en coûte, a provoquer le retour de près de 1 000 soldats maliens, garde prétorienne du Guide, au Nord-Mali, puis il y a eu l’effet domino qu’on connait : MNLA, déclaration de la partition de l’Azawad, chute de Tripoli entre les mains des salafistes et de l’inquiétant Haftar, éviction d’ATT, prolifération des groupes armés, attaque du consulat d’Algérie et rapt de sept diplomates, Serval, puis Barkhane, etc.

    Toutefois, le Plan d’Alger, en 2015, a permis de faire tasser un peu les choses, et la Confédération des mouvements de l’Azawad s’est plié au jeu de la négociation. Aujourd’hui, les « accords d’Alger » avancent, quoi que laborieusement, mais donnent l’espoir d’une paix possible.

    Le départ de Barkhane et des multiples mécanismes militaires, aussi dangereux que curieux, tels que Tabuka, G5-Sahel, etc. vont laisser une place au Plan d’Alger.

    Le rôle de l’Algérie est qu’elle partage pratiquement des frontières terrestres avec ses sept pays voisins, le Sahara occidental, la Libye, le Mali, la Mauritanie, le Maroc, le Niger et la Tunisie pour un total de 6 734 km.

    Dans le détail, c’est 982 km avec la Libye, 1 329 avec le Mali, 461 avec la Mauritanie, 1 739 avec la Maroc, 951 avec le Niger, 1 010 avec la Tunisie, et 39 avec le Sahara occidental. C’est-à-dire qu’elle embrasse pratiquement les principaux pays saharo-sahéliens.

    Au plan économique, « les efforts consentis par l’Algérie dans le cadre de la coopération sécuritaire interafricaine pour la lutte contre les menaces terroristes ainsi que ses initiatives visant à promouvoir l’intégration économique dans la sous-région à travers de grands projets structurants tendant à favoriser une prospérité partagée à travers la zone africaine de libre échange (ZLECAF) ».

    D’ailleurs, Issoufou a souligné « le rôle important de l’Algérie pour la stabilisation et le développement de la région du Sahel » , tout en se félicitant du soutien apporté par notre pays pour le succès de sa mission ainsi que des actions envisagées par les Nations Unies et l’Union Africaine pour l’avènement d’une ère nouvelle dans la région ».

    L’Express, 17/11/2022

    #Algérie #Sahel