Étiquette : Parlement

  • Maroc : La grogne sociale arrive jusqu’au parlement

    Maroc : La grogne sociale arrive jusqu’au parlement

    Maroc, Mohammed VI, crise sociale, Parlement, carburants, hausse des prix,

    Par : Hamid Mechri

    Après avoir pris à partie le gouvernement de libéraliste et homme d’affaires le plus riche de Maroc, Aziz Akhannouch, la grogne sociale retentisse désormais au parlement du royaume chérifien, pointant de doigt la responsabilité du Mohammed VI et son implication dans le dossier des prix élevés du carburant et de l’énergie. La semaine passée, un député à la Chambre des représentants, issu du Rassemblement national des indépendants (RNI), parti du chef du gouvernement, a indiqué que le programme gouvernemental, accusé par la majorité des Marocains d’avoir provoqué la hausse des prix à la consommation et l’érosion de leur pouvoir d’achat, avait été approuvé par le roi.

    Ce député issu d’une formation portant acquise au gouvernement, donc au roi, mis clairement à nu l’impact désastreux des politiques et orientations de souverain marocain sur l’économie du pays, sa sécurité énergétique et le pouvoir d’achat des Marocains. Cette montée de colère contre le roi et le gouvernement marocains au sein même du parlement de sa majesté et d’un parti faisant partie de la majorité gouvernementale, a provoqué une polémique sur la scène politique du royaume. Sentant le danger arrivant, les membres du gouvernement ont vite riposté pour blanchir le roi, toute en refusant aucun soutien pour le peuple afin d’intervenir pour freiner la hausse des prix. En effet, des députés de l’opposition ont exigé, lors d’une session plénière de questions orales à la Chambre des représentants le retrait de l’implication du roi dans le dossier de la hausse du carburant.

    En réponse à une question posée par le groupe socialiste, la ministre de l’Économie et des finances, Nadia Fattah Allaoui, a déclaré : « La hausse des prix du carburant est une réalité dans laquelle nous vivons tous, car année après année, nous assistons à une augmentation de 70 %, et c’est le résultat de crises successives et d’un manque de production mondiale et de logistique ». Pour apaiser les tensions au sein du peuple marocain qui se voit jour après jour se glisser dans l’appauvrissement, Nadia Fattah Allaoui a ajouté que « le gouvernement est conscient de cette hausse, qui est préjudiciable à l’économie et aux citoyens », notant à cet égard ce que fait le gouvernement en « soutenant le fonds de compensation pour un certain nombre de produits de base ». En ce qui concerne le carburant, Allaoui a répondu que le scénario choisi par le gouvernement pour faire face à la hausse des prix est de soutenir 180 000 véhicules, avec environ 2 milliards de dirhams, considérant que cette mesure a maintenu, selon ses dires, le taux d’inflation à un niveau décent.

    Assumant pleinement les orientations libéralistes du gouvernement auquel elle fait partie, la même ministre a rejeté l’idée d’apporter un soutien direct aux citoyens pour faire face à la hausse des prix du carburant, affirmant que ce n’est pas possible car « ce soutien ne suffira pas au citoyen, et la capacité du Trésor public n’est pas à la hauteur de répondre à ce défi, poursuivant que le gouvernement préfère de « ne pas hypothéquer d’autres ateliers ». Plus explicite, cela veut dire que le gouvernement d’homme d’affaires Akhannouch a d’autres priorités qui sont le soutien aux patrons, en délaissant les simples citoyens. Ces propos de la ministre de l’Économie et des finances ont aiguisé la colère des parlementaires et des citoyens, en voyant ainsi leur gouvernement indifférent à leur problèmes et préoccupations. En réaction à la réponse du ministre, les représentants de l’opposition marocaine ont exigé que le gouvernement prenne des mesures concrètes pour faire face à la hausse des prix du carburant, telles que la réduction des taxes et le soutien direct aux citoyens au lieu de soutenir les professionnels, des revendications que la ministre a rejeté carrément.

    Les Marocains recourent au « covoiturage »

    Chauffés par les prix élevés du carburant et de l’augmentation constante des tickets de bus qui en découle, les jeunes Marocains ont eu recours au service de « covoiturage » dans leurs déplacements ou se rendre chez eux, afin d’« échapper » aux fluctuations et la hausse généralisée des prix de l’énergie au royaume. Le partage de la même voiture par plusieurs personnes pour se déplacer est devenu une alternative pour les citoyens ces derniers temps, car les offres spéciales pour les voyages sont présentées à travers un ensemble d’applications téléphoniques et de pages sur les sites de réseaux sociaux, avec les dates des trajets et le nombre de passagers autorisés. En effet, de larges segments de Marocains ont critiqué l’augmentation du prix des tickets pour les bus de passagers, ainsi que les taxis ; Cela a incité de nombreux groupes de jeunes à utiliser service de « covoiturage » afin de partager les frais du trajet, loin des polémiques récurrentes sur les prix des transports en commun. Mais cette solution est vite critiquée par les Marocains, car beaucoup se rendent compte qu’ils ont tombé objets de « tromperies » et « fausses annonces ». Dans les commentaires faits par les membres de ces groupes virtuels de « covoiturage » sur les réseaux sociaux, beaucoup ont dénoncé certaines publicités mensongères qui ne tiennent pas compte des offres annoncées, où les prix annoncés sont similaires à ceux pratiqués dans les gares routières normales, ce qui ne change en rien du quotidien misérable des citoyens marocains. Beaucoup d’utilisateurs de ces applications et groupes de covoiturage ont vite été frustrés par la réalité, car en plus des prix qui restent non-compétitifs et sans grande différence par rapport au prix pratiqués par les bus et taxis, la qualité de service offert n’est pas à la hauteur des attentes. Les utilisateurs qui s’attendaient à des services tels que dans les pays européens sont vite ramené à la triste réalité : des voitures bondés de gens dans un pays où le Covid-19 enregistre toujours plus de 1000 cas par jour, des horaires et itinéraires souvent non respectés, en plus de fait que l’impossibilité de l’identification de chauffeur rende difficile la restitution de bagages en cas de perte ou de vol. Qu’à cela ne tienne, le service de voiture partagée est largement répandu au Maroc, notamment ces derniers temps en raison de la hausse des prix du carburant. Et la demande augmente aussi plus de façon spectaculaire lors d’occasions de fêtes religieuses et sociales, comme pendant l’Aïd Al-Adha.

    E-Bourse, 11 jui 2022

    #Maroc #MohammedVI #Crise_sociale

  • Il se passe quelque chose d’extraordinaire en France

    Il se passe quelque chose d’extraordinaire en France

    France, Macron, Mélenchon, élections, NUPES, Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale, gauche, extrême droite, Assemblée Nationale, Parlement, Rassemblement national, Marine Le Pen,

    Par Cole Stangler*

    MARSEILLE, France – Pendant une grande partie de sa présidence, Emmanuel Macron s’est concentré sur l’extrême droite. À chaque fois, il a cherché à neutraliser sa menace, en donnant alternativement la priorité à certains de ses thèmes préférés et en se présentant comme le seul rempart possible contre elle.

    Aujourd’hui, il doit s’inquiéter d’autre chose. Après le premier tour des élections législatives de dimanche, le plus grand défi au pouvoir de M. Macron ne vient pas de la droite mais de la gauche. Au cours des prochaines années, c’est l’autre côté de l’échiquier qui pourrait déterminer en grande partie l’orientation politique du pays.

    C’est le résultat d’un pragmatisme à toute épreuve. Pour la première fois depuis 1997, les principaux partis de gauche français ont mis de côté leurs différences et présenté une liste unique de candidats. Cette coalition, connue sous le nom de NUPES (Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale), a fait un bond en avant la semaine dernière. En obtenant 26 % des voix, ce qui la place pratiquement à égalité avec la coalition de M. Macron, elle a une petite chance d’obtenir une majorité absolue à l’Assemblée nationale après le deuxième tour de scrutin de ce dimanche. Même si cela s’avère hors de portée, la gauche – sous une bannière commune – deviendra la principale force d’opposition au Parlement.

    Les effets seront profonds. Tout d’abord, cela devrait réorienter les termes du débat national, en mettant l’accent sur des questions telles que le financement des services publics, la lutte contre le changement climatique et la justice fiscale, et mettre la pression sur M. Macron. Pourtant, l’avancée de la gauche pourrait faire encore plus. En s’opposant au système présidentiel très personnalisé de la France et à l’engagement de l’Union européenne en faveur de la rectitude fiscale, la coalition pourrait secouer la politique dans le pays et sur le continent. Il s’agit là d’un développement extraordinaire.

    Certes, une présence plus forte à l’Assemblée nationale serait en soi un accomplissement majeur pour les parties concernées. Grâce à l’accord qu’ils ont conclu, ils sont sur le point d’augmenter leur part actuelle de 60 sièges seulement, bénéficiant d’un grand nombre de nouveaux députés du parti de la France Insoumise de Jean-Luc Mélenchon et des Verts, tout en veillant à ce que les communistes et les socialistes en difficulté vivent un jour de plus. La perspicacité et l’instinct de conservation sont deux des principaux facteurs qui rendent l’unité possible.

    Mais en conquérant de nouveaux territoires au Parlement, les partis de gauche pourraient également priver M. Macron d’une majorité absolue. Si la coalition du président n’est pas en mesure d’obtenir au moins 289 des 577 sièges de l’Assemblée nationale, elle pourrait être contrainte de gouverner avec le soutien de députés rivaux, ce qui donnerait naissance à un gouvernement fragile dont le sort dépendrait de sa capacité à faire des compromis. Alors que le Rassemblement national de Marine Le Pen, parti d’extrême droite, est susceptible de renforcer son poids au Parlement, le système français du « winner-take-all » donne un avantage aux Républicains, plus traditionnels, qui seraient des partenaires de gouvernement plus naturels pour M. Macron. Dans tous les cas, le NUPES serait la première force d’opposition au Parlement.

    Cela créerait un paysage politique radicalement différent de celui d’aujourd’hui, où le programme de M. Macron a tendance à être adopté sans trop de résistance par une Assemblée nationale favorable. Dans un sens, la coalition prendrait l’opposition publique qui existe déjà contre une grande partie du programme du président et la porterait dans les couloirs du Parlement. Les projets de M. Macron de relever l’âge de la retraite et de remanier un programme d’aide aux personnes à faibles revenus pourraient devenir plus difficiles à réaliser.

    Pourtant, la possibilité d’une majorité parlementaire NUPES ne peut pas être exclue non plus. Pour ce faire, la coalition a besoin que sa base se rende aux urnes en bien plus grand nombre qu’elle ne l’a fait au premier tour – qui a connu une participation historiquement faible dans tous les domaines – mais surtout parmi les électeurs à faibles revenus et les jeunes. Si ces groupes apportent une majorité au NUPES, les effets seraient véritablement sismiques.

    Sous pression, M. Macron serait contraint de nommer un premier ministre soutenu par la majorité de gauche, une situation connue sous le nom de « cohabitation », qui implique le partage du pouvoir exécutif. Les trois fois où cela s’est produit sous la Cinquième République française – en place depuis 1958 – les présidents ont largement contrôlé la politique étrangère, mais le Premier ministre a supervisé la majeure partie de l’agenda national. L’alliance de gauche a déjà son homme pour ce poste, M. Mélenchon.

    Dans un contexte de sondages serrés et d’anxiété croissante, M. Macron et ses alliés ont cherché à exploiter les craintes de ce scénario, en revenant à l’appât rouge. Le ministre des finances a comparé M. Mélenchon à un « Chavez gaulois » qui « collectiviserait » l’économie et mettrait la France en faillite, tandis qu’un député de premier plan du parti de M. Macron a mis en garde contre un « retour à l’ère soviétique ». Le chef du principal lobby des entreprises françaises a déclaré que M. Mélenchon risquait de pousser le pays « au bord du gouffre ».

    En fait, le programme actuel de la coalition est loin d’être révolutionnaire. Il s’inspire davantage de l’âge d’or de la social-démocratie européenne que des bolcheviques. Les deux propositions phares de la coalition en matière de politique économique – une augmentation du salaire minimum à 1 500 euros, soit environ 1 560 dollars, par mois et un plafonnement des prix des produits de première nécessité – sont des mesures modestes à une époque où l’inflation augmente rapidement.

    Il est vrai que les plans visant à augmenter les impôts des riches et à stimuler les investissements dans les écoles, les hôpitaux et les réseaux de transport contrastent avec l’attitude de M. Macron à l’égard du secteur privé. Pourtant, il s’agit de politiques progressistes populaires et standardisées en Europe. Les propositions audacieuses de l’alliance en matière de climat – un plan quinquennal d’investissement vert de 200 milliards d’euros, soit près de 209 milliards de dollars, basé sur le principe de la « planification écologique » – ont conduit le ministre de l’écologie à accuser le NUPES de « jouer sur les peurs des jeunes ». Mais il est difficile de voir ces plans comme autre chose qu’une tentative de s’attaquer de front à la crise climatique. Le coût de l’inaction serait de toute façon beaucoup plus élevé.

    Les alarmistes ont peut-être raison, sur une chose, peut-être : Une gauche renforcée dans l’un des pays les plus influents du monde pourrait avoir des répercussions à l’étranger. Elle pourrait être une source d’inspiration pour des partis idéologiquement similaires en Europe, qui luttent pour le pouvoir depuis les beaux jours de Syriza en Grèce et de Podemos en Espagne. Qui plus est, un gouvernement français prêt à repousser avec force les restrictions de l’Union européenne en matière de dépenses publiques et d’intervention de l’État dans l’économie pourrait encourager Bruxelles à évoluer. À l’heure où l’Europe est aux prises avec les retombées de la guerre de la Russie en Ukraine, cela pourrait constituer une évolution importante.

    Pourtant, les conséquences de l’élection seront plus immédiatement visibles à l’intérieur des frontières françaises. La coalition appelle à la création d’une Sixième République qui limiterait le pouvoir présidentiel et ramènerait la France à un régime parlementaire plus standard – et les résultats du premier tour montrent qu’une grande partie de l’électorat est d’accord. Même si un changement de cette ampleur semble peu probable pour l’instant, l’échec de M. Macron à obtenir une majorité claire quelques mois seulement après sa réélection serait plus qu’un revers personnel. Il s’agirait d’un coup dur pour la présidence elle-même, qui a été initialement conçue pour le héros national et homme fort Charles de Gaulle. La structure même de la Cinquième République pourrait être remise en question.

    Cela pourrait être, en fin de compte, l’un des messages les plus puissants et les plus durables envoyés par les électeurs français. Dans un pays aussi complexe, vaste et diversifié que le leur, un système politique conçu pour concentrer l’autorité entre les mains d’un seul chef d’État n’est peut-être pas le meilleur moyen de refléter la volonté populaire. Et peut-être, après 64 ans, est-il temps d’essayer quelque chose de nouveau.

    *Cole Stangler (@ColeStangler) est un journaliste basé en France qui écrit sur le travail, la politique et la culture.

    The Washington Post, 16 juin 2022

    #France #Macron #Melenchon #Electionsr


  • Bal critique la politique étrangère « négligente » Sanchez

    Bal critique la politique étrangère « négligente » Sanchez

    Espagne, Maroc, Algérie, Pedro Sanchez, Parlement, Sahara Occidental,

    Cs critique la politique étrangère « négligente » du gouvernement après que l’Algérie a suspendu le traité d’amitié avec l’Espagne

    Le porte-parole adjoint des citoyens au Congrès des députés, Edmundo Bal, a assuré ce mercredi que la conduite suivie par le gouvernement espagnol en matière de politique étrangère est « négligente », après que l’Algérie a annoncé la suspension de son traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec Espagne.

    MADRID, 08 (SERVICE MÉDIA)

    Le porte-parole adjoint des citoyens au Congrès des députés, Edmundo Bal, a assuré ce mercredi que la conduite suivie par le gouvernement espagnol en matière de politique étrangère est « négligente », après que l’Algérie a annoncé la suspension de son traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec Espagne.

    Cela a été indiqué par Bal dans des déclarations aux médias de la Chambre basse, où il a regretté que cela ait eu lieu juste après que le Premier ministre, Pedro Sánchez, « ait sorti sa poitrine » sur « à quel point il fait tout bien » lors de son apparition à la Plénière du Congrès sur les nouvelles relations avec le Maroc.

    De même, il a exprimé sa préoccupation face à ce fait et a souligné qu’il ne se souvient pas d’un autre cas « dans l’histoire récente » de l’Espagne dans lequel une puissance étrangère a suspendu un traité de bon voisinage, qui sont des traités de « coopération » et sont « très importants « . pour réglementer les relations entre les pays qui entretiennent une série de relations.

    Face à cette situation, Bal a annoncé que son parti avait demandé la comparution du ministre des Affaires étrangères, de l’Union européenne et de la Coopération, José Manuel Albares ; et la vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, dans leurs commissions respectives pour expliquer quelles conséquences cette suspension unilatérale aura sur l’économie.

    Selon Bal, ce fait est une « tache » sur la « bonne réputation internationale de l’Espagne », mais surtout il aura « des conséquences économiques importantes », d’abord pour les hommes d’affaires qui entretiennent des relations commerciales avec des entreprises algériennes et ensuite pour la facture de gaz, puisque cela peut mettre votre importation en danger.

    En outre, il a averti qu’il existe une « crise importante » concernant l’exportation de céramiques de la Communauté valencienne qui pourrait être affectée par cet événement, et a également averti que ce fait pourrait avoir un impact sur le contrôle des flux migratoires qui transitent par l’Algérie. et qui peuvent atteindre principalement Malaga et Grenade.

    « En ce sens, quel accord le gouvernement espagnol a fait en échangeant le bon voisinage d’un pays contre le bon voisinage de l’autre », a souligné Bal, faisant allusion à l’Algérie et au Maroc.

    La Vanguardia, 08/06/2022

    #Espagne #PedroSanchez #Congreso #SaharaOccidental #Maroc #Algérie

  • Algérie : 20 sénateurs pourraient perdre leur immunité

    Algérie : 20 sénateurs pourraient perdre leur immunité

    Algérie, sénateurs, Immunité, APN, Parlement,

    Une nouvelle liste de 20 sénateurs perdront leur immunité parlementaire

    Asma Bahlouli

    Pour la deuxième fois, le bureau de l’Assemblée nationale a reçu une liste de nouvelles notifications du ministère de la Justice, liées à la levée de l’immunité parlementaire de 20 sénateurs, pour la plupart nouvellement élus, issus des élections de février 2022, alors que des sources d’Echorouk ont ​​indiqué que les accusations portées contre eux étaient politiques et d’autres liées au droit public.

    Le dossier de la levée de l’immunité parlementaire des représentants et membres de l’Assemblée nationale n’est pas encore clos, malgré l’élan important qui a accompagné l’annonce de la première liste des personnes recherchées pour enquête devant la justice.

    Des sources d’Echorouk ont ​​révélé près de 20 nouvelles notifications du ministère de la Justice au bureau de l’Assemblée nationale visant les élus nouvellement élus et d’autres de la législature précédente et malgré l’incapacité de la Chambre suprême du Parlement à trancher environ sept membres concernés par la levée de l’immunité sous prétexte de les lacunes résultant du retard dans la promulgation des lois organiques conformes aux dispositions et dispositions de la constitution, notamment concernant les parties concernées par les notifications, l’arrivée du deuxième lot de notifications a mélangé les papiers de la chambre haute du parlement, compte tenu de la liste qui comprenait des noms influencés.

    Selon les communications reçues par l’Assemblée nationale, les accusations portées contre les membres de l’Assemblée nationale cette fois sont principalement politiques ou « partisanes » liées à la participation à la prise d’assaut du siège du Parti du Front de libération en septembre dernier, au cours de laquelle des dirigeants du parti connus pour leur opposition à la direction actuelle du FLN a été poursuivie, parmi eux des élus à l’Assemblée nationale dans la liste de la capitale Alger et d’autres wilayas de l’Est, en plus d’un député nouvellement élu.

    Parmi les chefs d’accusation retenus contre les membres de l’Assemblée nationale concernés par les notifications du ministère de la justice, des sénateurs sont recherchés pour des affaires d’instruction liées au droit public, qu’ils jugent simples et ne nécessitant pas le retrait de l’immunité, et la justice – selon eux – peuvent la reporter jusqu’à la fin du mandat, d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’accusations pénales.

    Malgré l’ambiguïté entourant le dossier et les réserves exprimées par les deux chambres du Parlement sur le fond de l’affaire qui a affligé les députés de « phobie » et s’est transformée en une source de panique parmi eux dans les deux chambres, et tout le monde se demandait si leurs noms étaient sur la nouvelle liste du ministère de la justice, le bureau de l’Assemblée nationale est dans la confusion en raison de la présence de noms concernés par la levée de l’immunité récemment élus, au sein des structures du Conseil, dont des présidents de commission et même des vice-présidents et rapporteurs.

    Supposons que les députés concernés par le retrait de l’immunité, dont les noms figuraient dans la première liste selon – sources Echorouk – procèdent aux démarches pour y lever. Dans ce cas, la plupart d’entre eux sont inquiets, car ils ont préféré attendre les décisions de la Cour constitutionnelle. En revanche, les nouveaux ont tenté de se rapprocher du ministre de la justice Abderrachid Tebbi pour s’enquérir de leur situation lors de sa venue à l’Assemblée nationale, lundi, dans le cadre de la discussion des lois proposées par son département ministériel.

    On sait que les bureaux des deux chambres du parlement avaient déjà reçu des notifications du ministère de la Justice en avril dernier, pour engager des procédures de levée d’immunité de 19 députés en prévision de leur renvoi devant les autorités judiciaires après qu’il a été prouvé qu’ils étaient impliqué dans divers dossiers, une démarche qui a suscité la polémique parmi les élus élus depuis 9 mois à la chambre basse, alors que les élections de mi-mandat à la chambre haute du parlement, se déroulaient au début de l’année en cours.

    Echouroukonline, 07/06/2022

    #Algérie #Sénateurs #APN #Parlement

  • Algérie. Lorsqu’il faut être député et diplomate!

    Algérie. Lorsqu’il faut être député et diplomate!

    Algérie, Assemblée Populaire Nationale, Parlement, député, diplomatie parlementaire,

    Brahim Boughali interpelle les membres de l’APN. Lorsqu’il faut être député et diplomate!

    Dans un monde où l’hégémonie occidentale n’est plus en vogue et où le multilatéralisme et la démocratie libérale semblent en déclin, comment faire progresser l’affrontement d’idées qu’un simple scrutin a pourtant vocation à relancer. Comment organiser l’action des parlements sources d’idées et d’inspiration sur le plan extérieur dans un contexte international de plus en plus conflictuel? Voilà un débat que nous ne pourrons peut-être pas aborder dans les prochaines années mais dont l’importance n’est certes pas mineure. La diplomatie parlementaire est une des solutions aux problèmes de l’encadrement et de la vie que mènent les membres des communautés de pays installées à l’étranger.

    Tout compte fait, on consent à admettre que les membres des parlements ont aussi un rôle à jouer à l’extérieur. L’Algérie, après avoir réorganisé son corps diplomatique à l’étranger, aspire très probablement à booster l’action de ses parlementaires à l’extérieur et en Afrique en particulier. Comment s’organisera notre action parlementaire extérieure dans les années à venir ? Pour les spécialistes, il faudrait commencer à réfléchir sérieusement à adapter l’action parlementaire extérieure aux nouveaux défis. Lesquels ? Il y a les jumelages, les traités d’amitié, les échanges commerciaux, la coopération et l’entente sur certaines questions géostratégiques.

    Le rôle des députés dans la promotion de l’image et des intérêts économiques et politiques de l’Algérie, pas seulement en occident mais aussi en Afrique, est somme toute important dans un contexte international marqué par des agglutinements d’intérêts et d’idées et de connivence des points de vue. Après avoir renforcé les attributions de ses diplomates et attachés de missions à l’étranger, l’Algérie s’apprête à s’attaquer à autre chantier qui, au-delà de son caractère purement parlementaire, vise à asseoir la diplomatie algérienne sur l’échiquier politique international. Comment? Nos députés devront œuvrer à transmettre les principes et les positions de la diplomatie algérienne à étranger. Ils devront éventuellement défendre les acquis de l’Algérie, appeler les investisseurs, promouvoir les droits sociaux et humains des immigrés, faciliter les interactions entre les gouvernements et pourquoi pas aussi élargir les concertations avec les membres parlementaires des pays hôtes dans les domaines sensibles divers dont par exemple les échanges, l’immigration et le travail.

    Les pays africains savent que notre pays jouit d’un capital d’expérience diplomatique. Ils comptent énormément sur l’intensification par l’Algérie de son action parlementaire extérieure. Une question: comment avoir la double casquette de député et diplomate en même temps? Le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), M. Brahim Boughali a affirmé, dimanche, que l’Algérie avait franchi « un grand pas », sous la direction du président de la République, M.Abdelmadjid Tebboune, pour recouvrer la place qui est sienne dans les fora régionaux et internationaux.

    « Nous voilà en passe de préparer le lancement qualitatif de la diplomatie parlementaire, à compter d’aujourd’hui, d’autant que l’Algérie a franchi un grand pas sous la direction de Monsieur Abdelmadjid Tebboune, dans le recouvrement de son image et de sa place dans les fora régionaux et internationaux. Le Parlement est appelé à être à la hauteur de cette haute performance », a souligné M. Boughali dans son allocution d’ouverture d’une Journée de formation au profit des députés membres des groupes parlementaires d’amitié avec les pays africains, organisée au siège de l’APN.

    A cette occasion, le président de la chambre basse du Parlement a appelé les députés chargés de missions dans le cadre des groupes parlementaires d’amitié à être « une source d’enrichissement pour la diplomatie algérienne dans une conjoncture extrêmement sensible sur le plan international », affirmant l’impératif d’assurer un traitement adéquat et efficace des dossiers pour « hisser très haut l’emblème national et défendre les intérêts suprêmes de l’Algérie ». Il les a également exhortés à améliorer le niveau de performance « en synergie avec la politique étrangère du pays et conformément à des visions définies par le président de la République ».

    Cette formation permettra d’acquérir de nouvelles connaissances et développer les compétences, a souligné le président de la chambre basse du Parlement, rappelant que l’Algérie accueillera cette année, deux importants rendez-vous, à savoir le Sommet arabe et la Conférence des assemblées des pays membres de l’Organisation de la conférence islamique (OCI).

    Depuis une année, le Parlement ne ménage aucun effort pour être au diapason de l’action des autres institutions constitutionnelles et a occupé une place de choix dans les fora internationaux pour faire entendre, haut et fort, la voix de l’Algérie concernant les questions d’actualité. Soulignant la nécessité d’arrêter un plan de travail « méthodique » pour les groupes parlementaires avec les pays frères et amis.

    Les journées de formations contribueront, certainement, à « la facilitation de cette démarche », notamment « la transmission des principes de notre politique étrangère basée sur le bon voisinage, la non-ingérence aux affaires internes des pays, la promotion de la paix et de la sécurité, le règlement pacifique des conflits, le soutien des causes justes notamment la libération des dernières colonies, la sécurité alimentaire, une priorité du président de la République, en sus de la promotion de l’investissement, le renforcement de l’industrie nationale et la relance du tourisme ».

    B. HABIB

    Le Carrefour d’Algérie, 07/06/2022

    #Algérie #APN #Députés #DiplomatieParlementaire

  • Algérie: Ancien légionnaire déchu de son mandat de député

    Algérie: Ancien légionnaire déchu de son mandat de député

    Algérie, Mohamed Bekhadra, légion française, Parlement, Assemblée Populaire Nationale, mandat,

    Alger – Asharq Al-Awsat
    Un Algérien a été déchu de son mandat par le parlement à la suite de révélations sur son implication passée dans la Légion étrangère en France.

    Le Parlement a annoncé mercredi dans un communiqué avoir décidé à la majorité de ses membres de déchoir Mohamed Bekhadra de son mandat de député lors d’un vote à huis clos.

    Citant un rapport de la commission juridique du parlement, les médias locaux ont rapporté que Bekhadra avait servi dans la Légion étrangère.

    Le rapport, que l’AFP a pu consulter, conclut que le député « n’était pas qualifié pour se présenter » aux élections.

    Selon le texte, « le fait que le militaire ait reconnu avoir servi dans une armée étrangère avec le grade de caporal signifie que sa loyauté va à un Etat étranger ».

    Bekhadra a publié une vidéo sur Facebook disant qu’ »il avait rejoint l’armée française pour obtenir ses papiers de résidence et financer ses études ».

    « Je ne peux pas être déchu de mon mandat simplement parce que j’ai servi comme infirmier militaire avec un contrat à court terme dans une armée étrangère », a-t-il déclaré.

    « J’ai tourné cette page il y a 15 ans, je n’ai pas trahi mon pays car aucune loi n’interdit ce que j’ai fait. »

    Membre du Front national algérien (FNA), Bekhadra a été élu député de la communauté algérienne de l’étranger dans la circonscription de Marseille, lors des élections législatives de juin 2021.

    La Légion étrangère est une unité des forces d’élite et spéciales des Forces armées françaises. Il se compose de plus de 9 000 hommes âgés de 17 à 39 ans du monde entier. Après des années, le soldat pouvait devenir citoyen français.

    Asharq Alawsat, 27 mai 2022

  • « Le parlement français à la solde des lobbies anti-algériens »

    « Le parlement français à la solde des lobbies anti-algériens ». Comme si le comble de la provocation émanant des hautes autorités officielles françaises –le président Macron- n’a pas suffi pour assouvir leur haine de l’Algérie, le Parlement français en a récemment rajouté une couche.

    Ce qui confirme de facto une intention délibérée de nuire à notre pays. La réponse du parlement national à travers sa deuxième chambre n’a pas été tendre avec l’ancienne puissance coloniale qui reste otage de ses phantasmes révolus. Ainsi, dans une conférence intitulée « Parlement français, halte à la guerre par procuration », organisée hier par l’Assemblée populaire nationale, le bureau et les chefs des groupes parlementaires, représentants de la société civile et des experts, ont disséqué la dernière campagne française dirigée contre l’Algérie. Otages du complexe de colonisateur qui leur colle toujours à la peau, ceux qui incarnent aujourd’hui, tout comme hier d’ailleurs, la culture d’État et politique française, sont à l’affut. Et pour cause, la consolidation de la souveraineté et le grand retour de la diplomatie de l’Algérie aux devants de la scène régionale et africaine semble leur rester en travers de la gorge. Ouvrant le bal de la conférence, le vice-président d’APN chargé des relations extérieures, Moundir Bouden, est allé droit au but : « Le parlement français mène une guerre par procuration au profit des lobbies qui visent à exercer la pression et le chantage contre l’Algérie en s’ingérant manifestement dans ses affaires intérieures », charge-t-il.

    Une réponse au débat indécent récemment organisé à l’Assemblée française sur « la situation en Algérie » lors duquel d’autoproclamés représentants de l’opposition algérienne se sont, toute honte bue, attaqués à leur pays et l’ont poignardé dans le dos depuis l’étranger. Ainsi, ajoute le vice-président de l’APN, le Parlement français ignore jusqu’à la réalité politique algérienne pour « oser » déstabiliser l’Algérie, qualifiant cette acte d’ingérence d’un harcèlement qui dépasse les règles et usages diplomatiques. Dont acte, les personnalités « algériennes » conviées à ce débat tout aussi à la solde des lobbies qui, sous la bannière du parlement français, sont derrière des manipulations en ayant recours à toutes les méthodes et les moyens pour déstabiliser l’Algérie. Comme l’exploitation démagogique de « la démocratie » et des « droits de l’homme » pour déstabiliser l’Algérie sur les plans interne et externe. Et en la matière, l’Algérie n’a de leçon à recevoir de quiconque, réplique le conférencier.

    En tout cas, c’est une entreprise funeste vaine, car « l’Algérie est forte de ses Institutions, de son peuple, de son Président et de son Armée », qui sont déterminés « à traiter équitablement avec tout le monde ». En somme, toute cette agitation française, qui vise à faire abandonner à l’Algérie les questions stratégiques et géostratégiques, sont vouées à l’échec.

    Criminaliser la colonisation française

    Lui emboîtant le pas, le chef du groupe parlementaire du parti FLN, Ahmed Saddouk, a qualifié la sortie du Parlement français de provocations et d’immixtion flagrante dans les affaires de l’Algérie qui a « recouvré entièrement sa souveraineté et retrouvé son statut de puissance géopolitique ». Pour lui, cette tribune est une occasion pour réaffirmer le soutien total du Parlement national à l’Algérie, son Président, ses Institutions, son Peuple et son Armée. Tout comme ses successeurs à la prise de parole, le chef du groupe du premier parti à l’APN plaide pour le projet de criminalisation de la colonisation française et, entre autres, la révision de tous les accords bilatéraux avec la France. De son côté, le chef du groupe des Indépendant, Wahab Aït Menguellet, dira que le Parlement algérien n’ « acceptera jamais les provocations et l’immixtion dans les affaires internes de notre pays. Nous sommes souverains, nationalistes et républicains. Le colonialisme de la France est terminé ! ».

    Adressant une pique à la France, le chef de la deuxième force à l’APN dira que l’Algérie dispose de « grands partenaires amis » pour ne citer que la Russie et la Chine, qui ont toujours été aux côtés de l’Algérie. Abondant dans le même sens, le chef du groupe RND, Mohamed Touil dira qu’à travers la rencontre organisée par Macron à l’Elysée, où il a invité des ressortissants algériens et, ou binationaux, l’intention de nuire à l’Algérie était délibérée. Tout comme d’ailleurs les autres groupes, à savoir le MSP, le mouvement El Binaa et le Front El-Moustakbal qui, tous ont cloué le bec au parlement français et dénoncé son ingérence dans les affaires de l’Algérie.

    Farid Guellil

    Le Courrier d’Algérie, 26/10/2021

  • Talbi Alami et Miyara présidents des deux chambres du parlement

    Maroc, Chambres des Conseillers, Chambres des représentants, Parlement, #Maroc, #Parlement,

    Maroc : Election des présidents des deux chambres du parlement

    Les parlementaires et les conseillers ont élu, ce samedi, les président des deux chambres du parlement marocain, dont l’appartenance politique relève du trio ayant la majorité au sein du parlement, selon ce que rapporte Apanews.

    Dans la chambre des représentants, Rachid Talbi Alami, candidat du trio RNI-PAM-PI, a été élu, président de ladite Chambre.

    Sur les 313 voix exprimées, Rachid Talbi Alami a remporté 258 voix, contre seulement 4 voix pour Raouf Abdellaoui Maane, candidat du Front des Forces Démocratiques (FFD). 34 autres voix ont été annulées.

    Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique du RNI, a été élu député le 8 septembre 2021, dans la circonscription de Tétouan. Au cours de sa vie politique, il avait déjà été président de la Chambre des représentants de 2014 à 2017. Il avait également dirigé, entre autres, le ministère de la Jeunesse et des Sports entre 2017 et 2019.

    La majorité gouvernementale avait annoncé la veille, vendredi, dans un communiqué avoir convenu de présenter les candidatures de Rachid Talbi Alami et Naam Miyara, respectivement à la présidence à la Chambre des représentants et à celle des conseillers.

    Peu avant, M. Naam Miyara a été élu nouveau président de la Chambre des conseillers (chambre haute).

    Candidat unique à la présidence de la Chambre, M. Myara a été élu par 86 voix contre 6 bulletins nuls et 4 bulletins blancs. La majorité gouvernementale avait indiqué, dans un communiqué, qu’elle avait convenu de présenter les candidatures de MM. Rachid Talbi Alami et Naam Miyara, respectivement à la présidence des Chambres des représentants et des conseillers.

  • Algérie-Plan d’action du gouvernement: Que diront les députés?

    Algérie-Plan d’action du gouvernement: Que diront les députés?

    Algérie, Plan du gouvernement, Parlement, députés, #Algérie,

    Par Mohamed K.

    C’est le premier vrai exercice politique pour les nouveaux députés, élus en juin dernier à l’issue des législatives anticipées. Les membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) ont entamé, depuis dimanche, le débat général du plan d’action du gouvernement, présenté dans la matinée par le Premier ministre, ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, lors d’une séance plénière présidée par Ibrahim Boughali, président de l’Assemblée.

    D’ailleurs, les journées de samedi et de dimanche ont connu une effervescence particulière, en raison de la mobilisation des groupes parlementaires des partis politiques. Ces derniers ont multiplié les rencontres avec leurs députés, comme le veut la tradition au sein de l’APN. Pour les partis politiques, il s’agit aussi de coordonner les interventions des députés, de les rendre cohérentes et de les enrichir, en raison du manque d’expérience de la plupart des nouveaux membres. Ces derniers ont eu le temps nécessaire pour examiner le document du gouvernement et préparer les questions.

    S’agissant de ce plan, il est axé essentiellement sur l’engagement de réformes structurelles destinées à relancer l’économie nationale et à moderniser le système bancaire et financier. Il intervient dans un contexte de crise sanitaire aiguë et dans une conjoncture économique et sociale des plus délicates.

    Adopté le 30 août dernier par le Conseil des ministres, ce plan d’action est composé de cinq chapitres, à savoir la consolidation de l’Etat de droit et la rénovation de la gouvernance, la relance et le renouveau économiques, le développement humain et une politique sociale renforcée, une politique étrangère dynamique et proactive, ainsi que le renforcement de la sécurité et de la défense nationale.

    Au terme de sa présentation, le Premier ministre a précisé que le plan d’action “sera concrétisé par l’adoption de feuilles de route sectorielles élaborées par chaque département ministériel, qui sera chargé de définir la matrice des activités et les objectifs attendus de chaque activité, ainsi que les délais de mise en œuvre prévus”. Il a ajouté qu’”un mécanisme sera mis en place pour suivre et évaluer, périodiquement et en continu, sa mise en œuvre selon des indicateurs quantitatifs précis”.

    “La conjugaison des efforts de tous” s’impose pour atteindre les objectifs tracés dans ce “programme ambitieux”, a soutenu le Premier ministre, assurant que le gouvernement “souhaite travailler avec toutes les bonnes volontés dans ce pays, au service des intérêts de notre pays et de nos concitoyens, sous la direction éclairée du président de la République et conformément à ses instructions”.

    Le gouvernement travaillera avec les différents partenaires “avec sincérité et abnégation afin d’atteindre les objectifs de nos programmes et plans qui visent un développement inclusif et équilibré, afin d’améliorer la situation et la stabilité de l’Algérie au niveau intérieur et promouvoir sa place dans le concert des nations”, a souligné le Premier ministre.

    Le débat devrait prendre fin demain, mercredi, avec l’intervention des chefs des groupes parlementaires et une séance consacrée aux réponses du Premier ministre aux questions soulevées par les députés lors du débat général.

    Jeudi, une séance plénière sera consacrée au vote du projet de plan d’action du gouvernement.

  • Algérie: Un exercice à suivre de près

    Algérie, Parlement, gouvernement, #Algérie,

    C’est en quelque sorte la journée des premières entre un Premier ministre qui s’adonne pour la première fois à l’exercice de la présentation du Plan d’action de son gouvernement et un parlement constitué dans son écrasante majorité de nouveaux députés qui découvrent pour la première fois l’exercice qui s’ouvre à eux aujourd’hui.

    Certains diront qu’il manque fatalement un minimum de professionnalisme dans cette extrêmement importante rencontre entre l’exécutif et le législatif.

    Une vue d’esprit qui ne peut renseigner que sur la difficile acceptation pour certains cercles d’admettre qu’il est bien venu le temps de la rupture. Et que surtout l’édification de l’Algérie Nouvelle est en train de prendre corps sur le terrain à travers de nouvelles têtes au sein du personnel politique, mais aussi, et c’est tout aussi important, de nouvelles idées appelées à changer l’Algérie et les modes de gestion archaïques que nous avons eu à connaître jusque là.

    Avec la présentation du plan d’action du gouvernement par le nouveau Premier ministre Aimene Benabderrahmane, il est question d’une autre façon de faire les succès en Algérie.

    C’est une vision économique et financière qui tend de plus en plus à se débarrasser du poids de la dépendance envers les hydrocarbures. Autrement dit, c’es tune recherche beaucoup plus difficile que ce que nous avons eu à constater dans la gestion des affaires du pays jusque là. Une gestion qui s’inspire en premier, dans ce plan d’action, du programme du président de la République Abdeklmadjid Tebboune qu’il a clairement exprimé à travers ses 54 engagements lors de la campagne présidentielle.

    Le gouvernement a une colonne vertébrale bien définie et arrêtée. Aujourd’hui, il devra exposer ce programme aux nouveaux députés, qui au final auront à apprécier, à critiquer, à corriger ou à accepter tel quel ce plan.

    Les représentants du peuple, dont une grande partie est constituée d’indépendants, ont déjà exprimé leur soutien au programme du président de la République et à sa politique générale, et donc par ricochets au Premier ministre, mais il reste que les débats qui vont s’ouvrir à l’occasion de la présentation de ce plan seront intéressants à suivre, car ils sont censés être bien différents de ceux que l’on a eu l’habitude de connaître par le passé. Un exercice qui mérite d’être suivi de très près en cette période charnière que connaît l’Algérie.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 13/09/2021