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  • Pegasus : le PE va enquêter sur l’implication du Maroc

    Pegasus : le PE va enquêter sur l’implication du Maroc

    Pegasus : le PE va enquêter sur l’implication du Maroc – Espagne, Parlement Européen, UE, PedroSanchez, Espionnage, Catangate,

    La commission du Parlement européen dédiée au scandale d’espionnage Pegasus va inclure le Maroc dans son enquête, révèle ce jeudi 12 mai le site d’information ibérique , El Español.

    Les eurodéputés enquêteront sur la responsabilité qui pourrait incomber à Rabat dans l’espionnage de plus de 200 numéros de téléphone espagnols au cours de l’année 2021 , dont ceux du président du gouvernement espagnol et de ses ministres de la Défense et de l’Intérieur (El Español, 12 mai 2022)

    Selon le média espagnol qui cite un eurodéputé du groupe Libéral Renew, la commission envisage la possibilité « d’établir une mission d’enquête au Maroc dans les meilleurs délais »

    Cette décision a été prise sur la base « des conclusions de Forbidden Stories et d’Amnesty International sur « l’utilisation illégale des technologies de surveillance par les autorités marocaines contre la société civile au Maroc et au Sahara occidental », ajoute la même source.

    La commission du Parlement européen répond ainsi favorablement à la demande de l’eurodéputé espagnol du parti Ciudadanos, Jordi Cañas qui avait demandé d’inclure le Maroc dans l’enquête.

    « Nous allons adresser une demande en raison des indices et des soupçons que ce pays a pu induire l’espionnage sur les numéros de téléphones des membres de l’exécutif espagnol. Les dates coïncident avec l’entrée massive de milliers de personnes à Ceuta face à la passivité marocaine » avait-il déclaré à la presse.

    Le gouvernement espagnol avait annoncé avoir reçu deux alertes du centre de cryptologie l’informant de ces attaques qui se sont déroulées successivement en mai et en juin 2021 et durant lesquelles près de 11 GO (2,6 gigas de données du téléphone de Pedro Sanchez et neuf mégas de celui de Margarita Robles) d’informations ont été extraites.

    L’espionnage du téléphone portable du Premier ministre, Pedro Sanchez, avec Pegasus s’est produit à deux reprises, les 19 et 31 mai 2021. L’espionnage du ministre de la Défense, Margarita Robles, a été infecté en juin, selon des informations du Centre national de cryptologie espagnol.

    Malgré de nombreuses dénonciations de l’implication du Maroc dans ce scandale , notamment dans la presse et classe politique espagnoles, le gouvernement de Sanchez joue la prudence pour le moment et s’en tient aux sanctions internes comme l’illustre le limogeage de la directrice des Services secrets espagnols, Paz Esteban López, il y a quelques jours.

    L’Algérie aujourd’hui, 12 mai 2022

    #Maroc #Parlement_européen #UE #Pegasus #Espionnage #PedroSanchez #MargaritaRobles

  • Pegasus : les eurodéputés fustigent l’inaction de la CE

    Pegasus : les eurodéputés fustigent l’inaction de la CE – Commission européenne, Parlement européen, Espionnage, Catalangate, Espagne,

    Les législateurs européens sont revenus mercredi 4 mai sur de nouvelles révélations d’espionnage de fonctionnaires européens par le logiciel Pegasus, critiquant l’inaction de la Commission européenne, qui préfère laisser l’affaire aux États membres s’en occuper.

    Les eurodéputés présents à la session plénière de Strasbourg n’ont pas caché leur amertume face au refus de la Commission de répondre formellement aux nombreuses révélations d’espionnage permises par Pegasus, le logiciel espion de la société israélienne NSO Group.

    « Le silence dans les rangs est assourdissant », a déclaré Saskia Bricmont, eurodéputée verte et membre de la nouvelle commission d’enquête (PEGA), chargée de faire la lumière sur l’utilisation du logiciel espion, qui a commencé à fonctionner fin avril.

    « La Commission et le Conseil ont déjà été plus rapides à agir sur les questions de sécurité », a-t-elle ajouté.

    Forbidden Stories et Amnesty International, en partenariat avec 17 médias, révélaient en juillet dernier que NSO Group fournissait aux gouvernements un logiciel très sophistiqué, Pegasus, qui permet un accès quasi indétectable à tous les contenus et échanges, ainsi que la possibilité de suivre la géolocalisation des un téléphone.

    Le logiciel espion aurait été utilisé pour espionner les appareils de nombreux politiciens, journalistes et défenseurs des droits humains dans le monde. Plusieurs États membres, dont la Hongrie et la Pologne, ont admis être clients de l’entreprise mais ont nié tout acte répréhensible.

    Les échanges à Strasbourg, mis à l’ordre du jour à la demande des Verts, interviennent deux jours après que les autorités espagnoles ont déclaré que les téléphones du Premier ministre Pedro Sanchez et de la ministre de la Défense Margarita Robles avaient été piratés par Pegasus au printemps 2021.

    L’annonce du gouvernement est intervenue peu de temps après que le Citizen Lab de Toronto a révélé, citant des « preuves circonstancielles solides », que des dizaines de militants indépendantistes catalans, dont certains députés européens, auraient eux-mêmes été espionnés via le logiciel pour le compte des services de renseignement espagnols.

    La révélation a déclenché un scandale politique dans le pays, le «CatalanGate».

    « C’est une situation qui nous glisse entre les doigts et entre les doigts des gouvernements des États qui se permettent ces pratiques illégales en vertu du droit européen », a déclaré le député européen Bricmont à EURACTIV avant le débat.

    Didier Reynders, le commissaire européen à la justice, et plusieurs autres fonctionnaires de la Commission ont également récemment rejoint la liste des politiciens de haut rang dont les téléphones ont été infectés.

    Bricmont a déclaré qu’il s’agissait potentiellement de « gouvernements européens qui se sont permis d’espionner à la fois des commissaires et des eurodéputés dans l’exercice de leurs fonctions ».

    La Commission européenne se renvoie la balle

    L’exécutif de l’UE a jusqu’à présent peu fait sur l’utilisation du logiciel par plusieurs de ses États membres, arguant qu’il s’agit d’une question de sécurité nationale.

    Le commissaire au Budget, Johannes Hahn, a rappelé au législateur que ce n’était pas la « compétence » de la Commission et que « l’examen de ces questions relève de la responsabilité de chaque Etat membre », mais a rappelé que l’interception des communications électroniques était strictement réglementée par la législation européenne, notamment à travers la directive ePrivacy.

    Les législateurs ont pris la parole pour partager leurs inquiétudes quant à la menace posée par les logiciels espions à l’intégrité démocratique et ont été unis pour dénoncer l’évasion de la Commission.

    « Je suis assez choquée par la réaction de la Commission », a déclaré l’eurodéputée libérale Sophia in ‘t Veld, rapporteur de la commission PEGA. Une « enquête sur cette question n’est pas facultative, il ne s’agit pas de problèmes individuels ».

    « Le Conseil ne semble pas penser que ce débat mérite sa présence », a-t-elle déclaré, se tournant vers les sièges vides où siègent habituellement les représentants du Conseil, présidé par la France au premier semestre 2022.

    Le secrétaire d’État français aux Affaires européennes, Clément Beaune, a fini par rejoindre la séance après une heure de débat.

    « Nous avons été plus présents dans l’hémicycle que lors des trois présidences précédentes », a souligné Beaune en prenant la parole.

    « L’utilisation illégale de logiciels de surveillance est évidemment inacceptable et doit être condamnée », a-t-il déclaré.

    Il a ensuite répété ce qu’avait dit Hahn, rappelant qu’il appartenait « à chaque État membre de mener d’abord les enquêtes nécessaires afin d’établir les éventuelles illégalités qui auraient été commises », mais qu’il y avait « une responsabilité européenne à mettre en œuvre ».

    Le législateur de centre-droit Jeroen Lenaers du Parti populaire européen, qui préside la commission PEGA, s’est également dit déçu de l’approche de la Commission. « Il ne s’agit pas de sécurité nationale, mais de l’état de droit », a-t-il déclaré.

    La référence aux droits fondamentaux et à l’État de droit a été reprise par le centre gauche Hannes Heide et de nombreux autres députés européens qui ont pris la parole lors du débat.

    Le comité PEGA doit terminer ses travaux d’ici un an et devrait formuler des recommandations sur la manière de lutter contre les pratiques illégales de logiciels espions.

    « Je suis convaincu que seule la prohibition peut aider. Je ne suis pas sûr que réglementer l’utilisation de tels logiciels aidera vraiment », a déclaré Bricmont à EURACTIV.

    EURACTIV, 04/05/2022

    #ParlementEuropéen #PE #Pegasus #Espionnage #Commission_européenne

  • L’affaire Pegasus de retour au Parlement Européen

    L’affaire Pegasus de retour au Parlement Européen

    L’affaire Pegasus de retour au Parlement Européen – Diana Riba Giner, espionnage, NSO Group, Israël,

    Selon la députée catalane Diana Riba Giner, une victime du programme Pegasus, « malgré l’opposition des Progressistes, du Groupe PPE et de Renouveau Europe, les Verts ALE ont réussi à obtenir un débat sur Pegasus lors de la plénière de la semaine prochaine.
    « L’espionnage massif dans l’UE, typique des pays non démocratiques, doit avoir des conséquences. Il est urgent de réparer les dommages causés à la démocratie européenne », souligne-t-elle tout en se demandant « Qui a peur de donner des explications à l’UE ? »


    ———————–
    A ce sujet, EU Observer a publié lundi l’article suivant:
    Pegasus : Sommes-nous en train de devenir une Europe d’espions ?
    Il y a une semaine, l’influent magazine The New Yorker a publié une étude approfondie menée par le laboratoire interdisciplinaire Citizen Lab de l’Université de Toronto, qui a montré qu’au moins 65 dirigeants politiques et sociaux catalans avaient été espionnés à l’aide du désormais notoire logiciel espion Pegasus.

    Il s’agit sans aucun doute de la plus grande affaire d’espionnage politique jamais découverte – une affaire qui implique l’Espagne aux côtés d’autres pays confrontés à des scandales similaires, comme la Pologne et la Hongrie.

    Cela montre que l’utilisation de ce type de logiciels espions est de plus en plus répandue dans l’Union européenne.

    Cela se produit dans des États qui s’appellent des démocraties, mais qui ne protègent pas les droits fondamentaux de leurs citoyens.

    Nous constatons avec inquiétude que l’espace démocratique se restreint dans de nombreuses parties de l’Europe, et c’est pourquoi ceux d’entre nous qui représentent les citoyens européens et qui défendent les valeurs fondamentales de l’Union doivent faire preuve d’une certaine autocritique.

    En faisons-nous assez pour empêcher le retour en arrière autoritaire de certains États membres ?

    La réponse est que les institutions de l’UE n’ont certainement pas fourni une réponse suffisamment claire, énergique et efficace aux violations de nos droits et libertés dont nous sommes témoins à l’intérieur de nos frontières européennes.

    Cela contraste avec les dénonciations véhémentes que l’on entend parfois lorsque de tels abus se produisent en dehors de l’UE.

    Et c’est ainsi que, petit à petit, le projet européen et sa crédibilité s’érodent.

    Nous ne pouvons pas nous permettre de voir notre Europe s’égarer dans une société de surveillance et de contrôle dans laquelle les États ont accès à toutes nos informations et communications, pour les utiliser contre nous quand cela les arrange.

    Il existe des exemples vénéneux de ce type de comportement en Russie et en Chine en particulier – ce sont précisément les exemples que nous ne voulons pas que nos propres gouvernements suivent.

    Cui bono ?


    Cette fois, l’espionnage semble avoir été perpétré par l’État espagnol – après tout, qui d’autre dépenserait des millions d’euros pour espionner le mouvement indépendantiste catalan, si ce n’est l’Espagne ?

    Et il a frappé au cœur même de la démocratie européenne — le Parlement européen (PE).

    J’ai moi-même été espionné pendant mon mandat de député européen. Mes communications avec d’autres députés, conseillers, assistants et membres du personnel parlementaire ont été totalement exposées.

    Cela signifie que je suis une victime directe, mais cela signifie également que tous mes autres collègues du PE sont des victimes collatérales.

    N’oublions pas que nous, députés européens, représentons la volonté démocratique des Européens, la volonté de 450 millions de citoyens, qui a été violée par l’espionnage du gouvernement d’un seul État membre.

    Le scandale du #CatalanGate est massif et doit être condamné, comme le réclamait un éditorial du Washington Post la semaine dernière.

    Ce n’est pas seulement parce que nous, les victimes, avons le droit de connaître la vérité et de savoir qui nous espionne, pourquoi ils nous espionnent et où se trouvent nos informations, mais aussi parce que nous devons réparer les dommages causés à la démocratie européenne.

    Dans l’UE, de tels actes, qui appartiennent normalement aux pays les plus illibéraux, doivent avoir des conséquences.

    Le lendemain de la découverte du scandale, le PE a mis en place une commission d’enquête sur Pegasus.

    Cette initiative bénéficie heureusement d’un large consensus parmi les principaux groupes politiques du Parlement européen.

    Ce nouvel instrument devrait nous orienter vers une clarification des nombreux cas dévoilés dans toute l’Union européenne, mais aussi vers un cadre juridique européen qui contribuera à éviter qu’il n’y ait de nouvelles victimes.

    Il devrait également déterminer comment l’espionnage illégal, qui coûte des millions, est payé. Eh bien, nous savons déjà qui paie probablement : le contribuable européen.

    LIRE AUSSI: L’entreprise à l’origine de Pegasus se déclare « sans valeur »

    LIRE AUSSI : Tel Aviv reconnaît l’achat par le Maroc du logiciel Pegasus

    LIRE AUSSI: Pegasus vs Predator, l’autre logiciel espion

    #UE #UnionEuropéenne #ParlementEuropéen #PE #LesVerts #Pegasus #Espionnage #Israël #NSOGroup


  • Maroc: Appel à libérer les prisonniers politiques du Rif

    Maroc: Appel à libérer les prisonniers politiques du Rif – Hirak, Parlement Européen,

    BRUXELLES – Des membres du Parlement européen ont appelé le gouvernement marocain à libérer immédiatement et sans condition tous les prisonniers politiques du Rif et de garantir leurs sécurité et bien-être.

    Dans une lettre adressée vendredi au gouvernement marocain, 30 membres du Parlement européen ont exprimé leur « plus grande préoccupation concernant la situation des droits de l’homme au Royaume du Maroc et en particulier dans la région du Rif ».

    « Depuis 2016, lorsque le mouvement du Hirak dans le Rif a éclaté après la mort du poissonnier Mohcine Fikri, la région a malheureusement été le témoin d’un large éventail de violations des droits de l’homme, selon des organisations internationales et locales de la société civile », a révélé le document.

    Le Parlement européen a précisé que « la liberté d’expression est particulièrement soumise à de fortes pressions. Les journalistes et les citoyens qui critiquent ouvertement les autorités au sujet de la corruption généralisée et de l’absence des droits de l’homme fondamentaux dans le pays encourent le risque d’être poursuivis ».

    Il a indiqué que « de nombreux militants du Hirak, tels que le finaliste du Prix Sakharov, Nasser Zefzafi, Mohamed Jelloul et Nabil Ahamjik, sont toujours emprisonnés pour des raisons politiques. Des journalistes comme Taoufik Bouachrine, Omar Radi et Imad Stitou ont été condamnés à l’issue de procès douteux, selon des rapports d’observateurs crédibles comme ceux de la Commission européenne et d’Amnesty International ».

    L’instance européenne a rappelé Rabat de sa précédente correspondance du 4 septembre 2020, adressée à l’ancien gouvernement et qui insiste sur la nécessité de « respecter toutes les conventions des Nations unies relatives aux droits de l’homme auxquelles le Maroc a adhéré ainsi que les dispositions essentielles en matière de droits de l’homme, des accords conclus entre le Royaume et l’Union européenne, et de prendre note des appels répétés de diverses ONG telles que l’Organisation Liberté et Droits de l’Homme ».

    Le Parlement européen a appelé le Maroc à saisir l’opportunité de l’installation du nouveau gouvernement pour « prendre une nouvelle direction en ce qui concerne le respect de ses engagements dans le domaine des droits de l’homme et de la réforme démocratique ».

    #Maroc #ParlementEuropéen #Rif #Hirak

  • Maroc : La petite mine de Bourita après la raclée du PE

    Vendredi dernier, lors du point de presse avec la MAE libyenne, Al Mangooshi, le chef de la diplomatie marocaine n’était pas dans son assiette. La petite mine affichée de Nasser Bourita portait les signaux de la gifle reçue la veille de la part du Parlement Européen.

    Dans son apparition de vendredi, il n’y avait plus que l’ombre du personnage arrogant et fier auquel nous nous sommes habitués à voir. Le génie de la diplomatie tcharmiliste brandie sous le slogan de « politique de fermeté » semblait perdue, désemparée, incapable de regarder le public et son homologue libyenne qui avait capté tous les regards de par son élégance et son éloquence. Bourita, lui, avait l’air d’un enfant contrarié qui vient d’être corrigé par ses parents. Sur son visage, il n’y avait aucun signe de joie ni d’émancipation. Tout le contraire. Il était triste et mélancolique.
    Toute personne qui a vu Bourita vendredi à côté de Mme Almangooshi aura deviné que derrière l’état d’âme du chef de la diplomatie marocaine il y avait un profond sentiment d’échec et de frustration. Tel un chien contrarié, il parlait avec la queue entre les jambes et on dirait qu’il est conscient de la fin de sa carrière politique et diplomatique après le dernier épisode relatif à la crise de Ceuta et la résolution du Parlement Européen.
    Etiquettes : Maroc, Nasser Bourita, Sahara Occidental, Front Polisario, Parlement Européen, Ceuta, Espagne,
  • Le PE condamne le Maroc qui utilise l’émigration contre l’Espagne

    Le Parlement européen (PE) a condamné ce jeudi l’attitude du Maroc qui a permis l’arrivée à Ceuta en mai dernier de milliers de migrants, dont des enfants, pour « exercer une pression politique » sur l’Espagne, mais en même temps il a espéré que cette crise ne détériorera pas les relations entre Bruxelles et Rabat.

    Le Parlement européen a approuvé avec 397 voix pour, 85 contre et 196 abstentions une résolution approuvée par les quatre principaux groupes du PE (populaire, socialiste, libéral et vert).

    Le message des députés qui ont participé au débat au Parlement européen ce jeudi avant le vote était presque toujours le même : rejet de l’attitude du Maroc, solidarité envers l’Espagne et Ceuta en particulier et la volonté de revenir à une « association constructive » avec le Maroc.

    Il ne s’agit pas d’une question bilatérale, mais d’une question européenne

    La commissaire européenne à l’égalité, Helena Dalli, a réitéré sa « pleine solidarité avec l’Espagne » dans les efforts pour « mesurer et résoudre les défis de la migration irrégulière et a espéré que » des situations similaires ne se répéteront pas.

    « Il est inutile d’essayer de limiter cela à une situation bilatérale entre le Maroc et l’Espagne, c’est ne pas comprendre la logique de l’Union », a déclaré l’eurodéputé socialiste espagnol Ignacio Sánchez Amor.

    Résolution

    Le texte condamne « l’utilisation des contrôles aux frontières, de la migration et des mineurs non accompagnés » comme « pression politique » contre un pays européen, en référence à l’Espagne.

    Il déplore également  » la participation d’enfants, de mineurs non accompagnés et de familles  » à l’entrée massive du Maroc à Ceuta, mettant  » leur vie et leur sécurité en danger  » et regrette en même temps la crise politique et diplomatique….

    Cet article a été initialement publié sur The HuffPost et a été mis à jour.

    Explica.co, 11 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Parlement Européen, Union Européenne, UE, Ceuta, Espagne,

  • Le PE appelle à un accord rapide sur l’expulsion avec le Maroc

    -Des milliers de migrants ont franchi la frontière de l’exclave espagnole de Ceuta en mai.
    -Le Parlement européen a maintenant demandé à l’UE de conclure rapidement un accord de rapatriement avec le Maroc.
    -Les négociations à ce sujet ont commencé en 2000.

    Strasbourg. Après que le Maroc a temporairement suspendu ses contrôles frontaliers avec l’exclave nord-africaine espagnole de Ceuta, le Parlement européen demande à l’UE de conclure rapidement un accord d’expulsion avec le royaume.

    Les tensions actuelles devraient être apaisées et un partenariat fiable devrait être recherché à nouveau, a-t-il déclaré dans une résolution adoptée jeudi. Le Maroc devrait honorer son engagement en faveur d’une coopération accrue en matière de migration et de sécurité des frontières, a-t-il ajouté.

    Les négociations entre le Maroc et l’UE sur un accord de rapatriement sont en cours depuis 2000. Par moments, elles se sont arrêtées.

    Les députés ont salué la décision du Maroc de faciliter l’accueil des mineurs non accompagnés en situation irrégulière en Europe. Le Maroc et l’Espagne devraient coopérer afin que les enfants puissent être renvoyés et réunis avec leurs familles.

    8000 migrants ont franchi la frontière de l’UE

    À la mi-mai, le Maroc avait assoupli les contrôles frontaliers avec l’enclave de Ceuta comme moyen de pression. En l’espace de 36 heures, environ 8 000 migrants, dont environ 2 000 mineurs, sont entrés à Ceuta, c’est-à-dire dans l’Union européenne.

    L’Espagne a accusé le Maroc de « chantage ». Les observateurs en Espagne sont convaincus qu’un différend sur le Sahara occidental, qui était une colonie espagnole jusqu’en 1975, a déclenché la crise.

    RND, 10 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Union Européenne, UE, Parlement Européen, Espagne, Ceuta, Migration,

  • Résolution du PE sur le Maroc et la crise de Ceuta

    Parlement européen

    2019-2024
    TEXTES ADOPTÉS P9_TA(2021)0289
    Violation de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant et utilisation de mineurs par les autorités marocaines dans la crise migratoire à Ceuta
    Résolution du Parlement européen du 10 juin 2021 sur la violation de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant et l’instrumentalisation des mineurs par les autorités marocaines dans la crise migratoire à Ceuta (2021/2747(RSP))
    Le Parlement européen,
    – vu ses résolutions antérieures sur le Maroc, en particulier celle du 16 janvier 2019 sur l’accord UE-Maroc1 , et sa résolution du 26 novembre 2019 sur les droits de l’enfant à l’occasion du 30e anniversaire de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant2 ,
    – vu la convention du 20 novembre 1989 des Nations unies relative aux droits de l’enfant, en particulier le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant (articles 3 et 18),
    – vu les observations générales du Comité des droits de l’enfant des Nations unies, et en particulier l’observation générale n° 14,
    – vu la charte des droits fondamentaux de l’Union européenne,
    – vu la déclaration du 1er juin 2021 du Maroc sur la question des mineurs marocains non accompagnés en situation illégale dans certains pays européens,
    – vu les deux déclarations du 31 mai 2021 du ministère marocain des affaires étrangères, de la coopération africaine et des expatriés marocains sur la crise hispano-marocaine,
    – vu l’accord euro-méditerranéen établissant une association entre les Communautés européennes et leurs États membres, d’une part, et le Royaume du Maroc, d’autre part3 , entré en vigueur en 2000, et vu le partenariat 2013 pour la mobilité,
    – vu la déclaration à la presse du haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères 1 JO C 411 du 27.11.2020, p. 292. 2 Textes adoptés de cette date, P9_TA(2019)0066. 3 JO L 70 du 18.3.2000, p. 2. et la politique de sécurité à l’issue du Conseil des affaires étrangères le 18 mai 2021,
    – vu la communication conjointe du 9 février 2021 de la Commission et du haut représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité intitulée «Un partenariat renouvelé avec le voisinage méridional
    – Un nouveau programme pour la Méditerranée», notamment le quatrième chapitre sur la migration et la mobilité (JOIN(2021)0002),
    – vu l’accord entre le Royaume d’Espagne et le Royaume du Maroc relatif à la coopération dans le domaine de la prévention de l’émigration illégale des mineurs non accompagnés, de leur protection et de leur retour concerté, signé à Rabat le 6 mars 2007 et entré en vigueur le 2 octobre 2012,
    – vu la déclaration du 27 mars 2021 de l’Organisation internationale pour les migrations sur les arrivées récentes à Ceuta (Espagne),
    – vu l’article 144, paragraphe 5, et l’article 132, paragraphe 4, de son règlement intérieur,
    A. considérant que les relations entre l’Union européenne et le Royaume du Maroc ont pour fondement juridique l’accord d’association de 2000; qu’en tant que voisin proche, le Maroc est un partenaire privilégié de l’Union en matière de coopération politique, économique, commerciale et technique, ainsi que de coopération au développement, comme en témoignent les instruments parmi que sont, entre autres, les programmes d’action annuels, le fonds fiduciaire d’urgence de l’Union pour l’Afrique, l’instrument européen de voisinage et le programme «L’Europe dans le monde», ainsi que la participation du Maroc à Erasmus+, ainsi que le «statut avancé» accordé en 2008 dans le cadre de la politique européenne de voisinage; que le Maroc figure au 3e rang des bénéficiaires de fonds alloués par l’Union dans le cadre de sa politique européenne de voisinage;
    B. considérant que la crise actuelle a donné lieu à des tensions diplomatiques sans précédent entre le Maroc, d’une part, et l’Espagne et l’Union européenne, d’autre part; que, quels que soient les motifs qui ont présidé à l’apparition de la situation actuelle à Ceuta, c’est un incident injustifiable, qui ne correspond pas à la coopération établie de longue date et à la relation de confiance qui prévaut entre les deux parties, en particulier dans le domaine de la migration; que les relations de voisinage doivent être préservées et redevenir ce qu’elles étaient avant la crise, afin de contribuer à promouvoir des relations mutuellement bénéfiques en mettant en œuvre le nouvel agenda méditerranéen récemment présenté dans le cadre d’un partenariat renouvelé avec le voisinage sud, au titre duquel le Maroc est invité à approfondir son partenariat avec l’UE dans différents domaines;
    C. considérant que, depuis le 17 mai 2021, une augmentation sans précédent du nombre de passages vers le territoire espagnol a été constatée, et que quelque 9 000 personnes ont pénétré, par terre ou par mer, dans la ville autonome espagnole de Ceuta, après que la police marocaine a assoupli temporairement les contrôles aux frontières, ouvert les barrières et négligé de prendre des mesures pour arrêter les entrées illégales; que l’intervention humanitaire des forces armées et de sécurité espagnoles, des ONG et des citoyens de Ceuta a empêché que ne se produise une véritable tragédie; que la plupart des personnes ayant traversé illégalement la frontière étaient des ressortissants marocains; qu’un flux aussi important peut difficilement être considéré comme spontané; que parmi ces personnes, au moins 1 200 étaient des mineurs non accompagnés, et qu’il y avait également de nombreuses familles entières; que certains enfants venaient directement de l’école et n’avaient donc pas leurs papiers sur eux au moment de leur passage;
    D. considérant que, le 1er juin 2021, les autorités marocaines ont décidé de faciliter la réadmission de tous les enfants marocains non accompagnés mais identifiés se trouvant illégalement sur le territoire de l’Union; que, selon l’Organisation internationale pour les migrations, nombre d’entre eux ont déjà été rapatriés grâce à l’aide à la réunification et à la recherche des familles; que les autorités espagnoles ont ouvert une ligne d’urgence à Ceuta dans le but de ramener les enfants et les mineurs non accompagnés à leurs familles; que, toutefois, de nombreux enfants se trouvent encore dans des locaux espagnols, comme dans l’entrepôt de Tarajal et dans les centres d’accueil des migrants de Pinier et Santa Amelia, sous la tutelle de la ville autonome de Ceuta, dans l’objectif de pouvoir les identifier, d’évaluer leur situation personnelle, leurs vulnérabilités et les risques de persécution et de préjudice irréparable qu’ils courent; que les familles recherchent désespérément ces enfants; que cela fait peser des risques supplémentaires sur le développement physique, mental, moral, spirituel et social des enfants, comme l’indique la déclaration des droits de l’enfant des Nations unies;
    E. considérant que la plupart des enfants ont cru qu’ils participaient à une simple sortie scolaire à Ceuta et qu’ils pourraient assister gratuitement à un match de football avec des joueurs célèbres;
    F. considérant que l’intérêt supérieur de l’enfant doit être l’une des premières considérations dans tous les actes et décisions qui concernent les mineurs non accompagnés et leur bien-être physique et mental; qu’il est donc nécessaire, conformément au droit international, que ces enfants bénéficient de la reconnaissance et du soutien de toutes les autorités concernées et que, grâce à une coopération appropriée et renforcée, ils retrouvent leurs parents ou leurs proches et soient rendus en toute sécurité à leur famille qu’ils n’ont jamais eu l’intention de quitter; que, dans la stratégie de l’UE sur les droits de l’enfant, la Commission a recommandé aux États membres de renforcer leurs systèmes de tutelle pour les mineurs non accompagnés, notamment en participant aux activités du réseau européen en la matière; qu’en vertu de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, les pays d’accueil doivent garantir tous les droits des enfants migrants, y compris pour ce qui concerne le contrôle aux frontières et le retour;
    G. considérant que la crise a été déclenchée par le Maroc en raison d’une crise politique et diplomatique après que le chef du Front Polisario, Brahim Ghali, atteint par le coronavirus, a été admis dans un hôpital espagnol pour raisons humanitaires; que le 2 juin 2021, il est arrivé en Algérie;
    H. considérant que, selon les déclarations officielles du Maroc du 31 mai 2021, la crise bilatérale ne serait pas liée à la question migratoire; que le ministre marocain des affaires étrangères a d’abord reconnu que l’entrée massive de milliers de personnes, dont des enfants, découlait directement di fait que le chef du Front Polisario avait été accueilli en Espagne; que, dans une déclaration officielle publiée ultérieurement, les autorités marocaines ont indiqué comme raison réelle la position jugée ambiguë de l’Espagne sur le Sahara occidental;
    I. considérant que, lors de la réunion extraordinaire du Conseil européen des 24 et 25 mai 2021, les chefs d’État et de gouvernement de l’Union ont réaffirmé leur soutien sans réserve à l’Espagne et souligné que les frontières espagnoles faisaient partie des frontières extérieures de l’Union; que la situation à Ceuta a également été examinée lors du Conseil des affaires étrangères du 18 mai 2021, au cours duquel le haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité a exprimé sa pleine solidarité et son soutien à l’Espagne au nom de l’Union; que le droit international et le principe de souveraineté, d’intégrité territoriale et d’inviolabilité des frontières nationales doivent être respectés;
    J. considérant qu’un mandat de négociation en vue de la conclusion d’un accord de réadmission avec le Maroc a été accordé par le Conseil à la Commission en 2000; qu’à ce jour, aucun accord de ce type n’a été finalisé ou adopté;
    K. considérant que les autorités marocaines devraient faciliter le retour, dans les semaines à venir, de près de 13 000 travailleurs saisonniers bloqués dans le sud de l’Espagne;
    1. rejette l’utilisation par le Maroc des contrôles aux frontières et de la migration, notamment des mineurs non accompagnés, comme moyen de pression politique sur un État membre de l’Union; déplore en particulier que des enfants, des mineurs non accompagnés et des familles aient franchi massivement la frontière entre le Maroc et la ville espagnole de Ceuta, mettant ainsi leur vie et leur sécurité clairement en péril; regrette l’aggravation de la crise politique et diplomatique, et espère qu’elle ne portera atteinte ni aux relations stratégiques, multidimensionnelles et privilégiées de voisinage entre le Royaume du Maroc et l’Union européenne et ses États membres, ni à la coopération de longue date fondée sur la confiance dans les domaines de la lutte contre le terrorisme, la traite des êtres humains et le trafic de drogue, de la migration et des politiques commerciales; estime que les différends bilatéraux entre partenaires proches devraient être réglés dans le cadre d’un dialogue diplomatique; appelle à un apaisement des tensions et au retour à un partenariat constructif et fiable entre l’Union et le Maroc; appelle à poursuivre le développement de cette relation fondée sur la confiance et le respect mutuels; invite instamment le Maroc, à cet égard, à respecter son engagement de longue date en faveur d’une coopération renforcée en matière de gestion des frontières et de mobilité migratoire dans un esprit de coopération et de dialogue; souligne l’importance de renforcer le partenariat UE-Maroc, qui devrait tenir compte des besoins des deux partenaires de manière équilibrée et sur un pied d’égalité;
    2. se félicite de la démarche adoptée par les autorités marocaines le 1er juin 2021 pour faciliter le retour de tous les mineurs non accompagnés identifiés qui se trouvent illégalement sur le territoire de l’Union européenne; demande à l’Espagne et au Maroc de travailler en étroite collaboration pour ramener les enfants à leurs familles, dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant et du droit national et international, en particulier de la convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant, dont le Maroc est signataire depuis 1990 et qu’il a ratifié à deux reprises (en juin et en juillet 1993), ainsi que des accords pertinents entre l’Union européenne et ses États membres et le Maroc, en particulier l’accord entre le Royaume d’Espagne et le Royaume du Maroc sur la coopération dans le domaine de la prévention de la migration illégale des mineurs non accompagnés, de leur protection et de leur retour concerté; rappelle que le principe de l’unité familiale et le droit au regroupement familial doivent toujours être sauvegardés; souligne qu’une coopération étroite sur les défis migratoires est dans l’intérêt mutuel de l’Union européenne et du Maroc; invite le Royaume du Maroc à tenir ses engagements car il est essentiel d’assurer le retour en toute sécurité des enfants dans leur famille et de respecter les droits que leur confère le droit international;
    3. rappelle que la protection et la sécurité de Ceuta concernent l’ensemble de l’Union européenne car la ville autonome fait partie de ses frontières extérieures; se félicite de la réaction rapide de l’Agence européenne de garde-frontières et de garde-côtes (Frontex) qui a mis ses ressources au service du gouvernement espagnol afin de l’aider à résoudre les problèmes migratoires liés à cette crise; invite la Commission à fournir des fonds d’urgence pour faire face à la situation à Ceuta, notamment en finançant des capacités d’hébergement supplémentaires pour les mineurs non accompagnés;
    4. s’affirme pleinement solidaire des citoyens de Ceuta et salue la réponse efficace et professionnelle de l’armée et des organes de sécurité espagnols dans la ville autonome, ainsi que celle des ONG et des habitants, qui ont su gérer la crise et sauver de nombreuses vies; se félicite de la protection accordée aux mineurs non accompagnés par les autorités espagnoles, conformément au droit de l’Union et à la Convention des Nations unies relative aux droits de l’enfant;
    5. réaffirme la position consolidée de l’Union sur le Sahara occidental, fondée sur le plein respect du droit international, des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et du processus politique conduit par les Nations unies pour parvenir à une solution négociée juste, durable, pacifique et acceptable par les deux parties;
    6. réaffirme l’inviolabilité des frontières nationales des États membres de l’Union et insiste sur le fait que le respect de leur intégrité territoriale est non négociable en tant que principe fondamental du droit international et principe de solidarité européenne; rappelle que l’atteinte à la souveraineté territoriale des États membres ne saurait être tolérée;
    7. invite instamment la Commission et le Royaume du Maroc à coopérer et à conclure formellement, dans les meilleurs délais, un accord de réadmission UE-Maroc assorti des garanties juridiques nécessaires; est convaincu que la coopération future de l’Union avec les pays du sud de la Méditerranée devrait se fonder sur l’objectif à long terme qui consiste à s’attaquer aux causes profondes de la migration illégale en renforçant le développement économique et les investissements, en créant de nouvelles possibilités d’emploi et en promouvant une éducation de qualité pour tous les enfants de la région;
    8. charge son Président de transmettre la présente résolution au Conseil, à la Commission, au vice-président de la Commission / haut représentant de l’Union pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, aux gouvernements et aux parlements des États membres, ainsi qu’au gouvernement et au parlement du Maroc.
    Source : Parlement Européen, 10 juin 2021
    Etiquettes : Maroc, Espagne, Sahara Occidental, Ceuta, migration, mineurs non accompagnés, Union Européenne, UE, Parlement Européen, 
  • Le Maroc condamné par le Parlement Européen

    Les eurodéputés ont voté ce jeudi 10 juin 2021, une résolution condamnant le Maroc au sujet du chantage politique impliquant les migrants dans le dossier du Sahara Occidental.

    Le Parlement européen a incriminé jeudi le Maroc pour l’escalade migratoire enregistrée à Ceuta, notamment pour l’utilisation de mineurs afin de faire pression sur l’Espagne pour des désaccords en matière de politique étrangère, et a demandé des fonds d’urgence pour aider l’enclave espagnol dans l’accueil des mineurs.

    Dans une motion approuvée par 397 voix pour, 85 contre et 196 abstentions, les eurodéputés regrettent sur ce plan, « que la vie et la sécurité des mineurs aient été mises en danger et que cela ait conduit à une escalade de la crise politique et diplomatique » en réponde au geste humanitaire de l’hospitalisation du SG du Front Polisario, Brahim Ghali.

    La motion commune des groupes Populaire, Socialiste, Libéral et Vert déplore l’aggravation de la crise diplomatique et politique qui « porte atteinte à la stratégie multidimensionnelle et aux relations de voisinage privilégié entre le Maroc, l’Union européenne et ses Etats membres ».

    Le texte approuvé par les eurodéputés ne comptait, en revanche, aucune mention critique quant à l’accueil du président sahraoui, Brahim Ghali, par le gouvernement espagnol pour des raisons de santé. La mention avait été proposée par la droite.

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  • Les députés européens débattent de l’utilisation de mineurs par le Maroc dans la crise des migrants de Ceuta.

    Les députés européens débattent de l’utilisation de mineurs par le Maroc dans la crise des migrants de Ceuta.

    Bruxelles, 4 juin (EFE) – Le Parlement européen débattra et votera la semaine prochaine une résolution sur la possible violation de la convention de l’ONU sur les droits de l’enfant et l’utilisation de mineurs par les autorités marocaines dans la crise migratoire de Ceuta.

    Les récents événements de Ceuta, suite au passage à la frontière de milliers de personnes, dont des centaines d’enfants, en provenance du Maroc, feront l’objet d’un débat jeudi prochain en séance plénière du Parlement, selon l’ordre du jour prévu pour ce jour.

    Les députés examineront si l’utilisation d’enfants par les autorités marocaines est en violation de la Convention des Nations unies sur les droits de l’enfant.

    A l’issue du débat, la plénière votera une résolution résumant ses conclusions, indique le Parlement européen, qui retrouve son siège de Strasbourg après plus d’un an de fermeture en raison de la pandémie.

    Le gouvernement de la ville autonome de Ceuta a déclaré aujourd’hui qu’il estime qu’il y a encore environ 3 000 personnes  » errant  » dans les rues, dont de nombreux mineurs, sur les plus de 10 000 qui sont entrés illégalement dans la ville à la frontière avec le Maroc les 17 et 18 mai.

    Les autorités de Ceuta ont déclaré qu’elles avaient actuellement recensé environ 1 160 mineurs et qu’elles travaillaient à la mise en place de nouveaux entrepôts dans la zone industrielle de Tarajal afin d’héberger les immigrés qui se trouvent encore dans la rue et de leur offrir une « prise en charge digne ».

    Depuis le début de la crise migratoire à la mi-mars, la Commission européenne a réitéré à plusieurs reprises son soutien à l’Espagne dans la crise avec le Maroc suite au passage de milliers de personnes à Ceuta, après que Rabat ait lié la crise migratoire à la position de l’Espagne sur le Sahara occidental.

    « La frontière de Ceuta est une frontière européenne et l’UE est solidaire de l’Espagne », telle est la phrase répétée à l’envi par les différents dirigeants européens, qui ont laissé la gestion de cette crise avec Rabat entre les mains des autorités de Madrid.

    Bruxelles a également réaffirmé que l’UE a une « position très ferme sur le Sahara occidental » et qu’elle « reste inchangée ».

    L’Union demande une reprise rapide des négociations en accord avec les Nations unies pour « trouver une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la 2548 adoptée le 30 octobre 2020 ».

    Dans ce document, cet organe a exhorté les parties à reprendre les négociations sous les auspices du Secrétaire général des Nations unies, sans conditions préalables et de bonne foi, et a prolongé le mandat de la Minurso, sa mission de paix au Sahara occidental – déployée depuis 1991 – jusqu’à la fin du mois d’octobre de cette année.

    La crise migratoire à Ceuta a coïncidé avec l’hospitalisation pour un cas grave de covid-19 dans la ville espagnole de Logroño (nord) d’un dirigeant du Front Polisario, bien qu’il ait quitté le pays il y a trois jours pour terminer sa convalescence en Algérie.

    Dans des déclarations récentes, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a déclaré qu’il est « absolument inacceptable » que le Maroc ait pu « attaquer les frontières » de Ceuta avec l’assaut de milliers de personnes pour protester contre un problème de politique étrangère. EFE

    Swissinfo, 4 juin 2021

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