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  • Algérie : Les urnes de la citoyenneté

    La bataille de la confiance et de la légitimité est plus que jamais au cœur des urnes du changement. Aujourd’hui, plus de 24 millions de citoyens sont appelés à trancher en toute liberté sur le choix des candidats les plus méritants. Il s’agit fondamentalement de garantir, pour la première, une représentativité réelle qui ne doit absolument rien aux pratiques révolues du clientélisme, du sectarisme et du tripatouillage des urnes. Dans une compétition plurielle et à chances égales, les valeurs d’intégrité, de transparence et d’impartialité dictent le retrait du gouvernement de toutes les activités sur terrain pour mieux conforter le rôle central de l’Autorité nationale indépendante des élections aux missions constitutionnelles renforcées en matière d’organisation, de surveillance et de contrôle des sources de financement.

    Cette indépendance est garantie par le président de la République engagé dans le respect total de la Constitution et soucieux de réunir toutes les conditions juridiques et matérielles pour protéger le vote citoyen libre et l’expression démocratique des électeurs. «Vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions», a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en visite, à la veille du scrutin, au siège de l’Anie, à l’invitation de son président Mohamed Charfi.

    Le sursaut démocratique et patriotique, imposé par les défis du nouveau monde impitoyable, est une exigence à portée d’un scrutin régulier et intègre. Il y a 5 jours, du Sud profond aux représentations consulaires, la caravane du changement est partie pour consolider les bases de la nouvelle Algérie de la citoyenneté et de la compétence portée par une jeunesse et la société civile en acteurs incontournables. Les signes du renouveau sont perceptibles dans l’engouement des jeunes, la place prédominante des candidats indépendants et la participation de 28 partis lancés dans la course aux 407 sièges. A l’exception des apôtres de la violence et d’une infime partie d’une opposition, accrochée aux chimères d’une transition, la majorité active participe au changement pacifique par les urnes et au renforcement du front interne.

    Au lendemain du scrutin, la mobilisation citoyenne sonnera le glas des cercles des revanchards de tous bords, de la haine et de la discorde. Place donc à la nouvelle Algérie bien au-dessus des agitations stériles et des velléités de déstabilisation.

    Horizons,11 juin 2021

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  • Algérie : Quelle APN sortira des urnes ?

    Les élections législatives anticipées de ce 12 juin suscitent une grande curiosité de la part des Algériens en général et des observateurs en particulier.

    Un intérêt qui s’explique pour différentes raisons. Il y a d’abord le contexte politique puisque ces élections, anticipées, rappelons-le, interviennent suite aux événements qu’a connus le pays depuis l’année 2019 avec les grandioses manifestations qui ont mis fin au règne de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika et de son de régime suivies de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 et le référendum sur la Constitutio du 1er novembre 2020 qui entre dans le cadre de l’agenda politique mis en route par le nouveau régime. Un agenda qui n’a pas suscité l’adhésion d’une partie de la classe politique qui a, par conséquent, boycotté cette démarche. Cette partie de la classe politique a maintenu le cap en appelant au boycott des législatives u en plaidant pour la non participation. D’où l’intérêt que suscite ce scrutin où sera observée à la loupe le taux de participation des électeurs. En ce sens le taux de participation constitue un enjeu majeur de ce rendez-vous électoral. C’est ainsi que durant la campagne électorale les partis politiques et les indépendants prenant part au scrutin n’ont eu de cesse d’appeler les Algériens à aller en masse aux urnes. Les partis qui ont boycottés le scrutin, interdits de faire campagne pour leur choix politique, ont néanmoins réitéré, à travers des communiqués, leur rejet de cette élection invitant par conséquent les Algériens à s’abstenir d’aller aux urnes. Cette élection aura aussi la particularité, et c’est aussi une conséquence de la révolution du 22 février, d’être totalement indécise.

    C’est à tout le moins ce que pensent nombre d’Algériens et d’observateurs. Il est vrai que pour la première fois depuis l’avènement du pluralisme politique en Algérie des partis, comme le FLN et le RND, ne partent pas dans cette course électorale avec les faveurs des pronostics. En effet, ces deux part s, qui ont dominé la scène politique nationale depuis l’ouverture politique, ont gagné toutes les élections depuis 1997. Que ce soit à l’Assemblée populaire nationale (APN) ou aux APC et APW ces deux partis ont toujours eu la majorité absolue dans ces assemblées élues. Cette hégémonie sans partage, dénoncée sans cesse par l’opposition qui y voyait là la conséquence de la fraude électorale, a été ébranlée justement par le soulèvement du 22 février 2019.

    Dès lors honni par les algériens, ces deux partis politiques, qui étaient les piliers du règne de Bouteflika, sont devenus, même aux yeux du nouveau régime, très infréquentables. Discrédités donc ces deux partis, comme le considèrent les observateurs, n’auront pas la majorité comme de coutume. Ils risquent même, à moins d’une grosse surprise, de faire des scores ridicules. Cette nouvelle donne a ouvert l’appétit des autres partis et des indépendants qui croient que leur heure a désormais sonné. Ils nourrissent ainsi de grandes ambitions et n’hésitent d’ailleurs pas à l’afficher. Ainsi des partis comme le MSP et El Bina n’ont eu de cesse de clamer lors des trois semaines de la campagne électorale qu’ils vont remporter haut la main ces élections.

    Cela était impensable avant la chute de l’ancien régime où ces partis savaient d’avance que le FLN et le RND sortiront vainqueurs des urnes. Et d’ailleurs il n’y a pas que les islamistes qui nourrissent de l’ambition puisque même les indépendants en font de même. Et c’est ce qui expliquerait cette fièvre électorale come le prouve le nombre très élevé de listes électorales des indépendants. Ces nouvelles données font que les observateurs pronostiquent une future APN où aucun parti n’aura la majorité absolue. On prédit plutôt une présence hétéroclite de partis politiques et de listes indépendantes à l’APN. Cela reste à l’évidence des hypothèses car, en vérité, nul n’est en mesure de prédire avec exactitude l’issue du vote.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 10 juin 2021

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  • Algérie : grande, volatile et dépendante du pétrole

    Alger (AFP)

    Voici quelques faits clés sur l’Algérie, une nation nord-africaine de 44 millions d’habitants qui organise samedi des élections législatives au milieu d’un boycott par le mouvement de protestation anti-gouvernemental Hirak.

    – Le plus grand pays d’Afrique –

    L’Algérie est le plus grand pays d’Afrique, bien que la majeure partie de son territoire soit désertique.

    Plus de 80 pour cent de la population vit le long de la côte méditerranéenne, où se trouve la capitale Alger. Près de 54 % ont moins de 30 ans.

    Le pays compte quelque 10 millions de Berbères ethniques, la plupart vivant en Kabylie, une région montagneuse à l’est d’Alger.

    Les langues officielles de l’Algérie sont l’arabe et le tamazight des Berbères mais pas le français, bien qu’il soit largement parlé.

    – Ancienne colonie française –

    Colonie française depuis 1830, l’Algérie est devenue indépendante en 1962 après une guerre vicieuse qui a duré près de huit ans.

    En 1963, Ahmed Ben Bella, secrétaire général du Front de libération nationale (FLN) qui avait mené la lutte contre le régime français, en devient le premier président.

    Deux ans plus tard, Houari Boumediene du FLN a renversé et emprisonné Ben Bella, continuant à diriger l’Algérie en tant qu’État à parti unique jusqu’à sa mort en 1978.

    Le colonel Chadli Bendjedid a ensuite été élu président, poste qu’il a occupé jusqu’en 1992.

    – Guerre civile –

    En 1988, de violentes manifestations secouent Alger, incitant les autorités à déclarer l’état d’urgence.

    L’armée a réprimé les manifestants mais a introduit des réformes politiques qui ont mis fin au système de parti unique.

    Cependant, lorsque le pays a organisé son premier scrutin législatif multipartite en 1991, l’armée est intervenue pour empêcher le Front islamique du salut (FIS) de gagner et de créer un État islamique.

    Cela a déclenché une guerre civile entre 1992 et 2002 au cours de laquelle quelque 200 000 personnes ont été tuées. Le Groupe islamique armé (GIA) a revendiqué la responsabilité de nombreux massacres de civils.

    Au plus fort du conflit, le vétéran du FLN Abdelaziz Bouteflika a remporté l’élection présidentielle de 1999.

    – Manifestations du « Hirak » –

    Bouteflika a remporté un quatrième mandat en 2014 malgré un accident vasculaire cérébral l’année précédente qui l’a contraint à un fauteuil roulant.

    Sa candidature à un cinquième mandat en 2019 a déclenché un mouvement de protestation massif surnommé le « Hirak », qui a contraint Bouteflika à démissionner le 2 avril après avoir perdu le soutien de la toute-puissante armée.

    Le 12 décembre de la même année, l’ancien Premier ministre de Bouteflika, Abdelmadjid Tebboune, a remporté l’élection présidentielle avec un taux de participation officiel de moins de 40 %.

    Le Hirak, qui réclame la fin du système de gouvernement en place depuis l’indépendance, a aussitôt rejeté Tebboune.

    Le mouvement boycotte également le vote parlementaire de samedi.

    – Dépendant du pétrole –

    Dirigée par les socialistes jusqu’au début des années 1990, l’économie algérienne reste soumise à un niveau élevé d’intervention de l’État.

    L’Algérie est le troisième producteur de pétrole d’Afrique et l’un des premiers producteurs mondiaux de gaz naturel.

    La richesse pétrolière subventionne le carburant, l’eau, les soins de santé, le logement et les produits de base.

    Cependant, l’économie du pays a été durement touchée par la nouvelle pandémie de coronavirus qui, associée à la chute des prix du brut, a paralysé de nombreux secteurs.

    Le pétrole et le gaz représentent environ 90 pour cent des exportations totales de l’Algérie. Ses réserves de devises fortes ont chuté de 180 milliards de dollars en 2014 à moins de 50 milliards de dollars cette année.

    Le président Tebboune a reconnu la « vulnérabilité » de l’économie en raison de son échec pendant des décennies à diversifier son économie dépendante du pétrole.

    France24, 10 juin 2021

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  • Algérie : Ce qui a changé

    La campagne électorale pour les Législatives du 12 juin fait son chemin et entre dans sa deuxième semaine, avec des hauts et des bas. «Les fraises et les meilleurs» apportées par un chef de parti, en désignant les femmes candidates de sa formation politique fera, à coup sur, date et poursuivra son initiateur pour le restant de sa carrière politique. Mais heureusement que tous les discours ne sont pas de ce même acabit.

    D’autres formations politiques pensent pouvoir cette fois tirer leur épingle du jeu, et croit dur comme fer que ces élections constituent la meilleure des occasions qu’elles n’ont jamais eues jusque-là. Ils pensent même que c’est là, l’une des élections les plus ouvertes et les plus transparentes qu’ils ont eu à mener jusque là. Et c’est là, en grande partie, l’impression des partis dit islamistes qui se voient en haut de l’affiche et font campagne pour inciter les citoyens à participer massivement à ces élections et confirmer, selon eux, cette tendance victorieuse, mais aussi faire barrage à toute tentative voulant donner un autre contenu aux résultats de ces élections.

    Pratiquement la même tendance semble accompagner la dynamique des listes indépendantes qui se placent comme «le meilleur rempart contre les errements des partis politiques», et surtout comme les plus légitimes à représenter les citoyens au sein du prochain parlement.

    Mais il reste à relever qu’aussi bien pour les indépendants que pour les partis, on est tombé dans une surenchère de promesses à la limite du ridicule et qui est loin de servir tout ce beau monde, qui il faut le reconnaître est constitué, pour beaucoup d’entre eux, de novices qui découvrent cet exercice de séduction qu’ils sont bien loin de maîtriser. Mais comme dirait l’autre, il faut un début à tout. Et ces élections sont peut être le début d’une nouvelle race de politiciens qui, d’une manière ou d’une autre, représentent la rupture avec l’ancien système et l’ancien personnel politique et parlementaire, qui lui, n’a pas laissé que de bons souvenirs, mais bien au contraire une grande déception chez les Algériens qui leur reprochent de ne s’être occupés que de leur personne, leur proche et leur seul intérêt. Clairement, les Algériens ne les regretteront pas et ont applaudi à la dissolution de cette Apn qu’ils n’ont jamais porté dans leur cœur et dont les membres ne les ont jamais représenté car ils n’ont jamais été leurs représentants ni leur choix.
    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest Tribune, 29 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: superstition, religion et “baraka”

    Par Aziza Mehdid

    La campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin se poursuit pour son 5e jour avec son lot de sorties «insolites» des candidats, lesquels s’efforcent, par tous les moyens, de séduire les électeurs et de les convaincre de leur accorder leurs voix le 12 juin prochain.
    La concurrence entre les listes partisanes et indépendantes, frôlant les 1 500 listes, fait jaser au point que les candidats en lice versent dans la superstition et la “baraka” par le biais de leur numéro d’identification électorale. Les chiffres deviennent, aux yeux des candidats, une source de «bénédiction» et de «bon présage» pour remporter la bataille électorale. Certainement pas les programmes ou les idées.

    Le Front de libération nationale (FLN), identifié par le numéro 7, n’a pas hésité à user de la religion pour faire la promotion de ses listes. Selon son secrétaire général, Abou El-Fadl Baâdji, le numéro 7 est «porteur de bénédiction au vu de la signification sacrée de ce numéro dans le saint Coran», a-t-il estimé, citant les sept cieux et certains rituels du pèlerinage contenant ce chiffre. Baâdji y voit, lors d’un meeting populaire tenu ce lundi à Médéa, un «signe précurseur» pour l’ancien parti unique, qui affiche ouvertement son ambition «éternelle» de s’imposer à la prochaine législature.
    «Le FLN a été créé pour gouverner et nous sommes créés pour régner», a-t-il lancé à l’adresse de l’assistance, non sans jouer la carte historique du parti en rappelant que «le Front de libération national a construit l’Etat algérien».

    Le FLN, qui a dû traverser, ces dernières années, une période très mouvementée, laquelle a atteint son apogée lors du Hirak du 22 février 2019, tente aujourd’hui de redorer son blason et de se tenir droit dans ses bottes lors de cette bataille électorale. Son SG a affirmé que «le parti se remet progressivement après avoir été accaparé par la issaba» et qu’il est décidé à «se renouveler et ne pas se dissiper».

    Pour sa part, le Front de la justice et du développent (FJD) d’Abdellah Djaballah n’a pas manqué, lui aussi, l’occasion de trouver, dès le début de la campagne électorale, une interprétation «positive» à son identifiant national, le numéro 14. Selon le président du Conseil consultatif national du FJD, Lakhdar Benkhellaf, ce chiffre est attribué à la Protection civile, ce qui fait du FDJ, selon lui, «le protecteur de ces élections et le futur sauveur du pays du gang et de ses appendices !».
    Lors de ses sorties sur le terrain effectuées dans les différentes wilayas, le cadre dirigeant du parti islamiste a invité les citoyens à voter pour sa formation politique, mettant en exergue le slogan de leur campagne électorale inspiré, semble-t-il, de l’un des leitmotivs phares du mouvement populaire du 22 février, à savoir «le pouvoir est au peuple».

    Toujours dans le cadre des sorties inédites des partis politiques exploitant leur numéro d’identification pour se lancer dans «la superstition politique», le Front de la bonne gouvernance, de Aïssa Belhadi, préfère «les envolées lyriques» en faisant le lien entre son identifiant 22 et des évènements historiques et symboliques ayant marqué la mémoire collective nationale pour la postérité.

    A en croire les déclarations de Belhadi, ce chiffre rappelle le groupe des 22 ayant planifié la révolution nationale de 1954 ou encore le 22 février, date du déclenchement du mouvement populaire de 2019. «Parmi les significations symboliques du numéro 22, on peut constater le groupe des 22. Grâce à ce groupe, la Révolution a vu le jour et nous jouissons aujourd’hui de l’indépendance, il y a aussi le Hirak béni et authentique, lequel a eu lieu le 22 février», a indiqué le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance lors de ses rencontres avec les citoyens.

    Autant dire que la campagne électorale n’en est qu’à son 5e jour et beaucoup reste à faire pour les prétendants à la prochaine Assemblée populaire nationale afin que l’argumentaire présenté soit «plus convaincant». Seuls les jours à venir vont révéler quels modes de communication et quels procédés politiques de persuasion seront mobilisés par les candidats.

    Le Jeune Indépendant, 24 mai 2021

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  • Algérie: Espoir et avenir meilleur

    A l’heure où l’humanité tout entière est confrontée à une crise économique sans précédent découlant de la plus féroce des pandémies, le coronavirus (Covid-19), au moment précis où l’Algérie entame sa phase de redressement à travers une certitude politique inédite à satisfaire aux exigences du peuple pour le changement et son impact sur la vie de la nation, l’accompagnement du réveil populaire après deux décennies de suite de marginalisation démocratique. C’est encore le soutien et la protection de l’ANP depuis le début de la crise qui est de mise pour accompagner avec davantage de détermination le peuple pour faire émerger la nouvelle République, au moment même où la campagne électorale des législatives est entamée, voilà encore des parties étrangères et des médias à la solde qui se fourrent le nez dans les affaires internes du pays, qui se permettent des attaques une fois de plus contre le peuple algérien et ses institutions démocratiques, sur la base d’accusations « misérables et fausses ». Un exceptionnalisme pervers
    qui cible l’Algérie pour des desseins géopolitiques inavoués et répondant à un certain agenda visant la déstabilisation de la région et mettant en avant un vouloir pressant de dislocation de la société algérienne et les attaques répétées contre la démarche volontariste des pouvoirs publics à moraliser la vie publique et politique.

    Le commun des citoyens aura compris de lui-même en suivant cette conspiration contre le pays qu’il ne s’agit pas de l’appréciation propre d’une partie mais d’une  » dictée  » qui est soufflée et reçue dans le but d’être à l’affut des moindres initiatives louables des institutions de la République, l’institution militaire en singulier.

    Le Haut commandement de l’ANP a de tout temps mis en garde contre les ennemis de la Nation, rappelant à chaque occasion avec force détail que  » l’Algérie a des ennemis, qui la guettent, font douter de ses réalisations et tentent de saisir toute opportunité pour bondir contre elle ce n’est guère par spéculation démagogique où exagération mais, c’est bel et bien une réalité visible que nul ne peut ignorer, hormis un ingrat flagorneur « .

    Ces derniers temps, les aboiements se sont intensifiés à travers des attaques et des tribunes subversives contre la stabilité retrouvée de l’Algérie, contre la cohésion nationale, contre les élections législatives du 12 juin prochain, contre les institutions républicaines de l’Etat et par conséquent contre la Patrie elle-même dans l’unique but de provoquer un climat socio-politique délétère, malsain et pour certain de tenter de dévier le Hirak originel vers une désobéissance civile aux conséquences graves et dont les commanditaires se trouvent ailleurs mais présents en Algérie à travers des aventuriers prêts à tout… Il y a aussi les réseaux sociaux, la chaîne de télévision El-Magharibya qui sont devenus un  » foyer  » pour beaucoup de traîtres et quelques ignorants qui déforment les faits, créant des mensonges, fabriquant des scénarios et s’attaquant, sans aucune raison, à toute initiative et aux bonnes intentions émises par l’Etat.

    Des individus, des opportunistes parasitaires qui agissent sous la devise travestie de  » l’action des droits de l’Homme « , vivant outre-mer et à l’intérieur du pays, prétendant détenir des solutions à tous les problèmes et les dilemmes et avoir raison sur tout. Ces individus ont fermé les yeux sur toutes les mesures prises par l’Etat algérien dans plusieurs domaines, préférant jouer aux  » aveugles  » et opter pour la politique de l’Autruche. Ces mesures étant prises dans l’intérêt du peuple ont obtenu ainsi la pleine adhésion de ce même peuple, ouvrant ainsi les portes de l’espoir et d’un avenir meilleur.
    B. C.

    Le Maghreb, 24 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin: Ennahda mise sur les jeunes pour « opérer un changement positif »

    TEBESSA – Le membre du Conseil consultatif (Madjlis Echoura) du Mouvement Ennahda, Smail Nadjeh, a affirmé vendredi depuis la commune de Bekkaria (Tébessa) que sa formation politique mise sur les jeunes pour voter « massivement » le 12 juin prochain et relever le défi pour « opérer un changement positif ».

    Animant une rencontre de proximité sur une place publique de cette même commune, dans le cadre de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin prochain, l’intervenant a considéré que cette prochaine échéance électorale constitue « une autre opportunité pour bâtir la nouvelle Algérie », en misant, dit-il, sur « les jeunes pour se rendre aux urnes et choisir avec responsabilité leurs représentants à l’Assemblée populaire nationale ».

    Et d’enchainer : « Le vote, le 12 juin prochain, revêt une importance considérable en ce sens qu’il permettra de mettre fin aux anciennes pratiques, comme la fraude et le fait de privilégier certains partis au détriment d’autres ».

    Débattant avec des citoyens, M. Nadjeh a assuré que le Mouvement Ennahda a choisi minutieusement ses candidats, dont la majorité sont des jeunes, ajoutant que cette formation politique a veillé à impliquer des jeunes responsables et instruits dans la course aux législatives et briguer des sièges au sein de la future Assemblée populaire nationale.

    L’intervenant a motivé ce choix « judicieux » par le souci de « permettre aux jeunes de contribuer à l’édification de la nouvelle Algérie qui s’appuie notamment sur le principe de l’égalité des chances au profit de personnes intègres et sérieuses, et le changement des anciennes mentalités ».

    A la fin de son intervention, M. Nadjeh a invité les citoyens à se diriger massivement vers les urnes le 12 juin prochain et choisir leurs représentants en toute liberté et responsabilité.

    APS, 22 mai 2021

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  • Algérie/ L’Homopoliticus et le vote de l’absent

    par El-Houari Dilmi

    A rebours du bon sens le plus trivial, peut-on se laisser aller à croire que les absents ont toujours… raison dans un pays où le réconfort est un rêve éveillé et l’effort un espoir presque (à jamais !) révolu ? La course au palais «Zighoud Youcef» débute aujourd’hui, avec ce mauvais souvenir de la dernière législature de l’ère Bouteflika, qui a pris tristement fin dans une ambiance de levée du corps dans un domicile mortuaire déserté.

    Loge N°1 : il y a ceux qui pour lesquels faire de la politique, c’est apprendre à exercer sa langue bien huilée, ne surtout pas la laisser se «pâter», vendre des promesses dégonflées dans du papier-cadeau fripé, et toujours regarder de très haut le petit peuple s’époumoner à ses pieds pour lui jeter à manger de la galette, à défaut de pain rassis. Ceux-là, on les appelle les politicards… en faillite, à peine capables d’épeler la première phrase tirée du préambule de la loi dite «fondamentale» du pays.

    Loge N°2 : dans le monde nébuleux de la politique, il y a, aussi, ceux qui vous font prendre une grosse vessie crevée pour une lanterne grillée. Ils vous apprennent à manger sans user de vos mâchoires. Ils vous aident à creuser un puits profond pour vous laisser mourir de soif… noyé dedans. Ils sont même capables de marcher sans jamais poser leurs pieds par terre, à voyager loin avec rien dans leur musette, ou à voler haut en remplaçant simplement leurs gros bras par un cerf-volant en carton fortifié. Cette engeance d’hommes privés, virtuoses de la gestion à distance du destin public, sont capables de réussir l’exploit surhumain de transformer le Nevada américain en un désert inhabité : un miracle jamais réalisé de mémoire d’homopoliticus.

    Loge N°3 : plusieurs étages au au-dessus des deux premières loges, la troisième est occupée par une espèce de crypto-militants qui n’ouvre jamais sa bouche, ne parle pas la même langue que le petit peuple, ne mange pas son pain ni boit son eau. Assise sur le plus grand sommet qui soit, cette «race» d’hommes, invisibles à l’œil nu, est capable de lire dans la paume de votre main gauche pour prédire votre avenir, avec ou sans options selon votre faciès. Ainsi, comme la prière de l’absent, le vote de l’absent n’est valable que pour nous prouver que le pays est capable de tourner avec ou sans nous… !

    Le Quoitidien d’Oran, 20 mai 2021

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  • Algérie/12 juin, quelle majorité à l’APN?

    Zouhir MEBARKI

    Grande inconnue. Maintenant que le dépôt des dossiers est clos, on sait que le nombre des listes des indépendants est supérieur à celui des partis politiques. Les «repêchages» par les recours en cours d’examens n’inverseront pas cette supériorité tant l’écart est conséquent. Un tel constat permet-il de prévoir, avec précision, la configuration de la prochaine APN? Pas forcément! Cependant, des indices donnent une meilleure visibilité de l’après-12 juin. Comme le fait que même les listes de certains partis politiques comprennent des indépendants. C’est-à-dire des candidats qui ne sont pas militants du parti sur la liste duquel ils figurent. Y a-t-il des risques de «nomadisme politique» des élus? Dans son article 120, la constitution souffle le chaud et le froid.

    L’article commence par déchoir le député «nomade» à l’exception du «député qui aura démissionné de son parti ou en aura été exclu». Sans préjuger sur cet aspect et tenant seulement compte que la majorité des listes est constituée de celles des indépendants, mécaniquement le nombre des élus sous l’étiquette «indépendant» sera majoritaire. Cela ne suffit, cependant, pas pour trancher la configuration réelle de la future APN. Personne ne sait aujourd’hui quels seront les partis politiques et les indépendants qui soutiendront le programme politique du président de la République. Ces soutiens pourraient obtenir la majorité à la chambre basse. L’inverse est aussi vrai. Ces deux cas de figure ont été prévus par la Constitution. Dans le cas où le programme présidentiel bénéficie de la majorité à l’APN, le président de la République nomme un Premier ministre.

    Dans le cas contraire, c’est-à-dire si c’est l’opposition qui a la majorité, il nomme un chef de gouvernement (art.110) et «le charge de former son gouvernement et d’élaborer le programme de la majorité parlementaire». Deux cas de figure dont la différence se ressentira dans l’exercice du pouvoir exécutif.

    Pour la première fois de son histoire, l’Algérie est exposée à une direction «bicéphale» au plus haut niveau de l’Etat. Un chef du gouvernement qui applique son programme qui n’est pas celui du président de la République. Pour la première fois de son histoire, l’Algérie a introduit dans son fonctionnement le système de «cohabitation». Le chef de l’Etat conserve ses pouvoirs régaliens, mais pas son projet de société. C’est dire la haute valeur démocratique des élections du 12 juin prochain!

    L’Expression, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives : Des partis brandissent la menace du boycott

    La rencontre des partis politiques avec le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, tenue dimanche dernier, semble avoir mis à nu plusieurs écueils susceptibles d’entraver le processus électoral.

    Preuve en est la décision «urgente» de mettre en place une commission de coordination entre les acteurs impliqués dans l’opération électorale, censée dissiper la confusion qui s’est installée depuis le début du processus en question.

    Il s’agit notamment de l’état de préparation de l’ANIE qui, selon certains partis, connaît un retard dans l’installation de ses structures locales ainsi que la nécessité de définir, de manière claire et précise, les aspects techniques liés au scrutin du 12 juin. Aussi, la question des rejets à la pelle des listes de candidature a mis à mal plusieurs partis, lesquels font état d’«une fraude anticipée» et menacent, d’ores et déjà, de boycotter les prochaines échéances.

    La première réunion de l’Autorité des élections avec les dix-huit entités partisanes a été pour Jil Jadid une opportunité pour «demander des clarifications sur la gestion de ces élections et la démarche à suivre pour préparer la campagne électorale».

    «Les points abordés lors de cette rencontre se focalisent essentiellement sur l’application de l’article 200 du code électoral. Quant à Jil Jadid, nous n’avons pas reçu de rejets pour d’éventuels liens avec le milieu des affaires et les quatorze rejets notifiés sont liés à des motifs administratifs, à savoir la carte d’électeur et la situation vis-à-vis du service militaire. Cependant, Jil Jadid a demandé une clarification quant à la démarche à suivre concernant les bulletins de vote et la numérotation des partis», a déclaré hier au Jeune Indépendant Walid Hadjadj, secrétaire exécutif chargé des élections et des élus au sein du parti.A en croire les propos de M. Hadjadj, Jil Jadid se dit satisfait de l’opération de tri ayant barré la route à des candidats «soupçonnés d’avoir des rapports avec la ch’kara», ce qui, selon lui, permettra de constituer une future Assemblée nationale plus intègre. Affirmant que l’ANIE «n’est pas suffisamment prête à gérer l’ensemble des procédures du processus électoral, le cadre dirigeant de Jil Jadid a toutefois écarté l’option d’un éventuel report de la campagne électorale, comme relayé par certains milieux politiques».

    Le report de la campagne électorale est-il possible ?

    A contrario, le Front de la justice et du développement (FJD), l’un des principaux initiateurs de la rencontre de dimanche, appréhende un ajournement de la campagne électorale que pourraient entraîner les problèmes structurels de l’Autorité des élections.

    Selon le cadre dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, des échos provenant de sources officielles n’écartent pas le report de la campagne électorale de cinq jours au lieu de la date réglementaire fixée le 17 mai prochain.

    «Nous avons tiré la sonnette d’alarme lors de notre rencontre avec M. Charfi pour mettre fin à ce jeu et nous leur avons demandé d’assumer l’entière responsabilité quant à la gestion et au

    traitement des dossiers de candidature car elle est l’instance constitutionnellement compétente pour corriger ce processus altéré et susceptible de nous conduire à une aversion électorale et à des résultats réfutables par une majorité du peuple», a-t-il ajouté.

    Faisant état de 61 listes exclues du parti devant être revues, M. Benkhellaf appelle le président de la République et le premier responsable de l’ANIE à intervenir dans les prochaines heures pour rétablir les partis «lésés» dans leurs droits, et ce en tenant compte des observations soulevées par les partis réunis. De même, l’ex député du FJD demande l’ouverture d’une enquête dans les circonscriptions électorales de la wilaya de Djelfa, où des dizaines de cas de rejet à l’endroit de plusieurs formations politiques ont été enregistrés.

    Qualifiant l’exclusion de certains candidats d’«anticonstitutionnelle et de fraude électorale jamais vue, même à l’époque de la ‘isaba», Lakhdar Benkhellaf brandit, d’ores et déjà, la menace du boycott des législatives du 12 juin par certain partis si les cas de rejet ne sont pas réétudiés avec «objectivité».

    C’est presque le même ton qui est affiché par le Parti de la voix du peuple (PVP) de Lamine Osmani, qui estime que le climat «délétère» marquant ces élections pourrait agrandir le fossé entre le peuple et le pouvoir et ainsi aggraver la réticence chez le corps électoral le jour du scrutin.

    «Le PVP a choisi des jeunes parmi des cadres supérieurs, des hirakistes et des activistes de la société civile, et après trois mois d’encadrement et de structuration du parti, on s’est vu rejeter des listes entières pour le dossier d’un seul candidat jugé non conforme. De telles pratiques (rejet de candidatures) vont certainement impacter davantage la réticence des électeurs», a prévenu le jeune représentant du PVP, Mustapha Guermit, non sans écarter «la probabilité d’annuler les élections du 12 juin».

    Dans ces circonstances, tout porte à croire que les rejets en masse des candidatures ont été «un coup dur» pour des partis, lesquels engagent, d’ores et déjà, des concertations à l’effet de constituer un «front politique conjoint» pour défendre leurs chances aux prochaines législatives.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2021

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