Étiquette : Parlement

  • Algérie/ Les indépendants à l’assaut de l’APN – Les partis seront sous-représentés

    Les premiers décomptes effectués par l’Autorités nationale indépendante (ANIE) des élections ne laissent plus de doute : les listes indépendantes domineront les prochaines élections législatives. Les partis de l’ancien pouvoir, notamment le FLN, sont visiblement les grands perdants de ce scrutin. Dans une conférence de presse animée dimanche soir, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a révélé que près de 1.500 listes de candidatures ont été approuvées pour les législatives anticipées du 12 juin prochain.

    Selon le président de l’Anie 837 listes indépendantes et 646 listes de partis politiques sur l’ensemble de 1483 listes ont été acceptées « sans réserve » pour prendre part à ce prochain scrutin. Le nombre total des listes de candidature a atteint 2.490 dont 1.237 listes de partis et 1.253 listes d’indépendants », a précisé M. Charfi. Environ 1.200 listes de candidatures ont été rejetées en vertu des dispositions d’une nouvelle loi électorale stipulant que le candidat ne doit pas être « connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme ».

    Cette situation a mis sur la touche de nombreux partis politiques. A commencer par le Front de Libération nationale, FLN, qui a diffusé un communiqué pour dénoncer « l’exclusion systématique » de ses listes dans « la majorité des wilayas du pays ». Le parti de Baadji Abouelfadhl, dont le dossier de candidature a été rejeté dans la capitale, accuse directement des responsables locaux de l’ANIE de « règlement de compte » et d’affinités avec « d’autres partis politiques » qu’il n’a pas cité. S’il admet que « dans certains cas », les refus des dossiers de candidatures de ses militants sont « justifiés », il dénonce des « abus » dans la plupart des cas.

    Parmi les stratagèmes dénoncés, on trouve l’article 200 du régime électoral qui permet aux antennes de l’ANIE de rejeter une candidature sur la base de simples soupçons de proximité avec les milieux d’affaires. Cette exclusion touche également les anciens députés et autres élus locaux, y compris ceux qui ont accompli un seul mandat. En plus du FLN, la majorité des partis qui participent au scrutin législatif dénoncent des exclusions. Pour cela, ils ont demandé une audience au président de l’ANIE, Mohamed Charfi. Après plus de 4 heures de discussions, les deux parties ont convenu de créer une commission de concertation. Sans plus.

    En attendant, l’ANIE continue d’étudier les recours introduits par des partis politiques et des indépendants. A titre d’exemple, le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a révélé que son parti a introduit des recours concernant 40% des listes déposées auprès de l’ANIE. Un pourcentage énorme pour un parti politique qui s’est toujours présenté comme faisant partie de l’Algérie nouvelle. D’autres partis, comme El-Bina, ont trouvé la parade. Ils ont présenté des listes constituées, essentiellement, des personnes étrangères au parti. Il s’agit de simples citoyens qui, souvent, n’ont aucune sympathie pour cette formation. Une donne qui confirme que la prochaine assemblée populaire nationale sera constituée essentiellement de députés qui ne porteront aucune couleur politique.

    Akli Ouali

    L’Est Républicain, 11 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, APN, parlement, candidatures, élections législatives, partis politiques,

  • Algérie/ Mise en garde

    Algérie/ Mise en garde

    par Abdelkrim Zerzouri

    L’élection des membres de la prochaine Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 12 juin prochain, constitue une étape d’une importance cruciale. Tout est ainsi mis en œuvre pour que ce rendez-vous se déroule dans les meilleures conditions. La maîtrise de l’organisation matérielle du scrutin ne pose aucun problème, mais l’aspect sécuritaire reste un sujet sensible, à évaluer et à parfaire sur la base des expériences vécues par le passé récent.

    Dans ce sens, le gouvernement a pris les devants en mettant en place un dispositif des plus répressifs à l’encontre des perturbateurs de l’opération de vote, prévoyant des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 20 ans, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement d’urnes, d’atteinte au déroulement du scrutin et troubles aux opérations de vote.

    Le tout répressif pour dissuader les actes de nature à porter atteinte au bon déroulement du scrutin du 12 juin prochain ?

    Les autorités ont mis en œuvre cette sévère sanction pénale, qui n’a d’égal que les verdicts rendus dans des affaires criminelles qualifiées de complots contre l’autorité de l’Etat, dans le but évident de dissuader les partisans de la perturbation du scrutin. C’est aussi une autre manière d’affirmer ou d’asseoir l’autorité de l’Etat et de laisser entendre que le vote du 12 juin aura lieu dans le délai, et quiconque aurait la mauvaise intention de bloquer ce processus devrait se préparer en conséquence à faire les frais de ses actes, sévèrement. La loi ne protège pas les ignorants, mais là, il ne peut y avoir aucun ignorant. Personne ne pourrait dire je ne savais pas après la médiatisation des sanctions pénales énoncées par les articles de lois (de 294 à 313) de la loi organique portant régime électoral. Tout semble aller pour que le scénario vécu lors du dernier référendum constitutionnel, où l’on a assisté à des troubles qui ont conduit à l’annulation pure et simple à travers de nombreuses communes dans les wilayas de Bouira, Bejaïa et Tizi-Ouzou, ne se reproduise plus. Et, s’il venait à se reproduire, cela ne se passerait pas de la même façon, pas sans impunité ou des condamnations à des peines légères à l’encontre des fauteurs de troubles aux opérations de vote. Cet esprit de la mise en avant de l’aspect répressif expliquerait, donc, des craintes des autorités, fondées sur des données expérimentées et des prévisions nettes versant dans le même sens, quant à des débordements sécuritaires lors du prochain scrutin du 12 juin. Rien n’aurait été meilleur que de vivre un scrutin où tout un chacun a loisir d’exprimer sa position de rejet de l’élection sans attenter à la liberté de voter de l’autre. Un mirage ? Dans le présent, la physionomie prêterait effectivement à l’illusion. Mais ce n’est pas une raison de ne pas croire à ce fondement démocratique.

    Le Quotidien d’Oran, 8 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, 12 juin, élections législatives, Assemblée populaire nationale, parlement, APN,

  • Les législateurs somaliens annulent la prolongation du mandat du président.

    MOGADISHU, Somalie (AP) – La prolongation controversée de deux ans du mandat du président somalien s’est évaporée samedi après une intense pression publique, la chambre basse du parlement ayant approuvé sa demande de soutenir les efforts pour organiser les élections nationales, longtemps retardées.

    Le président Mohamed Abdullahi Mohamed a demandé aux législateurs de revenir sur la décision qu’ils avaient prise au début du mois de prolonger son mandat, une décision jugée illégale par le Sénat et contestée par les soldats qui ont occupé des positions clés dans la capitale et se sont affrontés avec d’autres forces de sécurité.

    La scène extraordinaire de soldats se tirant dessus dans les rues de Mogadiscio a ravivé chez de nombreux Somaliens la crainte que la nation de la Corne de l’Afrique ne sombre à nouveau dans le chaos après des années d’efforts de reconstruction. Alarmée, la communauté internationale a craint que le groupe extrémiste al-Shabab n’en profite.

    Les actions de samedi signifient un retour aux pourparlers sur la façon d’organiser l’élection qui a été retardée depuis début février, lorsque certains Somaliens pensent que le mandat du président a pris fin.

    M. Mohamed a demandé aux législateurs de soutenir l’accord que le gouvernement fédéral a conclu avec les États régionaux en septembre dernier sur la marche à suivre pour le scrutin. Il a demandé au Premier ministre Mohamed Hussein Roble de diriger les préparatifs des élections et les mesures de sécurité correspondantes.

    « Je demande également aux dirigeants de l’opposition de jouer leur rôle dans la pacification du pays et de Mogadiscio, en particulier, pour le bien du peuple, du pays et de la religion », a déclaré le président.

    Pour la première fois, le dirigeant somalien a également exprimé publiquement ses condoléances aux personnes décédées ou déplacées lors des affrontements à Mogadiscio. Selon les Nations unies, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont fui leur foyer.

    Certains membres de l’opposition avaient espéré que le président démissionnerait. Mohamed a laissé l’avenir dans le flou, ne disant pas s’il se présenterait pour un second mandat.

    On ignore combien de temps il faudra pour que l’élection soit organisée.

    Les dirigeants de l’opposition ne semblaient pas satisfaits des événements de samedi.

    « (Le président) n’est jamais digne de confiance car il fait volte-face entre ses propres paroles de manière imprévisible ou raisonnable », a déclaré Abdirahman Abdishakur, l’un des candidats de l’opposition.

    Malgré l’appel du Premier ministre à toutes les forces de sécurité à rentrer dans leurs casernes, les soldats soutenant l’opposition sont restés dans les rues de la capitale. Mogadiscio était calme, mais tendue.

    Et certaines personnes déplacées hésitaient à rentrer chez elles.

    « Amèneriez-vous votre femme et vos enfants au milieu de ces forces d’opposition, juste devant et autour de votre maison ? » a demandé Mohamed Abdulle Farah, qui avait fui le quartier de Hodan, dans la capitale.

    Associated Press, 01 mai 2021

    Etiquettes : Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed, prolongement du mandat présidentiel, Parlement, Sénat,

  • Tunisie : L’illégalité institutionnalisée au sein même de l’ARP

    Voilà où mène la gestion chaotique des affaires de l’Assemblée des représentants du peuple par son président Rached Ghannouchi. Un administratif qui entre en toute illégalité sous l’hémicycle de l’assemblée et s’attaque à des députés.

    Invité à quitter les lieux, l’administratif a refusé de s’exécuter alors que le règlement intérieur de l’ARP interdit formellement l’accès à des personnes autres que les députés. Faisant valoir son statut de syndicaliste, il s’est attaqué à Abir Moussi, à Mongi Rahoui et à Fayçal Tebbini.

    Jusqu’à quand va-t-on voir ce genre de scènes surréalistes au sein de ce qui est censé être le lieu du premier pouvoir du pays ?

    Business News, 23 mars 2021

    Tags : Tunisie, ARP, Assemblée des représentants, parlement, députés,

  • Les EAU félicitent le gouvernement et le peuple libyens pour la décision de la Chambre des représentants d’accorder la confiance au gouvernement d’union nationale.

    ABU DHABI, 10 Mars, 2021 (WAM) — Les EAU félicitent l’Etat frère de Libye, son gouvernement et son peuple, pour la décision prise par la Chambre des Représentants (HoR) d’accorder la confiance au gouvernement d’unité nationale, dirigé par le Premier Ministre, Abdul Hamid Dbeibeh.

    Les EAU félicitent également le président du Conseil de la présidence, le Dr Muhammad Yunus Al-Manfi, ses deux adjoints, le Premier ministre et tous les autres ministres, et leur souhaitent de réussir dans l’exercice de leurs fonctions et responsabilités afin de réaliser les aspirations du peuple libyen frère.

    Les Émirats arabes unis adressent leurs félicitations et leur reconnaissance à l’envoyé spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye et aux membres de la Mission de soutien des Nations unies pour la Libye (UNSMIL), qui ont contribué à cette réalisation historique, et affirment leur soutien total aux pistes restantes sous la supervision de la Mission des Nations unies pour achever la feuille de route.

    Source : Emirates News Agency, 10 mars 2021

    Tags : Libye, parlement, Gouvernement d’union nationale,

  • Le parlement libyen appelé à soutenir le cabinet lors d’une réunion « historique »

    SIRTE, (Libye): Le Premier ministre désigné de la Libye a exhorté les législateurs à voter pour son nouveau gouvernement lundi lors de la première session réunifiée du parlement depuis des années que l’ONU a qualifiées d ‘«historiques».

    Au total, 132 membres de la Chambre des représentants, forte de 188 membres, se sont réunis pour voter sur la composition du cabinet du premier ministre par intérim Abdul Hamid Dbeibah, une étape cruciale vers les élections de décembre et la stabilité après une décennie de violence.

    La Libye, riche en pétrole, a sombré dans le chaos après que le dictateur Mouammar Kadhafi a été renversé et tué lors d’un soulèvement soutenu par l’OTAN en 2011, ce qui a entraîné de multiples forces en lice pour le pouvoir.

    Un processus supervisé par l’ONU vise à unir le pays après un cessez-le-feu d’octobre entre des forces fidèles à deux administrations rivales, chacune soutenue par des puissances étrangères, à l’est et à l’ouest du pays.

    La mission de l’ONU en Libye a qualifié la réunion de lundi d ‘«historique» et a salué la «convocation d’une session réunifiée après de nombreuses années de divisions et de paralysie».

    Faisant état d’un «nombre significatif» de législateurs participants, l’ONU a déclaré qu’elle «représentait une étape cruciale dans l’unification du pays et le préparant à organiser des élections nationales démocratiques».

    «Cette opportunité d’ouvrir un nouveau chapitre pour la Libye ne doit pas être manquée», a-t-il déclaré dans un communiqué.

    Après trois heures de débat, le Parlement a appelé à une nouvelle session mardi pour donner à Dbeibah une chance de répondre aux questions.

    La session s’est tenue à Syrte, la ville natale de Kadhafi, à mi-chemin entre Tripoli, où est basé le gouvernement reconnu par l’ONU, et l’est, siège de l’administration rivale.

    Dbeibah a été sélectionné en février lors de pourparlers parrainés par l’ONU auxquels ont participé un échantillon représentatif de Libyens pour orienter le pays vers les élections du 24 décembre. Son gouvernement intérimaire est confronté au défi redoutable de répondre aux nombreux griefs des Libyens, depuis une grave crise économique et une flambée du chômage jusqu’à l’inflation paralysante et les services publics misérables.

    Source : Business Recorder, 9 mars 2021

    Tags : Libye, gouvernement intérime, parlement,