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  • Dossier Allemagne : Fiches thématiques

    Tags : Allemagne, Maroc, Desertec, relations bilatérales, partenariat,

    La Fondation SWP (Stiftung Wissenschaft und Politik, Institut allemand des affaires internationales et de sécurité)

    Cette fondation a été mise en place en 1962, à Ebenhausen, près de Munich. Depuis Janvier 1965, lorsque le Bundestag a soutenu à l’unanimité la création d’un centre de recherche indépendant, la fondation a été financée par le gouvernement fédéral. Ce soutien est complété par les contributions des autres bailleurs de fonds de recherche.

    Elle mène des recherches pratiques sur la base desquelles elle conseille le Bundestag (le parlement allemand) et le gouvernement fédéral sur les questions de sécurité et de politique étrangère et les acteurs économiques et le grand public Allemand, en général. 

    Initialement portée sur les questions de désarmement, la SWP se penche actuellement sur un large spectre d’analyses allant des questions de politique de sécurité classiques à des aspects de la protection du climat et les enjeux politiques liés à la rareté des ressources. Ce qui la démarque par rapport à d’autres fondations allemandes.

    La SWP agit non seulement comme un fournisseur d’informations, mais se présente également comme un lieu pour l’exécution des travaux d’analyse approfondie à travers différents forums organisés en matière d’échange et de communication réunissant décideurs et chercheurs.

    La SWP, à travers son bureau à Bruxelles, depuis 2009, favorise la communication et l’échange d’idées avec l’UE et l’OTAN et se veut le plus grand groupe de réflexion de l’Europe grâce à sa coopération avec d’autres fondations européennes.

    ORGANES PRINCIPAUX DE LA SWP

    Dirigée par le grand politologue allemand, M. Volker Perthes, la SWP comporte les organes suivants :

    *Le Conseil de la SWP : il est l’organe de surveillance et de prise de décision de la SWP. Il nomme la direction de la Fondation, approuve les grandes lignes de ses travaux de recherche et garantit son indépendance. Toutes les décisions importantes sont prises à la majorité des deux tiers des membres du Conseil SWP, qui comprennent des scientifiques, des économistes et d’autres personnalités publiques ainsi que des représentants de divers ministères fédéraux et les partis au Bundestag.

    *Le Conseil consultatif de la recherche : il conseille la fondation sur toutes les questions d’actualité et interdisciplinaires liées à son programme de recherche.

    Actuellement plus de 130 personnes travaillant à la SWP avec huit divisions de recherche qui emploient plus de 60 chercheurs.

    FONDS PARTENARIAT DE TRANSFORMATION

    Dans le cadre de son accompagnement des processus de transformations démocratiques dans les pays concernés par le printemps arabe, l’Allemagne a mobilisé pour 2012-2013 un budget de 100 millions d’euros. Elle a fixé les priorités suivantes :

    –     Soutenir la stabilisation du processus de démocratisation

    –     Renforcer du rôle de la société civile et les médias les médias de la société civil

    –     Promouvoir les droits de l’homme

    –     Soutenir la bonne gouvernance

    –     Encourager le processus de transformation dans les sphères économiques et sociales, en particulier la formation professionnelle et la création d’emplois

    –     Encourager la coopération dans les domaines de l’éducation et de la recherche.

    A travers ce fonds, des projets bilatéraux et régionaux seront réalisés afin de soutenir le processus de transition démocratique pour les pays qui ont connu un changement de régime (Tunisie et Egypte) et à renforcer le processus démocratique pour d’autres, comme le Maroc et la Jordanie.

    Tunisie

    Après la révolution, l’Allemagne a décidé d’accompagner la Tunisie pour l’amélioration de sa situation politique et économique. Elle a financé en 2012-2013 une centaine de projets à hauteur de 41 millions d’euros axés sur trois domaines :

    1-Économie et Emploi ; 2-Démocratie et Société Civile ; 3- Culture et Médias
    En outre, en 2012, le gouvernement allemand a approuvé la conversion des dettes tunisiennes, libérant jusqu’à 60 millions d’euros pour le financement de projets et des réformes arrêtés conjointement.

    En plus, la Tunisie bénéficie d’une enveloppe de 100 millions d’euros dans le cadre de la coopération au développement avec l’Allemagne. Ses axes principaux sont la promotion de l’économie et de l’emploi, le développement des régions défavorisées et la protection de l’environnement.

    L’Egypte

    Depuis août 2011, l’Allemagne a convenu avec l’Egypte un partenariat de transformation afin de soutenir la mise en place des institutions démocratiques, de promouvoir la l’Etat de Droit, le rôle de la société civile et le dialogue culturel intensifié.

    Les projets financés à hauteur de 30 millions d’euros en 2012 et 2013 ont concerné notamment les domaines de la promotion de la démocratie, la primauté de Droit, la création d’emplois, de la culture / éducation / médias.

    Libye :

    Selon le Bureau de la GIZ à Rabat, l’Allemagne n’a pas encore pu concrétiser de projets en Lybie vu la situation d’instabilité que connaît ce pays.

    Le Maroc

    Jusqu’à ce jour aucun montant n’a été déclaré officiellement en faveur du Maroc dans le cadre de ce fonds de transformation. Certains projets ont été présentés à la partie allemande par la GIZ. D’autres sont en cours d’examen (CNDH et la Cour des Comptes).

    Partenariat Energétique Maroc-Allemagne

    Le Maroc et l’Allemagne, ont signé la « Déclaration d’Intention Commune pour la mise en place du partenariat énergétique » le juillet 2012.

    Ce partenariat qui constitue une plateforme de dialogue sur les politiques énergétiques des deux pays, veille sur la réussite des projets bilatéraux dans le domaine.

    Il porte en particulier sur le développement des énergies renouvelables, l’accroissement des réseaux électriques, l’efficacité énergétique et la recherche et innovation.

    Il encourage aussi, la bonne gouvernance pour améliorer les conditions cadres dans le secteur des énergies renouvelables. Il a réussi à rassembler les institutions marocaines, lors de divers événements, sur les mêmes sujets énergétiques, via quatre groupes de travail à savoir :

    -Energies renouvelables et Directive européenne ;

    -Accompagnement du projet DESERTEC au Maroc ;

    -Coopération au développement ;

    -Réseaux électriques ; 

    Ce partenariat est dirigé par un comité de pilotage de haut niveau constitué de plusieurs ministères marocains et allemands et coordonné par un secrétariat qui est appuyé par la GIZ.

    Le comité de pilotage, joue un rôle actif dans l’identification des priorités, la mobilisation des capacités du deux pays dans l’exécution du projet ainsi que l’approbation des résultats du projet, de manière à mieux répondre aux besoins spécifiques des deux pays.

    Jusqu’à présent, trois comités de pilotage et trois rencontres des groupes de travail ont eu lieu. La 4ème édition du comité de pilotage, initialement programmée pour les 11 et 12 juin 2014, est reportée à la deuxième semaine d’octobre ou début novembre 2014 et aura lieu à Berlin.

    #Allemagne #Maroc

  • Fiche sur le partenariat Maroc-UE. Repères historiques

    Fiche sur le partenariat Maroc-UE. Repères historiques

    Tags : Maroc, Union Européenne, commerce, coopération financière, ressortissants marocains en Europe, RME,

    Tags : Maroc, Union Européenne, partenariat, relations bilatérales, coopération,

    1969 : Signature du 1er Accord commercial entre le Maroc et la Communauté Economique Européenne.

    1976 : Signature d’un Accord de coopération qui comportait trois volets :

    -Échanges commerciaux : octroi d’un régime préférentiel au profit des exportations marocaines;

    -Domaine social : amélioration de la situation des ressortissants marocains dans la CEE;

    -Coopération financière : 1,2 milliards d’euros de 1976 à 1996 dans le cadre de quatre protocoles financiers, complétés par des prêts concessionnels de la Banque Européenne d’Investissement.

    1996 : Signature de l’Accord d’Association qui visait les objectifs suivants :

    -La mise en place d’un Dialogue politique régulier ;

    -L’instauration progressive d’une Zone de libre-échange (ZLE) ;

    -Le renforcement de la coopération financière ;

    -Le développement de la coopération sociale et culturelle.

    2005 : Adoption d’un Plan d’Action Maroc-UE dans le cadre de la Politique Européenne de Voisinage (PEV). Cette nouvelle politique est destinée au voisinage Sud et Est de l’Union européenne. Elle est basée sur le credo de « tout sauf les Institutions » et a pour objectif de développer un espace de prospérité et de stabilité aux frontières de l’UE, à renforcer la coopération politique, sécuritaire, économique et culturelle entre l’UE et ses voisins.

    2008 : Entrée en vigueur du document conjoint sur le Statut avancé. Ce nouveau cadre répondait à la vision formulée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI en faveur d’un Statut avancé avec l’UE, entendu comme «plus que l’association et moins que l’adhésion ».

    Présentation du Statut avancé

    La vocation du Statut avancé est double :

    -Construire un ‘espace de valeurs partagées’ en matière de démocratie, de bonne gouvernance et des droits de l’homme.

    -Edifier un ‘espace économique commun’, qui permettra au Maroc de s’inspirer de l’acquis communautaire pour construire une économie ouverte et compétitive.

    -Avec le Statut avancé, le Maroc ambitionne d’être le pays tiers le plus proche de l’UE.

    -Dans le même temps, il vielle à ce que sa mise en œuvre soit en parfaite cohérence avec les engagements stratégiques du Maroc à l’égard de la construction maghrébine, de son appartenance arabo-musulmane et de sa projection envers l’Afrique.

    -Le Statut avancé a permis que notre relation avec l’UE ne soit plus de l’apanage exclusif du Gouvernement, mais est désormais approprié par plusieurs acteurs nationaux, notamment le Parlement ; le Conseil économique et social; la CGEM, les collectivités décentralisées….

    -Cette évolution répond à l’orientation fixée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI dans le Discours du Trône de juillet 2010 : « le Statut avancé nécessite la mobilisation de tous les pouvoirs publics et autres acteurs nationaux. Ces efforts doivent s’inscrire dans une démarche concertée et cohérente, afin d’en déterminer les espaces, la portée et le rythme et d’assurer l’exploitation la plus judicieuse qui soit des opportunités offertes par ce statut».

    Finalité stratégique du Statut Avancé

    Sur le plan géopolitique :

    -Le Maroc voulait conforter sa position à l’échelle euro-méditerranéenne et compléter les engagements pris dans ce cadre (UpM, 5+5, Accord d’Agadir et Accord de libre-échange avec la Turquie).

    -Le Maroc ambitionnait aussi de promouvoir avec l’UE des actions conjointes en Afrique. Sur ce point, l’adéquation des diagnostics sur les défis sécuritaires en Afrique (arc sahélo-saharien et façade atlantique) devait déboucher sur des initiatives conjointes liées à la sécurité régionale. Notre pays voulait ainsi s’ériger vis-à-vis de l’UE comme le hub stratégique au niveau de l’Afrique de l’Ouest.

    Sur le plan politique :

    Se concerter avec l’UE à différents segments (gouvernemental et parlementaire) pour que l’UE ait la meilleure perception des intérêts stratégiques nationaux, notamment la question du Sahara.

    Prémunir la communauté marocaine en Europe des phénomènes de xénophobie et d’islamophobie, en menant une concertation structurée sur la question avec l’Union européenne, le Conseil de l’Europe et l’Agence européenne des droits fondamentaux.

    Sur le plan économique :

    Le postulat qui avait été établi est qu’une croissance soutenue de l’économie marocaine ne se fait pas qu’avec du commerce, mais se construit sur l’amélioration des indicateurs de productivité (santé, éducation, services publics, aménagement du territoire, transports, urbanisme…).

    Accompagner la nouvelle génération des réformes lancées par le Maroc en matière de gouvernance économique (propriété intellectuelle, normes SPS, concurrence, protection du consommateur, gouvernance d’entreprise, normes bancaires, aides d’Etat…).

    Promouvoir un rapprochement graduel avec l’acquis communautaire dans le but d’arrimer l’économie marocaine au Marché Intérieur de l’UE et permettre au Maroc de développer le même environnement économique, les mêmes normes et standards qu’un pays membre de l’EEE (espace économique européen).

    Essayer d’arrimer le Maroc aux réseaux transeuropéens (RTE) dans les domaines du transport, de la recherche développement et de l’énergie. Les Accords Open Sky, Galileo et le Plan Solaire seront le socle de cet arrimage.

    Sur le plan humain :

    -Impliquer de nouveaux acteurs (CES, entités territoriales, CGEM, ONG), afin qu’ils s’approprient les ressorts et les élans qu’ouvre ce partenariat.

    -Intégrer l’espace européen de recherche, en visant notamment l’objectif d’atteindre la reconnaissance mutuelle des diplômes et les jumelages entre instituts de recherche.

    Bilan à mi-parcours de la mise en œuvre du Statut avancé:

    Sur le plan politique :

    -Tenue, en mars 2010, du 1er sommet Maroc UE à Grenade (Espagne).

    -Mise en place d’une commission parlementaire mixte.

    -Réunions périodiques avec le Comité politique et de Sécurité de l’UE.

    -Lancement d’actions conjointes au sein des enceintes multilatérales, avec le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies.

    -Adoption, le 24 avril 2012 à Strasbourg, par le Maroc et le Conseil de l’Europe du Plan d’action intitulé « Priorités 2012-2014».

    -Conclusion imminente d’un accord de coopération entre le Maroc et EUROPOL.

    Toutes ces actions sont lancées pour la 1ère fois par l’Union européenne avec un pays non membre et n’ayant pas le statut de candidat.

    Il en est de même concernant le Conseil de l’Europe : le parlement marocain a obtenu, en juin 2011, le statut de ‘Partenaire pour la Démocratie’ à l’Assemblée parlementaire ; Le Maroc a été le 1er pays non européen à adhérer, en juillet 2009, au Centre Nord sud du Conseil de l’Europe ; Il est membre de la Commission de Venise. Enfin, notre pays s’est vu proposer d’adhérer à 18 conventions du Conseil de l’Europe.

    Toutes ces actions sont développées en totale cohérence avec les fondements constitutionnels, spirituels, identitaires et juridiques du Maroc.

    Sur le plan économique :

    Le cap fixé consiste en la conclusion d’un Accord de libre échange global et approfondi. Cet instrument, une fois entré en vigueur, permettra au Maroc d’intégrer de facto le Marché Intérieur de l’UE et de bénéficier de tous les avantages qui en découlent.

    Après la signature, en décembre 2010, de l’Accord Agricole et du mécanisme de règlement des différends, il s’agira désormais de finaliser le Protocole Pêche et les négociations Services.

    Accompagnement financier :

    Le Maroc est le principal bénéficiaire de l’appui financier de l’UE à l’échelle du voisinage. Pour la période 2007-2010, il a mobilisé une enveloppe de 654 millions d’euros. Pour la période 2011-2013, il a bénéficié d’une enveloppe de 580,5 millions d’euros.

    Les actions financées en 2012 ont concerné principalement l’INDH (25 millions d’euros), le programme « Hakama » -qualité des services publics- (75 millions d’euros) et l’appui à la mise en œuvre du Plan gouvernemental pour l’Egalité (45 millions d’euros).

    De plus, et en réponse au ‘Printemps Arabe’, l’UE a programmé une enveloppe additionnelle SPRING au titre de laquelle le Maroc a bénéficié d’une dotation additionnelle de 80 millions d’euros pour la période 2011-2013. Cette enveloppe financera en priorité la formation professionnelle (30 millions d’euros), l’alphabétisation (25 millions d’euros), l’agriculture (10 millions d’euros) et la santé (12 millions d’euros).
    En plus de ces dons, l’accompagnement financier de l’UE concerne aussi les prêts concessionnels de la BEI.

    En 2012, l’engagement de la BEI au Maroc a porté sur un montant de 1 milliard d’euros, au profit notamment des routes rurales (100 millions d’euros), du Plan Solaire (100 millions d’euros), de l’autoroute El-Jadida Safi (240 millions d’euros), de l’ONEE (180 millions d’euros)…

    Partenariat pour la mobilité :

    Le Maroc œuvre avec l’UE pour la mise en place d’une approche globale de la migration basée sur la responsabilité partagée, le développement, la lutte contre la migration illégale, la gestion des flux migratoires légaux et la consolidation des droits acquis des migrants installés en Europe.

    Dans cette perspective, les deux parties ont entamé la négociation pour la conclusion d’un « Partenariat pour la migration, la mobilité et la sécurité », qui fixera un cadre global de coopération dans tous les volets de la migration (migration légale, développement, migration illégale et asile).

    Convergence règlementaire :

    Le Statut avancé a prévu une ambition de convergence règlementaire entre la législation nationale et l’acquis communautaire de l’UE. Pour le Maroc, celle-ci doit obéir aux paramètres suivants :

    -La convergence doit être « graduelle et séquencée ».

    -Elle doit accompagner la mise en œuvre des stratégies sectorielles du Maroc.

    -Elle doit concerner, de manière équilibrée, les dimensions politique, économique et sociale.

    -Enfin, la convergence doit résulter d’une approche cohérente basée sur une évaluation de l’écart et sur une étude d’impact.

    Jumelages institutionnels :

    Le Maroc a mis en œuvre jusqu’à présent 44 jumelages, soit la meilleure performance régionale. L’Egypte en a eu 30, l’Ukraine 30 et la Tunisie 20.

    Ces jumelages ont permis au Maroc :

    -Asseoir les normes de bonne gouvernance (lutte contre le blanchiment de capitaux, Administration du Parlement, modernisation des juridictions, lutte contre la criminalité organisée, lutte contre l’immigration irrégulière…).

    -Gérer sa transition économique (gouvernance des entreprises publiques, mécanisme de règlement des différends, propriété industrielle et intellectuelle, Open Sky, efficacité énergétique, Cour des Comptes, Audiovisuel…).

    -Améliorer ses indicateurs sociaux (initiative nationale de développement humain, alphabétisation, couverture médicale…).

    -Dans l’immédiat, de nouveaux secteurs seront concernés (Marchés Publics ; Services financiers/Assurance ; Concurrence ; Protection du consommateur ; Code de travail ; Normalisation Industrielle ; Surveillance des marchés ; Sécurité maritime…). D’autres secteurs suivront progressivement la même procédure d’alignement. L’objectif est que le Maroc devienne le pays tiers qui aura absorbé le plus d’acquis communautaire.

    -Enfin le Statut avancé a prévu l’entrée du Maroc à des Agences et programmes communautaires : Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), Programme compétitivité et innovation (CIP), Douane 2013, Programme Marco Polo…

    Perspectives futures du partenariat Maroc-UE :

    -L’Accord de libre-échange Complet et Approfondi permettra d’améliorer les conditions d’accès des produits marocains au marché européen.

    -L’Accord sur la libéralisation des services permettra au Maroc d’améliorer son offre services.

    -L’Accord de Pêche permettra d’accompagner le Maroc dans la mise en œuvre de la stratégie Halieutis.
    Le Partenariat pour la mobilité permettra aux deux parties de gérer tous les aspects liés à la question migratoire selon une approche équilibrée et la responsabilité partagée.

    -Le Plan d’action pour la mise en œuvre du Statut avancé constituera la feuille de route pour les 5 années à venir et préparera les deux parties à la conclusion d’un nouveau lien juridique qui remplacera l’Accord d’association.

    En conclusion, la mise en œuvre du Statut avancé permettra de raffermir les relations Maroc-UE et facilitera leur évolution vers la conclusion d’un nouveau cadre juridique qui remplacera l’Accord d’Association. Ce cadre prendra la forme d’un « Partenariat Privilégié ».

    Dans la même perspective, le Maroc plaide pour que la Politique européenne de voisinage (PEV) soit dotée de mécanismes innovants, d’outils substantiels et de perspectives incitatives.

    Une PEV rénovée et ambitieuse permettra à l’Union européenne d’accompagner le Maroc dans la réalisation de son projet de société ouverte, démocratique et solidaire qu’il est en train de construire, ainsi que dans son ambition de s’ériger comme une plateforme régionale compétitive et ouverte sur l’UE et sur les espaces maghrébin, arabe et africain.

    #Maroc #UE #relations_bilatérales

  • Fiche Partenariat Stratégique Maroc-Russie

    Fiche Partenariat Stratégique Maroc-Russie

    Maroc, Russie, partenariat, stratégique,

    I- Objectifs du partenariat Maroc / Russie :
    -Donner corps et âme au partenariat stratégique signé en 2002;
    -Instaurer des bases solides et de long terme pour la coopération politique, économique et culturel ;
    -Promouvoir la destination Maroc auprès d’opérateurs économiques russes ;
    -Lancer un partenariat maroco-russe sur le marché africain fort dynamique (population de plus de 1 milliard d’africains en 2011 et un taux de croissance économique annuel de 5% en moyenne);
    -Renforcer le positionnement des Entreprises russes au Maroc dans les secteurs :
    du Gaz naturel, pétrole et Energie renouvelables : liquéfaction, raffinage, réserves stratégique, pipelines continentaux (Afrique/Europe) ;

    -Constructeurs automobiles: LADA, NIVA, KAMAZ, etc. ;
    -Télécoms et satellites ;
    -Constructeurs aéronautiques civils de moyen-courrier pour cibler le marché africain en expansion;
    -Constructeurs navals : navires, yachts, etc.
    -Industrie chimique et pharmaceutique et biotechnologie;
    -Logistique, transport et trafic de conteneurs;
    -Chemins de Fer, pont et tunnels, barrages, etc.;

    Autres.
    -Consolider la coopération au niveau de l’enseignement supérieur, recherche scientifique et transfert de technologie ;
    -Développer et diversifier les échanges culturels ;
    -Tourisme : renforcer d’avantage les échanges et augmenter les flux existants;

    II- Atout du Maroc (Pourquoi le Maroc ?) :
    -Le Maroc présente des avantages compétitifs dans la Région :
    -Près de 60 ans de relations bilatérales Maroc / Russie ;
    -Position géostratégique sur le détroit de Gibraltar (14 km de l’Espagne);
    -Porte d’accès vers l’Afrique subsaharienne;
    -Climat d’affaires favorable et main d’œuvre qualifiée;

    -Accord de libre échange avec un marché de plus d’un milliard de consommateurs (USA, UE, Turquie, etc.);
    -Communauté russophone de près de 15.000 citoyens issus de lauréats des universités russes et de mariages mixtes ;
    -Infrastructures portuaires importantes avec 11 ports dont: Casablanca, Mohammedia, Nador, Jorf Lasfar, -Tanger-med (leader en méditerranée dans le trafic des conteneurs avec 8 millions de conteneurs/an) ;
    -Infrastructures aéroportuaires intéressantes avec 18 aéroports dont : Casablanca, Rabat, Marrakech, Agadir, Fez, Tanger, Oujda, Nador, Dakhla, Laâyoun, etc.
    -Zones franches de Tanger, Nouaceur/Casablanca, etc. ;
    -Zones industrielles dans la majorité des villes du Maroc;
    -Technopôles dans les grandes villes du Maroc;
    -Pays ouvert et tolérant ;

    III-Propositions / recommandations :


    -Elaborer un programme pluriannuel de coopération stratégique pour les secteurs porteurs identifiés ci-dessus ; ;
    -Inviter les entreprises russes à visiter le Maroc pour prospecter le marché, identifier les projets et rencontrer les responsables du secteur public et les partenaires potentiels du secteur privé;
    -Inviter les investisseurs russes à ouvrir des représentations et des antennes de leurs groupes au Maroc pour une meilleure connaissance du marché marocain et africain ;

    -Invitation de la partie russe à ouvrir une chambre de commerce à Casablanca (si ce n’est déjà le cas);
    -Création d’un conseil d’affaires maroco-russe;
    -Organiser des rencontres entre les grandes entreprises russes et leurs interlocuteurs marocains et création d’un forum d’affaires;
    -Fixer des objectifs précis pour le développement du commerce et de la promotion des investissements russes au Maroc (exemple doubler ou tripler les échanges entre les deux pays à l’horizon 2016) ;
    -Implantation au Maroc  des groupes industriels russes dans les domaines cités ci-dessus;

    -Implantation d’universités russes au Maroc notamment dans domaines scientifique et technologique, etc. ;
    -Création d’antennes de laboratoires de Recherche et Développement ;
    -Elargir le partenariat culturel existant vers d’autres champs plus larges notamment dans les domaines du théâtre, opéra, ballet, cirque, industrie cinématographique, médias de masse, musées, etc.

    -Renforcer le volet formation académique dans les domaines cités ci-dessus ;
    -Elaborer un programme exécutif pluriannuel pour les différents domaines culturels y compris les tournées de troupes artistiques, expositions des chefs d’œuvres des musées, formation académique, etc. ;

    -Renforcer les échanges et la formation dans les domaines du théâtre, ballet, industrie cinématographique, médias de masse, musées, etc.
    -Organiser un forum des tour-opérateurs russes et marocains dans le secteur du tourisme et renforcer les liaisons aériennes.

    NB :
    -Les investissements directs chinois en Afrique 16 milliards USD en 2011 ;
    -Les investissements indiens en Afrique : 14 milliards USD en 2011 ;
    Les investissements japonais de 5,2 milliards USD, moyenne annuelle, période 2006-2010 ;
    (source ministère des affaires étrangères du japon).

    Les échanges entre la Chine et l’Afrique : 166,3 milliards USD en 2011 ;
    Les échanges entre l’Inde et l’Afrique  62 milliards USD en 2011 ;
    -Les échanges entre le Japon et l’Afrique : 27,8 milliards USD en 2011.
    (source : FMI).

    Ahmed NOUREDDINE

    Cabinet du MAE

    #Maroc #Russie #Partenariat_stratégique 

  • Maroc-UE: Des tensions à cause du Sahara Occidental

    Media belge: Des tensions entre le Maroc à cause du Sahara Occidental – Youssef Amrani, Partenariat, accords commerciaux,

    Selon La Libre Belgique, les relations entre le Maroc et l’UE traversent, depuis des mois « des tensions se font sentir ». Pour preuve, « la validation toujours pendante – depuis deux mois – de l’ambassadeur du Royaume auprès de l’UE, Youssef Amrani ».

    La raison avancée par le journal belge est  »l’épineux dossier du Sahara occidental, un territoire « non autonome », qui n’a toujours pas obtenu de statut définitif, selon l’Onu ». Rappelant que « le 19 novembre, le Conseil européen a fait appel du jugement du Tribunal de l’UE annulant deux accords de libre échange avec le Maroc, lesquels s’appliquaient à ce territoire – sur la majeur partie duquel le royaume chérifien exerce une souveraineté de fait », il se demande si l’UE  »réussira-t-elle à sauver ces accords face à l’intransigeance du Maroc ? Le Conseil doit réécrire ces accords de façon à répondre à la fois aux exigences du Tribunal et aux limites imposées par le Maroc  ».

    Sachant que « le Maroc n’admettra pas que l’UE puisse consulter qui que ce soit qu titre de représentant du peuple sahraoui », La Libre Belgique affirme qu’il est difficile  »d’imaginer que le Maroc puisse renoncer totalement, fût-ce au nom de sa grande nationale à ces accords alors qu »’en 2019, l’Europe demeure le partenaire favori du Maroc avec 65,8% du total des échanges, soit 508,6 millirads de dirhams (48,58 milliards d’euros). Ce chiffre est soutenu par les échanges effectués avec l’Espagne (144,4 milliards de dirhams) et la France (120,9), qui contribuent à eux seuls à 52,2% des échanges du Maroc avec ce continent », selon l’Office des changes marocain ».

     »Zoubir Yahia estime quant à lui que le Maroc n’est pas prêt à renoncer à ces accords. « Avec l’appel, les avocats feront traîner les choses autant que possible, estime ce chercheur à l’Observatoire universitaire international sur le Sahara Occidental de l’Université Paris Descartes. Le Maroc ne va pas vivre seul.  »L’Union européenne reste son partenaire le plus important. Il peut toujours se revendiquer de son alliance avec les Etats-Unis, qui ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, mais le commerce avec eux ne représente pas grand chose ».

     »Que reste-il donc comme option au Maroc ?  »Je ne pense pas que les accords soient finalement remis en cause. Je suis convaincu que des innovations juridiques sont possibles pour permettre la pérennisation des accords entre le Maroc et l’UE »n estime Abdelmalek Alaoui. Mais il faudra à l’UE et au Maroc beaucoup d’imagination », conclue-t-il.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Accords_commerciaux #UE #Youssef_Amrani

  • L’Algérie souhaite renforcer son partenariat avec la Turquie

    L’Algérie veut renforcer son partenariat avec la Turquie, notamment en matière d’industrie ainsi que ses relations économiques et commerciales.

    Le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, s’est entretenu avec le ministre turc du Commerce, Mehmet Muş, et le ministre nigérian, Niyi Adebayo, du renforcement des relations économiques et commerciales entre l’Algérie et leurs deux pays.

    Jeudi, Ahmed Zeghdar a rencontré à Istanbul, en marge de sa participation au « Forum économique et commercial Turquie-Afrique », le ministre turc du Commerce, Mehmet Muş.

    Au cours de la rencontre, les deux parties ont passé en revue la réalité des relations économiques et commerciales entre l’Algérie et la Turquie et les moyens de les renforcer.

    A cet égard, Zeghdar a réitéré la volonté de l’Algérie de renforcer ses relations économiques et ses partenariats avec la Turquie, notamment dans le volet industriel.

    Echourouk online, 23/10/2021

  • Lamamra se félicite du niveau de partenariat algéro-italien

    Algérie, Italie, partenariat, #Algérie, #Italie,

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et son homologue italien, Luigi Di Maio se sont félicités du niveau de partenariat établi entre les deux pays et du volume important de potentialités offertes pour sa promotion au plus haut niveau.

    Lors d’une séance de travail coprésidée par M. Lamamra et son homologue italien Luigio Di Maio, dans le cadre de sa visite à Rome, les deux responsables ont passé en revue « l’état des relations algéro-italiennes, notamment dans les domaines, politique, économique et commercial, en sus des dossiers de coopération en matière d’énergie et de migration ».

    Les deux responsables ont exprimé « leur satisfaction du niveau de partenariat entre les deux pays et leur conviction commune quant aux potentialités offertes pour sa promotion à de plus hauts niveaux qualitativement et quantitativement ». Les chefs des deux délégations ont réaffirmé leur engagement commun à intensifier la concertation et la coordination pour bien préparer les prochaines échéances bilatérales, à commencer par la visite du président de la République d’Italie en Algérie, prévue à la première quinzaine du mois de novembre prochain, à l’invitation du président de la République, Abdelmadjid Tebboune.

    Au niveau régional, les deux parties ont convenu de l’impératif d’insuffler une nouvelle dynamique aux relations euro-méditerranéennes, notamment le partenariat entre l’Algérie et l’Union européenne (UE), et échangé les vues sur les derniers développements politiques survenus sur la scène libyenne, à l’approche des échéances électorales dans ce pays.

    L’évolution des situations dans la région du Sahel et du Sahara occidental s’est également imposée lors de cette réunion, notamment « la situation sécuritaire actuelle dans la région Sahélo-saharienne et le dossier du Sahara occidental à la lumière de la reprise du conflit armé et l’absence du lancement d’un processus politique sérieux en vue d’un règlement juste et permanent de la décolonisation dans le Sahara occidental ».

    L’hôte de l’Italie avait accordé plusieurs interviews à la presse au club des reporters étrangers à Rome lors desquelles le Chef de la diplomatie algérienne a donné un exposé exhaustif sur la réalité et les perspectives du renforcement des relations algéro-italiennes dans tous les domaines.

    Il a évoqué, en détail, les positions, les visions et les initiatives de l’Algérie en tant qu’acteur important dans la région et son souci de participer à la recherche et la promotion de solutions pacifiques aux conflits et crises dans les pays du voisinage.

    APS

  • Copa Cogeca appelle à une action rapide contre l’accord UE-Maroc

    Dans une lettre adressée au commissaire au commerce Valdis Dombrovskis, le Copa Cogeca exprime son inquiétude croissante quant à l’impact de l’accord UE-Maroc sur les marchés des fruits et légumes, et en particulier celui de la tomate. L’impact cumulé du Brexit a vu les prix des tomates dans l’UE chuter à des niveaux qui ne couvrent pas le coût de production de la plupart des producteurs européens, mettant en danger la production dans les régions stratégiques de l’UE, indique-t-elle.

    Les dispositions énoncées dans l’accord UE-Maroc, révisé en 2014, qui réglementent l’exportation de tomates originaires du Maroc vers l’UE sont inefficaces, selon elle. Outre les mécanismes de prix et de droits de douane à l’importation, qui se sont avérés avoir un impact limité sur les volumes importés, les clauses de sauvegarde prévues par l’accord ne sont jamais déclenchées, alors même que les prix des tomates se sont effondrés sur les marchés de l’UE, précise-t-elle. Cela a conduit à l’importation de 500 000 tonnes de tomates l’année dernière, soit le double du quota calculé – en théorie – pour maintenir le flux traditionnel des exportations marocaines, a-t-il déclaré.

    Selon le Copa Cogeca, le Brexit est un facteur supplémentaire qui exacerbe la perturbation du marché européen, car le Royaume-Uni était une destination majeure pour plus de 50 % des tomates européennes destinées à l’exportation. Les quotas de l’accord UE-Maroc n’ont pas été renégociés après le retrait du Royaume-Uni de l’UE pour tenir compte du critère qui, dans le passé, exigeait que ces quotas soient prolongés lorsque de nouveaux États membres rejoignaient l’UE. En outre, les tomates originaires du Maroc peuvent être importées au Royaume-Uni sans droits de douane. Le commerce contourne l’Europe, et les producteurs européens de tomates ont dû faire face à une baisse des exportations vers le Royaume-Uni au cours des premiers mois de 2021. Pour l’instant, le Copa Cogeca ne pense pas que l’accord commercial soit opportun.

    Pekka Pesonen, Secrétaire général du Copa Cogeca : « Le moins que l’on puisse dire aujourd’hui est que nous ne pensons pas que l’accord commercial soit à jour. La situation sur le terrain se détériore rapidement, la Commission doit donc réagir rapidement. Nous demandons au commissaire au commerce Valdis Dombrovskis et à son administration de procéder à une évaluation complète de l’impact de l’augmentation des quantités de fruits et légumes importés, sur la détérioration de la situation économique dans les zones rurales d’Europe et sur les revenus des producteurs. La Commission devrait également proposer de déclencher les clauses de sauvegarde prévues et d’accorder une compensation aux zones rurales européennes touchées. » Dans la lettre adressée à la Commission, le Copa et la Cogeca proposent également un nouveau calcul des quotas d’importation de fruits et légumes et des valeurs forfaitaires d’importation afin de refléter la nouvelle réalité du marché dans l’UE-27, ainsi que de nouvelles dispositions visant à réduire les avantages concurrentiels qui existent aujourd’hui en termes de méthodes de production au Maroc.

    Fruchthandel online, 22 juin 2021

    Etiquettes : Maroc, Union Européenne, UE, accord commercial, partenariat, fruits, légumes, tomates, copa, cogeca,

  • Diplomatie : L’Algérie reprend son rôle stratégique

    par Abla Chérif

    Alger réactive son rôle régional de manière très perceptible depuis un moment. Elle est tournée principalement vers l’Est, mais tend aussi à garder un pied ferme dans le Sud-Ouest, en Mauritanie notamment, où de nouvelles perspectives se mettent plus sérieusement en place.

    Abla Chérif – Alger (Le Soir) – Cette nouvelle donne est surtout plus visible puisqu’elle se manifeste par des faits palpables qui marquent un saut qualitatif dans ses visées géostratégiques, après une longue période qui s’est limitée à des vœux pieux jamais réellement concrétisés. Alger semble aussi et surtout aller plus en profondeur dans son mode d’action, et semble avoir dépassé très vite ces derniers mois la doctrine sécuritaire qui est restée, des décennies durant, la principale carte jouée sur l’échiquier régional. Le processus de rapprochement enclenché avec la Libye le démontre d’ailleurs clairement. Ici, il n’est plus question de limiter les actions à la sécurisation des frontières, cette phase qui dure de longue date s’accompagne désormais d’un «partenariat multiforme gagnant-gagnant dans divers domaines prometteurs, notamment l’énergie, les travaux publics, la construction, l’investissement et les industries agroalimentaires».

    Le fait marquant réside aussi en la décision de la réouverture du poste frontalier Deb-Deb-Ghdamès, axe stratégique dans le transport de marchandises. Au même moment, les deux pays passent en revue les mesures pratiques visant la réouverture de la ligne maritime, ainsi que la possibilité d’ouvrir une ligne de transport de fret aérien et la reprise des vols aériens.

    La Libye est aussi toute gagnante dans ce processus qui lui permet de dépasser la «position d’élément de bouleversement» dans l’échiquier régional. L’Algérie renforce, elle, sa position régionale stratégique à l’Est où elle peut en premier lieu s’appuyer sur son partenaire essentiel, la Tunisie. Les deux pays ne semblent d’ailleurs faire plus qu’un en matière de déplacements humains et de transit de marchandises. C’est le fruit d’une longue coopération multiforme bien imagée lors de la remise de la médaille Athir par Abdelmadjid Tebboune à son homologue Kaïs Saïed. Le Président tunisien avait d’ailleurs tenu à réserver sa première sortie officielle à l’Algérie qui l’a honoré, pour reprendre les termes utilisés par l’APS, de la «plus haute distinction algérienne saluant l’excellence des relations bilatérales et les sacrifices communs durant la guerre de Libération».

    Alger ne conçoit que très peu de limites aux efforts en matière de soutien (multiformes) à Tunis. L’aide est avant tout économique et on l’a bien vu durant la visite de Kaïs Saïed (2020), puisque le chef de l’État algérien a annoncé à ce moment le dépôt de 150 millions de dollars dans la Banque centrale tunisienne. Une décision accompagnée d’un engagement à faciliter le paiement de l’approvisionnement en gaz et hydrocarbures, pour permettre à la Tunisie de dépasser la zone de turbulences dans laquelle elle se trouve. Tunis a aussi pu bénéficier d’une aide médicale importante durant le Covid, 140 000 litres d’oxygène, pour renforcer un partenariat stratégique multiforme (où la question sécuritaire joue un rôle très important), visant à stabiliser un voisin sur lequel l’Algérie peut compter dans les moments difficiles. L’axe Ouest est aussi appelé à se renforcer grâce la réactivation du rôle de l’Algérie auprès de la Mauritanie, un pays avec lequel Alger tend à aller plus en profondeur en matière de relations bilatérales. Là aussi, l’effort vise à aller au-delà du cadre sécuritaire. En avril dernier, et pour la première fois, les deux pays ont signé un mémorandum d’entente pour la création d’une commission bilatérale frontalière qui «traduit la volonté des deux pays de renforcer les relations de fraternité, de voisinage et de coopération», entre les deux États, et «intensifier le dialogue permanent, tout en mettant en place des mécanismes de coopération et de concertation sur le développement et la sécurisation de ces zones». Les deux pays évoquent aussi ouvertement les opportunités existantes en matière d’investissements, l’intensification des échanges économiques, commerciaux…

    Signe des temps, l’Algérie recevait en janvier dernier une délégation militaire de haut niveau conduite par le chef d’état-major des armées libyennes. «La première visite en Algérie du chef d’état-major revêt un caractère particulier pour les deux pays frères», commentait son homologue algérien.

    A. C.

    Le Soir d’Algérie, 01 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, diplomatie, Libye, Tunisie, Mauritanie, coopération, échange commercial, partenariat, frontières, Abdelmadjid Tebboune, Kaïs Saïed, faciliter le paiement de l’approvisionnement en gaz et hydrocarbures, relations bilatérales,

  • La Suisse saborde le projet de traité européen en rupture avec son principal partenaire commercial

    Des années de négociations visant à lier plus étroitement la Suisse au marché unique de l’Union européenne ont échoué mercredi, lorsque le gouvernement suisse a abandonné un projet de traité de 2018 cimentant les liens avec son principal partenaire commercial.

    Confronté à une forte opposition intérieure au pacte, le cabinet a déclaré qu’il allait rompre les discussions et tenter de tourner la page avec le bloc, qui entoure la Suisse enclavée.

    « Nous ouvrons un nouveau chapitre dans nos relations, espérons qu’il sera fructueux », a déclaré le président Guy Parmelin lors d’une conférence de presse.

    Depuis dix ans, Bruxelles fait pression pour obtenir un traité qui s’ajouterait à une mosaïque d’accords bilatéraux et permettrait à la Suisse d’adopter systématiquement les modifications apportées aux règles du marché unique. Il aurait également fourni un moyen plus efficace de résoudre les différends.

    « Sans cet accord, cette modernisation de nos relations ne sera pas possible et nos accords bilatéraux vieilliront inévitablement », a déclaré la Commission européenne.

    Berne a déclaré que des différences substantielles subsistaient sur des aspects clés de l’accord – notamment sur la libre circulation des personnes, l’accès des citoyens de l’UE aux prestations sociales suisses et les aides d’État. en savoir plus

    « Le Conseil fédéral (gouvernement) a pris aujourd’hui la décision de ne pas signer l’accord, et a communiqué cette décision à l’UE. Les négociations sur le projet de l’InstA (traité) sont ainsi terminées », a-t-il déclaré.

    Les liens économiques entre l’UE et la Suisse sont désormais régis par plus de 100 accords bilatéraux remontant à 1972. Ils restent en vigueur.

    Mais renoncer à un accord pourrait, à terme, perturber et compromettre l’appartenance de facto de la Suisse au marché commun de l’UE, que Berne tient à conserver, contrairement à la Grande-Bretagne, qui a effectué une sortie brutale du bloc.

    L’échec de la signature du traité bloque la Suisse pour tout nouvel accès au marché unique, comme une union de l’électricité ou une coopération en matière de santé.

    Les accords existants s’éroderont également au fil du temps, comme dans le cas d’un accord sur le commerce transfrontalier transparent des produits de technologie médicale qui a expiré cette semaine.

    Les responsables suisses ont déclaré qu’ils demanderaient au Parlement de débloquer 1,3 milliard de francs suisses (1,45 milliard de dollars) de « paiements de cohésion » versés aux membres de l’UE, qui ont été gelés dans le cadre d’une dispute en 2019 sur la reconnaissance mutuelle des règles boursières.

    M. Parmelin a déclaré qu’il était inutile d’essayer d’estimer les coûts économiques potentiels de l’échec de l’accord sur le traité.

    Le ministre des affaires étrangères, Ignazio Cassis, a concédé qu’il y aurait des inconvénients pour la Suisse, mais a déclaré que l’érosion des accords bilatéraux existants se ferait lentement.

    « Cela nous donne le temps de réagir avec des mesures d’atténuation », a-t-il déclaré.

    Etiquettes : Suisse, Union Européenne, UE, commerce, échange, partenariat,

  • France-Algérie : Les petits pas de l’axe Alger-Paris

    Tebboune reçoit un appel téléphonique de Macron

    Les deux présidents expriment une réelle volonté de briser la digue qui empêche les deux sociétés de se rencontrer pour édifier un avenir serein.

    Saïd BOUCETTA

    Abdelmadjid Tebboune a reçu, mardi dernier, en fin d’après-midi, un appel téléphonique de son homologue français, Emmanuel Macron. Un communiqué de la présidence de la République rapporte que les deux hommes ont passé en revue «les relations bilatérales et convenu de mettre à jour la réunion de la Commission ministérielle conjointe de haut niveau». Laquelle rencontre programmée pour le début du mois d’avril dernier a été reportée sine die, jetant le doute sur la solidité des relations entre Alger et Paris. Cet épisode n’a pas entamé pour autant, la volonté des présidents des deux pays à travailler dans le sens d’une réconciliation mémorielle entre les deux pays, en dépit de l’action des lobbies des nostalgiques de l’Algérie française. On retiendra dans le cadre de l’effort réciproque, l’initiative d’Emmanuel Macron qui a personnellement dépêché à Sétif l’ambassadeur de France en Algérie à l’effet de déposer une gerbe de fleurs au nom du président de la République française au pied de la stèle en hommage au premier martyr des massacres du 8 Mai 1945.

    Ce coup de téléphone témoigne donc d’une détermination commune aux deux présidents de ne pas céder aux pressions des nostalgiques et de poursuivre le travail de mémoire entrepris entre Paris et Alger. Lequel devra se poursuivre «dans un esprit d’apaisement», souligne un communiqué de la présidence de la République française. Le président Macron, premier chef d’Etat français à être né après l’indépendance, espère voir cette réconciliation algéro-française se concrétiser «tout particulièrement, entre les jeunesses des deux pays». Cet échange téléphonique, avec en sus, une reprise annoncée des relations institutionnelles et la relance de la coopération entre les deux pays, démontre, si besoin, la foi en l’avenir qu’expriment régulièrement Abdelmadhid Tebboune et Emmanuel Macron. Il est entendu, en effet, que les crises les plus coriaces n’ont pas empêché les deux hommes de renouer les fils du dialogue que des forces occultes ont souvent tenté de rompre.

    Depuis novembre dernier, les communications téléphoniques se font régulières et s’imposent, de fait, comme un élément solide et constant dans le partenariat algéro-français et traduisent un «acte de résistance» contre l’occultation de la vérité historique. D’ailleurs, le chef de l’Etat qui a indiqué dans son message à l’occasion de la Journée de la mémoire, le 8 Mai dernier, que «l’excellence des relations avec la République française ne saurait exister en dehors de l’Histoire et du traitement des dossiers de la Mémoire, qui ne sauraient faire l’objet d’aucune renonciation», sait parfaitement que l’exigence algérienne ne contredit pas la démarche du président Macron sur le dossier de la mémoire.

    C’est dire la volonté d’Alger et de Paris de briser une bonne fois pour toutes la digue qui empêche les deux sociétés de se rencontrer pour édifier un avenir serein, débarrassé des fantômes du passé que les nostalgiques de la colonisation n’ont de cesse d’agiter pour brouiller les visions des uns et des autres et maintenir un statu quo nuisible à la France, à l’Algérie et à toute la région méditerranéenne. À une année du 60e anniversaire de son indépendance, l’Algérie gagnerait à voir en la France une puissance économique et scientifique et non pas un Etat colonial qui n’existe plus. De son côté, la France se portera bien mieux en considérant l’Algérie comme une puissance régionale qui dispose d’une influence certaine en Afrique du Nord et dans le Sahel. Les deux présidents sont déjà dans cette perspective. Et pour cause, lors de l’entretien téléphonique, ils ont procédé à un échange de «vues sur les questions régionales d’intérêt commun dans la région du Sahel, notamment au Tchad, au Niger et au Mali, et ce qui doit être fait pour aider les pays du Sahel à instaurer la stabilité», notent les communiqués émanant des Palais d’El Mouradia et de l’Elysée. On retiendra, notamment dans le communiqué de la Présidence algérienne l’accord des deux chefs d’Etat pour un soutien du processus de règlement en Libye, «notamment en apportant aide et assistance au nouveau gouvernement afin d’organiser des élections dans les meilleures circonstances». Tebboune et Macron sont sur la même longueur d’onde.

    L’Expression, 15 mai 2021

    Etiquettes : France, Algérie, Mémoire, colonisation, partenariat, Alger, Paris,