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  • L’alliance du Parti socialiste avec La France Insoumise

    L’alliance du Parti socialiste avec La France Insoumise

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    L’alliance du Parti socialiste avec La France Insoumise pour les élections législatives du 12 juin a fait grincer les dents chez de nombreux socialistes historiques, en allant de François Hollande a plusieurs de ses ministres. Pourtant, la direction du PS n’a que très peu hésité, ne consultant ni les adhérents du parti ni ses cadres, à rejoindre la coalition d’extrême-gauche, estimant que c’était la seule manière qu’avait le PS de garder une influence à l’Assemblée Nationale. Cette semaine, le juge des référés du tribunal de Créteil a donc demandé au PS d’organiser sous trente jours une convention nationale portant sur l’accord de la nouvelle alliance de la gauche, une décision qui ne remet pas en cause l’accord, a indiqué, hier, la numéro 2 du PS.

    Selon le jugement rendu mardi en fin de journée, l’accord de la nouvelle union populaire écologique et sociale (NUPES), conclu le 6 mai avec LFI, EELV et le PCF, a été dûment adopté par le Conseil national du parti mais «aurait dû faire l’objet d’une convention nationale», a expliqué la numéro 2 du parti, Corinne Narassiguin, précisant que le PS avait fait appel de cette décision. Le juge a demandé au Parti socialiste d’organiser une convention nationale dans un délai de 30 jours, «soit inévitablement après les élections législatives, car il est impossible d’organiser une telle convention plus rapidement», a-t-elle précisé, en tenant compte du temps nécessaire pour voter préalablement dans les sections, puis les fédérations, pour désigner les délégués de la convention nationale.

    «Cette décision ne remet pas en cause l’accord, ni les investitures du PS, ni le soutien du PS aux candidats des autres partis de la Nupes. Rien de ce que nous avons fait n’a été invalidé», a-t-elle insisté. De plus, alors que les plaignants, quatre militants non candidats aux législatives et qui n’ont pas de responsabilités dans les instances du PS, réclamaient un vote pour valider l’accord, «rien dans le jugement ne nous oblige à organiser une convention nationale avec vote», a-t-elle ajouté.

    «Dans le passé, nous avons fait d’autres accords qui ne sont jamais passés par une convention nationale», souligne-t-elle, estimant qu’il s’agit de «manœuvres politiciennes destinées à alimenter la division de la gauche, et qui favorise Emmanuel Macron et ceux qui préparent le prochain congrès du PS avec pour objectif de renverser la direction actuelle». «L’accord politique qui unit LFI, EELV, le PCF et le PS est plus vivant que jamais et notre campagne se poursuit sans changement», a-t-elle écrit dans un message interne au PS. Elle a rappelé que le premier secrétaire du PS, Olivier Faure, était justement en déplacement hier à Caen, avec le chef de file des insoumis Jean-Luc Mélenchon, pour soutenir des candidats de la NUPES.

    Reste à voir quel sera l’avenir politique du PS après les législatives, après la lourde défaite et l’humiliation subie à la présidentielle avec une candidate socialiste ne récoltant que 1.75 % des suffrages. Le tout puissant parti à la rose est, en moins de dix ans, passé de parti présidentiel avec une majorité de députés à l’Assemblée Nationale à un parti contraint de mendier une alliance avec l’extrême-gauche pour continuer à subsister dans le champ politique. Ces militants eux, ont depuis longtemps rejoint Emmanuel Macron ou Jean-Luc Mélenchon, ne laissant qu’une poignée de fidèles à la loyauté exceptionnelle qui espèrent peut-être que le flamboyant parti d’autrefois renaisse de ses cendres.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 08/06/2022

    #France #Electionslégislatives #PS #France_Insoumise

  • France : Endettés, les partis traditionnels épargent avec leurs sièges sociaux

    Paris, 16 avr. (EFE) – Après le Parti socialiste français (PS) et les Républicains conservateurs (LR), en proie à des problèmes économiques, le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen, parti d’extrême droite, cherche lui aussi à économiser sur son immobilier avec l’annonce vendredi de son changement de siège.

    Mme Le Pen elle-même a annoncé en grande pompe le futur déménagement de Nanterre (banlieue ouest de Paris) au 114 bis rue Michel-Ange, dans le 16e arrondissement de Paris.

    « Le RN ouvre un nouveau chapitre de son histoire », s’est félicitée sur les réseaux sociaux Mme Le Pen, l’une des favorites pour remporter la présidence française en 2022.

    Bien que la direction du RN ait souligné que le déménagement sert à être plus central, le choix d’un local quatre fois plus petit vise également à économiser sur le loyer, environ un tiers de ce qu’ils paient aujourd’hui, selon la presse locale.

    La formation devra accueillir 510 mètres carrés, contre 2 000 à Nanterre.

    Les chiffres rouges du RN (ex-Front national) ne sont pas nouveaux et, en 2018, la dette s’est élevée à près de 25 millions d’euros. Une partie (9 millions) a dû être renégociée avec un créancier russe, avec lequel elle est parvenue à un règlement judiciaire en 2020.

    En parallèle, le parti a dû licencier une partie de ses près de 50 employés permanents pour réduire les coûts, les quatre derniers, en janvier 2021.

    LES PARTIS QUI ONT ALTERNÉ LE POUVOIR DANS LE PASSÉ EN DIFFICULTÉ

    Le RN de Marine Le Pen n’est pas la seule formation politique française historique à avoir connu des difficultés financières.

    Le PS et les Républicains, les deux partis qui ont alterné au pouvoir en France ces dernières décennies jusqu’à l’émergence du centriste Emmanuel Macron en 2017, ont pris des mesures similaires affectées par la baisse des subventions publiques en raison de leurs mauvais résultats électoraux.

    Les socialistes, dont le candidat à la présidentielle de 2017, Benoît Hamon, n’a obtenu que 6 % des voix au premier tour, ont vendu cette année-là pour 45 millions d’euros son hôtel particulier de la rue Solférino, que le parti occupait depuis 1980, un an avant que le socialiste François Mitterrand ne devienne président.

    Le majestueux bâtiment de 3 700 mètres carrés sera occupé par un groupe de parfumerie, qui l’a racheté pour 125 millions d’euros à une société immobilière, selon la presse locale.

    De son côté, Les Républicains a conclu en 2018 un accord avec ses créanciers qui comprenait la vente de son siège de la rue de Vaugirard, acquis en 2011 par l’UMP (ancienne marque du parti) avec une surface de 10 000 mètres carrés répartis sur 10 étages.

    La propriété a été achetée pour 46 millions d’euros par une filiale française appartenant à un fonds d’épargne allemand, qui, pour l’instant, garde comme locataire le parti des anciens présidents Nicolas Sarkozy (2007-2012) et Jacques Chirac (1995-2007). EFE

    Swissinfo, 16 avr 2021

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