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  • Algérie : Les candidats hantés par le spectre de l’abstention

    6E JOUR DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les candidats hantés par le spectre de l’abstention

    Le travail des candidats aux législatives du 12 juin, notamment ceux des partis politiques lors de cette campagne électorale, qui a atteint son 6ème jour, se complique de plus en plus avec l’abstention ressenties chez les citoyens, et cela après la rupture et le manque de confiance entre ces derniers et la classe politique.

    En effet, il ne reste que deux semaines aux partis politiques et leurs candidats ainsi que pour les indépendants pour convaincre les citoyens à aller voter le jour du scrutin et choisir leurs élus dans la nouvelle APN sensée représenter la volonté du peuple afin de réaliser le changement attendu et espéré, mais cette tâche parait plus difficile que prévue. Dans la rue, les marchés et cafés, les lieux où les gens se rassemblent et expriment d’habitude leurs opinions sur les sujets d’actualité politiques ou autres, Mais, ces derniers semblent ignorer les candidats aux élections, refusant de les connaitre et passent sans jeter un œil sur les panneaux réservés pour les affiches. Un comportement qui ne peut s’expliquer que par un manque de confiance entre le peuple et la classe politique qui rend la mission des candidats plus difficile.

    Le RND défend les services de sécurité et de renseignement

    Lors du 6ème jour de la campagne électorale pour les législatives du 12 juin 2021, le secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND) Tayeb Zitouni, a indiqué lors d’un rassemblement populaire animé à la wilaya de Mila, que l’Algérie a connu plusieurs tentatives visant à déstabiliser les services de renseignement, de la part d’anciennes personnalités occupant des postes de responsabilité dans l’État et d’autres présidaient des partis politiques faisant référence à l’ancien SG du FLN, Amar Saâdani. Par ailleurs concernant le programme du RND, Zitouni a promis d’être au service du peuple, et de réaliser le développement local en luttant contre la bureaucratie. Également il a déclaré que «le changement du système de gestion des collectivités locales constituera un des points fondamentaux qui seront soulevés par les députés du parti au sein de la future Assemblée populaire nationale ».

    Jil Jadid : « Aucun changement sans la participation massive du peuple »

    Dans un meeting organisé à Sétif dans le cadre de la campagne électorale, le président de Jil Jadid Soufiane Djilali a affirmé que la priorité actuellement est de contribuer à «construire une réflexion et une prise de conscience politiques» dans le but d’une participation responsable du citoyen aux élections futures. Ajoutant que la situation ne changera pas dans le pays sans la participation réelle du citoyen dans le choix de ses candidats et représentants dans les institutions de l’État, précisant dans ce cadre « que l’ancien système a été rompu de l’intérieur et qu’un nouveau régime serait inévitablement construit ».

    Appelant les citoyens à être des partenaires dans la construction de ce nouveau système politique avec une nouvelle pensée proposée par son parti ou d’autres partis politiques qui ont d’autres idées et propositions pour réaliser une nouvelle assemblée populaire nationale comprenant un grand nombre de courants intellectuels.
    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 26 mai 2021

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  • Première en Algérie : Plus de candidats indépendantes que des partisants

    L’Algérie lance la campagne pour les élections législatives anticipées

    L’Algérie a lancé hier une campagne pour les élections législatives anticipées en prévision du scrutin qui doit avoir lieu le 12 juin.

    La campagne se poursuivra jusqu’au 8 juin, a annoncé l’Instance nationale indépendante pour les élections (ANIE).

    Les prochaines élections législatives se tiendront pour la première fois après le soulèvement du 22 février 2019 contre le régime de l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Quelque 1 483 listes électorales se sont inscrites pour prendre part aux scrutins, dont 837 indépendantes et 646 listes représentant 28 partis politiques.

    Elles sont composées de plus de 25 000 candidats qui se disputent 407 sièges à l’Assemblée populaire nationale.

    C’est la première fois dans l’histoire du pays que le nombre de listes indépendantes dépasse celui des listes de partis, après l’adoption il y a plusieurs mois d’une loi électorale visant à soutenir financièrement les jeunes candidats de moins de 40 ans, dans le but de financer leurs campagnes.

    Début mars, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a publié un décret dissolvant l’Assemblée populaire nationale, en place depuis l’ère de Bouteflika, et a appelé à la tenue d’élections législatives anticipées.

    Le Front des forces socialistes (FFS), le Parti des travailleurs (gauche), le Rassemblement pour la culture et la démocratie sont parmi les groupes qui ont annoncé le boycott des élections, affirmant que la situation constitue une tentative d’imposer une nouvelle feuille de route politique.

    Middle East Monitor, 21 mai 2021

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  • Algérie/ 117e vendredi de contestation : quel avenir pour le Hirak

    Le gouvernement a donc décidé d’en découdre avec le Hirak et mettre un terme de manière musclée au mouvement populaire pacifique défraie la chronique, depuis plus de deux ans, en Algérie et dans le monde. L’action menée par les forces de sécurité soulève cependant plusieurs interrogations.

    Le gouvernement a choisi le deuxième jour de l’Aïd El Fitr pour avorter la marche hebdomadaire qui devait animer le centre-ville comme elle l’a fait durant 116 vendredis. L’action n’avait rien de symbolique mais avait pour objectif de déblayer le passage devant la campagne électorale qui doit débuter ce lundi en prévision des législatives du 12 juin prochain.

    Le ministère de l’Intérieur a ainsi mis à exécution son avertissement publié récemment dans lequel il exprimait en filigrane sa volonté de mettre un terme à la liberté dont jouissaient les manifestants depuis le 22 février 2019. Désormais, a-t-il imposé, le Hirak doit déléguer une direction pour déposer une demande d’autorisation en bonne et due forme. Celle-ci doit comporter l’itinéraire que doivent emprunter les marcheurs et les slogans qu’ils comptent scander avant d’investir la rue.

    Une telle exigence est évidemment impossible à remplir du moment qu’elle remet en cause un des principes cardinaux du Hirak : sa non représentativité par des groupes ou même des individus. C’est donc l’impasse qui ne laisse place à aucune forme de dialogue hormis celle de la colère d’un côté et la gestion sécuritaire de l’autre.

    Les mines des hirakistes étaient d’ailleurs défaites après l’échec de leur rendez-vous hebdomadaire au centre-ville. A Bab El Oued, certains d’entre eux regrettaient d’être tombés dans le piège hermétique dressé par la police faute d’anticipation. L’un d’eux, un sexagénaire visiblement rompu à la protestation, estime qu’il fallait « changer de stratégie ». Selon lui, la procession « aurait dû démarrer de la place des Martyrs au lieu de Bab El Oued ». Ainsi, a-t-il expliqué, les marcheurs n’auraient pas été « coincés comme des rats » dans les ruelles du célèbre quartier populaire d’Alger.

    A Didouche Mourad, des militants et des activistes de la première heure étaient eux aussi dans la perplexité. Ils n’avaient pas compris pourquoi les renforts de manifestants qui venaient habituellement de l’ouest et de l’est de la ville tardaient à se montrer. Et lorsqu’ils ont pris connaissance de l’ampleur du dispositif policier qui les en a empêchés, leur visage s’est fermé tandis que certains parmi eux lâchaient des expressions de dépit entre les dents.

    Maintenant que les autorités ont considéré que le Hirak devient un danger pour la stabilité du pays et qu’il faudrait arrêter sa nuisance, quelles sont les conséquences d’une telle décision ?

    Pour un jeune de Bab El Oued « ils sont en train de pousser les jeunes à utiliser les pierres et les cocktails molotov comme au 5 octobre 1988 ». Cet avis fait craindre le pire à un quinquagénaire qui en a vu des vertes et des pas mûres : « rien ne serait plus préjudiciable au Hirak que d’abandonner la voie pacifique. Des esprits machiavéliques et mal intentionnés veulent pousser la population à la violence pour légitimer la répression ». Un intello qui a requis l’anonymat a, pour sa part, fustigé le mouvement populaire comme l’instrument d’intérêt étranger. « Ce n’est pas le peuple qui défile mais des jouets aux mains d’intérêts étrangers. Il faut regarder ce qui se passe sur le plan géopolitique pour se rendre compte des dangers qui guettent ce pays ».

    Une autre personne qui se dit favorable au rétablissement de l’autorité de l’Etat était inquiète de la tournure qu’ont prise les événements de cette fin de semaine. « Ils vont nous faire entrer dans un mur, soupire-t-il. L’usage de la force n’est pas une solution. Il y a mille et un moyens pour pousser les gens à s’assagir ».

    Pendant ce temps, les partis politiques inscrits dans la course au prochain parlement gardent un silence de cimetière. Ils n’ont pris position ni pour l’action du pouvoir ni pour l’indignation des hirakistes. Le FLN, le RND, le MSP, l’Islah, pour les grandes formations, le TAJ et les autres petites organisations, sont plutôt occupées par leur emplacement sur l’échiquier politique en phase de construction.

    Seuls les partis qui ont boycotté le prochain scrutin, à l’image du Parti des travailleurs et du Front des forces socialistes, ont exprimé leur inquiétude face aux nouveaux développements.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 16 mai 2021

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  • Algérie/ Retour de manivelle

    Seize (16) partis politiques avaient rencontré dimanche Mohamed Charfi. Le conclave tenu à huis clos a été suivi d’une conférence de presse animée durant laquelle le président de l’ANIE s’est longuement étalé sur les listes de candidats rejetées pour lien avec le milieu des affaires et de l’argent sale, mais sans entrer dans le détail en ce qui concerne les cas interpellant le RND et le FLN. Mais la question qui a suscité la curiosité c’est le retrait visible de ces deux formations, qui ont brillé par leur absence.

    Le RND et le FLN n’auraient jamais pu rater une telle réunion, si on ne les a pas instruits de demeurer à l’écart. Les deux formations représentent dans l’imaginaire populaire, mais un peu dans la réalité, l’Etat et l’administration. Ce n’est certainement pas leur soutien déclaré à Bouteflika qui les a menées là où elles sont aujourd’hui, d’autres partis et d’autres personnalités avaient soutenu Bouteflika et n’ont pas été inquiétés !

    Les deux piliers du régime Bouteflika semblent se trouver aujourd’hui dans une posture qu’aucun algérien n’aurait imaginé, si le clan présidentiel et ses réseaux avaient réussi à faire passer le projet du 5ème mandat. Les deux formations politiques donnent l’impression d’être sanctionnées ; particulièrement le FLN, dont le secrétaire général avait subi la pire des humiliations.

    La candidature de Baâdji aux élections législatives du 12 juin a été rejetée, parce que le patron de l’ancien parti unique, qui a servi aveuglément Bouteflika, était en situation irrégulière vis-à-vis du service national ! L’opinion publique ne connait certes pas les raisons, qui ont empêché le SG du FLN d’accomplir son devoir. Mais elle s’interroge sur le cas de celui, qui disait en juin 2020 : « nous resterons la première puissance en Algérie ».

    Disqualifié de cette manière qui suscite la honte, ce n’est pas seulement le SG du FLN qui est trainé dans la boue, mais c’est tout le parti vidé de ce qu’il lui restait de sens, qui est pris dans les rets des représailles. L’administration aurait pu le ménager, en l’informant discrètement qu’il sera plus commode pour tout le monde, de se retirer, et de sauver les apparences, en « jouant » l’illusion que le retrait était volontaire ! Rien de cela n’est arrivé.

    Aujourd’hui, il est clair que le temps du recyclage à bien commencé ; et que ce soit le RND ou le FLN sont condamnés à trouver d’autres moyens pour exister encore. D’anciens députés FLN de la dernière mandature se sont présentés sur des listes indépendantes, un certain nombre d’entre eux ont été retoqués. Pareil pour le RND, qui est toutefois resté assez discret par rapport au FLN, qui n’est pas encore entré au musée. Est-ce un retour de manivelle ?

    Mohamed Mebarki

    L’Est Républicain, 13 mai 2021

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  • Maroc: des partis politiques demandent la libération des journalistes et militants

    Maroc: des partis politiques à la rescousse de journalistes et militants emprisonnés

    Des partis politiques ont récemment joint leurs voix à celles des défenseurs des droits humains pour demander la libération de journalistes et militants emprisonnés au Maroc, au nom d’un souci d’ »apaisement ».

    Alors que les procès de deux journalistes incarcérés depuis près d’un an sont en cours, ce souci est affiché par trois formations de l’opposition -Authenticité et modernité (PAM), Istiqlal (PI) et Progrès et socialisme (PPS)- ainsi que par le Parti justice et développement (PJD), à la tête de la coalition gouvernementale.

    « Il est nécessaire de créer un climat général positif basé sur un apaisement politique et la protection des droits humains », ont affirmé le PAM, le PI et le PPS dans un récent communiqué.

    Le conseil national du PJD a lui évoqué « la nécessité d’un apaisement » en souhaitant que soit trouvée « la formule appropriée pour la libération des personnes condamnées dans le cadre de manifestations sociales et des journalistes détenus ».

    « Notre pays a besoin d’un nouveau souffle », a affirmé à l’AFP Driss Azami, le président du conseil national du PJD, précisant que l’appel de son parti concernait « tous les condamnés dans le cadre de mouvements sociaux mais également tous les journalistes emprisonnés ».

    « Nous ne supportons pas les pressions étrangères » en leur faveur, « nous ne voulons recevoir de leçons de personne, d’où ces appels à l’apaisement », a-t-il encore dit.

    – « Dérapages » –

    En écho, le secrétaire général du PAM Abdelatif Ouahbi juge « primordial de trouver une solution pour libérer l’ensemble des journalistes et ce qui reste des détenus du Hirak », en référence aux militants condamnés à des lourdes de peines de prison en lien avec le mouvement de protestation sociale ayant agité le nord du Maroc en 2016-2017. Au total, ils sont encore sept emprisonnés.

    Dans un entretien à l’AFP, M. Ouahbi reconnaît des « dérapages ne reflétant pas la tendance générale » et la nécessité de les « réparer », en s’inquiétant notamment de l’impact négatif sur l’image du pays.

    Ces appels concernent notamment les cas de deux journalistes, Soulaimane Raissouni, 48 ans, et Omar Radi, 33 ans, qui ont entreprise des grèves de la faim pour protester contre leur détention « arbitraire ».

    Le premier a cessé de s’alimenter le 8 avril et a perdu 25 kilos depuis son incarcération, selon son épouse. Le second a suspendu son mouvement après 21 jours mais reste très affaibli, selon son père.

    Ils attendent depuis plusieurs mois leur jugement sur des accusations de viol -accompagnées pour M. Radi de poursuites pour espionnages- qu’ils nient tous deux.

    Raissouni, rédacteur en chef du quotidien Akhbar Al Yaoum, a été interpellé il y un an après une plainte déposée par un militant LGBT.

    Radi est pour sa part en détention préventive depuis près dix mois, après une plainte d’une des ses collègues de travail. Ce reporter indépendant est parallèlement poursuivi pour « financements étrangers » et « atteinte à la sécurité intérieure de l’Etat ».

    – « Droit des victimes » –

    Plusieurs pétitions, dont deux récentes signées par plus de 500 personnalités dont des anciens ministres et par 160 journalistes, ont appelé à leur remise en liberté provisoire, systématiquement rejetée par la justice marocaine.

    Les soutiens de ces deux hommes connus pour leur ton critique dénoncent des « procès politiques », en rappelant que d’autres journalistes marocains ont été poursuivis dans le cadre d’affaires d’agressions sexuelles ces dernières années.

    Le fondateur du quotidien Akhbar Al Yaoum Taoufik Bouachrine, incarcéré depuis 2018, a été condamné à 15 ans de prison pour « viol », « traite d’être humain » et « agressions sexuelles ». Il a toujours nié les faits dénonçant lui aussi « un procès politique ».

    Face aux critiques, les autorités marocaines mettent en avant l’indépendance de la justice et la conformité des procédures. Les avocats des plaignants, eux, en appellent au « respect du droit des victimes ».

    Co-fondateur d’une nouvelle association de défense des droits des victimes d’agressions sexuelles, l’avocat Mohamed Karout l’invoque également, se disant « surpris » des appels politiques à l’apaisement.

    « Qu’en est-il des droits des victimes. Ne sont-elles pas des être humains? », dit-il à l’AFP.

    Après plusieurs renvois, les prochaines audiences des procès de MM. Raissouni et Radi ont été fixées au 18 mai.

    La Libre Afrique, 13 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: Charfi rencontre les représentants des listes indépendantes

    ALGER – Le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi, a rencontré mercredi les représentants des listes électorales indépendantes dans le cadre des préparatifs de l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), prévue le 12 juin prochain.

    Dans une déclaration à la presse à l’issue de cette réunion à huis clos tenue au siège de l’ANIE, M. Charfi a précisé que sa rencontre avec les représentants des listes électorales indépendantes dans 9 wilayas « intervient à leur demande pour exposer leurs préoccupations et propositions relatives aux préparatifs des législatives du 12 juin prochain ».

    Il a fait savoir que les principales préoccupations soulevées par ces représentants étaient « communes avec celles exposées par les représentants des partis politiques rencontrés dimanche dernier », précisant qu’elles portent essentiellement sur la surveillance du déroulement de l’opération électoral afin de garantir sa transparence par l’ANIE.

    « Les représentants des listes électorales indépendantes ont été informés des dispositions prises à cet égard », a-t-il assuré.

    La réunion a été l’occasion de discuter de la revendication des candidats des listes indépendantes relative à la possibilité pour le candidat de contrôler le centre et le bureau de vote en vue de s’assurer personnellement du bon déroulement de l’opération électorale ».

    Soulignant que « le financement de la campagne électorale, dont le lancement est prévu le 17 mai, est régi par la loi », le président de l’ANIE a rappelé, à ce propos, le décret exécutif qui en définit les modalités et qui clarifie le rôle de la Commission en charge du contrôle des comptes des campagnes.

    « Dès le lancement de la campagne électorale, toutes les choses seront claires et tous les moyens disponibles pour permettre à tous les candidats d’entrer en lice dans de meilleures conditions possibles, à la faveur de la réunion de tous les moyens matériels, logistiques et organisationnels nécessaires pour une campagne moderne aux normes démocratiques », a-t-il affirmé.

    Par ailleurs, le président de l’ANIE a estimé que « les listes présentées témoignent de la prise conscience de tout un chacun de la nécessité du changement, qui ne saurait être opéré sans de nouvelles idées », affirmant que « cela est perceptible à travers le niveau des candidats aux prochaines échéances ».

    Sur un autre registre, M. Charfi a fait état de la mise en place, avec le lancement de la campagne électorale, d’un dispositif sanitaire mobilisant 58 médecins à travers le territoire national dans le cadre d’une cellule de gestion accompagnant l’ANIE dans l’organisation du processus électoral, notamment en ce qui concerne le respect du protocole sanitaire de prévention contre le Coronavirus.

    Toutes les dispositions garantissant la probité et la transparence de la campagne électorale et du vote, d’une part et le respect des mesures de prévention contre le Coronavirus, d’autre part « ont été prises et bien ficelés », a-t-il assuré.

    En réponse à une question sur les recours relatifs au rejet de certaines listes, il a rappelé qu’il était tenu d’appliquer la loi et que le Tribunal administratif et le Conseil d’Etat étaient « les seules juridictions à se prononcer sur les recours ».

    Le président de l’ANIE avait rencontré, dimanche dernier, les représentants de 18 partis politiques, à la demande de leurs chefs pour contester l’exclusion des listes de leurs candidats dans nombre de wilayas.

    Le nombre de listes acceptées sans réserve pour prendre part aux élections législatives prévues le 12 juin prochain s’élève à 1483, dont 646 listes présentées au titre d’un parti politique et 837 listes indépendantes.

    Le nombre de listes ayant déposé les formulaires de candidature a atteint 2490, dont 1237 présentées au titre d’un parti politique et 1253 listes indépendantes.

    APS, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives : Des partis brandissent la menace du boycott

    La rencontre des partis politiques avec le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, tenue dimanche dernier, semble avoir mis à nu plusieurs écueils susceptibles d’entraver le processus électoral.

    Preuve en est la décision «urgente» de mettre en place une commission de coordination entre les acteurs impliqués dans l’opération électorale, censée dissiper la confusion qui s’est installée depuis le début du processus en question.

    Il s’agit notamment de l’état de préparation de l’ANIE qui, selon certains partis, connaît un retard dans l’installation de ses structures locales ainsi que la nécessité de définir, de manière claire et précise, les aspects techniques liés au scrutin du 12 juin. Aussi, la question des rejets à la pelle des listes de candidature a mis à mal plusieurs partis, lesquels font état d’«une fraude anticipée» et menacent, d’ores et déjà, de boycotter les prochaines échéances.

    La première réunion de l’Autorité des élections avec les dix-huit entités partisanes a été pour Jil Jadid une opportunité pour «demander des clarifications sur la gestion de ces élections et la démarche à suivre pour préparer la campagne électorale».

    «Les points abordés lors de cette rencontre se focalisent essentiellement sur l’application de l’article 200 du code électoral. Quant à Jil Jadid, nous n’avons pas reçu de rejets pour d’éventuels liens avec le milieu des affaires et les quatorze rejets notifiés sont liés à des motifs administratifs, à savoir la carte d’électeur et la situation vis-à-vis du service militaire. Cependant, Jil Jadid a demandé une clarification quant à la démarche à suivre concernant les bulletins de vote et la numérotation des partis», a déclaré hier au Jeune Indépendant Walid Hadjadj, secrétaire exécutif chargé des élections et des élus au sein du parti.A en croire les propos de M. Hadjadj, Jil Jadid se dit satisfait de l’opération de tri ayant barré la route à des candidats «soupçonnés d’avoir des rapports avec la ch’kara», ce qui, selon lui, permettra de constituer une future Assemblée nationale plus intègre. Affirmant que l’ANIE «n’est pas suffisamment prête à gérer l’ensemble des procédures du processus électoral, le cadre dirigeant de Jil Jadid a toutefois écarté l’option d’un éventuel report de la campagne électorale, comme relayé par certains milieux politiques».

    Le report de la campagne électorale est-il possible ?

    A contrario, le Front de la justice et du développement (FJD), l’un des principaux initiateurs de la rencontre de dimanche, appréhende un ajournement de la campagne électorale que pourraient entraîner les problèmes structurels de l’Autorité des élections.

    Selon le cadre dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, des échos provenant de sources officielles n’écartent pas le report de la campagne électorale de cinq jours au lieu de la date réglementaire fixée le 17 mai prochain.

    «Nous avons tiré la sonnette d’alarme lors de notre rencontre avec M. Charfi pour mettre fin à ce jeu et nous leur avons demandé d’assumer l’entière responsabilité quant à la gestion et au

    traitement des dossiers de candidature car elle est l’instance constitutionnellement compétente pour corriger ce processus altéré et susceptible de nous conduire à une aversion électorale et à des résultats réfutables par une majorité du peuple», a-t-il ajouté.

    Faisant état de 61 listes exclues du parti devant être revues, M. Benkhellaf appelle le président de la République et le premier responsable de l’ANIE à intervenir dans les prochaines heures pour rétablir les partis «lésés» dans leurs droits, et ce en tenant compte des observations soulevées par les partis réunis. De même, l’ex député du FJD demande l’ouverture d’une enquête dans les circonscriptions électorales de la wilaya de Djelfa, où des dizaines de cas de rejet à l’endroit de plusieurs formations politiques ont été enregistrés.

    Qualifiant l’exclusion de certains candidats d’«anticonstitutionnelle et de fraude électorale jamais vue, même à l’époque de la ‘isaba», Lakhdar Benkhellaf brandit, d’ores et déjà, la menace du boycott des législatives du 12 juin par certain partis si les cas de rejet ne sont pas réétudiés avec «objectivité».

    C’est presque le même ton qui est affiché par le Parti de la voix du peuple (PVP) de Lamine Osmani, qui estime que le climat «délétère» marquant ces élections pourrait agrandir le fossé entre le peuple et le pouvoir et ainsi aggraver la réticence chez le corps électoral le jour du scrutin.

    «Le PVP a choisi des jeunes parmi des cadres supérieurs, des hirakistes et des activistes de la société civile, et après trois mois d’encadrement et de structuration du parti, on s’est vu rejeter des listes entières pour le dossier d’un seul candidat jugé non conforme. De telles pratiques (rejet de candidatures) vont certainement impacter davantage la réticence des électeurs», a prévenu le jeune représentant du PVP, Mustapha Guermit, non sans écarter «la probabilité d’annuler les élections du 12 juin».

    Dans ces circonstances, tout porte à croire que les rejets en masse des candidatures ont été «un coup dur» pour des partis, lesquels engagent, d’ores et déjà, des concertations à l’effet de constituer un «front politique conjoint» pour défendre leurs chances aux prochaines législatives.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Les indépendants à l’assaut de l’APN – Les partis seront sous-représentés

    Les premiers décomptes effectués par l’Autorités nationale indépendante (ANIE) des élections ne laissent plus de doute : les listes indépendantes domineront les prochaines élections législatives. Les partis de l’ancien pouvoir, notamment le FLN, sont visiblement les grands perdants de ce scrutin. Dans une conférence de presse animée dimanche soir, le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, a révélé que près de 1.500 listes de candidatures ont été approuvées pour les législatives anticipées du 12 juin prochain.

    Selon le président de l’Anie 837 listes indépendantes et 646 listes de partis politiques sur l’ensemble de 1483 listes ont été acceptées « sans réserve » pour prendre part à ce prochain scrutin. Le nombre total des listes de candidature a atteint 2.490 dont 1.237 listes de partis et 1.253 listes d’indépendants », a précisé M. Charfi. Environ 1.200 listes de candidatures ont été rejetées en vertu des dispositions d’une nouvelle loi électorale stipulant que le candidat ne doit pas être « connu de manière notoire pour avoir eu des liens avec l’argent douteux et les milieux de l’affairisme ».

    Cette situation a mis sur la touche de nombreux partis politiques. A commencer par le Front de Libération nationale, FLN, qui a diffusé un communiqué pour dénoncer « l’exclusion systématique » de ses listes dans « la majorité des wilayas du pays ». Le parti de Baadji Abouelfadhl, dont le dossier de candidature a été rejeté dans la capitale, accuse directement des responsables locaux de l’ANIE de « règlement de compte » et d’affinités avec « d’autres partis politiques » qu’il n’a pas cité. S’il admet que « dans certains cas », les refus des dossiers de candidatures de ses militants sont « justifiés », il dénonce des « abus » dans la plupart des cas.

    Parmi les stratagèmes dénoncés, on trouve l’article 200 du régime électoral qui permet aux antennes de l’ANIE de rejeter une candidature sur la base de simples soupçons de proximité avec les milieux d’affaires. Cette exclusion touche également les anciens députés et autres élus locaux, y compris ceux qui ont accompli un seul mandat. En plus du FLN, la majorité des partis qui participent au scrutin législatif dénoncent des exclusions. Pour cela, ils ont demandé une audience au président de l’ANIE, Mohamed Charfi. Après plus de 4 heures de discussions, les deux parties ont convenu de créer une commission de concertation. Sans plus.

    En attendant, l’ANIE continue d’étudier les recours introduits par des partis politiques et des indépendants. A titre d’exemple, le président du Front El-Moustakbal, Abdelaziz Belaïd, a révélé que son parti a introduit des recours concernant 40% des listes déposées auprès de l’ANIE. Un pourcentage énorme pour un parti politique qui s’est toujours présenté comme faisant partie de l’Algérie nouvelle. D’autres partis, comme El-Bina, ont trouvé la parade. Ils ont présenté des listes constituées, essentiellement, des personnes étrangères au parti. Il s’agit de simples citoyens qui, souvent, n’ont aucune sympathie pour cette formation. Une donne qui confirme que la prochaine assemblée populaire nationale sera constituée essentiellement de députés qui ne porteront aucune couleur politique.

    Akli Ouali

    L’Est Républicain, 11 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: Tombés en disgrâce, les partis politiques optent pour de nouvelles têtes.

    L’Algérien ne croyant plus aux promesses généralement non tenues lors des échéances électorales, ne fait plus confiance aux partis politiques. La solution ?

    Les partis politiques en lice pour les législatives du 12 juin prochain ont fait le choix de recourir à des candidats non militants en affirmant faire prévaloir l’intérêt suprême du pays et vouloir s’ouvrir à de nouvelles compétences, nonobstant l’appartenance politique, résume l’APS.

    A cet effet, ces formations politiques n’ont pas hésité à s’engager dans la compétition électorale avec des candidats qui n’ont jamais fait partie de leurs militants, justifiant ce choix par la conjoncture que traverse le pays, qui implique, soutiennent-elles, la mobilisation de toutes les énergies nationales, et en premier lieu les jeunes compétences.

    Cette tendance est, néanmoins, motivée par un objectif de taille pour ces partis, à savoir augmenter leurs chances de succès lors de cette échéance importante en présentant de nouveaux visages, acceptés par les électeurs et possédant des aptitudes les habilitant à mieux les représenter.
    Une démarche à même de donner un nouveau souffle à ces formations politiques, notamment avec la rude concurrence des listes indépendantes qui ont arraché, pour la première fois, la part du lion dans l’élection des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN).

    Pour de nombreux analystes politiques, la capacité des indépendants à déposer 1220 listes de candidature auprès de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), contre 1180 listes de partis, témoigne de l’avènement de nouvelles règles régissant la vie politique nationale. Un état de faits imposé par de nouveaux acteurs qui ont préféré entrer dans l’arène politique loin des partis «en perte de vitesse», même si certains l’ont compris et ont décidé de renverser l’équation pour «transformer l’échec».

    Parmi les partis politiques à avoir adopté cette stratégie, le Mouvement El-Bina qui y voit «une assurance» à toutes les catégories de la société et une confirmation de son caractère de «mouvement populaire» et non le monopole de ceux qui l’ont fondé, a expliqué son responsable de la communication, Hussein Salah.

    Le président du Mouvement, Abdelkader Bengrina avait déclaré auparavant que «plus de 65% des candidats sur les listes du Mouvement pour les prochaines élections législatives, ne sont pas des militants».

    Il en est de même pour le Mouvement de la société pour la paix (MSP) dont le président Abderrazak Makri avait fait état de la participation du parti avec 584 candidats, dont 330 non militants.
    Pour le militant du MSP Nacer Hamdadouche, ce choix se justifie par «le caractère populaire» des élections législatives.
    «Il est tout a fait normal, dans de telles échéances, que la dimension populaire prévale sur l’organisationnel», a-t-ille affirmé en admettant «la volonté du MSP d’augmenter ses chances de réussite en adoptant cette décision, qui répond au réalisme politique défendu par le parti, à travers des listes comprenant des militants de formation politique et organisationnelle et des candidats indépendants remplissant les conditions de compétence.

    Dans le même sillage, le président du Parti du renouveau et du développement (PRD), Taibi Assyr, a estimé que l’ouverture de la voie à des candidats non militants de sa formation politique, qui a eu son agrément en 2013, constitue «un plus et un appui pour les rangs de ses militants».
    «Nous avons répondu à des jeunes qui ont souhaité sortir du carcan dans lequel ils étaient confinés pour participer à la vie politique en tant qu’acteurs, en leur ouvrant la porte de la candidature et en leur donnant la possibilité de rejoindre les rangs du parti», a-t-il affirmé dans ce sens.

    Soulignant que cette démarche «réaliste» visait à mettre fin à la marginalisation des jeunes, «en particulier ceux avec des compétents, qui ont souffert durant des années du discours populiste dominant l’action politique», M. Taïb a indiqué que le PRD «aspire, aujourd’hui, à bâtir un projet de société en ouvrant la voie aux jeunes compétences à la candidature, que ce soit sous sa bannière ou en dehors du cadre partisan».

    Une « réalité politique » .

    Pour, le doyen de la Faculté des sciences politiques et relations internationales Alger 3, Dr Slimane Aradj, le recours à des cadres et compétences en dehors des rangs «traduit une réalité politique à laquelle sont confrontés les paris politiques qui tentent de remédier à une crise de défiance des électeurs à leur égard».
    Evoquant cette tendance emboitée par de nombreux partis politiques, à la différence de leur poids et obédiences, Dr Aradj considère que ce choix dénote une nouvelle hiérarchisation des priorités et un penchant à faire prévaloir la patrie au détriment des idéologies, au vu de l’importance de ces élections dans la constitution d’une élite capable d’atteindre une représentation politique réelle et de réhabiliter la représentation politique, qui nécessite le renouvellement des élites.

    Le facteur temps a également imposé le recours à cette solution, estime encore Dr Aradj qui explique que «la courte durée qui nous sépare de la tenue des élections législatives a obligé certains partis à recourir à des candidats non militants pour se renouveler et regagner la confiance perdue du citoyen».

    Qualifiant ce phénomène de «positif», il a rappelé qu’il s’agit après tout de citoyens algériens ayant le droit de participer à la vie politique et se présenter aux élections, surtout s’ils ont des capacités à même de permettre d’atteindre l’objectif escompté.

    Algérie Breve News, 8 mai 2021

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  • Algérie/Abou Djerra Soltani défend la candidature de son fils aux législatives

    Abou Djerra Soltani a défendu mercredi la candidature de son fils, Mohamed Ikbal Amine, aux législatives du 12 juin, qui s’est présenté sur une liste indépendante de la wilaya d’Alger.

    « Mon fils est un citoyen Algérien, le Constitution lui donne le droit de briguer un mandat électoral, c’est son droit le plus absolu, à partir du moment où il répond aux conditions fixées par la loi électorale », défend l’ancien chef du MSP et ancien ministre.

    « Il n’y a aucune raison de priver un citoyen de son droit d’être candidat, parce que son père est un ancien responsable, c’est illogique et injuste, c’est une pratique qui existe dans tous les pays », insiste t-il.

    Algérie1, 5 mai 2021

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